• il y a 9 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00 -En 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquier, Frédéric Durand et Maxime Thiebaud.
00:07 On est ensemble jusqu'à 21 heures. Avant cela, c'est l'information. Avec vous Mathieu Devesere. Bonsoir Mathieu.
00:13 -Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. Xavier Bertrand a l'intention d'être candidat à la prochaine élection présidentielle.
00:18 Le président de la région Hauts-de-France l'a annoncé lors d'un entretien à West France.
00:23 L'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient échoué, souvenez-vous, lors de la primaire de la droite en 2022.
00:29 Le bilan ne cesse de s'alourdir après des feux de forêt au Chili. Au moins 64 personnes ont été tuées dans le centre et le sud du pays.
00:37 Attisées par des vents violents, les flammes ont ravagé près de 43 000 hectares, notamment sur la côte pacifique.
00:43 Enfin du sport et Teddy Riner qui entre un peu plus dans l'histoire du judo français. Il a décroché la médaille d'or au tournoi de Paris.
00:50 Une victoire en finale face à un Sud-Coréen avec ce huitième sacre, un record dans le tournoi. Teddy Riner marque les esprits à moins de six mois désormais des Jeux Olympiques.
01:01 -Extraordinaire Teddy Riner. Merci beaucoup Mathieu Dewez. Dans l'actualité ce dimanche, c'est la garde à vue de l'assaillant de la gare de Lyon qui a repris cet après-midi.
01:12 Hier, l'attaque au couteau a fait trois blessés. Il y a toujours une personne qui lutte pour survivre. Plus les heures passent, plus le profil de cet assaillant se dessine.
01:23 Bien loin du SDF, bien loin du seul état psychiatrique que veulent présenter certains médias et certaines autorités. On voit le sujet de Solène Boulon.
01:37 Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect est un homme malien âgé de 32 ans. Il a été retrouvé en possession d'un couteau et d'un marteau et a déclaré lors de son arrestation souffrir de troubles psychiatriques.
01:50 Selon une source policière, l'agresseur présumé bénéficiait d'un suivi psychiatrique à Turin. Des médicaments ont été retrouvés sur lui par les enquêteurs.
01:59 L'individu était également en possession de plusieurs documents italiens, dont un titre de séjour émis en 2019 et un permis de conduire. Des documents qui lui permettaient de voyager légalement en France.
02:11 L'individu est inconnu de la police et des renseignements, à la fois en France et en Italie.
02:16 Concernant les motivations du suspect, aucun signe de religiosité n'a été relevé, mais les enquêteurs restent prudents.
02:24 Car l'homme possédait un compte TikTok sur lequel il publiait des vidéos ces derniers mois.
02:29 Sur l'une de ces vidéos, qui provient d'un compte qui a été suspendu depuis, le suspect fustige l'intervention militaire française au Mali et le passé colonial de la France.
02:39 Je ne suis pas français, je ne rêve pas d'être français. Je n'aime pas la France, je déteste tous les français. Ce sont les français qui m'ont privé de mon droit de vivre. Ce sont les français qui m'ont ôté ma dignité. Ce sont les français qui ont volé mes biens, pillé mon continent, pris en otage mes grands-parents pour l'esclavage.
02:54 Le parquet antiterroriste reste pour l'instant en observation.
02:58 Et ils ont raison, et on restera également prudents quand j'entends aucun signe de religiosité.
03:04 Cet homme avait publié sur les réseaux sociaux notamment, en décembre, RIP dans trois mois, qu'à la m'accueille dans son paradis.
03:11 Donc sur cette piste-là, il faut être extrêmement prudent.
03:15 Je me tourne vers l'avocat, parce que depuis 24 heures, il y a un élément central pour les médias et certaines autorités, je le disais, c'est l'élément psychiatrique.
03:27 Qui, une fois posé, nous empêche toute réflexion après sur son parcours, sur les questions migratoires, sur la question de l'ensauvagement, sur la question des mobiles.
03:38 Et on ne parle que de la psychiatrie.
03:40 - Oui, alors ça c'est plutôt un prisme médiatique, parce qu'en fait, la psychiatrie n'empêche pas aux enquêteurs de travailler.
03:46 L'enquête, elle a lieu normalement.
03:48 Savoir si la personne peut être privée de son discernement ou pas au moment des faits, va faire l'objet de plusieurs expertises psychiatriques,
03:57 qui vont être combattues les unes les autres, qui vont être discutées.
04:00 Et je ne vois pas pourquoi ce problème-là viendrait à se poser aujourd'hui.
04:03 Rien n'empêche aujourd'hui d'enquêter sur cette personne, même si elle a des troubles psychiatriques.
04:07 - Avant de vous donner la parole, je voudrais juste qu'on écoute Raphaël Stainville, qui intervient régulièrement chez nous,
04:13 journaliste au journal du dimanche, il est avec nous ce matin, et il fait un lien entre cette attaque,
04:20 et finalement il explique que s'il y a cette attaque, il est possible que ce soit parce qu'on attaque la France, et qu'on attaque les Français.
04:28 Tiens, tiens, peut-être parler de francocide.
04:31 - Le premier francocide assumé, c'est pour reprendre la qualification.
04:36 - C'est vrai Raphaël.
04:37 - C'est très intéressant ce que vous dites.
04:38 - Oui.
04:39 - Au nom de la détestation de la France, en tout cas c'est comme ça que son discours est charpenté, qu'il a commis cette attaque.
04:45 Mais il y a quand même quelque chose qui est très intéressant, c'est la manière, la volonté de disjoindre absolument cet acte,
04:51 ses propos, le discours qu'il a pu nourrir, tenir depuis plusieurs mois, voire années, sur cette détestation de la France,
04:59 et l'impossibilité de dire, puisque c'est à la justice d'établir que ces vidéos sont bien celles de l'auteur de cette agression.
05:07 Et donc dans ce laps de temps, on est en boucle sur la psychiatrisation de cet individu.
05:15 - Véronique Jacquier, est-ce qu'on est dans la case fait divers, et alors on donne juste les informations, et on passe à autre chose ?
05:22 Si c'est un fait divers, on n'y peut rien.
05:24 En revanche, si ça devient un fait de société, peut-être qu'on a d'autres questions à se poser.
05:28 - Bien entendu, moi je suis tout à fait d'accord avec Raphaël Stainville, ce n'est pas un fait divers.
05:33 Bon d'abord, il y a quand même beaucoup trop de personnes qui se trimbalent dans notre pays avec des couteaux,
05:37 et on sait très bien qu'il y a quand même en moyenne 120 attaques par jour, et on s'est d'après moi beaucoup trop habitués à ce genre de faits.
05:44 Secondo, ce n'est pas un fait divers parce qu'il y a effectivement ces traces d'un discours anti-France,
05:51 et d'une haine de la France, dont on se demande d'ailleurs ce qu'il vient faire sur notre sol,
05:55 si ce n'est pour agresser des Français, et ne pas être seul à le faire.
06:02 C'est-à-dire que de toute façon, il se sent encouragé, il sait qu'il a un public, personne n'est allé le dénoncer.
06:07 Ses 44 000 abonnés sur TikTok trouvent que ce qu'il raconte, c'est tout à fait normal.
06:11 Donc déjà, rien que ça, c'est un sujet en soi.
06:14 Ensuite, bien entendu, ce n'est pas un fait divers parce que se pose quand même la question du nombre de personnes
06:20 qui attaquent désormais en France avec un couteau, avec toujours de toute façon ce sentiment anti-France ou anti-christianisme.
06:34 Enfin, en tout cas, voilà, on passe à l'acte.
06:37 Et il faudrait aussi s'interroger parce qu'on va décorréler effectivement, était-il dans un état normal ou pas ?
06:45 Est-ce de la haine anti-France ou pas ?
06:47 Donc dans les jours qui viennent, on va être là-dessus.
