Avec Thierry Sénéclauze, agriculteur engagé dans la Drôme ; Sébastien Béraud, agriculteur en Haute-Loire.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-02-01##
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00:00 Ici Sud Radio, les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Pendant que des milliers de tracteurs arpentent les autoroutes et les bloquent,
00:24 pendant que les négociations à Bruxelles commencent, dans un parlement hérissé de Barbelé et de Herz,
00:33 pendant que le Premier ministre, Gabriel Attal, va faire une déclaration d'une demi-heure,
00:41 va annoncer peut-être de nouvelles mesures,
00:44 pendant ce temps-là, hier, en Suède, on pouvait entendre ceci.
00:50 Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:55 Par la terre, sur l'avenir, que ma peur m'a reconnu, j'ai envie de dire bonjour à n'importe qui, n'importe qui.
01:05 Et oui, heureusement, il y a encore la France qui chante. La France, elle chante où ? En Suède, oui.
01:10 C'était avec le président Macron qui était là et qui a chanté avec des étudiants suédois,
01:15 la fameuse chanson de Joe Dassin, et c'est très bien, aux Champs-Elysées.
01:19 Eh bien, aux Champs-Elysées, en ce moment, il y a pas mal de CRS, il y a pas mal de tanks, il y a pas mal de...
01:25 Alors, qu'est-ce qui se passe ? C'est une révolte, c'est une révolution ou pas du tout ?
01:30 C'est un coup d'épée dans l'eau ? On va en parler, tout de suite, avec nos deux invités,
01:34 Thierry Sénéclose, qui est agriculteur céréalier dans la Drôme, bonjour, monsieur Sénéclose.
01:39 - Le bloqueur de l'asset ? - Le bloqueur de l'asset, voilà.
01:42 Et avec Sébastien Béraud, qui est agriculteur en Haute-Loire, qui est éleveur et producteur de lait, c'est bien ça.
01:48 Et vous aussi, j'ai l'impression que vous n'êtes pas spécialement des taiseux muets, hein.
01:54 Je ne crois pas que c'est votre caractéristique principale.
01:57 Mais alors, justement, au stade où on en est aujourd'hui, je vais commencer par vous, Sébastien Béraud.
02:03 Bon, on a déjà parlé depuis des jours, tout le monde parle des causes, de ce qui se passe,
02:08 on a entendu les agriculteurs, on a entendu les syndicats, on a entendu diverses personnes,
02:15 également, effectivement, les politiques.
02:18 Mais aujourd'hui, à l'heure où on parle, c'est-à-dire jeudi 1er février, ça va continuer, ça va où, Sébastien Béraud ?
02:26 - Merci déjà, monsieur Bercoff. Mais bien entendu que ça va continuer, on ne va plus parler des causes,
02:30 parce qu'on les connaît tous, les causes, cette fois-ci.
02:33 Donc on a le peuple avec nous, c'est sûr que ça va continuer, parce qu'on n'attend rien du gouvernement Attal,
02:39 ça fait déjà une semaine qu'il essaie de nous donner des mesures.
02:42 - Oui, mais il vient d'arriver.
02:44 - Voilà, mais il est comme les autres, ils ne peuvent rien donner, parce qu'il n'a pas le pouvoir.
02:48 C'est la hienne, vendre la hienne, c'est l'Europe.
02:51 Tout ce qui nous tombe sur le coin de la gueule, les accords de libre-échange,
02:54 ce n'est pas Macron, ce n'est pas Hollande ni Sarkozy, c'est l'Europe entière,
02:58 avec la bénédiction des gouvernements français.
03:00 Moi je vous dis, la seule solution pour que tout le monde retourne chez eux,
03:04 c'est de sortir de l'Europe et de dissoudre le gouvernement français.
03:08 - Carrément !
03:09 - Moi je vous dis, dans un mois il n'y aura pas le salon de l'agriculture,
03:13 les élections européennes ça va être un fiasco pour l'Europe,
03:16 et je m'engage sur votre chaîne que si on n'obtient pas ça,
03:20 cet été les Jeux Olympiques vont être menacés, parce qu'on a le peuple avec nous.
03:24 Toutes les corporations...
03:25 - Vous savez que vous avez le peuple avec vous, on ne le sait pas encore.
03:28 - J'ai des milliers, je me suis mis sur TikTok le 2 janvier, je suis à 25 000 followers,
03:32 je ne sais pas si vous savez ce que c'est, mais je fais des vidéos,
03:34 tout le monde me soutient, tout le monde me pousse.
03:36 - Oui mais attendez, attendez, écoutez-moi.
03:38 - Les gens vont venir, samedi vous allez voir, il va y avoir vraiment du monde,
03:40 c'est toutes les corporations, M. Belkoff.
03:42 - Sébastien Beyrou, que vous soutiens, vous savez, il y a des gens qui ont des millions de likes et ils soutiennent.
03:46 - Oui je suis d'accord.
03:47 - Voilà, ça c'est très très bien sur les réseaux sociaux, mais dans la rue...
03:49 - Mais quand même, il se passe quelque chose.
03:51 - C'est ça, on ne peut pas dire qu'il ne se passe pas quelque chose.
