• il y a 10 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin, Jean Doridot, Xavier Hollandts, professeur de stratégie à Kedge Business School, et spécialiste des politiques agricoles, Elise Dufresne, présidente départementale de la Fnat en Haute-Garonne et Emmanuel Ferrand, Agriculteur, maire de Saint Pourçain sur Sioule et conseiller régional LR AURA

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-29##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 On vous souhaite la bienvenue, c'est lundi, merci de passer cette fin de journée avec
00:00:10 nous, j'espère qu'elle a été bonne pour vous, ça va Philippe David ?
00:00:13 Ça va très bien, je me suis cultivé ce week-end, j'ai appris un nouveau mot, le
00:00:17 mot "ensoupage".
00:00:18 Parce qu'on connaissait l'entartage avec BHL, maintenant avec la Joconde, c'était
00:00:24 une tarte, là maintenant on a l'ensoupage de la Joconde, le mot a été créé, on l'a
00:00:29 créé, alors quand ça se passera à Strasbourg, si vous prenez une choucroute, ça va être
00:00:32 un enchoucroutage, à Toulouse un encasouletage et à Nice un ampicelladiérage.
00:00:38 C'est surtout une infinie bêtise.
00:00:40 Ah oui, là les deux Péronnelles, elles sont toujours en attente de leur grève de cerveau
00:00:44 a priori.
00:00:45 Ça démarre bien.
00:00:46 Ce numéro de téléphone, vous voulez réagir bien entendu à tout ce que même dit Philippe
00:00:51 David, vous avez le droit, 0800 266.
00:00:52 C'est toujours intéressant surtout, on n'est jamais si bien servi de part soi-même.
00:00:57 C'est un événement qui nous apprenne des choses, c'est un événement aussi.
00:01:04 Vous n'avez pas de souper ? Ce numéro de téléphone 0800 266 300 300 avec
00:01:09 Ode qui est juste derrière ce téléphone et qui vous répondra bien sûr avec joie
00:01:14 et bonne humeur et son sourire.
00:01:16 Son sourire, elle est très jolie et très intelligente, c'est ça qui est bien.
00:01:20 Et on est ravi de vous retrouver aujourd'hui.
00:01:22 Elle est au sommaire de cette émission, on va revenir à 17h30 sur la FNSEA qui est dépassée.
00:01:28 C'est un jugement signé Marine Le Pen en pleine crise agricole.
00:01:30 Elle pointe le premier syndicat du secteur pour avoir négocié sur la taxation du gazole
00:01:35 non routier.
00:01:36 Une organisation également critiquée par les autres syndicats qui l'accusent d'avoir
00:01:40 co-géré le modèle existant depuis des années.
00:01:42 Alors parlons vrai, est-ce que le mouvement est en train de prendre une tournure incontrôlable ?
00:01:46 Y a-t-il un écart entre ce que dit la FNSEA et ses actions ?
00:01:49 Agriculteurs, comme dit Marine Le Pen, la FNSEA est-elle dépassée ?
00:01:53 Et bien vous dites oui à 93%.
00:01:55 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:01:58 Avec notre expert du jour, Xavier Hollande, qui est professeur de stratégie de Kedge Business
00:02:04 School et spécialiste des politiques agricoles.
00:02:06 Et puis 18h30, le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:09 Il est souvent question d'Europe dans les problèmes latiques agricoles.
00:02:11 L'agriculture française bénéficie de la PAC.
00:02:14 Mais les exploitants disent aussi souffrir des normes européennes en matière d'environnement.
00:02:18 Oui, alors parlons vrai, est-ce que l'Europe avec Farm to Fork, de la ferme à la fourchette
00:02:23 et le Green Deal est en train de sacrifier nos agriculteurs au nom de l'écologie ?
00:02:27 Est-ce que nos agriculteurs sont réellement défendus par les politiques français à Bruxelles ?
00:02:31 L'agriculture française, c'était la première d'Europe.
00:02:34 Elle ne l'est plus.
00:02:35 Comment en est-on arrivé là ? L'Europe veut-elle la peau de l'agriculture française ?
00:02:38 Et bien vous dites oui à 96%.
00:02:41 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:02:43 Et pardon, j'ai dit normes européennes, j'aurais dû dire normes européennes, pardon.
00:02:48 Et puis pour en parler, notre expert du jour, Manon !
00:02:52 Vous avez raison Cécile, mais on commet parfois des fautes un peu plus graves.
00:02:57 Oui, mais écoutez, c'est important de le dire.
00:02:58 Emmanuel Ferrand sera avec nous, agriculteur, céréalier, puis plus éleveur bovin et son
00:03:04 épouse viticulture et il est aussi maire de Saint-Pourcin, il sera avec nous dans quelques...
00:03:09 Une heure et demie, à peu près.
00:03:12 Exactement.
00:03:13 En attendant, on vous souhaite la bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:03:16 Les Vrais Voix Sud Radio.
00:03:18 Et donc vous les avez déjà entendus, Philippe Bilger, la voix, The Voice, président de
00:03:23 l'Institut de la Parole, mon cher Philippe, bonsoir, merci.
00:03:26 Bonsoir, en pleine forme.
00:03:27 J'ai attendu ce lundi, vraiment ça n'est pas de la flagornerie.
00:03:32 On est heureux d'avoir la fin de semaine, pour certains ils se cultivent, d'autres stagnent
00:03:37 comme moi, mais on attend le lundi avec bonheur.
00:03:42 Extraordinaire.
00:03:43 On va retrouver une dynamique.
00:03:45 Pierre-Eve Martin qui est avec nous, consultant, est-ce que vous stagnez le week-end ou est-ce
00:03:50 que vous avancez ?
00:03:51 Ou est-ce que le week-end vous en avez soupé ?
00:03:52 Ah non, non, j'en ai pas soupé, j'étais à Marseille ce week-end et j'ai passé un
00:03:55 très beau week-end.
00:03:56 C'est super.
00:03:57 Une autre anecdote ?
00:03:58 Non, ça ira.
00:03:59 Jean Dorido, docteur en psychologie.
00:04:02 Bonsoir.
00:04:03 Bonsoir Jean.
00:04:04 Bonsoir les amis, heureux de vous retrouver.
00:04:06 Alors ce week-end, faites-le rêver.
00:04:07 Ce week-end était sensationnel, je me suis réjoui à l'idée de vous retrouver aujourd'hui
00:04:11 et j'ai couru, figurez-vous, j'ai cultivé mon corps.
00:04:14 Et bien écoutez, c'est ça.
00:04:15 Un sprint.
00:04:16 C'est plutôt l'endurance.
00:04:17 Et ce numéro de téléphone que vous utilisez, 0826 300 300, on va dire bonjour à Cédric
00:04:24 Ducantal.
00:04:25 Bonsoir Cédric.
00:04:26 Bonsoir Cédric.
00:04:27 Bonsoir.
00:04:28 Alors moi je...
00:04:29 Oui, allez-y.
00:04:30 Non, non, je dis juste bienvenue, allez-y.
00:04:33 Ne m'engueulez pas.
00:04:34 Il a le fond, Cédric.
00:04:35 Non mais c'est Aude, elle m'a mis la pression, elle m'a dit tout ce qu'il fallait que je
00:04:40 dise et déjà je m'en rapproche plus.
00:04:43 Vous voulez qu'on fasse venir Aude au micro pour qu'elle le dise à votre place ?
00:04:49 Non, ça ira, ça ira.
00:04:51 Alors moi je voudrais pousser un coup de gueule contre la vindicte populaire à laquelle a
00:04:56 été soumis Jérôme Bale.
00:04:57 Ah, très bien.
00:04:58 Eh bien vous avez bien raison.
00:05:00 0826 300 300, direct, on part au standard.
00:05:04 Oui, bonjour, Hubert de Bayonne.
00:05:06 Je suis un petit peu révulsé par ces problèmes, entre guillemets, avec les agriculteurs, entre
00:05:12 guillemets.
00:05:13 Quand on voit que leurs présidents syndicats sont des grands patrons d'industries agroalimentaires
00:05:18 posant 7 milliards de capital, 7 milliards d'euros, ça se fait un peu rigoler.
00:05:22 Ensuite, ils ont voulu le marché unique en 92 et ils appelaient tous leurs syndicats
00:05:27 à appeler à voter oui pour faire du business.
00:05:29 Eh bien le business ils l'ont.
00:05:31 Maintenant ils apprennent l'autre côté du business.
00:05:33 Les plus forts bouffent les petits.
00:05:35 Ensuite autre chose, la lutte de classe, la lutte de caste.
00:05:38 On entend une responsable de syndicats agricoles en train de dire que le problème de faire
00:05:44 une lutte de convergence, ça n'est pas son problème et qu'elle en a rien à foutre
00:05:48 des autres.
00:05:49 Eh bien moi aussi, en tant qu'ouvrier, j'en ai rien à foutre de leur gueule ou aux agriculteurs,
00:05:52 surtout qui vivent bien mieux que moi, qui suis tout le temps en train de tirer la langue
00:05:56 de l'un par l'autre pour finir les fins de mois.
00:05:58 Alors c'est bon quoi, ça suffit là maintenant.
00:06:00 Allez, au revoir.
00:06:01 Eh bien voilà, Hubert.
00:06:02 Il y avait une sorte d'unanimisme sur les agriculteurs.
00:06:05 Ça fait du bien, même si on n'est pas d'accord, avec une voix dissidente et vigoureuse.
00:06:12 On donne la parole à toutes les opinions.
00:06:14 Jean de Rideau.
00:06:15 Non mais c'est-à-dire que, pour le coup, on va en parler ce soir, c'est vrai, c'est
00:06:19 un souci de trouver des sujets qui font consensus.
00:06:22 La France, vous savez, c'est le fameux archipel français que Jérôme Fourquet, voilà.
00:06:27 Et là c'est un fait, on a un pays qui traditionnellement...
00:06:31 Tout le monde était agriculteur, il n'y a pas si longtemps que ça dans ce pays.
00:06:34 Tout le monde avait dans sa famille un cousin, un beau-frère, un parent agriculteur.
00:06:39 Et là c'est fini ce temps-là, et là typiquement le témoignage de notre auditeur rappelle
00:06:43 à quel point c'est difficile d'être ensemble, réuni autour d'une cause commune.
00:06:48 Et combien nous sommes cloisonnés, notre société est cloisonnée, et à fleurs de peau.
00:06:54 La tonalité de cette personne était vraiment étonnante.
00:07:00 On sentait une exaspération, une rage...
00:07:04 - Une détresse, pas détresse.
00:07:06 - J'entends, mais c'est vrai qu'on a peut-être tendance à donner un peu trop d'écho
00:07:12 à ceux qui parlent peut-être un peu plus fort que les autres,
00:07:16 au détriment de ceux qui au quotidien n'ont pas forcément une vie hyper facile.
00:07:21 - Oui, exactement. Allez, on retourne au 0826 300 300 avec Cédric Ducantal.
00:07:27 Vous, Cédric, vous voulez défendre Jérôme Beyl qui a subi quand même pas mal de débois,
00:07:34 en tout cas de violences verbales depuis qu'il s'est inscrit dans ce...
00:07:39 - Et sur les réseaux sociaux.
00:07:40 - Enfin, qu'il a initié ce...
00:07:42 - Ce dialogue.
00:07:43 - Ce dialogue, exactement. Merci de me trouver les mots, c'est gentil.
00:07:47 - Il y a plus que moi qui trouve ma mot, il faut trouver mes idées.
00:07:50 - Vous voyez, il y a pire que vous, c'est vrai Cédric. Vous êtes bien meilleur que moi.
00:07:55 - Non, oui, moi j'ai d'ailleurs publié une vidéo sur les réseaux sociaux,
00:07:58 j'ai été exaspéré du traitement auquel a été soumis Jérôme,
00:08:02 et vous avez bien fait de le rappeler, c'est quand même lui qui a lancé le mouvement en France.
00:08:05 Et je ne suis pas sûr que nos syndicats soient sortis du bois si lui n'avait pas fait ça.
00:08:08 Donc moi je lui dis merci, il a fait son choix, il s'est retiré,
00:08:12 mais enfin ce n'était pas à lui de porter sur ses épaules toute la détresse du monde agricole.
00:08:16 Donc les syndicats et les autres ont pris le pouvoir,
00:08:20 mais enfin merci Jérôme, et c'est inadmissible ce qu'on lui a fait subir.
00:08:23 - Oui, Philippe Hidgert.
00:08:25 - Alors, peut-être a-t-il commis des maladresses par exemple lorsqu'il a prétendu qu'on lui avait promis d'être ministre,
00:08:32 mais c'est pas grave. Pour le reste, je rejoins absolument notre auditeur,
00:08:37 il pâtit de quelque chose qui est redoutable en France,
00:08:41 en pleine contestation sociale, il a accepté l'idée que les propositions du pouvoir pouvaient être valables.
00:08:49 Et là c'est dramatique.
00:08:51 - C'est-à-dire que typiquement, on voit à quel point syndicaliste c'est un métier en réalité,
00:08:57 il y a vraiment cet art de développer une posture du toujours contre,
00:09:01 de toujours en désaccord, et on voit à quel point c'est une position vraiment délicate d'être porte-parole,
00:09:08 parce que tout le monde vous attend au tournant, y compris des personnes prétendument de votre propre camp,
00:09:14 pour lesquelles vous faites tout finalement, et c'est un remerciement qui se pose là.
00:09:22 - Pierre-Yves Martin ?
00:09:23 - Oui, de la complexité d'être porte-parole, mais aussi peut-être de la tactique du chef de gouvernement
00:09:30 de vouloir privilégier un premier niveau de relation, de proximité avec lui,
00:09:36 au détriment des autres syndicats, et donc du coup, finalement, ce porte-parole paye pour les autres.
00:09:43 - En tout cas, si toutefois les agriculteurs vont jusqu'au bout et obtiennent ce qu'ils attendaient,
00:09:49 ils pourront lui dire merci, parce que sans lui, ça n'existerait pas ça aujourd'hui.
00:09:52 Merci beaucoup Cédric pour ce coup de gueule à l'endroit justement de tous ceux,
00:09:59 tous les détracteurs de Jérôme Bale, vous restez avec nous, vous allez pouvoir jouer,
00:10:03 continuez de commenter bien entendu cette émission, et vous allez pouvoir jouer contre nos vrais voix
00:10:08 dans le "Qui c'est qui, qui l'a dit ?"
00:10:09 - Et ça va être un duel titanesque !
00:10:11 - Et je sais pas, je pense qu'on va vous aider à gagner.
00:10:14 - Bah maintenant j'ai une idée, celui qui perd sera ensoupé.
00:10:17 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:10:18 - Je ne m'inscris pas !
00:10:21 Je vais déjà aller m'acheter une cartouzelle de soupe !
00:10:26 - Ce garçon est dingue !
00:10:27 Allez, dans quelques instants, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu,
00:10:30 et puis le réquisitoire du procureur.
00:10:32 - Arrive-t-il à Jean-Luc Mélenchon d'avoir raison ?
00:10:35 - 0 826 300 300.
00:10:38 Bienvenue, c'est les vrais voix Sud Radio, on est ravis de vous retrouver jusqu'à 19h.
00:10:42 Et je sens que cette semaine va commencer sur les chapeaux de roue,
00:10:45 avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:10:47 Jean Dorido, docteur en psychologie,
00:10:49 Pierre-Yves Martin, consultant,
00:10:51 un joli trio, formidable.
00:10:53 - Merci de le rappeler, c'est super.
00:10:55 - Non, c'est un grand plaisir.
00:10:56 - Ils sont très bien, tous les trois.
00:10:57 - On est pas mal, on est pas mal.
00:10:58 - Et puis ma chère Cécile, pardon d'insister,
00:11:01 le fait qu'on ait un animateur cultivé maintenant.
00:11:04 - Oui, non mais...
00:11:05 - J'ai appris le verre en soupage, moi j'en suis pas remis un fruitet.
00:11:07 - Tu parles de fruits, t'as pas envie de faire son fou ?
00:11:09 - Mais qu'il nous...
00:11:10 En fait, il nous aide, il nous élève en fait, c'est ça qui est dingue.
00:11:16 - Vous pouvez continuer s'il vous plaît.
00:11:18 - La France vous remercie.