06:49 Mais il faut aussi quand même se poser la question du nombre de personnes qui passent à l'acte,
06:53 alors qu'ils n'ont absolument rien à faire sur notre sol, même s'ils avaient des papiers en règle.
06:57 Mais enfin, on peut s'interroger quand même sur la façon...
06:59 Sur la protection de nos frontières, bien sûr, et sur le suivi de...
07:02 Il faudrait s'interroger sur le nombre de gens qui rentrent sur le sol européen avec de bonnes intentions ou non.
07:09 Mais évidemment, lorsque vous avez un profil aussi dangereux, c'est-à-dire que son profil psychiatrique,
07:15 il semblerait que cet homme soit suivi...
07:19 était suivi à Turin.
07:21 Bon, peut-être qu'il faut qu'il y ait une fiche qui nous permette de dire "attention, on a quand même un individu potentiellement dangereux
07:27 qui, sur les réseaux sociaux, menace la France".
07:30 Et j'en sais Bastien Ferjou quand vous allez... Vous voulez réagir ?
07:33 Oui, juste un point. En fait, moi, ce que je ne comprends pas, c'est comment les services français ou même italiens
07:38 n'ont pas repéré un individu pareil.
07:40 Vous dites qu'il avait 44 000 followers sur TikTok.
07:42 Ah, il était repéré ?
07:44 Je veux comprendre qu'il n'avait pas été repéré par les services.
07:46 C'est l'Assemblée de Scythie qu'il avait été suivi.
07:48 Suivi psychiatriquement, mais pas les services, les renseignements français.
07:54 Ce qu'on sache aujourd'hui, ne suivez pas ce dossier-là, puisqu'il est arrivé depuis quelques jours seulement sur notre sol.
08:00 Et que c'était effectivement son profil psychiatrique.
08:04 Il s'exprimait bien en français sur TikTok, on est d'accord.
08:07 Et il a exprimé une haine contre les Français en disant, le tweet que vous avez cité ou le truc sur TikTok,
08:12 que la France était l'ennemi de l'Afrique.
08:16 Moi je ne comprends pas qu'il n'ait pas été repéré, c'est ça qui est étonnant.
08:18 Donc, effectivement, il faut aller un peu plus loin pour savoir s'il y a eu des failles.
08:22 Il y a un volume de messages anti-France sur TikTok ou sur les réseaux sociaux
08:26 qui est absolument phénoménal.
08:28 On se laisse faire, il faut voir les influences étrangères aussi.
08:32 Il y a la Russie notamment, qui en Afrique, notamment au Mali,
08:36 notamment au Burkina Faso, dans les pays du Sahel,
08:38 exploite cette haine de la France pour essayer de se positionner
08:42 ou de se substituer à la France vis-à-vis de ces pays-là.
08:45 Après, de toute façon, au-delà du discours lui-même,
08:48 moi ça m'a perturbé pour le coup de voir des médias français dire les vidéos troublantes.
08:52 Parce que ce n'est pas troublant quand vous dites "je déteste les Français".
08:55 S'il avait dit "je déteste", si vous vous disiez "je déteste les Africains",
08:58 on ne dirait pas une vidéo troublante, on dirait une vidéo raciste.
09:01 Donc c'est aussi une forme de racisme que de faire semblant de ne pas entendre du racisme là où il y en a,
09:06 comme si son origine, finalement, le préservait de ce type d'accusation.
09:13 Et même s'il ne s'agissait que de psychiatrie, à l'arrivée, ça n'est toujours pas un fait divers.
09:19 Parce que le nombre fait que c'est un enjeu de société, la prévalence.
09:23 Il y a eu des études qui ont été faites.
09:25 Les troubles psychiatriques chez les migrants, c'est trois fois la prévalence en population générale
09:31 pour les troubles dépressifs et pulsions suicidaires.
09:33 C'est cinq fois sur les troubles psychotiques et bipolaires.
09:36 C'est 18 fois la prévalence de la population générale
09:39 pour ce qui relève des troubles ayant trait au stress post-traumatique.
09:43 Donc de toute façon, c'est un défi, c'est un enjeu.
09:46 On ne peut pas à la fois avoir des frontières ouvertes
09:48 et laisser la psychiatrie française ou européenne dans l'état dans lequel elle est.
09:51 Frédéric Durand, je vous donne la parole dans un instant.
09:53 Je voudrais qu'on écoute quelques réactions politiques,
09:55 et notamment celle de Marion Maréchal ce matin.
09:58 Il y a deux jours, il y a à Lyon un fiché S qui a menacé des passants avec un couteau.
10:03 Donc l'histoire continue et ça ne s'arrêtera pas.
10:05 Pour l'instant, lui aussi a des problèmes psychiatriques.
10:07 Oui, ils ont tous des problèmes psychiatriques.
10:09 Comme si l'islamisme était un problème psychiatrique.
10:11 On va voir ce que dit véritablement.
10:14 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que moi j'ai proposé en décembre,
10:17 lorsqu'il y a eu cet attentat, une détention préventive
10:20 de tous les fichés S pour islamistes sur le sol français
10:23 dans l'attente de pouvoir analyser au cas par cas ce qui doit être fait.
10:27 Je précise que Marion Maréchal parle de deux faits différents.
10:30 Gare de Lyon à Paris avec cet individu qui n'était pas fiché S,
10:34 ressortissant en situation régulière et qui était interné en Italie pendant quelques temps.
10:40 Et puis ce qui s'est passé à Lyon, cette fois-ci c'est un fiché S radicalisé
10:44 qui était suivi de très près, qui a été interpellé à Lyon
10:47 puisqu'il menaçait des passants avec un couteau de 20 cm.
10:51 20 cm.
10:53 Et là aussi c'est très intéressant et c'est significatif quand la journaliste
10:58 la recadre en quelque sorte en disant "mais attention, attention, c'est un schizophrène".
11:02 Donc on va voir.
11:04 - Non mais à la fois, personne n'est naïf, il y a un enjeu politique derrière ce type d'événement.
11:08 Selon que vous dites faits divers ou faits de société,
11:11 évidemment vous vous placez a priori dans un camp ou dans l'autre,
11:15 l'un ou l'autre camp n'ayant pas pour premier souci la vérité mais gagner des électeurs.
11:19 Donc par tant que là je ne suis pas absolument certain que ce type de jugement
11:23 soit celui-là qu'il faille écouter en premier.
11:26 Lorsque quelqu'un, ce qu'on dit dans le sens commun "il est fou",
11:30 ce n'est pas du tout pareil pour la psychiatrie.
11:31 La psychiatrie elle s'en tient à des faits très précis du trouble psychique.
11:35 Si quelqu'un est psychiatriquement atteint, la psychiatrie elle a le diagnostic.
11:39 Ce n'est pas le vôtre ni le mien, ce n'est pas celui, voilà.
11:42 Donc déjà on verra bien.
11:44 Ensuite il n'est absolument pas question pour l'instant de perdre de discernement.
11:48 Parce que d'ailleurs on peut avoir quelqu'un qui n'est absolument pas fou
11:50 et qui à un moment donné va au tribunal plaider la perte de discernement,
11:54 ou l'avocat va plaider la perte de discernement, alors que cette personne-là n'est pas folle.
11:57 Justement la perte de discernement c'est réservé en général aux gens qui ne sont pas fous
12:01 et qui auraient perdu à un moment donné le discernement.
12:04 Donc un, il faut laisser effectivement se faire l'enquête pour voir.
12:08 Deux, alors effectivement moi j'ai regardé un peu les propos qui tenaient,
12:12 là je donne raison à Jean-Sébastien, ce ne sont pas des propos qui sont clairs,
12:15 les propos qui tiennent sont des propos anti-France.
12:18 C'est un peu comme si aujourd'hui nous on disait aux Allemands,
12:20 aux arrière-petits-enfants de nazis qu'on ne pouvait pas les supporter parce qu'ils étaient des nazis.
