Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Pierre-Yves Martin, Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events et Nadia Alram, secrétaire départementale du SE Unsa (syndicat d’enseignants) dans les Pyrénées-Orientales.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-05-04##
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00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Ce bonheur, ce bonheur quotidien de vous accueillir tous les jours dans notre maison,
00:00:11 la maison des vraies voix, voilà j'ai envie de dire, puisqu'on finit par être une grande famille.
00:00:16 Ah oui, la maison du bonheur, ça rappelle une chanson.
00:00:18 Oui, le seul problème c'est que si je dis qu'on est...
00:00:20 ça veut dire que vous et moi on est de la même famille.
00:00:22 Je retire ce que je viens de dire.
00:00:24 Oui, je sais que vous êtes noble et moi un simple roturier.
00:00:26 Ça n'a rien à voir, ça n'a rien à voir.
00:00:28 Non, moi je pensais qu'il y avait un petit côté kiboutz, moi j'adore, un petit côté kiboutz.
00:00:34 Avec des idées différentes, avec des âges différents, avec des prises de position différentes,
00:00:39 mais en tout cas finalement ça se passe plutôt bien.
00:00:41 Et c'est l'art du débat, en tout cas celui qu'on aime, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:45 C'est les vraies voix jusqu'à 19h avec ce numéro magnifique 0 826 300 300.
00:00:52 Ah vous le connaissez aussi.
00:00:54 Je le connais par cœur.
00:00:55 Elle te pique ton boulot.
00:00:58 C'est une dominatrice en fait, en vérité expansionniste, dominatrice.
00:01:03 C'est chez Brigitte Laille.
00:01:05 Excusez-moi, je ne peux pas vous dire que je suis expansionniste, physiquement c'est plutôt Philippe.
00:01:10 Je suis d'accord, mais ne te laisse pas faire sur le numéro de téléphone, enfin grand benêt.
00:01:14 0 826 300 300.
00:01:16 On vous reconnaît Philippe David.
00:01:19 Allez les amis, bienvenue au sommaire de cette émission.
00:01:21 Bruno Le Maire cible les influenceurs, faut-il afficher et sanctionner les influenceurs qui ne respecteraient pas les règles ?
00:01:28 Et donc Bruno Le Maire prône le name "un shame" pour lutter contre les arnaques sur internet et les mauvais comportements des influenceurs.
00:01:34 En clair, il veut rendre public les noms des influenceurs qui n'ont pas respecté les règles et en sanctionnant par des injonctions et des poursuites pénales Philippe.
00:01:43 Et qui vont de pair avec le texte transpartisan visant à réguler le secteur qui a récemment été adopté à l'unanimité à l'Assemblée Nationale.
00:01:50 Les dérives du secteur de l'influence ont d'ailleurs été constatées par la DGCCRF, la Direction Générale du Contrôle de la Concurrence et de la Répression des Fraudes.
00:01:57 Au premier trimestre 2023, 30 infractions ont été relevées sur 50 sites internet contrôlés, soit autant en 3 mois que sur toute l'année 2022.
00:02:05 Sanctionner et afficher les noms des influenceurs dans l'illégalité, est-ce que c'est une bonne chose pour vous ?
00:02:10 Ou est-ce que vous pensez que c'est de la communication, que ça ne servirait à rien et qu'en fait pour un ministre des Finances, la France a d'autres problèmes ?
00:02:18 Dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, je le répète, le 0 826, c'est quoi la suite ?
00:02:24 300 300.
00:02:25 Oh, j'avais oublié !
00:02:26 Et sur cette question, est-ce qu'il faut afficher et sanctionner les influenceurs malveillants ?
00:02:30 Ben, vous dites tout, il y a 72%.
00:02:33 Et puis, faut-il supprimer les filières qui n'offrent pas de débouchés ?
00:02:36 C'est notre coup de projecteur aujourd'hui, faire de la voie professionnelle une voie d'excellence.
00:02:41 Ce déplacement aujourd'hui dans un lycée à Saint-Emmanuel-Macron a présenté sa réforme du lycée professionnel, une promesse de campagne.
00:02:47 Entre autres mesures, la refonte de la carte des formations, celle qui offre moins de débouchés, comme la gestion.
00:02:52 Le secrétariat serait susceptible de disparaître, Philippe.
00:02:55 Et oui, au profit de formations dans les métiers d'avenir et ceux en tension, comme le ferroviaire, les énergies renouvelables ou numériques,
00:03:01 la décision serait prise par les préfectures en lien avec les conseils régionaux et l'État.
00:03:06 Je vous rappelle aujourd'hui, un bachelier professionnel sur deux ne parvient pas à s'insérer l'année suivante l'obtention de son diplôme.
00:03:14 Alors, est-ce que pour vous, il faut supprimer les filières qui offrent peu de débouchés ?
00:03:18 Mais peut-être pas seulement dans les lycées pros, dans les lycées, voire même à la fac.
00:03:22 Est-ce qu'on a besoin d'avoir autant de sociologues et de psychologues ?
00:03:25 Où est-ce que vous pensez ?
00:03:26 Si il faut former en version open bar, c'est une vraie question.
00:03:31 Venez nous dire au 0 826 300 300.
00:03:35 Vous êtes oui à cette question, à plus de 74%.
00:03:37 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:38 C'est les vraies voix et tout peut changer.
00:03:40 0 826 300 300, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:43 Et elle a dit n'importe quoi.
00:03:47 C'est bien Françoise de Gouin qui est avec nous, éditorialiste Sud Radio et LCU.
00:03:50 Bonsoir Françoise, comment ça va ?
00:03:52 Salut les amis.
00:03:53 Tous les jours, je pense qu'on a une raison de s'énerver contre le macronisme.
00:03:56 Et alors en plus, relayée par Philippe David, ça me rend malade.
00:03:59 Elle démarre bien.
00:04:01 Philippe, Bill Jair était avec nous comme chaque fois.
00:04:05 Ça va mon Philippe ?
00:04:06 Très bien.
00:04:07 Bienvenue avec nous comme chaque jour.
00:04:08 Et puis Pierre-Yves Martin, notre consultant 0 826 300 300, il nous a appelé.
00:04:12 Donc du coup, on a accepté.
00:04:14 Comme quoi ça marche.
00:04:16 C'est la filière des vraies voix.
00:04:19 L'hétéro du numéro de téléphone.
00:04:21 Il n'a pas souffert du tout, du tout, du tout.
00:04:24 Ça va les amis, vous êtes en ferme ?
00:04:26 On dit qu'on est enfermé déjà avec nous, donc ça va être lourd.
00:04:30 Je pense que ça va être extrêmement pénible.
00:04:32 Lapsus révélateur.
00:04:33 Absolument.
00:04:34 On est en ferme.
00:04:35 Disons que ça va chauffer.
00:04:36 Aujourd'hui, ça va chauffer.
00:04:37 Elle avec le 0 826 300 300.
00:04:40 Avec Sandrine qui nous appelle d'Oreillac.
00:04:42 Bonsoir Sandrine.
00:04:43 Oui, bonsoir.
00:04:44 Comment ça va ?
00:04:45 Ça va Sandrine ?
00:04:46 Oui, très bien.
00:04:47 Bonsoir, je suis très contente d'être à l'antenne et je vous fais des gros bisous à tous.
00:04:53 Ah, ça nous fait du bien.
00:04:56 Et Sandrine est infirmière libérale.
00:04:59 Très bien.
00:05:00 Tout à fait.
00:05:01 A Oreillac même ?
00:05:02 Oui, oui, à Oreillac.
00:05:03 Tu vois par exemple, Macron devrait supprimer la formation des infirmières puisqu'il n'y a pas de débouchés.
00:05:07 Ah, je te vois avec un groupe de banque d'infirmières.
00:05:10 Ah, je blague.
00:05:12 Je pense qu'il va falloir mettre le micro en intermittence.
00:05:15 Vous êtes infirmière dans quelle spécialité ?
00:05:18 Si c'est en psychiatrie, je connais une Françoise Day qui aurait un besoin urgent.
00:05:22 Vous êtes infirmière en quelle spécialité ?
00:05:25 Je suis infirmière libérale.
00:05:26 Donc vous faites tout ?
00:05:27 Oui.
00:05:28 Vous pouvez vous occuper de Philippe David.
00:05:31 C'est le factotum de service.
00:05:33 Vous faites tout ?
00:05:35 Non, non, non.
00:05:37 On ne dit pas ça à une femme, Philippe.
00:05:40 Ça ne se fait pas.
00:05:41 Non, mais vraiment.
00:05:42 Sandrine, réagissez.
00:05:43 Ne vous laissez pas enfermer comme ça dès le début parce que sinon vous êtes...
00:05:47 Oui, sinon c'est fini.
00:05:48 C'est ça.
00:05:49 Chère Sandrine, écoutez notre musique du jour.
00:05:53 Star Wars, magnifique.
00:06:00 Je les ai tous vus.
00:06:02 C'est la raison aujourd'hui, puisque le 4 mai, c'est la journée mondiale de Star Wars.
00:06:09 Mais est-ce que vous savez pourquoi ?
00:06:11 C'est extraordinaire.
00:06:12 C'est Cécile qui me l'a appris.
00:06:13 Non, je ne sais pas.
00:06:14 Ce matin ?
00:06:15 Oui.
00:06:16 Tu as appris ça ce matin ?
00:06:17 Oui, j'ai appris ça aujourd'hui.
00:06:18 Moi, je l'ai appris il y a une demi-heure.
00:06:19 Je crois que je l'ai dit déjà à 50 personnes.
00:06:21 Voilà, parce que je trouve ça dingue.
00:06:23 Parce que dans le film, on dit "May the Force be with you".
00:06:29 "May the Force be with you".
00:06:31 "May" comme "Force" ou "Quatrième".
00:06:34 Pas du tout.
00:06:35 D'accord.
00:06:36 Extraordinaire.
00:06:37 Que le 4 mai soit avec vous.
00:06:38 C'est vraiment une série.
00:06:42 C'est quelque chose d'extraordinaire.
00:06:43 C'est dingue.
00:06:44 Oui, magique.
00:06:45 Je pense que je les ai tous vus au moins 3 ou 4 fois.
00:06:48 A votre avis, depuis 1977, combien d'entrées en France au cinéma ?
00:06:52 Je ne sais pas.
00:06:53 Des millions en tout cas.
00:06:55 Oui, mais combien ?
00:06:56 50 millions ?
00:06:57 50 millions d'entrées depuis 1977.
00:07:01 C'est quand même assez énorme.
00:07:03 Oui, il faut en parler à Bernard-Henri Lévy.
00:07:06 Heureuse, je suis.
00:07:08 Non, mais sérieux.
00:07:10 Petite blagounette.
00:07:11 Elle est très bonne.
00:07:12 Petite blagounette comme ça, ça fait plaisir.
00:07:15 Yoda est parmi nous encore.
00:07:16 J'adore.
00:07:17 C'est moi ?
00:07:18 Je n'ai pas encore défini.
00:07:20 A la fin de la vidéo, je dirai qui est Yoda.
00:07:22 Je le prends.
00:07:23 Je le prends.
00:07:24 Sandrine, vous restez avec nous.
00:07:25 Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:07:26 Les vrais voix Sud Radio.
00:07:28 Le réquisitoire du procureur.
00:07:30 Philippe Bilger.
00:07:32 Philippe Bilger, vous voulez requérir contre ceux qui sont immédiatement accusés d'antisémitisme
00:07:37 parce qu'ils critiquent la politique d'Israël.
00:07:39 Oui, alors là aussi, j'ai la chance parfois d'avoir des rencontres familiales ou amicales
00:07:49 qui attirent mon attention sur ce dont je devrais me préoccuper naturellement,
00:07:55 ce qui se passe avec la cause palestinienne et Israël.
00:07:59 Et je suis en même temps allé consulter ce matin Mediapart
00:08:05 et j'ai vu un article très intéressant qui montre que de nouveau à nouveau,
00:08:10 on est en train par exemple de reprocher au Parti communiste d'avoir proposé une loi sur l'apartheid.
00:08:19 Le terme était jugé discutable et que même au sein de Renaissance,
00:08:24 on considère que toute dénonciation de la politique d'Israël
00:08:29 qui aujourd'hui semble critiquable avec cette alliance forte de l'extrême droite et de la droite
00:08:37 relèverait de l'antisémitisme.
00:08:40 Moi, je ne parviens pas à accepter ce type d'affirmation
00:08:44 et j'ai encore la faiblesse de croire qu'on peut encore dénoncer l'état d'Israël
00:08:50 dans ce qu'il a de critiquable, peut-être,
00:08:53 et en même temps n'être évidemment pas antisémite,
00:08:56 sinon le débat politique serait réduit à sa plus simple expression.
00:09:02 - C'est intéressant que vous utilisiez l'expression "état d'Israël".
00:09:05 Ce n'est pas l'état d'Israël qui est dénoncé, c'est le gouvernement israélien, ça n'a rien à voir.
00:09:09 Moi, je fais partie des gens qui pensent que la critique de l'état d'Israël justement,
00:09:14 l'antisionisme est un antisémitisme déguisé.
00:09:17 Oui, je suis assez rare à gauche à penser ça, je sais qu'on n'est pas très nombreux,
00:09:21 mais je n'entends pas votre critique.
00:09:23 Je pense que quand on signe des textes, et je suis vraiment toujours en désaccord
00:09:28 avec le parti communiste qui lance en permanence ses opérations "Boycott Israël",
00:09:34 parler d'Israël comme d'un état d'apartheid, c'est indigne.
00:09:37 Il ne faut jamais avoir été en Israël, il ne faut rien connaître, surtout à la société israélienne.
00:09:42 Vous savez, moi j'ai passé des années, j'ai vécu en Israël,
00:09:44 mais j'ai passé des années à aller à Gaza, maintenant on ne peut plus y aller.
00:09:48 Vous avez des députés arabes israéliens qui siègent à la Knesset.
00:09:51 Israël est une véritable démocratie, donc je ne suis pas d'accord pour qu'on mette cette nuance.
00:09:57 Oui, critiquer l'état d'Israël, être antisioniste, c'est un fauné souvent de l'antisémitisme.
00:10:02 - Pierre Rivemartin, très vite, parce qu'on est en retard comme d'habitude.
00:10:04 - Super vite, je rebondis sur ton propos, Philippe.
00:10:07 En fait, c'est difficile maintenant de critiquer, d'apporter un regard différent
00:10:12 sur une religion, un positionnement politique.
00:10:15 On est tous à cran, mais j'en reparlerai tout à l'heure, et du coup, ça ne me surprend pas.
00:10:21 C'est comme ça, c'est comme les concepts d'extrême droite et d'extrême gauche.
00:10:25 Il n'y a pas la même sensibilité dans l'opinion publique.
00:10:27 - Mais je rajoute qu'il faut défendre la cause palestinienne,
00:10:30 mais ça ne peut pas accuser Israël d'apartheid, ce n'est pas possible.
00:10:33 - Allez, vous restez avec nous dans quelques instants, Bruno Lemaire qui cible les influenceurs.
00:10:37 Faut-il afficher et sanctionner les influenceurs qui ne respectent pas les règles ?
00:10:41 On en parle dans un instant, ce sera notre grand débat du jour, juste après Félix Mathieu.
00:10:47 A tout de suite.
00:10:48 - Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:53 - Bienvenue dans les vraies voix avec Philippe Bilger qui est avec nous aujourd'hui.
00:10:57 Philippe, on est ravis comme d'habitude, c'est un plaisir, une joie, un bonheur.
00:11:01 - Oui, je trouve que, ne confesse pas trop sur Bilger, parce que ça va être dur de faire autant sur nous.
00:11:05 - Ecoutez, Françoise, sachez que vous ne le savez pas, parce que vous n'êtes pas là.
00:11:10 Je dis énormément de bien de vous.
00:11:12 - Tout le temps.
00:11:13 - Oui, tout le temps.
00:11:14 - Quand je ne suis pas là.
00:11:15 - Quand vous n'êtes pas là.
00:11:16 - Bien sûr.
00:11:17 - Non, c'est pas vrai, Françoise, je le dis tout le temps quand vous êtes là.
00:11:18 - Et même, Françoise, parfois lorsque vous n'êtes pas là, on a tendance à vanter des propos que vous avez tenus de manière plus enthousiaste que lorsque vous l'étenez.
00:11:28 - En présent, cet homme a de l'art, si tu veux.
00:11:32 C'est vraiment Ym Kodaf, il est un homme.
00:11:34 Lui, c'est l'illustration d'Ym Kodaf.
00:11:36 - Dans la queue, le venin.
00:11:37 - Dans la queue, dans la queue.
00:11:38 - Écoutez-moi, la seule chose qu'on pourrait vous reprocher, c'est que oui, ça n'était pas pareil avant.
00:11:43 Voilà.
00:11:44 Avant que vous le disiez.
00:11:46 Pierre-Yves Martin est avec nous, consultant.
00:11:49 Bonjour, vous n'étiez pas là il y a 10 minutes ?
00:11:51 Vous n'étiez donc pas là il y a 10 minutes.
00:11:53 - Non, j'étais un autre Pierre-Yves.
00:11:55 Il a son hologramme.
00:11:57 - On l'a changé, il est moins bon, on en a perdu.