03:53 - D'ailleurs j'en profite pour lancer, moi je ne suis pas là pour la révolte, pour faire tout brûler,
03:57 non, l'occupation, l'occupation, ça va très bien se passer, on va aller faire lâcher.
04:01 - C'est bien, je suis content que vous parliez comme Darmanin.
04:03 - Ah oui.
04:05 - Alors M. Sénéclose, vous êtes agriculteur céréalier dans la Drôme,
04:11 alors concrètement, effectivement, aujourd'hui, c'est normal, ça prend du temps,
04:17 c'est pas en quelques heures qu'on va régler le problème,
04:19 mais au fond, aujourd'hui, on demande toujours aux agriculteurs,
04:21 mais qu'est-ce que vous voulez, quelles sont les mesures prioritaires, etc.
04:25 Est-ce que c'est ça ou c'est un malaise beaucoup plus profond ?
04:28 - Ah moi je rejoins déjà mon collègue sur le fond,
04:31 oui, il y a vraiment un malaise profond, il y a la part qui accombe à cette Europe
04:35 qui est au service du mondialisme, et je le pense, des Etats-Unis,
04:39 et il y a d'un autre côté, les problèmes franco-français,
04:42 qui sont aujourd'hui l'empilage de normes sur des normes,
04:45 et qui font qu'on est face à un carcan administratif,
04:48 que l'on nous change toutes les années, 15 jours avant le démarrage du match,
04:53 et ça devient insupportable.
04:55 - Vous dire les normes, les...
04:57 - Les normes empilées, les normes environnementales,
04:59 on a vu nos gouvernements ont développé des budgets énormes sur l'environnement,
05:03 j'ai plus tout à fait les enveloppes, mais c'est assez phénoménal,
05:06 en parallèle, on parle des budgets d'agriculture en augmentation de quelques pourcents,
05:10 c'est toujours très minoritaire, et en plus dans ces budgets d'agriculture,
05:13 on s'aperçoit qu'il y a des budgets pour l'agriculture durable, écologique,
05:17 donc voilà, des budgets déguisés.
05:19 J'ai été moi, personnellement, ex-élu conseiller régional en Auvergne-Rhône-Alpes,
05:23 pendant un mandat, j'en ai pas fait deux,
05:25 parce que je prenais du retard sur ma ferme et sur l'activité,
05:29 et j'aime pas être élu pour ne pas faire business,
05:32 donc je ne suis pas représenté, j'aurais pu être député,
05:34 parce qu'on m'a offert la 4ème circonscription d'Adromes,
05:37 j'y suis parlé, parce que...
05:39 Et aujourd'hui, je suis sur le barrage, à Lebron,
05:43 la chaussette qu'on a coupée gentiment à 4h du matin,
05:45 suite à deux réunions SMS, une réunion SMS qui s'est très bien passée,
05:48 où c'est qu'on a, à ma grande surprise,
05:51 même des agriculteurs avec qui j'avais des différends,
05:53 m'ont dit "Thierry, bravo, t'as ramené la cohésion".
05:56 Et pour rejoindre mon ami, la cohésion du peuple, on l'a,
05:59 parce que depuis que j'ai pris le train à Lyon, mercredi,
06:02 j'ai discuté avec le gars qui m'a fait monter dans le train, d'origine marocaine,
06:05 il m'a dit "je vous soutiens, je fais un selfie".
06:08 J'ai discuté avec le gars qui vend les sandwiches dans le bar,
06:10 il m'a dit "bravo, je t'offre le café".
06:12 On dira pas à la SNCF.
06:14 J'ai discuté, en arrivant devant d'autres studios,
06:17 avec une dame d'origine africaine,
06:19 qui donnait un petit hamburger à sa fille,
06:21 je lui ai dit "Madame, qu'est-ce que vous pensez de notre action,
06:23 je suis agriculteur", elle me dit "je croyais que vous étiez ministre".
06:26 C'est vrai que je suis beau gosse.
06:28 Et elle m'a dit "eh bien écoutez, chapeau monsieur,
06:31 c'est vous, mais je vous reconnaissais,
06:33 c'est vous le gars de l'Adromes qui a foutu, qui a bloqué l'Adromes,
06:35 on a bloqué 20 000 camions et 400 km de bouchons".
06:38 Eh bien j'en suis fier, et je dis à monsieur Devinci,
06:41 on ira discuter après, mais attention on va discuter.
06:43 Et j'espère que tout va bien se passer,
06:45 nous on va rendre l'autoroute plus propre qu'on l'a trouvé.
06:49 Et notre mouvement, c'est avec la pacifique.
06:51 - Vous n'êtes pas là pour casser, vous n'êtes pas là pour tabasser,
06:53 vous n'êtes pas là pour voler, on le sait loin de là.
06:56 D'ailleurs, là, on voit pas le blague.
06:58 - Et je déplore hier, et je déplore hier,
07:01 l'arrestation de nos 90 collègues,
07:03 monsieur Numes, ne soyez pas le préfet des prisonniers politiques.
07:08 Monsieur Numes, ne soyez pas le préfet du déclin.
07:11 Voilà, vous les avez libérés aujourd'hui,
07:13 mais ces gens n'ont rien cassé.
07:15 - Alors justement, effectivement, ça se passe sans violence, sans heurts,
07:19 et on espère tous que ça restera comme ça,
07:21 parce que franchement, il y a autre chose à faire.