12:24 C'est ça le combat de la décolonisation de la société.
12:26 – Parce qu'il y a une espérance entre dire "je déteste la France" ou la politique de la France
12:29 et dire "je déteste les Français", c'est là où est le racisme.
12:31 C'est pas de critiquer la France, on a le droit de critiquer la France.
12:34 – Là où il y a un problème, et ce discours je suis bien d'accord,
12:37 il est relayé par au moins ceux qui aujourd'hui veulent prendre main en Afrique,
12:42 c'est-à-dire, et principalement les Russes, même si à la Chine,
12:45 je pense qu'ils n'ont pas tout à fait le même discours,
12:47 mais les Russes, mais aussi en interne comme rente mémorielle.
12:50 Donc ne l'oublions pas, alors il y a ces deux phénomènes qui poussent ensuite des gens,
12:54 vous savez quand des gens sont psychiatriquement atteints,
12:56 en général ils se servent aussi de phénomènes d'actualité pour agir, c'est comme ça.
13:00 C'est-à-dire que s'il y a une actualité, ils vont avoir tendance à plonger dedans,
13:05 même si ce n'est pas leur truc en premier,
13:07 c'est parce que c'est dans l'actualité qu'ils vont s'en saisir.
13:09 Donc effectivement, il y a aussi cette manipulation derrière,
13:12 à la fois de certains états d'Afrique qui font porter le chapeau
13:15 pour unifier leur peuple à la France colonisatrice,
13:18 on n'est pas responsable trois générations après,
13:21 je le disais pour les nazis, ça ne viendrait pas à l'esprit d'un français aujourd'hui.
13:24 - C'est-à-dire que l'Allemagne est l'ennemi de la France.
13:26 - Il y en a Frédéric.
13:28 - Moi je n'ai pas vraiment la courage.
13:30 - Notamment les crèmes gauches.
13:31 - Il y en a, mais faire porter le nazisme à trois générations, deux générations après.
13:35 - On pourrait dire que plutôt que le colonialisme ou le nazisme,
13:38 ils pourraient se pencher sur la traite arabo-musulmane
13:41 qui a fait des millions de morts pendant des siècles.
13:43 - C'est le même argument qu'il faut mettre de côté.
13:46 - Je voudrais préciser, je pense que le sujet n'est même pas d'ordre psychiatrique.
13:50 Est-il vraiment fou ou pas fou ?
13:52 Chaque fois on se demande s'ils sont vraiment fous ou pas fous.
13:54 Ils sont suffisamment fous pour savoir arriver à la gare de Lyon,
13:57 ils sont suffisamment fous pour vivre.
14:00 - Moi je ne suis pas d'accord avec ce discours.
14:02 - Je pense que le vrai sujet est culturel.
14:04 Dans le nombre de gens qui passent à l'acte,
14:07 qui viennent sur notre sol avec une haine de la France forte ou moins forte,
14:12 on remarque systématiquement que ce sont des hommes
14:15 qui vivent en permanence avec un couteau.
14:17 Parce que culturellement, c'est ainsi.
14:20 Ils vivent plus ou moins dans la rue, ils viennent de leur pays,
14:23 ils ont lâché leurs références, ils ont lâché leurs amis,
14:26 ils sont dans la jungle.
14:28 S'il s'avérait qu'ils vivaient vraiment dans la place
14:32 où il y a pas mal de migrants, sur la place Pierre-Frenet à Paris,
14:36 juste derrière la gare de Lyon,
14:38 enfin ils ont tous un couteau pour ne pas...
14:41 - Déjà parce que c'est dangereux d'aller dans la rue à Paris.
14:44 - Le jour comme la nuit, c'est un vrai problème de politique publique.
14:47 - Faisons très attention, déjà aux généralisations bien évidemment,
14:50 mais ce n'est pas ce que vous faites.
14:52 Faisons également attention aux premiers éléments de l'enquête qui arrivent.
14:55 Lorsqu'il est présenté comme un sans-domicile fixe,
14:59 il semblerait que ça ne fait pas des mois qu'il est en France,
15:02 ça fait seulement quelques jours.
15:04 Il faudra comprendre aussi pourquoi il est arrivé en France
15:09 et quel était son objectif.
15:11 La psychiatrie reste l'élément essentiel, pourquoi je vous dis ça.
15:14 Allez dire à la famille de Sarah Halmy que lorsqu'on présente très rapidement
15:20 les troubles psy, si ça ne pose pas un problème,
15:22 pareil pour les victimes de Myra, troubles psy, Lola, troubles psy,
15:26 les bébés d'Annecy, troubles psy, Myra et Knol, troubles psy,
15:31 l'attentat de Birakeim, on disait aussi les troubles psy.
15:34 - J'ai envie de dire un mot.
15:36 - La psychiatrie c'est une science, c'est la seule chose.
15:38 Sauf dans le déni le plus total.
15:40 - Pas une science exacte.
15:41 - Non mais il n'y a pas de science exacte, l'économie non plus.
15:43 Moi je connais pas une science inexacte.
15:45 Le simple fait de dénier toute compétence à la psychiatrie,
15:49 c'est aussi dangereux.
15:50 Moi j'entends bien que les faits divers à répétition
15:53 deviennent des faits de société.
15:55 Les faits divers à répétition deviennent des faits de société.
15:57 Ça personne ne peut le nier.
15:59 - Donc le jeu c'est de donner plus de moyens à la psychiatrie.
16:01 - Mais sur ce point là on est d'accord.
16:03 - Je vous donne la parole dans un instant Maxime,
16:07 mais je voudrais juste répondre à Frédéric.
16:09 Dans l'affaire Lola, le premier élément a été l'élément psychiatrique.
16:13 Et dès lors que vous êtes sorti de cet élément là,
16:15 et que vous êtes revenu sur le profil de Dabiabé,
16:18 qui était très active elle aussi sur les réseaux sociaux,
16:21 et que vous vous êtes demandé mais que faisait-elle encore sur notre sol,
16:23 alors qu'elle avait une obligation de quitter le territoire français ?
16:26 Il s'avère que cette femme n'avait plus rien à faire sur notre sol.
16:29 Récupération, fabrique du morceau.
16:31 Cette femme est folle.
16:32 On ne pouvait rien faire.
16:33 Si le risque zéro n'existe pas,
16:36 si vous allez sur un autre terrain, vous êtes dans la récupération.
16:39 - Pléder pour plus de fermeté est une chose.
16:42 Là on est dans un cas différent.
16:44 C'est quelqu'un qui venait d'Italie,
16:46 qui avait des papiers que Mélanie apparemment ne lui a pas ôté,
16:50 d'après ce que je comprends,
16:51 puisqu'il les avait toujours...
16:53 - Tu ne peux pas y prendre les décisions.
16:54 - Non, je veux bien, mais c'est toujours compliqué,
16:56 parce que c'est toujours compliqué, si vous voulez.
16:58 Parce que moi je sais bien les enjeux politiques qu'il y a derrière,
17:00 comment les uns et les autres se positionnent par rapport à ça.
17:03 - On sait bien qu'on peut plus gérer la vague migratoire individuellement.
17:06 - Ce n'est pas ça le problème.
17:07 C'est le problème de la psychiatrie.
17:09 - C'est le châtain qui se balade entre la France et l'Italie.
17:11 - Le problème de la psychiatrie, déjà, il faut dire une chose assez simple,
17:13 c'est qu'on est rarement sain d'esprit quand on passe à l'acte
17:15 et qu'on agresse quelqu'un.
17:16 Déjà, il faut le dire simplement.
17:18 - Ça, ce n'est pas un problème du psychiatrique.
17:20 - Oui, mais on retrouve souvent derrière une analyse psychiatrique,
17:23 il y a des problèmes de névrose, des problèmes de psychose,
17:25 des problèmes de plein de choses qui existent,
17:27 avec donc ce gros mot de psychiatrique.
