Les Vraies Voix - Émission du 15 octobre

  • il y a 13 heures
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Lisa Kamen-Hirsig, enseignante et chroniqueuse ; Jean-François Lamassé, administrateur à l’AGPB (Association Générale de Producteurs de Blé Français) et ancien président de la FDSEA 31.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-15##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Chers amis, on vous souhaite la bienvenue, vous avez bien fait de choisir Les Vraies Voix,
00:00:10comme chaque jour avec notre Philippe David.
00:00:13Ça va mon Philippe David, bonjour.
00:00:14Ça va très bien, bonjour Cécile.
00:00:16Je vais subir mes deux heures de brimades quotidiennes entre 17h et 19h.
00:00:20C'est pas vous en plus, la pire, c'est souvent Philippe Bilger qui tient des propos.
00:00:24La pire, c'est une femme maintenant.
00:00:25Quelqu'un qui est appelé mon Philippe David ne se plaint pas.
00:00:29Ça se discute.
00:00:30Ah non, moi j'adorerais ça.
00:00:34Oui mon Philippe Bilger.
00:00:40Ça démarre bien.
00:00:41Au bon accueil, bonjour.
00:00:42Bonjour.
00:00:43On est très heureux de vous retrouver ainsi que toutes les Vraies Voix, évidemment.
00:00:47Et ce numéro de téléphone, comme tous les jours, 0 826 300 300,
00:00:51dont vous pouvez abuser bien entendu, et Aude vous répond au standard.
00:00:57Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour.
00:00:59À 17h30, 5 264 enseignants réclamaient une protection suite à des menaces ou agressions l'année dernière.
00:01:05Une hausse de 29% sur un an.
00:01:07Quasiment la moitié de ces demandes de protection fonctionnelle sont provoquées par l'attitude des parents
00:01:11et celle des élèves bien sûr, mais pour un peu moins du quart des cas.
00:01:15Alors parlons vrai.
00:01:16Cela explique-t-il la crise des vocations pour devenir enseignant ?
00:01:20L'État soutient-il suffisamment ses enseignants ?
00:01:23Et à cette question, enseignant est-il devenu un métier à risque ?
00:01:26Vous dites oui à 87%.
00:01:28Vous êtes enseignant, vous êtes parent d'élève ou vous avez été enseignant et vous avez vu la situation se dégrader ?
00:01:33Aude, à temps vos appels au 0 826 300 300.
00:01:37Et le coup de projecteur des Vraies Voix, 18h30, après les panneaux de ville retournés,
00:01:41les panneaux de ville inversés, les jeunes agriculteurs repartent à l'offensive un peu partout en France.
00:01:45Des manifestations prévues par exemple demain dans la Haute-Garonne.
00:01:48Ils estiment que leur situation continue de s'aggraver malgré les promesses de l'hiver dernier.
00:01:54Alors parlons vrai, a-t-on mis la poussière sous le tapis après la crise de l'hiver dernier ?
00:01:58Pensez-vous que les agriculteurs vont redescendre dans les rues et les ronds-points ?
00:02:02Face à l'Europe, peut-on résoudre la crise agricole en France ?
00:02:05Vous dites non à 73%.
00:02:07Vous êtes agriculteur, vous vivez ce mal-être des agriculteurs et ses difficultés.
00:02:11Aude, encore elle, à temps vos appels au 0 826 300 300.
00:02:15J'aime bien comme vous dites, encore elle.
00:02:17Oui, parce qu'il n'y a pas de changement à la mi-temps, c'est pas comme au foot.
00:02:20Et notre invité Jean-François Lamassé sera avec nos administrateurs de l'AGPB,
00:02:24qui est l'association générale des producteurs de blé français et ancien président de la FDSEA31.
00:02:29Vous souhaitez la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:32Les vraies voix sud-radio.
00:02:34Avec mon Philippe Bilger.
00:02:37Ça me fait plaisir.
00:02:38Bah oui, mais moi aussi ça me fait plaisir de vous avoir quotidien.
00:02:40J'aimerais volontiers être un homme aujet dans votre vie.
00:02:46Il est content Philippe Bilger parce qu'il y a deux blondes autour de la table.
00:02:49C'est Noël pour lui.
00:02:51Comme objet, j'ai cru qu'on était dans l'émission de Brigitte Lehende.
00:02:5414h à 16h, excusez-moi.
00:02:56C'est pas là qu'on m'a invitée.
00:02:58Pas de soucis en tout cas.
00:03:00Lisa Kamen-Ircig est avec nous, enseignante et chroniqueuse, auteure du livre
00:03:04La Grande Garderie, c'est un petit peu les vraies voix.
00:03:07Publié chez Alain Michel.
00:03:08Bienvenue, on est ravis de vous accueillir.
00:03:10Tom Conan est avec nous, artiste et essayiste.
00:03:16Moi je fais ce que vous voulez, c'est ce qu'on me demande.
00:03:19Vous pouvez nous faire un café au lait s'il vous plaît.
00:03:22Et comment se porte ce livre ?
00:03:24Capital Rose, ça se porte assez bien.
00:03:26Ma grâce notamment à Sud Radio, puisque j'ai pu en parler plusieurs fois,
00:03:29notamment chez Brigitte Lehende et notamment ici.
00:03:31C'est vrai que tout le monde ne peut pas être Brigitte Lehende.
00:03:38Il n'y a pas qu'un seul début de chapitre qui attire le lecteur.
00:03:42Il y a tous les chapitres qui pourraient t'attirer.
00:03:46Le chapitre dont on a parlé a permis d'aller acheter ce livre.
00:03:49Ils ont découvert que c'était finalement un véritable auteur.
00:03:52Des curiosités parfaitement désintéressées.
00:03:57Pour l'amour de la littérature.
00:03:59Dès qu'il y a un bout de kiki, Philippe Biget est au taquet.
00:04:02C'est le Philippe David qui est comme ça.
00:04:05Je vous en prie, ne faites pas une réputation qui n'est pas bien méritée.
00:04:090826-300-300, notre éditeur du jour s'appelle Nicolas.
00:04:12Il nous appelle de Bordeaux.
00:04:13Bonsoir Nicolas.
00:04:14Oui, bonsoir.
00:04:15On est ravis de vous accueillir.
00:04:17Nicolas, pourquoi la France n'arrive pas à faire faire son budget ?
00:04:21Ça c'est une grande malédiction qui nous arrive.
00:04:25Depuis 40 ans, notre budget est en déficit.
00:04:27Alors 50, hein ? 1974.
00:04:29Ah oui.
00:04:30Bon, alors si c'est 50, c'est encore pire.
00:04:33La population est phénoménale ces derniers temps.
00:04:36Quoi qu'il en coûte, on commence à voir ce que ça donne.
00:04:39Ça fait quand même deux fois où ils n'arrivent pas à faire un budget au gouvernement.
00:04:42La dernière fois, c'était avec le 49-3.
00:04:44Là, ils n'arrivent pas à faire sans augmenter encore des impôts alors qu'on les a plus hauts du monde.
00:04:48On a un État qui est ruiné et ça ne leur suffit pas.
00:04:52Après avoir ruiné notre État, ils veulent ruiner les citoyens en augmentant les impôts.
00:04:59Mais tant que le tonneau percé du budget continue, tant que notre budget n'est pas en équilibre,
00:05:06pomper des impôts pour essayer de faire un budget, c'est ruiner les autres après avoir ruiné l'État.
00:05:12On va faire réagir. Bougez pas, Nicolas, puisqu'on a très peu de temps.
00:05:15Nicolas, si vous étiez ministre, ce serait simple d'aller vers la bonne politique ?
00:05:25Simple, non, parce que maintenant, rien n'est simple.
00:05:29Et plus on attend, plus ce sera compliqué.
00:05:31Mais je vois quand même que le Portugal arrivait à faire un budget en équilibre.
00:05:38Pourquoi nous ne nous réagirons pas à faire un budget en équilibre ?
00:05:42De mettre 3 milliards pour la guerre en Ukraine, alors que ce n'est pas notre guerre,
00:05:49on ferait mieux de mettre 3 milliards pour déjà mieux équilibrer nos finances.
00:05:52Après, c'est bien d'avoir de la solidarité aussi, non, Nicolas ?
00:05:56La solidarité, quand vous appauvrissez votre propre peuple, ce n'est plus la solidarité, ça devient la complicité.
00:06:03Je voudrais juste dire une chose, si vous voulez que quelqu'un ruine un pays,
00:06:09je ne sais pas ce qu'il pourrait faire de différent de ce qu'ils font aujourd'hui.
00:06:13Et bien voilà, ça c'est dit, c'est marqué sur nos murs.
00:06:16Vous avez bien entendu la parole jusqu'au qui sait qui qui l'a dit.
00:06:21Parce que là, attention Nicolas, la pente est dure, il y a du lourd autour de cette table.
00:06:28La route est droite, mais la pente est forte, vous vous raffarinisez.
00:06:32C'est vrai ? Ça veut dire que je peux un jour devenir première ministre ?
00:06:36Si vous me nommez quelque part, j'applaudirai dès demain.
00:06:40Vous ne faites pas assez de chinoiserie.
00:06:45Allez, dans un instant le réquisitoire du procureur, que va dire ce procureur ?
00:06:49Je me demande si la célébrité n'attire pas les accusations.
00:06:54C'est extrêmement profond, une élévation brutale du niveau intellectuel.
00:06:59J'espère qu'on pourra suivre.
00:07:02On fait une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:07:16Moi je dis 17h-19h, c'est le meilleur horaire pour débattre, s'amuser, prendre du plaisir,
00:07:23rencontrer des gens, apprendre.
00:07:25Avec Philippe Bilger, par exemple, j'adore Quotidien.
00:07:31On n'apprend rien.
00:07:33Au moins, on parle libre.
00:07:36Mais si vous apprenez des choses quand même, Philippe ?
00:07:39Je ne sais pas si je suis suffisamment objectif pour apprendre des choses à mes amis chroniqueurs.
00:07:44Non, pour vous, vous apprenez.
00:07:47Mais malheureusement, je vais être privé du salon de l'automobile.
00:07:54Isaac Amen, enseignante et chroniqueuse.
00:07:57Et Tom Conan est avec nous.
00:07:59Dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:08:01Bonsoir Félix.
00:08:02Bonsoir Cécile.
00:08:03Et nous parlerons de quoi ?
00:08:04On va parler de l'Elysée, de l'Assemblée nationale et du Sénat qui renoncent à augmenter leur budget.
00:08:09De ces députés qui vont se réunir en commission d'enquête pour investiguer sur le dérapage des déficits.
00:08:15Et puis sur ces médias suédois qui affirment que l'enquête pour viol à Stockholm viserait bien Kylian Mbappé.
00:08:22Même si le parquet suédois ne confirme pas cette information.
00:08:26Tout en reconnaissant qu'il y a une enquête qui est ouverte.
00:08:28En 3 mots, ça donne restriction, vérité et débellage.
00:08:31Allez, tout de suite la voix est au procureur.
00:08:34Les vraies voix Sud Radio.
00:08:36Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:39Est-ce que la célébrité attire les accusations pour les politiques et les sportifs ?
00:08:43Tel est votre réquisitoire monsieur le procureur.
00:08:46C'est une interrogation très banale que les derniers mois, les dernières années permettent d'avoir.
00:08:53Par moment, non pas que les célébrités soient par principe innocentes et qu'elles ne puissent rien commettre de répréhensible.
00:09:03Mais parfois j'ai l'impression, par une sorte de fascination un peu délétère,
00:09:08les gens accusent un crime volontiers, les gens parce que la lumière des autres les perturbe, les rend jaloux.
00:09:18Au fond, ils ont envie de créer du désagrément, de l'incommodité, voire pire que cela,
00:09:26dans la vie de gens, hommes ou femmes, qui ont trop de chance, trop de privilèges.
00:09:31Et je me demande parfois, puisque Félix a eu évidemment l'intelligence de parler de Kylian Mbappé,
00:09:39qui est le sujet principal des vraies voix, si on écoute Philippe David,
00:09:44eh bien on peut se demander quel est le ressort fondamental, s'il y a une véritable accusation ou non.
00:09:54Tom ?
00:09:55Je ne pense pas qu'il y ait un déséquilibre à ce point-là, mais en revanche, c'est vrai que,
00:10:00oui, je pense que dans l'inconscient collectif, le fait d'avoir des privilèges, d'avoir beaucoup d'argent,
00:10:05d'avoir une entreprise extrêmement puissante, ou même d'avoir des pouvoirs,
00:10:10tout simplement, comme un homme politique a des pouvoirs, par définition, des prérogatives.
00:10:13Il a même une action sur les corps, comme l'aurait dit Michel Foucault.
00:10:16Donc effectivement, ça les condamne d'une certaine façon.
00:10:20Oui, mais peut-être... Pardon ?
00:10:22Gabriel Pellicot l'a dit aussi.
00:10:25J'avais pas compris ça.
00:10:28Mais donc voilà, effectivement, ça condamne à une forme d'exemplarité, c'est probable, en effet.
00:10:33Lisa ?
00:10:34C'est biblique, il y a ça dans la Bible, dans le livre de Job, par exemple,
00:10:37quand il lui arrive que des malheurs, tous ses amis, soi-disant amis, se réjouissent de ce qui lui arrive,
00:10:43personne ne le soutient, tout le monde lui explique que, en gros, il a eu trop de chance jusque-là
00:10:48et qu'il va bien falloir qu'il paye un jour, et que ce que Dieu lui envoie, ça n'est que justice.
00:10:52Alors c'est étonnant.
00:10:53On va dire que c'est au cœur de l'homme, ça.
00:10:54C'est étonnant, votre point de vue, parce que, moi, j'aurais dit que c'était juste pour l'argent, en fait.
00:10:58Non, mais...
00:11:00Quand quelqu'un incrimine quelqu'un d'autre, en l'occurrence, dans ses...
00:11:05Il se peut aussi que ce soit pour des raisons financières.
00:11:08Il peut, il peut, oui, bien sûr.
00:11:09Mais ce que dit Lisa est très intéressant, parce que je me suis rendu compte dans la vie...
00:11:14Et moi non, d'accord.
00:11:15Non, non, mais pas du tout, Cécile.
00:11:17Que dans la vie, le véritable équilibre existe chez les gens qui se réjouissent sincèrement du bonheur des autres.
00:11:25Par ailleurs, quand on réussit, on est souvent obligé de changer de cercle d'amis.
00:11:31Moi, j'ai plein d'exemples autour de moi, de gens qui...
00:11:33Comme moi, d'ailleurs, qui parfois n'était que, entre guillemets, maîtresse d'école, ou que, je sais pas quoi, boulanger.
00:11:38Puis un jour, ils écrivent un bouquin, et ça marche.
00:11:41Du jour au lendemain, vos amis deviennent, non pas vos ennemis, mais très envieux.
00:11:45Dans votre dos, on conspire.
00:11:47Moi, je crois que c'est vraiment au cœur de l'homme.
00:11:49Il faut se méfier de ça, parce que, entre guillemets, étaler son bonheur, c'est toujours faire un peu offense aux autres.
00:11:54C'est marrant, je ne suis pas du tout d'accord avec vous, ni l'un ni l'autre.
00:11:57C'est passionnant, ça pourrait faire une heure là-dessus.
00:11:59Moi, je pense que les gens, quand vous commencez à réussir, certains se détachent de vous,
00:12:03parce qu'ils ont l'impression de ne plus être à la hauteur pour être avec vous.
