• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; René Chiche, directeur des rédactions du groupe Entreprendre Lafont presse ; Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech ; Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l'Hérault ; Florence Rouas, avocate pénaliste.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-08##

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Transcription
00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Allô, monsieur de ce week-end, on espère que vous avez passé un bon vendredi.
00:00:10Vous êtes peut-être sur le départ de ce week-end, en train de rentrer chez vous.
00:00:14Pour ceux qui travaillent ou qui travailleront ce week-end, bon courage.
00:00:17Bonsoir, Philippe David.
00:00:19Bonsoir, Cécile de Ménibus. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer.
00:00:22Vous partez définitivement.
00:00:24Ah ben non, j'en ai une encore bien meilleure que ça.
00:00:28Non, alors là, vous voyez, on faisait une émission hier, on a parlé de voitures électriques, de dépollution.
00:00:32Et je vais vous donner une grande nouvelle.
00:00:34Vraiment une nouvelle extraordinaire.
00:00:36Du 2 au 7 novembre, c'est-à-dire en 6 jours,
00:00:39comme les Allemands sont sortis du nucléaire, leurs centrales au charbon et à la limite
00:00:43ont produit 3,6 millions de tonnes de CO2,
00:00:46c'est-à-dire l'équivalent de tous les vols intérieurs français pendant un an, en 6 jours.
00:00:52Alors c'est bien la peine de nous en kikiner, et je reste poli,
00:00:55avec des ZF et tutti quanti,
00:00:58si c'est pour que les Allemands polluent l'Europe entière au charbon et à la limite.
00:01:02Vous comprenez que j'ai déjà envie de râler avant mon coup de gueule.
00:01:04C'est un peu la guerre des 6 jours.
00:01:06Vous en aurez un deuxième ?
00:01:07Ah ben oui, quand même.
00:01:08Il en a toutes les 5 secondes.
00:01:10Je suis obligée de le freiner.
00:01:11Ma chère Cécile, il a des privilèges.
00:01:14Allez, on y va les amis, parce qu'on est très en retard.
00:01:17Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:20Des supporters israéliens ont été pourchassés et agressés hier à Amsterdam
00:01:24en marge d'un match de football.
00:01:265 hospitalisations.
00:01:27Les autorités israéliennes dénoncent un pogrom antisémite
00:01:30et affrètent un avion pour rapatrier leurs ressortissants.
00:01:33Pendant ce temps-là, le député LFI, Raphaël Arnaud,
00:01:36provoque la consternation en rejetant la faute sur les supporters agressés.
00:01:40Alors parlons vrai, est-ce que l'antisémitisme est en roue libre en Europe ?
00:01:44Y a-t-il une responsabilité de certains responsables politiques dans leur discours ?
00:01:48Et à cette question Amsterdam,
00:01:50pouvons-nous accepter que des parlementaires fassent du déni sur l'antisémitisme ?
00:01:53Vous dites non à 83%. Vous voulez réagir ?
00:01:56Le 0826 300 300.
00:01:58On en parlera avec Patrick Vignal, ancien député Renaissance de Lirault.
00:02:03Et puis le coup de projecteur des vraies voix.
00:02:04Les ministres de l'Intérieur et de la Justice ont présenté leur plan de lutte anti-drogue aujourd'hui à Marseille.
00:02:08Création d'un parc national spécialisé, sécurisation et brouillage des quartiers d'isolement,
00:02:13assouplissement de l'excuse de minorités.
00:02:15Le gouvernement annonce aussi une amélioration du statut de repenti pour le rendre plus incitatif.
00:02:20Alors parlons vrai, est-on armé avec l'état de droit actuel face au narcotrafic ?
00:02:25Est-ce qu'outre les propositions faites par le gouvernement,
00:02:27il y en a d'autres à mettre en place en plus du statut de repenti ?
00:02:30Et à cette question, un statut de repenti est-il une porte de sortie
00:02:33pour ceux qui veulent quitter le narcotrafic ?
00:02:35Vous dites non à 55%. Vous voulez réagir ?
00:02:38Le 0826 300 300.
00:02:40Florence Roy sera avec nous, avocat pénaliste.
00:02:42Merci en tout cas de nous écouter tous les jours.
00:02:44On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:47Avec Philippe Bilger aujourd'hui, prêt à partir en week-end.
00:02:51Je reste là ma chère Cécile.
00:02:53Oui mais c'est quand même le week-end.
00:02:54Ah bien sûr.
00:02:55Vous allez pouvoir lire.
00:02:56La fin de semaine.
00:02:57La fin de semaine, pardon. Là-haut c'est très joli la fin de semaine.
00:03:00Je pourrais faire tout ce que j'ai envie de faire.
00:03:03J'ai d'ailleurs commencé aujourd'hui à aller au cinéma.
00:03:06Très bien, il faudra bien nous donner l'autorisation aussi avec Philippe et David
00:03:09parce qu'on vous surveille pour le week-end.
00:03:11René Chiche est avec nous, rédacteur en chef du groupe Entreprendre.
00:03:14Bonsoir René Chiche.
00:03:15Bonsoir, je suis ravi d'être avec vous.
00:03:17Mais ça manque un peu de femme là.
00:03:21Bonsoir, je suis ravi d'être avec vous.
00:03:25You know what, I'm happy.
00:03:27C'est trompé.
00:03:28Vous n'êtes pas très festif.
00:03:29Ah bon d'accord.
00:03:30Très bien, on va bien s'ennuyer.
00:03:31Sébastien Ménard est avec nous, entrepreneur dans la food tech.
00:03:34Bonsoir.
00:03:35Bonsoir.
00:03:36Bonsoir.
00:03:39Bonsoir.
00:03:40Voilà, avec notre auditeur du jour, Frédéric qui nous appelle de Paris.
00:03:43Bonsoir Frédéric.
00:03:44Bonsoir.
00:03:45Oui.
00:03:46Bonsoir.
00:03:47Bonsoir tout le monde.
00:03:48Bonsoir.
00:03:49Vous voulez coup de cœur à la région Normandie.
00:03:52Exactement.
00:03:53Je suis sur la route, je reviens à Paris, de Normandie.
00:03:56Oui.
00:03:57Et d'un département qui est très peu connu, la Manche,
00:04:01c'est-à-dire la presqu'île du Côte-en-Pain, très peu connue,
00:04:04dont on ne parle jamais et qui a un endroit superbe,
00:04:08avec une ville tout au bout, la ville de Cherbourg,
00:04:12qui est une ville extrêmement dynamique, chaleureuse,
00:04:15beaucoup de restaurants, théâtres, cinémas, etc.
00:04:18Et c'est une ville industrielle, il y a beaucoup d'emplois,
00:04:22où ils sont sans arrêt d'ailleurs en train de chercher des employés,
00:04:26parce qu'il y a des grandes entreprises comme Naval Group,
00:04:30comme les constructions navales de Normandie,
00:04:32les entreprises qui fabriquent, vous savez, les éoliennes de la Haute-Mer, etc.
00:04:37Il y a beaucoup, beaucoup de choses, un taux de chômage extrêmement bas.
00:04:40Oui.
00:04:41C'est une ville très agréable, les gens sont super sympathiques,
00:04:45et j'ai remarqué, à force d'y aller, qu'il ne pleuvait pas plus qu'à Paris, finalement.
00:04:49C'est vrai, absolument.
00:04:50Voilà, et en plus il y a la mer, avec des grandes plages,
00:04:53et c'est vraiment un très bon coin qui évolue des tours.
00:04:56Vous savez que Cécile est une régionale de l'étape, comme on dit autour de France.
00:05:00Très bien.
00:05:01Absolument.
00:05:02Il y a même une abbaye qui porte votre nom, je crois.
00:05:03Oui, absolument.
00:05:04Il y a un petit village qui s'appelle le Mesnilbu en Vieux-François,
00:05:08comme on dit, et il y a l'abbaye du Bec-et-Loin, qui aussi, ce sont mes ancêtres.
00:05:12Elle a été connue, je crois, au XVIIIe siècle, pour des libertinages religieux.
00:05:18Ah ben, je vous remercie.
00:05:20Ça démarre bien.
00:05:21Comme d'habitude.
00:05:22Ah ben, c'est vrai.
00:05:23Monsieur Mégère est bien renseigné.
00:05:25Non, mais dans ce domaine, le marquis de Sade, par rapport à lui, était un véritable nu.
00:05:30Dans beaucoup de domaines, je me débrouille comme un manche,
00:05:33mais je vous assure, ce que vous avez dit de la Normandie est tellement vrai,
00:05:37ça me fait plaisir qu'on rend hommage à un département qui est sous-estimé.
00:05:43C'est magnifique, la Normandie.
00:05:45Le Coeur de la Hague, c'est fabuleux.
00:05:46Non, mais tout est beau en Normandie.
00:05:47Et c'est vrai qu'il n'y pleut pas aussi souvent qu'ailleurs.
00:05:50René Chiche, vous aimez ?
00:05:52Oui, j'aime beaucoup la Normandie.
00:05:54Et puis, même s'il pleut à Cherbourg, il y a les parapluies.
00:05:57J'allais le dire.
00:05:59Elle était facile.
00:06:01Magnifique.
00:06:02On va rester là-dessus, c'est bien.
00:06:04Allez Frédéric, on vous aime déjà.
00:06:06Restez avec nous, vous êtes notre Vraie Voix du jour.
00:06:08Dans un instant, le réquisitoire du procureur.
00:06:10Monsieur le procureur.
00:06:11On va parler de François Ruffin.
00:06:13Très bien.
00:06:14Eh bien, on en parle dans un instant.
00:06:15On vous souhaite la bienvenue.
00:06:160 826 300 300.
00:06:18N'hésitez pas.
00:06:19Derrière ce téléphone, elle vous attend avec un grand sourire.
00:06:22A tout de suite.
00:06:23Sud Radio.
00:06:24Sud Radio.
00:06:25Parlons vrai.
00:06:26Parlons vrai.
00:06:27Sud Radio.
00:06:28Parlons vrai.
00:06:29Vraie Voix Sud Radio.
00:06:3017h-19h.
00:06:31Philippe David.
00:06:32Cécile de Ménibus.
00:06:33Bienvenue dans les Vraies Voix.
00:06:35Ici Philippe Bilger avec René Chiche, Sébastien Ménard et avec Philippe David, bien entendu.
00:06:40On est jusqu'à 19h avec vous pour commenter l'actualité.
00:06:430 826 300 300.
00:06:45Félix Mathieu sera avec nous dans quelques instants pour les trois mots dans l'actu.
00:06:50En attendant, Philippe Bilger, le procureur, il va parler.
00:06:54Les Vraies Voix Sud Radio.
00:06:56Le réquisitoire du procureur.
00:06:58Philippe Bilger.
00:07:00Et c'est François Ruffin qui se dévoile pour 2027.
00:07:03Une chance ou non ?
00:07:04Oui, alors j'ai une petite dent, pour être honnête, contre François Ruffin, purement anecdotique.