17:30 Ce n'est pas pour autant une excuse,
17:33 ni la condition d'une abolition du discernement,
17:37 d'une absence du discernement.
17:38 Ça n'a strictement rien à voir.
17:40 C'est-à-dire que la responsabilité pénale,
17:41 elle va reposer sur la capacité de pouvoir discerner l'action qu'on a faite.
17:45 On ne peut pas avoir un trouble psychiatrique
17:46 qui va venir expliquer un passage à l'acte,
17:48 qui va peut-être venir conforter un mobile,
17:50 comme ça peut peut-être être le cas en l'occurrence.
17:52 Je n'en sais rien, je n'ai pas lu les expertises
17:54 et je pense qu'il n'a même pas terminé.
17:55 On est tout au début de l'enquête.
17:57 Il faut déjà aussi que l'enquête se fasse pour qu'on en sache davantage.
17:59 Mais pour autant, la présence psychiatrique ne doit pas être une excuse.
18:04 Et c'est ça le problème aujourd'hui.
18:05 C'est qu'il y a un biais politique qui veut que,
18:07 dès qu'il y a une question psychiatrique, ça devienne une excuse.
18:10 Moi, je préfère qu'on dise tout simplement que ça peut être une explication.
18:13 - C'est pas le cas au tribunal ?
18:15 - Non, mais le tribunal, c'est pas que ça.
18:18 Hier matin, vous avez une attaque au couteau,
18:24 et on oublie le marteau, puisqu'il y a un marteau qui a été retrouvé,
18:27 avec trois personnes qui sont blessées,
18:29 en pleine gare de Lyon, d'accord ?
18:31 C'est l'une des gares les plus fréquentées d'Europe.
18:33 Avec trois personnes blessées,
18:35 une personne qui lutte contre la vie et la mort.
18:37 Au JT de 20h, c'était une brève.
18:39 Pourquoi c'est une brève ?
18:41 - Parce qu'il y avait des différences de psychiatrie.
18:43 - C'est un fait divers.
18:45 Non, c'était sur le JT de 20h.
18:47 Le JT de 20h de France 2, c'était le premier sujet qui était traité.
18:50 J'ai voulu voir comment ça se passait.
18:52 - Il y a quand même deux sujets.
18:54 Il y a le traitement judiciaire des individus
18:56 qui se livrent à ce genre d'attaque-là.
18:58 Et effectivement, après,
19:00 ce n'est pas parce qu'il y a des troubles psychiatriques
19:02 que pour autant, il y a abolition absolue du discernement.
19:05 Et après, il y a, en tant que société,
19:07 comment réagissons-nous face à des flux de population,
19:09 je vous ai donné les chiffres tout à l'heure,
19:11 parmi lesquels on sait qu'il y a une prévalence
19:13 beaucoup plus élevée de troubles psychiatriques,
19:15 notamment parce que les trajets vers la France
19:17 sont souvent source de traumatismes.
19:19 Parce qu'en venant vers la France,
19:21 c'est sûr de traumatiser.
19:23 Que faisons-nous, que ce soit d'un point de vue même humanitaire
19:25 vis-à-vis des personnes concernées,
19:27 et que faisons-nous pour protéger la société française ?
19:29 Ça, c'est l'enjeu politique.
19:31 - Il y a aussi, à travers cette attaque,
19:33 si on sort du prisme psychiatrique,
19:35 il y a trois enjeux.
19:37 Il y a l'enjeu de l'hébergement,
19:39 avec l'ensauvagement et l'insécurité
19:41 qui gagnent du terrain, et notamment aux abords des gares.
19:43 Il y a l'enjeu migratoire,
19:45 puisque cet individu, avec un profil psychiatrique lourd,
19:47 a pu se déplacer de l'Italie vers la France,
19:49 pays qu'il déteste,
19:51 et le présenter comme ça,
19:53 comme vous et moi.
19:55 Et puis le troisième élément,
19:57 je l'ai oublié. Nicolas Callon,
19:59 je vais le retrouver.
20:01 - Les deux premiers sont liés.
20:03 En France, on est incapable, aujourd'hui,
20:05 de prévenir le trouble à l'ordre public
20:07 pour les personnes qui présentent des troubles psychiatriques.
20:09 Et on sait très bien que les personnes
20:11 qui immigrent en France pour des raisons
20:13 notamment économiques et sociales
20:15 depuis l'Afrique, ont des troubles psychiatriques.
20:17 Et on ne sait pas gérer ces problèmes.
20:19 - Le troisième élément est lié au deuxième.
20:21 C'est comment, aujourd'hui,
20:23 on va sécuriser nos frontières.
20:25 Il s'avère que, ces dernières années,
20:27 il y a eu deux temps où on a retrouvé
20:29 nos frontières. C'est en 2015,
20:31 au moment de la vague terroriste,
20:33 où il y avait des contrôles accrus
20:35 aux frontières. Et puis, il y a eu, en 2020,
20:37 au moment du Covid.
20:39 Là, on a retrouvé nos frontières.
20:41 Du jour au lendemain.
20:43 - Alors que là, on a quand même non-assistance.
20:45 - Il y a ce qu'on appelle l'espace Schengen.
20:47 - Ah, bah oui, pourquoi pas.
20:49 - C'est intéressant.
20:51 - Vous avez l'air d'être étonné
20:53 qu'on vive dans l'espace Schengen.
20:55 On peut être pour ou contre,
20:57 mais c'est une réalité, aujourd'hui.
20:59 Les gens ont voté pour.
21:01 - Pas en 2005.
21:03 - Non, pas en 2005.
21:05 Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas s'étonner,
21:07 il ne faut pas s'étonner qu'on vienne d'Italie
21:09 en France sans présenter le papier.
21:11 - Chichon a fait un référendum sur le Schengen.
21:13 - Ah, mais moi, je serais le premier
21:15 à voter contre.
21:17 Je vous dis juste que vous avez l'air étonné
21:19 de quelque chose qui existe depuis longtemps.
21:21 - On est toujours étonné, même si ça dure.
21:23 Nicolas Calonne, secrétaire fédéral
21:25 une SA Ferroviaire, qui revient
21:27 aussi sur la sécurisation des gares.
21:29 - Pour moi aussi, c'est une inquiétude.
21:31 On est à cinq mois des Jeux olympiques
21:33 et il s'avère qu'il y a une insécurité
21:35 grandissante un peu partout sur notre sol.
21:37 Il s'avère que quiconque va dans une gare
21:39 un peu trop tôt ou un peu trop tard
21:41 se retrouve dans la cour des miracles.
21:43 Donc c'est très inquiétant.
21:45 Ecoutez Nicolas Calonne,
21:47 secrétaire fédéral, une SA Ferroviaire.
21:49 - Dans la gare, vous avez des équipes
21:51 de l'opération Sentinelle
21:53 qui sont en gare et qui patrouillent.
21:55 Vous avez des équipes de la police nationale
21:57 qui patrouillent, vous avez des agents
21:59 de sécurité privée, mais vous avez aussi
22:01 la Sûreté Ferroviaire, le service interne de sécurité
22:03 de la SNCF, qui patrouille au sein des gares
22:05 tous les jours. Les agents, notamment
22:07 de la Sûreté Ferroviaire, connaissent extrêmement bien les gares.
22:09 Ils savent un peu les endroits
22:11 où il y a plus de problèmes
22:13 qu'à d'autres endroits. Ils orientent aussi
22:15 leur patrouille. Ils regardent aussi en fonction
22:17 des faits qui leur sont remontés. Nous avons
22:19 notre poste de commandement qui nous indique aussi
22:21 les faits qui se sont produits sur les derniers jours
22:23 et les dernières semaines. Donc en fonction des faits
22:25 et des événements,
22:27 ils orientent leur patrouille aux endroits de la gare
22:29 où il y a eu un certain nombre d'événements qui se sont déjà produits.