00:12:06C'est possible.
00:12:07Je vous le dis parce que je l'ai vécu, donc c'est aussi une possibilité.
00:12:13Vous vous êtes senti pas à la hauteur de gens qui avaient réussi ?
00:12:16Certaines personnes se disaient que maintenant que j'ai réussi, ils ne voulaient pas me déranger.
00:12:22Ils s'éloignaient, ils ne répondaient pas au téléphone.
00:12:25Parce que nous, on est resté très simple avec nous.
00:12:27Absolument, parce que je suis simple.
00:12:29Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:343 mots dans l'actu, Félix, qui sont restriction, vérité et déballage.
00:12:37L'Elysée, l'Assemblée nationale et le Sénat renoncent à augmenter leur budget.
00:12:41Ça faisait mauvais genre en période de restriction.
00:12:43Justement, les députés lancent une commission d'enquête pour savoir comment les déficits ont pu filer autant ces derniers mois.
00:12:48Michel Bernier dit espérer la vérité.
00:12:50Et puis, il y a bien une plainte pour viol à Stockholm.
00:12:54La justice suédoise ne nomme pas Kylian Mbappé, contrairement à des médias sur place.
00:12:59En tout cas, le footballeur a affronté aujourd'hui son ancien club sur un dossier de gros sous,
00:13:02laissant entendre au passage qu'il pourrait y avoir eu complot contre lui.
00:13:07Les vraies voix sud radio.
00:13:10L'Elysée, le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg ont donc finalement renoncé à entonner ce refrain pour 2025.
00:13:24Dans un projet de budget de l'État marqué par la chasse aux 60 milliards pour l'année prochaine,
00:13:28c'est le détail qui n'avait pas échappé à tout le monde.
00:13:31L'enveloppe de la présidence de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat
00:13:34était censée, elle, augmenter.
00:13:36Alors ça faisait un peu tâche quand tous les autres étaient censés se serrer la ceinture.
00:13:39Alors que, par exemple, même Didier Migaud, le comptable du ministère de la Justice,
00:13:43s'inquiétait de l'ampleur du coup de rabot dans les tribunaux.
00:13:46Elle est où ? La République exemplaire avait lancé Valérie Pécresse sur les réseaux sociaux.
00:13:50La présidente LR de la région Île-de-France, finalement marche arrière.
00:13:54Donc, dans un communiqué conjoint tout à l'heure, les présidences du Sénat, de l'Assemblée,
00:13:58indiquent que des amendements vont supprimer l'augmentation de la dotation de l'État aux assemblées.
00:14:03Communiqué similaire de l'Élysée, je cite,
00:14:05« Le gouvernement a annoncé de nombreuses économies.
00:14:08Le chef de l'État souhaite que la présidence de la République donne l'exemple
00:14:12ou le poids des symboles dans la gestion des deniers publics. »
00:14:15Mais de questions préférées, qu'est-ce que je vais faire de tous ces deniers ?
00:14:19Philippe Bilger, est-ce que c'est de la com' ou est-ce que c'est un rétropédalage ?
00:14:26Si c'est un symbole, on aurait pu s'en rendre compte tout de suite.
00:14:30Et ensuite, je trouve tout de même très dangereuse une démocratie.
00:14:34Moi, ça ne me scandalise pas qu'on ait réduit, qu'on ait remis les budgets au même niveau.
00:14:40Mais imaginons que les budgets auraient dû être augmentés.
00:14:44Est-ce que par frilogité, par peur de l'opinion, on les aurait annulés ?
00:14:50Mais est-ce que vous ne croyez pas que la politique, c'est avant tout des symboles
00:14:53et qu'en période de restriction, les élites doivent aussi faire des efforts, Tom Collin ?
00:14:58Ça me semble absolument indispensable parce que l'effort, il est quand même sans précédent.
00:15:02Il faut quand même se rendre compte qu'évidemment, si les augmentations d'impôts vont sans doute
00:15:05se concentrer sur les hauts revenus, les baisses de dépenses, elles vont toucher tout le monde.
00:15:08Ça a été dit plein de fois, mais notamment les personnes les plus pauvres.
00:15:12Il faut y penser.
00:15:13Lisa ?
00:15:14En plus, je crois que c'était justifié par l'inflation.
00:15:16Le budget supplémentaire pour l'Elysée, c'était l'inflation.
00:15:19Alors pardon, mais l'inflation touche tout le monde.
00:15:21En l'occurrence, on ne donne pas plus d'argent aux gens comme moi
00:15:24juste parce qu'il y a de l'inflation.
00:15:25Je ne vois pas pourquoi du jour au lendemain, je paierais l'inflation pour l'Elysée.
00:15:29Oui, je suis entièrement d'accord.
00:15:32L'exemple doit venir d'en haut.
00:15:33Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas en France.
00:15:34Allez, le deuxième mot.
00:15:35Vérité.
00:15:36Une commission d'enquête va investiguer sur l'origine des déficits
00:15:39beaucoup plus élevés que prévu.
00:15:40La conférence des présidents de l'Assemblée nationale a donné son feu vert
00:15:43à cette commission d'enquête sur les déficits publics.
00:15:45Objectif, comprendre comment on est passé de 4,5 à finalement 6% de déficit
00:15:50en quelques mois avec derrière aussi cette question Bruno Le Maire.
00:15:54Par exemple, aurait-il eu tendance à ne pas trop prendre en compte
00:15:57les avertissements des services de son ministère à Bercy quand il était à l'économie ?
00:16:01En tout cas, tout à l'heure, le Premier ministre Michel Barnier
00:16:04vient de se satisfaire à l'Assemblée de la création de cette commission.
00:16:07Ce qui est vrai, monsieur Ciotti, c'est qu'on a mal maîtrisé la sortie de crise.
00:16:12Et la réalité aujourd'hui, c'est celle-là.
00:16:15D'ailleurs, vous avez proposé récemment une commission d'enquête
00:16:18qui devra déterminer les chiffres, les faits, la vérité et la dire aux Français.
00:16:22Mais moi, aussi longtemps que je serai à ce banc,
00:16:25comme le Premier ministre, le chef d'équipe d'un gouvernement,
00:16:28je m'en tiendrai aux faits, aux chiffres et je dirai la vérité.
00:16:31Toute la vérité, rien que la vérité.
00:16:33Michel Barnier tout à l'heure à l'Assemblée nationale.
00:16:35Comment expliquer un tel écart ?
00:16:37Après des dizaines et de dizaines de milliards.
00:16:40C'est de l'incompétence ou on voulait camoufler les choses au moment de la dissolution ?
00:16:43Je dirais plutôt que, même si j'ai des spécialistes face à moi,
00:16:48que Bruno Le Maire n'a peut-être pas dit toute la vérité là-dessus.
00:16:54Parce qu'il a une certaine conscience de lui-même, Bruno Le Maire.
00:16:58Et je pense que ça aurait fait mauvais effet.
00:17:02Isaac Méniarty ?
00:17:04Oui, en l'occurrence, moi je plaide vraiment pour la mauvaise foi.
00:17:09Je ne vois pas comment ils ne peuvent ignorer ce genre de choses.
00:17:12Par ailleurs, il y a des gens qui disent, au Sénat notamment,
00:17:14qu'ils les ont alertés sur le dérapage.
00:17:17Et ce qui est très grave là-dedans,
00:17:19c'est que cette dépense publique qui crée de la dette,
00:17:21c'est de la souveraineté en moins.
00:17:23Il faut savoir que la dette est détenue à moitié par des étrangers,
00:17:26et que ce sont nos policiers et nos professeurs qui sont payés par des Chinois.
00:17:30Le problème, c'est que si on creusait la dette et qu'on était sûr de pouvoir la rembourser...
00:17:34Le problème, c'est qu'on parle depuis 50 ans à peu près de crise,
00:17:37depuis le premier choc pétrolier, disons.
00:17:39Alors que ce n'est pas des crises,
00:17:41puisque les crises, par définition, ont quand même une durée relativement courte.
00:17:43Donc les crises s'accumulent, ce ne sont plus des crises.
00:17:45Il faut arrêter d'employer ce terme à tort et à travers.
00:17:47Même si les politiques le font sans cesse,
00:17:49c'est structurel, ce n'est pas conjoncturel.
00:17:51C'est la structure même de l'État qui est effectivement déficitaire et lacunaire.
00:17:54Troisième mot, déballage.
00:17:56Le parquet suédois confirme une enquête pour viol,
00:17:58sans citer le nom de Kylian Mbappé.
00:18:00Oui, enquête ouverte pour viol après le passage, en tout cas, de Kylian Mbappé
00:18:03et de son entourage la semaine dernière à Stockholm dans un hôtel.
00:18:05La justice ne cite pas son nom,
00:18:07mais au moins trois médias suédois affirment
00:18:09que le footballeur français est bien visé par cette enquête.
00:18:12En tout cas, hier, après les premières informations sur ce dossier,
00:18:15Mbappé avait dénoncé une fake news sur les réseaux sociaux.
00:18:18Il avait été jusqu'à faire le lien avec une audience prévue aujourd'hui
00:18:21devant une commission de la Ligue de Football Professionnelle,
00:18:25audience qui devait concerner son litige financier avec le PSG,
00:18:29les 55 millions réclamés par Mbappé à son ancien club.
00:18:33Donc, en gros, il semblait sous-entendre
00:18:35qu'il y avait eu une sorte de manipulation
00:18:37pour le déstabiliser dans son bras de fer avec le club de la capitale.
00:18:41En tout cas, le fait est qu'aujourd'hui,
00:18:43deux tabloïds suédois affirment que c'est bien lui
00:18:45qui serait visé par l'enquête.
00:18:47Une chaîne de télévision publique suédoise
00:18:49également fait état de cette suspicion.
00:18:51Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:18:53Allez-vous rester avec nous ?
00:18:55Dans un instant, la suite des vrais voix.
00:18:57Retour sur cette inquiétude.
00:18:59À l'école, l'an dernier, un peu plus de 5000 enseignants
00:19:02ont demandé une protection fonctionnelle
00:19:04après avoir été menacés ou agressés souvent par des parents.
00:19:06Comment protéger ces enseignants dans un tel climat ?
00:19:09Alors, parlons vrai.
00:19:11Existe-t-il, cela explique-t-il au moins pour partie,
00:19:14la crise des vocations pour devenir enseignant ?
00:19:16L'État soutient-il suffisamment ces enseignants ?
00:19:19Et à cette question, enseignant est-il devenu un métier à risque ?
00:19:22Vous dites oui à 87%.
00:19:24Vous êtes enseignant, vous êtes parent d'élève
00:19:26ou vous étiez enseignant et vous avez vu la situation se dégrader.
00:19:29Appelez, Aude répondra à vos appels au 0826 300 300.
00:19:33En attendant, petite pause et on revient dans un instant.
00:19:35A tout de suite, les bienvenus, c'est Les Vraies Voix.
00:19:37Sud Radio.
00:19:39Parlons vrai.
00:19:40Sud Radio.
00:19:41Les Vraies Voix Sud Radio.
00:19:4317h-19h.
00:19:44Philippe David.
00:19:45Cécile de Ménibus.
00:19:47Dans Les Vraies Voix, avec Philippe David, une petite nouvelle.
00:19:52Absolument.
00:19:53Lisa Kamen-Hirsig, enseignante.
00:19:55Le micro n'est pas ouvert.
00:19:57Je disais petite, elle a quand même 1m80.
00:20:00Ah oui, c'est vrai.
00:20:01Elle a beaucoup d'allure.
00:20:03C'est vrai, elle est plus grande que moi.
00:20:04Tout ça parce que je fais 1m64.
00:20:06J'ai balancé personne.
00:20:08En plus, elle vient avec des talons.
00:20:10Mon Dieu, la méchante.
00:20:12Mais qu'elle est méchante et désagréable.
00:20:14Tom Conner est avec nous.
00:20:15Philippe Bilger, bien entendu.
00:20:17Et vous au 0826 300 300.
00:20:20Ce ne serait pas le grand débat du jour ?
00:20:22Si.
00:20:23On nous dit que si.
00:20:24Allez, on y va.
00:20:25Les Vraies Voix Sud Radio.
00:20:27Le grand débat du jour.
00:20:29A Tourcoing, dans le Nord, une élève va frapper sa professeure
00:20:32après avoir refusé d'enlever son voile.
00:20:35Une professeure de maths a été violemment agressée
00:20:37par un de ses élèves de seconde, en plein cours.
00:20:39Entre l'élève à gauche et la professeure à droite,
00:20:42le ton monte très vite.
00:20:43Ça s'est passé au lycée Montagne, à Paris.
00:20:45Prestigieux établissement.
00:20:46La prof avait juste fait une remarque à l'élève.
00:20:48Depuis plusieurs années, on sent bien une forme,
00:20:50si vous voulez, de menace par rapport à l'essence même
00:20:53de notre métier.
00:20:54Et il lui a scellé trois coups de poing au visage
00:20:56et deux dans le dos.
00:20:57Menacer un professeur, c'est menacer la République.
00:21:02Et en 2023, plus de 5000 enseignants ont demandé
00:21:04une protection fonctionnelle en raison des menaces
00:21:06et d'agressions, soit une augmentation de 29%
00:21:09par rapport à l'année précédente, pour près de la moitié.
00:21:12Elles sont le résultat des comportements agressifs
00:21:14des parents, tandis que l'attitude des élèves
00:21:16est à l'origine d'un peu plus d'un quart des cas.
00:21:18Alors, parlons vrai.
00:21:19Est-ce que les sanctions contre les agresseurs d'enseignants
00:21:22sont à la hauteur ?
00:21:23A-t-on retenu les leçons de tout,
00:21:25outre évidemment les agressions d'enseignants,
00:21:27des assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard ?
00:21:30C'est la question.
00:21:31Enseignant est-il devenu un métier à risque ?
00:21:33Vous dites oui à 87%.
00:21:35Vous voulez réagir ?
00:21:36Vous êtes enseignant ?
00:21:37Venez témoigner au 0826 300 300.
00:21:40Un chiffre édifiant, Philippe Bilger.
00:21:4296 000 professeurs ont donc déclaré avoir été victimes
00:21:45de menaces dans les années 2020-2021.
00:21:49Et aujourd'hui, c'est en augmentation.
00:21:51Oui, alors, quand j'étais magistrat,
00:21:54j'ai tout refusé d'égard du corps.
00:21:58Alors que j'ai eu quelques affaires sensibles,
00:22:01parce que j'ai tout reconsidéré que c'était désagréable
00:22:05d'être entouré par des gens même
00:22:08qui venaient vous protéger.
00:22:10Mais les professeurs, je commence à le comprendre.
00:22:13Parce que tout de même, lorsqu'on est dans un univers
00:22:16comme celui d'aujourd'hui,
00:22:18depuis quelques années,
00:22:20où des règles élémentaires qui existaient
00:22:23lorsque j'étais à l'école ou au lycée n'existent plus,
00:22:27où je constate que, par exemple,
00:22:29il est fréquent que des élèves, des collégiens,
00:22:32des lycéens frappent leurs professeurs,
00:22:35il est évident qu'à partir de là,
00:22:38je comprends que les enseignants désirent être protégés.
00:22:42Parce que c'est un monde qu'on ne reconnaît plus.
00:22:46Et je ne sais pas comment on pourra revenir en arrière,
00:22:49mais il faudrait un autre État et un autre pouvoir.