00:11:19 Allez dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix de Mathieu.
00:11:22 Bonsoir Félix.
00:11:23 - Bonsoir tout le monde.
00:11:24 Eh bien on est sur les chapeaux de roue aussi, puisqu'on a les mots tracteur, taxi et caravane.
00:11:28 Les blocages des agriculteurs, les opérations escargot des taxis,
00:11:32 et puis les habitants de crans-chamans, Charente-Maritime,
00:11:34 qui vivent en caravane ou mobile-homme depuis un séisme au mois de juin.
00:11:37 - Merci Félix.
00:11:39 C'est dans un instant, en attendant le réquisitoire du procureur.
00:11:41 - Et c'est contre Jean-Luc Mélenchon que vous voulez requérir monsieur le procureur,
00:11:50 puisque pour ce qui s'est passé le 7 octobre, il ne parle pas de pogrom.
00:11:54 - Oui absolument.
00:11:56 - Il l'a dit sur un média concurrent hier.
00:11:58 - J'ai présenté mon coup du procureur sous forme interrogative,
00:12:04 pour donner l'impression que j'étais capable tout de même d'une forme de tolérance
00:12:09 à l'égard de Jean-Luc Mélenchon.
00:12:11 En réalité je vais affirmer qu'il persiste dans une étrange attitude intellectuelle idéologique,
00:12:18 puisqu'il continue à dire que la barbarie du 7 octobre n'est pas un pogrom,
00:12:23 parce qu'en réalité le Hamas voulait détruire des Israéliens et pas des Juifs.
00:12:31 Je trouve que l'argument, il peut être recevable au sens où on peut le soutenir,
00:12:37 mais je le trouve faux.
00:12:39 Par ailleurs, puisqu'on rappelle par exemple l'enthousiasme de ce jeune homme
00:12:45 qui téléphone à ses parents et qui dit "fous de joie j'ai tué des Juifs".
00:12:50 Alors la distinction est peut-être impossible à faire entre les Israéliens et les Juifs,
00:12:56 mais pour ma part, sans connaître autant que vous la réalité là-bas,
00:13:01 j'ai tendance à considérer que le Hamas non seulement n'a pas fait la distinction,
00:13:06 mais qu'il voulait d'abord massacrer des Juifs.
00:13:09 - Jean Dorido.
00:13:11 - Alors comment dire, c'est un fait qu'il y a un fonds de commerce
00:13:15 qui est entretenu par la France Insoumise à travers son mentor et son tribun Jean-Luc Mélenchon,
00:13:21 qui est, c'est un fait de plus en plus nauséabond, c'est quand même une réalité,
00:13:26 avec notamment la question d'un antisémitisme soupçonné, parfois supposé,
00:13:34 qui pose vraiment de plus en plus la question, parce que c'est un sujet évidemment extrêmement grave.
00:13:40 La France a payé le prix fort de la question,
00:13:45 et j'ai le sentiment que c'est un problème les réactions de Jean-Luc Mélenchon.
00:13:54 Il est d'ailleurs décrié dans son propre parti, on a vu des grandes voix, si j'ose dire,
00:14:00 de son parti qui se désolidarise de lui,
00:14:03 et je me demande bien comment il va réussir à sortir de toutes ces erreurs qu'il commet à répétition.
00:14:10 - Pierre-Yves Martin, peut-être pour faire écho,
00:14:13 peut-être va-t-il progressivement disparaître du paysage politique.
00:14:19 - Il n'y a plus de mandat électif déjà.
00:14:21 - Non mais j'ai quand même l'impression, moi ça m'a surpris, ça m'a étonné
00:14:26 quand Philippe vous avez remis ce sujet au cœur de la table,
00:14:31 parce que j'avais l'impression qu'on l'avait un petit peu écarté,
00:14:34 cette dimension un peu polémique,
00:14:36 et que du coup intellectuellement ça faisait aussi un petit peu de bien,
00:14:39 et du coup j'ai l'impression, je me pose toujours la question,
00:14:42 est-ce qu'il ne vaudrait mieux pas arrêter de parler de ce M. Mélenchon,
00:14:46 pour qu'il puisse finalement disparaître progressivement de la scène ?
00:14:50 - Il fallait une chute dans les sondages, régulièrement.
00:14:52 - Je ne sais pas, c'est une vraie question.
00:14:53 - Ce que je crains c'est qu'il ne disparaisse pas, il ne disparaîtra pas,
00:14:57 et j'en ai parlé, parce que comme le disait Jean, il en a parlé,
00:15:01 ou Philippe, il en a reparlé hier, il y a une volonté aussi.
00:15:05 - Je vais citer le Média sur BFM TV.
00:15:07 - Allez, tout de suite les 3 mots dans l'actu,
00:15:10 merci beaucoup M. le Procureur avec Félix Mathieu.
00:15:12 - 3 mots dans l'actu dont les initiales sont TTC,
00:15:17 comme toute taxe comprise, mais c'est tracteur, taxi et caravane.
00:15:20 - Le siège de Paris a commencé selon la formule employée par les organisations agricoles,
00:15:25 les tracteurs se rapprochent de la capitale et du frigo de la France, le marché de Rungis.
00:15:29 Autre mobilisation, les taxis en opération escargot pour défendre leurs tarifs,
00:15:34 face à l'assurance maladie qui cherche à faire des économies sur le transport de patients,
00:15:38 et puis quand un séisme fait de gros dégâts dans une petite commune de Charente-Maritime.
00:15:42 Depuis 7 mois, les habitants vivent dans des caravanes et des mobilhomes à Cranchabran.
00:15:52 - Les tracteurs sont à quelques kilomètres de la capitale,
00:15:55 8 autoroutes désormais bloquées en Ile-de-France,
00:15:58 la FNSEA et les jeunes agriculteurs en appellent au siège de Paris.
00:16:02 Pendant ce temps, la présidente de la coordination rurale, Véronique Lefloque,
00:16:06 en appelle à bloquer un point stratégique, le marché international de Rungis dans le Val-de-Merne.
00:16:10 - C'est un objectif, de toute manière c'est le frigo de la France,
00:16:13 le frigo il est rempli par les agriculteurs,
00:16:16 et jusqu'à présent ce qui est mis dedans nous est pris de nos fermes,
00:16:19 sans qu'on puisse nous-mêmes imposer les prix.
00:16:22 Tout le monde vit bien au-delà du départ de la ferme,
00:16:25 donc à un moment ça suffit. On ne va pas se laisser faire,
00:16:28 on tient à cette chaîne de valeur qui existe grâce aux agriculteurs.
00:16:32 - Véronique Lefloque, présidente de la coordination rurale avec Quentin Gérard pour Sud Radio.
00:16:37 Pendant ce temps, Emmanuel Macron a convoqué une réunion de crise avec ses principaux ministres.
00:16:41 - Et le deuxième mot est "taxi", eux aussi se mobilisent aujourd'hui.
00:16:44 - Des opérations escargots dans toute la France,
00:16:46 mouvement reconductible pour faire pression sur l'assurance maladie.
00:16:49 Les taxis se plaignent du tarif des transports de patients,
00:16:52 des courses médicalisées, remboursées par la Sécurité sociale.
00:16:55 Sauf que la révision des tarifs ne suit pas l'inflation.
00:16:58 S'agace Laurent Desrault, représentant nord-aquitaine
00:17:01 de la Fédération Nationale des Artisans du Taxi.
00:17:03 - La révolution tarifaire, globalement, sera quasiment de moins de 1%,
00:17:08 alors qu'on a une inflation de 6%.
00:17:10 Donc finalement on va se retrouver dans une situation
00:17:12 où on fera des transports sanitaires qui seront en dessous du seuil de rentabilité,
00:17:17 ce qui n'est carrément irréalisable pour nos entreprises.
00:17:20 Et en plus cette convention au départ devait être juste un avenant
00:17:24 pour l'année qui arrivait, pour 2024.
00:17:26 Et finalement dans les textes, on se retrouve avec une convention
00:17:29 qui peut être reconduite de façon tacite pour les 5 années à venir,
00:17:34 en figeant les décisions prises par le directeur aujourd'hui.
00:17:37 - Laurent Desrault avec Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.
00:17:40 Certains de ces artisans-taxi se plaignent aussi d'une nouvelle loi de finances
00:17:43 de la sécurité sociale qui pousse au covoiturage sanitaire.
00:17:46 Autrement dit, ils sont incités à prendre plusieurs patients à la fois
00:17:49 pour faire faire des économies à la sécu.
00:17:51 Les transports médicaux ont représenté 65 millions de trajets
00:17:54 pour quasiment 5 milliards et demi d'euros en 2022.
00:17:57 - Un mot sur les taxis, Jean de Rudeau ?
00:17:59 - C'est-à-dire que tout se réduit comme peau de chagrin,
00:18:04 il n'y a plus d'argent.
00:18:05 Le problème c'est que les Français payent de plus en plus cher,
00:18:08 les charges ne baissent pas, les impôts non plus,
00:18:11 donc on paye de l'Ursaf, de la retraite,
00:18:13 on paye dans tous les sens et on n'en a plus pour notre argent.
00:18:18 C'est ça le problème, donc là c'est les taxis,
00:18:20 on va parler de tout à l'heure des agriculteurs.
00:18:22 C'est quand même, on se demande, c'était à l'époque des Gilets jaunes,
00:18:25 une dame m'avait dit "mais qu'est-ce que vous faites de tout cet argent ?"
00:18:28 C'est vrai qu'on se demande.
00:18:29 - Allez, le troisième mot Philippe.
00:18:31 - Séisme. Le maire d'une petite commune de Charente-Maritié
00:18:33 m'interpelle le Premier ministre.
00:18:35 - Grand-Chabon, un peu plus de 600 habitants,
00:18:37 épicentre d'un séisme en juin dernier.
00:18:39 Le message du maire est signé.
00:18:41 Un petit maire qui vous demande de l'aide,
00:18:43 sept mois après le tremblement de terre.
00:18:45 L'élu en appelle à Gabriel Attal.
00:18:47 Beaucoup d'habitants vivent toujours dans des mobilhommes et des caravanes.
00:18:50 Laurent Renaud, le maire de cette commune,
00:18:52 espère maintenant une aide rapide du gouvernement.
00:18:55 - Un appel aux secours surtout.
00:18:57 Là nous n'avançons pas.
00:18:59 Il y a quand même encore des maisons qui sont très fragiles.
00:19:02 Nos habitants qui n'ont plus de maison sont quand même au désarroi.
00:19:06 On en oublie que c'est quand même des gens qui ont tout perdu en peu de temps.
00:19:10 Je pense qu'ils ne se sont pas aperçus de l'état de gravité qu'il y a sur ce séisme.
00:19:16 Ça a pu provoquer sur nos trois petites communes de Charente-Maritié.
00:19:20 Pour en avance, je veux dire, nos villages sont en train de se mourir.
00:19:22 J'espère qu'on ne va pas disparaître.
00:19:24 Leur avenir est très compliqué, voire sombre.
00:19:27 - Laurent Renaud, maire de Grand-Chabon, Charente-Maritié,
00:19:29 mais avec Antoine Mazère pour Sud Radio.
00:19:31 - Merci beaucoup Félix, Mathieu. Vous restez avec nous.
00:19:34 La suite des vrais voix dans quelques instants.
00:19:38 Ce sera le grand débat avec Marine Le Pen qui pointe du doigt la FNSEA,
00:19:43 le principal syndicat agricole, d'être dépassée par le mouvement de colère des agriculteurs.
00:19:48 Mon cher Philippe.
00:19:50 - Alors parlons vrai. Est-ce que le mouvement est en train de prendre une tournure incontrôlable ?
00:19:53 Est-ce qu'il y a un écart entre ce que dit la FNSEA et ses actions ?
00:19:57 Agriculteurs, comme dit Marine Le Pen, la FNSEA est-elle dépassée ?
00:20:00 Vous dites oui à 94%.
00:20:02 Vous êtes agriculteur, vous avez vu des barrages.
00:20:05 Vous pensez à ce qui arrive à nos agriculteurs ?
00:20:07 Venez témoigner au 0826 300 300.
00:20:10 - Xavier Hollande est avec nous, un professeur de stratégie de Cage Business School
00:20:14 et spécialiste des politiques agricoles.
00:20:16 Merci d'être avec nous en direct.
00:20:18 Petite question avant de partir en pause.
00:20:20 Est-ce que la FNSEA finalement fait de la récupération sur ce mouvement qu'elle n'a pas initié ?
00:20:25 - Oui, bonsoir, bonsoir à toutes.
00:20:27 Je pense que la FNSEA finalement a presque intérêt à ce que le mouvement se durcisse un peu.
00:20:32 Les premières revendications ont été globalement satisfaites,
00:20:36 en tout cas les toutes premières annonces.
00:20:38 Ça va dans le bon sens.
00:20:39 On est dans un contexte idéal pour la FNSEA,
00:20:42 à un mois du CERN de l'agriculture, pas très loin des européennes.
00:20:45 Donc effectivement, je pense que le mouvement va se durcir
00:20:48 et contrairement à ce qu'on pense, la FNSEA n'a pas perdu la main.
00:20:51 Au contraire, elle est en train de démontrer qu'elle est encore capable
00:20:53 d'avoir un véritable pouvoir de nuisance,
00:20:55 notamment du point de vue des blocages qui sont en train de s'installer.
00:20:59 - Allez, on revient dans un instant. Merci beaucoup.
00:21:01 N'hésitez pas à appeler au 0826 300 300 si vous voulez participer à ce débat.
00:21:06 A tout de suite.
00:21:07 - Retour des vrais voix avec Philippe Billiger, Jean Dorigo et Pierre-Yves Martin.
00:21:15 Les discussions continuent.
00:21:17 - On était à fond, Philippe Billiger. Pardon.
00:21:19 - Toujours à fond de toute façon.
00:21:21 - C'est l'heure du grand débat.
00:21:23 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:27 - La FNSEA n'est pas le seul syndicat.
00:21:29 - Les syndicalistes, la FNSEA et les jeunes agriculteurs, je vous le dis, vous êtes des fous.
00:21:34 - C'est la FNSEA qui fait à peu près ce qu'elle veut en matière d'agriculture.
00:21:38 C'est la FNSEA qui dicte le nom du ministre de l'Agriculture.
00:21:41 - La FNSEA est déjà déplacée.
00:21:43 - C'est vous qui signez les accords de libre-échange.
00:21:45 C'est vous qui avez décidé de l'accord sur le GNR en novembre 2023.
00:21:49 - Si la FNSEA est aujourd'hui responsable d'une grande partie des problèmes,
00:21:53 ce n'est pas elle qui va nous apporter les solutions.
00:21:56 - Et donc la FNSEA est dépassée, c'est ce qu'a dit Marine Le Pen en pleine crise agricole.
00:22:02 Elle pointe le premier syndicat du secteur pour avoir négocié sur la taxation du gazole non routier.
00:22:07 Une organisation également critiquée par les autres syndicats
00:22:10 qui l'accusent d'avoir co-géré le modèle existant depuis des décennies.
00:22:13 - Alors parlons vrai. Est-ce que le mouvement est en train de prendre une tournure incontrôlable ?
00:22:17 Y a-t-il un écart entre ce que dit la FNSEA et ce qu'elle fait agriculteur ?
00:22:21 Comme dit Marine Le Pen, la FNSEA est-elle dépassée ?
00:22:24 Et bien vous dites oui à 94%.
00:22:26 Aude, attend vos appels au 0826 300 300.
00:22:29 - Xavier Hollande est avec nous, professeur de stratégie de Kedge Business School
00:22:33 et spécialiste des politiques agricoles.
00:22:35 Merci d'être en direct sur Sud Radio.
00:22:38 Philippe Bilger, la FNSEA a un peu des criées par d'autres syndicats.
00:22:44 - Oui, je viens d'entendre l'avis rapide de notre professeur Hollande.
00:22:50 J'ai failli vous faire bénéficier d'un nom illustre, voyez.
00:22:53 Mais je vais rester dans mon domaine très rapidement.
00:22:58 Il me semble tout de même que ce syndicat majoritaire
00:23:04 pâtit de son caractère officiel et de son caractère précisément majoritaire
00:23:10 qui le conduit, qui incite parfois des attitudes de conconstruction et de responsabilité
00:23:18 face à l'émergence de structures plus partisanes, plus réactives, plus rapides et plus vindicatives.