22:31 La situation est exceptionnelle, on donne
22:33 tous les moyens aux forces de l'ordre.
22:35 Et quel que soit le statut, la Ferroviaire...
22:37 Pour bien connaître la gare de Lyon,
22:39 il y a quand même vraiment des patrouilles
22:41 partout. Dans la gare, oui.
22:43 Je trouve que c'est quand même très sécurisé.
22:45 D'où le fait que ce qui s'est passé est très, très inquiétant.
22:47 C'est-à-dire que, de toute façon, on se rend bien compte
22:49 qu'on ne peut pas... Le risque zéro
22:51 n'existera jamais, moi je le dis bien sûr.
22:53 On est allé à nul part, des journées.
22:55 L'intervention des forces de l'ordre a été très rapide,
22:57 il faut le dire.
22:59 Mais ce qui se passe, il y a un sujet autour
23:01 des abords de la gare de Lyon
23:03 et notamment de cette place.
23:05 C'est-à-dire qu'en quelques années,
23:07 on est passé d'un quartier qui s'était...
23:09 qui avait retrouvé un certain calme,
23:11 parce que dans les années 80-90,
23:13 c'était la gare de Lyon
23:15 un quartier coupe-gorge. Et puis après,
23:17 il y a eu une modernisation
23:19 du quartier, une sécurisation, et ces dernières années,
23:21 on replonge dans ce qui s'était passé
23:23 il y a 30 ans. Et il y a des collectifs
23:25 de Réivrin qui aujourd'hui disent "stop,
23:27 on en a marre". C'était ce qui s'est passé,
23:29 ils savaient que ça allait arriver.
23:31 Il est 20h22,
23:33 on va partir en publicité pour quelques
23:35 instants, et on revient très rapidement.
23:37 Je ne pensais pas qu'on allait passer autant de temps sur cette
23:39 question-là. On a plein d'autres sujets à traiter
23:41 juste après la pub. A tout de suite.
23:43 La suite de l'heure des
23:47 pro-2, je précise, puisqu'on en a beaucoup
23:49 parlé après l'attaque à la gare de Lyon,
23:51 que la garde-vue du suspect a
23:53 repris ce dimanche après-midi,
23:55 il s'avère qu'il y a une enquête qui a été ouverte
23:57 tentative d'assassinat, et que
23:59 le mobile raciste, pour l'instant, n'a pas
24:01 été retenu dans cette ouverture
24:03 d'enquête. Et beaucoup sont
24:05 surpris de cela. C'est-à-dire
24:07 que quand vous appelez
24:09 à la haine sur les réseaux sociaux de la France,
24:11 des Français, en expliquant que c'est l'ennemi de l'Afrique,
24:13 et que vous commettez l'acte qui a pu être
24:15 commis, élargissez le spectre.
24:17 - Ça ne veut pas dire qu'il ne sera pas retenu
24:19 en cours d'enquête. - J'entends, mais pour l'instant,
24:21 je ne sais pas ce qu'il faut de plus
24:23 que 18 vidéos où on appelle à la haine.
24:25 Avançons et parlons des agriculteurs
24:27 à présent, après deux semaines de mobilisation.
24:29 Ils ont retrouvé leur ferme ce week-end.
24:31 Je ne sais pas si vous avez vu ces images
24:33 hier. Moi, je les ai trouvées absolument magnifiques.
24:35 Avec les tracteurs
24:37 qui arrivent vers Bergerac,
24:39 avec une ambiance digne
24:41 d'une étape du Tour de France.
24:43 Il fallait juste enlever les tracteurs,
24:45 vous remplacez ça par les vélos.
24:47 Et on avait l'impression d'être sur une étape
24:49 de montagne,
24:51 à l'Alpe d'Huez, que sais-je.
24:53 Mais en tout cas, voilà, c'est peut-être
24:55 une image qui reste. Des images, il va en rester
24:57 beaucoup, des paroles, il y en a eu
24:59 aussi énormément. Reste à savoir
25:01 si les actes suivront. Et Jordan Bardella
25:03 a répondu en quelque sorte au gouvernement.
25:05 - Les Français doivent bien comprendre
25:07 que nos dirigeants ont commis une faute historique
25:09 très lourde à l'égard de l'agriculture.
25:11 Ils ont prôné depuis 15 ans
25:13 la décroissance agricole
25:15 en se soumettant à toutes les réglementations
25:17 européennes, inspirées de l'écologie
25:19 punitive, qui nous empêche, et qui empêche
25:21 précisément nos agriculteurs de vivre de leur
25:23 travail. Je dis une deuxième chose,
25:25 c'est qu'Emmanuel Macron et Gabriel Attal
25:27 ont échoué à défendre les intérêts français
25:29 auprès de l'Union européenne, parce que
25:31 pour pouvoir exporter des
25:33 voitures allemandes, pour pouvoir exporter des
25:35 Mercedes, dans tous les accords commerciaux qui ont été
25:37 négociés par l'Union européenne et par la Commission européenne,
25:39 on a sacrifié les agriculteurs français.
25:41 Est-ce que vous partagez ce
25:43 constat ? Est-ce qu'il ne suffit
25:45 peut-être pas d'employer les mots
25:47 "souveraineté alimentaire",
25:49 "exception agricole"
25:51 de la bouche du chef du gouvernement
25:53 ou du chef de l'État ?
25:55 Le fait est que depuis des années, c'est eux
25:57 qui négocient.
25:59 C'était la trajectoire de la Commission européenne depuis
26:01 15 ans, il a exactement raison.
26:03 Les derniers débats qui avaient lieu au Parlement
26:05 européen étaient sur ceci, où vous aviez
26:07 les députés du Rassemblement national
26:09 d'une partie de la droite, être M. Bellamy,
26:11 qui contestaient le fait que la Commission européenne
26:13 veuille réduire le nombre de surfaces agricoles qui puissent
26:15 être exploitées et veulent une décroissance
26:17 agricole. Donc on sait pertinemment que la volonté
26:19 de l'Union européenne, c'est peut-être faire venir
26:21 de l'alimentation de mauvaise qualité,
26:23 qui ne respecte aucune norme sociale et environnementale
26:25 de l'international en Europe.
26:27 Ce n'est pas ce qu'il y a dans les traités de libre-échange, encore une fois.
26:29 Il y a une différence entre ce qu'il y a dans les traités et leur application.
26:31 On sait très bien qu'il n'y a pas de mesures de contrôle,
26:33 qu'on ne sait pas que les mesures sanitaires
26:35 et écologiques ne sont pas... - Je ne sais pas, dans les traités de libre-échange,
26:37 il y a beaucoup de problèmes avec des produits qui viennent d'Espagne.
26:39 C'est beaucoup plus complexe que ça. Là où les dirigeants français...
26:41 - Je parle du CETA, l'application du CETA...
26:43 - Mais oui, mais ce n'est pas ce qu'il y a dans les traités
26:45 de libre-échange, ni avec le... - Mais c'est exactement ce qu'il y a dans le CETA.
26:47 La viande, la viande qui vient d'Argentine,
26:49 qui ne respecte aucune norme environnementale et sociale...
26:51 - Mais elle respecte les normes. Vous ne pouvez pas dire ça.
26:53 C'est juste factuellement faux. - Mais c'est faux.
26:55 - Je vais laisser répondre Jean-Sébastien. En quoi ce que disait Maxime Thibault est faux ?
27:01 - Parce que dans les traités de libre-échange, il est écrit que les produits que nous importons
27:04 respectent les normes sanitaires européennes.
27:06 Ne nous trompons pas d'ennemi. - La réciprocité n'est pas appliquée.
27:09 - Ça n'est pas parce qu'on manque de contrôle
27:11 et que nous avons été extrêmement naïfs.
27:13 Le problème, il se pose, je vais vous dire, assez largement
27:15 avec l'intérieur de l'Union européenne,
27:17 beaucoup plus qu'avec, justement, des pays...