00:11:59 - Franchement, bienvenue chez les fous.
00:12:00 Non, mais cette émission tourne mal.
00:12:02 - Je vous le dis tout de suite.
00:12:03 - Je vous le dis ce dimanche.
00:12:04 - C'est n'importe quoi.
00:12:05 - Excusez-moi, on se demande qui est le patron.
00:12:07 - Il n'y en a pas, c'est comme ça.
00:12:08 Allez, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:10 - Les vrais voici de radio.
00:12:12 - C'est peut-être Félix Mathieu le patron.
00:12:14 - Bonsoir Félix.
00:12:15 - Bonsoir Félix.
00:12:16 - Sa tête de premier communiant, je pense que je serai moi.
00:12:18 - Et les 3 mots dans l'actu sont "cause", "crise" et "crime".
00:12:21 - Une grande cause nationale, celle des lycées professionnels.
00:12:23 Le président Macron met un milliard d'euros par an sur la table
00:12:26 et annonce la mise en place d'indemnités de stage.
00:12:28 Crise diplomatique entre la France et l'Italie.
00:12:31 La première ministre, Giorgia Meloni, incapable de gérer la question migratoire,
00:12:36 selon Gérald Darmanin, l'Italie annule une visite en France suite à ses propos.
00:12:40 Et puis crime d'agression en Ukraine, Volodymyr Zelensky réclame un tribunal spécial
00:12:44 pour juger les responsables russes.
00:12:46 - Les vrais voici de radio.
00:12:49 - Des stages en entreprise rémunérés par l'Etat pour les lycéens professionnels.
00:12:53 50 euros par semaine en seconde, 75 en première et 100 euros en terminale.
00:12:58 C'est l'une des annonces présidentielles ce matin
00:13:00 depuis un lycée professionnel à Saint-Ange-en-Charente-Maritime.
00:13:03 - Les stages viennent compléter la formation académique des élèves.
00:13:06 Ils ont donc beaucoup à y apprendre, à la fois un savoir-faire, un savoir-être.
00:13:09 On sait combien c'est important.
00:13:11 Les porteurs de qualifications pour les élèves,
00:13:13 ils les apprendront aux côtés des entreprises et de leurs maîtres de stage
00:13:17 et en lien avec leurs enseignants.
00:13:18 Emmanuel Macron évoque la fermeture de filières sans débouchés,
00:13:21 mais il ne précise pas encore lesquelles.
00:13:23 Il entend à l'inverse développer les filières sur les métiers en tension
00:13:26 ou les secteurs d'avenir, comme la rénovation énergétique,
00:13:29 le nucléaire ou les énergies renouvelables.
00:13:31 - À la rentrée, nous allons mettre en place un bureau des entreprises
00:13:33 dans chaque lycée professionnel.
00:13:35 Le bureau aura pour mission d'accompagner les jeunes dans la recherche des stages,
00:13:38 de suivre la qualité des stages ou de l'apprentissage,
00:13:41 de développer les partenariats en lien avec le chef d'établissement et les enseignants.
00:13:45 - Un milliard d'euros de plus par an pour les lycées professionnels
00:13:47 avec aussi une augmentation pour les enseignants
00:13:50 sous condition d'accepter de nouvelles tâches.
00:13:52 - Chaque professeur engagé et volontaire pourra prétendre dès cette année
00:13:56 à avoir une augmentation jusqu'à 7500 euros brut annuels.
00:14:01 - Emmanuel Macron qui n'a pas croisé les manifestants tenus à distance à Sintes ce matin
00:14:06 dans ce lycée, Bernard Palissy.
00:14:08 - Réaction Les Vraies Voix, est-ce que c'est à l'état de payer les stagiaires ou aux entreprises ?
00:14:12 - Franchement là-dessus Philippe, on en parlera peut-être tout à l'heure, non ?
00:14:17 - Non, non, non, je veux un petit peu sur les formations.
00:14:20 - Je suis frappé par autre chose, mais ça ne veut pas dire que votre question est mauvaise.
00:14:24 - C'est une très bonne question mais je vais répondre en train de m'y rendre.
00:14:27 - Non mais je suis frappé de voir à quel point...
00:14:29 - Tenez, prenez votre question, on vous répondra plus tard.
00:14:31 - On a au moins trois Frances, quoi.
00:14:33 Aujourd'hui une France qui se taint, une France qui continue à contester les retraites
00:14:38 et puis une France officielle qui donne l'impression de passer à autre chose
00:14:43 mais ça apparaît vide et creux.
00:14:46 - François Selegoi, ma question était bonne, pouvez-y répondre.
00:14:49 - Je pense que votre question est bonne et je pense que personne n'a la réponse
00:14:52 mais moi c'est plutôt non, vous comprenez bien ce que je veux dire.
00:14:55 Écoutez, il faut être cohérent.
00:14:57 On racle, on est en train d'installer un modèle libéral
00:15:01 et à côté de ça Emmanuel Macron fait carrément de l'étatisme
00:15:04 en payant les formations pour les entreprises des stages.
00:15:09 Où est le sens ? Je ne comprends pas.
00:15:11 Alors je vois bien les annonces, ça a l'air très bien sur le papier.
00:15:14 Je garde mes arguments pour la suppression des formations pour tout à l'heure.
00:15:18 Voilà, écoutez, j'attends de voir.
00:15:20 Je suis pour une réforme des lycées professionnels bien sûr.
00:15:22 Mais là, c'est un amoncellement de mesures qui ne m'inspire rien.
00:15:26 - Pierre, Pierre, il me reste un peu.
00:15:28 - À part une dépense supplémentaire.
00:15:29 - C'est à l'entreprise de financer majoritairement.
00:15:32 Avec la difficulté, c'est qu'à ces niveaux, quand on est en lycée professionnel,
00:15:38 ça a un coût d'encadrement, d'animation, de la relation avec l'apprenti.
00:15:44 Et c'est pas simple.
00:15:45 Et toutes les entreprises n'ont pas cette disposition pour le faire.
00:15:48 Donc peut-être que dans ce cadre-là, l'État peut peut-être intervenir pour
00:15:52 distiller un petit peu une facilitation sur ces sujets-là.
00:15:56 Mais sur le financement, c'est à l'entreprise.
00:15:58 - Allez, on en vient à ces tensions entre la France et l'Italie.
00:16:00 - La chef de la diplomatie italienne annule un voyage à Paris
00:16:03 après ces propos de Gérald Darmanin chez nos confrères de RMC tout à l'heure.
00:16:06 Le ministre de l'Intérieur évoquait la question des migrants illégaux
00:16:09 qui arrivent en France et il s'en est pris à la première ministre italienne.
00:16:12 - Qu'est-ce qui se passe à Menton ?
00:16:14 - Oui, il y a un influx de personnes migrantes et notamment de mineurs.
00:16:17 Parce que Mme Mélanie, la première ministre italienne,
00:16:20 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
00:16:23 est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
00:16:26 La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie notamment, mais aussi en Libye,
00:16:29 mais surtout en Tunisie, une situation politique qui fait que
00:16:32 beaucoup d'enfants notamment remontent par l'Italie et qu'Italie est incapable,
00:16:35 vous savez bien, là, une des journaux en fait des titres,
00:16:37 de gérer cette pression migratoire.
00:16:39 Mme Mélanie, c'est comme Mme Le Pen.
00:16:41 Elle se fait élire sur "vous allez voir ce que vous allez voir"
00:16:43 et puis ce qu'on voit, c'est que ça ne s'arrête pas et que ça s'amplifie.
00:16:45 Parce que l'Italie connaît une très grave crise migratoire.
00:16:48 - Selon le ministère italien de l'Intérieur,
00:16:50 plus de 36 000 personnes sont arrivées par la Méditerranée en Italie cette année
00:16:53 contre environ 9 000 durant la même période l'année dernière.
00:16:57 - Une réaction, Philippe Béjar ?
00:16:58 - Je déteste la politique par le mépris.
00:17:01 Alors peut-être suis-je excessivement sensible aux attaques
00:17:05 contre les conservateurs ou l'extrême droite,
00:17:08 mais lorsqu'on le voit d'Armanin traiter d'une manière
00:17:12 que je considère médiocre Marine Le Pen et Bardella
00:17:16 et qu'il traite Mélanie qui n'est pas une médiocre,
00:17:19 alors on peut discuter de sa politique.
00:17:22 Comme il le fait, il faut qu'il arrête.
00:17:24 - Mais ça ne se peut-être pas de la politique tout simplement.
00:17:26 - Je pense vraiment que c'est John Alton de plus en plus, Gérald Armanin.
00:17:30 - Le méchant pas à vrai.
00:17:31 - Mais c'est le tout petit, tu sais, le super nerveux.
00:17:33 - C'est le plus intelligent alors, c'est ça, sa pose d'interrogation.
00:17:36 - Non, non, non, ce n'est pas le plus intelligent.
00:17:37 C'est une personne qui l'aime, c'est maman.
00:17:39 Non, non, il est grincheux, il n'est pas intelligent.
00:17:40 Il est même un peu bêta, John Alton.
00:17:42 Mais bon, c'est le plus méchant.
00:17:43 - Moins qu'à elle.
00:17:44 - Non mais honnêtement, attention parce qu'on va faire...
00:17:46 - Ce sera une bonne phrase pour le kick à lui.
00:17:48 - Non, non, mais je veux dire par là qu'après, il dit ce qu'il veut, on recommence.
00:17:52 C'est-à-dire qu'il continue une campagne nationale contre Marine Le Pen
00:17:55 via Georgia Mélanie.
00:17:57 Écoutez, on s'en fiche.
00:17:59 Et puis Gérald Armanin, c'est quand même le type
00:18:01 qui réussit merveilleusement bien le Stade de France
00:18:03 avec la finale de la Ligue des champions.
00:18:05 C'est quand même le type qui réussit parfaitement
00:18:08 l'histoire de l'imam Iqwasen.
00:18:10 On peut dire qu'il a une réussite, Gérald Armanin.
00:18:13 Il est vraiment... Il a de quoi donner des sons à la gauche, à la droite,
00:18:17 à Mélanie, à la terre entière.
00:18:19 Gérald Armanin devrait s'arrêter de parler,
00:18:21 ce que je vais faire moi à l'instant d'ailleurs.
00:18:23 - Allez, autre sujet, les frappes russes se multiplient en Ukraine.
00:18:26 - Kiev, Zaborizhia ou encore Odessa, prise pour cible
00:18:29 alors qu'hier, la Russie accusait l'Ukraine
00:18:31 de tentative d'assassinat contre Vladimir Poutine.
00:18:34 Accusation démentie par l'Ukraine.
00:18:36 En tout cas, Moscou accuse désormais les Etats-Unis
00:18:39 d'avoir ordonné aux Ukrainiens l'attaque de drones sur le Kremlin.
00:18:42 Pendant ce temps, Volodymyr Zelensky était à la haie.
00:18:45 Tout à l'heure, au siège de la Cour pénale internationale,
00:18:47 il réclame la création d'un tribunal spécial pour crimes d'agression.
00:18:51 - Un seul crime russe a conduit à tous ces crimes.
00:18:56 C'est le crime d'agression, le début du mal, le crime principal.
00:19:00 Il devrait y avoir une responsabilité pour ce crime
00:19:04 qui ne peut être appliquée que par le tribunal.
00:19:07 Pas d'injustice, pas d'impunité hybride, ni de formalité symbolique,
00:19:12 mais une justice à grande échelle.
00:19:14 Les propos de Volodymyr Zelensky ce matin devant la Cour pénale internationale.
00:19:19 L'Ukraine qui affirme par ailleurs avoir abattu 18 drones sur 24
00:19:23 envoyés par la Russie la nuit dernière.
00:19:25 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:27 Un petit mot si vous voulez en parler, mais on est déjà en retard.
00:19:30 - Je ne veux pas rajouter des litiges et des griefs aux griefs.
00:19:34 Je pense que l'arsenal du droit pénal international est suffisamment important
00:19:38 pour ne pas rajouter à nouveau des cases.
00:19:40 Si Vladimir Poutine est jugé un jour, ce sera pour crime de guerre.
00:19:44 Voilà, et point et point.
00:19:47 - Vous restez avec nous dans quelques instants, le grand débat du jour.
00:19:50 On va revenir sur Bruno Le Maire qui cible les influenceurs.
00:19:53 Faut-il afficher et sanctionner les influenceurs qui ne respectent pas les règles ?
00:19:56 Pour l'instant vous dites que vous êtes à 70%.
00:19:58 Vous êtes assez virulent quand même sur les réseaux sociaux.
00:20:01 On vous attend au standard, bien entendu. 0800 26 300 300.
00:20:04 Bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:20:06 - Les Vrais Voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:12 - Bienvenue dans les Vrais Voix, on est ensemble jusqu'à 19h
00:20:15 pour parler de l'actualité avec vous et pour vous.
00:20:18 Il y a marqué "parlons vrai" sur nos murs.
00:20:20 On vous propose de le faire en utilisant ce numéro.
00:20:23 Aude vous attend bien entendu à l'autre bout du fil.
00:20:26 Philippe Bilger qui est avec nous aujourd'hui, Françoise Degoy et Pierre-Yves Martin.
00:20:30 Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:32 J'ai encore reçu des messages de personnes qui me redemandent le code promo.
00:20:39 Bonjour, c'est pour effectuer un contrôle de la présentation des produits.
00:20:44 Police ? Hein ? Quoi ? Comment ? Pardon ?
00:20:46 Donc ils sont à 19,99 je crois sur le site.
00:20:49 Mais pour deux achetés, vous en avez deux offerts.
00:20:51 Plus d'achats !
00:20:52 Alors qu'est-ce que vous êtes en train de faire ici ?
00:20:54 Depuis un petit moment, j'utilise un objet.
00:20:57 Je vais vous montrer.
00:20:58 Donc on va faire une petite inspection.
00:21:00 Donc franchement, profitez-en.
00:21:01 Concurrence consommation répression des fraudes, bonjour.
00:21:03 Bonjour Madame.
00:21:04 J'ai fait des machines en fait.
00:21:06 Et en fait, ça rajeunit le vagin.
00:21:08 Comme si j'avais 12 ans genre.
00:21:09 Vous êtes en état d'arrestation.
00:21:11 On est mal, on est mal, on est mal.
00:21:13 Et au premier trimestre 2023, la répression des fraudes a constaté 30 infractions
00:21:18 sur 56 sites internet d'influenceurs contrôlés,
00:21:21 soit autant en trois mois que sur toute l'année 2022.
00:21:24 Réaction immédiate du ministre de l'Economie.
00:21:27 Écoutez.
00:21:28 Tout cela est évidemment totalement inacceptable.
00:21:32 Il y aura des sanctions, il y aura des injonctions.
00:21:35 Il y aura des poursuites pénales.
00:21:37 Et nous allons donner les noms des influenceurs qui n'ont pas respecté les règles dans les prochains jours.
00:21:43 Je veux aussi protéger les influenceurs qui font un super boulot,
00:21:46 qui sont dynamiques, qui sont créatifs,
00:21:48 contre les arnaques d'autres influenceurs,
00:21:50 qui du coup développent une mauvaise réputation d'une activité qui pourtant se développe en France.
00:21:54 Une mesure dissuasive selon Bruno Le Maire.
00:21:56 Et après les noms, les sanctions.
00:21:58 Actuellement, 18 injonctions de cessez des pratiques illicites ont été prononcées
00:22:03 et 16 procès-verbaux pénaux ont été déclarés.
00:22:06 Pour réguler ce secteur, un texte transpartisan a été adopté à l'unanimité
00:22:10 par l'Assemblée nationale la semaine dernière.
00:22:12 Affaire à suivre.
00:22:13 Alors est-ce que pour vous, sanctionner et afficher les noms des influenceurs dans l'illégalité,
00:22:16 est-ce que c'est une bonne chose ?
00:22:17 Est-ce que ça va changer les choses ?
00:22:19 Est-ce que ça va permettre de revenir à des bonnes pratiques ?
00:22:21 Que vous pensiez oui, que vous pensiez non, un seul numéro.
00:22:24 Le 0826 300 300.
00:22:26 - Toujours si théâtral.
00:22:27 Et pour en parler, on a invité Magali Barda, fondatrice de l'agence Shona Evans.
00:22:33 Magali, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:22:35 - Bonsoir.
00:22:36 - Une réaction d'abord de nos vrais voix, Philippe Bilger sur cette offensive du ministre.
00:22:42 - Je vous ai permis de poser une question.
00:22:44 Je ne sais pas, je crois beaucoup à l'influence, de toutes sortes,
00:22:48 mais je ne connais pas bien le monde des influenceurs.
00:22:52 J'aurais aimé que vous m'expliquiez d'abord une définition technique
00:22:57 de ce qu'on appelle aujourd'hui un influenceur.
00:23:00 Et pourquoi sont-ils depuis quelque temps dans le collimateur ?
00:23:04 Et est-ce que c'est justifié ?
00:23:06 - Alors un influenceur, c'est une personne qui a un impact sur une communauté,
00:23:09 donc des gens qui les suivent.
00:23:11 On peut dire que vous êtes influenceur avec 10 000 abonnés, 2 000 abonnés,
00:23:14 comme 10 millions d'abonnés.
00:23:15 Tant que vous avez un impact sur les gens, c'est que vous êtes un influenceur,
00:23:18 puisque vous pouvez les influencer.
