SMART SPACE - New Space : 100 M d’euros pour le fonds Expansion !

  • il y a 8 mois
Véritable décollage pour les financements dans le secteur spatial européen ! Alors que les start-up Latitude et Share my Space ont annoncé des levées de fonds conséquentes, le fonds de capital-risque Expansion se voit doter de 100 M d’euros supplémentaires. Créé par Charles Beigbeder et François Chopard espère ainsi faciliter l’émergence de futurs champions européens. Pour en parler, Charles Beigbeder a répondu à notre call actu.

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00:00 100 millions d'euros pour le fonds d'investissement Expansion créé par Charles Beck BD et François Chopard en 2022.
00:11 Depuis Bruxelles, le Fonds Européen d'Investissement, filial de la Banque Européenne d'Investissement,
00:16 a annoncé cette semaine lors de la conférence européenne sur l'espace le financement de deux fonds,
00:22 Capital Risk, le fonds Alpine à Munich et le fonds Expansion à Paris.
00:27 Pour en parler, Charles Beck BD est en ligne avec nous. Bonjour, bienvenue dans l'émission Smart Space.
00:33 C'est une vraie montée en puissance pour votre fonds d'investissement.
00:37 Bonjour, Sophia. Oui, en effet, ça fait plus de deux ans et demi qu'on travaille sur ce fonds.
00:42 Ça prend du temps de lever des fonds. Les startups le savent bien.
00:45 C'est la même chose pour les fonds de Venture Capital. Donc là, c'est en effet pour nous une très grande étape
00:52 puisque le Fonds Européen d'Investissement, c'est assez rare, a décidé d'investir 60 millions.
00:58 Je ne sais pas si c'est pas 100 millions, mais il a investi 60 millions dans notre fonds qui va pouvoir ainsi lancer
01:05 des opérations de France Closing pour un montant minimum de 100 millions,
01:08 parce que maintenant on a toute la documentation juridique et complètement finalisée.
01:11 Donc on lance nos opérations de France Closing pour un minimum de 100 millions.
01:15 Et ensuite, on va aller jusqu'à 300 millions, comme prévu. Évidemment, ça a pris un peu plus de temps.
01:21 Mais heureusement, pendant ces deux ans et demi, on avait créé un petit fonds qui préfigurait le Grand Fonds,
01:29 qui s'appelait Geodesic, et qui lui a investi dans 14 entreprises déjà, dont Latitude et dont Charmise,
01:36 et beaucoup d'autres. Et donc au moment du France Closing, ce fonds d'avantage va céder toutes ses lignes
01:43 à tout coste au Grand Fonds et devenir un fideur du Grand Fonds Expansion.
01:48 Et l'expansion est co-créée avec des entrepreneurs suédois et français, dont moi-même.
01:52 Donc les Suédois, c'est Ted Elveige et Ulf Palma, qui sont des experts du monde spatial.
01:57 Et puis Sandra Budimir, donc avec moi, entrepreneur et expert du spatial en France.
02:04 Un bureau à Paris et un bureau à Stockholm.
02:06 - Combien de start-up vont pouvoir bénéficier des investissements dans le fonds ?
02:12 Est-ce qu'on a une idée du chiffre aujourd'hui ?
02:14 - Une quarantaine en fait. Là on est déjà à 14. On va continuer à les accompagner, celle-là évidemment.
02:20 Et puis on va monter progressivement à 20, 30, jusqu'à 40 si on arrive bien à l'objectif de 300 millions
02:28 fin 2025, à ce qui est prévu. Et donc ainsi on a une mutualisation des risques.
02:35 Et on peut investir dans toutes les thématiques qui sont en plein développement actuellement dans le new space.
02:40 Donc bien sûr, l'infrastructure et le hardware avec les micro-lanceurs et les véhicules orbitaux spatiaux.
02:48 Le SSA, donc la cartographie des débris et des satellites et des objets en orbite.
02:55 La propulsion spatiale pour les satellites, soit chimiques, soit électriques.
03:01 Donc on a toutes ces thématiques, bien sûr, en hardware.
03:04 Et puis on a aussi beaucoup de thématiques en software, en downstream, avec toutes les solutions qui commencent à émerger
03:12 pour aider les assureurs et toute une série de clients B2B à mieux comprendre comment évolue la planète,
03:22 mesurer la dégradation de l'environnement et puis la lutte qu'on peut apporter contre cette dégradation.
03:27 Donc l'espace, l'orbite basse, il y avait 800 satellites il y a 4 ans.
03:35 Maintenant il y en a 8000. Il y en aura 800 000 dans 10 ans.
03:38 Donc c'est absolument dingue. Il faut construire ces satellites, les lancer, éviter qu'ils se percutent les uns les autres.
03:44 Il faut downloader leurs données. Et là on a besoin d'entrepreneurs et on va les sélectionner et les accompagner.
03:52 Est-ce que vous avez dû donner des garanties ? Est-ce qu'il y a une contrepartie pour que le Fonds européen vous fasse confiance ?
03:59 Est-ce que vous devez vous tourner vers des entreprises européennes pour que cette relation fonctionne ?
04:05 Alors là, je suis quelques centaines de pailles. Oui, évidemment, le Fonds européen d'investissement,