07:24 Justement, Sébastien Béraud, d'accord,
07:29 vous vous dites, carrément, vous allez plus d'Europe,
07:33 plus de gouvernement, etc.
07:35 N'empêche que, vous dites, justement, les accords de libre-échange,
07:39 quand on vous dit, je voudrais vraiment que vous entendiez,
07:42 oui d'accord, les accords de libre-échange, vous le reprochez,
07:45 l'Islande, la Nouvelle-Zélande, le Chili, etc., le Mercosur,
07:51 bon, mais nous aussi on vend.
07:53 Est-ce que le libre-échange, ça ne profite pas aussi aux agriculteurs français ?
07:57 - Non. - Arrêtez, s'il vous plaît, votre téléphone, là.
08:01 - Ça profite à l'automobile allemande.
08:04 - Ça profile ? - Ça profite à l'automobile allemande.
08:07 En fait, on signe des accords de libre-échange pour que l'Allemagne
08:09 puisse vendre des Mercedes et des Volkswagen.
08:12 Nous, qu'est-ce qu'on vend en France ? On ne vend plus grand-chose.
08:14 La preuve en est, c'est qu'on a 60% de l'alimentation que vous mangez,
08:17 elle est importée. Parce que nous, nos produits nobles,
08:20 les Français peuvent plus les payer. Ils partent en Chine, souvent.
08:23 Qu'est-ce qu'on vend surtout en France ? Nous, c'est du blé.
08:26 Pourtant, il nous en manque, du blé. Donc, je ne vois pas à quoi ça sert
08:28 de rester dans cette Europe. C'est une Europe cannibale
08:30 qui veut nous faire disparaître. La preuve en est, ils veulent
08:33 faire disparaître les vaches parce que soi-disant, il y a trop d'effets...
08:37 - Il y a des flatulences de méthane qui empuantent l'atmosphère.
08:40 - Moi, je ne sais pas quand je suis dans mon bâtiment où j'ai mes 100 vaches,
08:43 je suis bien, bien autant que dans le métro parisien.
08:46 Pour moi, je ne peux pas y rester. Ça me coupe la respiration.
08:49 - Vous tournez au gaz, alors ? - Je suis très bien avec mes vaches.
08:51 Le souci, c'est qu'ils veulent nous faire croire que les vaches,
08:53 elles polluent. Mais les importations qui viennent de Nouvelle-Zélande,
08:55 6 mois sur un paquebot, de la viande... - 20 000 km !
08:58 - Oui, 20 000 km dans des sacs plastifiés, gazéifiés.
09:02 Et vous pensez que cette viande, elle est bonne ? Non, mais...
09:04 Et combien ça coûte en... - Ils disent que ça coûte
09:08 bon cher. - En CO2, en dioxine. Vous imaginez le carburant,
09:11 le pétrole qu'il faut pour ces paquebots, toute la dioxine que ça...
09:14 Non, mais ils se foutent de notre gueule. Et le pire, c'est qu'ils nous provoquent
09:17 tous les jours. C'est ça qui est grave. Moi, je pense que ce qu'ils veulent,
09:20 c'est nous faire battre entre nous. Non, non, non ! On ne va pas se battre.
09:22 C'est pour ça qu'il faut qu'on les fasse dissoudre avant que ça finisse mal pour eux.
09:26 Parce que si ce n'est pas nous qui les fait tomber, il y en a d'autres qui vont les faire tomber
09:29 à notre place. - Alors, oui, vous vouliez ajouter quelque chose,
09:32 Thierry Sénéclose, par rapport... - Oui, j'ai devant moi un ticket de viande bovine
09:37 d'un magasin de la grande distribution, sur des bêtes élevées en Autriche,
09:41 nées en Autriche, élevées en Autriche, tuées en Australie, revendues en France.
09:46 - Ah oui, c'est ça, ça fait l'aller-retour. - M. Bercoff, je peux vous donner un exemple.
09:51 Moi, je suis éleveur, j'ai des veaux. Les petits veaux, ils ne valent tellement rien qu'on...
09:54 - Vous les avez donnés. - On est des humains.
09:57 On pourrait les assommer, ça nous coûterait moins cher.
09:59 On ne va pas les assommer. Donc, ces veaux, ils partent en Italie ou en Espagne,
10:03 ils vont se faire engraisser, souvent avec des hormones, alors qu'en France,
10:06 ça fait 20 ans que ça interdit. Où est l'Europe ? C'est pour ça que je vous dis,
10:09 il n'y a pas de fin d'Europe. - Ah oui, en Italie et en Espagne,
10:11 on accepte les hormones ? - Non, en Espagne, ils ont la tracine.
10:16 Ils ont la tracine pour faire pousser du maïs, nous, on ne l'a pas.
10:19 Donc, on est en concurrence déloyale. Et après, ces veaux qui sont engraissés,
10:22 ils reviennent sur les étales françaises, made in France, nées en France.
10:27 On floue le consommateur. Moi, je n'ai pas envie que le consommateur, il soit floué.
10:32 Je n'ai pas envie qu'on l'assassine en mangeant de la merde.
10:35 Pour moi, les hormones de croissance, ce n'est pas bon. On ne m'en met pas.