00:22:53Lisa Kaminercy qui est enseignante.
00:22:55Ça ne se limite pas au collège et au lycée.
00:22:58Il y a des élèves d'école primaire qui agressent leurs enseignants.
00:23:01J'ai un exemple très proche.
00:23:03Une amie qui a récuillé dans sa classe de CM2
00:23:05un élève qui avait menacé dans un autre établissement
00:23:08la maîtresse de CM2 en criant à la haque barre.
00:23:11Cet élève a été déplacé du 19e au 18e arrondissement
00:23:14dans une classe tenue à mi-temps
00:23:17par cette dame et une maîtresse enceinte.
00:23:20Et le rectorat n'explique pas aux gens
00:23:22comment faire avec un élève comme ça.
00:23:24On ne peut pas exclure ces élèves du public.
00:23:26Jusqu'à 16 ans.
00:23:27Et vous ?
00:23:28Jusqu'à 16 ans, oui.
00:23:29Et vous, vous avez été parfois...
00:23:31D'abord, je travaille à mi-temps,
00:23:33donc je divise par deux les possibilités de me faire agresser.
00:23:36Par ailleurs, s'il m'arrivait la moindre chose,
00:23:39je quitterais tout de suite l'enseignement.
00:23:41Je refuserais de faire ça.
00:23:43Et puis je travaille dans un milieu, on va dire,
00:23:45un petit peu préservé, puisque je travaille
00:23:47dans une école privée, sous contrat, catholique.
00:23:49Donc dans ces écoles-là, on peut exclure un élève
00:23:51qui ne respecte pas le règlement.
00:23:53Même le règlement qui consiste à ne pas porter une blouse.
00:23:56Tom Cohen.
00:23:57Je pense que c'est, heureusement, minoritaire.
00:23:59Mais après, c'est une minorité qui représente
00:24:01quand même des chiffres assez importants.
00:24:03Vous les avez rappelés tout à l'heure.
00:24:05Moi, je suis terrifié, franchement.
00:24:07J'ai jamais connu, honnêtement, ce genre d'ambiance.
00:24:09C'était dans des coins relativement privilégiés,
00:24:11sans être des coins spécialement riches.
00:24:13Donc ça n'arrive pas partout, heureusement.
00:24:15Et des profs continuent à faire leur boulot normalement.
00:24:17Mais c'est vrai qu'il y a déjà des années,
00:24:19j'entretenais souvent, parfois je revenais voir les profs,
00:24:21parce que moi, j'étais un peu, pas lèche-cul,
00:24:23comme on dit parfois, mais j'aimais bien les profs.
00:24:28Et j'allais les voir, vous savez, quelques années après,
00:24:30au lycée, les profs de collège, etc.
00:24:32Et j'aimais bien discuter avec eux.
00:24:34C'est souvent des femmes.
00:24:36Et la plupart, ça m'a quand même frappé,
00:24:38disaient qu'elles en avaient ras-le-bol.
00:24:39Elles n'en pouvaient plus.
00:24:40Elles étaient encore largement dans la vie active,
00:24:42à 50 ans, 55 ans.
00:24:44Elles n'en pouvaient plus, pour différentes raisons.
00:24:46Pas uniquement pour des raisons de sécurité.
00:24:48La lassitude, l'administration,
00:24:50les règles qui changent sans arrêt.
00:24:52C'est un métier qui est très compliqué,
00:24:53qui est à la fois totalement essentiel
00:24:55et de plus en plus compliqué à exercer, à mon avis.
00:24:57Mais ce qui est fou, Philippe,
00:24:59dans ce qu'on entend, c'est surtout
00:25:01la violence, l'agressivité des parents.
00:25:03Parce que là...
00:25:04C'est ce qu'il y a souvent, les parents...
00:25:05Mais tout ça est lié.
00:25:07Je me rappelle une époque,
00:25:09pardon de tomber dans une nostalgie réactionnaire,
00:25:12mais je me rappelle une époque
00:25:14où, quand j'assistais, les rares fois,
00:25:17des conseils de classe,
00:25:19j'avais ces réunions avec les professeurs.
00:25:21Jamais de la vie, je n'aurais ouvert la bouche
00:25:25pour critiquer un professeur.
00:25:27Et j'ai vu le changement, peu à peu.
00:25:29Et puis, bien sûr, les élèves,
00:25:31même les tout-petits,
00:25:33qui frappent les professeurs, c'est hallucinant.
00:25:35Je me demande si ça,
00:25:37ça n'est pas le symptôme le plus tragique.
00:25:40L'enseignant qui est frappé.
00:25:42Vous l'avez constaté,
00:25:44les petits qui deviennent,
00:25:46les élèves qui deviennent violents
00:25:48de plus en plus jeunes, même en primaire.
00:25:50Oui, mais il faut dire qu'on les met à l'école
00:25:52à 2 ou 3 ans, dans des classes de 30.
00:25:54L'obligation scolaire court de 3 à 16 ans.
00:25:56C'est délirant.
00:25:58Il y a très peu de pays où c'est comme ça.
00:26:00On met des élèves dans des classes de 30 à 3 ans,
00:26:02avec des professeurs qui ne sont pas toujours formés.
00:26:04Je vous invite à aller regarder
00:26:06sur les sites des INSP,
00:26:08les ex-UUFM,
00:26:10comment on forme les enseignants aujourd'hui.
00:26:12On leur farcit le crâne avec des idéologies
00:26:14qui n'ont rien à voir avec la transmission du savoir.
00:26:16Les gamins à qui ils n'ont pas grand chose à offrir,
00:26:18d'autres que de la garderie,
00:26:20d'où le titre de mon livre.
00:26:22Finalement, ces enfants se retrouvent
00:26:24parqués, on va dire,
00:26:26forcément pas très occupés,
00:26:28par des enseignants qui ne sont pas formés,
00:26:30qui deviennent, malgré eux,
00:26:32parfois aussi maltraitants.
00:26:34La maltraitance, elle est des deux côtés.
00:26:36Là, on parle de la violence
00:26:38des parents et des élèves
00:26:40vis-à-vis des enseignants.
00:26:42Les chiffres que vous avez donnés sont fous.
00:26:44Je ne sais pas si c'est 96 000 faits
00:26:46ou 96 000 personnes,
00:26:48mais si c'est 96 000 enseignants,
00:26:50c'est énorme.
00:26:52C'était 2020-2021.
00:26:54Il y a 850 000 enseignants en France aujourd'hui.
00:26:56C'est complètement fou.
00:26:58Ça fait un neuvième des enseignants.
00:27:00J'imagine qu'il y a une gradation dans le fait,
00:27:02mais quoi qu'il arrive, ça reste toujours énorme.
00:27:04Ça n'est pas catégorisé, mais c'est énorme.
00:27:06Jusqu'à récemment, on parlait d'enseignements supérieurs
00:27:08à deux vitesses, entre ceux qui font la fac,
00:27:10ceux qui font les grandes écoles, etc.
00:27:12Il se creuse encore de plus en plus.
00:27:14Je lisais là-dessus des articles
00:27:16sur un certain désamour
00:27:18par rapport aux universités françaises.
00:27:20Ce qui est fou, c'est qu'aujourd'hui,
00:27:22cet enseignement à deux vitesses,
00:27:24c'est également le cas pour le secondaire.
00:27:26Avant, il y avait une certaine forme d'égalité.
00:27:28J'ai toujours été dans l'école publique
00:27:30et je n'avais pas la sensation qu'on était désavantagé
00:27:32par rapport à ceux qui étaient dans l'école privée.
00:27:34Aujourd'hui, pour le secondaire, ça a beaucoup changé.
00:27:360,826.
00:27:38On parle beaucoup du droit de retrait des enseignants
00:27:40et je dis aussi quid du droit de retrait des élèves.
00:27:42Parce qu'il y a aussi, vis-à-vis des élèves,
00:27:44une certaine violence entre élèves,
00:27:46des enseignants envers les élèves,
00:27:48parfois des parents envers les autres élèves.
00:27:50C'est fou.
00:27:52La fuite des élèves
00:27:54vers les écoles privées
00:27:56est en grande partie liée à ça.
00:27:58Aujourd'hui, les raisons confessionnelles d'aller dans le privé
00:28:00sont minoritaires.
00:28:02C'est plutôt l'ordre public qui n'est même pas respecté
00:28:04à l'intérieur d'une des écoles.
00:28:06Et on ne parle pas du harcèlement scolaire.
00:28:08Je vous remercie.
00:28:14Moi, je partage tout à fait
00:28:16ce constat de cette perte d'autorité
00:28:18qu'il y a dans les écoles.
00:28:20Et donc, aller les chercher à l'extérieur
00:28:22alors qu'on l'a perdue et qu'elle existait avant,
00:28:24je pense que c'est d'abord ce qu'il faudrait
00:28:26établir à la fois autorité et exigence
00:28:28sur le plan éducatif.
00:28:30Je pense que ce serait déjà une bonne voie.
00:28:32Et moi, je vois que ceux qui nous dirigent
00:28:34font juste l'inverse.
00:28:36C'est-à-dire qu'on rend plus compliqué
00:28:38là où il y a encore un peu d'exigence et d'autorité,
00:28:40c'est-à-dire l'école privée.
00:28:42Et on vient d'interdire
00:28:44contre la charte des droits de l'homme
00:28:46l'école à domicile
00:28:48qui est quand même contre les droits de l'homme,
00:28:50le pays des droits de l'homme.
00:28:52Moi, je suis effaré
00:28:54de la violence de ceux
00:28:56qui nous gouvernent d'imposer
00:28:58un modèle d'éducation
00:29:00qui montre sa défaillance totale.
00:29:02Et donc, tout ce qu'il vient de dire
00:29:04est vraiment dramatique.
00:29:06Or, on sait,
00:29:08on voit que le manque d'exigence conduit
00:29:10au déclassement scolaire
00:29:12et tous les classements internationaux le prouvent.
00:29:14Et là, on voit qu'on est en train de se poser
00:29:16s'il faut faire venir la police à l'école
00:29:18parce qu'on n'a plus donné l'autorité
00:29:20ni aux professeurs, ni aux proviseurs
00:29:22de sanctionner ce qui doit être sanctionné.
00:29:24Oui, mais je rebondis sur vous, Philippe Bilger.
00:29:26Quand on veut remettre un peu d'autorité,
00:29:28derrière, il y a des menaces, en fait.
00:29:30Bien sûr, le problème
00:29:32il serait relativement facile
00:29:34à la base
00:29:36de remettre de l'autorité parce que
00:29:38la base n'est pas composée
00:29:40que de gens frileux et faibles.
00:29:42Mais il faudrait que tout le système
00:29:44valide les actes
00:29:46de courage de la base.
00:29:48Vous avez totalement raison, c'est vrai
00:29:50en police, c'est vrai dans l'enseignement,
00:29:52c'est vrai dans la magistrature,
00:29:54c'est vrai partout où on a
00:29:56besoin d'autorité. Elle ne peut s'exercer
00:29:58que si elle est confortée
00:30:00par l'euro.
00:30:02Je pose la question à Lisa,
00:30:04est-ce que des enseignants aujourd'hui qui sont
00:30:06peu payés, peu formés
00:30:08peuvent imposer une autorité
00:30:10en disant je ne vais pas me faire casser la figure
00:30:12pour finalement, pour si peu que ça en fait ?
00:30:14Et parfois recruter en une
00:30:16demi-heure dans un entretien d'embauche à toute vitesse.
00:30:18En plus, on demande aux enseignants de régler les problèmes
00:30:20de société. Et quand on met des nouveaux règlements,
00:30:22par exemple, on vote une loi pour interdire
00:30:24la baïa. Formidable, sauf que pour faire
00:30:26appliquer cette loi, comment en tant qu'enseignant
00:30:28la dame qui fait
00:30:30appliquer cette loi, elle peut, comme la dame
00:30:32de Tourcoing, se faire taper. On ne peut pas
00:30:34demander aux enseignants de se comporter, on n'est pas armé,
00:30:36on ne peut pas se comporter comme des flics.
00:30:38Effectivement, après, l'autorité
00:30:40c'est d'abord l'exemple. Donc je dirais
00:30:42qu'il faut que toute la hiérarchie, de l'enseignant
00:30:44jusqu'au rectorat,
00:30:46se comporte de manière exemplaire,
00:30:48à la fois dans la façon de se tenir,
00:30:50dans la façon d'enseigner,
00:30:52dans l'exigence avec soi-même.
00:30:54Ce n'est pas toujours le cas non plus. On doit tous faire
00:30:56le ménage devant notre porte.
00:30:58Mais comme le disaient Lisa et Philippe, Tom Collin,
00:31:00est-ce que quelque part on n'est pas dans
00:31:02l'acmé de l'enfant roi ?
00:31:04Par exemple, maintenant un prof punit un élève,
00:31:06les parents viennent s'en prendre aux profs
00:31:08parce qu'ils ont enfanté un génie absolu
00:31:10qui ne peut pas faire de bêtises.
00:31:12Je sais que là, Jean Dorido serait là,
00:31:14il me hurlerait dessus, mais on embrasse Jean.
00:31:16L'interdiction de la fessée,
00:31:18est-ce que ce n'est pas quelque part aussi
00:31:20une perte d'autorité ? Parce que parfois un gamin,
00:31:22il faut le recadrer un peu, est-ce qu'on n'en est pas
00:31:24aujourd'hui à l'acmé de l'enfant roi ?
00:31:26Peut-être. C'est vrai que j'avais écrit un truc il y a des années,
00:31:28j'en suis sûr, j'étais encore au lycée, j'avais écrit un truc
00:31:30là-dessus parce que j'avais trouvé dans ma famille qu'il y a beaucoup d'enfants
00:31:32qui étaient traités comme des enfants rois.
00:31:34Du coup, je trouve que
00:31:36l'intuition est assez bonne, même si je pense que les fessées
00:31:38et tout ça, c'est parfaitement inutile. Enfin, je ne suis pas parent,
00:31:40mais ça ne me semble pas...
00:31:42Ça dépend dans quel domaine.
00:31:44Non, ça dépend de l'émission de Brigitte.
00:31:46Je blague.
00:31:48Mais en revanche, c'est vrai que
00:31:50l'individualisme a un peu enfanté le pire.
00:31:52En effet, et j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
00:31:54l'individualisme est utilisé pour les pires motifs
00:31:56et notamment pour le refus
00:31:58on pourrait dire de se soumettre à une autorité d'éducation.
00:32:00C'est pas l'individualisme, c'est le collectivisme.
00:32:02C'est le contraire, c'est aller coller
00:32:0430 gamins dans une classe à 3 ans.
00:32:06Alors, ce que dit le monsieur n'est pas tout à fait vrai,
00:32:08l'auditeur, c'est dire que l'instruction en famille
00:32:10n'a pas été interdite,
00:32:12elle a été rendue extrêmement difficile
00:32:14par un régime qui est passé d'un régime déclaratif
00:32:16à un régime d'autorisation. Mais de fait,
00:32:18elle est quasiment interdite, ça dépend
00:32:20des départements en réalité,
00:32:22parce que ce sont les juges qui décident.