00:23:20 Ensuite, il y a des polémiques, effectivement depuis un an,
00:23:23 qui sont gravissimes, qui sont parfois très justifiées, parfois très injustes.
00:23:29 Et comme l'a dit notre cher ministre, c'est le Far West,
00:23:33 depuis un an, dans notre métier.
00:23:35 Et c'est tout simplement, je pense, à mon stade à moi,
00:23:39 dégueulasse de laisser faire ça, parce qu'on est en France,
00:23:42 on est dans un état de droit, et qu'à un moment donné,
00:23:45 on ne peut pas laisser tout dire, tout faire, jeter tout le monde en pâture.
00:23:48 J'étais l'une en pâture et pas l'autre, dire des choses alors qu'il n'y a pas encore d'enquête,
00:23:51 qu'il n'y a pas de résultat.
00:23:52 Et puis alors maintenant, il y a des résultats, donc coupe au pot, vite,
00:23:54 il faut aller balancer des noms.
00:23:56 Mais en fait, on attend encore bien plus que ça.
00:23:58 Moi, personnellement, dans mon cas, j'attends bien plus que ça.
00:24:01 Ça ne suffit pas de jeter des noms parce que c'est dangereux, déjà.
00:24:05 Et au vu de ce que moi, je subis depuis un an,
00:24:09 j'aimerais, puisqu'on m'a littéralement jetée en pâture...
00:24:12 - Vous attendez quoi, Magali ?
00:24:14 - Moi, j'attends qu'il aille plus loin,
00:24:16 puisque j'ai demandé plusieurs fois des rendez-vous à Bruno Le Maire,
00:24:18 bien avant les polémiques, pour l'alerté des problèmes.
00:24:20 - C'était en quelle année ?
00:24:22 - C'était en 2020, 2021.
00:24:24 - Ça fait comme un certain temps maintenant.
00:24:26 - Voilà. On m'a laissé subir tout ça.
00:24:30 J'ai demandé après des rendez-vous.
00:24:32 On m'a reçu au téléphone à part des autres.
00:24:35 Les autres agences ont été reçues là-bas,
00:24:38 mais moi, au téléphone à part, toute seule.
00:24:40 Et j'attends qu'aujourd'hui,
00:24:42 comme il y a des retours, visiblement,
00:24:44 puisqu'il y a eu des sanctions,
00:24:45 j'attends qu'on dise, les agences qui ont fait faire ces placements,
00:24:49 c'est-à-dire le placement qui a été condamné,
00:24:51 qui a été mal fait,
00:24:53 vient de telle agence, ou telle agence,
00:24:55 ou alors sans agence.
00:24:57 Pour qu'aujourd'hui, je puisse dire,
00:24:58 sur 50 personnes, peut-être qu'il y en a eu 2,
00:25:01 peut-être 1, peut-être 0, peut-être 30,
00:25:03 qui sont liés à Magali Berdache ou à Shona Evans.
00:25:06 Et au moins, les gens pourront dire...
00:25:08 Parce que c'est fou ce qui se passe depuis un an.
00:25:11 C'est du grand n'importe quoi.
00:25:12 Et je trouve que c'est très grave,
00:25:14 de la part de gens qui ont le pouvoir et les responsabilités dans ce pays,
00:25:17 de jeter les gens et les laisser se faire massacrer comme ça.
00:25:20 - Françoise de Goy.
00:25:21 - Moi, j'en ai tellement marre de la démagogie,
00:25:24 vraiment, de ce gouvernement.
00:25:25 Je n'en peux plus.
00:25:26 Honnêtement, Bruno Le Maire,
00:25:28 je le tiens quand même pour un des maillons forts, je dirais,
00:25:31 de ce gouvernement Macron.
00:25:32 C'est quelqu'un qui bosse,
00:25:33 il a rendu une copie parfaite, je pense, pendant le Covid.
00:25:36 Est-ce qu'on peut m'expliquer cette énergie déployée ?
00:25:41 J'aimerais qu'on déploie la même énergie
00:25:43 pour chasser la fraude fiscale.
00:25:44 Je n'ai pas dit la fraude sociale.
00:25:45 La fraude fiscale des milliards d'euros par an.
00:25:48 Ce n'est pas la peine de dire 80 milliards,
00:25:50 parce qu'en fait, on n'en sait rien aux doigts mouillés.
00:25:51 Mais en tout cas, plusieurs dizaines de milliards d'euros par an
00:25:54 de fraude fiscale avec les repentis qui rentrent,
00:25:56 qui reviennent au compte-gouttes.
00:25:58 J'aimerais qu'on ait cette vivacité
00:26:01 pour chasser les tombereaux de haine
00:26:05 contre Mila, par exemple, sur les réseaux sociaux.
00:26:08 - Alors, Chantal Mila, c'était une jeune fille qui a été prise à partie.
00:26:11 - Tout le monde connaît Mila.
00:26:12 - Non, mais dans les chaînes d'État, peut-être pas tout le monde.
00:26:14 Parce qu'elle avait tenu des propos injurieux sur l'islam.
00:26:17 - J'aimerais qu'on ait, comment dirais-je,
00:26:19 cette sagacité, cette volonté, cette communication
00:26:22 pour arrêter ce qui se passe sur TikTok,
00:26:28 pour arrêter l'influence, effectivement, de l'islam politique.
00:26:31 Mais pas simplement.
00:26:32 Moi, je ne suis pas partie des gens qui ciblent en permanence l'islam.
00:26:35 Ce n'est pas une obsession pour moi.
00:26:36 Mais je veux dire que je voudrais avoir cette sagacité.
00:26:39 Je ne la trouve pas.
00:26:40 D'un seul coup, on s'occupe d'un sujet
00:26:44 en quoi est-ce que les influenceurs, c'est plus grave
00:26:47 que les sites internet qui te vendent des trucs.
00:26:48 Moi, il y a trois ans, j'avais acheté une trottinette sur internet.
00:26:50 Elle n'est jamais arrivée.
00:26:52 Je pense qu'on est plusieurs milliers à se faire niquer.
00:26:56 C'est quoi la différence ?
00:26:57 - Parce que c'est plus visible, je pense.
00:26:59 - Oui, parce que c'est plus visible.
00:27:00 Mais comment vous dire ?
00:27:02 Tant de débauches d'énergie pour récupérer un peu d'argent
00:27:07 et ne pas s'attaquer à la véritable influence, ça m'énerve.
00:27:10 - Magalie Barton.
00:27:11 - Pardon, Pierre Rive ou Magalie.
00:27:13 - Il y a juste une énergie qui est importante à concentrer
00:27:18 parce que, notamment pour les jeunes,
00:27:20 ils passent quand même leur vie sur cet environnement de mobile.
00:27:24 - J'ai bien compris, mais...
00:27:25 - Attends, il y a quoi dire ?
00:27:26 Et donc, du coup, ils passent quand même leur vie,
00:27:27 ils sont hyper exposés.
00:27:28 Donc, il y a un vrai sujet à réglementer.
00:27:30 - Les jeunes qui vont faire des placements financiers, sérieusement.
00:27:33 - Non, non, mais...
00:27:34 - Tu vois, il y a un truc...
00:27:35 - Donc, du coup, en fait, le truc, c'est que c'est très bien
00:27:37 de porter ce sujet-là, mais il n'y a peut-être pas besoin de le...
00:27:40 - Mais porte-le, si tu veux.
00:27:42 - Mais il y a un côté, on en parlait tout à l'heure,
00:27:45 il y a un côté, voilà, c'est le ministre de l'Économie,
00:27:47 alors de la souveraineté numérique, très bien, super,
00:27:49 mais il y a mille choses plus importantes à faire,
00:27:51 peut-être que de faire ça,
00:27:52 et peut-être que, comme dans le droit des sociétés,
00:27:54 quand une société d'exploitation commerciale
00:27:57 n'est pas respectueuse des règles,
00:27:59 et bien, le gérant saute et elle n'a plus le droit d'exercer.
00:28:02 - Et puis tu règles ça.
00:28:03 - De la même manière, l'influenceur, il n'a plus le droit d'exercer.
00:28:05 Et il n'y a peut-être pas la peine, besoin de dire machin et sorti,
00:28:08 je ne sais pas, il y a un côté...
00:28:10 - Vous avez été victime d'une arnaque d'un influenceur,
00:28:13 où comme Françoise De Goy, vous nous appelez au 0826 300 300.
00:28:17 - Non, mais moi, c'est pas un influenceur, c'est un sujet...
00:28:19 - Voilà, mais en fait, vous avez dit exactement ce qu'il fallait,
00:28:22 et c'est exactement ça, remettre les choses à leur place.
00:28:24 Un influenceur, c'est un panneau publicitaire,
00:28:26 ce n'est pas un propriétaire de site internet.
00:28:28 C'est-à-dire que c'est comme si, au téléachat sur TF1 le matin,
00:28:31 vous commandez, vous êtes livré avec un produit, finalement,
00:28:33 qui n'est pas vraiment ce qui ressemblait au téléachat,
00:28:35 et on a fait tout un harcèlement, un acharnement sur TF1
00:28:39 qui a diffusé le téléachat.
00:28:40 Non, le problème vient du site qui a...
00:28:42 Alors, bien sûr, attention, il y a eu des problèmes,
00:28:44 il y a eu des erreurs, on a des influenceurs qui ne jouent pas le jeu,
00:28:46 il y a des agences aussi qui ont fait des erreurs,
00:28:48 peut-être que j'en fais partie, peut-être que non.
00:28:50 Pour l'instant, on ne sait pas.
00:28:52 - Il y a une enquête sur vous et sur les autres ?
00:28:54 - On ne sait pas, nous, pour l'instant, on nous a dit qu'il y avait une enquête ouverte,
00:28:56 enfin, on l'a découvert en presse, mais pour l'instant, depuis un an,
00:28:58 quasiment, pour l'instant, je n'ai été convoquée nulle part.
00:29:01 J'attends et je n'attends que ça.
00:29:03 Moi, je suis en France, je suis là, je réponds, ce qui est tout à fait normal.
00:29:05 Donc, il n'y a pas de souci.
00:29:07 Maintenant, ce ne sont pas les influenceurs qui vendent leurs propres produits,
00:29:09 c'est que derrière, il y a des sites internet qui sont malhonnêtes
00:29:11 et des fois, on vérifie... - Ils ne sont que le relais.
00:29:13 - Bien sûr, nous, des fois, on vérifie les sites internet
00:29:15 qui sont carrés, qui sont parfaits,
00:29:17 et, ben, ils ne livrent pas.
00:29:19 Comment vous voulez vérifier ça ? C'est compliqué.
00:29:21 Donc, les gens qu'il faut aller vraiment taper,
00:29:23 c'est les gens qui ont ces sites qui ont arnaqué des gens.
00:29:25 Les arnaqueurs numéro un, c'est les gens qui ont ces sites
00:29:27 qui ne respectent pas le code de la consommation
00:29:29 qui livre mal les gens.
00:29:31 - Oui, mais en même temps, quand vous êtes influenceur,
00:29:33 vous vous doutez bien que si vous mettez en avant un produit
00:29:35 qui est, par exemple, à 5,90€,
00:29:37 alors que, dans la vraie vie, ça vaut 20€,
00:29:39 vous vous doutez bien, en tant qu'influenceur,
00:29:41 que... - Mais comme à Téléachat, monsieur,
00:29:43 à TF1, tous les jours.
00:29:45 Et pourtant, TF1 ne s'est pas fait massacrer
00:29:47 comme les influenceurs se font massacrer.
00:29:49 - Et, deuxième élément, c'est qu'il y a aussi une responsabilité
00:29:51 du consommateur, du client.
00:29:53 C'est que, on a aussi...
00:29:55 On doit, peut-être, être éduqué,
00:29:57 apprendre à faire le discernement.
00:29:59 Parce que, il y a un côté...
00:30:01 C'est la société du gratuit, ça.
00:30:03 C'est une énorme arnaque, ça.
00:30:05 C'est de croire que...
00:30:07 - Pierre-Yves Martin,
00:30:09 je rebondis sur ce que vous dites, Magali Berda.
00:30:11 Est-ce que, quand vous êtes
00:30:13 à la base, finalement, des influenceurs,
00:30:15 c'est vous qui avez quand même lancé,
00:30:17 plus ou moins, cette mode,
00:30:19 est-ce que, finalement, c'était l'ébalbutiment
00:30:21 et que vous avez fait avec les moyens du bord
00:30:23 et qu'aujourd'hui, on vous tombe dessus tous ?
00:30:25 Parce que ça n'existait pas et qu'à un moment donné,
00:30:27 cette industrie s'est lancée...
00:30:29 - Alors, je n'ai pas envie de dire "tous" parce que, moi,
00:30:31 il y a quand même un dossier à côté de cyberharcèlement
00:30:33 qui est mené d'acharnement
00:30:35 avec quand même 23 personnes qui ont été arrêtées.
00:30:37 - Ah, c'est bien !
00:30:39 Moi, je félicite, la police a bien travaillé.
00:30:41 - Oui, la gendarmerie, c'est le service de l'OCLCH.
00:30:43 C'est du "jamais vu aujourd'hui", je crois.
00:30:45 Enfin, je ne sais pas, mais c'est quand même un gros dossier.
00:30:47 Il y a des gens qui sont convoqués,
00:30:49 qui ne se présentent pas non plus.
00:30:51 - Contre vous, oui, harcèlement contre vous.
00:30:53 - Bien sûr. Donc, aujourd'hui, moi, j'aurais aimé
00:30:55 que Bruno Le Maire prenne en compte aussi
00:30:57 ce que je peux subir, moi, en tant que mère de famille
00:30:59 et en tant que femme,
00:31:01 de tous ces horreurs sur les réseaux
00:31:03 et de tout cet acharnement où on balance...
00:31:05 Bon bref, je ne veux pas refaire l'histoire.
00:31:07 - J'ai une question là-dessus. Est-ce que, Berda, par exemple,
00:31:09 est-ce que vous vivez l'antisémitisme sur le harcèlement ?
00:31:11 - Les gens qui ont été arrêtés ne sont que
00:31:13 sur du cyberharcèlement aggravé,
00:31:15 c'est-à-dire menace de mort, appel au viol et antisémitisme.
00:31:17 Voilà, donc, que ce soit sur mes enfants,
00:31:19 mes filles ou moi. Ce n'est que ça.
00:31:21 C'est-à-dire que la police ne va pas se déplacer.
00:31:23 Et puis, ils ne peuvent pas, ils n'ont pas que ça pour un...
00:31:25 Excusez-moi, je vais être très vulgaire, pour un sale pute,
00:31:27 ils n'y vont pas, ils ne peuvent pas, il y en a trop !
00:31:29 C'est-à-dire que c'est devenu limite normal, et ça, c'est grave.
00:31:31 Et j'aurais aimé que le ministre,
00:31:33 Bruno Le Maire, qui s'exprime beaucoup
00:31:35 sur les influenceurs en ce moment, ait un petit mot
00:31:37 pour condamner le cyberharcèlement aujourd'hui
00:31:39 qui est lancé contre
00:31:41 moi, mes enfants,
00:31:43 et peut-être aujourd'hui les influenceurs
00:31:45 vont être jetés en pâture, bientôt, parce que
00:31:47 le contexte, il est difficile aujourd'hui, il n'est pas normal.
00:31:49 Comme je l'ai dit, ça n'est pas arrivé à TF1
00:31:51 par rapport au téléachat, et pourtant, il y a eu aussi des problèmes
00:31:53 au téléachat. - C'est intéressant, hein, de soulever ce point.
00:31:55 - On a une réaction au 0826 300 300,
00:31:57 on va juste prendre Philippe Bilger juste avant.
00:31:59 Sandrine, ne quittez pas, restez avec nous.
00:32:01 - Pour quelqu'un qui ne connaît pas bien
00:32:03 ce monde, Magali,
00:32:05 vous pouvez donner un exemple
00:32:07 de ce qu'on vous a reproché
00:32:09 principalement ? - Alors, moi, je ne sais pas
00:32:11 encore ce qu'on me reproche, je vous dis que je n'ai été convoquée nulle part.
00:32:13 - Vous avez été assurée ? - Moi, j'ai été contrôlée
00:32:15 par la DGCCRF
00:32:17 à plusieurs reprises, enfin, du moins, Sean Evans,
00:32:19 et on n'a jamais eu d'amende.
00:32:21 Donc, aujourd'hui, le procès qu'on me fait, c'est juste un procès médiatique,
00:32:23 un acharnement qui est juste
00:32:25 immonde, et ce qu'on me reproche,
00:32:27 c'est tout, c'est même d'être née. On me reproche d'être
00:32:29 née, on me reproche de respirer, on me reproche
00:32:31 on m'envoie des faux sex-tapes,
00:32:33 on me reproche d'être juive,
00:32:35 parce que, ben, c'est comme ça,
00:32:37 tous les juifs sont protégés, tous les juifs
00:32:39 sont dans des complots, enfin, bref,
00:32:41 c'est ça, de voler,
00:32:43 on me reproche d'avoir...