10:38 - C'est une des clauses des directives européennes, je crois me rappeler de 2012,
10:43 où c'est que l'origine produit n'était plus l'origine du produit,
10:46 et la traçabilité non plus. C'était où était faite la valeur ajoutée.
10:51 Quand on achète de la viande pourria en Italie, et qu'on la réimporte en France,
10:56 et encore l'Italie fait partie de l'Europe, on pourra encore l'accepter,
10:58 si même que le Brésil ou l'Argentine, ou demain le Kenya.
11:01 Toutes les viandes bovidées, les troupeaux d'animaux sauvages en Afrique,
11:07 font partie de la viande bovidée. Et alimentent des réseaux de steaks hachés.
11:12 - Y compris les animaux sauvages ?
11:15 - Les animaux sauvages. Donc il y a des grands troupeaux d'animaux sauvages
11:18 qui sont en Afrique, j'irais équatoriale, massacrés pour alimenter
11:22 les filières de viande industrielle de ces gens-là.
11:24 Je reviens sur la valeur ajoutée de la viande.
11:27 Aujourd'hui, l'origine d'un produit n'est pas faite par son origine,
11:30 elle est faite par la valeur ajoutée qui est faite dessus.
11:33 - Attends, expliquez-nous, quand on parle de valeur ajoutée, ça veut dire quoi ?
11:37 - C'est-à-dire, si vous achetez une boîte de concert dans laquelle il y a 1 kg de haricots
11:39 qui vient par exemple du Kenya, si c'est Dupont, je ne vais pas citer des marques,
11:43 ou de La Tour qui la met en France et qui la vend 8 euros le kilo,
11:46 la part valeur ajoutée, c'est elle qui définit l'origine produit.
11:49 Donc c'est totalement scandaleux et inacceptable.
11:52 Et là, c'est là que finalement, on s'aperçoit que, malgré que les Français
11:55 consomment toujours autant, que le coût de leur panier augmente depuis 30 ans,
11:58 que les fameux Leclerc et compagnie se battent pour faire 10 ans sur 10 ans
12:01 baisser le coût de l'alimentation, esquinte, et tuent leurs producteurs,
12:05 alors que l'agroalimentaire se développe à vitesse grand V.
12:08 J'ai cité il y a quelques jours sur d'autres chaînes,
12:10 et même devant les reporters qui sont nus noirs,
12:12 la madeleine dans mon bistro, achetée dans une marque qui s'appelle, je crois...
12:17 - Ouais, peu importe. - Bref, 19,40 euros le kilo de la madeleine.
12:23 Soit 19 400 euros la tonne. Là-dedans, ce qui compose la madeleine, c'est du blé,
12:28 des oeufs, un peu de lait, et un zeste de confiture.
12:32 On va mettre tout ça à 400 euros la tonne pour ne pas se tromper,
12:35 ça fait 400 euros pour l'agriculture, 19 000 euros pour l'agro-industrie.
12:38 - Mais je vais te donner un chiffre très simple.
12:40 M. Verkoff, quand vous allez faire vos courses en Grande-Surface ou ailleurs,
12:43 sur 100 euros de course, il y a 6 euros qui viennent à l'agriculteur.
12:46 6, 7 euros, mais vous imaginez, on est à 6...
12:48 - 6 euros sur 100, c'est-à-dire que quand j'achète,
12:50 quand mon caddie, j'ai payé 100 euros pour mon caddie,
12:53 il y a 6 euros qui reviennent à l'agriculture.
12:55 - Je ne suis même pas sûr. - C'est hallucinant.
12:56 - Je ne suis même pas sûr. - C'est à peu près ça.
12:57 - Si on prend l'agriculture transformée, les plats préparés et tout...
12:59 - Alors, à propos des madeleines, il y a Proust qui se retournerait dans sa tombe
13:02 s'il entendait ça en ce moment.
13:04 Juste après une petite pause, on va continuer, on va prendre tout notre temps,
13:08 juste après une petite pause.
13:09 - Oui, et puis restez bien avec nous, 0 826 300 300 pour réagir,
13:13 et puis Gabriel Attal devrait annoncer de nouvelles mesures d'ici 13h,
13:17 on vous les donnera sur Sud Radio, restez bien avec nous, ne bougez pas.
13:20 - Sud Radio Bercov dans tous ses États,
13:23 appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300.
13:28 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français,
13:36 les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
13:41 - Sud Radio Bercov dans tous ses États.
13:43 - Et oui, et la France compte 67 millions d'habitants sans sujet,
13:48 comme disait au 18ème siècle l'essayiste,
13:51 sans compter les sujets de mécontentement,
13:53 nous sommes toujours avec Thierry Selle-Ecloz,
13:55 agriculteur céréalier dans la Drôme,
13:57 et avec Sébastien Béraud, agriculteur haute loi, éleveur et producteur de lait.
14:02 En fait, dans tout ce qu'on entend depuis quelques jours,
14:05 et dans tout ce que vous dites là actuellement,
14:07 que ce soit sur le libre-échange, que ce soit sur les produits
14:11 qui viennent de tel ou de tel endroit,
14:13 que ce soit sur le lait, on en parlait,
14:15 orantin, lait, effectivement, jacher et compagnie,
14:18 mais qui décide ? Qui décide ?
