• il y a 10 mois
Karima Delli, députée européenne Europe Écologie-Les Verts, était en direct sur BFMTV ce mercredi après-midi. 

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Transcription
00:00 Je dis que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides.
00:03 Quand je regarde le nombre de suicides, quand je regarde le nombre
00:06 notamment de cancers sous cette profession, je m'inquiète.
00:09 Les normes environnementales ne sont pas là pour être une barrière.
00:14 Les normes environnementales sont là pour protéger les citoyens et pour
00:17 protéger nos agriculteurs.
00:18 Maintenant le problème que nous avons c'est que nous avons eu
00:21 des gouvernements et des politiques au Parlement européen, puisque nous ne
00:24 sommes pas majoritaires, qui ont été des paresseux.
00:26 Des paresseaux
00:27 et ensuite des populistes
00:29 qui n'ont pas levé les manches pour trouver des solutions à
00:33 nos agriculteurs.
00:34 Tous les agriculteurs et les paysans vous diront deux choses.
00:36 La première chose c'est qu'ils comprennent très très bien le
00:39 dérèglement climatique et qu'il va falloir, oui, faire en sorte que ces normes
00:42 soient respectées.
00:43 Maintenant il faut prendre du temps
00:45 parce que la question, notamment administrative, est très lourde.
00:48 Mais elle est lourde
00:49 parce que le modèle français est très lourd. Donc il faut une simplification.
00:53 Sauf que les normes environnementales
00:55 permettent de protéger la santé,
00:58 de protéger nos terres, l'eau, mais aussi la santé vraiment
01:03 de l'ensemble des citoyens européens.
01:05 Mais est-ce qu'il y a des normes qui sont trop strictes ? C'est ce qu'ils disent
01:07 notamment sur la rotation des cultures par exemple, que c'est trop rigide,
01:11 que c'est pas assez flexible et que ça ne tient pas compte de la réalité des
01:14 conditions climatiques par exemple.
01:16 Écoutez, sur ça il faut relire le texte parce que moi je l'ai pas réellement vu.
01:20 Donc là aussi il y a des interprétations de textes qui ne sont absolument pas
01:23 logiques et louables.
01:25 Moi ce que je dis maintenant
01:27 c'est qu'il faut s'attaquer au vrai problème. Lorsque au Parlement européen,
01:31 nous les écologistes, nous défendons un revenu décent pour l'ensemble des
01:34 agriculteurs, personne ne nous suit. Lorsque nous disons qu'au niveau national
01:37 nous avons un problème qui est très sérieux, ou ceux qui sont un peu
01:42 les rois du pétrole, c'est notamment la grande distribution où on voit qu'ils
01:46 sont un petit peu les architectes.
01:48 Ben non, c'est pas les architectes normalement, vous voyez ?
01:51 Et c'est là où il faut
01:52 appuyer sur des fameuses règles pour remettre
01:57 dans le bon chemin notamment cette souveraineté alimentaire. Et je dirais
02:00 une dernière chose,
02:01 je n'accepte pas
02:03 qu'on prenne en bouc émissaire, notamment depuis deux trois jours, les
02:06 écologistes.
02:07 Les écologistes, si on les avait écoutés depuis trente ans,
02:11 je peux vous assurer que notre agriculture ne serait pas là.
02:13 Nous avons défendu, vraiment, nous sommes montés au chrono, contre les OGM,
02:17 avec un José Bové qui a tiré la sonnette d'alarme sur la Malbou.
02:22 Je peux vous dire que moi pendant dix ans,
02:24 on a lutté contre les fermes-usines, notamment les mille vaches.
02:27 Je ne vais pas tous les faire, mais on a gagné des combats pour protéger nos
02:30 agriculteurs et nos agricultrices. Donc, tous ceux qui veulent nous faire la
02:34 morale, là,
02:35 on n'a pas besoin de vous.
02:36 Balayez devant votre porte et regardez maintenant ce que tous ensemble on est
02:40 capable de faire. Il faut changer la PAC et dire stop au traité de libre-échange.

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