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NewsTranscription
00:009h30, 11h, Culture Média, Thomas Hill.
00:04Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:07Héloïse Gouin nous a rejoint pour parler séries dans un instant.
00:11Salut Héloïse.
00:12Bonjour à tous.
00:13Et Sébastien Bordenat pour les BD.
00:15Bonjour tout le monde.
00:16Et alors j'ai la chance de recevoir à nouveau celle qui, à jamais, sera la plus belle
00:20pour aller danser.
00:21Si toi je serais la plus belle pour aller danser, danser, danser.
00:29Bonjour Sylvie Vartan.
00:30Bonjour.
00:31Merci de revenir nous voir à nouveau en janvier.
00:34Vous étiez là pour nous annoncer vos derniers concerts en novembre au Dôme de Paris.
00:38Ça arrive, ça arrive.
00:39Qu'est-ce que vous avez fait depuis ? Vous avez bossé à fond sur le spectacle ?
00:42J'ai beaucoup pensé.
00:45J'ai beaucoup travaillé à ce spectacle évidemment.
00:50Qui est prêt encore.
00:51Je le voulais différent et à la hauteur de ce que j'aimais et ce que j'ai fait auparavant.
01:00Ça demande du travail aussi et puis une organisation.
01:05Oui, ça a l'air de rien comme ça parce qu'au fond, c'est du divertissement pour moi aussi
01:10une fois qu'il est fait.
01:11Mais avant, c'est un peu l'angoisse.
01:13J'ai lu quelque part que ces concerts allaient ressembler à une comédie musicale avec de
01:17la danse, des films, des invités surprise.
01:19C'est ça ?
01:21J'essaie toujours de faire des surprises parce que je n'aime pas la monotonie, la routine.
01:26Donc tous mes spectacles étaient tous différents.
01:28Peut-être bâtis sur le même principe parce qu'il y avait toujours de la danse et du chant
01:35a priori.
01:36Et des moments tendres, des moments rythmés.
01:40Tout ce que j'aime en fait parce que quand on chante, on est à nu en fait.
01:46On se donne aux gens qui sont là et on a un rapport tout à fait physique avec mental
01:56et c'est magnifique parce que grâce à eux, on peut garder son âme d'enfant longtemps.
02:02Et alors finalement, ce ne seront pas vos trois derniers concerts en novembre, Sylvie
02:06au Dôme de Paris, parce que vous avez annoncé trois concerts supplémentaires, 24, 25, 26
02:11janvier au Palais des congrès.
02:13Parce qu'en fait, on a été complet très vite au Palais des sports et c'était très
02:21frustrant parce que même des amis ne pouvaient pas venir.
02:26Il y a eu beaucoup de gens déçus de ne pas avoir de place pour le Dôme de Paris.
02:30Alors donc...
02:31Vous étiez obligés.
02:32Et le Palais des congrès, c'est symbolique pour vous en tout cas, ça veut dire quelque
02:35chose quand même.
02:36En même temps, j'ai commencé mes grands spectacles, je les ai fait au Palais des congrès
02:41et c'était une sorte de schéma que j'ai suivi pendant 30 ans quand même.
02:49Tous les deux ans, je faisais un Palais des congrès ou presque, et avec, comme je disais,
02:55un vrai spectacle avec beaucoup, beaucoup de diversité et de bonheur.
03:02Et là, ça faisait longtemps que je n'avais pas abordé ce style-là puisque le dernier
03:09était très minimaliste, à vrai dire.
03:13Je le voulais comme ça, en opposition avec tout ce que j'avais fait au préalable.
03:18C'était trois musiciens, c'était des chansons beaucoup plus...
03:23Pas sérieuses, mais disons tendres.
03:27Et donc, j'étais ravie de le faire dans un théâtre, dans un endroit plus petit.
03:33Et là, quand même, on va recommencer pour la dernière fois.
03:38Et votre carrière sur scène, Sylvie Vartan, elle commence le 12 décembre 1961.
03:44C'était à l'Olympia.
03:45Mon petit chat, mon petit chat, mon petit chat, j'aime ta façon de faire ça.
03:54Pourquoi ? Dis-moi pourquoi.
03:56Mon petit chat, j'aime la façon dont tu me regardes.
04:00Je danse sur moi, tes yeux s'attardent, j'aime ta façon de faire ça.
04:05J'aime ta façon de faire ça avec Francky Jordan.
04:08C'était en première partie de Gilbert Bécaud.
04:10Vous aviez un track fou, je crois.
04:13Mais non, c'est maintenant que j'ai un track fou.
04:16Ça n'a aucune raison d'être, en fait.
04:19Parce que Gilbert Bécaud, c'était énorme.
04:21Oui, énorme.
04:22Moi, j'étais ravie de partir en tournée.
