7Eco | Entretien avec Bado Stéphane, directeur des opérations à GNA-CI

  • il y a 9 mois
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Transcription
00:00 [Musique]
00:09 Nous ne sommes jamais assez prévoyants face aux risques de la vie.
00:13 Entre autres problèmes de santé, accidents et en une seconde tout peut basculer.
00:18 Dans ce cas de figure, vaut mieux être assuré pour faire face aux dépenses.
00:24 Vous l'aurez compris, l'assurance est le sujet de ce 7 Échos et pour en parler,
00:28 nous recevons M. Bado Stéphane, il est le directeur central des opérations de GNA Côte d'Ivoire.
00:35 Bienvenue M. Bado.
00:36 Merci Madame.
00:37 Alors avant d'entrer dans le vif du sujet, dites-nous qui est GNA Côte d'Ivoire ?
00:42 GNA Côte d'Ivoire c'est une compagnie d'assurance de droits ivoirien avec un actionnariat entièrement ivoirien.
00:52 C'est la compagnie aujourd'hui qui a fait bouger les lignes depuis 2019,
00:58 c'est-à-dire qui est partie d'un chiffre d'affaires de 2,5 milliards en 2019.
01:05 En 2020, qui a atteint un chiffre d'affaires de 5,8 milliards.
01:12 En 2021, qui est passé à 13,8 milliards en termes de chiffre d'affaires toujours.
01:20 En 2022, qui a franchi la barre de 28 milliards.
01:25 Et à ce jour, GNA Assurance a franchi la barre de 40 milliards avec un chiffre d'affaires de 41 milliards.
01:33 GNA Assurance, c'est cette compagnie d'assurance qui essaie de démocratiser l'assurance en la faisant comprendre à toutes les populations.
01:44 En transmettant le message réel de l'assurance, c'est-à-dire ce message de conseil à toute la population ivoirienne de toute la zone CIMA.
01:54 Et aujourd'hui, GNA Assurance, c'est cette compagnie, comme je l'annonçais, qui a fait bouger les lignes au niveau de l'assurance.
02:03 En passant de la 18e place en 2019 au trio, c'est-à-dire qui fait partie aujourd'hui des trois compagnies du marché ivoirien et de toute la zone CIMA.
02:18 Très bien. Alors aujourd'hui, on va parler de deux produits essentiels à la vie de tous les jours, on va dire ça comme ça.
02:24 C'est l'assurance individuelle accident et l'assurance habitation.
02:28 Donc déjà, qu'est-ce qu'une assurance individuelle accident ?
02:31 L'assurance individuelle accident, il s'agit de couvrir tous les dommages corporels qu'une personne dans le courant de sa vie, que ce soit dans la vie privée, que dans la vie professionnelle,
02:49 c'est-à-dire tous les risques auxquels cette personne peut être exposée. Bien sûr, les risques accidentels.
02:57 Quand je dis accident, je ne parle pas simplement d'accident de véhicule. Le peintre qui monte à trois étages pour faire la peinture, son risque principal, ce n'est pas le véhicule, c'est le risque de chute.
03:12 Et donc, pour toutes les couches sociales, pour tous les types d'activités, il y a des risques qui sont liés à l'activité professionnelle, mais également dans le cadre de la vie privée.
03:25 Et donc, pour la couverture des dommages d'origine accidentelle que pourrait subir toute personne, alors il y a ce produit qu'on appelle l'individuel accident.
03:36 Très bien. Et pour l'assurance habitation ?
03:41 Quant à l'assurance habitation, aujourd'hui, c'est un risque auquel tout le monde est également exposé parce que chacun dort quelque part.
03:50 Que vous soyez propriétaire de maison, que vous soyez locataire, il y a un risque d'incendie qui est possible. Il y a un risque de vol.
04:00 Aujourd'hui, quand tu demandes à quelqu'un, est-ce que la maison que vous habitez est assurée ? La personne vous répond systématiquement, mais écoutez, moi, je prends une maison en location.
04:12 Ce n'est pas ma maison. Lorsque j'aurai ma maison, je vais la couvrir. Mais c'est vrai.
