Les agriculteurs français sont présents également à Bruxelles
Des agriculteurs sont venus de toute l'Europe à Bruxelles pour défendre leurs revendications.
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00:00 Je m'appelle Morgane Ody, je suis paysanne en Bretagne, membre de la coordination européenne Via Campesina.
00:05 Vous mettez l'accent notamment sur la régulation du marché, comment est-ce que vous expliquez les choses ?
00:12 Nous, en fait, notre revenu il est basé sur la vente de nos produits.
00:16 Et pour ça il faut qu'on ait des prix qui couvrent nos coûts de production.
00:19 Et quand on n'a pas de régulation des marchés, les prix s'effondrent et il y a des intermédiaires qui font des marges énormes.
00:25 Du coup les prix pour les paysans sont trop bas, on n'a pas de revenu. Et les prix pour les consommateurs sont trop hauts et ils n'arrivent que à acheter de l'alimentation.
00:31 Donc nous on veut de la régulation des marchés, c'est-à-dire qu'on veut que les prix soient définis de façon publique,
00:36 avec des prix planchés pour pas qu'on soit payés sous nos coûts de production.
00:40 Et ça c'est un message que vous envoyez évidemment à l'Europe, c'est pas un message pays par pays, j'imagine ?
00:44 Ah non, c'est clairement une politique européenne. On veut une interdiction de la vente à perte et on veut des outils pour réguler les marchés.
00:51 Et les outils pour réguler les marchés c'est quoi ? C'est des stocks publics, c'est des prix minimum d'intervention, c'est de la gestion de l'offre,
00:58 parce que si on surproduit, ça ne va pas. Et donc c'est tous ces instruments-là qui vont permettre qu'on ait des prix qui couvrent vraiment nos coûts de production et qu'on puisse vivre de notre métier.
01:07 Aujourd'hui on sent bien que la colère est présente. Quelle est la situation pour les agriculteurs, les agricultrices et la catastrophe ?
01:13 La situation est mauvaise. En France il y a 20% des paysans qui sont sous le seuil de pauvreté. On est énormément nombreux à ne pas se payer un salaire minimum.
01:22 La situation s'est beaucoup dégradée ces dernières années à cause de tous ces accords de libre-échange avec le Mercosur, avec le Chili, avec le Canada. Il y en a marre.