00:23:26 Alors je me demande si, d'ailleurs, ce syndicat l'a compris,
00:23:31 puisqu'il s'est déclaré favorable à la continuation de la contestation,
00:23:36 ce qui démontre peut-être qu'il avait compris qu'en réalité, un excès de modération aurait pu lui nuire.
00:23:43 - Il y a un ange qui passe.
00:23:49 - Non, allez-y, allez-y, vous pouvez répondre, allez-y.
00:23:52 - Oui, je pense qu'effectivement, Philippe Bilger a raison sur pas mal de points.
00:23:57 Avec la FNSEA, on est dans une posture assez classique de pompier pyromane.
00:24:01 Effectivement, quand on regarde un peu l'histoire de l'agriculture, ça a été évoqué par Cécile de Ménibus,
00:24:06 on est effectivement dans une co-gestion, ça veut dire qu'effectivement, comme on le dit souvent en coulisses,
00:24:11 la FNSEA a tenu le stylo de beaucoup de ministres de l'agriculture,
00:24:16 et donc la FNSEA a quand même plutôt été dans le sens d'un développement assez industriel de l'agriculture
00:24:23 au détriment de certaines productions, au détriment de certains types d'exploitation.
00:24:28 Et maintenant, on est dans une situation qui est assez compliquée dans pas mal de filières,
00:24:32 et effectivement, la FNSEA tente d'éteindre une partie de l'incendie qu'elle a elle-même,
00:24:37 directement ou indirectement, contribué à créer.
00:24:39 - Pierre-Louis Martin. - Oui, Pierre-Louis ?
00:24:41 - Je suis complètement d'accord, j'ai l'impression qu'il y a quand même une remise en cause de l'ordre existant,
00:24:47 c'est ça la finalité. Et critiquer ce syndicat, c'est finalement prendre le risque de vouloir
00:24:55 remettre en cause cette existence, cette dimension majoritaire,
00:24:59 pour essayer d'arriver sur quelque chose de plus chaotique, de plus disruptif.
00:25:05 Voilà.
00:25:07 - Xavier Hollande.
00:25:09 - Oui, non mais je pense qu'effectivement, là on est...
00:25:12 Il faut bien comprendre que le contexte, on est à la conjonction de plusieurs choses.
00:25:16 Comme je vous l'ai dit, on prend au bulle, on est à un mois du Salon de l'agriculture,
00:25:20 un nouveau gouvernement, le ministre de l'agriculture n'a pas changé,
00:25:24 effectivement il y a des questions de marge de manœuvre,
00:25:26 on est aussi dans un contexte politique qui n'est pas neutre.
00:25:28 Pourquoi ? Parce qu'en fait, les paysans, effectivement, comme vous l'avez vu,
00:25:32 sont plutôt dans une posture réactionnaire, voire conservatrice,
00:25:36 et le Rassemblement national est clairement en train de lorgner vers eux,
00:25:40 en ayant justement cette posture assez réactionnaire et conservatrice sur pas mal de sujets.
00:25:45 Et l'un des points de crispation, c'est la question de la transition écologique en agriculture,
00:25:51 et justement le Rassemblement national a toujours eu un petit peu cette attitude très réservée
00:25:56 par rapport à ces questions de transition écologique.
00:25:59 En même temps, en déclenchant ces mouvements, finalement,
00:26:03 les agriculteurs arrivent à prendre en flagrant délit, finalement, le gouvernement,
00:26:08 sur cet écart-là, entre ce qui se joue à Bruxelles et ce qui se joue sur le terrain.
00:26:14 Le gouvernement n'arrivera sans doute pas complètement à tenir les deux bouts,
00:26:18 c'est-à-dire à s'acheminer vers une transition écologique qui semble nécessaire,
00:26:23 mais en même temps à donner des gages et des garanties, sur certains points,
00:26:27 aux agriculteurs qui vivent assez durement la situation.
00:26:30 Vous êtes agriculteur, vous êtes syndiqué, mais vous dites "moi je n'écoute pas ce que dit le syndicat,
00:26:35 je vais ou je ne vais pas sur les barrages", venez témoigner au 0826 300 300 Jean Dorido.
00:26:40 Moi j'aurais une question pour M. Hollande, parce qu'il y a quelque chose qui surprend
00:26:44 quand on regarde ça dans l'actualité, c'est vraiment cette absence de pluralisme,
00:26:50 en tout cas en apparence, du monde syndical agricole.
00:26:53 Je veux dire, quand on regarde l'industrie, qui est un domaine que je connais un peu
00:26:57 de par mon histoire personnelle, il y a différents syndicats,
00:27:00 Forces Ouvrières, la CGT, Sud, la CFDT, bon, on voit depuis toujours
00:27:06 des tendances différentes avec, précisément, cette possibilité de se mettre
00:27:10 autour d'une table commune pour quelques sortes de choses constructives,
00:27:14 alors que pour le monde agricole, il y a cette impression d'une espèce de syndicat hégémonique,
00:27:20 et donc j'aimerais comprendre comment ça se fait qu'il n'y ait pas quand même
00:27:24 des sensibilités différentes qui existent dans notre pays sur le sujet.
00:27:28 - Il y en a, mais elles sont minoritaires. - C'est un peu comme dans les DOC,
00:27:31 où c'est la CGT qui décide de tout, là, chez les agriculteurs, c'est la FEDSE.
00:27:35 - Sauf qu'on a le sentiment que les DOC'eurs sont bien défendus, pour le coup,
00:27:39 qu'il y a vraiment quelque chose qui défend leurs intérêts de DOC'eurs,
00:27:42 que ce soit à Sète ou ailleurs, ou Havre, alors que ce n'est pas le cas des agriculteurs
00:27:46 que j'ai toujours vus quand même malheureux comme les pierres.
00:27:48 - Alex Zalianos. - Oui, là, encore une fois, je vous rejoins,
00:27:52 on a effectivement un syndicat hégémonique, vous l'avez dit,
00:27:55 dans l'histoire aussi du syndicalisme agricole, il faut se rendre compte
00:27:58 que les autres syndicats qui ont tenté d'émerger, et le syndicat numéro 2,
00:28:03 c'est la coordination rurale qui s'est illustrée, notamment dans l'Haute-Hégaronne,
00:28:07 en ayant des postures assez fortes également, ce sont des gens qui ont fait
00:28:12 sécession du syndicat majoritaire, à savoir la FNSE1, et chacun dans une attitude
00:28:18 un petit peu clientéliste, essaie de cultiver, en fait, et de flatter les intérêts
00:28:24 des paysans qu'ils représentent. Le seul syndicat qui se trouve finalement
00:28:29 à une autre extrémité, parce que tous les syndicats ont des positionnements
00:28:32 assez proches sur certains points, c'est la Confédération Paysanne,
00:28:37 qui est le seul syndicat agricole connoté plutôt à gauche, et qui défend clairement
00:28:41 une agriculture biologique. La FNSE1, c'est le champion, effectivement,
00:28:46 des filaires agricoles, et plutôt des grands ensembles, des grandes entreprises
00:28:49 agricoles, ce qu'on appelle l'agro-industrie, et en dessous, on a effectivement
00:28:54 la coordination rurale qui est plus dans la défense du modèle très symbolique
00:28:58 et très historique de l'exploitation agricole familiale, sensibilité qu'on
00:29:03 retrouve chez le quatrième syndicat, qui est également le MoDef.
00:29:06 Donc en fait, les trois principaux syndicats se trouvent dans un espace,
00:29:09 on va dire, syndical et politique, et très proche, chacun essayant finalement,
00:29:14 par le biais d'une sorte de course à l'échalote, d'attirer sur des positions
00:29:18 assez conservatrices un maximum d'adhérents, et il faut savoir également
00:29:23 pour vos auditeurs qu'on a un renouvellement des chambres d'agriculture
00:29:26 en ce moment, donc il y a à l'intérieur même du syndicalisme agricole
00:29:31 des moments de tension, et chacun essaie finalement de démontrer qu'il est
00:29:35 le plus combatif ou le plus représentatif.
00:29:37 Est-ce qu'il n'y a pas un peu d'ambiguïté sur le type d'agriculture
00:29:41 ou le modèle d'agriculture, vers quoi tendre ? D'un côté, on prôle les
00:29:47 exportations, et d'un autre côté, on dit "ben oui, attention, les salaires
00:29:50 d'agriculture", on a l'impression qu'on est un peu entre deux chaises.
00:29:53 Oui, complètement, et pour reprendre l'expression d'un de mes collègues
00:29:57 et amis, François Purcell, qui est professeur à Toulouse, il n'y a pas
00:30:00 une agriculture, il n'y a pas un seul monde agricole, il y a des agricultures
00:30:06 en France. On a effectivement des secteurs pour lesquels on a des champions
00:30:10 mondiaux, par exemple le numéro 1 mondial du lait, c'est Lactalis,
00:30:14 qui pèse 25 milliards d'euros de chiffre d'affaires, mais on a également
00:30:18 tout un tas de petits producteurs qui réalisent effectivement de la vente
00:30:21 directe ou des micro-productions. Et c'est justement cette diversité qui
00:30:25 est très importante dans nos modèles agricoles, c'est à la fois une force
00:30:28 mais également une faiblesse, parce que sur les marchés mondialisés,
00:30:32 comme le lait, la viande ou les volailles, on en parlera peut-être avec le
00:30:36 CETA et le Mercosur, et bien effectivement, on a des pays qui ont
00:30:39 clairement fait le choix d'un seul type d'agriculture et qui se sont lancés
00:30:43 à fond vers des modèles agricoles qui privilégient l'industrie.
00:30:48 On peut penser à l'Irlande, on peut penser au Danemark, on peut penser à
00:30:52 la Nouvelle-Zélande ou encore au Brésil, où on assiste à des fermes géantes
00:30:56 dont on ne souhaiterait sans doute pas en France, et qui leur permettent
00:31:00 d'être très compétitives sur les marchés internationaux.
00:31:02 Notre vrai voix du jour, Cédric, est dans le Cantal. Rebonsoir Cédric.
00:31:06 - Bonsoir. - Vous, vous êtes éleveur bovin, si je ne m'abuse, c'est ça ?
00:31:10 - Oui, je suis éleveur bovin, une exploitation familiale, et je suis
00:31:14 associé avec ma mère et ma femme. - D'accord. Comme vous voyez, on parlait
00:31:17 justement du Mercosur, du Mercosoul avec les pays sud-américains.
00:31:21 - Pourquoi cet accent ? - Parce que c'est en espagnol théoriquement, version originale.
00:31:25 - Qu'il est doué ! - Et je trouve que Mercosur, c'est laid.
00:31:29 Est-ce que ça vous fait peur en tant qu'éleveur bovin quand on voit
00:31:33 les coûts de production des bovins argentins et brésiliens ?
00:31:37 - Bien sûr que le Mercosur, il nous fait peur. C'est encore de la viande
00:31:41 qui risque d'arriver sur nos territoires, et nous on ne peut pas lutter contre
00:31:45 le modèle. On a des petites exploitations familiales, et nous on a besoin de valeurs rejetées
00:31:49 sur nos exploitations. On ne peut pas se permettre de vendre des produits, et c'est notre problème
00:31:53 actuellement, à des prix dérisoires. Et bien sûr que ça nous fait peur.
00:31:57 Et si on veut conserver les exploitations familiales dont on vante le modèle,
00:32:01 tout ce qui est biodiversité, des petites exploitations avec des prairies,
00:32:05 il ne faut pas nous opposer à ces gens-là, parce qu'on n'y arrivera jamais, clairement.
00:32:09 - La réponse rapide de Xavier Hollande, parce que ça réagit beaucoup au 0826-300-300
00:32:13 et Philippe Bilger frétille sur sa chaise.
00:32:17 - Complètement, je crois que votre éleveur du Cantal, il pose bien les bases
00:32:21 du problème. Ce qui est en train de se jouer finalement, c'est de quelle
00:32:25 alimentation on veut dans le futur ? Est-ce qu'on veut une alimentation, effectivement,
00:32:29 parce qu'il y a peu de pouvoir d'achat, qu'il sera peu cher, et dans ce cas
00:32:33 effectivement la France est mal positionnée, et donc ça va mettre à mal
00:32:37 une partie de notre monde agricole, ou est-ce qu'on veut effectivement une alimentation
00:32:41 qui respecte à la fois nos terroirs, notre histoire, et qui, pour le coup,
00:32:45 a justement un coût qui est un petit peu plus important ?
00:32:49 - Pardon Xavier Hollande, je veux bien qu'on dise, voilà, mais s'il n'y avait
00:32:53 pas autant de marge entre le producteur et finalement ce qui arrive dans le panier
00:32:57 de la ménagère, il y a certainement des gens qui se prennent des marges de ouf,
00:33:01 donc il y a un moment donné, on peut peut-être réduire pour éviter d'avoir
00:33:05 des prix qui sont explosifs avec des agriculteurs qui ne gagnent pas leur vie.
00:33:09 Enfin, on n'est pas obligé de manger de la mauvaise nourriture,
00:33:13 alors qu'on a tout en bas de chez nous, et que je pense qu'à un moment donné
00:33:17 il y a certainement des intermédiaires qui prennent beaucoup d'argent.
00:33:21 - Mais alors là, les chiffres sont incontestables, et d'ailleurs
00:33:25 ils ne sont pas contestés par le ministre de l'Agriculture. Pour vous prendre
00:33:29 un exemple très simple, un exploitant laitier qui va faire peut-être un million
00:33:33 de litres de lait, ça va représenter un chiffre d'affaires de 500 000 euros. En face, il peut avoir
00:33:37 effectivement un lactalis qui va peser 25 milliards d'euros. Et tout au bout de la chaîne,
00:33:41 le groupement Leclerc par exemple, qui pèse 45 milliards d'euros.
00:33:45 Donc le schéma il est très simple, on a un petit poussé qui n'a absolument
00:33:49 pas la capacité à aller négocier les quelques centimes qui lui permettraient
00:33:53 de sortir la tête de l'eau, et le contre-exemple qui nous montre
00:33:57 qu'autre chose est possible, c'est par exemple les paysans
00:34:01 qui font de la viande directe, on a un éleveur bovin peut-être qui vend en direct,
00:34:05 et en tout cas, la marge qui est complètement absorbée par l'industriel
00:34:09 ou la grande distribution lui revient en grande partie dans la poche.
00:34:13 Et le cœur du problème, et le cœur du malaise paysan,
00:34:17 il est sans doute dans ce rapport de force qui est absolument déséquilibré
00:34:21 et qui pèse dans beaucoup d'exploitations agricoles. - Il faudra un petit peu de courage, surtout Philippe.
00:34:25 - Mais votre réponse à la suite de la question
00:34:29 tellement pertinente de notre animatrice est tout à fait
00:34:33 intéressante parce que vous avez montré concrètement comment
00:34:37 les agriculteurs y perdent. Mais si vous me permettez
00:34:41 une observation sur le sujet proposé par Sud Radio,
00:34:45 le syndicat majoritaire, je crois, pâtit également
00:34:49 de sa relation constante avec les pouvoirs
00:34:53 politiques, quels qu'ils soient. Combien de fois on a pensé
00:34:57 que le ministre de l'Agriculture allait être trouvé dans
00:35:01 les seins de ce syndicat majoritaire et ça n'est pas quelque chose
00:35:05 qui, profondément, crée une sympathie immédiate
00:35:09 pour lui de la part de tous les autres cercles qui l'entourent ?
00:35:13 - Oui, là encore je vous rejoins
00:35:17 mais ce qu'il faut bien que vos auditeurs comprennent, c'est que pour un
00:35:21 paysan qui s'installe ou qui reprend une exploitation familiale,
00:35:25 tous les postes, ou une grande partie des postes, en fait, sont tenus par des gens autour,
00:35:29 gravites autour de la FNSEA ou issus de la FNSEA, et des postes
00:35:33 qui permettent notamment des décisions, des octrois de subvention ou des aides
00:35:37 et donc, de gré ou de force, finalement, quand on est agriculteur
00:35:41 en France, on est quelque part presque condamné à passer
00:35:45 un petit peu sous les fourches codines de ce syndicat majoritaire parce que ce syndicat
00:35:49 est implanté dans quasiment toutes les instances, qu'elles soient départementales,
00:35:53 régionales ou nationales. - Allez, 0826 300 300
00:35:57 on reviendra à vous, bien entendu, dans un instant. Francis qui était avec nous
00:36:01 du Gers... - Bonsoir, Francis.