27:19 - Non mais ça, on est d'accord.
27:21 - ... des pays plus éloignés. - Le pouls de l'Ukraine, c'est une tentation.
27:23 - Mais pourquoi concrètement vous considérez qu'aujourd'hui dans...
27:25 - C'est pas ce que je considère, c'est ce qui est écrit dans les traités.
27:27 - D'accord. Mais attendez, Jean-Sébastien, j'ai besoin que ça soit clair.
27:31 Est-ce qu'aujourd'hui, l'agriculteur chilien a les mêmes normes que l'agriculteur de Haute-Garonne ?
27:39 - Mais pour les produits que nous importons, Eliott, il faut bien se mettre en tête...
27:43 - Oui, pour les produits qu'on apporte, est-ce que...
27:45 - Non mais le problème, c'est... - Non mais vous ne me répondez pas
27:47 parce que vous dites qu'il a tort. Vous dites...
27:49 On prend un exemple absolument autre.
27:51 - Oui, pour les produits qu'on importe du Chili, oui, pour des produits que les Chiliens produisent pour les Chiliens ou pour un autre pays.
27:56 - D'accord. - Pas nécessairement...
27:58 - Non mais c'est faux. - C'est faux.
28:00 - Mais non, mais le sujet, c'est la traçabilité. Le sujet, c'est la traçabilité.
28:04 - Tu m'as fait un contrôle. - Mais ce problème-là existe aussi au niveau de l'Europe.
28:07 - Jean-Sébastien, un bon libéral, défend les traités de libre-échange et c'est...
28:11 - Parce que, accessoirement, c'est ce qui a fait sortir des centaines de millions de personnes de la faim dans le monde.
28:15 - Et c'est courageux dans la période.
28:17 - Je me suis là allé à dire qu'il n'y aurait pas de produits qui arriveraient en France, qui seraient fabriqués selon des normes que l'Europe n'accepte pas.
28:24 Je pense qu'il y a une faussée immense, que vous avez fraichie avec une allégresse qui m'étonne.
28:28 Bien sûr qu'il y a des produits en France qui ne respectent absolument pas les normes, que nous, nous imposons.
28:34 Et c'est les paysans qui le disent, mais pas que. Je pense que ça va bien au-delà.
28:38 - Je pense que les agriculteurs qui nous regardent et qui vous entendent, Jean-Sébastien, ils tombent de leur chaise.
28:41 - Que les traités soient vertueux de ce point de vue, je le crois avec grand plaisir.
28:45 Sauf que dans les faits, ça n'est pas ce qui se passe.
28:47 - Mais ce n'est pas ce qui se passe qu'on fait en interne.
28:50 - Non mais c'est pas ce qui se passe non plus en interne, je ne vous dis pas le contraire.
28:53 Et alors, j'ai envie de vous dire, est-ce que l'un excuse l'autre ?
28:56 - Mais le problème c'est la traçabilité.
28:58 - Est-ce que l'un excuse l'autre ? Je ne pense pas que l'un excuse l'autre.
29:01 Moi ce qu'on n'a pas relevé justement, Jordan Bardella, c'est ça.
29:04 Parce que lui il parle, parce qu'on a besoin de se nourrir sainement.
29:07 On a tous envie de bons produits, ce n'est pas la question.
29:09 On a besoin d'une alimentation saine, on est tous prêts à le reconnaître.
29:12 Est-ce que pour ça il faut faire mourir les paysans ? Je ne crois pas.
29:16 - Frédéric, peut-être qu'on peut prendre le problème dans l'autre sens.
29:18 C'est-à-dire que le principe de précaution qui nous a poussé à imposer des normes délirantes,
29:22 parce que la réalité c'est que l'espérance de vie vient de battre son record historique en France.
29:27 Si vraiment on mangeait de la merde, pour reprendre votre expression à longueur de journée...
29:30 - C'est parce que tu n'as pas tenu la police, hein !
29:32 - C'est la vache une expression !
29:34 - Celle de mes parents, ni celle de mes grands-parents.
29:36 - Il y aurait des morts, on a oublié qu'il y a 40 ans, qu'il y a 50 ans,
29:39 il y avait des centaines chaque année de morts par intoxication alimentariste.
29:43 - C'est que les normes sont mal posées.
29:45 - Non mais on l'a fait dans le mauvais sens, c'est-à-dire qu'on a imposé des normes délirantes,
29:49 y compris avec un contrôle délirant en France.
29:52 - Non mais en France, ce n'est pas la même chose.
29:53 Les normes sont mal posées, parce que le paysan qui savait faire son fromage de chèvre,
29:56 qui le faisait depuis 4 générations, il n'a plus le droit de le faire,
30:00 sinon il faut qu'il change toutes ses cuves, etc.
30:02 - Non mais ça c'est vrai, mais elles sont surtout mal posées et on accepte des choses
30:06 que l'on ne protège pas nos agriculteurs.
30:08 - Vous savez toute l'estime que j'ai pour vous Jean-Sébastien,
30:10 on a eu la chance d'avoir des dizaines d'agriculteurs français sur les plateaux,
30:16 j'ai l'impression qu'un monde non pas idéologique, c'est par ce que vous avez dit,
30:21 de ce qu'ils vivent sur le terrain.
30:22 Après, essayons d'avancer un tout petit peu, moi je veux savoir.
30:25 - J'ai beaucoup de respect pour les agriculteurs, et comme beaucoup de Français,
30:28 j'ai des racines aussi, donc ce n'est pas le sujet.
30:30 - Non, vous ne me renvoyez pas à vos racines agricoles.
30:34 - Vous savez comment elle a été conçue.
30:36 - S'il vous plaît, juste, je vous donne la parole sur le sondage,
30:39 puisqu'il faut qu'on avance un tout petit peu,
30:41 le sondage du JDD, Europe 1C News, sur qui a gagné finalement ce bras de fer,
30:46 est-ce que les agriculteurs ont gagné le bras de fer avec le gouvernement ?
30:49 37% des Français considèrent que ce sont les agriculteurs qui l'ont gagné.
30:53 Quasiment la même part considère qu'ils l'ont perdu, et 29% ne se prononcent pas.
30:59 - Ils ne savent pas.
31:00 - Non, et j'ai l'impression qu'on est tous un peu dans l'expectative, Véronique Jacquier.
31:04 Il y a eu beaucoup de mots, il y a très peu d'actes pour l'instant,
31:07 et c'est normal, ça vient de tomber,
31:09 mais mon intuition me dit que l'agriculteur de Haute-Garonne,
31:13 qui a 333 euros de reste à vivre, dans 3, 4, 5, 6 mois,
31:18 il n'aura pas beaucoup plus, malheureusement.
31:21 - Moi je pense que les agriculteurs ont à la fois gagné et perdu.
31:24 - Leur en même temps.
31:26 - Oui, pour une fois, leur en même temps.
31:28 - Allez-y.
31:29 - Non mais ils ont gagné le soutien de la population, on l'a vu.
31:32 Alors là, leur arme principale, c'était vraiment d'avoir le soutien de la population,
31:36 de montrer d'ailleurs leur force en étant toujours courtois, en prenant de la hauteur,
31:40 et en montrant une France bien élevée, ça fait du bien aussi de les voir,
31:44 même s'ils sont en souffrance, ça fait du bien de voir cette France-là à la télévision.
31:48 Et puis paradoxalement, ils ont perdu parce qu'effectivement,
31:51 parce qu'ils sont trop bien élevés, et que ce ne sont pas des professionnels de la manifestation.
31:55 Ils sont rentrés aussi dans leur ferme parce qu'ils avaient besoin de travailler,
31:59 ils ne peuvent pas lever le pied comme ça pendant 15 jours.