04:24Je venais de découvrir la scène et c'était magique.
04:30Gilbert Bécaud était une énorme vedette.
04:34Je l'écoutais beaucoup, j'écoutais ses chansons.
04:38On a fait une grande, grande tournée.
04:41Il était charmant.
04:43Ça a été mon baptême scénique, si je peux dire.
04:48Vous aviez 17 ans à l'époque.
04:50Aucun plan vraiment de carrière.
04:52En fait, vous vouliez plutôt faire l'actrice, je crois, à ce moment-là.
04:54Vous pensiez encore à une carrière d'actrice, non ?
04:56Oui, au départ, depuis mon enfance.
04:59C'était quelque chose qui me tenait vraiment à cœur.
05:03Et en fait, je pensais...
05:05Quand j'ai découvert ce qu'était justement jouer,
05:10le fait de jouer, d'interpréter quelqu'un d'autre,
05:13c'était fascinant pour moi.
05:15Et je me suis dit, mais c'est ça la vie.
05:17C'est ça.
05:18On peut être multiple.
05:20On peut vivre toutes sortes de personnages.
05:24Et je pensais que c'était vraiment le plaisir de jouer.
05:28C'était ça.
05:29Mais en fait, je l'ai transformé au fur et à mesure avec la chanson.
05:33J'ai été amenée à faire des spectacles.
05:35Et je les ai justement faits d'une manière assez théâtrale,
05:39justement pour rejoindre le fait que j'aimais jouer.
05:43Et le métier de chanteuse, finalement, ça a plutôt pas mal marché pour vous,
05:47en 60 ans de carrière.
05:48J'avoue, j'avoue. Je n'ai pas à me plaindre.
05:51Vous avez vendu plus de 10 millions de tickets de concert dans le monde,
05:55Sylvie Vartan, c'est absolument colossal.
05:57Et quelques-uns de plus, donc, pour ce grand spectacle.
06:00Je tire ma révérence.
06:01Ce sont vos ultimes concerts, les 8, 9, 10 novembre au Dôme de Paris.
06:05Ça, c'est complet.
06:06Et puis, les nouveaux qui viennent d'être annoncés 24, 25 et 26 janvier au Palais des Congrès.
06:11On continue à en parler et surtout à évoquer quelques-uns de vos grands souvenirs de scène,
06:15Sylvie Vartan, dans un instant.
06:16A tout de suite.
06:18Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30, 11h avec Thomas Hill et votre invitée.
06:23Ce matin, Thomas, vous recevez Sylvie Vartan.
06:28Ah oui.
06:30Là, on est en 1962.
06:31Vous chantez le Locomotion en français, titre qui a été numéro 1 en France,
06:36tout en étant la même année numéro 1 aussi aux Etats-Unis.
06:39Chanté en anglais par Lita Leva.
06:42Et à cette époque, vous faites partie d'une tournée de 33 tournois.
06:46C'est-à-dire que vous avez fait un tournée de 33 tournois.
06:49C'est-à-dire que vous avez fait un tournée de 33 tournois.
06:51C'est-à-dire que vous avez fait un tournée de 33 tournois.
06:54Et à cette époque, vous faites partie d'une tournée de 33 dates,
06:57Sylvie Vartan en France, en Belgique.
06:59Ça s'appelait le Gala des Étoiles de Salut les Copains.
07:02Que de beaux souvenirs.
07:04L'émission d'Europe numéro 1.
07:06Vous étiez aux côtés de Richard Anthony.
07:08Et je crois que vous avez même découvert un peu la France grâce à ça, finalement.
07:12Ah oui, c'était extraordinaire.
07:14C'est un pays merveilleux.
07:15J'ai été, enfin, dans toutes ces années, c'est vrai,
07:19je suis en effet des tournées en France.
07:21Parait-il que quelqu'un a conté, il y a une année, je ne sais pas laquelle,
07:27j'ai chanté 340 fois.
07:31Quelque chose comme ça.
07:32Quasiment tous les jours.
07:33Ça, c'est pratiquement tous les jours.
07:35Mais je me souviens, j'étais tout le temps sur les routes.
07:38Vraie nomade.
07:39Et c'est vrai qu'il faut que je me calme, maintenant.
07:42Et puis, en 63, vous allez faire une autre série de concerts,
07:46avec notamment Claude François.
07:48Et vous chantez votre première chanson originale, écrite par Jean-Jacques Debout.
07:53Tous mes copains, quand je les vois passer,
08:00tous mes copains sont à moi.
08:06Ah oui.
08:07Ils sont bien à moi.
08:08Vous allez la chanter sur scène, celle-ci ?
08:10Ah oui.
08:11Oui, obligé.
