• il y a 9 mois
Samedi 6 janvier 2024, Florence Duprat reçoit dans SMART LEADERS Patrick Chelim (CSB School).

CSB School :
CSB School est une école de cybersécurité proposant des parcours de formation composés de cas pratiques et d'un matériel professionnel.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Comment lutter contre les cyberattaques qui menacent la santé financière des entreprises ?
00:13 Et si ça commençait par la formation, une bonne formation ?
00:16 On va en parler justement avec mon invité, Patrice Schlim. Bonjour.
00:20 Bonjour.
00:21 Vous êtes directeur et cofondateur de CSB School,
00:23 alors une école qui est spécialisée dans la cybersécurité.
00:27 Pourquoi avoir créé cette école ? Il y avait une nécessité vraiment de répondre à la pénurie de talents sur ce marché ?
00:33 Je confirme, il y avait une nécessité de répondre à cette pénurie,
00:36 que j'ai pu constater moi-même en étant responsable de la cybersécurité d'un grand groupe industriel,
00:41 où j'ai eu affaire effectivement à un manque de ressources dans le domaine.
00:44 Et face à ce constat, l'idée a émergé de créer une école justement pour former les profils
00:50 qui rejoindront le rang des cybercombattants, en tout cas qui aideront à cybersécuriser les entreprises et les collectivités.
00:56 Alors, il y a un constat aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas suffisamment de formations à la cybersécurité
01:00 ou que ces formations sont encore une sous-partie de l'informatique.
01:04 Il n'y a pas eu de prise de conscience quand même de cette nécessité de former de véritables profils
01:09 et des profils variés pour lutter contre les cyberattaques ?
01:12 Je vais revenir sur une partie de votre question sur la cybersécurité et l'informatique.
01:17 Il y a deux écoles. Il y a une école qui considère que la cybersécurité est une sous-partie de l'informatique.
01:22 J'appartiendrai plutôt à celle qui consiste à dire que c'est l'informatique qui est une sous-partie de la cybersécurité
01:26 qui revêt un champ beaucoup plus large que l'informatique.
01:29 Alors certes, c'est une partie importante, mais qui est aussi attrait à la gestion des risques,
01:33 à la gestion des menaces qui ne sont pas forcément liées à des menaces informatiques.
01:37 Ensuite, effectivement, sur la cybersécurité, les formations.
01:41 Aujourd'hui, on a un besoin de formation.
01:43 Quand bien même toutes les écoles se mettaient à former en fait en cybersécurité,
01:48 étant donné la pénurie actuelle, donc 16 000 postes vacants en France, le compte n'y serait pas.
01:52 Ce qui laisse la place, effectivement, à des écoles et des formations spécialisées dans le domaine.
01:56 D'où votre école. Comment se positionne CSB School ?
01:59 Premièrement, CSB School se positionne déjà par l'aspect de l'expertise.
02:06 L'expertise à la fois du corps administratif, mais aussi des intervenants,
02:10 qui sont tous des professionnels de la cybersécurité.
02:13 Et aussi sur la partie de l'équipement informatique,
02:16 l'équipement que retrouveront les étudiantes et les étudiants lorsqu'ils passeront dans le monde de l'entreprise,
02:20 de façon à pouvoir s'exercer au plus proche des conditions réelles.
02:23 C'est-à-dire que vous avez investi énormément pour avoir le bon matériel,
02:27 pour pouvoir s'entraîner sur le bon matériel.
02:29 On investit effectivement massivement dans de l'équipement pour reproduire un système d'information à échelle réelle,
02:34 où, effectivement, on peut s'exercer sans risque de se tromper,
02:38 et faire les erreurs qui permettent d'apprendre.
02:41 Justement, dans une logique d'apprentissage, ce n'est pas le tout d'avoir l'équipement professionnel.
02:45 Encore faut-il le configurer dans une logique d'apprentissage, une logique pédagogique,
02:49 avec des cas d'usage et des cas pratiques.
02:51 Comment vous vous différenciez par rapport à d'autres écoles qui, elles aussi,
02:55 veulent former des profils en cybersécurité ?
02:58 Alors, effectivement, à travers l'expertise du corps enseignant et du corps administratif,
03:03 à travers l'équipement, et puis également à travers une conviction
03:07 qui est, finalement, que la cybersécurité, c'est de la technique, mais pas que de la technique,
03:12 et qu'il faut aussi avoir une vision métier, de l'environnement, de la gestion des risques
03:16 qui entourent l'entreprise ou la collectivité qu'on cherche à sécuriser.
03:19 Et on mise énormément, notamment, sur la reconversion professionnelle,
03:23 qui sont des profils qui ont une histoire, qui ont un bagage,
03:27 et qui peuvent tout à fait s'adapter à la variété des métiers qui existent en cybersécurité.
03:32 On parle d'une trentaine de métiers qui font à peine un large éventail de compétences.
03:35 Alors, qui sont les étudiants qui vous rejoignent et ils sortent du bac ?