00:07:10Il m'avait fait une promesse qui n'a pas tenu.
00:07:13Mais contrairement à vos attentes, je ne vais pas parler que de ça.
00:07:17Vous deviez jouer dans son film.
00:07:20François Ruffin, en effet, comme vous venez de le rappeler, s'est dévoilé, si j'ose dire, pour 2027.
00:07:29Et il me semble que c'est un étrange personnage, tout de même, qui a des qualités, qui a de l'originalité.
00:07:37Mais je n'ai pas aimé, dans son parcours, le fait qu'il était relativement frileux quand Jean-Luc Mélenchon, croyait-il, était au Zénith.
00:07:48Et que depuis qu'il le croit à la baisse, il réagit de la manière qu'on vient de dire.
00:07:54Deuxième observation, et je finis.
00:07:57Ma chère Cécile, mon cher Philippe, c'est qu'il oscille en permanence entre la volonté d'être singulier, voire totalement atypique,
00:08:06et en même temps, il a recherche d'une forme de classicisme.
00:08:10Et donc, pour 2027, si j'ose dire, je lui souhaite bon courage.
00:08:16Et comme il vient de sortir un film, pour être un candidat plausible, il faudra vraiment qu'il se mette au boulot.
00:08:23Si vous me le permettez, puisque c'est le titre de son film, mon cher René.
00:08:28— Oui, que je n'ai pas vu, d'ailleurs. — Ruffin, ça ferait combien, la présidentielle, à votre avis, René Chiche ?
00:08:32— Ah non, je peux pas vous donner de pronostic. Mais moi, je trouve que maintenant, François Ruffin, c'est devenu un peu un électron libre de la politique.
00:08:37Déjà, moi, j'ai pas du tout apprécié qu'il ait comme ça lâché non seulement Mélenchon, mais même, durant la législative, encore plus retourné sa veste, je dirais.
00:08:46Mais moi, je trouve que c'est un électron libre qui fait beaucoup de buzz, maintenant.
00:08:50Alors c'est vrai qu'il singularise un peu dans la classe politique. Mais même, regardez, même son film avec Sarah Salmane, excusez-moi, c'est quand même pas d'un très bon niveau.
00:08:58Je sais pas, d'ailleurs, à quoi sert ce film, franchement. C'est même à limite indécent, je trouve.
00:09:02— Avant, t'es démoniaque. — Et en plus, dernière chose, je vais être bref. Quel espace politique pour François Ruffin ?
00:09:07Il n'a pas l'espace politique, à mon avis, actuellement. Il n'en aura pas en 2027.
00:09:11— Vous le voyez où, en cas de présidentielle, Sébastien Mélenchon ?
00:09:15amuseur, pître. Ça veut pas dire qu'il a pas des qualités. Ça veut pas dire qu'il a pas un message à porter.
00:09:22Mais dans l'écosystème dans lequel il évolue, la fantaisie, c'est bien.
00:09:29Et il a, je dirais, une espèce de fantaisie utile dans sa manière même d'aborder Sarah Salmane, de la mettre dans son film, etc.
00:09:38Mais la réalité, c'est qu'on voit pas quel rôle partisan et structurant il va pouvoir jouer.
00:09:45Voilà. Donc pour moi, la question, ça fait combien ? Ça fait 4 %, quoi. Mais c'est déjà beau, hein.
00:09:50— Je suis étonnée, René Chiche, que vous disiez... Enfin, le fait qu'il se soit écarté de Jean-Luc Mélenchon.
00:09:56Et il a le droit, à un moment donné, peut-être, de s'écarter de lui en disant ça ne correspond plus à ce que je veux, en fait.
00:10:03— Non mais je trouve qu'il a trop tourné Kazak en voyant tout de suite un petit peu LFI, la NFP, vous voyez, sombrer un peu de plus en plus bas.
00:10:14Moi, j'apprécie pas trop les gens... — Pardon, c'est moi qui vais dire.
00:10:16— Non, non, mais il l'avait vu. C'est-à-dire que là où il faut pas non plus...
00:10:19— Mais en fait, il a quand même utilisé la NFP pour se faire écrire.
00:10:21— Voilà. Il faut pas non plus prendre François Ruffin pour un perdri de l'année. C'est-à-dire qu'il est cynique avant sa réélection à l'Assemblée nationale,
00:10:30puisqu'il part avec les couleurs... — L'étiquette du NFP.
00:10:33— L'étiquette du NFP. Il sait très bien que la carte NFP est importante. Il sait aussi que l'image de Mélenchon est un repoussoir.
00:10:42Et il va jouer avec ça. Et après sa réélection, immédiatement, c'est...
00:10:46— Ah bah oui. Alors en plus, en plus, maintenant, je crois qu'il veut même faire alliance avec Raphaël Glucksmann.
00:10:51Il a commencé à dire... — Oui. Il est intéressé par le...
00:10:53— C'est plus smart. — Hein ?
00:10:54— Ouais, absolument. C'est plus smart. Et là, je suis d'accord avec ce que disait Sébastien Ménard. Je trouve qu'il n'y a pas de...
00:11:02— D'incarnation. — Ouais, d'incarnation politique, de politique.
00:11:05— Il faut incarner quelque chose avec l'élection du président.
00:11:07— C'est dommage. C'était le poil à gratter. C'était marrant.
00:11:10— Mais il envoie quelques punchlines. Il envoie quelques punchlines, notamment sur la réalité difficile et la quotidienneté difficile
00:11:17et la santé de nos concitoyens. — Il l'a déjà fait, il y a 10 ans. C'est le même merci patron.
00:11:21— Oui, mais c'est parfois pas mal d'insister. Et il le fait plutôt bien.
00:11:24— Allez, tout de suite, merci beaucoup pour ce sujet, Philippe Bilger.
00:11:27Et tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:11:29— Les vrais voix sud-radio.
00:11:31— 3 mots dans l'actu qui sont incident, fonctionnaire et chien.
00:11:34— Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrault, fâché tout rouge contre la police israélienne à Jérusalem hier
00:11:40devant un domaine français, un peu la version 2024 du « Do you want me to go back to my plane ? ».
00:11:45— Le gouvernement renonce à supprimer les catégories de fonctionnaire, comme l'avait promis Emmanuel Macron.
00:11:51Un recul pour mieux maintenir le jour de carence ou encore le gel du point d'indice.
00:11:56Et puis l'argument choc de Gabriel Attal pour montrer qu'il n'a pas laissé les dépenses publiques déraper.
00:12:02La preuve qu'il a coupé dans les dépenses, c'est à cause de ça que Rachida Dati, à La Culture,
00:12:06aurait menacé de transformer son chien en kebab.
00:12:45— Sous-titrage réalisé par la communauté d'Amara.org
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00:19:15— Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe-David, Cécile de Ménibus.
00:19:45— Et pour vous informer au mieux, tous les jours, on essaye d'apporter le meilleur avec Philippe-David, bien entendu,
00:19:51et nos vraies voix du jour avec Philippe Bilger aujourd'hui, René Chiche, Sébastien Ménard et Frédéric, notre vrai voix du jour.
00:19:57Ça va, Frédéric ? Ah ben, il n'est pas là, Frédéric. Il nous entend, mais on sait qu'il est là.
00:20:03Enfin, s'il nous écoute, on sait qu'on parle de lui. Enfin bref, vous ferez le tri, et puis on en reparlera mardi prochain.
00:20:09Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:12— Les vrais voici de radio, le grand débat du jour.
00:20:15— Des affrontements en plein centre d'Amsterdam. Des ressortissants israéliens sont poursuivis par une horde.
00:20:22— Free Palestine now ! Free Palestine !
00:20:25— L'un d'eux est jeté dans le canal.
00:20:27— Le Premier ministre a ordonné l'envoi immédiat de deux avions de secours pour venir en aide à nos citoyens.
00:20:33Il considère l'effroyable incident avec la plus grande gravité.
00:20:36— Même son de cloche de l'ancien Premier ministre, Naftali Bennett.
00:20:40— C'est un pogrom en action. J'appelle les autorités néerlandaises, les autorités d'Amsterdam
00:20:47à agir immédiatement pour éviter d'autres blessures et des pertes de vie humaines.
00:20:53— Hier, à Amsterdam, des supporters israéliens ont été violemment attaqués après un match de football causant 5 hospitalisations.
00:20:59Les autorités israéliennes parlent d'un pogrom antisémite et organisent un rapatriement d'urgence.
00:21:04Le député LFI Raphaël Arnault suscite, lui, l'indignation en imputant la responsabilité aux supporters.
00:21:10— Alors parlons vrai. Est-on en sécurité quand on est juif aujourd'hui en Europe ?
00:21:15Est-ce qu'il faut durcir les sanctions par la loi, donc contre les actes antisémites ?
00:21:20Et à cette question, pouvons-nous accepter que des parlementaires fassent du déni sur l'antisémitisme ?
00:21:25Vous dites donc à 84% voulait réagir le 0826-300-300.
00:21:30— Notre invité Patrick Vignal est avec nous, ancien député Renaissance de l'Hérault. Bonsoir, Patrick Vignal.
00:21:35— Bonsoir. — Merci d'avoir accepté notre invitation. Philippe Bilger, pour démarrer.
00:21:39— Alors ce qui s'est passé hier, enfin que j'ai appris ce matin, ça m'a... Franchement, je ne m'indigne pas facilement.
00:21:47Mais là, ça m'a fait craindre le pire en Europe, parce que tout de même, lorsqu'on apprend que des supporters israéliens
00:21:55sont pourchassés comme des bêtes parce qu'ils sont israéliens par une bande d'agresseurs masqués et que le gouvernement israélien
00:22:05est obligé de faire venir d'eux, on se demande aujourd'hui vers quelles dérives terrifiantes on va.
00:22:13Et au fond, puisque vous posiez la question dans votre interrogation, on sait aujourd'hui depuis longtemps que l'antisémitisme
00:22:22n'est plus à droite mais qu'il est à l'extrême gauche. Raphaël Arnault en est la preuve. Et s'il en fallait une autre,
00:22:29j'ai été frappé de voir l'incapacité de François Hollande dans un dialogue intéressant avec un contradicteur dans le Fiyero Magani.
00:22:41Il a été incapable d'admettre que l'antisémitisme était à gauche. — Sébastien Minard.
00:22:48— Je vais contrebalancer un peu ce que dit Philippe Bilger. C'est qu'il y a toujours malheureusement des fachos antisémites d'extrême droite.
00:22:56Voilà. Il faut quand même rétablir un morceau. — Où sont-ils ? Et qui ont-ils tués ?
00:23:00— Il y en a encore. Malheureusement, il y en a encore. Il y en a encore trop. Mais force est de constater, et là, vous avez raison,
00:23:06qu'il y a un déni d'antisémitisme à la gauche de la gauche. On a très clairement aujourd'hui une classe politique ou une frange
00:23:14ou une composante de l'extrême gauche qui milite notamment la France insoumise, qui est clairement antisémite. Voilà.
