L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 21/04/2024)

  • il y a 5 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcript
00:00 Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 On est avec Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquet, Paul Melun, Olivier D'Artigolle et Jules Torres présents sur le plateau.
00:12 Bonsoir à tous les cinq.
00:13 Bonsoir.
00:13 Est-ce que vous avez passé un bon dimanche ?
00:15 Oui, très bon dimanche.
00:16 Vous étiez sur la 13 ?
00:17 Ah non.
00:17 Ah non, mais...
00:18 Moi j'étais sur la 10.
00:19 Vous étiez sur la 10 ?
00:20 Moi j'étais sur la 10, elle roulait.
00:21 Moi j'étais sur le...
00:21 Elle roulait pas trop mal dimanche.
00:23 Moi je travaille.
00:24 Il y a eu un peu de vent, non ?
00:25 Oui.
00:26 Il y avait beaucoup de vent.
00:27 Je suis pas sorti de la maison ce dimanche.
00:29 Vous êtes sûr ? Parce que visiblement...
00:30 Je cherche des appels très intéressants, mais...
00:31 Vous êtes sûr, il y a pas eu un vent de ouest ?
00:33 J'ai un épi ?
00:35 Il faut baisser la clim.
00:37 D'accord, je suis pas bien peigné.
00:38 Moi qui dis ça alors que...
00:39 Oui, là il y a de l'ordre vraiment.
00:41 Quand on fait ça vers le côté Gabriel Attal, dans le côté...
00:44 Comme mon fils, quand il arrive au collège, il est très bien coiffé.
00:46 Au niveau capillaire, vous voulez dire ?
00:48 Oui.
00:48 Eh ben écoutez, pourquoi pas ?
00:51 Vous savez que les gens pensent que j'ai une perruque.
00:52 Ah ?
00:53 Peut-être.
00:54 Peut-être pas.
00:55 Non mais c'est bien là aujourd'hui.
00:56 Vous aussi, non ?
00:56 Véronique, essayez.
00:58 Moi je fais mon brushing à Roissy tous les matins.
00:59 Je me fais gronder, le rappel des sites.
01:02 Sandra Chiambo.
01:03 Je le dis aux téléspectateurs, à 20h30,
01:04 Marie-Hélène Thauraval sera notre invitée.
01:06 Sandra, c'est à vous.
01:08 À la une de l'actualité ce dimanche,
01:10 l'attaque en Israël Ali Khamenei salue les succès de l'Iran.
01:13 Il s'est exprimé pour la première fois depuis l'incident du 13 avril dernier.
01:17 Selon le guide supréme iranien,
01:18 cette victoire illustre la grandeur du pays sur la scène internationale.
01:22 Il ajoute, elle a créé un sentiment de gloire aux yeux des peuples du monde.
01:25 Il faudra faire preuve de patience sur la route,
01:28 surtout si vous empruntez l'A13 habituellement.
01:30 Un tronçon de l'autoroute qui relie Paris à la Normandie
01:32 est fermé dans les deux sens, jusqu'à demain inclus.
01:35 En cause, une fissure au niveau de Saint-Cloud.
01:37 Il est conseillé de prendre l'A12, la N12 et la N118.
01:41 Mad Max, l'indétrônable leader du championnat du monde de Formule 1,
01:45 a remporté le Grand Prix de Chine ce dimanche.
01:47 Max Verstappen était parti en pole position.
01:49 Il n'a jamais été inquiété sur le tracé de Shanghai.
01:52 L'Onéairland destine sa 58e victoire en Grand Prix,
01:54 la quatrième de la saison en 5 closes.
01:57 - Si, chère Sandra, pour le point sur l'information,
02:00 on va commencer avec une actualité qui n'a été traitée absolument nulle part dans les médias.
02:05 Il y a eu une manifestation hier en hommage aux victimes de l'incendie du 7 avril
02:11 qui avait fait trois morts rue de Charonne.
02:13 Et cette manifestation a dégénéré à Paris.
02:17 La plupart des participants étaient de nationalité afghane,
02:19 tout comme les victimes de cet incendie.