00:32:45 Alors, hier,
00:32:47 par exemple, ils ont tenu en space,
00:32:49 alors le pire, c'est que c'est des collectifs qui sont présents,
00:32:51 maintenant écoutés par des députés,
00:32:53 où dans les collectifs, ils disent "recevoir
00:32:55 Magali Berda, c'est recevoir un pédophile
00:32:57 dans une école".
00:32:59 Attendez, oh, oh, oh.
00:33:01 Ensuite, Magali Berda, c'est
00:33:03 c'est elle
00:33:05 qui a fait les escroqueries
00:33:07 d'écoles blancs, je sais même pas trop ce que ça veut dire,
00:33:09 mais bon, excusez-moi,
00:33:11 je suis en face de vous, je suis là, je suis en France,
00:33:13 je suis à Paris, enfin, je veux dire,
00:33:15 j'ai une vie, j'ai un passé,
00:33:17 enfin, voilà, j'ai peut-être fait des choses bien, des choses pas bien,
00:33:19 mais il faut relativiser un peu, il faut ralentir
00:33:21 un peu le mouvement, parce que là, on met en danger
00:33:23 des gens, et c'est grave.
00:33:25 Donc, le ministre, dans le contexte
00:33:27 de ce qui vient de se passer, dans mon dossier depuis un an,
00:33:29 la prise de parole qu'il a eue hier,
00:33:31 elle est, pour moi,
00:33:33 très dangereuse, et pourtant,
00:33:35 je suis sûre de ne pas être dans les 50, puisque j'ai pas eu
00:33:37 d'amende, moi. Donc, j'attends que ça, justement.
00:33:39 - Non, mais c'est le "naming chain" qui est dangereux, en fait.
00:33:41 - Mais en fait, j'ai pas envie de dire "ben, allez-y, balancez",
00:33:43 parce que, voilà, c'est grave.
00:33:45 - 0826-300-300, Sandrine qui voulait réagir.
00:33:47 Sandrine, on vous écoute, vous êtes en direct.
00:33:49 - Oui,
00:33:51 ben, après, moi, ce que je voulais dire, c'est que
00:33:53 le monde d'Internet, des contrôles,
00:33:55 je pense que c'est très compliqué, en fait. Je pense que le gouvernement
00:33:57 est totalement dépassé, et après, moi,
00:33:59 je pense que c'est totalement de la communication.
00:34:01 Après, il faut savoir que quand on est
00:34:03 sur Internet et qu'on est influenceurs et qu'on se montre,
00:34:05 on prend des risques, après,
00:34:07 vos risques et périls, je veux dire, à un moment donné,
00:34:09 voilà. Après,
00:34:11 les propos anti-séminaires,
00:34:13 tout ça, je le condamne tout à fait,
00:34:15 mais c'est le tourbillon d'Internet,
00:34:17 des influenceurs, et tous les jeunes,
00:34:19 actuellement, ils veulent être influenceurs, ils veulent sur Internet,
00:34:21 ils veulent gagner de l'argent par Internet. - Ah, Sandrine, vous n'avez pas besoin d'être influenceur
00:34:23 pour vous faire insulter sur les réseaux sociaux.
00:34:25 - Ah oui, c'est ça, je suis d'accord.
00:34:27 - Ça n'a rien à voir, parce que
00:34:29 tout le monde est sur Facebook, Twitter, machin,
00:34:31 vous vous faites quand même insulter, donc ça n'a rien à voir.
00:34:33 Et c'est comme ça qu'elle a commencé,
00:34:35 elle n'était pas connue. - Voilà, mais ce que je veux dire,
00:34:37 c'est que, contrôler
00:34:39 comment, enfin, voilà, je suis
00:34:41 perplexe par rapport à ça, parce que je pense qu'ils sont
00:34:43 totalement dépassés, le monde
00:34:45 d'Internet, enfin, c'est le but, quoi,
00:34:47 je veux dire, ça va tellement vite, c'est tellement...
00:34:49 - C'est vrai, vous avez raison. Reste avec nous, Sandrine, reste avec nous.
00:34:51 - On ne voit pas comment ils peuvent contrôler ça, quoi.
00:34:53 - Je voudrais poser une question à Magali Berda, aujourd'hui, sur Internet.
00:34:55 On peut acheter tout et n'importe quoi,
00:34:57 on peut même acheter des produits qui ne sont pas aux normes
00:34:59 chez un industriel chinois, ou ce que vous voulez, d'accord ?
00:35:01 - Oui, tout à fait. - Est-ce que
00:35:03 ces influenceurs, les sites dont vous parliez tout à l'heure,
00:35:05 ce sont des sites basés en France,
00:35:07 ou dans des destinations européennes,
00:35:09 ou des destinations, vous me passerez l'expression un peu plus
00:35:11 exotique ? - Alors, franchement, je vais être très transparente
00:35:13 avec vous, je pense qu'il y a eu de tout sur Internet.
00:35:15 - Mais vous, par exemple, Nathalie, vous influencez...
00:35:17 - Magali, pardonnez-moi.
00:35:19 - Je le sais, en plus. Vous influencez sur quoi ?
00:35:21 C'est-à-dire que vous dites, achetez ce produit,
00:35:23 quel est le produit sur lequel vous avez de l'influence ?
00:35:25 - En fait, c'est tous les produits qui nous plaisent.
00:35:27 C'est-à-dire qu'en fait, on reçoit, et les influenceurs sont
00:35:29 de plus en plus critiques, et ils sont de plus en plus exigeants,
00:35:31 justement, parce que, très clairement,
00:35:33 il y en a qui se sont votés. Nous, on s'est votés au départ,
00:35:35 on a présenté des produits, on pensait que c'était bien,
00:35:37 et finalement, c'était pas bien.
00:35:39 - Mais du genre des fringues, du thé, c'est quoi ?
00:35:41 - Vous savez, Internet, comme elle
00:35:43 l'a dit la dame,
00:35:45 c'est qu'effectivement, il y a de tout
00:35:47 sur Internet, enfin, vous venez de le dire, et là où elle a raison,
00:35:49 c'est que ça va très vite, et que
00:35:51 oui, il faut monter une police du web.
00:35:53 Et oui, ils ont rajouté des inspecteurs,
00:35:55 de la GDCSRF, ils en ont rajouté, parce que
00:35:57 c'est nécessaire, et ça, c'est des bonnes mesures, parce que
00:35:59 - Non mais, Magali, concrètement, vous pouvez faire de la
00:36:01 promo pour des fringues, du thé,
00:36:03 des bijoux... - Tous les produits
00:36:05 que j'aime, je vais en faire la promotion,
00:36:07 quel est le souci ? - Non mais, c'est un question de
00:36:09 - Ça peut être des vêtements,
00:36:11 comme ça peut être des bijoux, ou du thé,
00:36:13 tant que, moi, ça me correspond, ça me
00:36:15 plaît, par exemple, moi, j'ai jamais fait la promotion d'alcool.
00:36:17 - D'accord. - Par exemple, je n'en ai jamais fait.
00:36:19 Voilà, j'ai jamais passé un deal
00:36:21 pour faire de la promotion d'alcool, parce que
00:36:23 je ne suis pas quelqu'un qui aime spécialement l'alcool,
00:36:25 et puis, ce n'est pas bien, parce que la communauté,
00:36:27 on sait, les gens, il faut penser aux jeunes, etc.
00:36:29 Mais, on a peut-être fait d'autres erreurs.
00:36:31 - Et la loi est 20. - Comment ?
00:36:33 - Et la loi est 20, aussi. - Oui, bien sûr. - Bien sûr, la loi est 20,
00:36:35 mais, vous savez, moi, quand j'ai démarré,
00:36:37 effectivement, je ne savais pas ce qu'on
00:36:39 pouvait faire, ce qu'on ne pouvait pas faire. Je suis allée voir la RPP,
00:36:41 je me suis présentée, la RPP, c'est l'autorité
00:36:43 qui régule la publicité en France. J'aurais dit, voilà, j'ai monté un business,
00:36:45 je ne sais pas si j'ai le droit de faire ça,
00:36:47 je ne sais pas ce que je dois faire, à qui je peux demander ?
00:36:49 Ils m'ont dit, ben, écoutez, vous êtes au bon endroit,
00:36:51 on est en train d'étudier le truc, aussi,
00:36:53 nous, c'est la publicité, mais on est en train de regarder ce phénomène
00:36:55 d'influenceurs. Donc, même eux, ils étaient vraiment
00:36:57 en train de construire le truc. - En fait, vous êtes née, finalement,
00:36:59 avec cette nouvelle méthode. - Oui, mais c'est un métier
00:37:01 qui est né, en plus, parce que ce que je comprends,
00:37:03 c'est qu'un nouveau métier est né,
00:37:05 véritablement, mais bien sûr... - Beau métier qui a aidé plein
00:37:07 de petites entreprises qui n'ont pas les moyens de payer
00:37:09 une publicité en télé qui coûte 50, 80 000 euros,
00:37:11 et, pour les... Chez les influenceurs,
00:37:13 ils vont payer 1000, 1500 euros, 500 euros,
00:37:15 et ils vont pouvoir se faire connaître, pouvoir démarrer.
00:37:17 Donc, il faut arrêter de diaboliser, en fait.
00:37:19 - Magali, quand on revient sur le sujet,
00:37:21 est-ce que vous pensez qu'il faut
00:37:23 vraiment une régulation stricte
00:37:25 de ce métier ? - Oui, parce que les influenceurs
00:37:27 sont issus de tout âge,
00:37:29 tout milieu, tout niveau scolaire. Donc, on peut pas...
00:37:31 Tout le monde peut être influenceur.
00:37:33 On peut pas reprocher à quelqu'un qui a 20 ans, qui a pas fait d'études,
00:37:35 de pas connaître le code de la consommation sur le bout des doigts.
00:37:37 Voilà. - Pourquoi vous faites pas un syndicat
00:37:39 et vous devenez présidente ? - Eh ben, merci, je viens...
00:37:41 - Syndicat des influenceurs, Magali Bernat, présidente.
00:37:43 - Justement, je viens de le faire, et ma fédération
00:37:45 vient d'être immatriculée.
00:37:47 Bravo, merci ! - Je savais pas, merci.
00:37:49 - Parce qu'effectivement, on s'auto-régule, parce que
00:37:51 c'est difficile d'être accompagnée. Comme je vous le dis, j'ai écrit
00:37:53 au ministre en 2021, pour lui demander
00:37:55 un rendez-vous, pour lui dire "Il nous faut de l'aide,
00:37:57 on a besoin d'aide, parce que Internet va trop vite,
00:37:59 on est dépassés." J'ai pas été reçue.
00:38:01 A l'époque, c'était pas les urgences.
00:38:03 - En tant que présidente de syndicat, c'est pas sûr non plus, parce que
00:38:05 qui dit syndicat n'est pas garantie
00:38:07 de réception, forcément, au gouvernement.
00:38:09 - Ah bon ? Vous faites très fort, vous savez quoi.
00:38:11 Allez, on revient en arrière. Merci beaucoup
00:38:13 Magali Bernat d'avoir été avec nous,
00:38:15 d'être venue nous expliquer, fondatrice
00:38:17 de l'agence Shona Event, dans un instant
00:38:19 plus détendu, quoi que...
00:38:21 - Le Kit et Caddy. - Le Kit et Caddy Show.
00:38:23 - Elle veut rester, elle. - Si vous voulez rester,
00:38:25 vous pouvez rester. - Vous voulez rester pour le Kit.
00:38:27 - Je sais pas ce que c'est. - Vous allez voir.
00:38:29 - C'est un jeu très intellectuel. - C'est mythique.
00:38:31 - Je reste. - A toute suite.
00:38:33 - Les vraies voix sur le radio,
00:38:35 17h-20h, Philippe David,
00:38:37 Cécile de Ménibus.
00:38:39 - Chers amis,
00:38:41 j'ai envie de vous dire, c'est le moment
00:38:43 où tout peut basculer, comme tous les jours.
00:38:45 - Le moment le plus important des 3 heures d'émission.
00:38:47 - En fait,
00:38:49 la France s'arrête. C'est-à-dire que
00:38:51 Emmanuel Macron, tout Serge Hanneur,
00:38:53 tout le monde est derrière,
00:38:55 derrière nous, pour ce moment
00:38:57 fatidique. Et c'est le quiz de l'actu.
00:38:59 - Les vraies voix sur le radio,
00:39:01 le quiz de l'actu.
00:39:03 - Et donc nous avons invité... - T'as vu, Magali Verdin
00:39:05 qui nous regardait avec les yeux ronds.
00:39:07 - De quoi il parle ? Magali Verdin est restée
00:39:09 avec nous. Donc Sandrine,
00:39:11 chère Sandrine, vous allez pouvoir jouer
00:39:13 contre l'une de nos vraies voix,
00:39:15 contre Philippe Bilger, contre Françoise
00:39:17 de Gouin ou contre Pierre-Yves
00:39:19 Martin qui est avec nous aujourd'hui.
00:39:21 Et les autres autour de la table seront
00:39:23 de votre côté.
00:39:25 - Philippe Bilger.
00:39:27 - C'est très bien de jouer avec les maillons faibles.
00:39:29 - Mais c'est drôle,
00:39:31 mais les interlocuteurs
00:39:33 toujours très lucides
00:39:35 connaissent le point faible.
00:39:37 - Non mais c'est pas ça. - Mais ça te valorise peut-être.
00:39:39 - C'est pas ça le pire.
00:39:41 - J'ai toujours aimé être minoritaire,
00:39:43 mais il ne faut pas en abuser. - Je ne sais pas ce qui influence
00:39:45 les auditeurs. - Allez, on y va.
00:39:47 - Je pense surtout que Philippe Bilger a une
00:39:49 communauté de gens qui l'adorent et que ça les
00:39:51 abuse. - Oui mais...
00:39:53 - J'aimerais avoir tout de même deux points.
00:39:55 - C'est à moi, Cécile.
00:39:57 - Oh, l'actrice en direct !
00:39:59 - En clair, il vous demande
00:40:01 de vous arrêter, son acte.
00:40:03 Allez, c'est parti, les amis.
00:40:05 Question Kikady. Kikady, en parlant
00:40:07 de l'acte II de l'Union de la Gauche,
00:40:09 il faut voir plus grand que les
00:40:11 quatre forces de la Nupes.
00:40:13 - Fabien Roussel. - Bonne réponse.
00:40:15 - Fabien Roussel.
00:40:17 - Deux points.
00:40:19 - Vous pouvez jouer, Magali.
00:40:21 - La question vous appelle Sandrine.
00:40:23 Question Kikady. Kikady,
00:40:25 il faut arrêter de verser des ailes
00:40:27 aux entreprises qui ont des minimas sous le SMIC.
00:40:29 - Ah ben c'est Laurent Berger.
00:40:31 - Bonne réponse de Françoise de Gauvre.
00:40:33 - Je tiens à signaler que nous jouons
00:40:35 en direct avec Olivier Dartigold, qui vient de
00:40:37 m'envoyer Fabien Roussel.
00:40:39 - Mais c'est trop tard, Olivier Dartigold.
00:40:41 On sait que ton idole, de temps en temps, dit des choses
00:40:43 un peu intelligentes. De temps en temps.
00:40:45 On a des nouvelles de Pierre-Yves Martin ?
00:40:47 - Il est arrivé.
00:40:49 - Je crains que nous soyons à l'unisson.
00:40:51 - Ça me rappelle la film "Portait d'Israël".
00:40:53 - T'as qu'à être Sandrine.
00:40:55 - Quand vous voulez.
00:40:57 - On a des nouvelles de Magali Berda aussi.
00:40:59 - Non, moi je suis perdue là.
00:41:01 - Kikady, en s'adressant à l'intersyndical,
00:41:03 il faut savoir terminer une grève.
00:41:05 - Ah c'est Bruno Retailleau.
00:41:07 - Bonne réponse de Françoise de Gauvre.
00:41:09 - Mais elle est terrifiant.
00:41:11 - Vous êtes topé ?
00:41:13 - Il faut laisser les talents s'exprimer.
00:41:15 - Non mais elle lit tous les jours.
00:41:17 - Ça s'appelle être journaliste en fait.
00:41:19 Je suis un peu obligée de lire.
00:41:21 - Kikady, celle-là, Magali Berda,
00:41:23 elle est pour vous. Kikady sur la polémique
00:41:25 des influx voleurs. Kikady, on ne peut pas
00:41:27 accepter que chez les influenceurs, ce soit le Far West.
00:41:29 - Bruno Le Maire.
00:41:31 - Elle a été plus rapide que vous.
00:41:33 - On fait équipe.
00:41:35 - De toute façon, on s'en fout.
00:41:37 - 8-0.
00:41:39 - Il ne s'est pas de nous séparer, toi.
00:41:41 - Philippe, ne vous inquiétez pas,
00:41:43 ça peut se retourner.
00:41:45 Question Kikady.
00:41:47 Attention Sandrine, je tiens à garder
00:41:49 le cordon sanitaire avec Marine Le Pen.
00:41:51 - Barmanin ?
00:41:53 - Non.
00:41:55 - C'est pas un homme politique.
00:41:57 - Non.
00:41:59 - Ah, dis donc !
00:42:01 - Laurent Berger !
00:42:03 - T'as vu ? Vous avez vu ça ?
00:42:05 - Elle me donne 2 points.
00:42:07 Je les mérite.
00:42:09 - Tu les mets d'autres réponses.