00:36:05 - Allô ? - Allô, bonsoir, Francis. - On vous entend, Francis, vous êtes en direct. Bienvenue.
00:36:09 - Oui, bonsoir. Alors, deux choses.
00:36:13 Votre auditeur précédent, ou votre intervenant précédent a dit ce que je
00:36:17 souhaitais dire, donc le fait que
00:36:21 les élus de la FNSEA sont dans toutes les instances
00:36:25 notamment la coopération dont on ne parle pas, qui affame ses adhérents,
00:36:29 ils sont au Crédit Agricole, ils sont à la MSA, ils sont dans toutes les instances
00:36:33 sans parler de la Chambre des Cultures qui est un parcours obligatoire pour l'installation
00:36:37 et je voulais aussi souligner qu'on parle
00:36:41 de 5 syndicats, mais on ne dissocie jamais la FNSEA des J.A.
00:36:45 - Jeunes agriculteurs. - Voilà, les J.A.
00:36:49 et la FNSEA sont séparés et bizarrement, le jour des élections professionnelles
00:36:53 ça ne fait plus qu'un. Donc, évidemment, à ce titre-là
00:36:57 ils sont majoritaires, mais sur le terrain, ils ne sont pas majoritaires.
00:37:01 Parce que si vous prenez les voix séparées
00:37:05 des J.A. et de la FNSEA, ils sont minoritaires
00:37:09 et c'est la coordination rurale qui est un syndicat uniquement d'agriculteurs
00:37:13 eux, ils sont majoritaires.
00:37:17 Voilà, surtout ce à quoi je voulais réagir, mais surtout la coopération dont on ne parle pas
00:37:21 et qui elle, contribue à affamer le paysan de base.
00:37:25 - Donc ça veut dire que, Francis, pour vous, il faudrait refondre
00:37:29 finalement la FNSEA sous un autre modèle ?
00:37:33 - Alors, soit, si J.A. et FNSEA sont deux syndicats
00:37:37 qui l'affirment clairement, mais
00:37:41 pourquoi ils sont ensemble lors des élections professionnelles ? Parce qu'ils savent
00:37:45 très bien que s'ils ne se mettent pas ensemble, ils ne passent plus. Et c'est la coordination
00:37:49 rurale qui passe. Et alors, le modèle coopératif, il faudrait
00:37:53 qu'il soit géré par des agriculteurs. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:37:57 Vous avez des administrateurs de coopérative, comme au Crédit Agricole, comme à la MSA,
00:38:01 qui ne comprennent rien aux règlements, qui n'apportent rien aux paysans, mais
00:38:05 ils sont là parce que ça fait bien. Ça fait bien d'être administrateur, vous comprenez ?
00:38:09 - Petite question de Jean Dorido. - Oui, j'ai une question pour tenter de comprendre
00:38:13 quand j'écoute nos auditeurs, nos invités sur la FNSEA,
00:38:17 j'ai le sentiment qu'on parle d'une mafia.
00:38:21 J'entends qu'ils sont partout, dans toutes les instances, qu'ils décident.
00:38:25 Et donc, j'aimerais comprendre, entre guillemets toujours, à qui profite le crime ?
00:38:29 Parce que j'entends que les agriculteurs ne sont pas protégés par cette
00:38:33 organisation, pour ne pas dire autre chose. Et donc, à qui est-ce que ça profite finalement ?
00:38:37 Est-ce que c'est un système qui s'auto-alimente tout seul ? - Le mot de la fin, Xavier Hollande.
00:38:41 - Oui, pour réagir sur cette interrogation,
00:38:45 je ne sais pas très bien à qui profite le crime. En revanche, ce que je sais, c'est que la FNSEA
00:38:49 s'est engagée de longue date, au départ dans la modernisation de l'agriculture
00:38:53 et clairement dans l'agro-industrie. Ça veut dire qu'effectivement,
00:38:57 c'est sans doute un handicap pour notamment des questions de transition écologique.
00:39:01 Et puis, encore une fois, comme dans beaucoup de métiers ou d'industries,
00:39:05 on a un syndicat majoritaire. Du point de vue du patronat, c'est le MEDEF, alors qu'il y a
00:39:09 d'autres organisations représentatives du patronat. Donc, effectivement,
00:39:13 il y a aussi une lutte intestine, je dirais, entre les différents syndicats.
00:39:17 Et de ce point de vue-là, c'est aussi important de tenir compte
00:39:21 de ce contexte interne pour bien décrypter ce qui est en train de se passer sur les ronds-points
00:39:25 et autour de Paris. - Merci beaucoup en tout cas, Xavier Hollande, d'avoir été avec nous.
00:39:29 Un professeur de stratégie à Cage Business School et spécialiste des politiques agricoles.
00:39:33 On va garder, bien entendu, notre auditeur Cédric du Cantal.
00:39:39 Merci beaucoup, Francis Dujers de nous avoir appelés.
00:39:43 Je sais que ça sonnait encore au standard. Ce sont des questions qui vous intéressent, bien entendu.
00:39:47 Dans un instant, le quiz de l'actu.
00:39:51 Les vraies voix sur le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:55 J'adore les conversations hors antenne. C'est toujours passionnant.
00:39:59 Je n'arrête pas de le dire, mais je vais le dire, je vais faire des enregistrements,
00:40:03 non pas à votre insu, mais que tout le monde le sache,
00:40:07 pour qu'on puisse, à un moment donné, rediffuser ce qui se dit parfois hors antenne.
00:40:11 Philippe Bilger est avec nous. - On aura le droit de choisir.
00:40:15 - Oui, bien entendu. Mais vous aurez le droit de choisir
00:40:19 une fois que ce sera diffusé. C'est tout. C'est pas grave. C'est fou.
00:40:23 Vous avez des demandes, c'est dingue. - Il faudra censurer Philippe tout le temps.
00:40:27 - Philippe Bilger, oui, il faut le censurer. - Philippe David, il faut le censurer.
00:40:31 Jean Doré nous est avec nous, docteur en psychologie, Pierre-Hervé Martin, consultant.
00:40:35 826, 300, 300. En attendant, on accueille Cédric Ducantal qui va jouer avec nous
00:40:39 au "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:40:43 Et mon cher Philippe, c'est vous qui avez écrit ce "Qui c'est qui qui l'a dit".
00:40:47 Ont-ils dit des bêtises ? - Ah oui. Il n'y a pas une question du week-end,
00:40:51 c'est que ce matin, je crois. Donc, ils se sont défoulés.
00:40:55 - Mon cher Cédric, vous répondez en premier à des questions qui, aujourd'hui,
00:40:59 obtiennent des points. Donc, c'est une question à un point. "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:41:03 - J'ai écouté Gabriel Attal. J'ai trouvé ça particulièrement malsain, vendredi,
00:41:07 parce qu'il vient de dire l'exact inverse de ce qu'ils ont fait depuis 7 ans.
00:41:11 - Cédric ? - Euh... Mélenchon ?
00:41:15 - Non. - Bardella. - Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:41:19 - Jordan Bardella. - Autre question à un point, allez, on va voir.
00:41:23 "Qui c'est qui qui l'a dit abat les accords mondiaux de liberté du commerce ?"
00:41:27 - Mélenchon ? - Bonne réponse, c'était Cédric, mais le moniteur répond le premier.
00:41:31 - Qui l'a dit ? C'est Mélenchon ? - C'est Cédric, c'est Mélenchon.
00:41:35 - Faut attendre au moins deux secondes. - Pour le coup, j'avais une réponse.
00:41:39 - C'était la seule de l'émission. - Donc, la seule manière de gagner pour vous, c'est la triche.
00:41:43 - Voilà. - Non mais c'est bien, c'est bien. Notez-le, Philippe.
00:41:47 - Je l'ai noté. Moins un point. - "Qui c'est qui qui l'a dit ?" Deux, trois points. Sur les pesticides.
00:41:51 "Il y a quelque chose qui dysfonctionne dans chaque pays où chaque pays se fait..."
00:41:55 - Non, merde. Bon, je recommence. "Il y a quelque chose qui dysfonctionne
00:41:59 quand chaque pays se fait ses petites règles." Pardon. "On a besoin
00:42:03 de règles européennes." - Trois points. Cédric.
00:42:07 - Attal, peut-être ? - Non. - Marc Faisseau. - Bonne réponse.
00:42:11 - Jean Dorido était le plus rapide. Trois points. - Qu'est-ce qu'il a dit, là ? - Marc Faisseau.
00:42:15 - C'est le S. - C'est le S, ça marche pas. Je dis "Fais-no". Et là, ça marche.
00:42:19 - On va dire qu'il est du Sud. - Trois points. - Vous avez dit "Marc Faisseau".
00:42:23 Ça n'a rien à voir. - Vous avez peut-être entendu. - Oui, c'est vrai.
00:42:27 - C'est une réponse bonne. - Cécile a raison. - Une question à deux points.
00:42:31 C'est sur la joconde aspergée de soupe.
00:42:35 C'est sur la joconde aspergée de soupe. Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:39 C'est de la désobéissance civile. C'est très symbolique et c'est pas très grave.
00:42:43 Cette colère-là aussi est légitime. Cédric. - J'ai mon idée. - Sophie Binet.
00:42:47 - Non. - Sandrine Rousseau. - Non, c'est l'autre. - L'autre.
00:42:51 - Candelier. - Bonne réponse, Marine Tandelier. Deux points pour Jean Dorido.
00:42:55 - Écoutez bien, Cédric. Cette question "Qui c'est qui qui l'a dit" de 3.1 sur la colère des agriculteurs.
00:43:02 Je voudrais que le Premier ministre réaffirme qu'on change de l'os du ciel.
00:43:06 - Ce n'est pas un politique. - Non. - C'est un syndicaliste.
00:43:10 - Rousseau. - Bonne réponse de Cédric. - Arnaud Rousseau. - Arnaud Rousseau, le président de la CNF-NSEA.
00:43:16 - Elle s'appelle tout de suite. - Question à deux points. "Qui c'est qui qui l'a dit"
00:43:20 sur "Nous les écologistes, nous ne sommes pas là pour emmerder le monde, mais pour le sauver".
00:43:25 - Ah. - Cédric. - Jadot. - Non. - Non. - C'était ce matin sur Sud Radio.
00:43:30 - Qui est-ce qu'on avait fait ? - Tandelier. - Non. - Non. C'est pas loin, mais c'est pas elle.
00:43:36 - Députée européenne. - Ah oui, Marie Toussaint. - Bonne réponse, Marie Toussaint.
00:43:41 Jean Dorido qui marque deux points. - Cédric, vous aviez dit qui ?
00:43:45 - Mais j'ai pensé à la tête de liste, mais je ne me rappelle plus de son nom. - C'était Marie Toussaint.
00:43:49 - Oui, c'était, désolé. - Deux points pour Jean Dorido. - Qui a gagné ?
00:43:52 - Et bien c'est Jean Dorido, 7 points. 4 points pour Cédric, 4 points pour Philippe Bilger et pour Pierre-Yves Martin.
00:43:59 - On fait un dernier de recherche. - Un baptême Yébig. - C'est un cerveau très lent.
00:44:03 - Cédric, on vous embrasse très très fort. Merci en tout cas d'avoir joué avec nous et merci d'avoir été notre vraie voix.
00:44:10 - À très bientôt, Cédric. - Et qui Dorido et David a gagné ? - Merci, avec plaisir.
00:44:15 - Bisous et puis embrassez les Cantaloues. - Les Cantaliens et les Cantalouses.
00:44:23 - Vous pouvez laisser parler là. - Ah bon pardon ? - Cédric ? - Les Cantalouses.
00:44:30 - C'est ce que j'ai dit, Madame de Mauvaise Soie. Allez, on vous embrasse. A tout de suite.
00:44:36 - Et nous sommes ravis de retrouver Philippe Bilger, bien entendu, Jean Dorido et Pierre-Yves Martin. Et vous, au 0826 300 300.
00:44:46 Dans un instant, avec Félix, vous nous emmenez où ? Alors est-ce que c'est joie ou colère ?
00:44:52 - C'est plus de la colère. C'est un bras de fer, en tout cas celui des taxis qui faisaient des opérations escargot sur les rocades, les périphériques des grandes villes.
00:44:59 Aujourd'hui, c'est leur bras de fer avec la sécurité sociale sur les tarifs des transports de passions.
00:45:03 - Et bien vous avez la parole dans un instant. - Et moi, plus qu'un coup de gueule, c'est un appel que je veux faire ce soir pour aider nos agriculteurs.
00:45:10 La semaine dernière, j'avais dit à ce micro, en citant Perico Légas, qui est journaliste et critique gastronomique, "consommer, c'est voter".
00:45:17 Françoise de Gouin n'était pas d'accord avec moi, c'est bon signe, ça veut donc dire que j'avais raison.
00:45:21 - Oh oh oh ! - Françoise, on t'embrasse.
00:45:24 Oui, consommer, c'est voter. Et nous avons tous, tous, une part de responsabilité dans notre manière de consommer.
00:45:30 Sur les produits alimentaires frais, vous pouvez savoir la provenance des produits en regardant la plaque vétérinaire, c'est un espèce d'ovale.
00:45:36 S'il y a un F devant, ça veut dire que c'est un produit français.
00:45:40 Sur les conserves de légumes, il faut lire l'étiquette, je vous garantis que c'est pas plus cher et que vous aidez nos agriculteurs
00:45:46 et payez en même temps les cotisations sociales qui permettent de nous soigner et de payer nos retraites.
00:45:50 Samedi, en sevant mes courses, j'avais une envie de foie de veau, j'ai vu qu'il venait des Pays-Bas,
00:45:54 et bien j'ai changé et j'ai pris de la viande bovine française.
00:45:57 Même chose pour l'haricot vert qui venait du Kenya ou de Madagascar, il y avait des haricots verts français
00:46:02 qui n'étaient pas plus chers que l'haricot malgache ou canyan, et bien je les ai pris.
00:46:06 Un geste simple, mais qui s'il était répété par des millions de Français, des millions de fois,
00:46:11 contraindrait tant les industriels que les distributeurs à acheter français puisqu'ils ne vendraient plus ces produits importés.
00:46:17 Alors oui au patriotisme économique, et nous avons tous, tous, ce pouvoir dans nos mains,
00:46:22 qui est comme un bulletin de vote, alors n'hésitons pas à nous en servir.
00:46:25 - Philippe Bilger. - Vous avez raison, c'est impeccable, implacable,
00:46:30 mais ce qui me désole c'est que vous n'avez pas eu de foie de veau, parce que le foie de veau c'est très bon pour l'intelligence.
00:46:36 Non, non, mais c'est vrai, vous ne le saviez pas, le foie de veau c'est...
00:46:42 - Oui c'est très bon le foie de veau. - Je mange très souvent.
00:46:44 Mais du français, j'y arrive pas assez.
00:46:46 - Non je suis complètement d'accord. - Il faut pointer les consommateurs, il faut leur dire...
00:46:51 Il y a une vraie responsabilité, en tant que consommateur on n'est pas bon, on n'est pas aligné avec nos propos,
00:46:56 parce qu'on parle de bio, on n'achète pas que du bio, on parle de circuit court, on n'achète pas que du circuit court,
00:47:03 donc il y a une forme de responsabilité, et notamment dans le cadre de cette inflation qui existe depuis un an, un an et demi,
00:47:11 on a majoritairement cédé à la facilité qui est d'aller chercher du premier prix,
00:47:18 des discours pleins de convictions et d'énergie autour de la responsabilité, de la richesse agricole française, etc.
00:47:25 - Jean Dorédo, certains disent "le citoyen soutient l'agriculteur" mais pas le consommateur.