00:23:21Alors certains par conviction profonde, et d'autres par opportunisme, par clientélisme, parce qu'on sait très bien malheureusement
00:23:29qu'une partie de nos banlieues – voilà, qu'on se le dise – est antisémite. Voilà. C'est comme ça. Ça fait mal, mais c'est la vérité.
00:23:37— Bon, déjà, moi, à titre personnel, je suis consterné et choqué. Vous comprendrez pourquoi. C'est vraiment quand j'ai vu ces images de...
00:23:43— On les touche. On les touche. — Non, non, non. Bien sûr, bien sûr. Bien sûr. J'ai pas dit ça. Mais bon, à titre personnel, ça m'a encore
00:23:49plus choqué, parce que j'ai pas mal d'amis israéliens, de familles israéliennes. Enfin bref. Alors déjà, en plus, ce que dit Raphaël Arnault est ridicule,
00:23:56puisque l'équipe du Maccabit à Lévis est composée de joueurs juifs et musulmans. Donc déjà, il connaît pas ce que c'est qu'un club israélien de football.
00:24:03— Et il met des photos du Bézard, ce qui n'est pas du tout la même culture footballistique.
00:24:07— Mais alors c'est vrai qu'actuellement, Sébastien, c'est vrai qu'actuellement, le discours antisémite... Pourtant, je suis spécialement proche...
00:24:16Enfin non, je suis plutôt proche de Macron, moi. Mais le discours antisémite, il est quand même plutôt à gauche.
00:24:22— Je l'ai dit. Je l'ai dit. — Non, mais on peut pas dire comme Philippe Bigerre l'a dit qu'à l'extrême-droite, il n'y a plus d'antisémites.
00:24:30— Non, non, mais attendez. Là, on revient aux faits d'Amsterdam, là. Actuellement, c'est plutôt une violence qui vient de la... Je dirais pas la gauche néerlandaise,
00:24:39mais de gens qui sont totalement anti-israéliens et aussi anti-juifs, antisémites, à cause du conflit israélo-palestinien.
00:24:47Et c'est là où est le problème. Ce sont des gens comme El Elfi qui, à force d'importer... Comme aux États-Unis, d'ailleurs, comme dans d'autres pays,
00:24:53qui, à force d'importer le conflit israélo-palestinien en Europe, créent des situations de tension énormes. Et moi, franchement, je commence à avoir un peu peur en France.
00:25:03Je commence à avoir un peu peur, parce qu'il n'est pas impossible qu'une telle violence existe en France aussi.
00:25:08— Surtout qu'il y a un match jeudi soir à France-Israël au Stade de France, par exemple.
00:25:12— Bon, alors on sait qu'il y a 3 fois plus d'actes antisémites en France. On le sait, ça aussi. Voilà. Mais on n'a pas encore eu des ratonnades et des violences comme ça.
00:25:20Des groupes qui agressent comme ça. — Là, c'est un pogrom. C'est pas un ratonnade.
00:25:24— Voilà. C'est un pogrom. Et moi, j'ai un peu peur que la France soit... Et c'est dû à El Elfi, un peu, quand même, ce discours, cette ambiance antisémite.
00:25:31— Ne criez pas. Ne criez pas. — Patrick Vignale, vous qui êtes ancien député, est-ce que vous avez constaté un antisémitisme qu'on pourrait qualifier d'ambiance ?
00:25:41Vous étiez député le 7 octobre 2023, suite au pogrom, dans les couloirs de l'hémicycle.
00:25:47— Écoutez, déjà, c'est un acte incommensurable de ce pogrom depuis le 7 octobre. C'est grave. Ce n'est pas un problème de supporters.
00:25:57Ça a été organisé, structuré. Ça, c'est le problème. Mais bon. Et ce que disait René Chiffre, moi, je suis complètement d'accord avec lui.
00:26:04C'est l'extrême-droite, aujourd'hui, qui défend le peuple juif. Ça veut dire que cette gauche, la gauche de Jean-Luc Mélenchon... La gauche, elle est fine aujourd'hui.
00:26:14— J'ai pas dit ça. — Mais c'est très organisé. C'est très organisé. Jean-Luc Mélenchon, je vous rappelle qu'il n'a pas été élu au deuxième tour en 2022 de 400 000 voix.
00:26:25Il était... Vous l'avez dit sur votre antenne. Il a dit à ses snipers, qui sont une vingtaine, hein, Les Portes, Léaument, Soudé, Mathilde Panot,
00:26:35il leur a dit qu'il faut aller draguer les quartiers populaires et la communauté musulmane. Les autres, on s'en fout.
00:26:42Donc c'est une spécificité, une stratégie de Jean-Luc Mélenchon. Moi, ce qui me gêne, si vous voulez, c'est qu'il manque de courage et de courageux.
00:26:51Moi, qui viens du PS, j'ai honte. J'ai honte aujourd'hui de savoir qu'une partie du PS, des écologistes et des communistes,
00:27:01continuent ce mariage à Jean-Luc Mélenchon. Ils ont bien joué. Ils ont eu tant de députés. Ça suffit, maintenant.
00:27:08— Mais Patrick Vignal, je vous coupe, parce que moi, je suis ulcéré, hein, franche, quand j'entends tout ça et quand je vois tout ça.
00:27:15Comment on peut laisser franchement des parlementaires faire du déni ? Comment c'est possible encore aujourd'hui en France, en fait ?
00:27:22Comment ces gens ont la parole et comment ces gens siègent aujourd'hui au Parlement avec des propos pareils ? Comment c'est possible ?
00:27:31Alors que n'importe qui dans la rue aurait ce type de propos et de déni, on le mettrait en prison ou alors on s'en occuperait. Comment c'est possible ?
00:27:39Pardon cet énervement, mais là, c'est plus possible.
00:27:42— Alors non, non, mais sous le mandat de François Hollande, on a voté le nom cumul des mandats. Quelle grossière erreur. La politique, si c'est pas un métier,
00:27:51il y a des valeurs et des codes. Et on a permis à des gens qui n'avaient pas de valeurs, pas de codes, qui étaient des snipers...
00:27:59On en a eu quelques-uns chez nous à la Macronie. Je vous dis pas le contraire. En fait, ce qu'on a aujourd'hui, on a un bac à sable à Semaine nationale.
00:28:06Mais je voudrais vous rappeler à tous que ce sont les Français qui les ont élus. Est-ce que vous vous rendez compte que chez moi, dans la deuxième circonscription,
00:28:14la députée Alessie, elle a fait 60 % au premier tour ? Donc c'est pas la peine de parler de ces gens qui sont insignifiants, qui nous intéressent pas.
00:28:23Le vrai débat, Cécile, c'est qu'aujourd'hui quand même, les valeurs du Parti socialiste, elles sont bafouées. Les écologistes, les communistes, la droite républicaine,
00:28:33est-ce qu'on attend ce bac à sable de l'Assemblée pour en sortir, pour avoir une vraie Assemblée qui va pas être toujours, si vous voulez, dans une radicalité ?
00:28:43Parce qu'il faut se le dire aussi. J'en prends ma part à Macronie. Tout le monde prépare 2027. La France est à feu. Voilà. Elle est à feu.
00:28:51Être juif aujourd'hui en France, c'est très dur d'y être. J'ai encore des gamins dans une fac qui me disent que je vais plus à la fac parce que je m'appelle Cohen.
00:28:59Et nous, nous sommes des lâches, les politiques. On vous dira mieux. — Philippe Bidjoff. — Patrick, je vous rejoins absolument.
00:29:07Est-ce que ce qui me frappe, et c'est une question, j'ai l'impression que l'antisémitisme d'extrême-gauche ne cherche même plus à se masquer derrière l'antisionisme,
00:29:19parce qu'à une certaine époque, on pouvait avoir le droit de distinguer les deux au moins ? — Vous savez, j'ai l'impression que Jean-Luc Mélenchon...
00:29:30Je suis pas certain qu'il soit antisémite, Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon, il veut être au deuxième tour en 2027. C'est de la stratégie.
00:29:39Il imagine Jean-Luc Mélenchon en étant au deuxième tour en 2027 contre Marine Le Pen. Il se rallie. Mes amis de gauche, écoutez, c'est très facile.
00:29:49Deuxième tour dans ma circonscription. 60 000 votants. 10% de gens qui sont pas allés voter ou votés blancs qui m'ont dit qu'on ne choisit pas
00:29:59entre le nouveau front populaire et l'extrême-droite. C'est cela, le débat. Et les Français ont une responsabilité. Alors ils ont élu Raphaël Arnault.
00:30:10Louis Bouillard, c'est très bien. Faisons en sorte que ces gens n'aient pas de poids à l'Assemblée nationale. Et vous et moi, on n'y arrivera pas.
00:30:18C'est au PS, c'est à Olivier Faure, c'est à Thierry Le Chatelain de sortir de ce côté mortifère politique.
00:30:24— Sébastien Maynard veut réagir. — Oui. En deux temps, cher M. Vignal, on partage un certain nombre de choses. On vient de la même famille politique.
00:30:33Mais il faut quand même constater, même dans votre circonscription, vous l'avez dit avec beaucoup d'humilité, la Macronie, les macroniens,
00:30:40on a été nettoyés. C'est-à-dire que les Françaises et les Français n'ont même pas souhaité nous donner une chance de nous exprimer.
00:30:46Donc le bac à sable aujourd'hui, oui, c'est le bac à sable. Vous êtes très poli. Moi, j'ai souvent envie de dire que parfois, sur certaines travées
00:30:53de l'Assemblée nationale, c'est devenu – pardonnez-moi, et ça n'engagera que moi – un bac à merde. Voilà ce à quoi on assiste aujourd'hui.
00:30:59C'est ça, la réalité. Mais on a notre part de responsabilité, parce que vous avez d'un côté des fachos d'extrême-gauche et de l'autre côté – désolé, M. Bidjerre –
00:31:07aussi un nombre de fachos d'extrême-droite. — Mais où ils sont ? — Mais attendez. Attendez. Laissez-moi juste développer.
00:31:13— Vous le répétez en permanence. — Mais la réalité, Philippe... Et vous savez qu'on est souvent d'accord. On est souvent d'accord.
00:31:23Mais la différence entre les fachos d'extrême-droite, c'est que quand vous aviez des fachos d'extrême-droite – et je n'en suis pas et je ne les ai jamais défendus –
00:31:29vous aviez toute une classe politique, toute une classe médiatique qui leur sautait dessus. Les fachos d'extrême-gauche, personne n'ose.
00:31:36Personne n'ose les condamner. Personne n'ose, à part sur les antennes sur lesquelles vous intervenez. Mon cher Philippe, je vous regarde à la télé le matin.
00:31:43Et je ne dirai pas où c'est. Mais à part sur cette chaîne-là, ils ont table ouverte. Ils ont table ouverte pour dérouler leurs arguments de merde,
00:31:51clairement, et pour dérouler leur vision antisémite de la relège. — C'est un peu nos fachos, ni à droite ni à gauche.
00:31:57— Allez. 0-826-300-300. Frédéric est avec nous. Frédéric, bonsoir. — Bonsoir, Frédéric. — Bonsoir. Bonsoir.