04:17 Mais en réalité, lorsque vous prenez la maison en location auprès du bailleur, le bailleur vous demande, au moment de votre départ, à l'expiration du contrat de bail, de remettre la maison en état.
04:32 La remise de la maison en état, généralement, on se dit qu'il faudrait faire une couche de peinture, il faut arranger la robinetterie.
04:40 Mais ce n'est pas seulement ça. Ça, c'est parce que la maison existe. Et quand la maison n'existe pas ou n'existe plus par votre fait, c'est-à-dire qu'il y a eu un incendie du fait du gaz butane à la maison, de l'utilisation du gaz butane.
04:59 Remettre la maison en état, qu'est-ce que ça voudrait bien dire ? C'est reconstruire une maison. Or, s'il était aussi facile de construire des maisons, chacun aurait...
05:10 On ne serait pas en location.
05:12 Alors, du coup, dans ce cas-là, on va prendre un exemple sur ça. L'assuré, qui n'est pas encore assuré d'ailleurs, mais quelqu'un qui est en location et qui doit prendre une assurance habitation.
05:28 Ce n'est pas sa maison. Comment on explique, en fait, le fait de prendre une assurance pour une habitation qui n'est pas la nôtre ?
05:37 Oui, ce n'est pas sa maison. Il est responsable du fait qu'il prenne la maison en location. S'il y a un dommage qui survient à la maison, il est responsable.
05:48 C'est ce qui fait qu'on remet la maison en état.
05:51 Mais ce qui est assuré, c'est le bien ou c'est la personne ?
05:54 Non, c'est le bien, c'est la maison.
05:56 Mais donc, il va falloir avoir l'accord du propriétaire de la maison ou pas ?
06:00 Vous l'assurez en tant que locataire. C'est-à-dire que quand vous êtes locataire de la maison, l'une des informations essentielles, c'est le loyer que vous payez.
06:10 L'assureur a juste besoin du montant du loyer que vous payez. Alors que si vous êtes propriétaire, l'assureur a besoin de la valeur de la maison.
06:20 On ne demandera pas à un locataire de nous donner la valeur de la maison. Mais en réalité, vous couvrez la responsabilité locative que vous avez à l'égard de cette maison.
06:34 Très bien. Alors, comment fonctionnent de façon pratique ces deux assurances-là ?
06:41 Généralement, dans le langage des assureurs, on les appelle des risques simples. C'est des risques qui fonctionnent assez simplement.
06:50 Aujourd'hui, vous avez besoin de vous couvrir, vous saisissez un assureur.
06:54 Quand vous saisissez un assureur, ce qu'il fera, il va vous donner un questionnaire à renseigner.
07:00 Si vous êtes locataire, il va vous demander par exemple la situation géographique exacte de la maison.
07:06 Il va vous demander le loyer que vous payez, la valeur par exemple du contenu.
07:11 Il vous dira par exemple comment est-ce que la maison est construite. Est-ce que c'est une maison en parpaing de ciment, c'est-à-dire ce qu'on appelle généralement en briques ?
07:20 Ou bien c'est une maison en bambou ? Ou bien c'est une maison en bois ? Parce que selon la nature de la maison, le risque d'incendie est assez important.
07:30 Il va vous demander par exemple quelles sont les mesures de sécurité éventuellement. Parce que si on doit couvrir le vol, est-ce qu'il y a du gardiennage ? Est-ce qu'il y a des chiens ?
07:39 Tout ça, il va vous demander toutes ces informations. Et lorsque vous les donnez, immédiatement il vous fait la cotation.
07:45 Dans quasiment toutes les compagnies, la cotation se fait en quelques minutes. On vous met à disposition la cotation.
07:51 Si vous marquez votre accord immédiatement, cette cotation, c'est-à-dire cette offre, se transforme en contrat.
07:58 On vous met à disposition le contrat. À partir de cet instant, vous êtes couvert. Vous êtes en couverture.
08:05 On va vous donner sûrement toute la documentation. Quand je dis documentation, c'est-à-dire le contrat,
08:10 ce qu'on appelle généralement dans le langage des assurés les conditions particulières, avec également les conditions générales.