03:39 Ils ont fait d'autres études avant ? Ils ont fait un parcours ?
03:42 Alors, nous offrons des formations de post-bac à bac +5, avec trois types de profils.
03:47 Des passionnés d'informatique, qui est le profil un petit peu attendu, finalement, dans le domaine de la cyber,
03:52 mais aussi des jeunes diplômés qui ont fait des études de droit, de maths,
03:56 pas forcément d'informatique, d'archéologie ou d'histoire.
03:59 Et puis, des profils en reconversion, justement, qui ont pu travailler dans des domaines aussi variés
04:03 que l'immobilier, que la vie associative et culturelle,
04:07 et qui se reconvertissent avec succès dans la cybersécurité.
04:09 Alors, c'est important, ça, parce que vous dites que ce n'est pas uniquement réservé aux mateux,
04:13 mais il ne faut pas être doué en mathématiques, quand même, pour pouvoir déjouer les cyberattaques ?
04:16 Alors, disons qu'il ne s'agit pas d'être doué, il ne s'agit de ne pas être allergique aux mathématiques.
04:21 On peut tout à fait s'en sortir. Comme je le disais, une trentaine de métiers
04:25 qui font appel des métiers les plus techniques aux métiers les moins techniques.
04:29 Et donc, j'ai l'exemple typiquement de Clarisse, qui nous a rejoint après une licence d'archéologie
04:35 et qui aujourd'hui a rejoint les équipes de cybersécurité d'Enedis,
04:38 ou encore d'Arthur, agent immobilier, qui s'est reconverti pour rejoindre les équipes de cybersécurité de Schneider Electric.
04:44 Donc, ça démontre bien qu'on peut réussir ou évoluer dans ce domaine
04:48 sans forcément avoir un background mathématique ou informatique.
04:51 En fait, il faut une variété des profils pour déjouer, avoir une longueur d'avance peut-être sur les pirates de l'informatique ?
04:57 Je confirme. C'est-à-dire qu'on a face à nous des cyberattaquants très créatifs, très inventifs.
05:03 Et donc, il faut en face une diversité de profils qui représentent justement la variété de cette menace.
05:08 Alors, vous avez fait un partenariat avec l'AN21. Quel est l'intérêt de ce partenariat ? Et puis, qui est l'AN21 ?
05:13 Alors, l'AN21, c'est l'Académie numérique du XXIe siècle, qui est une école de cybersécurité basée à Toulouse.
05:19 Et l'idée, finalement, est de s'assurer, lorsqu'on s'implante,
05:23 en tout cas lorsqu'on développe des programmes de formation en cybersécurité dans une région donnée,
05:27 qu'il va y avoir des débouchés pour nos étudiants, à la fois en alternance, mais aussi à l'issue de leur cursus chez nous.
05:33 Donc, Toulouse et la région de Titani nous semblent également, au même titre que la région Auvergne-Rhône-Alpes, une région riche de débouchés.
05:40 L'idée, c'est aussi de mutualiser les contenus pédagogiques ?
05:43 C'est de mutualiser, c'est de développer l'activité, c'est de partager les intervenants.
05:47 Et c'est également de mettre en commun, finalement, l'ensemble des titres professionnels que nous offrons pour nos formations.
05:53 Vous êtes une jeune école, comment est-ce que vous êtes accueillis par les entreprises ?
05:57 Plutôt bien. C'est-à-dire que notre démarche, au moment de créer l'école, a d'abord été d'aller voir les entreprises
06:03 et de leur demander ce dont ils avaient besoin, et de créer et d'adapter notre programme pédagogique en fonction de ces besoins.
06:08 Donc l'accueil a été plutôt positif dans ce domaine.
06:11 Donc là, ça devient plus facile de placer des alternants auprès des entreprises ?
06:16 Oui, c'est plus facile. Effectivement, la notoriété, la visibilité aidant.
06:21 On a de plus en plus d'entreprises qui viennent à nous, qui ont des besoins d'alternants et d'étudiants.
06:26 Et puis des étudiants qui aussi trouvent par eux-mêmes les missions d'alternance en indiquant qu'ils sont de CSB School.
06:33 Allez, un dernier mot sur vos projets de développement.
06:35 Les projets de développement, c'est renforcer ce partenariat avec la N21 à Toulouse.
06:39 Et puis, de développer également l'ensemble des formations continues.
06:43 C'est-à-dire qu'au-delà des étudiants, c'est aussi former les salariés et les sensibiliser au risque de cybersécurité au sein des entreprises qui nous entourent.
06:50 Oui, parce que je suppose que la formation n'est pas acquise pour toujours. Il faut la faire évoluer.
06:55 Surtout que la cybersécurité est un domaine qui évolue très vite.
06:58 Donc on peut très vite ne plus être à la page.
07:01 Donc il faut renouveler régulièrement, effectivement, les cours et les formations qui sont délivrés.
07:04 Merci beaucoup, Patrick Schellim, d'être venu sur le plateau de Sport Leaders.
07:08 Merci.
07:09 [Musique]

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