00:32:05— On vous écoute. Frédéric ? — Oui, je suis là. Vous vouliez que je commente sur ce qui est dit actuellement, là ?
00:32:12— Absolument. Oui, c'est ça. C'est un règle du jeu. On peut y jouer. On peut parler rugby. — Allez-y, allez-y.
00:32:21— Non mais c'est intéressant, c'est de voir les différentes appréciations. Moi, je serais plutôt un peu de l'avis de M. Bilger.
00:32:32C'est vrai que lorsqu'on parle d'antisémitisme, on dit actuellement que c'est quand même l'extrême-gauche qui est antisémite.
00:32:40Et tout de suite, pour un peu abaisser la charge sur l'extrême-gauche, on dit « Oui, mais attention, il y a quand même toujours l'extrême-droite qui est là ».
00:32:49Moi, je dirais comme M. Bilger « Où est-elle, cette extrême-droite antisémite ? ». Il est vrai qu'elle doit exister,
00:32:55puisque dans l'extrême-droite, on sait très bien qu'il y a des gens qui sont antisémites, mais il y a des gens antisémites partout.
00:33:01Ce que je trouve très grave actuellement, moi, en tant que citoyen, c'est que j'entends tous les jours des députés prendre parti contre...
00:33:12Pas contre l'État d'Israël qui mène une opération militaire, mais contre les Juifs d'une manière plus générale.
00:33:20Et je sens depuis quelques semaines, depuis quelques mois, un sentiment qui est insidieusement en train de s'accrocher un peu partout dans notre société.
00:33:31Et comme a dit un des intervenants au début, je ne sais plus lequel, il a dit « J'ai peur pour la France ».
00:33:38Je crois que oui, il faut qu'on ait peur, parce que de poursuivre ce chemin que mènent les filles, poursuivre ce chemin de désignation,
00:33:49de celui qu'il faut haïr, le Juif, parce qu'ils disent « Israélien », mais en fait, ils disent « le Juif »,
00:33:56le Juif, parce qu'il mène ses opérations militaires, etc., peut, demain, nous conduire à des drames en France.
00:34:03Et ce qui vient de se passer à Amsterdam est épouvantable.
00:34:05— Absolument. Bougez pas, Frédéric. Bougez pas. Ludovic est avec nous. Bonsoir, Ludovic. — Bonsoir, Ludovic.
00:34:10— Bonsoir. C'est Philippe. Bonsoir et bravo. Comme disait Félix tout à l'heure dans sa chronique, je suis vérité énervé aussi.
00:34:18Je sais plus comment il a dit. Franchement, on est dans une société orange mécanique. Ça m'étonne. Ça me dégoûte.
00:34:26On a laissé en fait les sociétés occidentales dériver vers un tranchant communautaire conjugué à du laxisme judiciaire.
00:34:34Il n'y a plus de cadres. Il n'y a plus de modèles. Et tout part en sucette.
00:34:39Regardez aussi les universités où le chaos est semé par des groupes plus que des samouraïs.
00:34:44Personne n'ose dissoudre quand Sébastien Meran disait qu'il faut dénoncer l'homme.
00:34:49Mais à un moment donné, non, il faut arrêter. Le sport doit rester le sport. Tout est prétexte.
00:34:54Il faut condamner tout ce qui est violence comme ça, tout ce qui dérive, etc.,
00:35:00tout cet attritionnisme qui sert de clientélisme électoral. Et les filles, je suis désolé,
00:35:07ils ne respectent et ne protègent ni le cadre ni l'unité du pays.
00:35:11— Merci beaucoup, Ludovic. René Chiche, un mot.
00:35:15— Par rapport à la classe politique et l'antisémitisme, bien sûr qu'il y a des antisémites à droite, au centre.
00:35:20Mais actuellement, le discours politique le plus antisémite, quoi qu'on dise, c'est celui véhiculé par la gauche,
00:35:26une partie de la gauche et l'extrême-gauche.
00:35:29— Une partie qui ferme les yeux. — Exact. Et quand j'ai entendu ce matin Emmanuel Bompard,
00:35:32qui n'a même pas pu dire, ne serait-ce qu'au conditionnel, ce serait peut-être une agression à un antisémite,
00:35:39il a pas voulu dire le mot « antisémite », mais pas une fois, alors que le présentateur a insisté 10 fois.
00:35:43Ça prouve bien qu'il y a vraiment un malaise, un sentiment quand même, quoi qu'on dise, d'antisémitisme
00:35:49dans cette mouvance politique. — Le mot de la fin avec Patrick Vignal.
00:35:54— Vous savez, c'est pas un antisémitisme, encore une fois. C'est pire que ça.
00:35:58Jean-Luc Mélenchon surfe sur les quartiers populaires.
00:36:02Regardez Yael Brown-Pivet, qui ce soir est à Lyon et qui ne peut pas faire une conférence,
00:36:07la présidente de l'Assemblée nationale. Et je vais vous dire, c'est parce qu'elle s'appelle Brown-Pivet.
00:36:12Donc le vrai débat, si on veut régler les problèmes, c'est effectivement que la classe politique et du courage soient courageuses.
00:36:20Olivier Faure, Cyril Chaterain, Fabien Roussel, unissez-vous avec une droite. Et une Macronique est en perdition.
00:36:28Et nous avons, nous aussi, un problème parce qu'on n'a pas fait le job. J'ai pas de souci avec ça.
00:36:33Mais là, on est en guerre. C'est une guerre qui dépasse, si vous voulez, le continent européen.
00:36:39Elle est amenée chez nous. Vous savez que dans ma circonscription, j'avais une croix de David.
00:36:43Et dessous, il y avait écrit « Vignal dehors ». Moi, c'est pas grave. J'ai pas assez fait le boulot pour rester député.
00:36:49J'ai pas de souci. Mais vous imaginez, Cécile, où on en est ? C'est-à-dire qu'on n'est plus sur des valeurs, on n'est plus sur des projets.
00:36:56On est sur des stratégies différentes mortifères. Alors l'EPS, prenez votre courage et faites une vraie alliance avec des valeurs
00:37:04et des femmes et des hommes républicains. Et on sortira du bac à merde. Excusez-moi de l'expression.
00:37:10Merci beaucoup, Patrick Vignal, ancien député Renaissance de l'Hérault. Merci beaucoup.
00:37:15On garde Frédéric pour qui sait qui qu'elle a dit. Ça va nous détendre un petit peu. Et on se retrouve dans un instant. Merci à tous.
00:37:22Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:37:26Merci de nous écouter sur Sud Radio.
00:37:28Non, c'est normal parce que vous êtes une radio sympa, diversifiée et tout. Donc c'est très bien.
00:37:34Sud Radio, parlons vrai.
00:37:365 voix Sud Radio, 17h-19h. Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:42Les vraies voix du vendredi, c'est un jour sympathique parce que je ne sais pas pourquoi, on est un peu plus détendu.
00:37:49On se lâche. En tout cas, c'est comme ça.
00:37:52C'est vite qu'on est en débat, qu'on était détendu.
00:37:54Non, mais c'est un bon débat. C'est un bon débat parce qu'il y a marqué parlons vrai sur nos murs.
00:37:58On peut parler vrai entre nous, avec les auditeurs et avec nos invités.
00:38:02Et ça qui est bien tout en respectant bien rendu la parole de votre...
00:38:08C'est pas si rare que ça, Philippe.
00:38:10Les chroniqueurs, je suis rarement en désaccord.
00:38:13Ça dépend qui.
00:38:14Avec François de Gaulle, je n'ose pas l'être.
00:38:18Ça, c'est un autre sujet, Philippe Bilger.
00:38:20Allez, avec nous, Frédéric de Paris. Frédéric ?
00:38:24Je suis là, je suis là.
00:38:26C'est à vous de lancer le jingle.
00:38:28Alors, attention, c'est le quiz. Il faut que ça défrise.
00:38:33C'est le quiz sur la radio.
00:38:35Bravo, ça c'est de la rime.
00:38:37Ça va pas être facile avec Philippe David.
00:38:39La battle est lancée.
00:38:41C'est ça.
00:38:42Question, qui c'est qui l'a dit ?
00:38:43Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:44Un point.
00:38:45En lançant son podcast, un Président devrait écouter ça.
00:38:49Frédéric ?
00:38:51Frédéric ?
00:38:52Macron ?
00:38:53Hollande ?
00:38:54Hollande répond.
00:38:55Un Président ne devrait pas dire ça, donc un Président devrait écouter ça.
00:38:58Bien sûr.
00:38:59Frédéric, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:01Deux points.
00:39:022027 est une carte qui est sur la table.
00:39:06Ah, je l'ai entendu ce matin.
00:39:10Le jeune Ruffin.
00:39:12Bonne réponse de Frédéric. Il en grange deux points.
00:39:15Question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:17Trois points.
00:39:18Il y a des femmes radicalisées qui ne portent pas le voile.
00:39:20Il y a des femmes radicalisées qui vont faire des manifestations devant les centres IVG.
00:39:24Elles n'ont pas le voile et elles sont catholiques.
00:39:26Et il y a des radicaux partout.
00:39:28Frédéric ?
00:39:30C'était ce matin sur Sud Radio.
00:39:33Frédéric ?
00:39:36Antoine Léaumant.
00:39:37Bonne réponse Antoine Léaumant.
00:39:39Trois points pour René Chiche, qui fait le trou.
00:39:42Qui c'est qui qui l'a dit à trois points sur les dépenses publiques, sur les finances publiques ?
00:39:48Dès fin 2023, Bruno Le Maire savait que tout ça dérapait.
00:39:52Frédéric ?
00:39:55C'est un député très connu sur les finances publiques.
00:39:58Il a un prénom de roi.
00:39:59Oui.
00:40:00Un copain à lui, François.
00:40:04Charles de Courson.
00:40:05Bonne réponse Charles de Courson.
00:40:07Charles de Courson.
00:40:10Qui c'est qui qui l'a dit ? Frédéric a deux points.
00:40:13Deux points.
00:40:14Bruno Rotaillot fait le shérif, bombe le torse et fait des annonces qui n'ont aucun sens.
00:40:20Dis donc, ce n'était pas mon tour ?
00:40:22C'était vous ?
00:40:23Oh pardon, oui !
00:40:24On prendra la suivante.
00:40:25Ce n'est pas grave, j'ai la réponse.
00:40:28Frédéric ?
00:40:29Je ne sais pas, qui est-ce ?
00:40:30Manuel Bompard.
00:40:31Bonne réponse !
00:40:32Exactement !
00:40:33C'est si, je vous cède la place.
00:40:35Je suis balaise aujourd'hui.
00:40:36Oui, vous êtes fort.
00:40:37Oui, on se calme.
00:40:39Le boulard du jour.
00:40:41Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:42Je me sens l'âme d'un Européen qui va se retrouver seul, comme tous les Européens,
00:40:46face à une guerre, à Poutine, à l'instabilité du monde.