08:16 Et là, vous êtes assuré. C'est des risques tout simples. Bien sûr que quand quelquefois ça atteint des valeurs assez monstrueuses, assez importantes,
08:27 alors on pourrait faire éventuellement une visite de risque. Mais généralement, il n'y a pas souvent de visite de risque pour les risques à habitation.
08:36 Au niveau de l'individu à l'accident, c'est également la même chose. On vous donne un questionnaire. Vous le renseignez.
08:42 On va vous demander par exemple quel est l'âge que vous avez. Vous allez dire que bon, mais pourquoi il demande mon âge?
08:48 Oui, parce que généralement, quand vous avez franchi peut-être des 60 ans, 65 ans, les risques d'accident.
08:55 Quand on dit accident, ce n'est pas seulement un accident de véhicule. Les risques d'accident deviennent un peu plus importants et généralement,
09:00 les consolidations deviennent un peu plus longues. Mais également, c'est un contrat par lequel on souhaite également protéger les tout-petits.
09:12 Donc, quand les enfants sont vraiment tout petits, tout petits en bas âge, alors on n'aime pas trop les souscrire pour les protéger éventuellement.
09:20 Parce que ce contrat, dans ce contrat, il est prévu qu'en cas de décès suite à un accident, il y a une indemnité qui est reversée à la personne que vous-même vous aurez désignée.
09:31 Les ayants droit.
09:32 Voilà. Mais généralement, je ne recommande pas le terme d'ayant droit. Parce que quand vous dites ayant droit, s'il y a un décès suite à un accident,
09:40 par la suite, il va falloir trouver des gens qui vont dire qu'il y a un ayant droit qui n'est pas ayant droit.
09:45 D'accord.
09:46 Mais il n'aurait pas été plus facile que vous donniez le nom des personnes que vous souhaiteriez voir bénéficier de cette indemnité.
09:54 Ok.
09:55 Et donc, en cas de décès, il y a une indemnité qui est reversée. De la même manière, en cas d'invalidité, il y a une indemnité également.
10:02 Quand je dis invalidité, suite à un accident, la personne peut avoir perdu l'usage des membres. La personne peut avoir perdu l'usage, oui, peut-être du bras, du pied, tout ça.
10:13 Et donc, il y a une indemnité qui est reversée en fonction du degré d'invalidité. Ce n'est pas l'assureur qui fixe le degré d'invalidité.
10:23 Ce sont des experts médicaux qui sont désignés et qui vont fixer le degré d'invalidité suite à l'accident.
10:29 Mais également, suite à un accident, il peut y avoir également des frais médicaux.
10:35 C'est-à-dire qu'il y a un montant que vous aurez défini, bien sûr, en accord avec l'assureur, pour lequel ou qui vous sera servi pour couvrir les frais éventuels, les frais médicaux, que vous pourriez être appelé à engager suite à un accident.
10:50 Et je le répète, l'accident n'est pas seulement l'accident de véhicule. C'est différents types d'accidents, bien sûr, qui peuvent exister.
10:58 Très bien. Alors, comme vous avez dit tout à l'heure déjà, il y a des personnes qui ne sont pas promptes à soustraire à une assurance pour une raison ou pour une autre.
11:08 Que ce soit parce qu'on soit locataire dans une habitation qui n'est pas la nôtre, ou alors qu'on se dise parce qu'il y a beaucoup de préjugés vis-à-vis des assureurs et des assurances.
11:20 Et comment vous pouvez motiver ces personnes-là à souscrire à des assurances et particulièrement à ces assurances-là dont vous avez la responsabilité ?
11:36 Effectivement, c'est vrai. Beaucoup de personnes ont des préjugés. C'est vrai. On ne pourrait pas dire que la profession d'assureur est exempte de reproches, non.
11:46 On ne pourrait pas le dire. Mais en réalité, par le passé, les gens ont pu, au niveau de la profession, s'infiltrer au travers du déficit de moyens de communication qui a pu exister.
12:01 Je me souviens, quand nous étions tout petits, les moyens de communication n'étaient pas très développés.