00:32:24Mais moi je pense que c'est pas l'individualisme, c'est plutôt le collectivisme
00:32:26et l'idée que tout le monde,
00:32:28le collège unique, la façon aussi de ne pas orienter
00:32:30les élèves qui n'ont pas envie d'être à l'école
00:32:32jusqu'à 16 ans pour apprendre
00:32:34des choses, au lieu d'apprendre un métier,
00:32:36on leur apprend peut-être des choses qui leur semblent
00:32:38inutiles, mais il y a des pays par exemple
00:32:40où les enfants, à partir de 14 ou 15 ans
00:32:42peuvent s'orienter vers un métier, ce qui ne les empêche
00:32:44pas derrière d'aller refaire des études si ça leur fait plaisir.
00:32:46Et de réussir.
00:32:48Le sujet fait réagir.
00:32:50Direction le Tarn-et-Garonne,
00:32:52et c'est une de vos consoeurs, Lisa Cabanier-Sieg.
00:32:54Bonsoir Sandrine.
00:32:56Bonsoir Sandrine.
00:32:58Bonsoir, vous m'entendez bien chez le haut-parleur ?
00:33:00Très bien, on vous entend très bien.
00:33:02Bonsoir les Brévois,
00:33:04et bonsoir,
00:33:06moi je suis en fait,
00:33:08je suis agricultrice, métier principal,
00:33:10leur métier, mais
00:33:12j'ai donné pendant 5 ans des cours
00:33:14de technique, de zootechnique
00:33:16dans une liste agricole.
00:33:18Donc on a récupéré des jeunes
00:33:20effectivement de l'éducation nationale
00:33:22où ils n'étaient pas du tout
00:33:24vraiment certains, pas très...
00:33:26ils n'étaient pas en phase
00:33:28comme vous venez justement d'expliquer tout à l'heure.
00:33:30Donc moi je suis simplement, parce que
00:33:32je suis très touchée, parce que moi
00:33:34je reconnais, j'ai eu
00:33:36j'ai eu deux enfants,
00:33:38j'étais assez triste, moi c'était très important.
00:33:40Peut-être parce que par mon éducation,
00:33:42puis en plus je viens de banlieue,
00:33:44j'ai tous les critères, je suis née en banlieue
00:33:46à Montpellier, La Pagade, je ne sais pas si vous connaissez.
00:33:48Oui, c'est ça.
00:33:50Je suis un cas
00:33:52exceptionnel, j'aime beaucoup mon parcours
00:33:54parce que j'ai fait l'enseignement agricole
00:33:56donc à Montpellier et au bac général,
00:33:58j'ai continué et je me suis installée dans des vaches.
00:34:00Je veux dire parce que j'ai fait ce qui me plaisait.
00:34:02Mais avec beaucoup d'échec,
00:34:04je veux dire...
00:34:06J'adore Sandrine.
00:34:08Ce qui est important, c'est que
00:34:10oui l'État
00:34:12a complètement
00:34:14laissé nos enseignants. Alors moi,
00:34:16mes collègues se plaignent parce qu'il n'y a pas de moyens.
00:34:18Moi je peux vous dire un truc,
00:34:20toutes mes photocopies, tous les cours,
00:34:22parce que moi ce n'était qu'une option, je les préparais
00:34:24pour rendre compte que c'était de mon argent
00:34:26de poche. Alors ça a fait ébouir mon mari,
00:34:28je me rappelle à l'époque,
00:34:30parce qu'il était fou, parce qu'il disait
00:34:32mais c'est pas possible. Alors oui,
00:34:34mettez-moi de moyens.
00:34:36Alors quand on va punir,
00:34:38bon moi, j'ai eu un cas
00:34:40avec un élève, mais bon, pour des raisons
00:34:42je voulais, parce qu'il avait
00:34:44un élève qui était vraiment
00:34:46extra, qui avait un potentiel,
00:34:48mais malheureusement,
00:34:50il a eu des gros problèmes familiaux.
00:34:52Et à un moment donné,
00:34:54ça a failli partir très mal.
00:34:56Et à la fin, je lui ai parlé, mais c'est vrai,
00:34:58je me suis permis de lui dire que mes collègues
00:35:00ne peuvent pas parler comme ça. Je lui ai dit
00:35:02écoute, c'est simple, si tu fais ça,
00:35:04je te prends là,
00:35:06je te vise là,
00:35:08on va voir la directrice,
00:35:10moi ça m'est
00:35:12complètement égal, je suis vacataire,
00:35:14donc je suis payée par acte de présence, et je repars.
00:35:16Et là, ça l'a fait réfléchir,
00:35:18il m'a dit non madame, on va pas
00:35:20m'arriver là. Voilà.
00:35:22C'est simple.
00:35:24Après, moi c'est vrai que c'est des garçons,
00:35:26histoire, moi ce qui m'énerve,
00:35:28c'est la passivité,
00:35:30c'est les politiques qui ne sont pas capables
00:35:32de dire les mots là où ils sont.
00:35:34Vous savez, depuis ce matin,
00:35:36depuis ce matin, vous savez,
00:35:38excusez-moi parce que ça me tient au cœur,
00:35:40moi je suis désolée,
00:35:42je suis une fan de Youtube,
00:35:44il y a eu,
00:35:46l'hommage, il y a eu,
00:35:48je ne sais pas ce qu'il y a eu,
00:35:50qui a parlé ce matin,
00:35:52aimé,
00:35:54qui a parlé de
00:35:56Samuel Paty, et qu'il adore
00:35:58dans son One, mais moi c'est pareil,
00:36:00et depuis ce matin, je pleure parce que
00:36:02je me dis, mais il n'y a personne,
00:36:04même une première ministre
00:36:06de l'éducation nationale n'est pas capable
00:36:08d'être très très forte
00:36:10avec des mots, je ne sais pas,
00:36:12elle n'est pas capable, à moins de dire, mais stop,
00:36:14parce qu'il va se passer ce qu'il va se passer
00:36:16de toute façon. La République,
00:36:18je suis désolée, elle est en train
00:36:20de tomber,
00:36:22à cause d'une minorité
00:36:24qui quelque part,
00:36:26je suis désolée, mais dans les banlieues, il y a des jeunes qui sont
00:36:28très gains.
00:36:30Et qui ne demandent que de réussir
00:36:32dans les études.
00:36:34On a passé le temps, c'était important,
00:36:36le mot de la fin,
00:36:38Lisa Kamenier-Cy, quand vous entendez, par exemple,
00:36:40même en lycée agricole, parfois, elle a eu des mots assez forts
00:36:42avec un élève, est-ce que parfois,
00:36:44ça ne remet pas les choses au clair ?
00:36:46Si, bien sûr, il faut avoir du courage
00:36:48parfois, prendre les enfants
00:36:50entre quatre yeux et leur expliquer, mais parfois, il y a un moment
00:36:52où la violence
00:36:54est telle qu'on ne peut plus le faire.
00:36:56Quand on se retrouve face à quelqu'un qui est armé,
00:36:58on ne peut pas lui parler.
00:37:00Après, il y a des discussions,
00:37:02des conciliations qui sont compliquées aussi,
00:37:04il faut le dire. Merci beaucoup,
00:37:06Sandrine, pour votre témoignage.
00:37:08Nicolas, vous restez avec nous, puisque dans un instant...
00:37:10C'est la cour de récré.
00:37:12Voilà, c'est ça.
00:37:14Et ils sont très mal éduqués.
00:37:16Moi, j'ai une question. Qui c'est qui qui va gagner ?
00:37:18On en saura dans un instant.
00:37:20Qui qui va prêcher ?
00:37:22Sud Radio,
00:37:24c'est vous qui donnez le temps.
00:37:26Je vous remercie d'abord de permettre à des tas de gens de s'exprimer
00:37:28et de leur laisser surtout le temps de développer
00:37:30leur discours.
00:37:32Sud Radio, parlons vrai.
00:37:34Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:37:36Philippe David, Cécile
00:37:38de Ménibus.
00:37:40Les vraies voix, tous les jours de 17h à
00:37:4219h avec Philippe David,
00:37:44bien entendu. Aujourd'hui, Lisa Kamen-Hirsig
00:37:46est avec nous, Tom Conan,
00:37:48Philippe Bilger
00:37:50et notre auditeur du jour qu'on aime beaucoup,
00:37:52c'est Nicolas. Ça va, Nicolas ?
00:37:54Oui, très bien, merci.
00:37:56Voilà la tradition, il faut que vous lanciez
00:37:58le jingle.
00:38:00Alors,
00:38:02écoutez les autres, c'est encore la meilleure
00:38:04façon d'entendre ce qu'ils disent.
00:38:06Les vraies voix Sud Radio,
00:38:08très bonne prise de l'actu.
00:38:10On fera un best-of un jour de tout ce que vous lancez.
00:38:12Attention,
00:38:14qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:16C'est deux points pour vous, peut-être Nicolas,
00:38:18vous répondez en premier. Quand Marine Le Pen
00:38:20tousse, tout le gouvernement s'enrume.
00:38:26Mélenchon ? Non.
00:38:28De Lié ? Non. Olivier Faure ?
00:38:30Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:38:32qui marque deux points.
00:38:34Qui c'est qui qui l'a dit, Nicolas ?
00:38:36Toujours à deux points, sur une nouvelle loi
00:38:38immigration, nous sommes en
00:38:40immigration subie.
00:38:46Nicolas.
00:38:48Opineuse.
00:38:50Opineuse ? Non, c'est une femme.
00:38:52Marion ? Non.
00:38:54Une ministre ? Non.
00:38:56Une femme ?
00:38:58C'est pas Marine Le Pen,
00:39:00c'est pas Marion. C'est une présidente.
00:39:02Une présidente ? Présidente de région
00:39:04Pécresse. Bonne réponse
00:39:06de Lisa Kamel-Yersin, qui marque
00:39:08ses deux premiers points.
00:39:10Pécresse.
00:39:12Exactement, question
00:39:14qui c'est qui qui l'a dit, deux points. Tous les peuples d'Europe
00:39:16demandent à leurs gouvernants de reprendre
00:39:18le contrôle. J'essaye de mener une politique
00:39:20qui en France est très majoritaire.
00:39:22Nicolas.
00:39:24Nicolas.
00:39:26Notre premier ministre, Barnier ?
00:39:28Non. Rotaïo.
00:39:30Bonne réponse de Lisa Kamel-Yersin.
00:39:32Rotaïo, il est pour moi.
00:39:34Pourquoi ? Il y a des privilèges ?
00:39:36Oui. J'étais pas au courant.
00:39:38À l'ancienneté.
00:39:40Qui c'est qui qui l'a dit, à trois
00:39:42points. Attention, celui-là.
00:39:44Après sept ans de diminution d'impôts et
00:39:46taxes sous Emmanuel Macron, les voir
00:39:48monter avec un premier ministre de droite,
00:39:50ça pose un vrai problème.
00:39:52Nicolas.
00:39:54Attendez, Nicolas.
00:39:56Bon, pareil, je vais vous tenter
00:39:58de mettre dans le fond.
00:40:00Vous ne pourrez pas être d'Armanin ? Non.
00:40:02C'est un député.
00:40:04C'est un médecin.
00:40:06Bonne réponse de Philippe
00:40:08Bilger.
00:40:10C'était logique, il s'appelle Philippe Juvin, donc
00:40:12Philippe Bilger répond bien.
00:40:14Philippe David.
00:40:16Quand ?
00:40:18Qui vient de le faire, c'est vous.
00:40:20Vous avez des preuves ?
00:40:22Qui c'est qui l'a dit ?
00:40:24Trois points. Merci Maxime
00:40:26de prendre le...
00:40:28Bref, on s'en fout.
00:40:30Qui c'est qui l'a dit ? Je vous parie un petit
00:40:32dej que ce gouvernement sera tombé avant
00:40:34même qu'une nouvelle loi immigration soit
00:40:36examinée.
00:40:38Nicolas.
00:40:42C'est une femme.
00:40:44Rousseau ? Non.
00:40:46Tangelier ? Non.
00:40:48Manon Aubry.
00:40:50C'est pas le bon prénom, normalement c'est la moitié des points.
00:40:52Un demi-point.
00:40:56Qui c'est qui l'a dit
00:40:58à trois points sur le déficit
00:41:00budgétaire supérieur aux prévisions ?
00:41:02Ce qui a manqué, c'est la capacité
00:41:04à prévoir les recettes fiscales.
00:41:06J'ai trouvé ça très drôle. Alors c'est un
00:41:08ministre qui vient d'être nommé ministre Nicolas.
00:41:10Ilimigo ?
00:41:12Non.
00:41:14Un ministre qui vient d'être nommé
00:41:16ministre de l'économie.
00:41:18Et son père est président
00:41:20d'un club de football professionnel.
00:41:22Oui, ministre de l'industrie.
00:41:24Marc Ferracci.
00:41:26Bon allez, on le compte.
00:41:28On l'accepte.
00:41:30Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:32Three points.
00:41:34Aujourd'hui, le débat principal, ce n'est pas le
00:41:36temps de travail, c'est comment ce travail est payé.
00:41:38Le minima sociaux sont trop hauts
00:41:40et les salaires trop bas.
00:41:42Nicolas.
00:41:44...
00:41:46...
00:41:48De droite ?
00:41:50David Disnard ? Non, plus à droite.
00:41:52Marine ? Non.
00:41:54Chenu ? Non. Bardella ? Non.
00:41:56Zemmour ? Non.
00:41:58Marion Maréchal-Le Pen ? Non.
00:42:00Marine Le Pen ?
00:42:02Bonne réponse de Philippe Bilger,
00:42:04Julien Audoune.
00:42:06Un dernier, Philippe.
00:42:08Oui, c'est à moi.
00:42:10Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:12Tiens, à deux points.
00:42:14Aux élections nationales, on a eu une poussée
00:42:16extrêmement forte du RN et pourtant,
00:42:18c'est une ville où on arrive et où je souhaite
00:42:20qu'on continue d'arriver à vivre ensemble.
00:42:22Nicolas, c'est un maire de grande ville.
00:42:24...
00:42:26...
00:42:28Très grande ville.
00:42:30Blanc-gauchard ?
00:42:32C'est pas Hidalgo, quand même.
00:42:34Une autre très grande ville.
00:42:36Maire de Lyon ?
00:42:38Lyon ? Non, c'est Bordeaux.
00:42:40Marseille ?
00:42:42Beloi-Paillon ?
00:42:44C'est moi donc.
00:42:46Non, c'est moi qui l'ai dit.
00:42:48Vous le donnez.
00:42:50J'ai dit le maire de Marseille.
00:42:52Est-ce qu'on peut partager des points ?
00:42:54On en est où ?
00:42:56Ça dépend. Si on compte les deux points,
00:42:58Alizéa Kamen-Yersig, elle est à égalité
00:43:00avec Philippe Bilger. Mais si on compte les points
00:43:02Philippe Bilger, il la bat. Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:43:04Mais vous, vous ne jouez pas, vous donnez des réponses.
00:43:06On s'en fout.
00:43:08Philippe Bilger a gagné.
00:43:10Il est tellement de mauvaise foi.
00:43:12Nicolas, merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
00:43:16Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission.
00:43:18Vous revenez quand vous voulez.
00:43:20Dans un instant, le journal.
00:43:22Et puis la météo.
00:43:24Et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:26J'ai envie de mordre.
00:43:28Je vais peut-être me reculer un peu.
00:43:31Sud Radio.
00:43:33Parlons vrai.
00:43:35Les vraies voix Sud Radio.
00:43:3717h-19h.
00:43:39Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:43:41Voici maintenant.
00:43:43Ça fait combien de temps que nous sommes ensemble,
00:43:45Philippe David, dans cette émission ?
00:43:47Depuis septembre 2022.