00:47:31 - Oui, oui, parce que c'est-à-dire qu'en fait, je vais m'inscrire en faux vis-à-vis des propos de Philippe David,
00:47:37 parce que responsabiliser le consommateur, d'abord ça marche pas pour plein de raisons,
00:47:42 la première c'est une raison économique, je ne vous rejoins pas Philippe, je fais les courses tout le temps,
00:47:48 et en fait, sur les fruits et légumes, pour le coup, c'est toujours ce qui vient d'Espagne le moins cher, toujours.
00:47:53 - Avec des procès interdits en France.
00:47:55 - Oui, mais ça c'est un problème, donc si vous voulez demander au consommateur, et c'est un fait, je veux dire,
00:48:01 c'est pas une vue de l'esprit, je veux dire, l'inflation c'est une réalité, le panier, le panier de pas moyen,
00:48:07 le panier de soie qu'on fait les courses à la maison, le prix il augmente, les salaires ne bougent pas,
00:48:12 le prix des consultations, de ceci, de cela, ne bougent pas, et donc si vous voulez, c'est un peu,
00:48:18 je le dis avec toute l'introgrès que j'ai pour vous, vous le savez, c'est un peu bidon de dire "ouais, il faut responsabiliser le consommateur",
00:48:24 non, c'est pas vrai, ce sont aux industriels de l'agroalimentaire justement de faire le nécessaire,
00:48:28 ce sont à nos politiques, à nos fonctionnaires, ceux qui permettent justement qu'on ait de l'approvisionnement
00:48:34 dans les grands magasins, de faire le job pour qu'on puisse consommer sans sortir la calculatrice
00:48:40 et avoir une espèce de pression supplémentaire en charge mentale.
00:48:44 - Vous êtes un peu de mauvaise foi, il n'y a pas que des gens qui ne gagnent pas d'argent qui n'achètent pas français, arrêtez.
00:48:48 - Ecoutez, j'en sais rien, moi je vous parle très modestement de mon cas personnel,
00:48:52 et bien il y a un vrai écart de prix conséquent. - N'opposez pas les deux, n'opposez pas les deux, c'est pas possible.
00:48:58 - Responsabiliser le consommateur, c'est quelque chose qui est complètement bidon,
00:49:02 parce que ça culpabilise la personne qui n'a pas beaucoup de sous, et ça n'apporte pas de solution.
00:49:07 - Non mais il y a... - On n'a plus le temps.
00:49:11 - On n'a pas le temps, voilà, c'est ça. - On n'a pas le temps, on n'a pas le temps.
00:49:14 - Je ne fais pas les cours. - Voilà, c'est ça.
00:49:16 Vous avez la parole avec Félix, vous nous emmenez où ?
00:49:20 - Eh bien, on va parler de courses, mais les courses en taxi, puisqu'une colère peut en cacher un autre,
00:49:24 un tracteur peut cacher un taxi par exemple direction Toulouse, ou un peu comme partout en France aujourd'hui,
00:49:29 les chauffeurs de taxi manifestés, et oui, eux aussi, des opérations escargots,
00:49:33 mais eux c'est à cause d'un bras de fer avec l'assurance maladie au sujet des tarifs du transport de patients.
00:49:38 Bonsoir Élise Dufresne. - Bonsoir.
00:49:41 - Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio, vous êtes la présidente départementale
00:49:45 de la FNAT en Haute-Garonne, la FNAT, la Fédération Nationale des Artisans du Taxi.
00:49:49 Alors, qu'on comprenne bien, quand vous prenez en charge par exemple une personne malade pour l'amener à l'hôpital,
00:49:54 eh bien, c'est pas forcément le même système tarifaire que pour une course classique.
00:49:59 - C'est ça, c'est exactement ça. On a déjà, on a l'obligation de faire une remise à la caisse d'assurance maladie,
00:50:08 donc forcément, voilà, on a un transport qui est moins bien payé qu'un taxi normal.
00:50:17 - Et alors, dans votre actualité, c'est quoi que vous lui reprochez justement à l'assurance maladie
00:50:21 au sujet de ces tarifs, de cette remise ?
00:50:24 - Alors, le problème qu'on a aujourd'hui, c'est qu'en fait, on signe une convention sans avoir nos tarifs établis,
00:50:31 parce que notre arrêté préfectoral n'est toujours pas sorti, donc on ne sait pas demain à quels tarifs
00:50:38 nous allons pouvoir travailler et ni à quelle remise nous allons devoir appliquer,
00:50:45 donc aujourd'hui, la remise va être basée sur les taux de dépense de 2023 par rapport à 2022,
00:50:52 et nous ne les avons toujours pas. La caisse d'assurance maladie ne nous les a toujours pas fournis,
00:50:57 donc c'est très compliqué pour nous de pouvoir voir l'avenir et la pérennité de nos entreprises
00:51:03 sans savoir demain à combien nous allons facturer.
00:51:05 - Alors, vous avez été reçu aujourd'hui par le directeur de cabinet du préfet,
00:51:09 par la directrice départementale de la caisse d'assurance maladie.
00:51:12 Il y a du positif qui en est ressorti, vous avez été entendu ?
00:51:15 - Tout à fait, nous avons été entendus. La directrice de la CPM s'est engagée à remonter les informations
00:51:26 que nous lui avons données. Elle a été dans l'écoute et nous espérons très prochainement
00:51:33 pouvoir avoir une réunion pour pouvoir avancer sur le dossier.
00:51:38 Demain matin à 10h, nous avons rendez-vous avec la préfecture pour pouvoir commencer à travailler
00:51:45 sur nos tarifs préfectoraux, car l'arrêté ministériel est sorti samedi.
00:51:50 Donc, ça veut bien dire qu'au niveau du national, ils ont bien entendu que nous allions manifester aujourd'hui,
00:51:57 donc ils ont avancé le dossier. Donc ça, c'est très positif pour nous.
00:52:02 On a des bons interlocuteurs qui nous écoutent et ça, c'est super bien.
00:52:07 - On suivra ça. Merci beaucoup Élise Dufresne, présidente départementale de la FNH,
00:52:11 la Fédération Nationale des Artisans du Taxi.
00:52:13 - Merci beaucoup, Élise Dufresne. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:52:16 Dans un instant, le tour de table de l'actu avec Philippe Bilger.
00:52:18 - Il retape l'église pour un baptême.
00:52:21 - Et avec vous, Pierre-Yves Martin ?
00:52:23 - Halte au télétravail à 100%.
00:52:26 - Et avec vous, Jean Dorédo ?
00:52:27 - La santé mentale des ados qui se dégrade.
00:52:29 - Et bien, on en reparlera dans un instant. 0800 26 300 300 pour commenter tout.
00:52:33 Vous avez le droit, l'antenne vous est ouverte.
00:52:35 - Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:52:41 - Et vous avez raté cette fois-ci cette prescription médicale.
00:52:45 - C'était moi ?
00:52:46 - C'était Franten avec Philippe Bilger.
00:52:49 - Et de ne pas leur faire un baptême.
00:52:50 - Jean Dorédo, Pierre-Yves Martin, bien entendu, pour le tour de table de l'actu de nos vraies voix.
00:52:55 - Encore ces stupides actualités.
00:52:58 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:53:00 - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien. Il n'a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.
00:53:03 - Le tour de table.
00:53:04 - De l'actualité.
00:53:05 - Et avec une jolie petite info pour Philippe Bilger.
00:53:08 - Oui, avec une église retapée pour une belle œuvre.
00:53:11 - J'ai vu ça à Messins, c'est en Moselle, si je ne me trompe.
00:53:15 - Ça ne te fait pas de baisiers.
00:53:17 - Un père qui vivait, et non, ça n'est pas cochon, j'en ai arrêté.
00:53:22 - Venant de vous, c'est surprenant.
00:53:24 - Non mais, il y avait une petite église, en mauvais état,
00:53:29 mais qui méritait d'être restaurée, réparée.
00:53:34 Le père voulait y faire le baptême de son fils,
00:53:37 il en a parlé au maire, le maire a accepté,
00:53:41 et le père, avec deux amis, a fait un travail sur plusieurs mois,
00:53:45 et il a réussi à remettre cette petite église en état,
00:53:49 et le baptême aura lieu.
00:53:51 Et le maire est ravi, parce qu'on a...
00:53:54 Alors que les églises disparaissent,
00:53:57 et que celle-là n'était plus fréquentée,
00:54:01 parce qu'elle n'était plus propice au culte,
00:54:04 elle est repartie, et j'ai trouvé que c'était,
00:54:07 pour moi, une bonne nouvelle.
00:54:09 À la fois l'église, le baptême,
00:54:11 pour continuer dans le registre réactionnaire, qui est le mien.
00:54:15 - Qu'on soit sur la religion ou pas,
00:54:19 en tout cas, c'est un édifice, donc c'est toujours bien.
00:54:22 - Oui, j'ai entendu ici ou là, quelques réflexions
00:54:25 qui heurtaient mon temps parlementaire.
00:54:27 - L'histoire de regardant !
00:54:29 - Ouhlalala !
00:54:31 - Ce qui est très positif,
00:54:33 mais ce qui est surprenant dans ton histoire,
00:54:35 c'est que finalement, ils aient pu le faire,
00:54:37 parce qu'on aurait pu imaginer toute une série de normes,
00:54:40 de règles mortelles, etc.,
00:54:42 qui seraient abattues sur le sujet.
00:54:44 - Vous avez raison, Pierre-Yves, le maire a dit "oui, ça s'est fait".
00:54:47 Il arrive que la France soit efficace.
00:54:49 - Super, super. Jean Dorilo.
00:54:51 - Très heureux d'apprendre que l'église de Messeins
00:54:53 se dresse fièrement à travers son clocher
00:54:56 dans cette petite bourgade française.
00:54:58 Ça fait plaisir !
00:54:59 - Tout ça pour ça, en fait.
00:55:01 - Écoutez, il y a des plaisirs simples dans la vie.
00:55:05 - On lui donnerait le bon Dieu son confession.
00:55:07 - C'est-à-dire qu'on ouvre le micro à Jean Dorilo,
00:55:10 devant des centaines de millions d'auditeurs qui nous écoutent,
00:55:12 et qu'on remercie d'ailleurs tout ça pour ça.
00:55:14 - Et qu'on embrasse.
00:55:15 - Et il ouvre des brèches dans lesquelles on pourrait s'en ouvrir.
00:55:19 - C'est mon Dieu, c'est terrible.
00:55:21 Même pas un brin d'émotion, rien du tout.
00:55:23 - Sans blaguer, je suis très heureux.
00:55:26 A l'instar de Pierre-Yves, je salue l'initiative,
00:55:29 je salue à quel point il est possible de faire preuve de souplesse,
00:55:32 même au niveau des normes qui s'imposent dans ce genre de situation.
00:55:36 - Vous n'avez pas d'émotion, vous n'avez que du désir.
00:55:39 - L'un n'empêche pas l'autre.
00:55:41 - Ça va se finir en séance de psy, ça je sens.
00:55:45 - L'échec qui est vivant.
00:55:46 - Ces petits villages où il y a plein de monuments,
00:55:50 effectivement de monuments,
00:55:52 et c'est décorrélé de la religion,
00:55:54 qui se meurent, je trouve ça génial que les administrés
00:55:58 se mettent à les restaurer.
00:56:02 - Et ça fait le succès de certains maires également.
00:56:04 - C'est génial, c'est formidable je trouve.
00:56:06 - Par exemple, j'ai pour ami quelqu'un qui a viré politiquement Robert Ménard,
00:56:12 la maire Yves Bévier,
00:56:14 lorsqu'il est arrivé de Séphille, il a remis en état,
00:56:18 il a restauré des choses que les maires beaucoup plus classiques
00:56:22 avaient laissées en total désertant.
00:56:24 - Oui c'est ça, c'est ça.
00:56:26 - Il faut aimer le passé.
00:56:29 - C'est pour ça que je suis respecté.
00:56:32 - On vous a pas retapé nous.
00:56:35 - Non, non, ce serait trop long.
00:56:38 - Je vais pas faire de la retard.
00:56:40 - Il y aurait des endroits stratégiques,
00:56:43 vraiment il faudrait y passer du temps.
00:56:45 - On essaye de vous restaurer du lundi au vendredi,
00:56:47 en tout cas on sait pas après ce qui se passe.
00:56:49 - Et vous le faites très bien.
00:56:50 - Merci. Pierre-Yves Martin, on parle de quoi dans un instant ?
00:56:54 - On parle du télétravail.
00:56:56 - Du télétravail, on va en parler en attendant.
00:56:58 La santé mentale avec vous Jean Dorido.
00:57:00 - Oui, c'est une toute nouvelle étude qui vient d'être publiée
00:57:04 par le journal Le Parisien aujourd'hui en France.
00:57:06 C'était dans l'édition de ce matin,
00:57:09 et en fait la santé mentale des jeunes ne s'améliore pas.
00:57:12 Alors hélas, c'est vrai qu'on finit par le savoir
00:57:14 et en même temps on ne le répétera jamais assez.
00:57:16 On a aujourd'hui chez les 11-15 ans,
00:57:19 un enfant sur deux qui souffre d'anxiété.
00:57:22 Ça touche aussi bien les filles que les garçons,
00:57:25 avec de gros soucis au niveau du sommeil.
00:57:28 Les enfants dorment de moins en moins,
00:57:30 et ça, ça se porte sur le stress, ça se porte sur l'anxiété.
00:57:32 Et, ma chère Cécile, la situation est grave.
00:57:36 On pourrait dire "les gamins s'écoutent", etc.
00:57:38 On a 13% quand même de nos enfants qui ont des idées suicidaires.
00:57:42 Donc c'est un vrai vrai souci,
00:57:44 et je vous écoute parce que je vous sens...
00:57:46 - J'ai une vraie question.
00:57:47 Le fait que ce soit 11 et 15 ans,
00:57:49 est-ce que c'est un âge charnière réellement ?
00:57:52 - Alors merci de votre aide Cécile,
00:57:53 parce que c'est effectivement une réponse qui est souvent entendue,
00:57:57 de dire de toute façon l'adolescence, la pré-adolescence,
00:58:00 c'est un moment compliqué, c'est normal d'aller mal à cet âge-là.
00:58:04 Et justement, quand vous écoutez les savants sur le sujet,
00:58:07 ils vous disent "non, non, non, on a eu une vraie cassure
00:58:10 à l'époque du confinement,
00:58:11 et ça les adultes ne se rendent pas compte
00:58:14 à quel point pour un cerveau qui est en maturation,
00:58:16 pour des relations sociales qui sont en train de se développer,
00:58:19 les jeunes ont vraiment souffert profondément,
00:58:22 et on ne remonte pas la pente,
00:58:24 et c'est un vrai vrai souci,
00:58:26 et c'est l'occasion de rappeler,
00:58:28 dans cet espace de "parlons vrai",
00:58:31 qu'il est absolument nécessaire de payer les psychologues dans ce pays,
00:58:35 les psychologues ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie,
00:58:37 il est important, essentiel, de payer les médecins,
00:58:40 parce qu'il faut prendre du temps pour travailler avec des enfants,
00:58:44 on ne peut pas le faire comme ça,
00:58:45 comme d'autres actes médicaux peuvent être faits,
00:58:47 quand on sait faire rapidement,
00:58:49 et il est important aussi de former les médecins
00:58:52 à cette dimension de la prise en charge de la santé mentale.
00:58:54 - Mais comment on explique ce mal-être ?
00:58:56 C'est créé par quoi finalement, pendant le confinement ?
00:58:59 - Alors il y a beaucoup de...
00:59:00 - Le confinement déjà...
00:59:01 - Le "vibre no taxi" ?
00:59:02 - Oui, ah oui, ça c'est...
00:59:03 Nous sommes des mammifères sociaux,
00:59:05 donc ça veut dire que c'est nécessaire pour nous d'être...
00:59:08 d'ailleurs peut-être Pierret va en parler avec Louis-Joé,
00:59:09 il travaille, on a besoin de se voir,
00:59:11 d'être à proximité les uns des autres,
00:59:12 de se toucher, de se parler,
00:59:14 les écrans, ça ne marche pas,
00:59:15 il y a des terminaisons nerveuses dans le cerveau
00:59:17 qui ne se développent pas quand vous êtes à distance.
00:59:20 Et ça, si vous voulez,
00:59:21 il y a d'abord beaucoup d'adultes,
00:59:22 on les remercie du reste au passage,
00:59:24 qui ont travaillé pendant le confinement,
00:59:26 ces fameuses fonctions essentielles.