14:21 - C'est des écolos qui pèsent rien du tout,
14:23 et avec une pseudo-écologie, on le voit bien avec les éoliennes,
14:26 la méthanisation, ils sont complètement hors-sujet.
14:28 La vraie écologie devrait s'opposer aux importations
14:31 qui sont dues au libre-échange, c'est pour ça que je m'attaque à l'Europe.
14:34 Vous voyez, on l'a dit tout à l'heure, toute cette pollution,
14:36 mais c'est ça qui crée le danger, c'est pas...
14:38 Vous imaginez, quand on fait des rigoles,
14:40 on peut même plus faire des rigoles plus profondes de 15 cm,
14:42 de peur que la grenouille se noie dans la rigole.
14:44 Mais on va où ?
14:45 Donc on n'a plus le droit de faire les fonds de fossé,
14:47 les fonds de rivière, pourquoi il y a des inondations dans le Nord ?
14:50 Parce que c'est plus entretenu la nature, il faut rien plus faire.
14:52 Sous peine qu'on a une brigade,
14:55 une brigade qui vient avec des fusils,
14:58 avec des revolvers, ils sont pas en bleu comme les policiers,
15:01 mais c'est une brigade de l'environnement.
15:03 - C'est pas des pistolets à eau, c'est des revolvers écologiques.
15:05 - Oui, mais je vous promets, on en est à peu près là,
15:07 on a des cobuages, on peut rien plus faire, on peut plus faire de drainage.
15:09 Pourtant le drainage, nos ancêtres en ont toujours fait.
15:11 Ils mettaient pas du plastique, mais ils mettaient des pierres.
15:13 Mais c'était du bon sens.
15:15 Mais là, on en est arrivé, cette écologie...
15:17 Ils marchent sur la tête ces gens-là, il y a sérieusement un problème.
15:20 Et puis je pense qu'on a vraiment un gros gros problème avec la FNSEA.
15:24 La FNSEA, en loi en ce moment, ils font reculer la coordination rurale,
15:27 parce qu'ils ont peur que la coordination rurale prenne le pouvoir un jour.
15:30 Mais moi je suis à syndicat, le monsieur est à syndicat, on en a rien à foutre.
15:32 - On s'en fout, ça. - De leur beauté politique.
15:35 - Vous n'êtes pas syndiqué, aucun d'entre vous. - Dans 6 mois, on est mort si on bouge pas mes nerfs.
15:38 - C'est nos seuls barrages de Val-du-Rhône, on est pas syndiqué. - On doit réussir, on doit réussir.
15:42 - Alors, qui... Même question, monsieur Sénécleu.
15:45 C'est-à-dire, c'est quoi ? C'est des gens qui ne connaissent pas le terrain ?
15:49 - Tout à fait. Moi qui ai siégé à la région pendant 5 ans,
15:52 c'est très cultivant un mandat.
15:55 J'étais à la commission agriculture, environnement, énergie renouvelable.
15:57 On a en face de nous, des gens qui souvent sont rentrés en politique à la sortie de l'école,
16:02 qui n'ont jamais travaillé, et souvent qui ont vécu des systèmes sociaux du RSA.
16:05 - Compte total. - Et ils nous emmerdent.
16:08 Et ces gens-là, ils imposent une vision d'agriculture.
16:11 Bah, qui la fasse ? Qu'ils aillent voir monsieur Beauvais,
16:13 qui doit avoir des terres sur le plateau du Larzac,
16:15 et puis qu'ils nous fassent voir comment ils font de l'agriculture,
16:18 sans... et qu'ils viennent de Vendorangie,
16:20 c'est lui qui est en train d'aller chercher des fruits au Kenya ou ailleurs,
16:22 ou au Brésil, en Argentine.
16:24 Mais c'est dramatique. J'étais, il y a quelques temps,
16:27 je suis passé en Belgique chez un ami,
16:28 ils ont les fossés comme chez nous, qu'ils appellent ça les boîtringues.
16:31 J'ai dit "mais comment c'est fait chez vous, qui c'est qui entretient les fossés ?"
16:33 Parce que je nous, c'est les comcoms qui se sont attribués politiquement...
16:37 - Les communautés de communes. - Les communautés de communes,
16:39 qui se sont attribués l'entretien de ces fossés, ces cours d'eau,
16:41 et il y a deux ou trois équipes qui se promènent, on dirait des astronautes,
16:44 ils arrivent à couper 500 mètres de ronces en deux ans,
16:48 et les mecs ils disent "regardez le travail qu'ils ont fait, c'est formidable".
16:50 Moi, mon père me bottait les fesses, il me disait "dépêche-toi,
16:52 il faut couper la bordure là, puis trois jours après c'est fait, on en a fait 200 mètres".
16:55 Voilà, et c'est entretenu.
16:57 On a poussé des riverains du milieu de la rivière au bord des champs,
17:00 on a mis des bambins enherbés, on leur dit "vous n'entretenez plus",
17:02 et aujourd'hui c'est un cafard de l'homme,
17:04 les fonds des rivières sont souvent plus hauts que les ponts chez nous.
17:06 C'est extraordinaire, ça ravage. - C'est une jousse qui se passe.
17:08 - Donc ça énorme et tout ça.
17:09 Donc qui c'est qui décide ?