00:43:49Extrême fin août.
00:43:51Je crois que c'est le 28 ou 29 août 2022.
00:43:53C'est fou comme on s'attache.
00:43:55C'est fou ce qui tient.
00:43:57Ça fonctionne.
00:43:59Vous êtes avec un trouble.
00:44:01Vous êtes avec nous tous les jours.
00:44:03Vous êtes répugnant.
00:44:05Excusez-moi.
00:44:07Vous avez toujours l'esprit mal placé.
00:44:09Mais nous sommes un trouble.
00:44:11Vous êtes avec nous tous les jours.
00:44:13Un trouble fait, vous êtes ?
00:44:15Je ne sais pas.
00:44:17Ça vous dépasse, un trouble ?
00:44:19Oui, mais c'est nos chions
00:44:21qui sont modernes.
00:44:23Ça dépasse.
00:44:25Il faut sourire, Philippe.
00:44:27Non, mais malheureusement,
00:44:29certains souffrent trop.
00:44:31L'un dans l'autre, je suis d'accord avec Tom.
00:44:33Le mot, vous êtes un trouble, il faut s'ouvrir.
00:44:35Je ne suis pas sûre que ce soit le bon mot.
00:44:37Après, je dis ça, je dis rien.
00:44:39Bon, la bonne nouvelle,
00:44:41c'est que vous laissez vos messages
00:44:43sur le réseau 0826 300 300
00:44:45et non sur le portable perso de Philippe Bilger.
00:44:47Le trouble.
00:44:49Je me suis tromplée de numéro.
00:44:51Il va être un trouble à l'ordre public.
00:44:53Allez, on écoute le message.
00:44:55Oui, bonjour.
00:44:57Chantal Lamont-Bourguet.
00:44:59Je téléphone pour dire que non,
00:45:01non, la loi sur l'immigration,
00:45:03c'est franchement pas une priorité.
00:45:05Je ne crois pas que 75% des Français
00:45:07veulent que la loi sur l'immigration
00:45:09soit une priorité.
00:45:11Vraiment, ça, je ne peux pas le croire.
00:45:13Ou alors, ils sont tous devenus
00:45:15complètement idiots.
00:45:17Et c'est pas parce qu'on va régler
00:45:19quelques petites choses de l'immigration
00:45:21que la France va aller mieux.
00:45:23C'est juste la priorité de Retailleau.
00:45:25Au revoir, merci.
00:45:27Philippe Bilger, c'est suite à notre grand débat d'hier.
00:45:29Oui, c'est agréable d'entendre
00:45:31des auditeurs
00:45:33qui ont le parlé vrai à leur manière.
00:45:35Je ne suis pas d'accord avec elle.
00:45:37Je pense que c'est une priorité
00:45:39de la même manière
00:45:41que le pouvoir d'achat l'est.
00:45:43Et ça n'est pas parce que Bruno Retailleau
00:45:45tient à cette loi
00:45:47en 2025
00:45:49que notre auditrice a raison.
00:45:51Tom Colin ?
00:45:53Non, je ne pense pas que ce soit la priorité.
00:45:55Après, pour certaines personnes, à leurs yeux,
00:45:57c'est une priorité. On ne peut pas leur enlever ça.
00:45:59Mais en revanche, je pense que
00:46:01une priorité au sens où ça concerne
00:46:03la totalité des Français
00:46:05et des personnes qui résident sur ce sol,
00:46:07oui, je ne pense pas que ce soit la priorité.
00:46:09Je pense que si demain, on n'est plus capable de payer
00:46:11les retraites ou de rembourser les frais de sécurité sociale,
00:46:13ce sera infiniment plus grave. Parce que ça concernera
00:46:15tout un chacun.
00:46:17On est quand même dans un pays qui a eu
00:46:19une loi très laxiste sur l'immigration
00:46:21et en plus,
00:46:23une grande facilité
00:46:25à attribuer à la nationalité, puisqu'on a le droit du sol.
00:46:27Je pense que
00:46:29ce n'est pas du ressenti de la part des 75%
00:46:31des Français. C'est qu'ils ont envie
00:46:33de savoir qu'on s'occupe de ça, qu'un gouvernement
00:46:35s'occupe de ça.
00:46:37En attendant dans quelques instants
00:46:39Philippe David,
00:46:41qui est mordant aujourd'hui.
00:46:43Si vous ne voulez pas que je morde,
00:46:45tenez-moi en laisse.
00:46:47Qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui ?
00:46:49Qu'est-ce que vous avez ?
00:46:51Vous allez comprendre pourquoi. Parce que je vais pousser un coup de gueule
00:46:53d'outre-Rhin et j'ai presque envie de...
00:46:55Qu'est-ce que je vais dire ?
00:46:57Quelle mise en scène !
00:46:59Tremblez, auditeurs !
00:47:01On arrive dans quelques
00:47:03instants. Garez-vous sur le côté.
00:47:05Ça va barder !
00:47:07Allez, à tout de suite.
00:47:17Radio 17h19,
00:47:19Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:47:21Chers amis, bienvenue dans
00:47:23Les Vraies Voix avec nos
00:47:25auditeurs, pas nos auditeurs,
00:47:27ils sont chroniqueurs aujourd'hui
00:47:29avec Tom Conan, Lisa Kameniersik
00:47:31et Philippe David, Philippe Bilger,
00:47:33et attention,
00:47:35ça va mordre. Ne nous confondons pas.
00:47:37Non, ne nous confondons pas.
00:47:39Il y en a un qui est très calme et il y en a un qui a envie de
00:47:41mordre.
00:47:43Les Vraies Voix Sud Radio. Comme d'habitude,
00:47:45je vais remettre le clocher au milieu
00:47:47du village pour un coup de gueule, ou plutôt
00:47:49que de gueuler, j'aurai envie de mordre.
00:47:51Vous allez comprendre pourquoi. Depuis hier,
00:47:53certains médias français nous vantent
00:47:55un impôt qu'il y a qu'aux Outre-Rhin,
00:47:57en nous expliquant qu'il n'a jamais rapporté autant
00:47:59aux communes allemandes, c'est-à-dire
00:48:01421 millions d'euros. Quel est cet impôt ?
00:48:03Accrochez-vous bien.
00:48:05Un impôt sur les chiens.
00:48:07Vous avez compris le message subliminal.
00:48:09Nous avons beaucoup de chance en France de ne pas avoir
00:48:11d'impôt sur les chiens, et comme il faut
00:48:13trouver de l'argent, et qu'il va falloir augmenter
00:48:15les impôts, ou en trouver de nouveaux,
00:48:17pourquoi pas, une fois de plus, prendre l'Allemagne
00:48:19pour modèle, le fameux modèle allemand,
00:48:21et créer un nouvel impôt sur nos
00:48:23amis à quatre pattes. Vous connaissez
00:48:25tous le fameux concours Lépine,
00:48:27qui a lieu tous les ans à la Foire de Paris.
00:48:29Pour l'édition 2025, il va falloir
00:48:31inclure la meilleure idée pour un
00:48:33nouvel impôt, alors que nous sommes le pays
00:48:35le plus taxé au monde. Et cet
00:48:37impôt me rend fou furieux, parce que
00:48:39pour certaines personnes isolées,
00:48:41le chien est leur seul compagnon
00:48:43de vie. Parmi ces personnes, il y a
00:48:45des retraités, avec parfois des petites
00:48:47retraites, qui n'auront pas
00:48:49d'autre choix que d'abandonner leur chien.
00:48:51Et si on taxe les chiens, pourquoi pas
00:48:53les chats, les boissons rouges, les hamsters,
00:48:55les oiseaux, les maris ?
00:48:57On répondra
00:48:59qu'ils ne prennent pas la voie publique et ne laissent
00:49:01pas de déjections, mais vu comme ça, je
00:49:03préfère qu'on multiplie par dix
00:49:05les amendes de maître qui ne ramassent pas les déjections
00:49:07de leurs chiens, plutôt que de créer
00:49:09de nouveaux impôts. Comme disait Clément Sault,
00:49:11la France est un pays très fécond,
00:49:13on y plante des fonctionnaires et il y
00:49:15pousse des impôts.
00:49:17Je ne savais pas que vous étiez si
00:49:19sensible au chien, à la vie de chien,
00:49:21à tout ça.
00:49:23Philippe, c'est très récent.
00:49:25Depuis Sophie, bien sûr.
00:49:27Mais vous prenez tout
00:49:29d'elle, quoi.
00:49:31J'ai adopté un chien
00:49:33et je suis tombé fan de ce chien.
00:49:35Moi, ça m'avait
00:49:37frappé aussi, j'étais tombé sur
00:49:39son information, c'est fascinant et en même temps
00:49:41c'est un peu pathétique parce qu'on se dit quand même
00:49:43que les sources de richesses
00:49:45ne sont quand même pas là.
00:49:47Ça s'apparente à faire les poches des gens.
00:49:49Il n'y a pas d'autre mot.
00:49:51Sans compter ce que ça coûte d'avoir
00:49:53un animal.
00:49:55Je suis bien d'accord avec vous, mais au-delà de ça,
00:49:57encore une fois, on sait très bien où les sources de richesses
00:49:59se trouvent. Il y a certaines
00:50:01entreprises ou certaines grandes fortunes
00:50:03qui ont accumulé des sommes
00:50:05très importants de ces dernières années.
00:50:07Grâce au chien ?
00:50:09Non, pas grâce au chien.
00:50:11Grâce au chien, Ronny Fleur !
00:50:13Combien même ça ne suffirait pas, il s'agit
00:50:15d'annoncer des réformes qui iraient dans
00:50:17ce sens-là pour éventuellement ensuite faire passer la pilule
00:50:19de ce type de
00:50:21réglementation, même si j'y suis parfaitement hostile.
00:50:23Il y a un très bon article de mon ami
00:50:25Samuel Fitoussi dans le Figaro d'aujourd'hui
00:50:27sur les impôts auxquels on n'a pas
00:50:29encore pensé. Il y a la TVA sur la TVA,
00:50:31l'impôt
00:50:33pour les parents,
00:50:35l'impôt pour les parents
00:50:37dont les enfants ont plus
00:50:39de 11 de moyenne à l'école,
00:50:41la taxe sur l'argent de Paul,
00:50:43le péage pour les piétons,
00:50:47le rétablissement de la peine de mort parce que ça coûtera
00:50:49moins cher dans les prisons,
00:50:51la taxe pour les piétons,
00:50:53c'est très drôle, c'est Samuel Fitoussi, il est toujours très drôle.
00:50:55Cet article est particulièrement savoureux.
00:50:57Moi j'ai peur qu'on fasse un impôt
00:50:59sur les coups de gueule.
00:51:01Ce qui me désole, c'est que forcément
00:51:03c'est l'abandon qui va me désoler si toutefois
00:51:05ça arrivait.
00:51:07Un capot sur l'esprit des vrais voix,
00:51:09les frais légers.
00:51:11Vous parlez pour vous.
00:51:13Ça dépend sur qui. Allez tout de suite, le tour de table
00:51:15de l'actu des vrais voix.
00:51:17Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:51:19Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:21Et vous, vous me racontez pas votre petite journée.
00:51:23On a assez perdu le temps comme ça.
00:51:25Le tour de table
00:51:27de l'actualité.
00:51:29Philippe Billiger, selon le ministre Lecornu,
00:51:31quand on n'a rien à dire,
00:51:33c'est bien de se taire, c'est digne d'audiard.
00:51:35Alors, il parle peu,
00:51:37le ministre Lecornu.
00:51:39C'est un des ministres préférés d'Emmanuel Macron
00:51:41parce qu'il est très fidèle.
00:51:43Il a organisé le grand débat.
00:51:45Et en effet, il a eu cette phrase
00:51:47d'une profondeur absolue.
00:51:49Quand on n'a rien à dire, c'est bien de se taire.
00:51:51Et une phrase plus intéressante,
00:51:53il a dit,
00:51:55il vaut mieux communiquer après l'action
00:51:57qu'avant l'action.
00:51:59Et je crois qu'il a raison de mettre en garde
00:52:01certains de ses collègues
00:52:03puisqu'en réalité, beaucoup de ministres
00:52:05comme ils ne feront rien,
00:52:07préfèrent annoncer l'inexistence
00:52:09de l'action avant, comme ça
00:52:11ils donnent l'impression d'avoir accompli
00:52:13quelque chose. Donc,
00:52:15le ministre Lecornu
00:52:17a eu raison de proférer
00:52:19ces deux phrases qui ne vont pas
00:52:21bouleverser le climat intellectuel,
00:52:23mais elles sont importantes tout de même.
00:52:25Vous avez raison,
00:52:27c'est l'action qui crée l'information
00:52:29et non pas l'information qui crée l'action.
00:52:31Vous avez compris la phrase de Lecornu.
00:52:33Oui, mais il y a aussi
00:52:35une autre phrase que j'aime bien, c'est le coût du retard
00:52:37est supérieur au coût de l'erreur. C'est-à-dire qu'il vaut mieux
00:52:39aller vite en se trompant un peu
00:52:41que de passer des plombes
00:52:43à trouver la solution parfaite et la trouver
00:52:45ensuite trop tard. Ce qui peut être le cas éventuellement
00:52:47pour le déficit, par exemple.
00:52:49C'est de qui cette pensée ?
00:52:51C'est de moi-même.
00:52:53Elle est présente partout.
00:52:55C'est bien de vous l'accorder.
00:52:57C'est le contraire d'un principe suisse
00:52:59qui dit qu'on va dans la même direction
00:53:01que les autres, mais on y va moins vite, donc c'est moins grave.
00:53:03J'adore !
00:53:05En fait, il s'est inspiré d'un film
00:53:07ça m'est revenu en y parlant,
00:53:09un film de 75 ans.
00:53:11En y parlant ?
00:53:13C'est pas parce qu'on n'a rien à dire
00:53:15qu'il faut fermer sa gueule. C'était un film avec Bernard Blié.
00:53:17Ça m'est revenu, j'avais oublié.
00:53:19C'est vous derrière l'anneau ?
00:53:21C'est pas le film, non, c'est Jacques Bénard.
00:53:23C'est moi Jacques Bénard ?
00:53:25C'est mon banquier ça ?
00:53:27C'est bien Jean-Michel.
00:53:29Il y a Bernard Blié, Jean Lefèvre, Michel Serrault et Tsyla Shelton.
00:53:31C'est pas Jean-Michel.
00:53:33Et puis, le coup de projecteur
00:53:35des vraies voix de notre
00:53:37Lisa.
00:53:39Alors moi, j'ai fait les courses
00:53:41au Leclerc hier, et quand je m'installe dans ma voiture
00:53:43je mets la radio.
00:53:45Et vous écoutez celui de radio évidemment.
00:53:47Et j'écoute, je ne sais plus trop, c'est mes fils
00:53:49qui règlent et dérèglent la radio.
00:53:51Donc je ne sais plus trop ce que j'écoute, mais j'entends
00:53:53une jeune femme m'expliquer
00:53:55qu'elle est dans une réunion et que
00:53:57ses amis sont assis, croisent les jambes,
00:53:59ça va pas du tout, ils bougent pas, et que tout ça
00:54:01ça lui fait penser aux Jeux Olympiques pendant lesquels
00:54:03on bougeait, que c'était si bien de faire du sport.
00:54:05Et qu'elle va proposer
00:54:07à ses collègues de faire une minute de gym tous les jours
00:54:09etc.