00:59:28 Les gens étaient dans le job,
00:59:30 alors que les ados,
00:59:31 c'est vraiment un âge où on a besoin
00:59:33 de se voir les uns les autres,
00:59:35 de prendre des cafés pendant des heures,
00:59:36 de refaire le monde,
00:59:37 eux ils ont été privés de ça,
00:59:39 et ils ont pris du retard,
00:59:41 du point de vue socio-cognitif,
00:59:43 développemental,
00:59:44 qui ne se rattrape pas.
00:59:46 Ça c'est le premier point.
00:59:47 Et puis le deuxième point,
00:59:48 alors on fait des hypothèses,
00:59:50 le développement des écrans,
00:59:51 ils se prennent les actus hyper-anxiogènes,
00:59:53 tout seuls, 52% à être seuls sur leur smartphone,
00:59:57 à avoir les actus anxiogènes sur le climat,
00:59:59 sur la guerre, etc.
01:00:00 Et donc à l'arrivée,
01:00:01 eh bien on a des jeunes, des 11-15 ans,
01:00:04 qui vont moins bien encore
01:00:07 qu'ils ne le seraient dans de meilleures conditions,
01:00:09 juste du fait de leur âge, si vous voulez.
01:00:11 - Philippe Biziat, c'est ça ?
01:00:12 - Votre point de vue est très intéressant,
01:00:13 donc votre première idée, Jean,
01:00:14 c'est qu'il faut augmenter les psychologues,
01:00:17 - Il faut déjà les prendre en charge.
01:00:18 - Et la deuxième, c'est que de 11 à 15 ans,
01:00:21 à cause du confinement,
01:00:22 on a des troubles qui sont accrus.
01:00:24 C'est bien ça.
01:00:25 - C'est ça, pour faire simple, c'est ça.
01:00:27 - Je ne suis pas venu faire la synthèse,
01:00:30 une pensée brillante, naturellement.
01:00:32 - Il y a un autre élément que je trouve intéressant,
01:00:35 c'est cette espèce d'amnésie collective,
01:00:38 où tout le monde, finalement,
01:00:40 semble avoir oublié ce qui s'est passé
01:00:42 pendant le confinement,
01:00:43 comme si on était plus fort que tout.
01:00:45 - C'est un signe de combatisme, d'ailleurs.
01:00:46 - Tout à fait, tout à fait.
01:00:47 Et donc du coup, c'est pas seulement pour les 11-15 ans,
01:00:49 mais il y a un vrai sujet de
01:00:51 pourquoi on a voulu mettre ça à l'oubli,
01:00:55 en mode "il ne s'est rien passé",
01:00:57 et pourquoi on est persuadé ou on se persuade
01:01:00 que finalement c'est du passé,
01:01:02 que c'est oublié, que tout va bien.
01:01:04 Et oui, certainement, tout va peut-être un peu bien,
01:01:07 mais il y a des restes, il y a des marques,
01:01:10 il y a des manques qui ont été vécus
01:01:12 et qui ne sont pas traités.
01:01:13 - Ça veut dire qu'il faut en parler,
01:01:15 c'est ça que vous voulez dire ?
01:01:16 - C'est important d'en parler,
01:01:17 et puis pardon, Philippe Bilger l'a rappelé,
01:01:19 c'est important de mettre de l'argent.
01:01:22 On en a parlé à l'instant sur les taxis,
01:01:24 on est quand même très solidaires en France,
01:01:25 on sait que ça nous coûte très cher,
01:01:27 la solidarité collective,
01:01:28 cet argent ne va pas dans la santé,
01:01:31 et notamment dans la santé mentale.
01:01:33 Il a raison Pierre-Yves Martin,
01:01:34 même les adultes en ont souffert,
01:01:36 quand on regarde des rechutes sur les addictions,
01:01:38 sur l'alcool, sur le tabac, sur le cannabis,
01:01:41 sur tous les produits stupéfiants divers et variés,
01:01:43 on a un vrai, vrai souci,
01:01:46 et donc chez les jeunes, par définition,
01:01:48 ils sont beaucoup plus fragiles, si vous voulez,
01:01:50 donc c'est d'eux qu'il faut prendre soin avant tout.
01:01:53 - Sinon je peux vous envoyer notre doudou,
01:01:55 Philippe Delp,
01:01:56 il est gratuit, il est gentil,
01:01:58 il fait des blagues.
01:02:00 - Des bonnes !
01:02:01 - Non, on le saura.
01:02:02 - Mais il ne peut pas être partant, c'est ça le problème.
01:02:05 - Est-ce que dans ma phrase, Philippe David,
01:02:06 vous avez entendu des bonnes blagues ?
01:02:08 - Non mais vous l'avez pensé tellement fort que je l'ai entendu.
01:02:11 - J'ai dit des blagues.
01:02:12 Laissez chacun gérer, apprécier vos blagues.
01:02:16 - Ses émotions, comme dirait Jean Dorédo.
01:02:18 - En tout cas, merci beaucoup Jean Dorédo pour ce sujet,
01:02:20 et on a bien compris qu'avec Pierre-Yves Martin,
01:02:23 on allait parler du télétravail,
01:02:25 qui est un petit problème aussi,
01:02:27 aujourd'hui, le télétravail.
01:02:29 Ça va être dingue,
01:02:31 et ben voilà, on va peut-être en revenir.
01:02:33 - C'est pas dingue ou quoi ?
01:02:34 - On sait pas, on sait pas.
01:02:35 On fait une petite pause,
01:02:36 on garde le suspense et on revient dans un instant.
01:02:38 Bienvenue à tous et merci de votre fidélité,
01:02:40 c'est Les Vraies Voix Sud Radio jusqu'à 19h.
01:02:42 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:02:45 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:02:47 - Les Vraies Voix, les Vraies Voix, c'est...
01:02:51 - Quand est-ce qu'on mange ?
01:02:52 - C'est ça la question.
01:02:54 - Ça parlait à nourriture.
01:02:56 Je vais balancer maintenant,
01:02:58 chaque fois, retour d'antenne, je vais balancer.
01:03:00 Je vous le dis tout de suite.
01:03:01 Philippe Billiger est avec nous,
01:03:02 Jean Dorédo et Pierre-Yves Martin,
01:03:03 c'était le tour de table de nos Vraies Voix
01:03:05 il y a quelques instants.
01:03:06 Et Pierre-Yves Martin,
01:03:08 vous voulez revenir sur, finalement,
01:03:10 ce télétravail qui,
01:03:12 comme je le disais juste avant la pause,
01:03:14 qui avait l'air incroyable,
01:03:16 très disruptif et très dans l'avenir,
01:03:19 et où en sommes-nous aujourd'hui ?
01:03:21 - Voilà.
01:03:22 - Avec le confinement,
01:03:24 j'essayais de faire le lien avec ce que disait Jean
01:03:26 sur le confinement et l'impact que ça a eu.
01:03:29 Après le confinement, il y a eu tout un effet de mode
01:03:32 autour de nouvelles relations au travail.
01:03:35 - Pour ceux qui nous rejoignent,
01:03:36 puisque tout le monde n'était pas là,
01:03:38 Jean Dorédo parlait des 11-15 ans
01:03:40 qui sont aujourd'hui des problèmes de santé mentale
01:03:43 dus au confinement.
01:03:45 - Et donc du coup, après le confinement,
01:03:47 il s'est passé quoi ?
01:03:48 Il s'est passé que tout le monde a exprimé
01:03:50 son souhait de travailler autrement,
01:03:52 et en tout cas a exprimé des nouvelles convictions
01:03:54 autour de la relation de chacun
01:03:56 au monde du travail, au milieu du travail.
01:03:58 Moi, c'est un sujet qui me passionne,
01:04:00 alors aujourd'hui, ce soir, je voulais en parler,
01:04:02 parce que la semaine dernière,
01:04:03 lors du Forum de Davos,
01:04:05 le patron de l'Oréal a exprimé
01:04:08 une certaine réticence par rapport au modèle
01:04:11 du télétravail à 100%.
01:04:13 Juste après le confinement,
01:04:15 donc il y a 2-3 ans,
01:04:17 il y a eu tout un effet de mode où on a dit
01:04:19 travailler façon anglo-saxon en remote,
01:04:21 ça veut dire quoi ?
01:04:22 Ça veut dire que le collaborateur ne met plus
01:04:24 un pied dans l'entreprise, il reste chez lui,
01:04:26 et il fait ce qu'il veut, etc.
01:04:28 Bref.
01:04:29 Et puis progressivement, on s'est rendu compte que
01:04:31 au début, ceux qui étaient contre le télétravail
01:04:33 passaient vraiment pour des vieux réacs,
01:04:35 pour le coup, pour reprendre l'expression de Philippe.
01:04:37 - Merci.
01:04:39 - C'est un compliment.
01:04:40 - Il n'y a aucun doute.
01:04:42 - Et puis progressivement,
01:04:44 on s'est aperçu qu'il y avait un petit écart
01:04:46 qui se créait dans le monde de l'entreprise,
01:04:48 dans la façon de travailler, déjà parce que
01:04:50 c'est extrêmement important
01:04:52 de faire vivre un sentiment d'appartenance,
01:04:54 et donc pour qu'il y ait ce sentiment d'appartenance,
01:04:56 il faut se voir, il faut se parler, il faut se toucher,
01:04:58 etc.
01:05:00 Et puis aussi parce qu'il y a un autre sujet
01:05:02 qui me paraît très intéressant
01:05:04 et qui était justement mis en avant par le patron de L'Oréal,
01:05:06 qui était
01:05:08 cet écart,
01:05:10 cette opposition entre
01:05:12 les cols blancs et les cols bleus,
01:05:14 entre ceux qui travaillent en usine,
01:05:16 sur de la production,
01:05:18 et les autres. Parce que ceux qui travaillent en usine,
01:05:20 ceux qui font vraiment quelque chose de leur main,
01:05:22 ils n'ont pas le choix.
01:05:24 Il n'y a pas de sujet de télétravail.
01:05:26 - Quand vous montez le portier sur une voiture,
01:05:28 vous ne pouvez pas faire de télétravail.
01:05:30 - Et donc du coup, j'ai trouvé ça intéressant
01:05:32 et plutôt encourageant comme signal
01:05:34 et comme message de voir que
01:05:36 dans notre relation au travail,
01:05:38 les patrons commençaient maintenant
01:05:40 à exprimer une réserve,
01:05:42 et qu'on revenait peut-être à quelque chose de plus
01:05:44 autour du bon sens
01:05:46 dans le monde du travail.
01:05:48 - Et surtout, moi je pense à tous ceux qui, dans les métiers,
01:05:50 par exemple les agriculteurs, qui...
01:05:52 le télétravail, c'est pas possible.
01:05:54 - Votre point de vue, Pierre-Yves, est très intéressant.
01:05:56 On l'a vu, nous,
01:05:58 à Sud Radio.
01:06:00 J'ai bénéficié longtemps du confort
01:06:02 d'être éloigné, alors c'est
01:06:04 une facilité, mais quelle
01:06:06 différence, lorsque j'arrive,
01:06:08 qu'on peut exprimer,
01:06:10 avoir un débat,
01:06:12 dans la tête, adorable,
01:06:14 des gens, l'irritation,
01:06:16 et c'est fabuleux, ça change tout.
01:06:18 Toute la part d'humain qui ne se traduit
01:06:20 pas par ma parole.
01:06:22 - Je rebondis, effectivement,
01:06:24 l'exemple de Philippe Bilger
01:06:26 est excellent, c'est un fait, typiquement,
01:06:28 voilà ce qu'on vit ici, c'est vrai qu'on a vécu
01:06:30 de faire de la radio à distance.
01:06:32 - Pendant le confinement, on était chacun chez soi,
01:06:34 les vraies voix c'était... - Il y avait quand même ce
01:06:36 vecteur, voilà, on est restés tous ensemble,
01:06:38 avec les personnes qui nous écoutent, c'était
01:06:40 bien sûr super, pour autant, c'est vrai que ça n'a rien à voir.
01:06:42 - Mais on perd la complicité, en fait. - Bah oui,
01:06:44 de se voir en vrai, on en a besoin,
01:06:46 c'est un besoin fondamental. - Et le pire, si je vous
01:06:48 dis, Jean, c'est, lorsqu'un
01:06:50 est chez soi, et que les autres sont
01:06:52 là, je l'ai vécu, et évidemment,
01:06:54 je ne vous voyais pas d'aussi près,
01:06:56 ma chère Félicie. - Vous êtes déçue ou pas ?
01:06:58 - Un problème de toute la vie.
01:07:00 - Mais est-ce que ça n'a pas révolutionné
01:07:02 le travail ? On n'aurait jamais imaginé que
01:07:04 dans certaines entreprises, tout le monde soit mis
01:07:06 en télétravail. Est-ce que c'est pas un changement ?
01:07:08 - Ah bien sûr. - De sociétal ?
01:07:10 - Non, je pense qu'il est trop tôt.
01:07:12 Je pense qu'il y a eu un effet de mode.
01:07:14 Je pense que personne n'est capable de savoir
01:07:16 comment le monde du travail, comment la relation
01:07:18 au travail que chacun a, va évoluer.
01:07:20 Est-ce qu'on va revenir sur quelque chose de plus modéré ?
01:07:22 - Alors, pardon,
01:07:24 je vous coupe, ce serait intéressant de rebondir
01:07:26 sur ce que disait tout à l'heure Jean Dorido.
01:07:28 J'aimerais bien voir les
01:07:30 factures de médecins, de ceux qui
01:07:32 sont passés, en majorité
01:07:34 au télétravail, et qui, aujourd'hui,
01:07:36 prennent certainement des médicaments.
01:07:38 - C'est terrible. Je me rappelle, pendant le confinement,
01:07:40 je me rappelle
01:07:42 de personnes qui venaient me voir,
01:07:44 je me rappelle, une jeune
01:07:46 femme, très jeune étudiante, elle me parlait de son
01:07:48 père, qui était toute la
01:07:50 journée, assis
01:07:52 derrière son ordinateur. En plus, il y avait le couvre-feu
01:07:54 après, il pouvait même pas sortir faire des courses,
01:07:56 il avait des réunions, il enchaînait les calls
01:07:58 en télétravail. Ça a duré pendant
01:08:00 des mois, et c'est vrai que c'est absolument
01:08:02 effrayant. Peut-être si on essaye de
01:08:04 positiver un peu, il y a sûrement
01:08:06 un système de balancier qui est en train de se mettre en
01:08:08 place. Il fut un temps où
01:08:10 certains patrons étaient farouchement contre
01:08:12 le télétravail, et c'était, du coup, une espèce de rigidité
01:08:14 qui devenait pénalisante pour les
01:08:16 collaborateurs, quand même, des boîtes, où, parfois, c'est
01:08:18 quand même génial de faire un peu de télétravail.
01:08:20 Et c'est vrai que, je rejoins Pierre-Yves,
01:08:22 le tout-télétravail, c'est une espèce
01:08:24 de mythe effrayant et sordide,
01:08:26 et peut-être que, petit à petit, le monde
01:08:28 du travail va mûrir et trouver le bon
01:08:30 équilibre pour quelque chose qui soit
01:08:32 juste un plus et jamais un moins.
01:08:34 - Moi, je détesterais travailler chez moi, c'est impossible.
01:08:36 - Effectivement,
01:08:38 ces séries
01:08:40 de réunions
01:08:42 Teams, là, où vous enchaînez...
01:08:44 - Parce qu'en fait, c'est horrible, parce que, en fait, vous regardez
01:08:46 l'agenda des autres, vous allez mettre
01:08:48 des réunions dès qu'il y a un petit trou de libre,
01:08:50 toc, toc, toc, et du coup, vous vous tapez
01:08:52 des journées de 8h à 18h,
01:08:54 20h, 19h, où vous ne faites
01:08:56 que ça, et vous sortez à la fin de la journée,
01:08:58 vous avez l'impression d'être un robot, c'est horrible.
01:09:00 - Nous, on se rend télétravail, vous me manqueriez,
01:09:02 je ne suis pas sûr que ce soit réciproque,
01:09:04 mais vous me manqueriez, Cécile. - Ah, je crois qu'on m'appelle.