17:10 Moi je pense qu'il y a beaucoup trop d'écologistes ultra-gauches
17:13 qui sont au sein de nos institutions, parce qu'on les a virés.
17:15 Regardez les socialistes, on les a virés, ils sont à la Commission européenne.
17:18 Regardez Mme Borne, on l'a virée sous Hollande,
17:21 Macron nous l'a ramenée par la porte de derrière, on n'aurait jamais dû la laisser rentrer.
17:24 Mme Borne, et bien elle est revenue.
17:26 - Ils sortent par la porte et rentrent par la fenêtre.
17:27 - Les écologistes, avec la loi NOTRe, ont créé tout un tas d'institutions parallèles
17:30 qui finalement, ce sont elles qui dirigent le pays, ça n'est plus la démocratie.
17:33 - M. Bercoff, moi je suis conseiller municipal dans ma commune,
17:35 on a créé un noticement, et bien un noticement sur une butte de roche,
17:40 et bien on a été obligés de laisser à peu près 10 mètres de large
17:45 sur tout le noticement au milieu, pour laisser passer les grenouilles.
17:47 C'est un passage à grenouilles. Vous imaginez ?
17:49 - Pour les grenouilles.
17:50 - Pour les grenouilles. Donc ça enlève à peu près 2 lots sur 20 lots,
17:53 donc on a été obligés d'augmenter d'autant le prix des autres lots qui sont constructés,
17:57 parce qu'on a perdu 2 lots. On en marche sur la tête.
17:59 - Et c'est pour ça qu'on veut supprimer les vaches, parce que...
18:02 - J'ai la même histoire, puissance 3, puissance 10, foire 100 que la tienne,
18:07 puisqu'au conseil des régionales, on avait un monsieur qui était venu débattre son projet,
18:10 ça faisait à peu près depuis 2000 qu'il touchait 150 000 euros de la région par an,
18:14 pour aller voir les grenouilles, comment fallait les traiter en Allemagne,
18:17 donc il se baladait au frais de la princesse, pourtant il avait au moins 10 mandats,
18:20 communaux, intercommunaux, syndicaux, tout ça.
18:22 Et ce gars-là, en une heure, il nous a fait voir un carton pendu par des ficelles
18:26 à un panneau de la commune, en disant "Pendant la période de reproduction, veuillez contourner".
18:30 Alors je l'ai repris, j'ai dit "Monsieur, votre exposé est formidable,
18:32 mais avec tous les mandats que vous avez depuis 20 ans que vous prenez du pognon à la région,
18:36 vous n'avez pas réussi à faire couper la route et à mettre 4 tuyaux partout
18:38 pour que les grenouilles puissent traverser, donc je ne voterai,
18:41 je voterai contre votre demande, parce que vous êtes un escroc, un escroc à la République.
18:46 – Mais quand même, M. Bercoff, il ne faut pas qu'on tombe dans ce plan-là qu'on discute,
18:49 parce que ça c'est de l'agribushing, ça c'est un écran de fumée,
18:51 c'est sûr que c'est très grave pour les agriculteurs,
18:53 c'est ça qui fait déborder la goutte d'eau,
18:55 mais le plus important c'est les coûts de production,
18:57 moi je traiterais du lait, en traiter du lait il nous faudrait 60 centimes le litre,
19:00 on est à 40, 20 centimes de plus, mais ce n'est pas ce qui va faire bien augmenter au bout.
19:04 – Attendez, vous dites que vous voulez les coûts de production, il faut les augmenter,
19:08 c'est l'essentiel, alors moi je veux savoir, moi consommateur,
19:11 pourquoi quand je dépense 100 euros, on l'a dit, pourquoi à vous il ne revient que 6,50 euros ?
19:16 – Parce qu'on est volé par nos industriels, il ne faut pas avoir peur de le dire,
19:20 qui sont dirigés par la FNSEA, c'est les plus grands bandits,
19:23 excusez-moi de le dire, c'est la mafia dans le truc,
19:25 – C'est votre responsabilité.
19:26 – Et Grande Surface, parce qu'on leur a donné notre marchandise,
19:29 on aurait dû avoir 51% des parts sur leur rayonnage,
19:32 que ça revienne aux paysans, qu'on ait la mainmise sur les importations,
19:35 on leur a donné, on a fait rentrer le goût dans la bergerie, c'est ça le pire.
19:40 – L'agribashing, excusez-moi monsieur Bercoff,
19:42 l'agribashing est complété par une action qu'on appelle si vous voulez,
19:46 politique, médiatique, qui a été de l'ultra gauche,
19:49 qui a dit les agriculteurs ils ne vendent pas depuis une paire d'années,
19:52 il faut qu'ils se structurent, qu'ils s'articulent, qu'ils se fédèrent, tout ça.
19:56 Toutes les coopératives agricoles elles sont là, tous les réseaux ils sont là,
19:59 sauf que d'antan vous aviez une petite lettrie par bassin, par rivière,
20:04 c'est l'étrite, on a donné déjà il y a 40 ans, 500 000 francs de prime
20:09 au directeur qui avait foutu la boutique en faillite,
20:11 pour la faire absorber par Danone, par machin, tout ça.