00:42:11 - Non mais je dois dire que c'est très bon.
00:42:13 - Françoise, je les connais.
00:42:15 - Françoise de Goy.
00:42:17 - Tu te fous de nous, Laurent Berger.
00:42:19 - J'apprécie quand les gens font la charité.
00:42:21 Comme Cécile de Moulibus avec Philippe Bichel.
00:42:23 - Il y a un côté, Madame la Comtesse,
00:42:25 qui donne aux pauvres à la sortie de l'église le dimanche.
00:42:27 - Mais cette condescendance ne me gêne absolument pas.
00:42:29 - J'adore ça,
00:42:31 parce qu'on va adorer être nobles.
00:42:33 - Question Kikady.
00:42:35 - Françoise, regardez-vous dans une glace,
00:42:37 pour éviter le décrochage scolaire Kikady,
00:42:39 il faut susciter des vocations.
00:42:41 - Macron ! Emmanuel !
00:42:43 - C'est une question au Kikady, les amis.
00:42:45 Kikady, en parlant d'une nouvelle loi anticasseur,
00:42:47 je ne sais pas s'il est opportun d'agir dans l'émotion,
00:42:49 il faut agir dans la réflexion.
00:42:51 - Dupont-Moretti ?
00:42:53 - Elle est forte.
00:42:55 J'ai vraiment une bonne équipe.
00:42:57 C'est génial.
00:42:59 - Pour question Kikady,
00:43:01 celle-là, elle est facile.
00:43:03 - Tu peux rappeler le score, s'il te plaît ?
00:43:05 - Non, non.
00:43:07 - On devrait donner...
00:43:09 Kikady, en parlant de Marine Le Pen et de Georgia Meloni,
00:43:11 il y a dans l'extrême droite un vice,
00:43:13 c'est de mentir à la population.
00:43:15 - Il a été plus rapide.
00:43:17 - Et puis on devrait donner, tout de même,
00:43:19 une prime à celui qui connaît les réponses,
00:43:21 mais qui est dépassé sur le plan du réflexe.
00:43:23 - Mais c'est n'importe quoi !
00:43:25 - Mais le type...
00:43:27 - Je les connaissais !
00:43:29 - Ce type était avocat général,
00:43:31 qui jouait à l'état de la justice.
00:43:33 - Dernière question.
00:43:35 C'est une question Kikady.
00:43:37 Ce qui m'intéresse, c'est de maintenir
00:43:39 une pression pacifique sur le gouvernement.
00:43:41 - Berger ? - Non.
00:43:43 - C'est un député.
00:43:45 - Pas du tout.
00:43:47 - Député de l'Essonne.
00:43:49 - C'est moi qui l'ai bien connu.
00:43:51 - Il l'a dit en même temps que vous.
00:43:53 - Non, mais pas du tout.
00:43:55 - La vare est formelle,
00:43:57 vous êtes juste après.
00:43:59 - Bravo, merci.
00:44:01 - Merci d'être venu.
00:44:03 - Ce jeu est incroyable.
00:44:05 - Sandrine, on a gagné !
00:44:07 - On revient dans quelques instants
00:44:09 avec le coup de gueule
00:44:11 de Philippe David
00:44:13 sur le prix de l'essence.
00:44:15 A tout de suite les amis.
00:44:17 Ils sont là, ils frettent,
00:44:19 ils sont beaux, ils sont prêts à débattre.
00:44:21 - Ils sont super contents
00:44:23 d'avoir écrabouillé Kikady.
00:44:25 - J'ai vu elle venir,
00:44:27 Françoise Debois.
00:44:29 - La démonstration qu'elle a fait au Kikady
00:44:31 rappelait les performances de Raphaël Nadal sur Terre battue.
00:44:33 - Non, je préfère Roger Federer,
00:44:35 si tu préfères à Wim Bledon.
00:44:37 - Roger Federer à Wim Bledon.
00:44:39 - Et la démonstration qu'elle a faite au Kikady.
00:44:41 - Oui, qu'elle a faite.
00:44:43 - Si je peux me permettre de critiquer.
00:44:45 - J'ai fait une démonstration.
00:44:47 - Sans compter que je discute le fond de votre propos.
00:44:49 - Excuse-moi, elle est le passing
00:44:51 que je t'ai envoyé de fond de cour, mon pauvre ami.
00:44:53 - Mais je t'ai lobbée plus d'une fois.
00:44:55 - Oh, tu m'as lobbée quand ?
00:44:57 - Plus d'une fois.
00:44:59 - Et il a triché à la fin.
00:45:01 - Françoise Debois, est-ce que ça vous est déjà venu
00:45:03 à l'idée de vous dire que Philippe Bidjerre
00:45:05 par élégance vous laisse gagner ?
00:45:07 - Non, écoutez, vous, la tricheuse professionnelle.
00:45:09 Alors, elle, pour pas tricher,
00:45:11 vous avez vu ce qu'elle fait, elle dit pas Laurent Berger,
00:45:13 elle dit...
00:45:15 - Elle avait totalement raison.
00:45:17 - Sinon, je n'aurais eu que 8 points.
00:45:19 - Que dans ma prochaine vie, jamais je ne me retrouve
00:45:21 devant un tribunal
00:45:23 avec toi comme procureur
00:45:25 et l'autre comme juge du tribunal.
00:45:27 - Non, non, président de... Ah non, je peux pas.
00:45:29 - Je serais capable de vous relaxer.
00:45:31 - Je serais votre avocat.
00:45:33 - Mais non, mais c'est pas de toi non plus.
00:45:35 - Non, non, mais toi...
00:45:37 - Oui, mais moi je pourrais aussi vous relaxer, Françoise,
00:45:39 parce qu'on vous aime, c'est ça notre problème.
00:45:41 C'est l'amour qui nous tient.
00:45:43 - La justice gérée par nous.
00:45:45 - En tout cas, Philippe Bidjerre est avec nous, vous l'avez entendu,
00:45:47 Françoise Debois, celui qu'on n'entend pas depuis 5 minutes, c'est Pierre-Yves Martin.
00:45:49 Pierre-Yves Martin, qu'est-ce qui se passe ?
00:45:51 Vous voulez qu'on en parle ?
00:45:53 - Vous êtes énervée, vous êtes agacée.
00:45:55 - Non, non, pas du tout.
00:45:57 - Et bien, il y a Philippe David qui est agacé.
00:45:59 Allez tout de suite le coup de gueule de Philippe David.
00:46:01 - Les vrais voix sud-radio.
00:46:03 - Philippe David, il va parler sur le prix de l'essence.
00:46:05 - Oui, partout en Europe, les prix à la pompe
00:46:07 ont atteint leur niveau de début 2022,
00:46:09 avant le début de la guerre en Ukraine,
00:46:11 sauf en France, une exception française
00:46:13 pas franchement bonne pour notre pouvoir d'achat.
00:46:15 La faute aux taxes comme, accrochez-vous bien,
00:46:17 le certificat d'économie d'énergie à but environnemental,
00:46:19 on savait même pas que ça pouvait exister,
00:46:21 qui a augmenté depuis le 1er janvier
00:46:23 et aux marges des distributeurs qui ne sont pas en reste.
00:46:25 Un auditeur m'a contacté, je le salue,
00:46:27 via les réseaux sociaux,
00:46:29 avec sa photo faisant le plein à la frontière espagnole.
00:46:31 Le gasoil premium y est à 1,339 €,
00:46:35 alors que j'ai fait le plein dimanche dernier,
00:46:37 je l'ai payé 40 centimes de plus,
00:46:39 et c'était du gasoil ordinaire.
00:46:41 Alors pour avoir le même gasoil,
00:46:43 vous rajoutez 10 centimes de plus en France,
00:46:45 50 centimes.
00:46:47 On parlera d'ailleurs du prix des carburants en France
00:46:49 et en Europe, un peu après 19h30
00:46:51 dans les vraies voies qui font rouler la France.
00:46:53 Alors un des slogans de mai 68
00:46:55 était "élection, piège à cons",
00:46:57 un des slogans de mai 2023
00:46:59 pourrait bien être "inflation, piège à cons".
00:47:01 - Oui, ben voilà.
00:47:03 - Il a raison, non ?
00:47:05 - Oui, bien sûr qu'il a raison.
00:47:07 - D'ailleurs, ça ne provoque plus la colère
00:47:09 que ça aurait dû provoquer, je pense que les gens sont lassés,
00:47:11 mais vous avez raison.
00:47:13 - Ils n'ont pas le choix, surtout.
00:47:15 - Même si je n'ai jamais vraiment goûté
00:47:17 à l'Édouard Leclerc, je reprends cette phrase culte
00:47:19 pour moi, inlassablement,
00:47:21 la guerre Ukraine a bon dos, voilà, je pense que...
00:47:23 - Comment vous l'expliquez, là, Philippe ?
00:47:25 - Ah ben c'est les taxes et les marges des distributeurs.
00:47:27 - Et les distributeurs se disent
00:47:29 que c'est le seul moment pour eux
00:47:31 de faire de la marge.
00:47:33 - Non mais avec, je rappelle quand même, Total,
00:47:35 avec les dividendes versés record,
00:47:37 je rappelle, les taxes...
00:47:39 Non mais sérieusement, honnêtement,
00:47:41 on a un gouvernement qui, contrairement à l'Italie,
00:47:43 contrairement à l'Espagne, contrairement
00:47:45 à la Grande-Bretagne, a refusé la supertaxation
00:47:47 sur les superdividendes.
00:47:49 Est-ce qu'on en serait là,
00:47:51 si on avait accepté, pendant un momentum
00:47:53 de deux ans,
00:47:55 de taxer les superdividendes,
00:47:57 d'aller chercher 10, 15, 20 milliards
00:47:59 pour soutenir la consommation des ménages
00:48:01 moyens et de la classe moyenne et de la classe...
00:48:03 la classe populaire ?
00:48:05 On ne l'a pas fait, regardez ça. C'est n'importe quoi.
00:48:07 De la cave aux greniers.
00:48:09 Et dans ce gouvernement, c'est n'importe quoi.
00:48:11 Voilà, c'est tout.
00:48:13 Ce qui serait intéressant, c'est de savoir
00:48:15 quelle est la pondération entre
00:48:17 l'imposition fiscale de l'État
00:48:19 sur le projet du clair-grand...
00:48:21 - Parce qu'en plus, on paie de la TVA sur les taxes.
00:48:23 - Et la marge du distributeur.
00:48:25 - Non mais la marge en vendue.
00:48:27 - Et moi je pense que, Françoise,
00:48:29 certes, il y a certainement des choses à faire
00:48:31 par rapport à des grands groupes comme Total,
00:48:33 je pense néanmoins qu'il faut avoir
00:48:35 une vision un peu plus d'ensemble.
00:48:37 Et là où Total est gagnant sur ce sujet-là,
00:48:39 peut-être que la France,
00:48:41 économiquement, au niveau de l'emploi,
00:48:43 est aussi gagnante d'avoir un Total.
00:48:45 - Non écoute, je pense que
00:48:47 les Espagnols sont pas plus bêtes,
00:48:49 pas plus ou moins intelligents que nous.
00:48:51 - Ils ont peut-être pas la même pression fiscale.
00:48:53 - Les Italiens, ils ont une pression fiscale énorme.
00:48:55 Et voilà,
00:48:57 ils ont taxé en disant
00:48:59 "voilà, pendant deux ans, on arrive à récolter
00:49:01 14, 15, 20 milliards". Ils ont taxé aussi
00:49:03 les compagnies d'assurance. Et on redistribue.
00:49:05 - Allez les amis, on y va.
00:49:07 Parce que là, mon réalisateur nous a dit "on enchaîne".
00:49:09 - Et quand il s'ennuie...
00:49:11 - Il s'ennuie, il s'ennuie,
00:49:13 il s'en fout. - Pour une fois, Françoise Devoix
00:49:15 a dit qu'elle était d'accord avec moi.
00:49:17 - Mais il donne du rythme. - Allez, tout de suite,
00:49:19 le top du clic.
00:49:21 - Les vraies voix Sud Radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:49:23 - Il est à fond pour le rythme.
00:49:25 - C'est ça. - C'est de la punchline, ça.
00:49:27 - Tu sais que
00:49:29 Véronique et Davina, c'est encore lui.
00:49:31 - Le Toyota ? - Non, non.
00:49:33 Tous les matins, il se fait son petit
00:49:35 Véronique et Davina avec sa femme.
00:49:37 - C'est mon genre. - Les amis, on empiète sur Félix Mathieu.
00:49:39 - Vas-y, mon Félix !
00:49:41 - Vous m'empiétez ce matin. - C'est pas mal.
00:49:43 - Il est comment ? - C'est très agréable.
00:49:45 - Ah !
00:49:47 - J'aime quand vous m'empiétez.
00:49:49 - Allez, plus sérieusement,
00:49:51 les amis, plus sérieusement,
00:49:53 c'est un camouflet pour le gouvernement.
00:49:55 Les députés votent l'abrogation de l'obligation
00:49:57 vaccinale pour les soignants. - Oui, le gouvernement
00:49:59 voulait seulement suspendre cette obligation
00:50:01 d'être vacciné contre le Covid pour les soignants.
00:50:03 Finalement, les députés ont adopté en première
00:50:05 lecture un texte pour l'abroger définitivement.
00:50:07 Ça s'est joué à 20 voix près
00:50:09 cet après-midi. La proposition issue
00:50:11 de la gauche a notamment été soutenue par
00:50:13 le RN. - Pour 157
00:50:15 contre 137,
00:50:17 l'Assemblée nationale a adopté.
00:50:19 - Le ministre
00:50:21 de la Santé, François Braune, déplore
00:50:23 un message regrettable envoyé aux soignants.
00:50:25 Message qui va, selon lui, affaiblir
00:50:27 notre capacité de réponse en cas de nouvelle
00:50:29 épidémie. Le gouvernement comptait
00:50:31 certes réintégrer les soignants non vaccinés
00:50:33 dès la mi-mai, mais tout en se laissant
00:50:35 la possibilité de le remettre en vigueur si
00:50:37 besoin. Cette abrogation surprise, en tout cas,
00:50:39 devra maintenant être confirmée par le
00:50:41 Sénat pour pouvoir devenir définitive. - Bien fait.
00:50:43 Ça leur apprendra. Ils n'ont qu'à être là
00:50:45 dans l'hémicycle au lieu d'être dans leur
00:50:47 circonscription. - Pas facile à lire l'hémicycle.
00:50:49 Autre sujet, le livre de Bruno
00:50:51 Le Maire continue à inspirer les manifestants
00:50:53 sur le passage du ministre
00:50:55 de l'Economie, Jean Riz. - Oui, des
00:50:57 manifestants bien décidés à ne pas lui lâcher le
00:50:59 renflement brun. La formule
00:51:01 du ministre de l'Economie pour évoquer
00:51:03 la question anale dans son nouveau roman,
00:51:05 ce matin à la sortie de la chaîne TV5Monde,
00:51:07 où il était invité, un petit comité d'accueil
00:51:09 l'attendait, Bruno Le Maire.
00:51:11 - Dilaté comme jamais ! Dilaté
00:51:13 comme jamais ! Dilaté
00:51:15 comme jamais ! - Voilà.
00:51:17 "Dilaté comme jamais", une formule,
00:51:19 elle aussi tirée du roman de Bruno Le Maire.
00:51:21 Une formule qu'on avait déjà vu fleurir, comme
00:51:23 le muguet sur les pancartes des défilés du 1er mai.
00:51:25 D'autres avaient opté pour des
00:51:27 slogans du type "On en a plein le renflement".
00:51:29 - Tout en finesse !
00:51:31 - Moi j'ai envie de dire "C'est de bonne guerre".
00:51:33 - Oui, bien sûr.
00:51:35 Et puis, manifester, c'est le fondement
00:51:37 de la démocratie. - Oui, oui.
00:51:39 Non, non, mais c'est très bien, c'est très rablaisien.
00:51:41 Écoutez, on est français, on est rablaisien. Qu'est-ce qu'il avait besoin ?
00:51:43 - On croyait qu'on n'a pas entendu votre blague vageuse, Philippe David ?
00:51:45 - Si on l'a entendu !
00:51:47 - Tu veux qu'on relève même plus ?
00:51:49 - Non mais c'est le fondement de la démocratie.
00:51:51 - Non, non, non. - Les contentes, dans la mesure
00:51:53 elles sont répétées. - Excuse-moi,
00:51:55 tu n'as qu'un an de recul avec Louis Lou,
00:51:57 ça fait des années que tu sois un abonné.
00:51:59 - Et pourtant, je souffre.
00:52:01 Dans un instant, le tour de table de l'actu des vrais.
00:52:05 Merci en tout cas de votre fidélité,
00:52:07 merci de nous accueillir chez vous
00:52:09 tous les jours et de plus en plus nombreux. - Ça n'a pas duré !
00:52:11 - Et bientôt,
00:52:13 le passage des 800 000
00:52:15 sur notre chaîne YouTube. Continuez à vous
00:52:17 habiller, bien sûr.
00:52:19 - Le doute t'habite !
00:52:21 Oh là là là là là là là !
00:52:23 - Le doute t'habite !
00:52:25 Nous avons, chers amis, dans les vrais voix,
00:52:27 hors antenne des discussions passionnantes.