02:22 C'était Europe 1 qui l'avait révélée au moment des faits.
02:25 Un peu plus de 200 participants, selon la préfecture de police,
02:29 qui rapportent qu'une partie du cortège a voulu former une manifestation sauvage.
02:35 Les forces de l'ordre ont procédé à quatre interpellations.
02:38 Il y a eu très peu d'utilisation de bombes lacrymogènes,
02:41 trois, mais il y a eu des dégradations du mobilier urbain.
02:44 Il y a eu des commerçants qui ont été touchés par cette manifestation.
02:48 Je dis bien tous les journalistes.
02:50 Sont susceptibles, ceux qui travaillent le week-end,
02:52 d'avoir vu ces images notamment sur les réseaux sociaux.
02:55 C'est très intéressant de voir que personne n'a traité ce sujet.
02:58 Je vous propose la séquence, puisque effectivement il y a eu des tensions.
03:02 [Bruits de la foule]
03:07 [Bruits de la foule]
03:12 [Bruits de la foule]
03:15 [Bruits de la foule]
03:18 [Bruits de la foule]
03:21 [Bruits de la foule]
03:24 [Bruits de la foule]
03:27 [Bruits de la foule]
03:35 Je vous propose d'écouter les témoignages des commerçants.
03:37 Je vais en toute transparence les découvrir avec vous,
03:40 parce que ça a été tourné il y a quelques minutes.
03:43 Il s'avère que l'événement, il y avait l'émission face à moi.
03:46 Il y avait plein de gens devant,
03:48 quelques-uns qui voulaient en découdre et jeter des trucs dessus.
03:51 Ils ont commencé à prendre les tables et les chaises.
03:53 Ils ont caillassé le bus, puis l'autre baie vitrée.
03:56 Ça s'est vite reparti en courant vers la baie.
03:59 C'était les gens plus calmes qui sont arrivés.
04:01 Après, il y a les CRS qui sont arrivés,
04:03 qui ont encerclé devant le restaurant et ils sont repartis.
04:06 Ils ont commencé à faire du bruit, à taper contre les vitres, sur les poubelles.
04:09 Ils ont lancé les poubelles contre le bus.
04:12 Du coup, les policiers ont commencé à gazer la rue.
04:14 Le seul problème, c'est que les portes ont été grandes ouvertes.
04:17 Du coup, tout est rentré dans la boulangerie.
04:20 Du coup, nous avons dû fermer les portes d'urgence,
04:23 faire sortir les clients par derrière.
04:25 Ils étaient tous en train de tousser.
04:27 Ils étaient tous dans le mal.
04:29 Deux réactions politiques, il y en a eu quelques-unes.
04:32 Jordan Bardella, manifestation à Afghane qui dégénère en émeute à Paris.
04:35 J'en ai assez que notre pays soit devenu le paillasson du monde.
04:38 Le pays où l'on peut tous permettre, dans l'impunité la plus totale,
04:41 notre engagement premier sera de remettre la France en ordre.
04:44 Éric Zemmour, à Paris, des migrants afghans créent une émeute.
04:47 Ils viennent en France illégalement, colonisent et saccagent nos rues,
04:51 puis exigent tout de nous.
04:52 Je dis aux Français, vous avez raison de ne plus culpabiliser.
04:55 Vous ne devez rien à ces gens.
04:57 Ils doivent rentrer chez eux.
04:59 Alors, je ne sais pas si le terme émeute est le bon,
05:01 puisqu'on en a vécu des émeutes, notamment cet été.
05:04 En revanche, on le voit, c'est factuel, il y a des tensions,
05:07 il y a des dégradations, il y a des commerçants qui sont impliqués.
05:11 On le voit également et on l'apprend par la préfecture
05:14 que c'était une communauté afghane.
05:16 Donc, ce sont des gens qui sont réfugiés chez nous
05:19 et qui se permettent de commettre ces faits-là.
05:22 Donc, qu'est-ce qu'on fait après ça ?
05:24 Ce que je trouve incompréhensible, c'est que manifestement,
05:27 de ce que vous expliquez, Eliott, cette manifestation
05:29 avait vocation à commémorer un incendie.