32:02 Donc pour l'instant, ils ont perdu parce que ce qu'on leur propose,
32:06 c'est de mettre sur pause politiquement sur tous les sujets qu'ils fassent,
32:10 et puis c'est du saupoudrage financier, c'est à peu près 450 millions d'euros par si,
32:16 enfin pas par si, l'enveloppe globale c'est 40 millions d'euros,
32:20 peut-être un petit peu plus parce qu'on a rajouté avec les viticulteurs vendredi,
32:23 mais c'est 150 millions par si, 80 millions par là.
32:27 Pour donner un ordre de grandeur, les gilets jaunes c'était 17 milliards d'euros.
32:31 L'hôpital, ça n'a rien changé après le Covid, mais on a quand même balancé 15 milliards d'euros.
32:36 - Plus le Ségur, je crois que c'est 19 milliards.
32:38 - Voilà, plus le Ségur.
32:39 - Le Ségur de la santé, 19 milliards.
32:41 L'aide à l'Ukraine qui a été votée à Bruxelles le jour où il y a eu la mobilisation des agriculteurs, 50 milliards.
32:47 - Et après les 15 milliards après le Covid, la Cour des comptes avait dit attention, pas de saupoudrage,
32:53 il vaut mieux prioriser des choix, il vaut mieux faire des investissements que faire ce qu'on fait.
32:58 Et on voit qu'on est toujours en même temps du saupoudrage.
33:01 - Mais vous avez fait du en même temps ce soir.
33:03 - Ça ne va rien changer au quotidien des agriculteurs.
33:05 - C'est surtout ce qui ne changera pas, c'est le nombre de fonctionnaires qui s'occupent de l'agriculteur en France.
33:08 Il y a autant de fonctionnaires au ministère de l'Agriculture aujourd'hui qu'il y en avait en 1955 alors qu'il y a...
33:13 - Ah ça c'est intéressant.
33:14 - Il y avait 2,5 millions d'agriculteurs à l'époque, il y en a 400 000.
33:19 Aujourd'hui, regardez le nombre de fonctionnaires qu'on a mis dans toutes les instances au niveau national ou départemental
33:24 pour tous ceux qui s'occupent de l'environnement.
33:26 Le code de l'environnement, je vous rappelle que c'est plus 900 % son épaisseur, le code rural c'est plus 300 % dans la même période.
33:33 Mais oui, mais les fonctionnaires, c'est pas en soi les personnes qui sont en cause,
33:38 mais l'administration comme système produit tellement de normes qu'elle fait pas ne plus comprendre le monde extérieur.
33:46 - Tout le monde s'est rendu compte qu'il y avait une inflation de normes absolument extraordinaire
33:52 grâce aussi aux manifestations des agriculteurs qui ont donné des exemples qui étaient tellement caricaturaux.
33:58 - Et saluons les agriculteurs qui nous regardent et qui ont été présents, respectueux, que ce soit sur les routes, sur les plateaux.
34:06 On a découvert des gens absolument formidables, ils sont très certainement fatigués,
34:10 ils ont peut-être autre chose à faire que de nous regarder ce soir, mais s'il y en a quelques-uns, on les salue bien sûr.
34:15 La France Insoumise, par la voix de son chef de file Manuel Bompard, confirme sa présence à l'Hommage National,
34:21 mercredi prochain aux victimes françaises du 7 octobre.
34:24 Plusieurs familles de victimes ont interpellé Emmanuel Macron pour interdire cette présence.
34:29 Il faut le rappeler, le président ne peut pas interdire à des députés de venir.
34:33 Il fallait compter sur la décence de la France Insoumise et de ses représentants.
34:39 Je rappelle que la France a perdu 42 de ses concitoyens le 7 octobre,
34:44 qu'on a toujours trois français qui sont portés disparus ou pris en otage par les terroristes du Hamas.
34:49 Vous voyez par exemple ce terme "terroriste", depuis le 7 octobre, il n'a pas été employé, lorsqu'on parle du Hamas, par la France Insoumise.
34:57 Et puisque l'actualité file, on en parlait hors antenne avec vous Frédéric Durand,
35:01 puisque l'actualité file, parfois on oublie ce qui a pu être dit par les responsables politiques.
35:06 Je vous propose de voir ce sujet, qui retrace vraiment de manière assez sommaire,
35:11 mais c'est important d'entendre quand même ces propos-là,
35:14 et qui nous rappelle pourquoi les familles aujourd'hui disent cet hommage,
35:18 évidemment qu'il est essentiel, avec la France Insoumise, ça sera difficile.
35:23 Une simple question.
35:26 C'est un mouvement de résistance de Hamas ?
35:28 C'est un mouvement de résistance.
35:31 C'est un groupe politique islamiste, qui a une branche armée,
35:35 et qui s'inscrit dans les formations politiques palestiniennes,
35:39 qui a pour objectif la libération de la Palestine, et qui résiste.
35:46 Une réponse qui avait mis le feu aux poudres et suscité l'indignation générale.
35:50 Quelques jours plus tôt, Mathilde Panot avait déjà provoqué la polémique,
35:54 en refusant de qualifier le mouvement de terroriste.
35:57 C'est la branche armée qui aujourd'hui est responsable des crimes de guerre.
36:02 C'est largement documenté.
36:04 Envie de dire sur le terroriste ?
36:06 J'ai répondu sur le terroriste en fait.
36:08 Quelques semaines après, le député et les filles David Guiraud
36:11 avaient à son tour déclenché une tempête politique, avec cette inversion accusatoire.
36:16 Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
36:21 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
36:26 Le chef de file des Insoumis, lui, s'en était pris directement à la présidente de l'Assemblée nationale.
36:31 Des propos et des allusions flirtants avec l'antisémitisme.
36:35 Voici la France. Pendant ce temps, Mme Broun-Pivec empattait la vive
36:39 pour encourager le massacre, pas au nom du peuple français.
36:42 La France Insoumise avait également refusé de participer à la grande marche contre l'antisémitisme.
36:48 Jean-Sébastien Ferjou, vous étiez en Israël ces derniers jours.
36:53 Quel regard vous portez sur cette volonté des familles de victimes
36:56 qui ne veulent pas participer à un hommage national avec la France Insoumise,
37:01 ou du moins qui demandent à ce que la France Insoumise ne soit pas présente ?
37:04 Moi, je comprends parfaitement la demande des familles.
37:07 Après, je pense qu'on ne peut pas interdire à des parlementaires de le faire,
37:10 mais que la réprobation, c'est l'occasion de montrer sa réprobation.
37:13 Et donc, je comprends parfaitement que les familles aient pu le faire.
37:15 Mais là, en rentendant David Guiraud, vous savez, dans cette intervention, il dit "les bébés coupés",
37:19 c'est pas nous… enfin, c'est pas…
37:21 Historiquement, ça s'est déjà passé avec…
37:23 Oui, mais c'est quasiment… c'est un lapsus, mais c'est quasiment comme ça qu'il le disait en Tunisie.
37:28 Moi, ce qui m'a frappé en Israël, en étant sur les lieux, vous savez, dans les kiboutz,
37:32 quand on était frappés par les attaques, c'est pas tant l'horreur évidente et des traces des massacres qui restent,
37:38 c'est l'incrédulité des Israéliens qui disent "mais pourquoi faut-il que nous,
37:43 nous montrerions des photos de corps brûlés, des photos de corps découpés pour qu'on nous croit ?"
37:49 Et ça, qu'est-ce que vous voulez répondre ?
37:51 Qu'est-ce que vous voulez répondre quand ils disent "mais on ne comprend pas pourquoi le reste du monde,
37:55 personne ne demande à voir les certificats d'essai" ?
37:58 Et c'est normal, quand le ministère de la Santé du Hamas dit "il y a eu 26 000 morts sous les frappes israéliennes",
38:04 en se gardant d'ailleurs de décompter les civils, les combattants,
38:07 personne ne demande à aller voir.