00:40:48Et donc, l'âme de quelqu'un qui a compris qu'il fallait devenir adulte.
00:40:52Frédéric ?
00:40:53Je n'ai pas du tout entendu ça.
00:40:55Macron ?
00:40:56Non, Glucksmann.
00:40:57Bonne réponse, Raphaël Glucksmann.
00:40:59Contrôle antidopage, s'il vous plaît, pour René Chiche.
00:41:02C'est fini, c'est fini, c'est fini, c'est fini.
00:41:04Mais attendez, il a fait quasiment le grand chlème.
00:41:0612 ?
00:41:072 pour Frédéric.
00:41:08Quant à Philippe Bilger et Sébastien Médard, on relance l'émission, perdu de vue.
00:41:13Vous oubliez que j'ai fait 19.
00:41:15Il faut que je m'allie avec M. Bilger.
00:41:19Non, c'est une manière de rendre la victoire de l'autre complètement inutile.
00:41:26Frédéric, merci beaucoup.
00:41:28Merci à vous.
00:41:29On était très heureux de vous avoir.
00:41:31Vous revenez bien entendu quand vous voulez.
00:41:33On vous souhaite un excellent week-end.
00:41:35Et merci en tout cas de votre fidélité à Sud Radio.
00:41:37Dans un instant, ce sera le journal.
00:41:39A vous aussi, bon week-end.
00:41:40Bon week-end.
00:41:41Et puis, la météo et le coup de gueule de Philippe David.
00:41:45On a parlé de BAC, voyez ce que je veux dire avec Sébastien Médard.
00:41:48Moi, il y a certains propos dans les journaux qui me donnent, je n'ai pas d'autres mots, la gerbe.
00:41:53La gerbe.
00:41:54Attention, c'est la collaboration.
00:41:56Non, non, c'est la gerbe de fleurs.
00:41:58On en parle dans un instant.
00:42:00Sud Radio, parlons vrai.
00:42:04Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:42:07Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:42:10Bienvenue dans les vraies voix.
00:42:12Un tour de table comme on les aime.
00:42:14Ça se discute, ça se dispute.
00:42:17On aime ça.
00:42:18Philippe Bilger autour de cette table.
00:42:19René Chiche et Sébastien Médard avec Philippe David, bien entendu.
00:42:22Et avec un gagnant.
00:42:24Qui c'est qu'il est dit René Chiche ?
00:42:26Il a été éclatant.
00:42:28Moi, je ne viendrai plus le vendredi.
00:42:30Lui, il était éclatant et vous avez été éclaté.
00:42:32Tout le monde est content.
00:42:34Il avait été égalité avec Philippe Bilger.
00:42:36C'est bon, c'est bon.
00:42:37Oui, mais il m'a énervé Philippe Bilger.
00:42:39On l'a laissé gagner.
00:42:40J'ai l'habitude d'aller chez lui.
00:42:42L'habitude.
00:42:43Mais oui, c'est ça.
00:42:44Il n'y a pas de défaite.
00:42:45Non, je déteste.
00:42:46Oui, c'est ça.
00:42:47Comme on n'a pas participé.
00:42:49Mais en fait, vous ne venez plus vendredi.
00:42:52D'accord.
00:42:53Très bien.
00:42:54L'intimidation.
00:42:55Jean-Pierre Boulard est avec nous.
00:43:00Voilà.
00:43:01Dans un instant,
00:43:03le coup de gueule de Philippe David.
00:43:05Oui, je vais pousser un coup de gueule
00:43:06sur un article du Monde
00:43:07qui m'a mis hors de moi.
00:43:08Allez.
00:43:09Et en l'occurrence,
00:43:10vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:43:120826-300-300.
00:43:13On les écoute.
00:43:14Bonjour.
00:43:15Julien Delessonne.
00:43:16Je voulais réagir
00:43:19de la société en France.
00:43:21Et je voulais dire que malheureusement,
00:43:23si on veut réussir à s'en sortir,
00:43:25il faut prendre l'exemple du seul pays
00:43:27qui, pour l'instant,
00:43:28a réussi à avoir une politique
00:43:29qui lui a permis de s'en sortir.
00:43:31C'est celle du Salvador,
00:43:32avec Yairi Nicolet,
00:43:33mais qui est considéré
00:43:34comme un dictateur.
00:43:35Et je pense qu'on aurait
00:43:36une levée de boucliers
00:43:37comme jamais on en a eu
00:43:39de la part de la gauche
00:43:40et de l'extrême gauche
00:43:41qui, visiblement,
00:43:42ont l'air de se plaire
00:43:44dans cette situation
00:43:45de quasi-guerre civile aujourd'hui.
00:43:47Voilà.
00:43:48Et avec des enfants
00:43:49qui font du travail de drogue
00:43:50au lieu d'aller à l'école.
00:43:51Voilà.
00:43:52Très difficile d'avancer
00:43:53dans la société aujourd'hui
00:43:54avec une gauche
00:43:55qui ne nous représente
00:43:56même plus elle-même.
00:43:57Voilà.
00:43:58Bonne journée.
00:43:59Au revoir.
00:44:00Merci, Julien.
00:44:01Philippe Billiger.
00:44:02Il faudrait une forme atténuée
00:44:03du Salvador en France.
00:44:05On n'arriverait pas à atteindre
00:44:07la méthode salvadorienne
00:44:09en France
00:44:10dans toute sa rigueur.
00:44:11Mais elle est efficace là-bas.
00:44:13Mais en France,
00:44:14pourquoi pas prendre l'exemple
00:44:17adapté à souplir, atténué ?
00:44:19Parlez d'une même voix, peut-être, René Chich.
00:44:22On ne va pas se référer au Salvador.
00:44:25Vous avez vu comment ça se passe là-bas.
00:44:27Par contre, c'est efficace.
00:44:28D'accord.
00:44:29On ne va pas tomber
00:44:30dans ce délire salvadorien.
00:44:32Tout le monde prend l'exemple du Salvador
00:44:34pour combattre la délinquance
00:44:36et les trafiquants de drogue.
00:44:37Non, par contre,
00:44:38il faut peut-être mettre en place...
00:44:39Alors là, on parle spécialement
00:44:40de la drogue,
00:44:41ou pas spécialement de la drogue ?
00:44:42On en avait parlé un peu
00:44:43la semaine dernière.
00:44:44Il faut mettre en place,
00:44:45effectivement,
00:44:46des choses plus sérieuses,
00:44:47plus crédibles.
00:44:48Mais la priorité pour moi,
00:44:49comme j'avais dit la semaine dernière,
00:44:50c'est d'aller taper
00:44:51les gros trafiquants
00:44:52qui sont à l'étranger.
00:44:53Sinon, ça ne sert à rien.
00:44:54Ils sont tous à Dubaï,
00:44:55en Espagne,
00:44:56dans les pays du Maghreb.
00:44:57C'est là-bas qu'ils font leur trafic,
00:44:58qu'ils dirigent leur business.
00:44:59De toute façon, en coopération,
00:45:00on ne peut pas faire grand-chose.
00:45:01Oui, on en a parlé,
00:45:02absolument.
00:45:03C'est la même chose au Etat aussi.
00:45:04Sébastien Maynard ?
00:45:05Quand on arrivera
00:45:06à définitivement
00:45:09faire comprendre
00:45:10un parlementaire
00:45:11qu'achète de la drogue
00:45:14au nord de Paris
00:45:15à des gamins de 14 ans,
00:45:17quand on arrivera
00:45:18à leur faire comprendre
00:45:19que leur place,
00:45:20c'est chez eux
00:45:21et plus à l'Assemblée nationale
00:45:22et que ça mérite
00:45:23une sanction exemplaire,
00:45:24on aura peut-être fait un pas.
00:45:25On est dans l'excusionnite permanente.
00:45:27Donc, on a entendu notre auditeur
00:45:29qui dit la gauche,
00:45:30oui, la gauche est permissive.
00:45:31La gauche vient vous expliquer
00:45:34des trucs
00:45:35qui sont totalement inexplicables.
00:45:36Et je l'ai souvent dit
00:45:37sur cette antenne.
00:45:38C'était la fameuse phrase
00:45:39de Nicolas Sarkozy
00:45:40de 2006-2007.
00:45:41C'est à force d'expliquer
00:45:42les inexplicables,
00:45:43vous finissez par excuser
00:45:44les inexcusables.
00:45:45Enfin, la droite n'a pas eu
00:45:46de tellement meilleurs résultats
00:45:47non plus.
00:45:48Non, mais je ne dis pas ça.
00:45:49Je dis simplement
00:45:50qu'il y a quand même
00:45:52une vraie différence.
00:45:53Et moi, en tant qu'élu local,
00:45:54je le vois.
00:45:55Une vraie différence
00:45:56de voir le monde
00:45:57qu'on soit élu local de gauche
00:45:58ou élu local de droite.
00:45:59En matière de vidéoprotection,
00:46:01en matière d'armement
00:46:02de la police nationale,
00:46:03on ne voit quand même pas
00:46:04le monde réel
00:46:05de la même manière.
00:46:06Et il y en a un
00:46:07qui voit le monde réellement,
00:46:09c'est Philippe David,
00:46:10dans un instant.
00:46:11Ah oui.
00:46:12Là, je dois vous dire
00:46:13qu'un article du Monde
00:46:14m'a mis autant hors de moi
00:46:16que vous sur Amsterdam.
00:46:18Donc, vous allez voir
00:46:19que là, c'est du très lourd.
00:46:21Je ne pensais jamais lire
00:46:22un truc pareil,
00:46:23mais bon, manifestement,
00:46:25on n'est pas au bout
00:46:26de nos surprises.
00:46:27Ne vous emballez pas non plus,
00:46:28on arrive dans un instaurat
00:46:29tout de suite.
00:46:30Sud Radio.
00:46:31Parlons vrai.
00:46:32Parlons vrai.
00:46:33Sud Radio.
00:46:34Parlons vrai.
00:46:35Vraie Voix Sud Radio,
00:46:3617h-19h,
00:46:37Philippe David,
00:46:38Cécile de Ménibus.
00:46:40Retour des vraies voix
00:46:41avec bien évidemment
00:46:42Cécile de Ménibus,
00:46:43Philippe Bilger,
00:46:44René Chiche,
00:46:45qui prend la pause,
00:46:46et Sébastien Ménard.
00:46:48Il est bizarre,
00:46:49mon collègue de droite là.
00:46:51Il a l'air remarquable.
00:46:52Vous avez remarqué
00:46:53qu'il était bizarre.
00:46:54Oui, c'est vrai qu'il est bizarre.
00:46:55Tout le monde nous le dit,
00:46:56mais bon, voilà.
00:46:57Vous avez dit bizarre.
00:46:58On a dit qu'on le prenait quand même.
00:46:59Oui.
00:47:00Louis Douvé.
00:47:01Louis Douvé.
00:47:02Alors tout de suite,
00:47:03le coup de gueule de Philippe David.
00:47:04Les vraies voix Sud Radio.
00:47:06Comme d'habitude,
00:47:07je vais remettre le clocher
00:47:08au milieu du village.