05:31 Donc, je ne vois pas le motif, si vous voulez,
05:33 qui de la commémoration pousse à saccager des rues
05:36 ou afficher en l'air des commerces, casser des voitures, etc.
05:39 Ça, c'est la première inconnue.
05:40 Ensuite, effectivement, si ces Afghans sont de nationalité afghane
05:44 et pas de nationalité française,
05:46 eh bien, tout Afghan qui aujourd'hui a dégradé du mobilier public
05:50 ou a commis un certain nombre de délits
05:52 doit repartir immédiatement de là d'où il vient.
05:55 Ça me paraît la première mesure de bon sens.
05:57 Ça va vous paraître un peu facile comme argument,
05:59 mais remettre la France en ordre, c'est peut-être ça aussi.
06:01 Quelqu'un qui casse tout ici et repart.
06:03 Au moment de la dispersion, vers 17h30,
06:05 200 participants rue de Sharon,
06:06 certains manifestants qui s'étaient maintenus sur place
06:08 sont partis en cortège sauvage,
06:10 rapidement bloqués par les forces de l'ordre.
06:12 Ces derniers ont procédé à l'interpellation de 4 individus.
06:14 Mais sur les images, on voit qu'il y en a un peu plus
06:16 qui commettent des dégradations.
06:18 La situation est revenue au calme quelques 20 minutes après.
06:23 C'est pour ça que je disais, on est loin de l'expression.
06:26 "Chaos", c'est peut-être pas le bon mot.
06:30 En revanche, c'est une situation extrêmement complexe pour les commerçants.
06:34 Et ce sont des images qu'on a pu voir
06:36 lors des manifestations sauvages ces dernières années.
06:39 Et Meht, je ne sais pas, mais en tout cas,
06:41 avec ce qu'on voit, il y a manifestement
06:43 troubles à l'ordre public,
06:45 il y a manifestement dégradation,
06:47 il y a manifestement des dégâts et des préjudices
06:49 causés pour les commerçants.
06:52 Et pour eux, c'est bien sûr une situation à chaque fois catastrophique.
06:55 Je reviens sur ce qu'a dit Paul.
06:57 Alors qu'à l'origine, c'est là où je ne comprends pas trop.
06:59 C'est plutôt pour dénoncer une situation
07:02 dont ces personnes avaient été victimes,
07:05 peut-être sur des conditions, je ne sais pas,
07:07 je ne me souviens pas de l'affaire très précisément.
07:09 C'est un ramasser de poules.
07:11 - Sur du mal logement ? - Non, pas du tout.
07:13 - Un double mort ? - Exactement.
07:17 Avec une balle dans la tête.
07:19 Donc on est loin d'un simple incendie.
07:21 Mais quel que soit le mobile,
07:23 vous avez des individus étrangers
07:25 qui viennent manifester
07:27 et qui viennent, en quelque sorte,
07:29 saccager les rues de Paris.
07:31 Et personne n'en parle. Personne. Allez-y.
07:33 On est tous d'accord sur le constat,
07:35 on est tous d'accord sur le fait que,
07:37 le mobile, de toute façon, c'est inacceptable.
07:39 Moi, je remarque deux choses.
07:41 Quand on voit les images, on voit quand même
07:43 qu'ils ne sont pas très nombreux, 200,
07:45 mais ils mettent quand même plus qu'un sacré bazar.
07:47 Et surtout, on a l'impression
07:49 qu'il y a quand même une logique de conquête de rues.
07:51 On n'est pas à Kaboul, on est à Paris.
07:53 Les Afghans, en 6 ans,
07:55 la France en a accueilli 100 000.
07:57 C'est quand même franchement pas mal.
07:59 Et c'est le premier pays
08:01 en provenance de demandeurs d'asile.
08:03 C'est-à-dire qu'ils savent très bien
08:05 qu'ils viennent chez eux, ils viennent chez nous,
08:07 ils ont ce comportement qui est totalement inacceptable.
08:09 Ça, c'est la première des choses.