20:14 On a fait des grosses multinationales qui aujourd'hui,
20:16 ils n'ont même plus le respect de prendre le lait de mon collègue à un prix raisonnable,
20:20 ils font venir de Pologne, voire d'ailleurs, par ces fameux accords de Mercosur,
20:25 de TAFTA, de CETA et tant d'autres qui ont passé des meilleurs.
20:27 Le problème de notre profession qui devrait être un atout,
20:29 on a tout pour nous M. Bercoff, on a un ministère,
20:31 on a des chambres d'agriculture, on a des crédits, des assurances,
20:34 des coopératives que nos grands-pères avaient créées,
20:36 sauf que tout ça c'est devenu des multinationales, ces petites coopératives,
20:39 et tout ce corporatisme qui est autour de nous, tout ce parc agricole,
20:42 c'est géré par les mêmes personnes qui sont à la FNSEA.
20:44 Donc le matin ils ne peuvent pas défendre les paysans,
20:47 l'après-midi être à la tête de Sodiale en défendant les industriels.
20:50 - On comprend bien, il y a un conflit d'intérêt.
20:52 - Mais c'est sûr, et avec les gouvernements de droite et de gauche.
20:54 - On est dans la collusion d'intérêts.
20:56 - Collusion !
20:58 - Ils sont en train de nous vendre, mais là en ce moment,
21:00 on est en train de manifester,
21:02 mais ils sont en train de nous vendre avec Atal,
21:05 et ils n'ont plus de marge de main d'oeuvre, c'est pour ça que maintenant...
21:07 - On va voir ce que va dire Atal.
21:08 - On ne va pas mettre Atal tout de suite au milieu,
21:10 on va lui laisser quand même une petite chance.
21:11 - Non mais ça fait déjà une semaine dernière, mardi, trois fois.
21:14 - Je suis né...
21:16 - Atal, il a encore des couches culottes,
21:19 il est en train de cater du nez, il a 34 ans,
21:21 il n'a jamais travaillé, cher ami.
21:23 - Je suis né le 25 décembre.
21:25 - Alors ne soyez pas dur.
21:26 - Je suis né le 25 décembre, donc je peux dire que le Père Noël,
21:28 j'y crois pas trop.
21:29 - Moi non plus, j'y crois pas trop.
21:30 - Surtout en ayant perdu mon papa le 24.
21:32 Je vais vous dire une chose,
21:33 moi je crois qu'on va laisser une petite chance à Atal,
21:35 mais je ne crois absolument pas aux messages qu'ils nous transmettent.
21:37 On le voit très bien.
21:38 Comme je ne crois pas plus à la FNSEA,
21:40 qui depuis un mois ou un demi,
21:42 qui retourne des panneaux,
21:43 qui sont en contact permanent avec les ministères d'agriculture,
21:45 vous ne pouvez pas me dire que ces gens-là ne connaissent pas la situation du problème,
21:48 depuis des années.
21:49 Aujourd'hui, je l'ai dit moi,
21:51 il manque 50 milliards d'agriculture,
21:53 il manque 1000 euros à l'hectare grosso modo.
21:55 Aujourd'hui on nous donne 90 millions de là,
21:57 30 millions de là pour le nord qui a été inondé,
22:00 alors ça c'est du problème des calamités agricoles,
22:03 on a bien fait,
22:04 et pour les victimes,
22:06 heureusement, un fonds antiterroriste,
22:10 un fonds terroriste,
22:11 qui permet de collecter sur tous les contrats d'assurance,
22:13 2%, tous les contrats d'assurance,
22:15 pour alimenter un fonds.
22:16 Je ne sais pas si les victimes touchent aussi 2% d'un somme du fonds,
22:19 mais ça commence à faire des sommes importantes.
22:21 Moi je crois qu'aujourd'hui,
22:22 il faut dire aux gens que c'est tout le temps le consommateur qui paye,
22:25 que ce soit par une filière, par un boubard,
22:27 c'est tout le temps le consommateur qui paye.
22:28 Donc arrêtons de tromper les gens,
22:30 arrêtons de trahir l'opinion en disant qu'on donne des subventions à l'agriculture,
22:34 alors que ces subventions ne sont qu'une misère de ce qu'on leur a piqué,
22:37 et qu'on ne leur donne pas depuis 40 ans,
22:39 40, 50 milliards à l'agriculture, 1000 euros à l'hectare,
22:41 ça fait 40 ans, je l'ai donné chez vos collègues hier,
22:44 sur Cénouse, j'ai sorti une facture de blé,
22:46 elle est dans ma manette à côté, je vais la chercher si vous voulez,
22:48 une facture de blé de 1984,
22:50 le blé était payé 1500 francs la tonne,
22:52 aujourd'hui le blé est payé 200 euros la tonne,
22:54 exactement le même prix 40 ans après,
22:56 c'est pareil pour le lait, c'est pareil pour les pommes,
22:58 les pommes, mes collègues ils vendent des pommes 30 centimes,
23:00 producteurs on les trouve à 4 euros dans un magasin,
23:02 la viande on l'a payé 30, moi j'ai eu fait de la viande,
23:05 excuse-moi j'ai été éleveur, 32 francs le kilo,
23:07 du beau charolais, des belles bêtes de 3 ans,
23:09 élevées à la luserne au maïs, la belle bête, la bonne viande,
23:11 32 francs le kilo, au boucher 45 francs,
23:14 aujourd'hui payé 5 euros, 5 euros 50 kilos,
23:17 au magasin 25 euros, 5 fois, voilà.