00:47:09Le village qui aujourd'hui
00:47:10se situe du côté
00:47:11du siège du journal Le Monde.
00:47:12Pourquoi le siège du journal Le Monde ?
00:47:14Parce qu'un article qui relate
00:47:16le procès des instillateurs présumés
00:47:18de la campagne de haine
00:47:19ayant mené à la décapitation
00:47:20de Samuel Paty
00:47:21porte le titre suivant.
00:47:23Au procès de l'assassinat
00:47:24de Samuel Paty,
00:47:25le papa poule
00:47:26et l'agitateur islamiste,
00:47:27il y avait des guillemets
00:47:28à papa poule.
00:47:29Et je dois dire
00:47:30que le terme papa poule,
00:47:31pour qualifier un homme
00:47:32qui a jeté en pâture,
00:47:33en toute connaissance de cause,
00:47:35puisqu'après Charlie Hebdo,
00:47:37nul ne peut dire
00:47:38qu'accuser de blasphème
00:47:39contre Mahomet
00:47:40ne consiste pas
00:47:41à mettre une cible
00:47:42dans le dos
00:47:43de la personne accusée
00:47:44est particulièrement choquant.
00:47:45Particulièrement choquant
00:47:47car le terme papa poule
00:47:48fusse avec des guillemets
00:47:49comme ceux utilisés
00:47:50par le journal Le Monde
00:47:51consistent à donner
00:47:52un côté sympathique
00:47:53à la personne.
00:47:54Une personne pour laquelle
00:47:55dans l'article
00:47:56on ressent de la compassion
00:47:57quand on lit
00:47:58Brian Schneena,
00:47:5952 ans,
00:48:00qui en fait 10 de plus
00:48:01après 4 années
00:48:02de détention provisoire.
00:48:03Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:48:04Qu'on s'apitoie sur une personne
00:48:06qui par un peu en songe
00:48:07et honté a conduit
00:48:08à la décapitation
00:48:09en place publique
00:48:10d'un enseignant,
00:48:11qu'il est à plainte
00:48:12parce qu'il a passé
00:48:134 ans en prison
00:48:14et j'espère personnellement
00:48:15qu'il va en passer
00:48:16beaucoup plus
00:48:17vu les conséquences
00:48:18de son comportement.
00:48:19Papa poule,
00:48:20c'était le titre
00:48:21d'un feuilleton télévisé
00:48:22diffusé au début
00:48:23des années 80
00:48:24qui racontait la vie
00:48:25d'un homme qui élevait
00:48:26ses 4 enfants seul
00:48:27après avoir été quitté
00:48:28par sa femme.
00:48:29Un papa poule
00:48:30qui gérait ses enfants
00:48:31de son mieux
00:48:32avec souvent des maladresses
00:48:33mais qui avait marqué
00:48:34la France entière à l'époque
00:48:35au point de faire entrer
00:48:36un papa poule
00:48:37dans le vocabulaire courant
00:48:38avec un côté
00:48:39bien évidemment positif.
00:48:40Bref, rien à voir
00:48:41avec celui
00:48:42qui a armé le bras
00:48:43de l'assassin
00:48:44en quête de djihad
00:48:45à la manière d'une fatwa
00:48:46sur les réseaux sociaux.
00:48:47Il y a quelques années,
00:48:48Pierre Desproges disait
00:48:49« Il est plus économique
00:48:50de lire Minute que Sartre. »
00:48:51On a à la fois la nausée
00:48:52et les mains sales.
00:48:5350 ans plus tard,
00:48:54vous pouvez ajouter
00:48:55Le Monde à Minute.
00:48:56Mon cher Philippe,
00:49:00dans votre excellente indignation,
00:49:04on pourrait distinguer
00:49:07deux dénonciations légitimes.
00:49:09Celle du Monde
00:49:10qui est un journal,
00:49:11de mon point de vue,
00:49:13irremplaçable
00:49:14mais extrêmement déplaisant
00:49:17à lire pratiquement chaque jour
00:49:19avec ce progressisme
00:49:21masqué ou ostentatoire.
00:49:23Et deuxièmement,
00:49:24la manière dont les comptes rendus
00:49:26sont faits
00:49:27et qui sont parfois exaspérants.
00:49:29J'avais fait un truc
00:49:30de je crois un coup de gueule
00:49:31pour Nasrallah
00:49:32qu'ils avaient qualifié
00:49:33Maradona.
00:49:34Alors là,
00:49:35un chef terroriste
00:49:36fan de Maradona,
00:49:37s'il avait été aimé platiniste,
00:49:38ça aurait peut-être été plus sympa
00:49:39parce qu'il était français.
00:49:40René Chiche,
00:49:41pour mon coup de gueule.
00:49:42Je vais être bref
00:49:43parce que j'approuve
00:49:44tout à fait votre billet.
00:49:45Le Monde
00:49:46et aussi,
00:49:47il faut reconnaître Libération,
00:49:48sont aujourd'hui
00:49:49dans une sorte
00:49:50de dérive journalistique
00:49:51où leur parti pris
00:49:53prend le dessus
00:49:54sur l'analyse journalistique
00:49:56ou le commentaire
00:49:57ou le simple fait
00:50:00d'énoncer les failles.
00:50:01Donc effectivement,
00:50:02c'est votre billet.
00:50:03On est dans le militantisme.
00:50:05On n'est pas dans le journalisme.
00:50:06On est dans le journalisme d'opinion.
00:50:09Hashtag militantisme.
00:50:11Un.
00:50:12Deux.
00:50:13Pardonnez-moi encore,
00:50:14Philippe Bilger,
00:50:15on n'est pas dans le progressisme
00:50:16au Monde.
00:50:17On est dans le progressisme
00:50:18wokiste
00:50:19parce que c'est de ça
00:50:20dont il s'agit.
00:50:21Moi,
00:50:22qui UTT
00:50:23dans ma jeune carrière,
00:50:24j'ai fait une école journalisme,
00:50:26on vénérait le Monde
00:50:28comme on vénérait François
00:50:29qui est devenu
00:50:30un torchon complotiste
00:50:32C'est ça la vérité.
00:50:33Aujourd'hui,
00:50:34le Monde reste une institution
00:50:36mais reste une institution
00:50:37qui est au service
00:50:39quelque part
00:50:40d'une espèce
00:50:41de déviance progressiste
00:50:42wokiste.
00:50:43Et là,
00:50:44on en a la démonstration.
00:50:45Qui s'effrite.
00:50:46Faudrait faire un peu de rénovation peut-être.
00:50:47Allez,
00:50:48merci beaucoup
00:50:49Philippe David,
00:50:50le tour de table de l'étude
00:50:51de nos vrais voies.
00:50:52Buenas tardes,
00:50:53amigos.
00:50:54Mais maniez-vous le tronc,
00:50:55on va bientôt se mettre à table.
00:50:56Je dois laisser l'histoire
00:50:57de la femme
00:50:58qui veut acheter un meuble
00:50:59chez IKEA.
00:51:00Le tour de table
00:51:01de l'actualité.
00:51:02Il ne va pas acheter
00:51:03ce meuble chez IKEA,
00:51:04Philippe Bilger,
00:51:05mais en tout cas,
00:51:06il veut y revenir
00:51:07sur la législation
00:51:08du cannabis.
00:51:09Oui, alors là,
00:51:10Manuel Bompard
00:51:11a proposé
00:51:12la légalisation
00:51:13du cannabis
00:51:14et ça m'a étonné
00:51:15sur un double plan.
00:51:16D'une part,
00:51:17cela fait maintenant
00:51:18des années
00:51:19qu'on est revenu
00:51:20sur l'idée
00:51:21que le cannabis
00:51:22pris régulièrement
00:51:23serait
00:51:24parfaitement
00:51:25innocent
00:51:26et que
00:51:27le cannabis
00:51:28serait
00:51:29parfaitement
00:51:30innocent
00:51:31et ne créerait
00:51:32pas de dégâts
00:51:33psychologiques
00:51:34et
00:51:35physiques
00:51:36sur la personne
00:51:37qui en use.
00:51:38En plus,
00:51:39toute personne
00:51:40qui prend du cannabis
00:51:41induit
00:51:42un petit trafic
00:51:43et mon
00:51:44second plan,
00:51:45c'est le fait
00:51:46de dire
00:51:47qu'en ce moment
00:51:48où on met
00:51:49en évidence
00:51:50la lutte
00:51:51contre le narcotrafic,
00:51:52même si
00:51:53le cannabis
00:51:54constitue
00:51:55l'échelle basse
00:51:56de la drogue
00:51:57elle-même,
00:51:58c'est,
00:51:59tout de même,
00:52:00pour le moins,
00:52:01intempestif
00:52:02et inopportun.
00:52:03Donc,
00:52:04il aurait mieux
00:52:05fait,
00:52:06Manuel Bompard,
00:52:07que par ailleurs,
00:52:08je ne déteste pas
00:52:09personnellement
00:52:10de ce terme.
00:52:12Redéchige,
00:52:13Sébastien Ménard
00:52:14qui veut prendre la parole.
00:52:18Je suis partagé
00:52:19parce qu'en fait,
00:52:20la problématique
00:52:21c'est que
00:52:22le cannabis
00:52:23est effectivement
00:52:24une drogue,
00:52:25que
00:52:26vous avez
00:52:27une grande majorité
00:52:28des Françaises
00:52:29et des Français
00:52:30qui consomment,
00:52:31qu'effectivement
00:52:32le fait
00:52:33de maintenir
00:52:34dans l'illégalité
00:52:35cette pratique
00:52:36nourrit
00:52:37nourrit
00:52:38le banditisme
00:52:39de petits étages
00:52:40mais aussi
00:52:41le narco-banditisme,
00:52:42les narco-racailles,
00:52:43etc.
00:52:44Donc,
00:52:45je suis un peu partagé.
00:52:46Moi,
00:52:47je ne partage rien
00:52:48et je n'ai aucune amitié
00:52:49pour Monsieur Bompard,
00:52:50bien au contraire.
00:52:51Je dis simplement
00:52:52qu'à un moment donné,
00:52:53est-ce qu'il ne vaut pas mieux
00:52:54légaliser
00:52:55pour faire en sorte
00:52:56qu'on vienne couper
00:52:57toutes ces
00:52:58toutes ces lignes
00:52:59d'affaires
00:53:00de narcotrafiquants,
00:53:02toute cette gangrène
00:53:03qui bouffe nos banlieues.
00:53:04Voilà,
00:53:05parce que de toute façon,
00:53:06malheureusement,
00:53:07vous avez
00:53:08un Français sur deux
00:53:09voire trois Français sur quatre
00:53:11qui ont consommé du cannabis
00:53:13ou qui en consomment régulièrement.
00:53:14Il y a 5 millions de Français
00:53:16qui en consomment
00:53:17au moins une fois dans l'année.
00:53:18Donc, ça veut dire
00:53:19qu'il faut plier, quoi.
00:53:20Non.
00:53:21Alors, attention.