01:09:06 [Rires]
01:09:08 Je crois qu'il est temps de...
01:09:10 - Il faut y aller, là. - Je ne comprends pas
01:09:12 tout ce que vous dites, Philippe David.
01:09:14 Allez, vous restez avec nous dans un instant.
01:09:16 Le coup de projecteur des vraies voies,
01:09:18 pour reprendre une activité normale,
01:09:20 il est bien sûr souvent question
01:09:22 d'Europe dans les problématiques
01:09:24 de nos agriculteurs.
01:09:26 L'agriculture
01:09:28 française qui bénéficie de la PAC,
01:09:30 mais les exploitants disent aussi souffrir des normes européennes
01:09:32 en matière d'environnement.
01:09:34 On va en parler dans un instant avec
01:09:36 cette question du jour, mon cher Philippe.
01:09:38 - Oui, alors parlons vrai. Est-ce que l'Europe, avec Farm
01:09:40 to Fork et le Green Deal, est en train de sacrifier
01:09:42 les agriculteurs, nos agriculteurs, au nom
01:09:44 de l'écologie ? Est-ce que nos agriculteurs
01:09:46 sont réellement défendus par nos politiques
01:09:48 à Bruxelles ? Est-ce que
01:09:50 l'agriculture française, qui était la plus puissante
01:09:52 d'Europe il n'y a pas longtemps, comment
01:09:54 expliquer qu'elle soit dans cet état aujourd'hui ?
01:09:56 L'Europe veut-elle la peau de l'agriculture française ?
01:09:58 Vous avotez énormément et
01:10:00 vous dites oui à 97%.
01:10:02 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:10:04 - Et on va en parler
01:10:06 dans quelques instants avec notre
01:10:08 invité, Manuel Ferrand est avec nous, agriculteur,
01:10:10 maire de Saint-Pourcin sur
01:10:12 Sioux, les conseillers régionales.
01:10:14 Il gère aussi les fonds européens agricoles
01:10:16 de développement dural.
01:10:18 Bonsoir, merci d'être avec nous
01:10:20 aujourd'hui en direct sur Radio. - Bonsoir. - Est-ce que pour les
01:10:22 agriculteurs, les plus grosses contraintes
01:10:24 viennent finalement de la France
01:10:26 ou de l'Union Européenne ?
01:10:28 Très clairement de la France. - On en parle
01:10:30 dans un instant, vous ne bougez pas, 0826
01:10:32 300 300, à tout de suite.
01:10:34 Bienvenue
01:10:36 dans les vraies voix et
01:10:38 bienvenue à Lyon et
01:10:40 aux alentours de Lyon puisque vous
01:10:42 nous écoutez depuis quelques minutes.
01:10:44 - Ah, c'est bon. - Sur le
01:10:46 105.8.
01:10:48 Donc on embrasse tous les Lyonnais.
01:10:50 On va se prendre un Lyonnais tout à l'heure.
01:10:52 - Juste à... - Bah oui,
01:10:54 mais bien sûr, on va leur dire bonjour, on va leur faire
01:10:56 des bisous. Alors si vous voulez, si vous
01:10:58 nous entendez, vous êtes à Lyon, vous nous appelez,
01:11:00 0826 300 300,
01:11:02 Aude vous attend au standard, on vous fera
01:11:04 bien entendu un petit coucou. En attendant,
01:11:06 avec Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin
01:11:08 et Jean Dorido, c'est
01:11:10 le coup de projecteur de nos vraies voix.
01:11:12 Les vraies voix Sud Radio.
01:11:14 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:16 Les agriculteurs manifestent
01:11:18 depuis des mois pour exprimer leur colère.
01:11:20 La Macronie a fait le contraire à
01:11:22 Strasbourg de ce qu'elle raconte aujourd'hui à Paris.
01:11:24 Et l'Europe, elle doit faire sa prise de conscience aussi
01:11:26 dans cette crise sur... On veut une Europe
01:11:28 puissance en termes agricoles ou on la veut pas ?
01:11:30 Aujourd'hui, on est en train d'aider, évidemment, un pays
01:11:32 qui est en guerre, mais au détriment de tous les
01:11:34 agriculteurs français. - Vous dites vouloir améliorer
01:11:36 la situation socio-économique des agriculteurs
01:11:38 et des zones rurales et leur garantir
01:11:40 des revenus équitables, mais c'est pourtant bien
01:11:42 ici que les politiques qui mettent en péril
01:11:44 les exploitations agricoles et
01:11:46 les élevages européens sont décidées.
01:11:48 Et donc, il est souvent question
01:11:50 d'Europe, dans les problématiques agricoles, l'agriculture
01:11:52 française bénéficie de la PAC,
01:11:54 vous le savez, mais les exploitants disent souvent souffrir
01:11:56 de ces normes européennes
01:11:58 en matière d'environnement,
01:12:00 Philippe. - Alors vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
01:12:02 Est-ce que l'Europe, avec Farm to Fork, de la
01:12:04 ferme à la fourchette et le Green Deal, est en train
01:12:06 de sacrifier les agriculteurs au nom de l'écologie ?
01:12:08 Est-ce que nos agriculteurs sont
01:12:10 réellement défendus par nos politiques à Bruxelles ?
01:12:12 Est-ce que l'agriculture française,
01:12:14 qui était la plus forte d'Europe il y a
01:12:16 pas si longtemps et qui aujourd'hui est en baisse,
01:12:18 comment vous expliquez-vous cela ?
01:12:20 L'Europe veut-elle la peau de l'agriculture
01:12:22 française ? Vous dites oui à 97%.
01:12:24 Vous voulez réagir ?
01:12:26 Le 0826 300 300. - Un spécialiste
01:12:28 est avec nous, Emmanuel Ferrand. Bonsoir,
01:12:30 merci d'être avec nous en direct. - Bonsoir.
01:12:32 - Vous êtes agriculteur céréal
01:12:34 et plus élevage bovin
01:12:36 avec votre épouse et votre...
01:12:38 Oui, qui est viticultrice aussi.
01:12:40 Vous êtes maire de Saint-Pourcent-sur-Sioul,
01:12:42 conseiller régional, vous gérez
01:12:44 le Fonds européen agricole
01:12:46 développement rural pour toute la région.
01:12:48 Merci d'être ici en direct sur
01:12:50 Soudradio. On revient à vous dans
01:12:52 quelques instants. Avec toutes ces normes
01:12:54 aujourd'hui européennes
01:12:56 et françaises, il disait tout à l'heure
01:12:58 les françaises sont peut-être même plus lourdes
01:13:00 que les européennes, Philippe. - Justement,
01:13:02 le propos initial
01:13:04 de M. le maire, d'une certaine
01:13:06 manière m'a rassuré puisque
01:13:08 en considérant que
01:13:10 les problèmes étaient nationaux,
01:13:12 il permettait d'entrevoir
01:13:14 une issue plus facile.
01:13:16 Ca dépend donc de
01:13:18 notre pouvoir et de notre
01:13:20 gouvernement. Et pourtant,
01:13:22 mais je n'ai pas sa science
01:13:24 de tout cela, j'avais
01:13:26 parfois l'impression, M. le maire,
01:13:28 qu'il y avait une sorte
01:13:30 de division intellectuelle
01:13:32 que l'écologie
01:13:34 était traitée de manière
01:13:36 abstraite sur le plan de l'idéal
01:13:38 par l'Union européenne
01:13:40 et que la France s'était confrontée
01:13:42 très directement
01:13:44 à la sauvegarde de ses
01:13:46 intérêts nationaux.
01:13:48 J'ai eu l'impression, pardon
01:13:50 de faire référence à mon ancien métier,
01:13:52 la même chose
01:13:54 sur le plan judiciaire.
01:13:56 J'ai eu souvent l'impression
01:13:58 que l'Europe s'occupait des
01:14:00 abstractions, des idées nobles,
01:14:02 de l'écologie ou des
01:14:04 droits de l'homme et que la France
01:14:06 s'était confrontée à des difficultés
01:14:08 qui ne parvenaient
01:14:10 pas à être réglées parce que
01:14:12 précisément, l'Europe lui mettait
01:14:14 des bâtons dans les roues.
01:14:16 C'est un peu simpliste, je l'admets,
01:14:18 mais vous saurez remettre de la complexité
01:14:20 là-dedans. - On fait le tour de table.
01:14:22 - Jean Dorido. - En fait,
01:14:24 pour répondre à votre question,
01:14:26 si je comprends bien, on demande à nos auditeurs
01:14:28 de se positionner, est-ce que l'Europe a envie de flinguer
01:14:30 l'agriculture française ? En fait, c'est vraiment à se demander
01:14:32 ce que l'Europe cherche
01:14:34 à sauver finalement. C'est quand même triste
01:14:36 de voir à quel point ce projet européen
01:14:38 qui était sensationnel au départ, c'était vraiment l'idée
01:14:40 de vivre en paix et puis d'être plus fort
01:14:42 à plusieurs. Il y a eu
01:14:44 des succès jadis,
01:14:46 Arianespace, l'agence spatiale européenne,
01:14:48 Airbus,
01:14:50 et en fait, il a dû se passer un truc
01:14:52 qui a eu un bug à un moment,
01:14:54 et aujourd'hui, l'Europe flingue
01:14:56 les industries européennes.
01:14:58 C'est pas vrai que pour Alstom, c'est vrai pour le rail
01:15:00 dans toute l'Europe, c'est vrai pour tout un tas de sujets.
01:15:02 L'Europe flingue
01:15:04 les politiques de défense,
01:15:06 flingue l'automobile, et elle flingue
01:15:08 l'agriculture, et c'est quand même terrifiant
01:15:10 de voir à quel point on a filé les clés
01:15:12 du camion à une espèce de technocrate
01:15:14 comme ça à Bruxelles,
01:15:16 et rien ne fonctionne.
01:15:18 - Elle vous embrasse, hein ?
01:15:20 - C'est Urfut, là.
01:15:22 - En fait, la question que je voulais
01:15:24 poser, c'était de savoir si
01:15:26 on pourrait imaginer
01:15:28 une agriculture
01:15:30 française, européenne,
01:15:32 qui ne soit
01:15:34 plus
01:15:36 financée et portée
01:15:38 par ce principe de subvention.
01:15:40 J'ai l'impression que ce principe
01:15:42 de subvention
01:15:44 est un élément, finalement,
01:15:46 au deuxième degré, qui a des
01:15:48 impacts très désastreux sur
01:15:50 les modèles, et que s'il n'y a pas de modèle
01:15:52 économique dans l'agriculture, il ne pourrait
01:15:54 pas y avoir de pérennité. Je voulais savoir ce que
01:15:56 vous en pensiez. - Emmanuel Ferrand, là, vous
01:15:58 répondez à trois vrais voix d'un coup, donc
01:16:00 remettez le clocher au milieu du village,
01:16:02 ça tombe bien, vu l'image qu'il y a derrière
01:16:04 vous. - Oui, tout à fait,
01:16:06 bonsoir. Il y a plusieurs
01:16:08 questions dans les propos, je vais essayer d'être le plus
01:16:10 concise possible. La première
01:16:12 des choses, effectivement, la politique européenne
01:16:14 depuis quelques temps, et notamment depuis le Green Deal,
01:16:16 implique très sérieusement une
01:16:18 diminution de production, et pas simplement dans le domaine
01:16:20 agricole, puisque c'était l'économie globale
01:16:22 européenne. Celle dans la manière agricole,
01:16:24 c'est le "farm to fork", qui oblige à
01:16:26 une diminution d'un certain nombre
01:16:28 de moyens de production qui se
01:16:30 découlent suivant différents axes. Ça, c'est
01:16:32 la première chose. Ensuite, il y a
01:16:34 les surtranspositions françaises, et c'est
01:16:36 vraiment là qu'est le problème. Il m'arrive
01:16:38 d'aller à Bruxelles, de discuter avec les
01:16:40 gens de la direction de l'agriculture,
01:16:42 ils me disent toujours, quand nous on fait
01:16:44 une directive qui fait une feuille,
01:16:46 quand vous la traduisez en français, ça fait un annuaire.
01:16:48 Et ça, c'est pas les Européens qui le font,
01:16:50 c'est vraiment les Français. Je vais
01:16:52 vous prendre un seul exemple, qui est un domaine
01:16:54 que je connais bien, qui est le domaine de l'eau sur
01:16:56 l'irrigation. Vous avez l'Europe
01:16:58 qui dit "on ne peut pas financer
01:17:00 les systèmes d'irrigation dans des zones
01:17:02 qu'on appelle nous des zones rouges, c'est
01:17:04 très technique, c'est les zones
01:17:06 moins que bon en matière candidative,
01:17:08 sur ces zones-là, on ne peut pas financer.
01:17:10 Mais c'est à vous de fixer les zones.
01:17:12 Donc la France fixe ses zones comme elle
01:17:14 le veut. C'est exactement le même cas dans
01:17:16 le cas des directives nitrate.
01:17:18 On dit qu'il y a trop de nitrate, ce qui n'est pas toujours vrai.
01:17:20 La France, avec Dominique Voynet
01:17:22 en 1996, a fixé son niveau.
01:17:24 L'Allemagne a fixé un autre niveau.
01:17:26 Les Pays-Bas ont fixé un autre niveau.
01:17:28 Et nous, comme on veut faire toujours plus blanc que blanc,
01:17:30 on l'a fixé tellement bas qu'aujourd'hui on se retrouve en
01:17:32 contentieux avec la coalition de Bruxelles
01:17:34 qui nous réclame l'argent parce que bien évidemment
01:17:36 on n'est pas capable de tenir les ambitions qu'on s'est mis.
01:17:38 Et pour répondre à la troisième question
01:17:40 qui était sur les subventions, évidemment que tout le monde
01:17:42 voudrait bien vivre sans les subventions.
01:17:44 Néanmoins, les subventions aujourd'hui permettent
01:17:46 aux Français de payer une baguette moins d'un euro
01:17:48 alors qu'autrement le prix de revient
01:17:50 de l'agriculture plus la transformation, c'est 4 euros.
01:17:52 Donc la différence aujourd'hui,
01:17:54 cette PAC qui a été faite en 1967
01:17:56 et qui perdure et qui est toujours efficace,
01:17:58 enfin qui pourrait être efficace,
01:18:00 c'est de permettre aux Européens et aux Français
01:18:02 de manger à bon marché.
01:18:04 Parce qu'autrement, ça veut dire qu'on est livré au marché
01:18:06 international et qu'un jour on va payer
01:18:08 la baguette 4 euros, le lendemain
01:18:10 on va la payer 1 euro, les oeufs
01:18:12 vont exploser quand on va en manquer,
01:18:14 il n'y a plus de régulation. Et la PAC est là pour faire
01:18:16 une régulation. Donc l'Europe, oui, l'Europe
01:18:18 elle doit être faite, mais il faut que la France
01:18:20 s'affirme et depuis trop longtemps
01:18:22 on l'a vu en matière d'énergie, c'est exact.
01:18:24 Il se passe aujourd'hui en agriculture
01:18:26 la même chose qui s'est passée en matière d'énergie.
01:18:28 C'est-à-dire qu'on a cédé
01:18:30 pour l'énergie c'était aux Allemands,
01:18:32 et bien là sur l'agriculture, on cède
01:18:34 aux anciens pays de l'Est.
01:18:36 - Philippe Biggiardo, Agia.
01:18:38 - Monsieur le maire, vous avez rappelé, même pour
01:18:40 le profane, à quel point
01:18:42 le problème c'était la transposition
01:18:44 française des directives
01:18:46 européennes en les poussant
01:18:48 vers un extrémisme
01:18:50 que les autres pays ne cultivent pas.
01:18:52 Est-ce que vous pourriez nous
01:18:54 indiquer pour quelle raison
01:18:56 la France a cette
01:18:58 espèce de pente perverse
01:19:00 qui, précisément,
01:19:02 contredit les intérêts
01:19:04 français parfois.
01:19:06 Pourquoi est-ce que c'est une aspiration
01:19:08 à une bureaucratie ?
01:19:10 Est-ce que c'est...
01:19:12 Quel est le ressort fondamental
01:19:14 de cette absurdité ? - Vous pensez
01:19:16 que c'est absurde ? Vous êtes agriculteur,
01:19:18 venez nous le dire au 0826 300 300.
