Gabriel Attal a prononcé sa déclaration de politique générale ce mardi devant l'Assemblée nationale, en affirmant que le gouvernement serait "au rendez-vous" pour répondre à la crise agricole. Le Premier ministre a notamment assuré qu'il devait y "avoir une exception agricole française"
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00:00 Je le disais à l'instant, il y a des CRS qui ont été positionnés sur certains axes, des blindés déployés aussi.
00:08 Est-ce que vous sentez, vous aussi, de votre côté que l'impatience est en train de laisser de la place à quelques tensions ?
00:17 Oui, oui. On voit, dès qu'il y a une petite tentative de nos adhérents et surtout les jeunes, de venir au contact des mobiles
00:29 parce que nous on avait eu des mobiles ou des CRS suivant les heures, oui on voit que le nombre de mobiles ou de CRS s'amplifie
00:39 à l'endroit où ils arrêtent tous les véhicules.
00:43 C'est-à-dire que vous n'êtes pas tous d'accord sur le mode d'action et la manière de procéder dans les prochaines heures, vous parliez des plus jeunes ?
00:54 Alors, non, non, mais les jeunes, certains, c'est la première manifestation, moi ça fait 40 ans que je manifeste, les années 80, les années 90 avec la PAC.
01:05 Donc on a pris un peu d'expérience et on sait que c'est pas en allant à la confrontation avec les mobiles ou les CRS qu'on va obtenir quelque chose.
01:13 Donc moi, le mot d'ordre depuis la semaine dernière, quand on a organisé la première manifestation au péage de Sanlis, c'est aucune confrontation avec les forces de l'ordre.
01:26 On se sert des forces de l'ordre pour nous protéger et aucune dégradation de la part des manifestants.
01:32 Donc nous, notre mot d'ordre sur le terrain, c'est d'être présent, d'être toujours concentré et de rien lâcher.
01:41 On ne partira pas tant qu'on n'aura pas les choses. Point.
01:43 Mais est-ce que vous êtes dans le même état d'esprit après cette prise de parole de Gabriel Attal ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
01:50 Alors, encore plus, comme vendredi, des paroles, des petites mesurettes, encore des paroles et rien de concret pour l'instant.
02:01 Est-ce qu'il ne faut pas patienter ?
02:02 Non, mais ça fait 20 voire 30 ans que la France ne prend aucune mesure pour reprendre une direction qui soit une construction de l'agriculture.
02:19 C'est-à-dire que n'importe quel jeune qui veut s'installer n'a pas de perspective sur 10 ans.
02:24 Un agriculteur, quand il investit, il investit dans du matériel au moins sur 10 ans, des bâtiments sur 20 ans.
02:30 Donc on ne peut pas partir la fleur au vent. J'ai une passion, j'ai envie de faire quelque chose,
02:34 sans avoir une assurance que deux ans après, on ne recharge pas les mesures et que le jeune espoitant se retrouve en faillite au bout de deux ans sans avoir remboursé tous ses emprunts.
02:47 Ce n'est pas possible. On ne peut pas avoir ça.
02:49 L'agriculture, c'est une entreprise. Et quand quelqu'un s'installe dans une entreprise, ça doit être fiable.
02:55 Il doit faire vivre son entreprise et pouvoir se rémunérer.