00:52:29 - On vient d'inventer un concept avec
00:52:31 Cécile de Ménibus qui parle de sursexe.
00:52:33 Alors là,
00:52:35 nous parlions bien sûr du livre ridicule
00:52:37 de Bruno Le Maire. Je dis ça d'autant plus
00:52:39 que je considère que c'est un très bon écrivain.
00:52:41 Lisez "Musique absolue"
00:52:43 sur le grand chef d'orchestre Carlos Kleiber.
00:52:45 - Et d'autant plus que je ne suis pas d'accord avec
00:52:47 le grand chef d'orchestre. Je trouve que c'est un très bon livre.
00:52:49 - Moi je trouve que c'est un livre médiocre
00:52:51 par rapport à ce qu'il a déjà montré,
00:52:53 qui était quand même une qualité de plume.
00:52:55 Je me disais, il va aller loin,
00:52:57 et là pour le moment... - Ah bah là pour le coup, il est allé un petit peu loin quand même.
00:52:59 - Oui ! - D'accord.
00:53:01 - En tout cas très profond.
00:53:03 - Et d'ailleurs, faut-il rappeler,
00:53:05 la duchesse de sursexe
00:53:07 sera au couronnement de Charles III. - C'est très joli.
00:53:09 Elle est bien. Elle est bien !
00:53:11 - Elle est bonne, elle est très longue.
00:53:13 - Et en parlant de sursexe, elle parlait
00:53:15 de Philippe David.
00:53:17 - Et sursexe aussi, bon, enfin,
00:53:19 des noms en Angleterre, quand même, c'est un peu exagéré.
00:53:21 - Oui, chuchu.
00:53:23 - Allez, allez, vous avez des choses à dire ?
00:53:25 - Mais faites émission des rives.
00:53:27 - Oui, c'est terrible, c'est terrible.
00:53:29 C'est bientôt le week-end, c'est normal.
00:53:31 C'est la chaleur, ça fait monter la sève.
00:53:33 Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voir.
00:53:35 - Mais maniez-vous le tronc,
00:53:37 on va bientôt se mettre à table ! - Ça sent l'artiste à cette table !
00:53:39 Ça sent l'artiste ! - Je suis Darmanin.
00:53:41 - Je suis épuisé, moi. - C'est horriblement
00:53:43 fatiguant d'être intelligent.
00:53:45 - Le tour de table... - De l'actualité.
00:53:47 - Je ne suis pas Darmanin, je suis Philippe Bilger,
00:53:49 et je veux revenir
00:53:51 dans le département de la Loire,
00:53:53 le suicide d'un enfant, et c'est moins drôle,
00:53:55 bien sûr, de 10 ans.
00:53:57 - J'ai été très troublé hier, par
00:53:59 cette nouvelle,
00:54:01 sur le suicide d'un petit enfant
00:54:03 de 10 ans.
00:54:05 - C'est terrible. - Bêtement, j'imaginais
00:54:07 que la dépression,
00:54:09 la mélancolie,
00:54:11 le désespoir,
00:54:13 même, sur l'affinitude,
00:54:15 le sentiment que
00:54:17 le destin est bouché, qu'on n'a
00:54:19 rien, relevait de l'âge adulte,
00:54:21 en quelque sorte,
00:54:23 et presque
00:54:25 d'une forme d'intelligence,
00:54:27 il n'y a que les béats qui sont
00:54:29 heureux, sans réfléchir,
00:54:31 et sans trembler.
00:54:33 Et tout à coup, j'apprends que ce petit enfant
00:54:35 de 10 ans s'est
00:54:37 suicidé, et
00:54:39 il n'y a pas l'ombre d'un doute là-dessus.
00:54:41 Et
00:54:43 pensant à l'enfance, tout à coup
00:54:45 je me suis dit, mais
00:54:47 qu'est-ce qui a dû se passer dans le coeur
00:54:49 de ce petit ?
00:54:51 - A quel moment ça a basculé ? - Quel moment ?
00:54:53 Quelle fragilité ? Quel désespoir ?
00:54:55 Quelle remarque, peut-être ?
00:54:57 Quel moment
00:54:59 de désaffection ? Mais c'est
00:55:01 épouvantable. - Terrifiant.
00:55:03 - Rien n'a à rajouter, voilà,
00:55:05 une rupture émotionnelle, probablement,
00:55:07 quelque chose qui nous échappe, je suis d'accord avec vous,
00:55:09 c'est encore plus choquant que le suicide...
00:55:11 - Quand c'est les enfants, c'est toujours pire.
00:55:13 - Oui, c'est toujours pire, voilà.
00:55:15 Quel désespoir ? Et puis je ne sais pas,
00:55:17 est-ce qu'on a une explication sur les conditions
00:55:19 de sa famille ? - Non.
00:55:21 - En fait, c'est ça qui est troublant, c'est qu'on n'a pas
00:55:23 le parcours, on n'a pas l'histoire,
00:55:25 et donc du coup, ça ouvre un
00:55:27 champ d'interprétation possible,
00:55:29 mais c'est tragique. - Françoise Debois,
00:55:31 votre tour de table, c'est une information qui vient de
00:55:33 tomber, le parquet national financier
00:55:35 prend en main l'affaire
00:55:37 du fonds Marianne. - Oui, et ouvre une information
00:55:39 judiciaire, je vais vous donner, si vous voulez,
00:55:41 la notification
00:55:43 pourquoi cette information
00:55:45 judiciaire est ouverte par le parquet
00:55:47 national pour détournement de fonds
00:55:49 publics par négligence, abus de confiance,
00:55:51 prise illégale d'intérêt.
00:55:53 Donc on rappelle que le fonds Marianne, c'est ce fonds
00:55:55 qui a été créé au moment de l'assassinat
00:55:57 de Samuel Paty, qui était destiné
00:55:59 par Marlène Schiappa,
00:56:01 qui était destiné à faire
00:56:03 vivre les valeurs de la République et de la laïcité.
00:56:05 Il a été doté de 2,5 millions
00:56:07 d'euros et
00:56:09 France 2 a sorti une très bonne enquête
00:56:11 avec Marianne, justement, sur l'utilisation
00:56:13 de ces fonds, notamment de
00:56:15 l'argent qui aurait été destiné, 300,
00:56:17 350 000 euros, à
00:56:19 une association qui était
00:56:21 présente sur Internet et qui aurait
00:56:23 utilisé sa présence sur Internet, notamment
00:56:25 selon Mediapart cette fois,
00:56:27 pour taper
00:56:29 et critiquer les adversaires
00:56:31 d'Emmanuel Macron, à l'époque
00:56:33 candidat à sa propre réélection.
00:56:35 Donc, tout ça est un peu
00:56:37 flou, Marlène Schiappa
00:56:39 a montré des gros yeux en annonçant qu'elle
00:56:41 allait porter plainte
00:56:43 contre tous les gens qui l'attaquaient en diffamation.
00:56:45 En tout cas, le parquet national financier
00:56:47 ouvre une information, c'est assez
00:56:49 lourd quand même, détournement de fonds
00:56:51 publics, prise illégale d'intérêt,
00:56:53 prise illégale d'intérêt,
00:56:55 donc elle n'en a pas fini, je pense,
00:56:57 avec cette affaire. Qui dit
00:56:59 ouverture d'une information ne dit pas mise en
00:57:01 examen et encore moins condamnation, on est d'accord.
00:57:03 Le PNF fait son travail
00:57:05 mais en tout cas c'est un message fort
00:57:07 je trouve qu'il est envoyé
00:57:09 à l'adresse aussi du gouvernement.
00:57:11 - Alors vous voulez réagir bien sûr sur ces informations,
00:57:13 vous n'hésitez pas, 0826 300 400.
00:57:15 - Qu'est-ce qu'il en pense le preuve ?
00:57:17 - Ben je ne...
00:57:19 En même temps, il me semblait que ça
00:57:21 devenait inévitable.
00:57:23 - On en parle depuis 15 jours, 3 semaines.
00:57:25 - Ça a mis du temps, pour le coup,
00:57:27 parce que ça fait quand même un mois et demi,
00:57:29 que ça tombe.
00:57:31 - C'est un peu un conflit, oui.
00:57:33 - Marlène Schiappa conteste absolument
00:57:35 avoir connu, elle met ça sur le dos
00:57:37 je crois de Christian Ravel.
00:57:39 - Attention, le micro flippe.
00:57:41 - On va voir.
00:57:43 - Donc le PNF sert à quelque chose.
00:57:45 - Et il est urgent d'attendre.
00:57:47 En fait, oui,
00:57:49 comme tu le disais, c'est un signal
00:57:51 mais en fait on n'en sait rien
00:57:53 et on va laisser le temps faire son action
00:57:55 et voir ce qui se passe
00:57:57 et voir la profondeur du sujet.
00:57:59 Je trouve,
00:58:01 et du coup ça sera une transition avec ce sujet
00:58:03 de violence,
00:58:05 on est tous en train d'observer
00:58:07 la dérive de l'un ou de l'autre
00:58:09 et dès qu'il y a un écart,
00:58:11 on saute dessus, etc.
00:58:13 et la machine a tendance à s'emballer.
00:58:15 Dans toutes les situations, pas simplement que politique.
00:58:17 Donc du coup...
00:58:19 - Faut prendre un peu de recul.
00:58:21 - Laissons les travailler et puis on verra.
00:58:23 Parce que c'est pas la première fois
00:58:25 qu'il y a une ouverture d'information.
00:58:27 - Et une fermeture. Comme pour Ségolène, par exemple.
00:58:29 Le parquet a ouvert
00:58:31 une information pour en plus une note
00:58:33 de taxi de 65 euros, je le dis.
00:58:35 Et finalement ils ont tout refermé.
00:58:37 - Peut-être que ça aura
00:58:39 une incidence politique,
00:58:41 peut-être que ça fera bouger le président.
00:58:43 Si Marlène Schiappa est obligée
00:58:45 de n'être plus là,
00:58:47 il y aura peut-être un changement.
00:58:49 - Pierre-Yves Martin,
00:58:51 comment sortir du piège de la violence
00:58:53 dans la société française en 2023 ?
00:58:55 Vaste question et vaste sujet.
00:58:57 - Je vais être très rapide.
00:58:59 J'observe,
00:59:01 comme tout un chacun,
00:59:03 que les manifestations depuis 2, 3, 4 mois
00:59:05 sont l'objet de violences.
00:59:07 J'observe depuis
00:59:09 2, 3 ans, depuis le Covid,
00:59:11 que entre nous,
00:59:13 dans les relations humaines que l'on a,
00:59:15 il y a une vraie violence verbale,
00:59:17 il y a un vrai esprit de conflit,
00:59:19 de non-écoute,
00:59:21 de non-respect de l'autre.
00:59:23 Et du coup, je me suis simplement
00:59:25 posé la question, parce qu'à titre personnel,
00:59:27 je commence à saturer avec ce sujet
00:59:29 de violence. Je trouve que tout est violent.
00:59:31 On voit des images ultra-violentes,
00:59:33 on est violents les uns avec les autres,
00:59:35 et ça ne me correspond pas,
00:59:37 et ça commence à m'agacer.
00:59:39 Et donc du coup, j'ai essayé de me demander,
00:59:41 parce que sur les sujets d'actualité,
00:59:43 que ce soit sur le sujet de l'immigration,
00:59:45 des flux migratoires,
00:59:47 on va éviter de critiquer
00:59:49 les uns et les autres en matière
00:59:51 de gestion d'immigration,
00:59:53 mais que ce soit sur le sujet de l'immigration,
00:59:55 que ce soit sur le sujet du climat,
00:59:57 que ce soit sur le sujet de la relation que l'on a avec les politiques,
00:59:59 c'est ultra, ultra violent.
01:00:01 Et donc du coup,
01:00:03 je me suis simplement demandé
01:00:05 qu'est-ce qu'on pourrait essayer d'imaginer
01:00:07 en termes de réflexion,
01:00:09 j'ai absolument pas la prétention d'apporter des solutions
01:00:11 disponibles, concrètes,
01:00:13 pertinentes, justes, mais je me suis dit,
01:00:15 peut-être qu'il y a un premier
01:00:17 point en France, c'est d'essayer
01:00:19 de repenser les choses par rapport
01:00:21 au reste du monde. On est un super
01:00:23 beau pays, on est un pays extraordinaire,
01:00:25 avec certes des failles,
01:00:27 des limites, etc., mais
01:00:29 on dispose de trésors
01:00:31 géographiques, culturels,
01:00:33 humains, plein de choses, c'est un super
01:00:35 pays, et on a tendance
01:00:37 à oublier qu'à côté, dans le reste du monde,
01:00:39 c'est pas toujours super vert,
01:00:41 super rose, voilà.
01:00:43 Que ce soit en termes de travail, que ce soit
01:00:45 en termes de conditions de vie,
01:00:47 de qualité de vie,
01:00:49 simplement de lieu de vie.
01:00:51 Ça c'est le premier élément. Le deuxième
01:00:53 élément, c'est que...
01:00:55 - Vas-y, t'es pas en chair là ! - C'est très bien aussi
01:00:57 de voir par rapport
01:00:59 à notre
01:01:01 définition de ce que l'on veut en termes
01:01:03 de société, et donc du coup de simplement
01:01:05 se poser la question de quelle société on veut.
01:01:07 Et enfin, le dernier point, c'est
01:01:09 que chacun peut-être soit un peu
01:01:11 plus acteur et responsable
01:01:13 de son sort, de son existence.
01:01:15 Et donc on a un petit peu tendance à avoir un effet
01:01:17 mouton, voilà.
01:01:19 - Merci beaucoup Pierre-Yves Martin.
01:01:21 Vous restez... - C'est bien.
01:01:23 - Une fois que quelqu'un est bienveillant,
01:01:25 même si tout le monde déteste ce mot, moi je l'adore.
01:01:27 - Moi je l'aime quand il est pas galvaudé.
01:01:29 La vraie bienveillance
01:01:31 est capable aussi d'être
01:01:33 sévère avec les gens qu'on aime.
01:01:35 - Oui absolument, ça c'est vrai, vous avez raison.
01:01:37 Dans un instant on va parler... - On est mal pensés à votre égard.
01:01:39 - Et bam ! Prenez ça.
01:01:41 On va parler éducation.
01:01:43 - Oui absolument, il faut qu'on en parle toutes les deux de l'éducation.
01:01:45 - Oui oui c'est ça, l'éducation des enfants.
01:01:47 Les enfants qu'on a eu ensemble, tous les deux.
01:01:49 On a trois enfants ensemble.
01:01:51 En fait, si celui-ci est un homme,
01:01:53 il s'appelle Elouane,
01:01:55 il s'appelle Eudebert, parce qu'il a fallu...
01:01:57 - Entre deux femmes, on pourrait avoir
01:01:59 des enfants aussi Françoise.
01:02:01 Faut-il supprimer les filières
01:02:03 qui n'ont pas de débouchés ? C'est notre grand débat
01:02:05 dans quelques instants. A tout de suite et on vous souhaite la bienvenue.
01:02:07 Bienvenue dans les vraies voix.
01:02:09 On s'est unis ensemble jusqu'à 19h avec
01:02:11 nos chouchous. Philippe Bilger est avec nous,
01:02:13 Françoise Degaux est avec nous, Pierre-Yves Martin est avec nous.
01:02:15 Même si on dit ça tous les jours
01:02:17 avec des vraies voix différentes,
01:02:19 mais c'est notre famille.
01:02:21 - Et parfois je le pense.
01:02:23 - En ce qui vous concerne Philippe, je le pense.
01:02:25 Je suis désolée de vous le dire.
01:02:27 - Oui, on peut aller se brosser, Pierre-Yves et moi évidemment.
01:02:29 - Non mais c'est important
01:02:31 de le dire que nous avons de la chance
01:02:33 de travailler avec en tout cas des vraies voix
01:02:35 qui nourrissent le débat tous les jours
01:02:37 et de façon intelligente.
01:02:39 - Absolument, et on a la chance de travailler.
01:02:41 Vous faites bien de le dire et vous avez bien raison de le dire.
01:02:43 Et j'en profite pour remercier
01:02:45 nos équipes qui travaillent durement aujourd'hui
01:02:47 et tous les jours d'ailleurs
01:02:49 à la mise en place de cette émission. Allez tout de suite,
01:02:51 le coup de projecteur des vraies voix.
01:02:53 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:02:55 des vraies voix. - Et aujourd'hui,
01:02:57 un bachelier professionnel sur deux parvient à s'insérer
01:02:59 dans l'emploi dans l'année
01:03:01 suivant l'obtention de son diplôme.
01:03:03 Dès lors, une nécessité pour le gouvernement
01:03:05 de réformer le fonctionnement du lycée professionnel.
01:03:07 Présentée aujourd'hui lors du déplacement
01:03:09 d'Emmanuel Macron à Sainte, lors d'une mesure phare
01:03:11 du programme, concerne l'adaptation
01:03:13 des offres de formation
01:03:15 aux besoins de l'emploi. Certaines formations
01:03:17 sont en sursis, Philippe. - Oui, comme celle
01:03:19 de gestion de secrétariats qui offrent moins
01:03:21 de débouchés et qui risquent d'être supprimées.