00:54:11Et qu'elle le fait, que c'est formidable
00:54:13et tout ça est ponctué par
00:54:15ceci est un message du gouvernement.
00:54:17Elle est sur mangez-bougez.fr
00:54:19Alors évidemment, moi j'ai ça
00:54:21à midi, à 13h
00:54:23j'ai isolé votre maison avec
00:54:25je sais pas quoi, la prime rénovation
00:54:27à 14h j'ai
00:54:29la sécurité routière, enfin bref
00:54:31on veut faire mon bonheur
00:54:33la dame aussi, tout le monde communique
00:54:35alors moi j'ai un petit peu l'impression de vivre dans
00:54:37un monde orwellien, où il y a des télécrans
00:54:39qui observent que j'ai pas fait de sport, et moi ça me donne
00:54:41envie de faire exactement l'inverse
00:54:43c'est-à-dire de rouler à toute blinde, de rentrer chez moi
00:54:45en filmant des clubs
00:54:47dans le meilleur des cas
00:54:49de me mettre devant la télé avec un gros burger
00:54:51et de regarder des courses de bagnole
00:54:53en retant ma bière
00:54:55je vous jure que ça me rend
00:54:57ça me rend dingo, j'ai l'impression qu'on me prend pour une gamine
00:54:59de 5 ans, et c'est un
00:55:01hygiénisme d'Etat qui me dérange beaucoup
00:55:03et d'autant que c'est fait avec mon argent
00:55:05parce que tout ça c'est pas gratuit, alors j'ai cherché
00:55:07quel était le montant, le coût
00:55:09que ça représentait pour l'Etat, toutes ces campagnes de
00:55:11communication qui sont très nombreuses, si on regarde
00:55:13les communications du gouvernement
00:55:15à la télévision, à la radio, les affichages
00:55:17dans la presse, etc, je pense que ça représente des
00:55:19montants assez fous, mais
00:55:21c'est très difficile de les trouver, je ne les ai pas trouvés
00:55:23donc voilà, ça m'énerve à double titre, la première c'est qu'on nous prend
00:55:25pour des enfants, et la deuxième c'est que ça nous coûte très cher
00:55:27Alors Alizé,
00:55:29je m'opposerais à quelque chose sur vous
00:55:31Mais je trouve que
00:55:33ce que vient de dire Lisa est très juste
00:55:35mais je le prolongerais
00:55:37il y a beaucoup de domaines
00:55:39fondamentaux pour l'être humain
00:55:41que l'Etat
00:55:43récupère, on nous dit
00:55:45comment penser, comment
00:55:47s'exprimer, comment
00:55:49faire l'amour,
00:55:51comment être triste,
00:55:53comment être
00:55:55volontaire, comment mourir
00:55:57comment ne pas
00:55:59grossir, c'est hallucinant
00:56:01Moi je ne suis pas du tout d'accord avec ça
00:56:03On nous prive de notre humanité
00:56:05Je suis très attachée à la liberté
00:56:07mais je suis assez hostile à ce que vous avez dit
00:56:09je comprends très bien la logique
00:56:11parce que je pense que la prévention dans un tas
00:56:13de domaines dont vous avez parlé est très
00:56:15importante, l'obésité
00:56:17les accidents de la route
00:56:19qui peuvent être souvent
00:56:21se terminer de manière fatale
00:56:23d'autres exemples dont vous avez pu parler
00:56:25de l'addiction aux écrans, à la cigarette
00:56:27mon père est mort d'un excès de cigarette
00:56:29donc voilà, moi je pense que
00:56:31la prévention c'est important
00:56:33et effectivement parfois ça peut être attentatoire
00:56:35à certaines libertés, on n'est pas obligé de faire
00:56:37ce qu'on nous dit, mais c'est pas mal
00:56:39notamment pour des personnes un peu vulnérables
00:56:41ou qui ne sont pas forcément tout à fait au courant de ce qu'elles font
00:56:43Vous avez raison
00:56:45c'est la différence
00:56:47entre la vie pratique
00:56:49et l'existence humaine
00:56:51la vie pratique
00:56:53on pourrait admettre tout ça
00:56:55mais on en a assez d'être dépossédé
00:56:57de notre liberté
00:56:59d'homme. Mais en tout cas ça fonctionne
00:57:01sur les dépistages
00:57:03c'est la répétition aussi qui fait à un moment donné
00:57:05que certaines femmes par exemple
00:57:07c'était l'octobre rose il y a quelques temps
00:57:09qui finalement
00:57:11à force de l'entendre vont finir
00:57:13par se faire dépister
00:57:15c'est un peu différent de faire la promotion d'une association
00:57:17qui récolte des fonds
00:57:19pour s'occuper de la lutte contre le cancer
00:57:21c'est un peu différent
00:57:23bouger tout ça c'est aussi
00:57:25la possibilité à des gens de dire n'oubliez pas
00:57:27je vous invite à aller voir le site bougezmangez.fr
00:57:29qui est entretenu par des fonctionnaires
00:57:31qui sont payés avec notre argent
00:57:33où il y a des recettes de cookies
00:57:35et de l'incitation
00:57:37à jouer au frisbee
00:57:39ça va loin quand même
00:57:41si vous ne le faites pas
00:57:43on vous reprochera de ne pas le faire
00:57:45ça c'est mon problème, à la rigueur si j'étais ministre
00:57:47ce serait à moi de me défendre de ne pas le faire
00:57:49en l'occurrence on ne me demande pas mon avis
00:57:51on me prend mon argent et on le fait
00:57:53je trouve que c'est bien de le faire avec votre argent
00:57:55mais pas avec le mien
00:57:57tout est dit
00:57:59la méthode c'est comme disait Coluche
00:58:01donne moi ta montre je donnerai l'heure
00:58:05c'est une petite dictature
00:58:07elle vaut de 17h
00:58:09à 19h
00:58:11c'est pas trop long
00:58:13on plaisante bien entendu
00:58:15et de l'amusement
00:58:17bien sûr pas le sujet qu'on vient d'évoquer
00:58:19mais dans un instant la suite du tour de table
00:58:21de l'actu des vraies voix et on est ensemble
00:58:23jusqu'à 19h, ça c'est une bonne nouvelle
00:58:25on est d'accord Maxime
00:58:27Sud Radio
00:58:29Parlons vrai
00:58:31Les vraies voix Sud Radio
00:58:3317h-19h
00:58:35Philippe David, Cécile de Ménibus
00:58:37Retour des vraies voix
00:58:39dans une forme olympique
00:58:41avec Cécile de Ménibus qui est une gourmande
00:58:43ineffable tout comme Philippe Billiger
00:58:45êtes-vous sensuelle
00:58:47de quoi ?
00:58:49vous êtes une sensuelle
00:58:51d'accord
00:58:53est-ce que quelqu'un a mis quelque chose de particulier
00:58:55dans ce studio aujourd'hui
00:58:57je sais pas, j'ai vu une boîte avec des trucs bleus
00:58:59sur le bureau, Philippe Billiger
00:59:01donc je suis de bonne humeur
00:59:03ah bah c'est ça
00:59:05attendez on va prendre des photos
00:59:09retenez bien, il a été de bonne humeur
00:59:11le 15 octobre 2024
00:59:13ça arrive une fois à peu près
00:59:15tous les passages de la comète de Halley
00:59:17et nous étions là
00:59:19alléluia
00:59:21mais il n'y a pas que Philippe Billiger
00:59:23il y a évidemment Lisa Kamenirzig et Tom Connan
00:59:25c'est la suite des tours de table de l'actualité
00:59:27et Tom Connan, alors ça concerne Lisa
00:59:29vous voulez parler de la crise des vocations
00:59:31dans l'enseignement
00:59:33ah bon alors il y a un changement
00:59:35mais on ne l'a pas mis sur la conduite
00:59:37il suffisait d'avoir un peu de coordination
00:59:39il y a effectivement une crise des vocations dans l'enseignement
00:59:41liée au problème qu'on a évoqué
00:59:43mais je voulais vous parler d'un autre sujet
00:59:45dans quelques jours
00:59:47ça sera l'anniversaire
00:59:49le joyeux anniversaire
00:59:51d'une certaine façon de la chute du mur de Berlin
00:59:53on est bientôt 35 ans
00:59:55et en fait récemment
00:59:57un ancien officier de la Stasi
00:59:59qui était la police politique est-allemande
01:00:01comme vous savez
01:00:03a été condamné
01:00:05un certain Martin Naumann à l'âge de 80 ans
01:00:07parce qu'il a abattu
01:00:09de manière assez terrible en 1974
01:00:11Czeslaw Kukuszka
01:00:13un père de famille de 38 ans
01:00:15qui essaie de traverser
01:00:17le passé de la frontière pour aller à Berlin-Ouest
01:00:19et donc c'est un procès
01:00:21qui a duré des années
01:00:23je ne vous rentre pas dans les détails
01:00:25mais c'est assez foudroyant
01:00:27assez glaçant
01:00:29en fait il s'était rendu à l'ambassade de Pologne
01:00:31donc à Berlin
01:00:33si j'ai bien suivi
01:00:35apparemment il avait menacé de faire exploser une bombe
01:00:37supposément placée dans son sac
01:00:39et donc c'est pour cette raison que la Stasi a été prévenue
01:00:41et qu'il a été accompagné à la frontière
01:00:43selon ses vouloirs
01:00:45sauf qu'après on a constaté
01:00:47évidemment qu'il n'y avait aucune bombe dans son sac
01:00:49et donc la cour a récemment considéré
01:00:51que c'était en fait une sorte de
01:00:53guet-tapant, une sorte de piège
01:00:55qui lui avait été tendu pour le tuer
01:00:57donc effectivement il a été abattu, c'était comme un père
01:00:59de trois enfants, mort donc à
01:01:0138 ans et donc c'est aussi l'occasion
01:01:03pour l'Allemagne de se rappeler
01:01:05si j'ose dire, de l'horreur
01:01:07qu'était le régime
01:01:09est-allemand, de l'horreur de cette police politique
01:01:11qui n'était pas seulement une horreur sur le plan du respect
01:01:13des droits mais également du point de vue
01:01:15des morts que ce régime a pu causer
01:01:17Vrai sujet
01:01:19Oui, je ne vous demanderai pas
01:01:21de répéter le nom de la victime polonaise
01:01:23Czesław Kukuszka
01:01:25Pas mal
01:01:27Qu'est-ce que vous pensez
01:01:29de ces procès si longtemps après ?
01:01:31Je ne me suis pas penché suffisamment
01:01:33là-dessus pour regarder exactement
01:01:35les détails du dossier
01:01:37mais je pense quand même que c'est important, c'est une personne
01:01:39qui a 80 ans aujourd'hui mais qui je pense apparemment
01:01:41a toutes ses facultés
01:01:43si j'ose dire, donc oui c'est symbolique
01:01:45mais je pense que la force du symbole
01:01:47La réparation pour la famille
01:01:49Tout à fait, et puis on peut penser en France au procès
01:01:51Papon, je crois que c'est en 1995
01:01:53qui était arrivé donc une cinquantaine d'années
01:01:55à la louche après
01:01:57les comportements
01:01:59de ce fonctionnaire, d'ailleurs à l'époque ça avait été assez
01:02:01complexe considérer qu'en gros c'était à peu près
01:02:03moitié-moitié, moitié responsabilité pour
01:02:05le fonctionnaire en question et moitié pour l'Etat
01:02:07donc c'est très compliqué même sur un plan juridique
01:02:09parce qu'évidemment parfois vous pouvez être soumis dans ce genre
01:02:11de régime totalitaire à des ordres
01:02:13eux-mêmes qui sont barbares, ça ne veut pas dire
01:02:15que ça vous exonère totalement
01:02:17de votre responsabilité, est-ce que vous restez un homme ?
01:02:19On a même connu
01:02:21d'autres
01:02:23procès en Allemagne où
01:02:25une secrétaire
01:02:2798 ans
01:02:29a été déclarée coupable
01:02:31de
01:02:33non pas de bureaucratie mais elle ne pouvait
01:02:35pas invoquer le fait
01:02:37de son rôle réduit pour prétendre
01:02:39d'ignorer les horreurs qui se déroulaient
01:02:41après elle.
01:02:43Evidemment pour la famille
01:02:45il faut que le procès ait lieu
01:02:47pour les gens qui
01:02:49vont hériter la mémoire de cette histoire
01:02:51moi je pense que c'est important même si le monsieur est vieux
01:02:53et voilà. Mais il n'y a pratiquement eu personne
01:02:55de jugé à l'Est après la
01:02:57chute du mur de Berlin. Désolé, vu le
01:02:59nombre de millions de morts qu'il y a eu dans le bloc de
01:03:01l'Est, dans le bloc soviétique, il n'y a pas eu
01:03:03beaucoup de procès quand même. Il y a effectivement de très rares
01:03:05condamnations qui ont été prononcées à l'encontre
01:03:07effectivement d'anciens agents de la Stasi. Et même
01:03:09Necker, l'ancien dictateur Est-Allemand
01:03:11est mort tranquillement dans son lit je crois, au Chili
01:03:13chez Pinochet.
01:03:15Entre gens de ce type
01:03:17on arrive toujours à se retrouver.
01:03:19J'ai eu un grand procès
01:03:21aux assises avec
01:03:23un espion d'Aubertin
01:03:25le fameux avocat
01:03:27qui travaillait pour l'Allemagne de l'Est.
01:03:29Merci
01:03:31Tom pour ce sujet. J'espère que l'info
01:03:33plus sera un tout petit peu plus légère.
01:03:35Les vraies voix Sud Radio
01:03:37On va voir.
01:03:39Et qu'est-ce qui vous fait causer dans l'actualité ?
01:03:41Il ne faut pas poser la question aux Français
01:03:43dans une balise pour Sud Radio Félix.
01:03:45Parmi toutes les actus récentes, il y en a trois
01:03:47qui se dégagent en particulier. Trois qui ont alimenté
01:03:49les discussions pour plus de la moitié des sondés.
01:03:51La première de ces actus obtient un score
01:03:53que vous allez facilement retenir.
01:03:55Elle a fait causer 69% des sondés.
01:03:5769 comme le département du Rhône
01:03:59évidemment. Je vous laisse
01:04:01deviner. Qu'est-ce qui a bien pu d'après vous
01:04:03faire parler plus de 2 tiers
01:04:05de nos compatriotes selon vous ?
01:04:07Le sexe comme je vous l'ai dit tout à l'heure.
01:04:09Non. Pas tout à fait.
01:04:11Un petit indice.
01:04:13Sur un malentendu, ça peut marcher.
01:04:15Ah, Michel Blanc.
01:04:17Des sujets comme ça.
01:04:1969% des sondés disent
01:04:21avoir discuté avec leurs proches de la disparition
01:04:23de Michel Blanc. On a des choses beaucoup plus
01:04:25graves quand même ensuite. En deuxième place, des sujets
01:04:27les plus discutés avec 53%
01:04:29le procès des viols de Mazan
01:04:31suivi de près à 52%
01:04:33par une autre actu particulièrement dramatique
01:04:35l'assassinat d'un chauffeur VTC à Marseille
01:04:37par un tueur à gage de 14 ans.
01:04:39Les faits divers et puis
01:04:41l'international aussi ensuite.
01:04:43On trouve par exemple
01:04:45ce sujet
01:04:47des bombardements de l'armée israélienne au Liban
01:04:49qui ont fait parler 45%
01:04:51des sondés. Puis à 41%
01:04:53l'ouragan Milton en Floride.