08:11 Et on a donc un État qui est totalement défaillant
08:13 et faible. La deuxième chose, c'est
08:15 quel signal envoie la France à longueur
08:17 de journée pour que, quand on est
08:19 accueilli et qu'on reçoit l'asile
08:21 en France, on se comporte de la sorte ?
08:23 Il y a quelque chose qui ne tourne
08:25 plus rond dans la façon
08:27 dont la France est en capacité
08:29 d'envoyer le moindre signal pour accueillir
08:31 qui que ce soit. - Et vous découvrez
08:33 dans les images de vidéosurveillance du commerce
08:35 qui a été dégradé, on est
08:37 samedi après-midi, 17h30.
08:39 C'est une période où
08:41 il commence à y avoir du monde.
08:43 Et vous avez un commerce qui voit
08:45 sa terrasse saccagée
08:47 avec des clients et des employés
08:49 qui sont évidemment inquiets. - Au-delà de ça,
08:51 c'est bien sûr pour les commerçants
08:53 insupportable, ça l'est aussi pour les passants.
08:55 On est le samedi après-midi, on peut se promener
08:57 avec ses enfants et ne pas
08:59 être exposé à ça, que les impétrants
09:01 d'ailleurs soient afghans, qu'ils soient français
09:03 ou quelles que soient leurs origines. Parce que moi
09:05 ce qui me frappe en l'espèce, c'est plutôt l'absence
09:07 d'ordre dans les rues françaises. On a vu
09:09 des scènes similaires avec des antifas,
09:11 on a vu des scènes similaires pendant les manifestations
09:13 sur les retraites. Je n'ignore pas,
09:15 je ne suis pas en train de vous dire qu'il n'y a pas un problème de contrôle
09:17 des flux migratoires, ou peut-être
09:19 un problème sur le nombre d'Afghans
09:21 qui sont arrivés en France, mais là en l'occurrence
09:23 ce qu'on voit, c'est qu'il n'y a pas
09:25 dans les rues françaises
09:27 d'ordre. - Je vais vous répondre Jean-Sébastien,
09:29 en 20 minutes c'était réglé, donc
09:31 si l'ordre est là et ça a été réglé.
09:33 Il y a eu 4 interpellations. Moi ce qui me choque
09:35 plus, c'est que pardonnez-moi, ce sont des gens
09:37 qu'on accueille, c'est des gens
09:39 qui ont le droit d'asile, c'est des gens
09:41 que la France dit
09:43 "on vient vous aider"
09:45 et c'est des gens qui viennent s'accacher.
09:47 - Je ne vous dis pas l'intéresse, vous savez que quand on en parle,
09:49 pardon pour aller au bout, vous savez que quand on en parle
09:51 avec des responsables
09:53 policiers marocains, algériens,
09:55 tunisiens, enfin des responsables
09:57 policiers de pays dont viennent
09:59 un certain nombre de migrants, ils disent "mais
10:01 comment tolérez-vous ça sur votre
10:03 territoire ?" Y compris d'ailleurs quand ils voient
10:05 arriver de jeunes français d'origine
10:07 algérienne ou autre, qu'ils les voient revenir
10:09 chez eux l'été, etc., ils les préviennent
10:11 "ce que vous permettez de faire en France,
10:13 ne vous avisez pas de le faire ici".
10:15 Je ne vous dis pas que nous avons vocation à devenir des régimes
10:17 autoritaires ou des états policiers
10:19 comme un certain nombre des pays en question.
10:21 En revanche, un peu plus de fermeté permettrait
10:23 sans doute quand même de régler
10:25 une partie de la question. - La députée Casoral en a parlé ce matin,
10:27 elle a dit "arrêtons avec
10:29 la culture de l'excuse, jamais les
10:31 personnes qui viennent chez nous se
10:33 permettraient de faire le dixième chez eux".
10:35 - Le sujet c'est effectivement, vous l'avez placé
10:37 Eliott, c'est-à-dire qu'après que les Américains
10:39 soient partis de Kaboul, nous nous sommes dit,
10:41 et c'était légitime, il y a un certain nombre d'Afghans,
10:43 des interprètes, des militants
10:45 des droits de l'homme, etc., que nous étions fondés
10:47 d'accueillir au titre du droit d'asile.