00:53:22Il faut faire de notre impuissance
00:53:23une loi.
00:53:24C'est dingue.
00:53:25Non, c'est-à-dire que
00:53:26d'abord,
00:53:27dans les pays étrangers
00:53:28où c'est un peu autorisé,
00:53:29c'est pas très efficace,
00:53:31mais ça a quand même
00:53:32eu quelques résultats.
00:53:33Alors, attention.
00:53:34Attention.
00:53:35Je trouve qu'à une période
00:53:36où on essaie de trouver
00:53:37des pistes
00:53:38pour essayer de résoudre
00:53:39des problèmes,
00:53:40moi, c'est une idée
00:53:41que je propose.
00:53:42Pourquoi ne pas essayer
00:53:43de tester
00:53:44pendant un certain laps de temps,
00:53:45je ne sais pas,
00:53:46six mois, un an,
00:53:47ce que donnerait...
00:53:48Non, mais c'est une idée,
00:53:49puisque les politiques
00:53:50ne font que des grands discours
00:53:51sur un moment
00:53:52et n'ont plus d'idée.
00:53:53Comment ?
00:53:54Exactement.
00:53:55René Chiche,
00:53:56ça veut dire que vous allez
00:53:57légaliser le cannabis
00:53:58qui sera du cannabis
00:53:59de bonne facture...
00:54:00Oui.
00:54:01Qui sera fabriqué
00:54:02par l'État français.
00:54:03Non, mais non,
00:54:04mais qui sera...
00:54:05Et qui sera énormément taxé.
00:54:06Laissez-moi parler.
00:54:07Qui sera du cannabis
00:54:08de bonne facture,
00:54:09qui coûtera tant le gramme
00:54:10machin truc,
00:54:11ce qui n'empêchera pas
00:54:12aux autres
00:54:13d'avoir des produits dérivés
00:54:14exactement comme les cigarettes.
00:54:15Absolument.
00:54:16Et qui seront moins chers.
00:54:17On parle du cannabis.
00:54:18Oui.
00:54:19Mais je parle de ça.
00:54:20Oui.
00:54:21Mais ils feront du cannabis
00:54:22hyperchargeante à HCL
00:54:23et ce sera figurant.
00:54:24Voilà, c'est tout.
00:54:25Ce sera comme les cigarettes.
00:54:26Ces conditions,
00:54:27on ne fait rien.
00:54:28Taisez-vous.
00:54:29On n'en a pas d'idée.
00:54:30Moi, c'est une idée.
00:54:31Essayons de tester
00:54:32pendant un an avec...
00:54:33Il y a même, je crois,
00:54:34un élu qui disait
00:54:35qu'il fallait mettre
00:54:36une taxe à 35%
00:54:37ou 40%
00:54:38pour essayer déjà
00:54:39de remplir
00:54:40les caisses de l'État
00:54:41pour peut-être aussi,
00:54:42vu le prix,
00:54:43peut-être décourager
00:54:46les consommateurs.
00:54:47Peut-être.
00:54:48Essayons.
00:54:49Tentons.
00:54:50Pourquoi ne pas tenter une piste
00:54:51et après,
00:54:52ça ne marche pas
00:54:53dans ce projet ?
00:54:54Regardez le prix des cigarettes.
00:54:55Regardez le nombre de concerts.
00:54:56Regardez le prix des cigarettes.
00:54:57Est-ce que ça arrête ?
00:54:58Est-ce que ça freine
00:54:59vraiment les gens ?
00:55:00Il y a quand même
00:55:01moins de fumeurs.
00:55:02Il y a quand même
00:55:03moins de fumeurs.
00:55:04Ça fait des années.
00:55:05Arrêtez.
00:55:06Arrêtez.
00:55:07Ne fermez pas les yeux
00:55:08sur ce type de truc.
00:55:09Non, je ne ferme pas les yeux.
00:55:10Je ne ferme pas les yeux du tout.
00:55:11Regardez ce que disent
00:55:12les médecins sur le cannabis
00:55:13et vous verrez la schizophrénie,
00:55:14la dépression,
00:55:15les machins.
00:55:16Regardez ce que ça génère.
00:55:17Non, mais bien sûr.
00:55:18Excusez-moi.
00:55:22C'est dangereux l'alcool.
00:55:23Il y a plus d'alcooliques en France
00:55:24que de fumeurs de cannabis.
00:55:25Franchement, c'est dangereux l'alcool.
00:55:26Philippe, Cécile,
00:55:27Philippe et Sébastien,
00:55:28l'alcool est dangereux aussi.
00:55:29On est bien d'accord.
00:55:30Si vous buvez un verre d'alcool,
00:55:31vous n'avez pas les neurones
00:55:32qui sont attaqués déjà.
00:55:33Mais attendez,
00:55:34si vous buvez un verre d'alcool
00:55:35d'accord, mais enfin,
00:55:36si vous en buvez deux ou trois,
00:55:37il y a beaucoup de gens
00:55:38qui boivent deux, trois verres
00:55:39qui prennent le volant aussi.
00:55:40On est bien d'accord.
00:55:41Oui, mais ça c'est interdit par la loi.
00:55:42C'est dangereux.
00:55:43Oui, c'est dangereux.
00:55:44L'alcool est dangereux.
00:55:45L'alcool est dangereux.
00:55:46L'alcool est dangereux.
00:55:47L'alcool est dangereux.
00:55:48L'alcool est dangereux.
00:55:49L'alcool est dangereux.
00:55:50L'alcool est dangereux.
00:55:51L'alcool est dangereux.
00:55:52L'alcool est dangereux.
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00:55:54L'alcool est dangereux.
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00:56:20L'alcool est dangereux.
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01:06:41L'alcool est dangereux.
01:06:43Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:06:46J'adore Sud Radio dans la mesure où, là au moins, on peut s'exprimer en direct et donner
01:06:51notre avis.
01:06:52Sud Radio, parlons vrai.
01:06:54Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:06:59Les vraies voix aujourd'hui, Philippe Bilger, René Chiche et Sébastien Ménard avec Philippe
01:07:04David, bien entendu, jusqu'à 19h et tout de suite le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:10Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:14A chaque saisie, le montant peut donner le tournée.
01:07:17Encore cette semaine, 1 200 000 euros interceptés dans une voiture à Marseille.
01:07:22Un juteux trafic contre lequel devra lutter le futur parquet anti-criminalité organisé
01:07:29qui doit être créé dans les prochaines semaines.
01:07:31Donc, est-ce que vous allez créer un parquet national anti-narcotrafic ?
01:07:35Moi, vous savez, j'y suis favorable depuis le débarque.
01:07:39Le rouille, c'est un sujet qui est un sujet du garde des Sceaux, bien sûr.
01:07:43Le fait d'avoir un parquet national qui aurait autorité sur les services qui sont en charge
01:07:49de mettre en oeuvre ces technologies, nous pensons que c'est une avancée extrêmement importante.
01:07:55Et les milices de l'Intérieur et de la Justice ont donc présenté sur un plan anti-drogue
01:07:59aujourd'hui à Marseille, création d'un parquet national spécialisé, sécurisation,
01:08:03brouillage des quartiers d'isolement, assouplissement de l'excuse de minorité.
01:08:07Le gouvernement annonce aussi une amélioration du statut des repentis pour le rendre plus incitatif.
01:08:12Alors, parlons vrai, gagner la bataille contre la drogue, est-ce encore possible ?
01:08:16Ou est-ce définitivement perdu ? Et à cette question, un statut de repenti est-il une porte de sortie
01:08:20pour ceux qui veulent quitter le narcotrafic ? Vous dites non à 52%.
01:08:24Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:08:27Florence Roy, c'est avec nous, avocate pénaliste. Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08:31Notre invitation, Philippe Bilger.
01:08:33Alors, dans toutes les mesures qui sont envisagées, paradoxalement, il n'y en a qu'une dont je doute forcément de l'efficacité.
01:08:44Je sais que Bruno Retailleau y tient depuis longtemps, c'est la création d'un parquet national spécialisé.
01:08:51Je continue à dire que toutes les autres mesures sont très positives, notamment un statut des repentis,
01:08:58mais qu'il faut arrêter de croire que lorsqu'on est en quelque sorte dépassé par une catégorie délictuelle ou criminelle,
01:09:08le réflexe doit être automatiquement de dégainer un parquet national anti-drogue.
01:09:17Parce qu'on va dépouiller la justice ordinaire. On aura du mal à trouver un nombre de magistrats pour nourrir ces parquets spécialisés.
01:09:27Et j'ajoute qu'à Marseille, ceux qui ont sonné l'alerte il y a quelques mois, ils sont plutôt partisans.
01:09:34Et j'espérais que le ministre de l'Intérieur serait un peu sur cette ligne, sur rendre plus substantiels les fameux GIRS qui, à l'heure actuelle, existent.
01:09:46— René Chiche. — Mais là, on parle du statut de repenti. On parle pas du parquet, etc.
01:09:51— On a parlé du statut de repenti. Ça fait partie du parquet. — D'accord. Mais là, on parle du statut de repenti.
01:09:56Bon, déjà, c'est un statut qui existe depuis plusieurs années, je pense. Il y a même une loi au début des 2000 qu'on appelait...
01:10:05— 2004. Une loi de 2004. — Des collaborateurs de justice ont appelé ça.
01:10:08— Oui. Alors non. Alors je crois que c'est... — Maître François.
01:10:10— Oui. Alors collaborateurs de justice, je crois que c'est l'appellation en Italie.
01:10:13— Mais en France, c'est les dispositions du code pénal qui existent depuis 2004. Donc ce statut de repenti existe.
01:10:21C'est-à-dire que quelqu'un qui dénoncerait un réseau bénéficierait de la mi-peine.
01:10:27Et celui qui se serait livré à une tentative et qui dénoncerait, il serait carrément exempté de peine.
01:10:34Donc de toute façon, ça existe déjà dans le code pénal. Alors de quelle manière le durcir ?
01:10:38Moi, j'avais entendu dire l'année dernière... J'avais entendu une mesure – je sais pas si elle est en cours d'application ou pas –
01:10:45sur des gens qui étaient détenus d'origine étrangère à qui on accorderait un aménagement de peine ou une réduction de peine
01:10:53s'ils dénonçaient et qu'ils acceptaient de repartir dans leur pays d'origine.
01:10:59Est-ce que ça fait partie de l'arsenal, finalement, de ce renforcement du statut de repenti ?
01:11:05En tout cas, le statut de repenti, il existe déjà et depuis 2004. Donc je sais pas quelles sont les mesures qui vont renforcer cela.
01:11:12Moi, je suis plutôt d'accord pour cette mesure. Mais comme on dit dans le milieu, les poucaves finissent jamais bien.
01:11:18C'est-à-dire les balances, celles et ceux qui collaborent.
01:11:21Quand on voit déjà la manière dont se règlent les comptes, je dirais, en dehors de cette mesure,
01:11:31je ne prête pas longue vie à celles et ceux qui viendraient collaborer avec l'État français.