01:03:23 Emmanuel Macron souhaite se tourner
01:03:25 vers les formations dans les métiers d'avenir et ce,
01:03:27 en tension, avec pour objectif d'aller
01:03:29 vers 100% des ressortissants professionnels.
01:03:31 Alors, est-ce que pour vous, c'est une bonne chose
01:03:33 de supprimer les filières qui offrent pas
01:03:35 beaucoup, peu de débouchés et en promouvoir
01:03:37 celles qui en offrent, dont tous les 4 figures
01:03:39 on vous attend, aux 0826 300 300 ?
01:03:41 - Et pour en parler, notre invité
01:03:43 Nadia Alran est avec nous, secrétaire
01:03:45 départementale de SUNSA,
01:03:47 syndicat d'enseignement. Bonjour,
01:03:49 bienvenue sur ce radio, enfin je dirais plutôt
01:03:51 bonsoir à cet heure-ci. - Bonsoir.
01:03:53 - Vous êtes dans les Pyrénées-Orientales,
01:03:55 ces filières, Philippe Bilger,
01:03:57 qui aujourd'hui peuvent mourir
01:03:59 de leur belle mort parce que finalement, il n'y a
01:04:01 plus d'issues, à un moment donné, il faut supprimer
01:04:03 les subventions, les formations, tout ça.
01:04:05 - Je serais là-dessus,
01:04:07 Cécile, d'autant plus
01:04:09 prudent que ma réaction
01:04:11 naturelle me pousserait à répondre
01:04:13 rapidement, affirmativement à
01:04:15 votre question. Je me souviens
01:04:17 de mai 68 où on considérait
01:04:19 qu'une multitude
01:04:21 de sociologues ou de psychologues
01:04:23 avaient nourri les troupes intellectuelles
01:04:25 de mai 68.
01:04:27 Mais, je...
01:04:29 à la fois, je pense qu'en effet,
01:04:31 il y a probablement
01:04:33 des filières qui sont
01:04:35 condamnées à l'impasse
01:04:37 et... mais
01:04:39 il me semble qu'on a toujours eu en France
01:04:41 une répugnance
01:04:43 pour faire travailler ensemble
01:04:45 l'université,
01:04:47 les filières professionnelles
01:04:49 avec les entreprises.
01:04:51 Et je serais curieux
01:04:53 d'entendre tout à l'heure notre invité
01:04:55 qui pourra nous expliquer
01:04:57 pourquoi il y a cette répugnance
01:04:59 à l'idée de faire une sorte
01:05:01 de cohérence entre ce
01:05:03 dont la France a besoin et ce que
01:05:05 l'université ou la filière
01:05:07 peuvent produire. - Oui. Moi je suis
01:05:09 extrêmement rétive à cette
01:05:11 idée-là parce que vous mettez le doigt dans un
01:05:13 engrenage et vous savez pas jusqu'où il va.
01:05:15 C'est-à-dire que on devient donc
01:05:17 les étudiants
01:05:19 deviennent donc des objets, des sujets
01:05:21 chargés uniquement
01:05:23 d'être orientés dans ce qui peut servir
01:05:25 le pays. Honnêtement, si vous
01:05:27 poussez jusqu'au bout la logique
01:05:29 c'est totalement horwellien.
01:05:31 Moi je crois qu'on peut avoir des vocations.
01:05:33 Il est de bon ton de se moquer
01:05:35 des sociologues, des psychologues, mais oui bien sûr
01:05:37 cette folie générale
01:05:39 qui consiste en plus, en règle générale
01:05:41 à favoriser les sciences dures
01:05:43 ce qu'on appelle les sciences dures parce que c'est exactement
01:05:45 ce dont parle Emmanuel Macron
01:05:47 contre les sciences humaines
01:05:49 moi je pense que nous rentrons dans un moment
01:05:51 justement où on a encore plus besoin des sciences
01:05:53 humaines. Je pense qu'on peut avoir une vocation
01:05:55 à être sociologue. Je pense qu'on peut avoir
01:05:57 une vocation à être ethnologue. Moi j'ai une amie
01:05:59 qui est ethnologue de la justice
01:06:01 qui travaille, vous la connaissez peut-être d'ailleurs,
01:06:03 qui travaille sur la vérité qui
01:06:05 apparaît lors d'un procès. Mais c'est très
01:06:07 important pour moi d'avoir un chercheur
01:06:09 ou une chercheuse qui travaille sur ces questions-là.
01:06:11 Donc tout n'est pas monnayable
01:06:13 marketable, en sonnant,
01:06:15 trébuchant, en sciences dures et je suis
01:06:17 assez inquiète
01:06:19 je ne rechigne pas du tout à ce que les entreprises
01:06:21 travaillent avec les universités, mais je suis
01:06:23 assez inquiète de cette pente qui consiste
01:06:25 à dire à faire coller l'enseignement
01:06:27 aux besoins du pays.
01:06:29 Si vous poussez au maximum au paroxysme
01:06:31 vous voyez ce que ça donne. Et bien moi ça ne me convient pas.
01:06:33 - Oui, d'accord, mais en même temps
01:06:35 ça commence à bien faire tous ces jeunes
01:06:37 qui sont envoyés dans des filières
01:06:39 sans aucun débouché, parce que quand on est
01:06:41 jeune et qu'on suit une filière sans débouché
01:06:43 et bien on ne se construit pas et on se retrouve
01:06:45 sur le marché de l'emploi. - Tu peux avoir des vocations.
01:06:47 - Oui, il peut y en avoir, mais la tendance c'est quand même ça.
01:06:49 Ça c'est le premier élément. Et le deuxième élément
01:06:51 c'est qu'il y a un vrai sujet, une vraie carence.
01:06:53 En France, c'est l'orientation. - Oui, j'allais en parler.
01:06:55 - C'est en amont, en amont, qu'il y a des filières
01:06:57 qui marchent ou qui ne marchent pas, soit.
01:06:59 Mais en amont, il y a un vrai travail, parce qu'on
01:07:01 n'est pas capable d'avoir des vrais
01:07:03 professionnels qui vous accompagnent.
01:07:05 J'ai des témoignages par centaines
01:07:07 de jeunes qui te disent
01:07:09 après être allé dans une filière
01:07:11 "Bah en fait on m'a mis là parce que
01:07:13 j'étais comme ci, comme ça, donc on m'a dit
01:07:15 tu feras du secrétariat, tu feras de la compta,
01:07:17 tu feras de l'agricole, etc."
01:07:19 - Oui, et qu'il n'y avait pas de commission.
01:07:21 Mais il y a surtout des gens
01:07:23 et il y a surtout des personnes
01:07:25 qui n'ont pas la possibilité de choisir,
01:07:27 d'instruire quelle est la vraie
01:07:29 bonne orientation en fonction de ce que je suis
01:07:31 et de ce que je veux faire. - Les individus ne doivent pas
01:07:33 servir comme des moyens à la nation,
01:07:35 c'est ce que je dis simplement. - Ah oui, on est d'accord.
01:07:37 - Voilà, c'est ça, c'est pas possible.
01:07:39 - La question qu'il faut se poser peut-être, c'est sur l'orientation,
01:07:41 vous avez raison Pierre-Yves, on va revenir
01:07:43 avec notre invité, c'est de dire est-ce que finalement les conseillers
01:07:45 d'orientation connaissent tous les métiers qui existent ?
01:07:47 - Bonne question. - Parce qu'il y a tellement
01:07:49 de métiers et d'expertises. - Tout à fait, oui.
01:07:51 - On va poser cette question à Nadia Alran,
01:07:53 justement sur ces problèmes
01:07:55 d'orientation avant de rentrer dans les filières,
01:07:57 est-ce que la formation est suffisante
01:07:59 de ces conseillers
01:08:01 d'orientation pour emmener
01:08:03 ceux qui ne savent pas trop quoi faire,
01:08:05 connaissent pas trop leur expertise
01:08:07 dans les bonnes filières ?
01:08:09 - Alors, sur les travers, sur l'avant,
01:08:11 l'avant bac,
01:08:13 l'avant moment où
01:08:15 l'élève va sortir avec son bac en poche,
01:08:17 il ne va pas réussir à trouver du travail,
01:08:19 effectivement, on a des gros problèmes systémiques,
01:08:21 échec scolaire,
01:08:23 décrochage scolaire, valorisation
01:08:25 des parcours professionnels,
01:08:27 parce que c'est de ça qu'il s'agit.
01:08:29 Moi j'ai quitté l'école,
01:08:31 voilà, il y a 30 ans, il y a 30 ans, on me disait
01:08:33 que faire maçonnerie c'était pas bien,
01:08:35 faire économie, ça c'était pas bien,
01:08:37 il n'y avait pas de débouchés. - Si tu ne travailles pas,
01:08:39 tu seras bouché par exemple.
01:08:41 - Les filières d'excellence dans l'opinion publique
01:08:43 dans notre pays restent
01:08:45 toujours les mêmes, il n'y a rien qui a bougé
01:08:47 en 50 ou 60 ans, ça c'est un vrai
01:08:49 problème et c'est un débat à part entière, on pourrait faire
01:08:51 trois émissions d'eux. - C'est vrai. - Et oui, l'orientation
01:08:53 est mal faite parce qu'on ne parle pas réellement
01:08:55 des talents de nos élèves, parce qu'ils ont
01:08:57 tous des talents non révélés,
01:08:59 non reconnus, et pas nécessairement
01:09:01 mis en lumière par les parcours scolaires
01:09:03 normés, ordinaires
01:09:05 de l'institution scolaire
01:09:07 qui a beaucoup de choses à travailler par ailleurs
01:09:09 et au SNICSA on est très impliqués là-dessus,
01:09:11 on a donné beaucoup d'orientation
01:09:13 dans toutes les rencontres avec le ministère
01:09:15 de l'éducation nationale depuis plusieurs
01:09:17 années, et ça bouge très très peu.
01:09:19 Mais sur la question du jour,
01:09:21 le SNICSA n'est pas du tout contre
01:09:23 l'évolution des cartes de formation, elle est
01:09:25 nécessaire, par contre il y a des écueils
01:09:27 à éviter, je rejoins certaines choses
01:09:29 qui ont été dites, nous nous ne
01:09:31 souhaitons pas que la révision soit faite uniquement
01:09:33 en fonction du tissu économique
01:09:35 de l'autre pays. - Ouf j'ai eu peur, merci.
01:09:37 - Ça m'a fait peur.
01:09:39 Oui parce que ça limite
01:09:41 la mobilité de nos élèves.
01:09:43 Si on construit les filières d'un LP
01:09:45 en fonction de localement ce qu'ils fonctionnent,
01:09:47 de l'industrie, de l'agriculture,
01:09:49 etc, peu importe,
01:09:51 ça veut dire qu'on conçoit que nos
01:09:53 élèves ont pour projet de rester là,
01:09:55 là où ils ont étudié, là où ils ont grandi,
01:09:57 toute leur vie. Alors qu'un parcours
01:09:59 professionnalisant, qualifiant, ça doit
01:10:01 permettre aussi à nos élèves, lorsqu'ils rentrent
01:10:03 dans la vie active, de pouvoir travailler
01:10:05 ailleurs, voire à l'international.
01:10:07 Donc ça c'est vraiment le premier écueil
01:10:09 à éviter. Deuxième écueil, c'est que
01:10:11 on risque de laisser de côté les lycées professionnels
01:10:13 qui sont en marge des territoires
01:10:15 les plus dynamiques sur le plan économique,
01:10:17 alors que juste à côté,
01:10:19 à quelques dizaines de kilomètres,
01:10:21 il y aurait un LP avec des filières plus attractives
01:10:23 et ça créerait un effet de concurrence
01:10:25 et comme l'orientation, vous l'avez dit, n'est pas
01:10:27 super bien faite, alors c'est un problème de
01:10:29 moyens, c'est toujours pareil. Alors je sais que
01:10:31 c'est redondant, chez les syndicats, de parler
01:10:33 de moyens, mais c'est le nerf de la guerre,
01:10:35 on n'y peut rien, donc ça aussi
01:10:37 c'est assez problématique. Après, il y a
01:10:39 un problème de personnel d'enseignement.
01:10:41 Si on modifie la carte
01:10:43 des formations pour qu'elle soit mieux adaptée
01:10:45 au monde du travail, aux besoins du monde
01:10:47 du travail, à des filières
01:10:49 qui ont évolué,
01:10:51 ça veut dire qu'on a des professeurs qui vont
01:10:53 se retrouver affectés sur un site,
01:10:55 sur une certaine discipline, qui ne pourront
01:10:57 plus exercer dans leur discipline, et là dessus
01:10:59 il faut qu'il y ait une reconversion qui s'engage,
01:11:01 et notre ministère n'a pas
01:11:03 mis les moyens nécessaires
01:11:05 à un moment donné, car la question qui s'est posée,
01:11:07 ça avait déjà été fait par
01:11:09 Jean-Michel Blanquer sur les filières
01:11:11 gestion d'administration.
01:11:13 Les moyens à mettre en œuvre
01:11:15 pour que les professeurs puissent se
01:11:17 réadapter avec d'autres disciplines
01:11:19 n'ont pas été mis,
01:11:21 les moyens
01:11:23 nécessaires n'ont pas été accordés,
01:11:25 donc c'est très complexe.
01:11:27 Vous avez une ordientation qui s'est mal passée,
01:11:29 ou qui s'est bien passée, pour vous, vos enfants,
01:11:31 on vous attend au 0826 300 300.
01:11:33 Est-ce que le lycée professionnel n'est pas
01:11:35 finalement l'enfant pauvre de l'éducation nationale ?
01:11:37 Finalement, on a toujours tendance
01:11:39 à dire le lycée professionnel, oui,
01:11:41 c'est pour les losers, mais à un moment donné,
01:11:43 il va falloir aussi arrêter de dire ça, non ?
01:11:45 Sauf que ce n'est plus du tout la réalité.
01:11:47 Il y a certains chiffres,
01:11:49 mais moi je pense qu'effectivement, comme ça a été dit,
01:11:51 il y a des élèves qui subissent leur orientation,
01:11:53 ce n'est pas une orientation choisie,
01:11:55 mais on a quand même aujourd'hui sur le marché du travail
01:11:57 des grosses carences dans certains
01:11:59 secteurs d'activité, et il y a une sonnette
01:12:01 d'alarme qui est tirée, parce que, bon,
01:12:03 alors après, il faudrait aussi qu'on parle de la valeur
01:12:05 travail dans notre pays,
01:12:07 est-ce que dans certains secteurs d'activité, on n'arrive pas
01:12:09 à recruter parce qu'il y a de la pénibilité,
01:12:11 et aujourd'hui les jeunes n'ont plus envie de se diriger
01:12:13 vers ces secteurs, ça c'est la réalité.
01:12:15 Moi je vis dans les Pyrénées-Orientales,
01:12:17 gros secteur de tourisme, il faut
01:12:19 des cuisiniers, il faut des serveurs,
01:12:21 il faut des personnes qui font des filières
01:12:23 de l'hôtellerie, je ne sais pas
01:12:25 si les filières de l'hôtellerie, aujourd'hui,
01:12:27 sont bien rémunérées, les enfants qui sont 23e.
01:12:29 - Parce que c'est les conditions de travail,
01:12:31 vous êtes d'accord avec moi, que ce sont
01:12:33 les conditions de rémunération, c'est-à-dire que
01:12:35 à un moment donné, on se retrouve
01:12:37 dans une carence et dans un désert
01:12:39 pour remplir les offres d'emploi, parce que
01:12:41 pendant des années, il y a une grande majorité
01:12:43 de patrons d'hôtellerie qui ont complètement
01:12:45 déconné, si je puis m'exprimer ainsi, avec les
01:12:47 horaires de travail et les salaires. - Et quel avenir de progression ?
01:12:49 - Oui, on ne peut pas l'interroger. - On parle de valeur travail.
01:12:51 - Vous êtes chef de rang, ok d'accord,
01:12:53 toute une vie, vous finissez à 60 ans, cassé,
01:12:55 vous avez amélioré votre salaire
01:12:57 avec les pourboires, and so what ?
01:12:59 Non, non, c'est pas sérieux.
01:13:01 - Vous avez posé, Cécile,
01:13:03 une question que je
01:13:05 voulais formuler, parce que
01:13:07 j'ai connu une période où, évidemment,
01:13:09 les parents, lorsqu'ils avaient le choix,
01:13:11 préféraient
01:13:13 envoyer leurs enfants dans une
01:13:15 filière non matérielle, non professionnelle,
01:13:17 où ils échoueraient,
01:13:19 plutôt que de leur donner une
01:13:21 filière professionnelle, où ils
01:13:23 réussiraient. Donc si je comprends
01:13:25 bien, vous pensez que ça a complètement
01:13:27 changé aujourd'hui ? - Moi je suis pas sûr.
01:13:29 - Que l'état d'esprit n'est plus le même ?
01:13:31 - Je crois pas. - Non. - Moi j'ai eu une
01:13:33 maman d'élèves, d'un élève CE2
01:13:35 l'année dernière, CE2 on a 8 ans,
01:13:37 qui a dit à son fils comme une menace,
01:13:39 "Mais regarde, si tu ne travailles pas assez bien
01:13:41 à l'école, tu vas devenir
01:13:43 façon comme ton oncle." Et c'était une menace,
01:13:45 dans sa bouche. Alors qu'aujourd'hui,
01:13:47 je pense que toutes les personnes qui sont dans le
01:13:49 VTP, y a pas de problème d'emploi,
01:13:51 y a pas de problème du chômage.