08:12Mais mon spectacle va être quand même un petit peu le parcours de ma vie
08:16et tout ce que j'ai partagé avec ce public extraordinaire
08:21qui m'a suivi pendant toutes ces années,
08:23qui m'a tant apporté, surtout.
08:25Avec des concerts complètement fous.
08:27Cette année 63, c'est incroyable.
08:29Vous allez avoir un concert, le concert de la Nation,
08:32devant 200 000 personnes.
08:34C'est divertant.
08:35Ça, c'était complètement fou.
08:36Surtout que mon lycée se trouvait sur le cours de Vincennes, justement.
08:41Ah oui.
08:43On revenait de Camargue avec Johnny,
08:45parce qu'on était en train de tourner « D'où viens-tu Johnny ? »
08:48pour le concert en question.
08:52On était arrivés en panier à salade, comme on disait à l'époque.
08:57Un fourgon de police, et puis catapultés sur scène.
09:02Et moi, je vois ce cours de Vincennes plein à craquer.
09:06Et je ne peux m'empêcher de rire intérieurement en me disant
09:10« Ah oui, c'était là, le lycée des maraîchers,
09:13le lycée Hélène Boucher,
09:15où on n'avait pas le droit de porter des bas.
09:18C'était très strict, avec des blouses,
09:21avec le nom écrit et tout.
09:23Alors ça me faisait sourire. »
09:25Et puis c'est fou, parce que vous aviez très peu d'expérience.
09:27Encore à l'époque, ça faisait un ou deux ans que vous chantiez seulement.
09:30Vous vous retrouvez comme ça devant 200 000 personnes,
09:32c'est quand même colossal.
09:34Et puis vous avez fait du Madonna, 15 ans avant Madonna aussi,
09:37parce que vous avez fait des shows à Las Vegas
09:39en 1981, c'est même bien avant les concerts de Céline Dion.
09:43Et il paraît que l'affiche de votre spectacle à Las Vegas
09:46a déclenché des accidents de la circulation.
09:48C'est pas croyable !
09:50C'est une légende ça ou c'est vrai ?
09:51À New York !
09:52Parce qu'en fait, j'ai chanté avant à Atlantic City.
09:56Et donc il y avait cet énorme poster
10:00qui se trouvait au-dessus d'un pont pour aller dans le New Jersey.
10:04Et c'est là que les gens se demandaient ce que c'était.
10:09Vous étiez habillée dans un fourreau pailleté d'or, c'est ça ?
10:13Oui, plus ou moins déshabillée.
10:15Non, j'étais habillée !
10:16En plus, ma robe pesait 35 kilos.
10:19Ça n'a pas l'air comme ça.
10:21Et on a l'impression que vous êtes nue.
10:23Oui !
10:25D'ailleurs, ça a effaré ma mère en me disant
10:28Oh ! Ma chérie !
10:30Alors, ils ont dû refaire l'affiche
10:33parce que les grandes affiches étaient peintes d'après la photo.
10:38Et comme elle faisait très nue
10:42parce que la robe était comme ça, en tulle
10:46avec des pierreries, mais tout du long.
10:49Et avec des franges, etc.
10:51Et en fait, ils ont dû rajouter des pierres
10:57pour me montrer que je n'étais pas nue, en fait.
11:00Une autre chanson, écoutez ça.
11:02Dans le monde, c'est comme une cigarette
11:06Ça brûlait, ça monte à la tête
11:10Quand on ne peut plus s'en passer
11:14Tout ça s'envole en fumée
11:18L'amour, c'est comme une cigarette.
11:20Ça aussi, forcément, ça résonnera au Dôme de Paris, au Palais des Congrès également.
11:24Et pour paraphraser cette chanson de 1965
11:28Est-ce que le succès, c'est un peu comme une cigarette ?
11:31Est-ce que ça monte à la tête quand on arrive aussi vite que vous ?
11:36Malgré tout, je me dis, moi, à 17 ans,
11:39quand on connaît un succès colossal comme le vôtre,
11:41est-ce que ça ne monte pas un peu à la tête ?
11:42Comment est-ce qu'on garde les pieds sur terre ?
11:44Moi, ça ne m'a jamais monté à la tête.
11:45Non, parce que je n'y pensais pas, en fait.
11:47Quand j'ai commencé à chanter,
11:49je pensais que c'était un épisode dans ma vie
11:52avant de faire du cinéma ou du théâtre
11:55parce que c'est ce qui me tenait.
11:58Et puis, petit à petit, ça m'a prise
12:03et j'ai pu faire librement tout ce que j'avais envie de faire.
12:07Tous mes rêves ont été exaucés sur scène.
12:09Quand on se retrouve à Las Vegas,
12:11quand on se retrouve avec un succès pareil,
12:12j'imagine que le regard aussi des proches change énormément.