01:04:55Je vous donne la suite en vrac et sans
01:04:57transition comme dirait l'autre. L'élection américaine
01:04:59à 37%. Les déclarations
01:05:01d'Emmanuel Macron sur les arrêts de livraison d'armes
01:05:03à 34%. Les commémorations
01:05:05du 7 octobre à 31%.
01:05:07Et puis tiens, notez pour finir
01:05:09qu'Olivier Faure a battu Antoine Griezmann
01:05:11dans ce sondage.
01:05:13Ça peut paraître étonnant dit comme ça
01:05:15mais 31% des sondés ont parlé
01:05:17de la motion de censure, vous savez de la gauche
01:05:19contre le gouvernement Barnier. Motion de censure
01:05:21rejetée par l'Assemblée
01:05:23mais qui a fait parler 31% des Français
01:05:25quand la retraite d'Antoine Griezmann
01:05:27a fait parler 30% des sondés.
01:05:29Incroyable.
01:05:31Michel Blanc, c'est formidable.
01:05:33Ça montre à quel point les Français
01:05:35savent reconnaître les vrais talents
01:05:37et les humanités véritables. Ils sont attachés
01:05:39à nos artistes.
01:05:41C'est du patrimoine fictif. Ils ont parti
01:05:43de la famille, pratiquement, Michel Blanc.
01:05:45En plus, c'est tellement soudain.
01:05:47C'est toujours soudain.
01:05:49Les gens ont aussi beaucoup parlé de la cause
01:05:51de sa mort. Un choc
01:05:53anaphylactique. Il y a beaucoup de gens qui ne savaient pas ce que c'était
01:05:55et pourtant
01:05:57il y a plein de gens qui ne savent toujours pas ce que c'est.
01:05:59C'est quand même un choc lié à une allergie.
01:06:01Ça peut être très grave.
01:06:03Ça peut aller jusqu'à la mort. Moi qui travaille avec des enfants
01:06:05je vois qu'il y a de plus en plus d'enfants qui sont allergiques
01:06:07dans les classes. C'est très rare qu'on n'ait pas
01:06:093-4 élèves allergiques à des choses
01:06:11comme les noix,
01:06:13les oeufs, le lait.
01:06:15Ça peut provoquer des chocs comme ça.
01:06:17C'est aussi peut-être la cause de sa mort qui a fait parler.
01:06:19D'où l'importance de la prévention.
01:06:21Ça y est, il est remplacé.
01:06:23C'est assez malin.
01:06:25Vous restez avec nous.
01:06:27Vous faites une petite pause.
01:06:29Une nouvelle pause.
01:06:31On est ensemble jusqu'à 19h.
01:06:33Le coup de projecteur des vrais bois
01:06:35dans quelques instants.
01:06:37Avec la colère qui gronde chez les agriculteurs.
01:06:39Un panneau de ville inversé. Manifestations à venir.
01:06:41Notamment en Haute-Garonne c'est demain.
01:06:43Leurs revendications seront-elles
01:06:45enfin entendues ?
01:06:47Alors parlons vrai.
01:06:49A-t-on mis la poussière sous le tapis après la crise de l'hiver dernier ?
01:06:51Pensez-vous que les agriculteurs
01:06:53pourraient descendre dans la rue ?
01:06:55Et à cette question, face à l'Europe, peut-on résoudre
01:06:57la crise agricole en France ?
01:06:59Vous dites non à 72%.
01:07:01Vous êtes agriculteur. Vous vivez encore la crise agricole
01:07:03près d'un an après.
01:07:05O-datons vos appels au 0826 300 300.
01:07:07Et notre invité, Jean-François Lamassé
01:07:09est avec nous, administrateur de l'AGBP
01:07:11Association Générale
01:07:13de Producteurs du Blé Français et Ancien.
01:07:15Président de la
01:07:17FDSEA
01:07:19Bon, je vais y arriver, 31.
01:07:21J'espère que vous m'accueillerez, Jean-François Lamassé.
01:07:23Petite question avant de partir en pub.
01:07:25Est-ce que vous faites confiance à
01:07:27Annie Gennevard, votre ministre de tutelle ?
01:07:29Pour l'instant,
01:07:31non, pas du tout. Allez, on en parle dans un instant.
01:07:33A tout de suite.
01:07:35Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
01:07:37Pourquoi est-ce que vous aimez Sud Radio, Yamina ?
01:07:39Parce qu'il y a une liberté de temps.
01:07:41Parce qu'on donne la parole à ceux
01:07:43qui n'ont pas l'habitude de la prendre.
01:07:45Puis il y a toutes les opinions qui s'expriment.
01:07:47Sud Radio, parlons vrai.
01:07:49Les Vraies Voix Sud Radio
01:07:5117h-19h, Philippe David,
01:07:53Cécile de Ménibus.
01:07:55On vous s'est la bienvenue.
01:07:57C'est Les Vraies Voix jusqu'à 19h.
01:07:59Et on est ravis de vous accueillir.
01:08:01En tout cas, autour de cette table,
01:08:03Philippe Bilger, Tom Conan, Lisa Kamen,
01:08:05Irsig, enseignante et chroniqueuse.
01:08:07Je vous rappelle son livre, La Grande Garderie,
01:08:09publié chez Albin Michel.
01:08:11Et Tom Conan aussi.
01:08:13Capital Rose.
01:08:15Albin Michel aussi.
01:08:17Comme quoi,
01:08:19ils auront des gens de talent, comme nous.
01:08:21Albin Michel, c'est excellent.
01:08:23Allez, tout de suite,
01:08:25le Coup de Projecteur des Vraies Voix.
01:08:27C'est bien de me le dire, merci.
01:08:29Les Vraies Voix Sud Radio
01:08:31Le Coup de Projecteur des Vraies Voix.
01:08:33À un moment donné, il faut faire péter
01:08:35la concote-minute, parce que sinon,
01:08:37les agriculteurs ne vont pas s'en relever.
01:08:39Il n'y a pas de menace, il y a une forme de cri de détresse.
01:08:41Il y a une alarme qui est activée.
01:08:43Nos agriculteurs n'arrivent plus à vivre dignement
01:08:45de leur travail. On leur impose
01:08:47de mettre 4% de leur terre en jachère,
01:08:49alors que l'Ukraine nous importe des denrées
01:08:51dans des proportions que nous n'avons jamais vues.
01:08:53Si on veut être les plus beaux du monde,
01:08:55les plus verts du monde, et qu'on importe
01:08:57notre nourriture de l'étranger,
01:08:59ça n'a absolument aucun intérêt.
01:09:01Et c'est au président de la République de le faire,
01:09:03parce que le ministre, depuis des mois, se débat avec cette mesure
01:09:05sans résultat.
01:09:07Les jeunes agriculteurs repartent à l'offensive
01:09:09un peu partout en France. Des manifestations
01:09:11prévues, par exemple, demain,
01:09:13à Haute-Garonne, et ils estiment que leur situation
01:09:15continue de s'aggraver, malgré les promesses
01:09:17de l'hiver dernier.
01:09:19Alors, parlons vrai. Est-ce que nos agriculteurs
01:09:21sont sacrifiés sur l'autel de la mondialisation ?
01:09:23Est-ce que vous vous sentez proche d'eux ?
01:09:25Vous êtes agriculteur, vous êtes
01:09:27scandalisé par les conditions de vie de nos agriculteurs ?
01:09:29Au datant de vos appels au 0826-300-300,
01:09:31il y a cette question.
01:09:33Face à l'Europe, peut-on résoudre la crise agricole
01:09:35en France ? Vous dites non à 72%.
01:09:37Et notre invité, Jean-François Lamassé,
01:09:39est avec nous, administrateur de
01:09:41la GEPB, qui est l'Association générale
01:09:43des producteurs de blé français, et ancien président
01:09:45de la FDSEA31.
01:09:47Merci d'avoir accepté notre invitation,
01:09:49Jean-François Lamassé.
01:09:51Philippe Bilger, encore cette crise
01:09:53qui continue, elle ne s'est jamais arrêtée, des agriculteurs.
01:09:55Absolument. Sur Sud Radio, on défend
01:09:57la cause des agriculteurs,
01:09:59et moi-même, par ascendance
01:10:01paternelle, je comprends très bien
01:10:03ce qu'est
01:10:05la vie d'un paysan, je préfère dire
01:10:07paysan agriculture,
01:10:09qui a un petit parfum moderniste,
01:10:11mais il faut bien voir,
01:10:13et je parle sous le contrôle du président,
01:10:15on a eu l'impression,
01:10:17au début, que la cause
01:10:19des agriculteurs était
01:10:21complètement comprise, ensuite
01:10:23que des mesures étaient prises,
01:10:25et puis on a eu clairement le
01:10:27sentiment qu'à un moment donné,
01:10:29ça s'arrêtait, que les promesses,
01:10:31l'ensemble des promesses,
01:10:33n'étaient pas tenues, et donc,
01:10:35ça explique pourquoi, aujourd'hui,
01:10:37les paysans, les agriculteurs,
01:10:39recommencent leur fonde,
01:10:41et elle est totalement légitime.
01:10:43Tom Connan.
01:10:44Oui, je pense qu'effectivement, c'est une vraie question.
01:10:46Moi, c'est étonnant, parce que je relis souvent
01:10:48Sérotonine, vous savez, ce livre de Michel Houellebecq,
01:10:50d'il y a quelques années, où il parle vraiment de ça,
01:10:52et vraiment, il rentre dans les vraies conditions
01:10:54de vie de ces personnes-là, les conditions
01:10:56fiscales, réglementaires, l'environnement
01:10:58concurrentiel aussi, qui est très difficile à supporter
01:11:00pour eux, donc je pense, malheureusement, c'est un problème
01:11:02malgré l'existence de la politique
01:11:04agricole commune, qui a été l'une
01:11:06au cœur de la fondation de l'Europe,
01:11:08qui aujourd'hui est le deuxième budget européen,
01:11:10finalement, n'arrive pas à inverser
01:11:12cette tendance mortifère.
01:11:1415h par semaine
01:11:16de remplissage de documents administratifs
01:11:18en moyenne pour les agriculteurs
01:11:20français, c'est complètement fou.
01:11:22Moi, je suis petite fille d'agriculteur,
01:11:24et je préfère aussi dire paysan,
01:11:26je suis petite fille de paysan suisse,
01:11:28et dans mon autre pays, il y a
01:11:30au Parlement, un député sur six
01:11:32qui est un paysan.
01:11:34Si on dit des paysans, si on ne dit pas des agriculteurs.
01:11:36Et donc, c'est pour dire qu'en France, peut-être
01:11:38que la classe politique est un tout petit peu déconnectée
01:11:40de la vie des vrais gens.
01:11:42Alors, il n'y a pas que les agriculteurs,
01:11:44mais en l'occurrence, dans d'autres pays,
01:11:46ces gens-là sont peut-être davantage représentés
01:11:48dans les institutions.
01:11:50En France, ils n'ont finalement pas beaucoup de moyens
01:11:52de se faire entendre, autre que de
01:11:54bloquer les routes, de manifester.
01:11:56Donc, peut-être qu'il faudrait qu'il y ait plus de représentations
01:11:58dans les institutions.
01:12:00La plupart des députés sont issus des catégories
01:12:02plutôt professionnelles, supérieures, intellectuelles, etc.
01:12:04On se dit toujours qu'on a tous, quelque part,
01:12:06un agriculteur, un paysan dans notre vie,
01:12:08dans notre famille,
01:12:10dans nos proches.
01:12:12Jean-François Lamassé, alors, quelle est la crise ?
01:12:14On l'a vu dans le département
01:12:16natal de Cécile de Ménibus,
01:12:18ils ont manifesté à Chartrières. Dans la Drôme,
01:12:20ils retournent à nouveau les panneaux
01:12:22des communes, et vous, vous êtes dans la Haute-Garonne.
01:12:24Demain, on risque un vrai blocus
01:12:26de Toulouse et de l'agglomération.
01:12:28Quels sont les problèmes dont les agriculteurs
01:12:30se plaignent aujourd'hui ?
01:12:32Ce qui est étonnant, c'est de dire, qu'est-ce qui s'est passé
01:12:34depuis ce grand discours de Gabriel Attal ?
01:12:36C'est ça.
01:12:38Sur une botte de paille.
01:12:40Si vous vous rappelez, à l'époque, vous m'avez invité,
01:12:42et je vous avais dit, Saint-Gabriel est arrivé,
01:12:44et Saint-Gabriel est reparti.
01:12:46Mais c'est toujours du baratin,
01:12:48que du baratin.
01:12:50On en est là.
01:12:52Ce soir, j'ai commandé encore du GNR.
01:12:54C'est du gazole non routier,
01:12:56c'est du gazole aux prises des agriculteurs.
01:12:58C'est vrai qu'avant,
01:13:00on avait une taxe
01:13:02qu'on récupérait que
01:13:047-8 mois après.
01:13:06Cette taxe, ils nous l'ont enlevée.
01:13:08Elle est retirée
01:13:10en bas de la facture, ça c'est vrai.
01:13:12Mais on a toujours 60% de taxes
01:13:14sur le gazole.
01:13:16C'est un des premiers problèmes,
01:13:18et c'est un facteur commun à tous les paysans
01:13:20de France, de Navarre.
01:13:22Le gazole, c'est une première chose.
01:13:24Mais après, c'est tout le reste.
01:13:26Aujourd'hui, on nous interdit.
01:13:28Je vais vous donner un exemple très simple.
01:13:30Aujourd'hui, en France,
01:13:32on produit de la chicorée.
01:13:34Le matin au déjeuner,
01:13:36il y a une demande sur cette chicorée.
01:13:38Aujourd'hui, on nous interdit
01:13:40certaines molécules pour désherber la chicorée.
01:13:42Et bien sûr,
01:13:44on va arrêter de produire de la chicorée en France.
01:13:46C'est simple que ça.
01:13:48Et derrière, qu'est-ce qui va se passer ?
01:13:50La chicorée va arriver d'Asie.
01:13:52Vous allez dire aux Chinois ou aux Indiens
01:13:54que vous ne le traitez pas.
01:13:56C'est le problème.
01:13:58Et c'est pareil.
01:14:00On avait la grande image de la France
01:14:02avec le blé.
01:14:04Le blé, le blé, le blé, le blé.
01:14:06S'il ne se passe rien,
01:14:08d'ici deux ans, la France ne produira plus
01:14:10qu'un tiers de sa production de blé.
01:14:12Alors, on ne doit plus de 3 000 milliards.
01:14:14Je ne sais pas avec quoi on va faire du business.
01:14:18Monsieur le Président,
01:14:20comme votre approche est très pessimiste
01:14:22et sans doute justifiée,
01:14:24est-ce que depuis
01:14:26la fronde initiale
01:14:28des paysans,
01:14:30des agriculteurs,
01:14:32il y a quelque chose qui s'est amélioré
01:14:34des promesses tenues
01:14:36ou aucune ?
01:14:38Si, il y a une autre chose qui a été faite
01:14:40pour les éleveurs.
01:14:42C'est par rapport à la MHE.
01:14:44La maladie hémorragique
01:14:46qui a frappé les bovins.
01:14:48C'est la fièvre des bovins.
01:14:50Ça, ils l'ont fait
01:14:52et après, plus rien.
01:14:54Quand je dis plus rien, plus rien.
01:14:56On devait revoir le plan phyto
01:14:58et l'ancienne ministre
01:15:00de l'Environnement qui est toujours
01:15:02Mme Rachet-Punachier.