01:13:53 - Non mais y a toujours eu,
01:13:55 y a toujours eu en France,
01:13:57 un racisme anti-travail
01:13:59 immanuel. - La dévalorisation du travail immanuel.
01:14:01 - En France, toutes les élites fonctionnent de la même manière.
01:14:03 - Elle l'a opposé à l'intellectuel.
01:14:05 - Elle est maman d'Allemagne. - On l'a opposé à l'intellectuel.
01:14:07 - Mais en Italie c'est pareil,
01:14:09 écoutez, y a un problème
01:14:11 de l'élite, et de ce qui
01:14:13 n'appartiendrait pas à l'élite. Moi j'ai un
01:14:15 copain qui est prof d'université
01:14:17 à Sienne, et dont le fils
01:14:19 un jour a atterri toute la famille
01:14:21 en disant "papa, maman,
01:14:23 je vais être menuisier".
01:14:25 Ca a été le drame pendant 6 mois, et bah il est devenu
01:14:27 menuisier et pléniste, il est super heureux.
01:14:29 - Les parents aussi. - Vous savez, on a reçu
01:14:31 un orfevre ici, y en a 5 en France,
01:14:33 et il a dit "j'ai du travail jusqu'en 2034".
01:14:35 - C'est merveilleux ! - 0826
01:14:37 300 300, Olivier qui nous appelle des Yvelines,
01:14:39 bonsoir Olivier. - Bonsoir Olivier.
01:14:41 - Une réaction. - Alors,
01:14:43 vous m'entendez bien ? Oui alors, deux points,
01:14:45 et je vais être rapide, faut que je synthétise,
01:14:47 d'une part je suis assez surpris par ce côté
01:14:49 utilitariste dans une société
01:14:51 qui change beaucoup, beaucoup,
01:14:53 entre le moment où on
01:14:55 identifie un besoin, et le moment où
01:14:57 on peut mettre sur le marché des gens compétents
01:14:59 pour y répondre, je suis déjà assez
01:15:01 dubitatif sur cette
01:15:03 question là, et puis le
01:15:05 deuxième point de réflexion,
01:15:07 on a fait des erreurs
01:15:09 stratégiques assez majeures en France
01:15:11 sur des sujets de plus haut niveau, par exemple
01:15:13 on a arrêté complètement
01:15:15 les recherches dans le monde du numérique
01:15:17 au moment où on nous expliquait que
01:15:19 Minitel c'était l'avenir, et on
01:15:21 se retrouve aujourd'hui avec des décisions
01:15:23 utilitaires qui ont été
01:15:25 prises à l'époque, avec des fonds
01:15:27 qui ont été coupés sur des recherches très
01:15:29 stratégiques, parce que à haut
01:15:31 niveau on avait décidé que c'était pas utile,
01:15:33 et aujourd'hui on se retrouve
01:15:35 plantés sur ces sujets là.
01:15:37 - 0826 300 300, bougez pas
01:15:39 Olivier, Sandrine était avec nous, elle veut réagir aussi,
01:15:41 Sandrine ? - Moi je voulais
01:15:43 réagir, que au niveau
01:15:45 de la filière professionnelle,
01:15:47 personnellement je trouve que
01:15:49 le regard n'a toujours pas changé.
01:15:51 Je veux dire, moi j'ai mon fils actuellement
01:15:53 qui a 17 ans, et au niveau de l'orientation
01:15:55 c'était toujours pareil, vous aviez les profs,
01:15:57 "bah ici tu travailles pas bien, tu vas aller en filière professionnelle",
01:15:59 tout ça, enfin y'a toujours ce regard
01:16:01 négatif
01:16:03 sur la filière professionnelle, alors que moi
01:16:05 ça m'aurait pas dérangé que mon fils
01:16:07 soit bouché, même il aurait mieux gagné sa vie.
01:16:09 Mais on est toujours axés sur les services, sur le
01:16:11 taxiaire, sur le tourisme,
01:16:13 sur... voilà, vous voyez ce que je veux dire ?
01:16:15 Et du coup, ben voilà, on dévalorise
01:16:17 les élèves, et puis après, ben voilà,
01:16:19 y'a la pénibilité aussi dans le bâtiment, un maçon
01:16:21 il va travailler pour, enfin moi je parle
01:16:23 dans le Cantal, pour 1400 euros
01:16:25 au bout de 20 ans de carrière, et ça touche à 1400 euros,
01:16:27 il travaille, qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente,
01:16:29 enfin voilà, ça n'affaire pas les jeunes quoi, c'est sûr que...
01:16:31 - Mais c'est normal, c'est normal. - Le problème c'est
01:16:33 pas le travail à la base, c'est pouvoir avoir
01:16:35 une évolution, c'est ça qui est intéressant.
01:16:37 - Et d'avoir un salaire, et d'avoir un salaire.
01:16:39 - Et la considération qu'on a pour les métiers.
01:16:41 - Oui. - Et la considération qu'on a pour les métiers,
01:16:43 vous avez bien raison à le dire,
01:16:45 bien entendu, Philippe Bilger. Merci beaucoup
01:16:47 à tous d'avoir été avec nous,
01:16:49 merci en tout cas de nous avoir
01:16:51 suivis, j'ai perdu le nom
01:16:53 d'Anathia Alran, secrétaire
01:16:55 départementale du S.E.E.N.S.A.
01:16:57 Syndicat d'enseignants dans les Pyrénées-Orientales,
01:16:59 merci beaucoup Sandrine, et merci beaucoup
01:17:01 de nous appeler. Vous restez avec nous,
01:17:03 on revient dans quelques instants, à tout de suite.
01:17:05 Et Philippe Bilger est avec nous,
01:17:07 Françoise Degas est avec nous, Pierre-Yves Martin
01:17:09 est avec nous, et ça nous fait très plaisir de les avoir.
01:17:11 - Je suis en train de me rendre compte qu'après Cécile de Mélibus,
01:17:13 c'est toujours plus dur avec les filles qu'avec les hommes.
01:17:15 Elle a toujours des critiques plus
01:17:17 dures avec les femmes qu'avec les hommes, c'est incroyable.
01:17:19 - En général elle a raison, je ne l'ai jamais
01:17:21 vue en défaut.
01:17:23 La lucidité était parfaite.
01:17:25 - Une matcha !
01:17:27 - Pas du tout, pas du tout,
01:17:29 pas du tout Françoise. J'essaye vraiment
01:17:31 le maximum d'être juste.
01:17:33 Je ne l'ouvre pas beaucoup, mais quand je sais pas ce que je suis...
01:17:35 - Et je trouve même parfois,
01:17:37 vous êtes parfois extrêmement favorable
01:17:39 au sexe prétendu faible.
01:17:41 - Oh du doigt, ça y est, il est vraiment chaud.
01:17:43 - Qu'est-ce que j'ai ?
01:17:45 - Non, non, pas du tout.
01:17:47 - Est-ce qu'on peut repartir, on repart,
01:17:49 on fait un reset, je n'ai rien dit, j'ai pas prononcé cette phrase.
01:17:51 - Allez, c'est parti.
01:17:53 - Parce qu'on nous attend au 0826-300-300.
01:17:55 - Et Richard qui est avec nous,
01:17:57 qui nous appelle de Toulouse. Bonsoir Richard.
01:17:59 - Bonsoir. - Comment ça va Richard ?
01:18:01 - Très bien.
01:18:03 - C'est un habitué Richard, vous devrez voir.
01:18:05 - Richard, on s'en fout plusieurs fois.
01:18:07 - Richard qui est ingénieur, c'est ça ?
01:18:09 - Oui, c'est marqué dessus. - Tout à fait, oui.
01:18:11 - Et vous voulez réagir sur notre
01:18:13 grand débat, enfin notre coup de projecteur,
01:18:15 entre la conciliation
01:18:17 des offres de formation
01:18:19 et des offres d'emploi ?
01:18:21 - Moi je suis partisan de
01:18:23 revoir les filières qui sont
01:18:25 vraiment...
01:18:27 vraiment sans issue, parce qu'en fait
01:18:29 c'est vraiment des machines
01:18:31 à décevoir, les gens
01:18:33 qui y sont. Et après
01:18:35 derrière on les récupérera, ces jeunes,
01:18:37 difficilement. D'ailleurs
01:18:39 dans les métiers qu'ils n'aiment pas faire,
01:18:41 comme par exemple la logistique, vous avez beaucoup de déçus
01:18:43 des sciences sociales qui font
01:18:45 aujourd'hui de la préparation de commandes
01:18:47 et c'est quand même assez difficile
01:18:49 à vivre. Pour ma part,
01:18:51 je pense surtout
01:18:53 au-delà des textes de loi, du budget,
01:18:55 il faut réconcilier
01:18:57 deux mondes. C'est le monde de l'éducation
01:18:59 qui est fermé un peu sur lui-même. Il y a
01:19:01 beaucoup de professeurs qui n'ont
01:19:03 connu que ce monde-là. Et donc
01:19:05 ils ne peuvent pas partager avec des élèves
01:19:07 des expériences
01:19:09 pour leur donner le goût
01:19:11 de l'action, de réaliser des choses
01:19:13 dans le public ou dans le privé, mais de
01:19:15 réaliser. Et je pense
01:19:17 qu'il faut... il faut aller
01:19:19 chercher 30% des professeurs avec
01:19:21 des gens qui ont 20 ans d'expérience
01:19:23 dans d'autres métiers.
01:19:25 Et je pense que là, on fera un break.
01:19:27 On réconciliera ce monde
01:19:29 et pour les jeunes profs,
01:19:31 peut-être leur proposer l'opportunité
01:19:33 d'avoir un an
01:19:35 à vivre à dehors
01:19:37 de la grande maison. - Mais Richard,
01:19:39 vous avez évoqué deux mondes.
01:19:41 Celui de l'éducation et de l'entreprise.
01:19:43 C'est ce que vous vouliez dire. - Oui.
01:19:45 Oui, tout à fait, oui. - Mais moi,
01:19:47 je ne comprends pas votre proposition,
01:19:49 Gérard, honnêtement, quand vous êtes professeur.
01:19:51 - Richard, Richard, pardon.
01:19:53 - Non, mais quand vous êtes professeur, c'est une vocation.
01:19:55 Vous dites, les professeurs sont fermés.
01:19:57 Oui, ils sont absolument...
01:19:59 - Pas forcément. - Bon, écoute,
01:20:01 moi, je sors d'une famille de profs.
01:20:03 Je suis désolé, on est profs de génération
01:20:05 sauf moi qui ne le suis pas. Mais il y a
01:20:07 quand même une part très importante de vocation.
01:20:09 Quel est l'intérêt de mélanger...
01:20:11 - Non, mais faire un stage d'un an en entreprise...
01:20:13 - Mais pourquoi tu ferais un stage
01:20:15 d'un an en entreprise ? C'est quoi le...
01:20:17 Quelle est l'idée derrière ?
01:20:19 - On va demander à Richard. - Mais ça n'a aucun sens.
01:20:21 - Pour un prof d'économie, c'est peut-être bien de connaître un prof d'entreprise.
01:20:23 - Ecoute-moi, je vais demander à un entrepreneur
01:20:25 de faire un an de stage dans une école.
01:20:27 - J'ai compris, moi.
01:20:29 J'ai compris que Richard proposait
01:20:31 de faire d'oxygéner un peu le milieu de l'école.
01:20:33 - Mais ils n'ont pas besoin de s'oxygéner.
01:20:35 - Deux secondes. Et de faire venir des professionnels
01:20:37 du monde de l'entreprise qui viendraient
01:20:39 faire un job de professeur
01:20:41 d'enseignement. C'est ça, Richard ?
01:20:43 - Mais il apprendre quoi ?
01:20:45 - Un professionnel de l'entreprise,
01:20:47 en quoi un professionnel d'entreprise a quelque chose
01:20:49 à dire sur l'histoire géologique, la philosophie ?
01:20:51 - Peut-être que pour les conseillers d'orientation,
01:20:53 peut-être que pour les conseillers d'orientation,
01:20:55 de découvrir de nouveaux métiers, de nouvelles entreprises,
01:20:57 c'est peut-être intéressant aussi de faire un podier.
01:20:59 - On parle pas de ça, on parle des profs.
01:21:01 - Les conseillers d'orientation sont pas les profs.
01:21:03 - Imaginez un jeune indien
01:21:05 qui a 25 ans,
01:21:07 un peu de possession de ses moyens, qui apprend aux jeunes
01:21:09 à combattre des poissons, le bison, chasser le bison.
01:21:11 Et lui, il n'a jamais chassé le bison.
01:21:13 Dans le lit, il reste dans la grotte.
01:21:15 On lui ramène...
01:21:17 Il y en a un qui a 62, 64 ans,
01:21:19 qui lui ramène un morceau de bison à manger.
01:21:21 Et lui, il n'a jamais chassé,
01:21:23 mais il explique aux jeunes comment chasser.
01:21:25 Moi, je pense que surtout dans les filières professionnelles,
01:21:27 il faut oxygéner.
01:21:29 - Mais ça, ça arrive, ça existe déjà dans les lycées professionnels.
01:21:31 - Avec des gens qui ont des moyens pour former,
01:21:33 qui ont une cinquantaine d'années.
01:21:35 - Mais Richard, ça existe déjà dans les lycées professionnels.
01:21:37 - Ça existe depuis très longtemps.
01:21:39 - Dans l'ASPA, les choses comme ça,
01:21:41 il y a beaucoup de filières où il y a des professionnels,
01:21:43 ça c'est sûr.
01:21:45 - Mais vous parlez par exemple du bac général.
01:21:47 Parce que dans les lycées professionnels,
01:21:49 vous réinventez quelque chose qui existe déjà.
01:21:51 - Un ingénieur peut faire prof de bain,
01:21:53 quand on a moins que 42 ans.
01:21:55 - Oui, ça c'est vrai.
01:21:57 - Là où la raison, ce qui est intéressant, c'est quand on voit, nous,
01:21:59 des sixièmes qui arrivent à la radio.
01:22:01 Bon, la radio, c'est particulier, mais qui ont des stages dans des entreprises
01:22:03 et qui peuvent découvrir des choses qu'ils ne connaissaient pas du tout
01:22:05 parce que leurs parents ne leur ont pas parlé.
01:22:07 Oui, mais peut-être accélérer ça,
01:22:09 qui est plutôt pas mal.
01:22:11 - Je ne sais pas, il faudrait surtout, avant tout,
01:22:13 appuyer les profs, mieux les former et en recruter
01:22:15 beaucoup plus que de faire des mélanges tout à fait improbables
01:22:17 avec des chasseurs de bisons
01:22:19 qui s'en cachassent.
01:22:21 - Mais faut baisser aussi le nombre d'administratifs,
01:22:23 russes, brunelles, etc.
01:22:25 - Mais moi je pense que
01:22:27 les univers qui marchent,
01:22:29 on n'a pas besoin de faire
01:22:31 des inclusions pour
01:22:33 connaître le monde de l'autre,
01:22:35 ou alors on va tout mélanger.
01:22:37 - Je pense que Simon, je trouve ça intéressant.
01:22:39 - Si la radio, si la magistration, le raisonnement de Richard est valable,
01:22:41 si elle allait connaître certains milieux
01:22:43 dont elle va appréhender après
01:22:45 les comportements, ce ne serait pas une vie.
01:22:47 - Vous n'allez pas aller entreprise ?
01:22:49 - Tout à fait.
01:22:51 - Merci beaucoup Richard,
01:22:53 merci beaucoup en tout cas de votre témoignage
01:22:55 et de cette réflexion.
01:22:57 - Je trouve que là il est coincé un peu,
01:22:59 il nous a pas habitués à ça, parce que d'habitude il dit
01:23:01 des choses vraiment sensées, mais alors là je ne comprends pas son truc.
01:23:03 - Mais c'est ce que vous pensez vous Françoise.
01:23:05 - Je pense, je pense, je m'assume.
01:23:07 - Tout le monde a le droit à la parole et dire ce qu'il veut.
01:23:09 - Au contraire, je dis que c'était un peu moins sensé
01:23:11 que d'habitude.
01:23:13 - A mes yeux.
01:23:15 - Je vais prendre une petite tisane Françoise.
01:23:17 Merci beaucoup Philippe, merci beaucoup Françoise de Gaulle.
01:23:19 - Salut.
01:23:21 - Merci beaucoup Pierre-Yves Martin d'avoir été avec nous
01:23:23 et merci à tous nos auditeurs de nous avoir appelés,
01:23:25 de nous avoir nourris
01:23:27 de réflexions et de témoignages.
01:23:29 Restez avec nous, dans un instant on va vous parler automobile
01:23:31 avec Philippe David,
01:23:33 avec le directeur général
01:23:35 de Ligier, vous connaissez cette marque ?
01:23:37 - Ah oui, mythique.
01:23:39 - Immense marque. Guy Ligier,
01:23:41 le champion de Formule 1,
01:23:43 de moto, son petit-fils,
01:23:45 a repris l'entreprise avec plein de nouveautés.
01:23:47 On en parle dans quelques instants. A tout de suite.