01:11:37Ça existe, peut-être. Mais en tout cas, on voit aujourd'hui le niveau d'extrême violence qui outrepasse, je dirais, le carcan même du grand banditisme.
01:11:50Honnêtement, je crois moyennement en ça.
01:11:52Moi, je vous pose juste une question. Est-ce qu'on a suffisamment, indépendamment, cette histoire de parquet national, etc. ?
01:12:00Je ne suis pas suffisamment technicien pour pouvoir m'exprimer là-dessus.
01:12:03Mais je pense un peu comme vous, Philippe Bilger, c'est qu'à un moment donné, on essaie de cumuler les dispositifs.
01:12:07Mais a-t-on suffisamment de places de prison ?
01:12:10Moi, je vais juste poser une question, c'est le minibus.
01:12:12Parce qu'on l'a déjà posé sur cette antenne.
01:12:14C'est bien de vouloir, par des effets de manches, dire on va faire ci, on va faire ça, la France s'est mexicanisée.
01:12:23Moi, je veux juste, a-t-on les moyens, aujourd'hui, de mettre hors d'état de nuire, de pourrir nos cités, de gangréner nos gamins ?
01:12:31Est-ce qu'on a, en termes de surface foncière, suffisamment de places pour incarcérer tous ces gens-là ?
01:12:38Attendez, d'abord, avant de répondre à cette question, pour qu'on comprenne bien le statut de repentis.
01:12:42Parce que, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:12:44Et est-ce que finalement, ces repentis, est-ce qu'ils doivent changer de nom ?
01:12:49Est-ce qu'ils ont, ils retrouvent une vie normale ?
01:12:51Parce que ça, c'est important. Parce qu'on ne sait pas, nous, c'est quoi l'issue, en fait.
01:12:55Ce qu'il faut savoir, c'est que les dispositions actuelles du Code pénal prévoient que, qu'est-ce que le statut de repentis ?
01:13:01C'est quelqu'un qui irait dénoncer un réseau dans lequel il est lui-même impliqué.
01:13:05Et auquel cas, il bénéficierait de la moitié de la peine qu'il encourt.
01:13:08Ça, ça se pratique depuis 2004. Moi, je l'ai vu faire. Et ça fonctionne bien.
01:13:13Bien sûr qu'il y a des précautions qui sont prises.
01:13:15Philippe Bilger le sait.
01:13:17Effectivement, pour protéger la personne qui vient à dénoncer le réseau.
01:13:20Ça, c'est une première chose.
01:13:22Sur la question du changement de vie, du témoin anonyme, etc.
01:13:26C'est de plus en plus, ça existe également.
01:13:29C'est encore autre chose.
01:13:30Ça existe notamment dans la criminalité organisée, les réseaux de proxénétisme, la traître des êtres humains.
01:13:36Donc il y a des choses qui existent, qui sont...
01:13:38Moi, je veux bien entendre qu'il va y avoir des mesures de renforcement.
01:13:42Et ça, j'en suis ravie.
01:13:44Mais il faut savoir quelles seront-elles.
01:13:46Parce qu'il y a quand même déjà...
01:13:48Et c'est comme à chaque fois qu'il y a un effet d'annonce.
01:13:51Mais la réalité, c'est que les choses existent en partie.
01:13:54Donc peut-être qu'il faut un peu plus les mettre en pratique.
01:13:58Et peut-être les renforcer.
01:14:00Peut-être être plus attrayant dans la proposition.
01:14:02Mais en tout cas, le statut de repenti a déjà fait ses preuves.
01:14:06Moi, j'ai eu des cas, en mémoire, où ça a fonctionné.
01:14:09Sans qu'il y ait eu de mesures de rétorsion ou de risque encourus.
01:14:12Je suis d'accord avec vous, Maître.
01:14:14Mais en même temps, il y a eu très peu de repentis en France depuis 20 ans.
01:14:17À peu près une quarantaine en France.
01:14:19Mais on ne sait pas. On ne sait pas qui sont qui.
01:14:21Il y a des chiffres, M. Chéché.
01:14:23Il n'y a pas de statistiques.
01:14:25Mais par définition...
01:14:27Moi, je peux vous assurer qu'en matière de stupéfiants...
01:14:29Bien sûr qu'on ne donne pas les noms, etc.
01:14:31Mais il y a eu exactement 40 repentis en France.
01:14:34Même pas, même pas, même pas.
01:14:36Il y a eu 20 repentis en France.
01:14:38Quels sont vos chiffres ? C'est des chiffres de quoi ?
01:14:40C'est un chiffre qui est...
01:14:42Je vous promets, dans un rapport, il y a eu 20 repentis en France.
01:14:44Dan Bilto ?
01:14:46Non, non, non !
01:14:48Franchement, c'est vrai.
01:14:50Il y a eu 20 repentis depuis 20 ans.
01:14:52C'est ça qu'il y a eu en France.
01:14:54Et vous imaginez le nombre de gens impliqués dans des trafics de stupéfiants ?
01:14:58C'est énorme !
01:15:00Contrairement à l'Italie,
01:15:02où, vous avez vu, il y a eu à peu près 1000 repentis.
01:15:04Sur la mafia.
01:15:06Voilà, sur la mafia.
01:15:08Parce qu'il paraît-il, en plus,
01:15:10il y a moins de crimes qu'en Corse, maintenant, Cécile.
01:15:12Ne m'engueulez pas.
01:15:14Je vous remercie pour rien.
01:15:16Moi, je vous repose une question.
01:15:18C'est vrai, il a raison, qu'est-ce qu'on va en faire ?
01:15:20À un moment donné,
01:15:22parquet national,
01:15:24nouvelles facilités pour les repentis,
01:15:26tout ça, pas de problème.
01:15:28Je vous dis, je ne suis pas suffisamment technicien,
01:15:30je suis petit élu,
01:15:32je vais parler comme un bon père de famille.
01:15:34Mais quid de...
01:15:36Il y a des établissements pénitentiaires
01:15:38qui sont surpeuplés.
01:15:40On sait très bien
01:15:42que le crime organisé gangrène nos prisons.
01:15:44Qu'il y a des ordres
01:15:46qui sont donnés
01:15:48pour maintenir des raisons de vie,
01:15:50pour probablement exécuter des gens,
01:15:52depuis les maisons d'arrêt,
01:15:54depuis les centres de détention.
01:15:56Là, il y a des mesures aussi.
01:15:58J'ai une conception de la politique pénale
01:16:00très particulière.
01:16:02Je parle sous le contrôle aussi
01:16:04de Philippe Bilger.
01:16:06Je considère qu'il y a des gens
01:16:08qui sont en prison qui n'ont pas leur place en prison.
01:16:10Pour deux raisons. La première, c'est qu'il y a beaucoup de gens
01:16:12qui sont en prison et qui méritent un traitement
01:16:14dans des hôpitaux psychiatriques
01:16:16plutôt que d'être dans la case prison.
01:16:18Ils pourraient être le cas échéant de la case prison,
01:16:20mais ils ont d'abord besoin d'être traités.
01:16:22Et c'est vrai que ça pose toute la question de la psychiatrie.
01:16:24On l'a vu d'ailleurs dans des faits divers retentissants
01:16:26ces derniers mois, où finalement, on se disait
01:16:28que les gens qui avaient des problèmes psychiatriques
01:16:30n'avaient pas été pris en charge.
01:16:32Et finalement, on s'aperçoit qu'ils récidivent.
01:16:34Donc ça prouve bien qu'il y a beaucoup de choses
01:16:36qui sont comme ça extrêmement liées.
01:16:38La deuxième chose, c'est que je pense
01:16:40qu'il y a des infractions qui mériteraient
01:16:42d'être des peines alternatives.
01:16:44Elles existent, ces peines alternatives,
01:16:46mais encore plus de peines alternatives,
01:16:48c'est-à-dire qui finalement
01:16:50touchent au portefeuille
01:16:52des aménagements de peine XYZ
01:16:54qui permettraient d'alléger, si vous voulez,
01:16:56les prisons, parce que ces gens n'ont
01:16:58fondamentalement pas grand-chose à y faire.
01:17:00Et en revanche,
01:17:02laisser en détention des gens qui ont commis
01:17:04des infractions très graves et qui sont
01:17:06dangereux pour la société.
01:17:08Quelle est la fonction de la peine ?
01:17:10Sanctionner, protéger la société,
01:17:12prévoir la réinsertion.
01:17:14C'est ça la fonction de la peine.
01:17:16Et puis si on permet à des gens
01:17:18qui ont participé à des réseaux importants
01:17:20de dénoncer et d'obtenir mi-peine,
01:17:22ces gens-là sortent de la case prison.
01:17:24Donc forcément, vous allégez la détention.
01:17:26Merci beaucoup Florence Rouas d'avoir été avec nous,
01:17:28avocat pénaliste. C'était passionnant.
01:17:30Merci beaucoup en tout cas pour tous ces
01:17:32bonnes interventions,
01:17:34par celles de René Chiche
01:17:36et de Sébastien Ménard, bien entendu.
01:17:42Oui, je suis le mauvais choix.
01:17:44Et alors, ça dérange quelqu'un ?
01:17:46Merci beaucoup Philippe Bilger,
01:17:48merci beaucoup Philippe David, merci à notre équipe
01:17:50formidable. Passez un très bon
01:17:52week-end. On se retrouve mercredi matin,
01:17:54soir même.
01:17:56Avec Jean-Marie Bordry, lundi et mardi.
01:17:58Tout de suite, le rugby. Salut Alexandre Priam.
01:18:00Salut Alexandre.
01:18:02Bonjour et bienvenue dans le temple de la mauvaise foi, celui
01:18:04de Radio Rugby.
01:18:06Ah, enfin des amis !
01:18:08Je confirme que dans certains cas, c'est loin d'être faux.
01:18:10Alors, quel est le menu du soir Alex ?
01:18:12On reprendrait bien un petit peu de mauvaise foi
01:18:14avec déjà une équipe au complet
01:18:16ce soir. Avec Clément Couron, avec
01:18:18Anta Kéveni, Senzo Jacquet, Philippe Spanguero
01:18:20dans quelques instants. Avec un très beau programme
01:18:22de Prod2 où il y en a Grenoble, Aix-en-Provence,
01:18:24Aurillac, Soyen-Goulême, Agin, Béziers d'Aix,
01:18:26Montauban, Nice, Nevers, Valence-Romand
01:18:28et on terminera par Brive-Colomiers.
01:18:30Demain, on vous le rappelle sur Sud Radio, dès 20h.
01:18:32Samedi, dès 20h. France-Japon,
01:18:34l'avant-match exceptionnel du côté du Stade de France.
01:18:36Et puis dans quelques minutes, notre invité Robert Ménard
01:18:38pour revenir sur la vente du club de Béziers.
01:18:40Beaucoup de choses à évoquer avec le maire
01:18:42de la ville bitéroise. On sera là comme
01:18:44tous les vendredis. Passez une belle émission, bon week-end
01:18:46et on se retrouve mercredi soir. Allez, salut.