01:15:04Pas du Rachet, absolument.
01:15:08Elle avait donné ordre, on la suit après,
01:15:10à tous les préfets
01:15:12de ne pas en parler et qu'on ne les toucherait pas.
01:15:14À un moment donné,
01:15:16la question est très simple aujourd'hui.
01:15:18Est-ce qu'on veut encore des agriculteurs
01:15:20en France, oui ou non ?
01:15:22Je crois que oui.
01:15:24Tout le monde croit que oui,
01:15:26mais ils font tout l'inverse.
01:15:28Moi, je pense aux jeunes qui arrivent.
01:15:30Moi, j'ai 54 ans, il me reste 10 ans
01:15:32à tirer avant la retraite,
01:15:34plus ou moins à travailler
01:15:36et encore, je ne suis pas sûr d'y arriver.
01:15:38Alors que je ne suis pas au sorti du tunnel,
01:15:40mais pas loin.
01:15:42J'imagine tous les jeunes qui arrivent derrière,
01:15:44qui ont des investissements par-dessus la tête,
01:15:46comment ils vont faire pour vivre ?
01:15:48Parce qu'en plus,
01:15:50ce dont personne ne parle,
01:15:52c'est que tous, les agriculteurs,
01:15:54on n'est pas 35 heures semaine.
01:15:56On fait des 60-70 heures semaine
01:15:58pour essayer de survivre
01:16:00sur les exploitations.
01:16:04On avait toujours l'exemple du Nord,
01:16:06parce que c'était les gros producteurs.
01:16:08Même eux sont dans la panace.
01:16:10Je rappelle les chiffres, ce qui est important.
01:16:12100 000 exploitations agricoles de moins
01:16:14en 10 ans, ce qui est énorme.
01:16:16Le nombre de suicides
01:16:18d'agriculteurs qui intervient,
01:16:20c'est absolument terrible.
01:16:22C'est très émouvant,
01:16:24ce qu'il nous dit,
01:16:26ça tombe sous le sang.
01:16:28Surtout qu'on pense aux nombreux suicides
01:16:30chez les agriculteurs.
01:16:32Stratégiquement, il y a deux manières d'en sortir.
01:16:34C'est une filière nourricière.
01:16:36Il y a deux manières d'en sortir.
01:16:38Soit en faisant sauter
01:16:40des réglementations, ce qui peut porter atteinte
01:16:42aux objectifs de développement durable,
01:16:44ce qui ne me semble pas souhaitable,
01:16:46sauf quand c'est éventuellement
01:16:48pas fondé ou quand c'est excessif.
01:16:50L'autre méthode,
01:16:52c'est de sortir vers le haut et d'imposer
01:16:54des règles, éventuellement aux frontières
01:16:56de l'Europe, pas par protectionnisme national,
01:16:58pour faire en sorte
01:17:00qu'il n'y ait plus de concurrence éloyale,
01:17:02ce qui est dénoncé depuis des années, des décennies.
01:17:04Ce qui n'est pas vraiment
01:17:06concret. Pour retrouver
01:17:08sur les étals des produits
01:17:10qui viennent d'exploitations qui ne respectent pas
01:17:12ces normes-là, c'est totalement absurde.
01:17:14C'est insupportable pour nos agriculteurs.
01:17:16Jean-François Lamassé, est-ce que même au sein
01:17:18de l'Union Européenne, vous subissez
01:17:20de la concurrence ?
01:17:22Il y a déjà un problème au niveau de l'Union Européenne.
01:17:24C'est déjà chez nous.
01:17:26C'est-à-dire que traverser les Pyrénées,
01:17:28ils utilisent des produits que nous, on n'utilise pas.
01:17:30Les Espagnols, on n'utilise pas.
01:17:32Quand vous avez
01:17:34du blé qui arrive d'Ukraine,
01:17:36que Mme van der Leyen détaxe,
01:17:38détaxe. Parce que les agriculteurs,
01:17:40aujourd'hui, on n'est qu'une chose, on est une monnaie
01:17:42d'échange. C'est tout.
01:17:44Elle s'arrête là. Et quand elle détaxe
01:17:46du blé qui arrive à 140-150
01:17:48euros tonne, nous, à 180,
01:17:50on pleure.
01:17:52Et nous, merci d'avoir ce produit.
01:17:54Encore une fois, il faut que l'État
01:17:56cesse de donner d'une main ce qu'il reprend de l'autre.
01:17:58C'est-à-dire qu'on vous donne des subventions d'un côté,
01:18:00de l'autre, on vous taxe. On fausse complètement
01:18:02la concurrence. On ne peut pas parler de
01:18:04protectionnisme, en l'occurrence, quand la concurrence est faussée.
01:18:06Ce n'est pas du protectionnisme, ce serait juste...
01:18:08Il en faudrait.
01:18:10Un marché
01:18:12doit être libre.
01:18:14La liberté de marché, c'est forcément une concurrence
01:18:16claire, loyale, transparente.
01:18:18Jean-François Lemassé, il voulait répondre.
01:18:20Gabriel Attal, on a dit comme ça.
01:18:22Je vais mettre 400 millions sur la table.
01:18:24Bon.
01:18:26Ils nous ont piqué 600 millions
01:18:28de décorégime.
01:18:30C'est des subventions qu'on avait.
01:18:32Parce qu'on était
01:18:34dans le cadre agro-vivremental.
01:18:36On a fait tous des efforts.
01:18:38Là-dessus,
01:18:40ils nous ont enlevé plus de la moitié.
01:18:42Aujourd'hui,
01:18:44ils nous donnent 400 millions,
01:18:46ils nous en ont piqué 600.
01:18:48Ce que vous demandez, c'est de travailler,
01:18:50ce n'est pas de recevoir des subventions.
01:18:52C'est vivre dans notre métier.
01:18:54Oui, c'est ça.
01:18:56On ne peut pas dire qu'il faut plus de concurrence.
01:18:58Le problème, justement, c'est qu'il y a trop de concurrence.
01:19:00C'est une concurrence déloyale.
01:19:02C'est une concurrence déloyale parce qu'il n'y a pas d'harmonisation européenne.
01:19:04Je pense que ça qu'il faut pousser, c'est
01:19:06inrassemblable qu'il y ait à la fois une politique agricole commune
01:19:08massive qui existe depuis 70 ans
01:19:10et par contre qu'il n'y ait pas d'harmonisation
01:19:12européenne en la matière.
01:19:14Le truc de dire qu'on fait rentrer chez nous
01:19:16des prix qui sont bien en dessous
01:19:18de ce que l'on est capable de vendre,
01:19:20c'est une raison de peur.
01:19:22En utilisant des produits que nos agriculteurs
01:19:24ont strictement l'interdiction d'utiliser.
01:19:26C'est vraiment une agriculture déloyale.
01:19:28C'est encore mieux que ça.
01:19:30Madame Merkel
01:19:32avec Madame von der Leyen
01:19:34font rentrer
01:19:36en Europe
01:19:38et en plus en France
01:19:40des bovins
01:19:42nourris
01:19:44avec de la farine animale.
01:19:46En échange, l'Argentine
01:19:48achète des odis
01:19:50et des volkswagen.
01:19:52Et nous,
01:19:54ça fait 25 ans que l'histoire de la vache à foire est sortie,
01:19:56il n'y a plus une vache
01:19:58nourrie en France
01:20:00avec de la farine animale.
01:20:02C'était interdit en 1996, absolument.
01:20:04C'est un problème outre le problème des animaux.
01:20:06On a déjà un problème
01:20:08au niveau de l'Europe.
01:20:10Et bien sûr, M. Macron a signé le Mercosur.
01:20:12Vous vous rappelez à l'époque,
01:20:14le grand scandale qu'il y a eu au sein de l'agriculture.
01:20:16Il s'est d'accord avec nous, deux jours après,
01:20:18il a signé. Il est tenu
01:20:20par Madame von der Leyen.
01:20:22Jean-François Lamassé, pardon,
01:20:24Philippe, c'est donc
01:20:26un problème de santé publique.
01:20:28C'est-à-dire qu'on mange des choses qui, normalement,
01:20:30sortent de la réglementation.
01:20:32Plus simple que ça.
01:20:34Tous les matins, vous déjeunez tous,
01:20:36vous prenez des gâteaux, regardez.
01:20:38Souvent, avec
01:20:40de la farine de maïs, avec des OGM.
01:20:42Chez nous, en France, c'est interdit.
01:20:44L'autre côté, des Pyrénées, ils font des OGM partout.
01:20:46Et nous, on ne peut pas en produire.
01:20:48Et en plus, ça nous rendrait service.
01:20:50Parce que les OGM, pour l'instant,
01:20:52ça n'a pas encore été prouvé que c'est cancérigène.
01:20:54Donc, on a
01:20:56non seulement un problème européen,
01:20:58on a le lobby écologiste qui nous tombe dessus,
01:21:00pour oui, pour non, même des fois,
01:21:02les gens qui ne connaissent même pas les problèmes.
01:21:04Ça devient impossible.
01:21:06– Vous avez parlé du Mercosur,
01:21:08c'est l'accord avec les pays latino-américains,
01:21:10Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay,
01:21:12de mémoire, c'est pas encore signé,
01:21:14mais certains disent que ça devrait être signé.
01:21:16Est-ce que ça,
01:21:18notamment pour les producteurs bovins,
01:21:20c'est vraiment déterrer l'âge de guerre ?
01:21:22– Mais bien sûr.
01:21:24Mais vous comprenez très bien
01:21:26qu'avec les taxes et les normes qu'on a en France,
01:21:28on ne peut pas s'aligner avec ces gens-là.
01:21:30Je vais vous dire, vous avez deux voitures italiennes,
01:21:32vous avez une Tesla 500 et une Ferrari.
01:21:34Laquelle va gagner la course ?
01:21:36On le sait tous, on ne sait pas comment c'est.
01:21:38Aujourd'hui, on en est là.
01:21:40On produit en France,
01:21:42on a des produits d'exception,
01:21:44on est le numéro 1 mondial
01:21:46de la qualité de produits agricoles,
01:21:48voilà, et alimentaires.
01:21:50Et on se retrouve plus pénalisé
01:21:52que des produits qui arrivent
01:21:54de je ne sais où,
01:21:56et qui font manger n'importe quoi.
01:21:58Tout à l'heure, pour reprendre ce que disait
01:22:00votre collègue, M. Conan,
01:22:02je vais vous dire très simple,
01:22:04au niveau de l'Europe,
01:22:06on nous a emmerdé avec
01:22:08les normes environnementales,
01:22:10il fallait faire du HVE,
01:22:12haute valeur environnementale.
01:22:14Vous avez une orge française,
01:22:16HVE, d'accord ?
01:22:18On va vous dire qu'elle est
01:22:20à l'époque, je vais vous la dire,
01:22:22cette année, elle devait valoir
01:22:24entre 170 et 180 euros.
01:22:26Vous avez une orge
01:22:28non HVE qui vient d'ailleurs
01:22:30à 150 euros. Où pensez-vous
01:22:32que le volailler espagnol achète l'orge ?
01:22:34On est les seuls en Europe
01:22:36avec cette histoire d'HVE.
01:22:38On veut la plus blanque blanche,
01:22:40mais à un moment donné, avant de la faire,
01:22:42il faut que les gens puissent vivre de leur métier.
01:22:44J'ai une question.
01:22:46Est-ce que vous dites en fait que
01:22:48le gouvernement français fait du zèle par rapport
01:22:50à des normes qu'on pourrait
01:22:52moins appliquer ou ne pas appliquer ?
01:22:54Est-ce que les pays,
01:22:56les Espagnols, les Italiens sont soumis
01:22:58normalement aux mêmes règles que nous ?
01:23:00Non, c'est des normes nationales qui vont en plus
01:23:02des normes européennes.
01:23:04Nous faisons du zèle par rapport
01:23:06à nos obligations
01:23:08vis-à-vis de l'Europe ?
01:23:10Jean-François Lamassé, on fait beaucoup de zèle en France ?
01:23:12Mais bien sûr,
01:23:14je vais vous dire,
01:23:16sans aller bien loin,
01:23:18même encore l'hiver dernier, je suis allé en Belgique,
01:23:20ils utilisent des produits qu'on n'utilise pas.
01:23:22On n'a plus le droit d'utiliser.
01:23:24Vous prenez les Polonais,
01:23:26vous prenez les Polonais, c'est pareil.
01:23:28Ils vous disent oui, oui, mais il faut ce qu'ils veulent.
01:23:30Et il y a
01:23:32beaucoup de pays comme ça.
01:23:34Il n'y a qu'en France où le lobby écologiste
01:23:36est beaucoup plus important que le reste
01:23:38et ils le pressionnent tel que.
01:23:40Jean-François Lamassé,
01:23:42ça veut dire quoi ?
01:23:44Ça veut dire qu'on revient un an en arrière
01:23:46avec nos bottes de foin,
01:23:48avec Gabriel Attal ?
01:23:50Ça veut dire que c'est de nouveau dans la rue ?
01:23:52Ça veut dire que vous allez remonter encore à Paris ?
01:23:54Je vais être franc avec vous.
01:23:56Je ne sais pas ce qui va se passer
01:23:58parce qu'il y a une colère telle.
01:24:00C'est plus des gamins.
01:24:02Avant, c'était tous les jeunes qui étaient plus chauds
01:24:04que les anciens.
01:24:06Je vois des gars qui ont 50-55 ans,
01:24:08qui ont 2-3 enfants et qui me disent
01:24:10comment on va faire pour l'année.
01:24:12Parce qu'à l'époque, il y avait du capital.
01:24:14Au bout d'un moment, on était capitalisé.
01:24:16Mais on fait comment au bout d'un moment ?
01:24:18Et il y a une pression qui monte.
01:24:20Ils ont une chance,
01:24:22à l'heure actuelle, c'est que tout le monde n'a pas fini
01:24:24de moissonner et que tout le monde est en train
01:24:26de préparer pour les semis de mai.
01:24:28Mais quand ça va être fini,
01:24:30je pense qu'on peut avoir grand-chose à perdre.
01:24:32Et je pense que
01:24:34chaque feu des crèmes d'eau froide,
01:24:36l'an dernier, on a promis, on aurait eu.
01:24:38Je pense que ce coup-ci, tant qu'on n'en aura pas,
01:24:40on ne partira pas.
01:24:42Merci beaucoup Jean-François Lamassé.
01:24:44Merci mille fois à l'administrateur de l'AGBP
01:24:46qui est l'association générale des producteurs de blé français
01:24:48et ancien président de la FDSEA31.
01:24:50Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:24:52Et vous savez que notre micro vous est ouvert.
01:24:54Quand vous voulez.
01:24:56Merci beaucoup Philippe,
01:24:58merci beaucoup Tom, merci beaucoup Lisa.
01:25:00Philippe, David, on vous retrouve à 20h.
01:25:02À 20h pour parler football.
01:25:04On va notamment parler de l'affaire Kylian Mbappé.
01:25:06Il y a beaucoup de dossiers qui sont en train de sortir.
01:25:08Notamment son avocate qui va parler au journal de TF1 de 20h.
01:25:10Absolument.
01:25:12Et dans un instant, bonne nouvelle.
01:25:14On va vous parler du rebond des entrepreneurs.
01:25:16Et un peu de positif ne nous fera pas de mal.
01:25:18Allez, à tout de suite.

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