12:09 Je comprends maintenant pourquoi mon père et ma mère aimaient bien écouter les avis et communiquer. Voilà. Parce que l'information pouvait venir de là.
12:19 Et à défaut de cela, c'était peut-être le journal parlé, soit la télévision, soit la radio, et puis le journal fraternité maté.
12:31 Mais aujourd'hui, il existe tellement de moyens de communication. Les assureurs ne peuvent plus se permettre ce qu'ils ont pu se permettre par le passé.
12:40 C'est la raison fondamentale de ce que nous sommes là aujourd'hui. Et lorsque, au niveau de l'introduction, je disais par exemple que GNA veut se spécifier par le fait qu'elle veut démocratiser les assurances,
12:54 c'est-à-dire faire comprendre les assurances par toute personne, par la maman qui va au marché, par la maman qui va au champ,
13:02 il faudrait qu'on puisse communiquer avec les assurés, même dans la langue même de la région, de sorte à ce que nous puissions être compris.
13:13 Parce que le problème qui se pose avec les assureurs, c'est que quelquefois on n'a pas été compris. On n'a pas été compris parce que, souvent, il y a eu un déficit d'informations.
13:21 De communication.
13:22 De communication. Mais en réalité, aujourd'hui, les assurances, c'est des produits, les produits d'assurance, très souvent, sont des produits qu'on importe.
13:31 Je n'ai pas fait la France, mais il m'a été rapporté que là-bas, lorsqu'on prend une maison en location, le contrat d'habitation est obligatoire.
13:43 Mais si eux, qui sont des pays développés, ils ont pu comprendre, ils ont compris que l'assurance était nécessaire,
13:53 c'est-à-dire qu'ils ont dû se rendre compte qu'il y avait des situations dramatiques qui pouvaient être évitées par la couverture d'assurance.
14:01 Aujourd'hui, je ne dirais pas que l'assurance devrait être obligatoire chez nous en habitation.
14:07 Mais aujourd'hui, c'est la sensibilisation. C'est ce que nous faisons. Pour dire que, et ça dans un langage assez simple, assez accessible,
14:15 pour dire à chacun que la maison que tu prends, parce que nous-mêmes, jusqu'à des moments assez récents, on se disait,
14:22 "Ah non, c'est lorsque j'aurai ma maison que je vais la couvrir, je vais l'assurer."
14:27 Mais en réalité, c'était une mauvaise appréciation que nous avions.
14:31 Une mauvaise appréciation dans le sens que vous ne pouvez pas... C'est-à-dire, lorsque vous habitez la maison de quelqu'un,
14:39 et il s'avère que la personne, la maison a pris feu à votre faute, mais vous n'allez pas me dire que vous allez partir comme ça.
14:51 Sans réparer les dommages.
14:53 Sans réparer la maison. Surtout qu'aujourd'hui, M. Soh va au travail, Mme Soh va au travail.
15:01 À la maison, nous avons la dame de ménage. Or, que ce soit M. ou Mme, il est réproché aux dames de ménage de ne pas souvent suivre les instructions à la lettre.
15:14 Au moment où nous sommes en train de parler, peut-être qu'elle est en train de téléphoner.
15:21 Or, elle a une obligation de faire la cuisine. La cuisine et le téléphone, vous voyez quel danger.
15:33 Et donc, c'est en présentant à chaque citoyen, Ivoirien, de la zone cimatrice, en présentant à chaque citoyen ce risque-là,
15:44 pour lui dire, oui, tu es au travail, certes, mais aujourd'hui, voici le risque auquel tu es exposé.
15:54 C'est cette sensibilisation que nous essayons de faire.
15:58 Et nous, aujourd'hui, par exemple, à Géna, à travers le pays, dans les différentes régions, on a des chefs de délégation,
16:07 mais auxquels on recommande de pouvoir s'adapter au langage ou du moins même à la culture de la zone,
16:17 pour pouvoir transmettre de manière plus simple ce message.
16:22 Et ça, c'est ce que Géna veut faire. C'est comme ça que Géna veut se faire remarquer sur le marché.

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