01:19:20 - L'absurdité
01:19:22 elle est très simple. La France
01:19:24 veut traiter les 2%
01:19:26 de fraudeurs, et donc
01:19:28 met des règles pour 2%
01:19:30 quitte à sacrifier 98% des producteurs.
01:19:32 C'est exactement ça.
01:19:34 Dans les fonds européens que gère la région Auvergne-Rhône-Alpes,
01:19:36 nous avons trois niveaux de contrôle
01:19:38 français pour un contrôle européen.
01:19:40 C'est-à-dire que quand la région Auvergne-Rhône-Alpes
01:19:42 délivre des subventions,
01:19:44 elle est contrôlée trois fois par d'autres,
01:19:46 par différentes instances françaises,
01:19:48 et une seule fois par l'Europe. On est dans
01:19:50 le vouloir traiter absolument
01:19:52 le cas particulier, alors que...
01:19:54 et on entrave le cas général.
01:19:56 - Emmanuel Ferrand, une question. Si j'ai lu des chiffres,
01:19:58 il y a 389 000 agriculteurs
01:20:00 en France, c'est bien ça,
01:20:02 mais je crois qu'il y a 31 000 fonctionnaires
01:20:04 au ministère de l'Agriculture.
01:20:06 Est-ce que ça ne fait pas beaucoup par rapport
01:20:08 au nombre d'agriculteurs, et que pour passer le temps,
01:20:10 il faut faire quelque chose, on enquiquine les agriculteurs,
01:20:12 non ? - Oui, alors, dans les 31 000,
01:20:14 il faut en enlever 15 000 qui sont dans les
01:20:16 lycées agricoles et qui sont l'éducation,
01:20:18 qui dépend du ministère de l'Agriculture. Donc il n'y a réellement
01:20:20 que 15 000 fonctionnaires. Il faut aussi rétablir
01:20:22 les choses. Néanmoins,
01:20:24 il y a beaucoup trop de fonctionnaires, et il y a
01:20:26 surtout beaucoup trop de fonctionnaires dans les offices
01:20:28 de contrôle. On manque de fonctionnaires
01:20:30 dans les services
01:20:32 de proximité aux agriculteurs,
01:20:34 on va dire d'instruction de dossiers, etc.
01:20:36 Par contre, on en regorge au niveau contrôle.
01:20:38 En matière d'environnement, on a la police de l'eau,
01:20:40 on a l'OFB, on a tout
01:20:42 un tas de services qui nous contrôlent.
01:20:44 Comme disait un de mes collègues,
01:20:46 on a un satellite qui nous passe tous les 3 jours
01:20:48 pour nous photographier les fesses
01:20:50 en permanence sur nos champs.
01:20:52 - Vis-à-vis de l'Union Européenne,
01:20:54 est-ce qu'on peut raisonnablement,
01:20:56 nous, Français, faire marche arrière, aujourd'hui ?
01:20:58 Sans avoir
01:21:00 de conséquences graves ?
01:21:02 - Non, on n'a aucun intérêt. Aujourd'hui,
01:21:04 la seule chose qui manque à Bruxelles,
01:21:06 c'est un pouvoir politique français
01:21:08 qui accepte de défendre l'agriculture.
01:21:10 L'agriculture européenne,
01:21:12 le budget européen, c'est 50% du budget
01:21:14 agricole, c'est 50% du budget européen.
01:21:16 La seule chose, c'est qu'aujourd'hui,
01:21:18 on brade nos intérêts,
01:21:20 on brade l'agriculture pour d'autres
01:21:22 intérêts, qui sont les intérêts de services,
01:21:24 de banques, d'industries, des choses comme ça.
01:21:26 Le choix, c'est un choix politique français.
01:21:28 - Jean Dorido. - Oui, j'avais
01:21:30 une question à poser à M. le maire,
01:21:32 parce que j'entends bien, j'y suis sensible,
01:21:34 qu'on est en train de faire, d'après notre invité,
01:21:36 la même chose avec l'agriculture,
01:21:38 que ce que nous avons fait avec l'énergie.
01:21:40 C'est-à-dire qu'on a cédé aux Allemands,
01:21:42 qui voulaient justement continuer à utiliser
01:21:44 ces centrales au charbon plein poids, et puis nous flinguer
01:21:46 sur le nucléaire, parce qu'ils tirent toujours
01:21:48 la bourre avec nous. Là, j'entends qu'on est
01:21:50 en train de céder aux pays de l'Est.
01:21:52 J'aimerais comprendre quels pays précisément,
01:21:54 et finalement, quels sont les intérêts en jeu,
01:21:56 qu'est-ce qui arrange les pays
01:21:58 de l'Est, et qui flingue notre agriculture à nous ?
01:22:00 - Tout simplement que, déjà, on est dans un rétablissement
01:22:04 des niveaux d'aide. Aujourd'hui,
01:22:06 le budget de la PAC est toujours le même depuis
01:22:08 à peu près une dizaine d'années, voire une quinzaine d'années.
01:22:10 Sauf que les pays de l'Est sont rentrés.
01:22:12 Donc déjà, mathématiquement, vous avez un gâteau
01:22:14 qui est plus... - Il y a plus de monde.
01:22:16 - Il y a plus de participants pour le gâteau.
01:22:18 Or, ce gâteau-là, on le partage
01:22:20 avec les nouveaux entrants, de la même façon qu'on
01:22:22 l'a fait en 1982 avec l'Espagne et le Portugal.
01:22:24 Mais là, on le fait avec six ou sept
01:22:26 pays en même temps, et des pays qui sont
01:22:28 très producteurs agriculteurs,
01:22:30 en matière agricole. Vous prenez la Pologne,
01:22:32 vous prenez la Hongrie, vous prenez la Roumanie,
01:22:34 ce sont des formidables producteurs agricoles.
01:22:36 Vous avez eu aussi, au passage,
01:22:38 l'Allemagne, la réunification de l'Allemagne,
01:22:40 qui a été absolument...
01:22:42 qui a bousculé les choses.
01:22:44 L'Allemagne de l'Est est extrêmement agricole
01:22:46 et productive. Donc, il y a déjà ce phénomène-là.
01:22:48 Et puis, ce sont des pays
01:22:50 qui veulent produire de manière agricole
01:22:52 pour une vocation exportatrice. Donc, il y a
01:22:54 deux phénomènes. On rétablit
01:22:56 le niveau agricole dans ces pays-là,
01:22:58 et on remet le niveau des aides, à peu près
01:23:00 tout le monde pareil. C'est-à-dire qu'on en met plus
01:23:02 sur les pays de l'Est et moins sur la France, les vieux pays.
01:23:04 Et en même temps, on est sur des pays
01:23:06 qui sont une vocation exportatrice, avec des
01:23:08 fermes qui sont immenses. Moi, j'étais en Hongrie, j'étais en Pologne.
01:23:10 C'est d'anciens "cold-coast", d'anciens "souffle-coast"
01:23:12 qui font 100 000, 200 000, 300 000
01:23:14 hectares, et qui ont des vocations exportatrices,
01:23:16 alors que la moyenne des exploitations françaises
01:23:18 est de 80 hectares. Voilà.
01:23:20 - Est-ce que vous croyez que le gouvernement
01:23:22 va être... parce qu'il va falloir du courage
01:23:24 politique pour aller dans le sens
01:23:26 de ce que vous attendez. Est-ce que vous y croyez
01:23:28 aujourd'hui ?
01:23:30 - Si c'est pas aujourd'hui, ça sera jamais.
01:23:32 L'agriculture a prouvé, au moment du Covid,
01:23:34 comme les infirmières, comme un certain
01:23:36 nombre de choses, qu'on était capables de produire.
01:23:38 Et on a... à ce moment des crises,
01:23:40 c'est au moment des crises qu'on se rend compte qu'on a besoin de l'agriculture.
01:23:42 Eh bien, je pense qu'on est arrivé au bout
01:23:44 de la même façon qu'on est arrivé au bout
01:23:46 de l'énergie, qu'on s'est rendu compte qu'il fallait
01:23:48 revenir au nucléaire. Si c'est pas maintenant,
01:23:50 c'est la politique de la tête dans le mur, c'est-à-dire
01:23:52 qu'on va se fracasser contre le mur, et ça sera
01:23:54 absolument catastrophique. Donc, moi,
01:23:56 je pense que c'est maintenant qu'il faut réagir.
01:23:58 Gabriel Attal a l'air d'être
01:24:00 assez volontariste. Je suis pas
01:24:02 quelqu'un qui est franchement de son parti,
01:24:04 mais il a l'air assez volontariste.
01:24:06 On l'attend au pied du mur. Par contre, s'il nous deçoit,
01:24:08 s'il déçoit les agriculteurs,
01:24:10 ça sera la catastrophe pour la suite.
01:24:12 - Pierre-Hugo Martin. - Pour continuer sur
01:24:14 ce sujet-là, est-ce que vous considérez que la classe
01:24:16 politique française a compris
01:24:18 à intégrer les enjeux
01:24:20 de l'agriculture, ou est-ce
01:24:22 qu'il y a une méconnaissance,
01:24:24 notamment par le fait que
01:24:26 quand vous regardez les ministres de l'agriculture,
01:24:28 je crois qu'il y en a qu'un
01:24:30 sous la cinquième qui a été vraiment
01:24:32 agriculteur, donc il peut y avoir
01:24:34 une méconnaissance,
01:24:36 une incompréhension par rapport
01:24:38 à ce qu'est la vraie réalité de l'agriculture ?
01:24:40 - Non. Tous les partis
01:24:42 savent pertinemment
01:24:44 l'agriculture. On fait face
01:24:46 simplement à une chose, ce sont
01:24:48 les partis écologistes qui sont les variables d'ajustement
01:24:50 dans les différents gouvernements de gauche,
01:24:52 et qui viennent négocier
01:24:54 au moment de leur entrée dans les gouvernements
01:24:56 simplement un certain nombre de choses.
01:24:58 Ils ont négocié le nucléaire à un moment,
01:25:00 ils ont négocié les OGM à un certain moment.
01:25:02 Je suis, moi, à côté de Montluçon,
01:25:04 où Dominique Voynet, quand elle est rentrée en 1996,
01:25:06 elle a négocié l'abandon du barrage de Chambonchard
01:25:08 qui fait qu'aujourd'hui il n'y a plus d'eau à Montluçon.
01:25:10 On est simplement dans des partis
01:25:12 qui sont minoritaires, mais faiseurs de rois,
01:25:14 et qui négocient pour
01:25:16 les partis majoritaires tout simplement
01:25:18 des volontés, et là,
01:25:20 aujourd'hui, on est dans une volonté décroissante
01:25:22 dictée par les partis écologistes.
01:25:24 - Emmanuel Ferrand, vous avez tweeté les chiffres de France Stratégie
01:25:26 à horizon 2050.
01:25:28 Surface de fourrage,
01:25:30 maïs et prairies temporaires -41%,
01:25:32 surface maïs, grains et semences -36%,
01:25:34 surface culture industrielle,
01:25:36 betterave et pommes de terre -20%,
01:25:38 surface de vigne -20%, surface prairies
01:25:40 permanentes -9%. On veut
01:25:42 maintenant devenir un pays qui importe de la nourriture,
01:25:44 qui soit importateur net ?
01:25:46 - Ça peut être un choix politique,
01:25:48 on le dit très clairement. On se dit
01:25:50 aujourd'hui, on ne produit plus d'agriculture,
01:25:52 on fait des services, on vend des banques, on vend des
01:25:54 parcs de loisirs, on vend des assurances,
01:25:56 on peut vendre plein de choses, et on dit on achète
01:25:58 de l'agriculture. Ça peut être un choix politique,
01:26:00 mais ça serait vraiment un gâchis
01:26:02 de brader des surfaces
01:26:04 immenses vouées à l'agriculture.
01:26:06 Et qu'est-ce qu'on fait de ces surfaces ?
01:26:08 Qu'est-ce qu'on fait des surfaces, demain, des montagnes,
01:26:10 où on peut ne mettre que des vaches,
01:26:12 pour pêtre ces prairies-là ? Ça veut dire que
01:26:14 si on ne le fait pas, c'est la forêt qui avance,
01:26:16 et demain, ce sont les incendies. Ça veut dire qu'on
01:26:18 va laisser complètement des zones
01:26:20 à la désertification.
01:26:22 Venez par chez moi, dans l'Allier ou dans la Creuse,
01:26:24 et vous verrez que la désertification
01:26:26 avance déjà. Ça veut dire que
01:26:28 si l'agriculture n'est pas là pour produire
01:26:30 et entretenir les paysages, et entretenir
01:26:32 la nature, demain, on a des pans entiers
01:26:34 qui seront complètement désertifiés.
01:26:36 Ça ne sera pas la Beauce,
01:26:38 bien évidemment. Ça sera les Alpes, ça sera le
01:26:40 Massif Central, ça sera le Grand Ouest.
01:26:42 Ce seront les zones qui, en plus, subiront
01:26:44 les dégâts climatiques. - Merci.
01:26:46 - Merci beaucoup. - Mille fois, M. le maire Emmanuel
01:26:48 Le Ferrand, agriculteur et maire de
01:26:50 Saint-Pourcin-sur-Ciouls, conseiller régional,
01:26:52 et qui gère aussi
01:26:54 le Fonds européen agricole
01:26:56 du développement durable dans sa région.
01:26:58 Merci, vous étiez passionnant et très
01:27:00 très clair. Juste avant de
01:27:02 vous quitter, on voulait dire un petit coucou
01:27:04 à un Lyonnais, forcément, avec
01:27:06 cette nouvelle fréquence qui vient d'arriver
01:27:08 au 105.8,
01:27:10 avec Olivier. Bonsoir, Olivier.
01:27:12 - Bonsoir, Sud Radio,
01:27:14 bonsoir, Cécile, bonsoir à vos invités.
01:27:16 - Alors, Olivier, est-ce que vous nous entendez bien ?
01:27:18 Non, je plaisante.
01:27:20 J'ai l'impression que c'est l'ORTF.
01:27:22 - Alors, merci pour le cadeau,
01:27:24 déjà, de nouvelle, avant, voilà,
01:27:26 c'est un peu trop tard, et c'est un grand plaisir
01:27:28 que maintenant qu'on a la Sud Radio
01:27:30 sur Lyon, et la famille grandit,
01:27:32 c'est super nouvelle.
01:27:34 - Et bien voilà, il faut que vous en parliez autour de vous.
01:27:36 Vous disiez, ça y est,
01:27:38 alors on va répéter après moi, ça y est,
01:27:40 on vous écoute sur le 105.8.
01:27:42 - Ça y est, on vous écoute sur le
01:27:44 105.8.
01:27:46 - Et bien voilà.
01:27:48 - Et bienvenue à Sud Radio à Lyon.
01:27:50 - Et bien merci beaucoup,
01:27:52 on vous fait plein de bisous, merci Olivier
01:27:54 d'avoir été avec nous. Et vous en parlez autour
01:27:56 de vous, Olivier. - Avec plaisir,
01:27:58 avec plaisir. De toute façon, moi,
01:28:00 toute la journée, j'ai la radio
01:28:02 dans la voiture, je suis infirmier
01:28:04 libéral, et voilà, bon,
01:28:06 là, ça part sur tout le monde.
01:28:08 - C'est facile, vous mettez la tête à la fenêtre
01:28:10 et vous dites "Sud Radio, 105.8"
01:28:12 C'est facile, c'est ici.
01:28:14 On vous embrasse, Olivier, merci beaucoup.
01:28:16 - Merci à vous. - Merci beaucoup, Philippe Bilger,
01:28:18 merci beaucoup Pierre-Yves Martin, merci beaucoup
01:28:20 Jean Dorédo, merci à toutes ces personnes
01:28:22 qui ont travaillé sur cette émission,
01:28:24 bien entendu, nos invités, nos auditeurs.
01:28:26 Dans un instant, comme
01:28:28 tous les lundis, on va vous parler citoyenneté
01:28:30 avec Aurélie Gros, et
01:28:32 on vous retrouve bientôt, les amis.
01:28:34 Philippe Bilger, on vous retrouve demain,
01:28:36 à partir de 17h. Merci de votre fidélité. A tout de suite pour les vraies Voix Citoyennes.

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