12:15Non, des proches, non.
12:17Vous n'avez pas eu cette impression de déconnexion comme ça ?
12:20De mes proches, non.
12:21Oui, des proches, des gens qui vous entourent,
12:23de la façon dont on vous regarde.
12:24Mais tout le temps, oui.
12:26Ça devient une sorte d'habitude,
12:29mais ce n'est pas pour ça qu'on est grisé forcément
12:31parce qu'on reste soi-même.
12:35Je n'ai jamais pensé qu'il y avait du succès,
12:38la notoriété,
12:40parce que j'étais quand même très jeune.
12:4217 ans, je sortais de l'école en fait.
12:45Et je ne pensais pas du tout qu'on pouvait gagner sa vie en faisant ça.
12:49Tout était par le plaisir en fait.
12:52Et le plaisir, ce sera aussi pour ce grand spectacle
12:558, 9, 10 novembre au Dôme de Paris
12:57et 24, 25, 26 janvier au Palais
13:00des Congrès.
13:01Sylvie Vartan est avec nous jusqu'à 11h.
13:04Et dans un instant, il faut que je vous parle cinéma aussi, Sylvie Vartan.
13:07Parce qu'on va aussi vous voir sur grand écran, figurez-vous.
13:11Vous écoutez Culture Média sur Europe jusqu'à 11h
13:14avec Thomas Hill et votre invité Sylvie Vartan.
13:16On parle de ses concerts les 8, 9, 10 novembre au Dôme de Paris,
13:2024, 25, 26 janvier au Palais des Congrès.
13:22Tournée d'adieu.
13:24Mais le 7 novembre paraîtra un très beau livre,
13:26« Ma vie de scène en scène »
13:28de l'Olympia 61 au Palais des Congrès 2025
13:31aux éditions Grund.
13:32Voilà pour les fans, le 7 novembre.
13:33Et puis alors, il y a un film qui est très attendu,
13:36l'adaptation du livre « Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan »
13:39de Roland Pérez.
13:40Roland Pérez, à qui j'ai demandé
13:42de vous faire un petit message, Sylvie Vartan.
13:44C'est gentil.
13:45Coucou Sylvie.
13:46Je voulais encore te remercier une fois de plus
13:48pour le rôle incroyable, essentiel
13:50que tu as joué dans ma vie,
13:52dans la vie de ce petit garçon qui ne pouvait pas marcher,
13:54qui est aujourd'hui porté à l'écran.
13:57Tu as joué ton propre rôle.
13:58Ce n'est pas évident de jouer son propre rôle
14:00et tu es tout simplement, tout bonnement fantastique.
14:03Merci du fond du cœur, ma Sylvie.
14:06Oh, ça me touche beaucoup.
14:09Vous jouez votre propre rôle, Sylvie,
14:11aux côtés de Leïla Bechti et Jonathan Cohen.
14:14Comment ça s'est passé le tournage ?
14:16En fait, je jouais mon propre rôle
14:19puisque j'arrivais à la fin du film, plus ou moins.
14:24Et je découvrais l'histoire, etc.
14:27Donc, ce n'était pas tellement un rôle de composition, au fond.
14:31C'était moi-même.
14:33C'était très curieux, d'ailleurs.
14:35Mais je pense que ce sera un très joli film
14:38parce que déjà, le livre était un immense succès.
14:41Il était tellement bien écrit, avec beaucoup d'humour
14:45et en même temps, une histoire tellement bouleversante.
14:51C'était la lutte de cette maman folle de son enfant
14:57qui le sauve, quelque part.
14:59Et donc, c'était magnifique, magnifique.
15:03Et je pense que Leïla Bechti et Jonathan Cohen,
15:08ils interprètent Roland, le rôle de Roland, adulte.
15:14Ça va être un très joli film, un très beau moment
15:18et très positif, en fait.
15:20Avec une histoire, au départ, qui est un drame
15:23dans la vie d'une famille.
15:25Et puis, je suis très heureuse d'en faire partie.
15:29J'ai été très touchée d'apprendre cette histoire, d'ailleurs.
15:33Et j'ai revalorisé ce que je faisais, en fait,
15:37en tant que chanteuse, en me disant
15:39« Au fond, ça sert à la vie. »
15:44Non seulement, ça sert à ma vie,
15:46parce que c'est vrai que la scène et le public,
15:50au cours de toutes ces années, on arrive à se rendre compte
15:53à quel point ils vous enrichissent,
15:56à quel point on change à son contact,
15:59comment les moments de difficulté, les drames
16:04qu'on peut ressentir dans sa vie s'effacent.
16:08On arrive sur scène, on n'a plus mal nulle part,
16:12on a les gens devant soi, et bon, on est soi-même.
16:15Et c'est magnifique !