38:09 Pourquoi demande-t-on aux Israéliens de prouver, de montrer des vidéos qui sont absolument atroces,
38:15 parce qu'elles existent dans un certain nombre de cas puisque le Hamas l'a prouvée ?
38:19 Et moi c'est ce qui m'a, je vous dis, plus marqué, bien plus finalement, que les traces de l'horreur en elle-même.
38:24 J'entends complètement. Frédéric Durand, sur la présence ou non de la France insoumise ?
38:28 Moi je pense que dès lors qu'elle a réagi de la sorte, la France insoumise s'est mise dans un piège absolu,
38:36 duquel elle ne peut plus sortir.
38:38 En réalité, si elle avait dit "hors de question pour nous d'assister à cet hommage",
38:43 elle aurait été évidemment vilipendée du fait de refuser d'y participer.
38:48 Et lorsqu'elle dit "évidemment j'y participe", du fait des propos tenus en amont,
38:53 il y a la réprobation comme vous expliquez.
38:56 Donc en vérité c'est l'impasse.
38:58 A ce stade-là il n'y a plus de solution pour la vie.
39:00 Il y avait une troisième voie.
39:01 La troisième voie aurait été de dire "bon au début on a apprécié de telle façon la chose,
39:05 mais oui on est capable d'appeler le Hamas groupe terroriste".
39:09 Alors ça c'est la voie qui est impossible, mais je ne pensais pas à celle-ci.
39:12 Il y en a à l'FI qui l'ont dit je pense.
39:16 La décence aurait été de dire "écoutez, c'est un hommage national, évidemment qu'on souhaitait y participer,
39:22 mais si les familles ne veulent pas qu'on soit là, et que ce sont des familles qui sont meurtries,
39:27 ça fait quatre mois qu'on attend un hommage national, écoutons ces familles-là".
39:32 Et on fera notre...
39:33 Oui mais quand ils ont proposé de participer, il n'y avait pas encore les...
39:36 Ah si, si, si, puisque là il l'a confirmé cet après-midi, monsieur Bonpart.
39:39 Vous voulez l'entendre monsieur Bonpart qui confirme ?
39:41 Oui justement.
39:42 Et bien on l'écoute.
39:43 On va l'écouter.
39:44 Il y a 42 Français qui ont été tués le 7 octobre.
39:47 Il est normal et important que la France leur rende hommage.
39:51 C'est un hommage national dans lequel l'ensemble des formations politiques sont invitées.
39:56 Et nous souhaitons également rendre hommage aux victimes du Hamas le 7 octobre.
40:01 Le président de la République a décidé d'organiser un hommage national dans lequel nous sommes invités.
40:06 Donc si nous n'y allons pas, vous allez ensuite me reprocher de ne pas partager la peine ou l'émotion des familles de victimes,
40:14 ce qui n'est pas le cas, je vous l'ai dit je crois.
40:15 Donc vous irez.
40:16 Donc personnellement...
40:17 Comment expliquez-vous juste qu'elles soient blessées ces familles ?
40:19 Maintenant je veux rassurer, maintenant écoutez, je veux rassurer les familles de victimes.
40:23 Il n'est nullement dans nos intentions de transformer un moment d'hommage national dans un moment de politique.
40:28 Véronique Jatier.
40:31 Nous souhaitons rendre hommage aux victimes du Hamas.
40:33 Voilà, c'est ça qui déplaît.
40:35 Et aussi, pardonnez-moi, Mathilde Pannot a précisé, et c'est elle qui est plutôt visée par les familles de victimes,
40:42 elle a précisé "j'ai demandé à ce que soit rendu un hommage à l'ensemble des victimes françaises".
40:48 C'est-à-dire qu'elle prend en compte les franco-palestiniens qui ont été tués à Gaza.
40:52 Et c'est cette petite musique-là qui dérange les familles des victimes.
40:55 Et on peut les comprendre.
40:56 Moi je... il n'y a pas de bonnes et de mauvaises victimes, bien entendu.
40:59 Mais on comprend bien que le positionnement de la France insoumise...
41:03 Ils ne sont pas tombés dans un piège, pardonnez-moi.
41:05 Ils sont complètement cyniques.
41:07 Ils pensent à leur électorat.
41:09 Ils pensent à leur électorat.
41:10 Ça c'est le bras armé de l'islamo-gauchisme.
41:12 C'est ça que le reprochent les familles de victimes.
41:14 Et là, je trouve que...
41:16 Non, non, non, et Frédéric disait qu'ils sont dans une impasse.
41:19 Ils sont dans une impasse.
41:20 Ils ont fait, ils ont eux-mêmes fait.
41:22 Ah oui, ça je ne dis pas le contraire, je n'ai pas dit qu'il n'avait pas écrit Maxime.
41:25 On remarquera quand même une chose.
41:27 C'est l'une des rares fois où LFI parle de victimes françaises.
41:30 Parce qu'ils ont eu beaucoup de mal depuis le 7 octobre à parler de victimes françaises.
41:35 Et moi je n'ai vu que très peu d'indignation de leur part sur le fait que des compatriotes étaient décédés.
41:40 Et il y a une deuxième chose qu'il faut remarquer.
41:43 C'est qu'on a quand même attendu plusieurs mois avant que la France et l'État français se décident
41:47 à rendre hommage à des Français morts sur un territoire étranger.
41:51 Ça pouvait s'entendre.
41:52 Si vous me permettez Maxime, ça pouvait s'entendre parce que...
41:54 Vous pouvez vous dire, on a encore 5, 8, 10, 15 personnes qui sont prises en otage.
42:01 Et attendons de savoir et d'avoir des informations là-dessus pour pouvoir faire un hommage.
42:07 Et ne serait-ce que parce qu'il y avait eu une tradition d'établir une liste des morts.
42:10 Parce que l'état des cadavres faisait que ça, ils ne le savaient même pas.
42:13 Et il y a eu cette difficulté.
42:14 C'est quand même l'une des plus grosses attaques depuis l'attaque de Nice.
42:17 C'est la plus grosse attaque depuis 2016.
42:20 J'ai souvenir quand même que sur ce plateau et sur ces news,
42:23 on a martelé le nombre de morts français pour appeler aussi l'état à prendre en considération
42:28 le fait qu'il y avait une nécessité de leur rendre hommage.
42:31 Et que ça a été quand même particulièrement long.
42:33 Donc je salue cette décision présidentielle.
42:35 Je trouve qu'elle a été quand même un petit peu tardive.
42:37 Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire.
42:40 Ce soir on avait d'autres actualités, mais c'est toujours un peu particulier de changer d'actualité.
42:47 Pensons aux familles des victimes françaises bien sûr.
42:50 Pensons à ces familles qui sont encore dans l'attente et dans l'angoisse.
42:54 Puisque trois de nos concitoyens sont toujours portés disparus ou pris en otage.
43:01 Merci à tous les quatre.
43:02 C'était un plaisir d'être avec vous ce dimanche soir.
43:05 Je vais remercier David Poujol qui a préparé cette émission.
43:08 Toutes les équipes qui sont en régie.
43:11 On se retrouve évidemment la semaine prochaine.
43:14 L'info se poursuit sur CNews.
43:17 Véronique, quel est le programme à 21h ?
43:19 Très beau témoignage.
43:20 Ça va faire du bien au cœur et aux âmes.
43:22 Des témoignages de moines et de sœurs qui ont décidé de donner toute leur vie à Dieu.
43:27 Ils expliquent pourquoi ils ont décidé de se consacrer à Dieu.
43:30 Vous avez vu qu'Henri, le héros au sac à dos, a été la légion d'honneur par son grand-père.
43:37 J'invite les téléspectateurs à lire son discours, le message qu'il a voulu adresser pendant cette cérémonie.
43:44 Une sorte de bouffée d'oxygène.
43:46 Tricolore.
43:48 Merci à tous.
43:50 Sous-titrage Société Radio-Canada

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