23:19 - Il faut qu'on apporte des solutions M. Dialkoff,
23:21 on peut prendre l'exemple, qui c'est qui manifeste pas en Europe aujourd'hui ?
23:23 C'est les anglais et les suisses, parce qu'ils sont sortis de l'Europe,
23:25 la Suisse, ça marche très bien en Suisse,
23:27 ils ont un marché fermé,
23:29 ils ont un marché fermé,
23:31 ils mettent énormément de taxes pour les importations d'aliments,
23:33 nous aussi on pourrait le faire,
23:35 on peut mettre 0 TVA sur nos productions,
23:37 et qu'on taxe énormément,
23:39 à 1000, 2000%,
23:41 s'il faut, les importations, de façon à ce que
23:43 vous mangez nos produits,
23:45 il faut que les céréaliers
23:47 produisent de la légumineuse pour nous,
23:49 au lieu d'acheter du soja au GM,
23:51 on peut rester en circuit fermé, et ça marchera très bien.
23:53 - Messieurs, nous avons Jérôme,
23:55 qui nous attend, Jérôme, bonjour.
23:57 - Bonjour.
23:59 - Bonjour Jérôme, vous nous appelez d'où ?
24:01 - Alors déjà, je félicite vos intervenants,
24:03 parce qu'enfin, ils n'ont pas la langue de bois
24:05 par rapport au monde agricole.
24:07 - En général,
24:09 chez nous, on reçoit plutôt ceux-là.
24:11 - Oui, je voulais
24:13 juste lancer un appel,
24:15 aujourd'hui, on a les agriculteurs qui sont dans la rue,
24:17 et qui défendent leur métier,
24:19 mais je me demande pourquoi
24:21 le peuple français ne les suit pas.
24:23 - Il va.
24:25 - Et il nous soutient, Jérôme.
24:27 - Oui, il soutient, mais il faudrait qu'ils suivent,
24:29 parce qu'aujourd'hui, on a un gasoil qui a près de 2 euros,
24:31 je me demande pourquoi les routiers
24:33 n'en prennent pas le pas.
24:35 - On a des routiers sur notre barrage, on a 15 routiers avec nous.
24:37 - C'est la FNSEA qui ne le veut pas, ils ont ordre
24:39 qu'ils ne viennent pas avec nous pour paquer le chaos,
24:41 mais ils vont venir, c'est une histoire de jours et d'heures.
24:43 Ce week-end, ils vont venir.
24:45 - Oui, allez-y Jérôme.
24:47 - Et puis le commun des mortels, ils devraient suivre aussi,
24:49 parce qu'aujourd'hui, on parle toujours de la classe moyenne,
24:51 des gens qui travaillent, des gens qui payent,
24:53 qui ont plus d'impôts, et qui en paieront encore plus demain.
24:55 Donc je pense qu'il faut réagir,
24:57 c'est le moment de réagir,
24:59 et de faire comprendre aux élus qu'il faut faire quelque chose.
25:01 - Eh bien, j'appelle le peuple
25:03 à venir soutenir les agriculteurs sur les barrages,
25:05 dans un esprit pacifique,
25:07 en disant "Aujourd'hui, ces gouvernants sont des fous,
25:09 il faut trouver des solutions".
25:11 Soit ils nous font voir en très peu de temps qu'ils sont moins fous,
25:13 soit, comme on l'a dit, les Jeux vont être très olympiques.
25:15 - Le bon sens, c'est ça.
25:17 - Il faut, s'il vous plaît,
25:19 venir nous rejoindre, nous soutenir,
25:21 mettre des cagnottes pour les victimes de la République,
25:23 mettez 5 euros, 10 euros,
25:25 c'est pas des beuveries, c'est pas de la casse,
25:27 on est des bons, on fait les choses bien et propre.
25:29 - C'est clair. En tout cas, merci à vous deux,
25:31 je voudrais dire quelque chose, on va vous le faire revenir,
25:33 parce que ce n'est pas fini tout cela.
25:35 Je voulais dire, en tout cas, on constate une fois de plus,
25:37 que c'est parce qu'un certain nombre
25:39 du millier de gens sont dans la rue,
25:41 et pour les agriculteurs c'est quelque chose,
25:43 pour certains c'est très facile d'être dans la rue,
25:45 pour d'autres, ils ont leur bête,
25:47 ils ont leur... - Beaucoup de travail.
25:49 - C'est pas les intermittents.
25:51 - On s'organise entre voisins pour que chacun puisse venir.
25:53 - Je sais. En tout cas, merci de vos témoignages,
25:55 merci de votre analyse,
25:57 on verra un peu comment tout cela va tourner,
25:59 mais vous revenez quand vous voulez.
26:01 - Merci. - Merci à vous.
26:03 - Merci Monsieur Bercoff.
26:05 - On va continuer de parler toute la journée d'agriculture,
26:07 et puis 0826 300 300 pour nous appeler,
26:09 pour réagir, pour poser vos questions.
26:11 On se retrouve dans un instant,
26:13 on va parler de médicaments. A tout de suite.
26:15 (Générique)
26:17 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, midi 14h.
26:20 André Bercoff.