04:11 il investit dans le cadre du programme InvestEU. Donc l'essentiel des capitaux doit être fléché vers des entreprises européennes.
04:21 Mais il y a quand même quelques dérogations possibles et évolutions.
04:24 Mais parce que vous pouvez imaginer une entreprise américaine qui est un centre de production significative en Europe, par exemple.
04:30 Donc il ne faut pas s'interdire d'investir dans ce type d'entreprise. Et l'essentiel, c'est bien sûr en Europe.
04:35 C'est aussi un fonds qui est européen, mais avec une forte base en France.
04:40 Puisque vous savez, la France, l'industrie spatiale française, c'est à peu près la moitié de l'industrie spatiale européenne.
04:46 Donc c'est pour ça qu'on est à Paris. Ce n'est pas un hasard. C'est pour ça aussi qu'il y aura pas mal d'entreprises françaises qui seront accompagnées.
04:53 Et donc voilà, c'est l'Europe. L'Europe, bien sûr. C'est pour ça qu'on est vraiment... En étant franco-suédois,
04:59 on n'est pas européens de façon native. Et puis on est aussi français. N'oublie pas notre pays d'origine.
05:06 — Quelle va être la prochaine étape définitive pour l'expansion ? — Eh bien c'est de boucler complètement un minimum de 100 millions et peut-être un peu plus.
05:17 Et puis ensuite de continuer pour aller vers les 300 millions. Ça, je vous parle pour la partie levée de fonds.
05:22 Et puis côté entrepreneur, on a 480 entreprises dans notre base de données. On a des relations suivies avec 280 d'entre elles.
05:31 Donc c'est continuer à les voir, en voir d'autres, susciter aussi de nouvelles ambitions. Moi, je dis souvent aux jeunes dans les grandes écoles de ne pas avoir peur.
05:41 Par rapport aux Américains, parfois, on se bride un peu. Mais il y a encore des projets extraordinaires qui peuvent être développés.
05:48 Et nous, on est là pour les accompagner – après une bonne sélection, bien sûr – et les accompagner du préamorçage jusqu'à la série B.
05:57 C'est-à-dire pas simplement être là un coup, mais on peut investir 4, 5 fois dans la même entreprise jusqu'à ce qu'elle devienne quasi rentable
06:04 et qu'elle puisse ensuite aller en bourse ou se consolider avec d'autres entreprises et devenir ainsi un leader technologique du spatial européen.
06:14 — Merci beaucoup, Charles-Meggede, d'avoir pris le temps de venir réagir à cette actualité sur le plateau de Smartspace.
06:19 On poursuit, quant à nous, avec une autre actualité, toujours au sujet des levées de fonds. On a parlé des startups.
06:25 Eh bien, deux startups françaises font aussi l'actualité. Latitude annonce ainsi une levée de fonds d'environ 27 millions d'euros auprès de ses actionnaires historiques.
06:35 Alors on compte bien sûr Expansion, qu'on vient de citer, mais aussi le Crédit Mutuel Innovation, BPI France, UI Investissement,
06:42 et puis quelques nouveaux comme Blast Club ou Kyma Ventures. La startup garantirait ainsi la fabrication complète de son lanceur ainsi que son tout premier lancement d'ici fin 2025.
06:55 Autre gagnant de cette nouvelle arrivée de fonds, c'est Sherma E-Space, qui lève 10 millions d'euros et devient Adorea.
07:03 La startup qui déploie des stations de télescopes pour surveiller l'espace a convaincu des fonds comme Starquest Capital, Expansion Venture.
07:12 On vient de le citer, DeWine Capital, BPI France et Space Founders.
07:18 Dernière actualité de cette semaine, le Japon est devenu vendredi dernier le cinquième pays à se poser sur la Lune.
07:25 Et c'est historique. Alors que l'Inde a rejoint cette année le club très fermé de ces pays qui comptent les Etats-Unis, la Russie et la Chine.
07:34 Eh bien, l'agence spatiale japonaise, la JAXA, a réussi à poser son atterrisseur à la surface de notre satellite naturel.
07:40 Appelé SLIM, cet atterrisseur est la démonstration d'une technologie innovante d'alunissage intelligent.
07:46 Dans l'acronyme SLIM, les lettres S et L signifient Smart Lander.
07:50 Il a réussi donc sans assistance humaine à se poser avec une marge d'erreur de quelques dizaines de mètres seulement.
07:58 Quand aujourd'hui les alunissages se font parfois des kilomètres du point visé.
08:03 Seul bémol, l'agence spatiale japonaise a dit rencontrer un problème avec ses panneaux solaires.
08:09 Et en gros, puisqu'ils ne produisent actuellement pas d'énergie.
08:12 Alors l'enjeu pour l'agence spatiale japonaise, c'est de démontrer son savoir-faire,
08:17 alors même qu'elle est partenaire, on le rappelle, des agences européennes et américaines.
08:21 Dans le cadre du programme Artemis, dont l'ambition est le retour de l'homme sur la Lune d'ici la fin de la décennie.
08:29 Voilà pour l'action, on enchaîne avec notre Space Talk sur Bsmart.

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