10:49 Moi je faisais partie de ceux qui disaient qu'il était légitime
10:51 de les accueillir au titre du droit d'asile.
10:53 Aujourd'hui, je ne sais pas si ces personnes-là
10:55 sont bénéficiaires d'un titre d'asile ou pas,
10:57 mais en tout cas, si un certain nombre,
10:59 à priori, s'ils n'ont pas de titre d'asile,
11:01 nous sommes fondés de les expulser.
11:03 - On ne peut pas expulser de personnes en Afghanistan aujourd'hui en France.
11:05 - Oui c'est vrai, il n'y a pas d'accord
11:07 de diplomatique avec les Américains.
11:09 - Mais ce qui est intéressant,
11:11 on a un peu balayé tous les sujets, mais c'est le silence
11:13 médiatique qui entoure ces images.
11:15 En effet, moi là, j'ai tapé sur Google
11:17 "Afghans Paris", il n'y a pas
11:19 un seul article de presse qui en parle.
11:21 Et souvenez-vous, c'est peut-être
11:23 une comparaison, je ne sais pas si elle mérite
11:25 d'être formulée, mais
11:27 souvenez-vous le teint amarre médiatique
11:29 qu'on avait entendu en mai dernier.
11:31 Vous vous souvenez quand 400 militants
11:33 d'extrême droite avaient
11:35 défilé dans Paris, silencieusement,
11:37 pour rendre hommage à l'un des leurs.
11:39 Alors évidemment, c'est...
11:41 - On pouvait en parler par ailleurs.
11:43 - Vous vous souvenez de la polémique que ça a fait pendant
11:45 trois semaines ? Pendant trois semaines, on n'a parlé que de ça.
11:47 - Il y avait un certain slogan aussi.
11:49 - Il n'y avait pas que du silence.
11:51 - Il n'y avait pas que du silence.
11:53 - On sait très bien qu'il y a
11:55 dans ces moments-là,
11:57 je vais dire quoi, l'ultra-droite peut-être ?
11:59 - Oui, l'ultra-droite.
12:01 - Une identité politique
12:03 dont on peut, après,
12:05 dans nos commentaires ou décryptage, dire qu'elle ne
12:07 correspond pas à l'idée qu'on peut se faire d'entre-republiques.
12:09 - Les souvenirs que j'en ai, c'était des gens
12:11 cagoulés, je n'ai plus le souvenir de ce slogan.
12:13 - Cagouler, déjà, c'est interdit.
12:15 - Mais attendez, Olivier.
12:17 - La différence, c'est qu'il faut traiter les deux.
12:19 - Oui, je sais que vous...
12:21 - Et quand il y a des dégradations, quelles que soient
12:23 les partis, quelles que soient les mobiles,
12:25 il faut les condamner.
12:27 C'est toujours la même chose, c'est-à-dire
12:29 l'information a géométrie variable.
12:31 - Il n'y avait pas eu de dégradation, contrairement à l'autre.
12:33 - Autre information, on savait qu'aujourd'hui s'est tenue une manifestation,
12:35 une marche contre les racismes
12:37 et contre l'islamophobie
12:39 pour la protection des enfants
12:41 qui a eu lieu à Paris, suivie d'un concert
12:43 qui doit se tenir actuellement
12:45 sur place de la République, une mobilisation
12:47 à l'appel de 51 organisations, auxquelles se sont
12:49 joints la France Insoumise, le NPA
12:51 ou encore l'Observatoire National
12:53 des Pratiques et des Violences Policières.
12:55 Très intéressant de savoir qu'on a marché contre
12:57 les violences policières à Paris.
12:59 La marche a été autorisée par la justice
13:01 après une interdiction préfectorale
13:03 invoquant des forts risques de troubles
13:05 à l'ordre public. Et Attaque,
13:07 vous savez, l'association
13:09 Attaque, qui a fièrement
13:11 publié ce tract,
13:13 c'est cette publicité qui a été mise pendant
13:15 cette manifestation. On y voit
13:17 Vincent Bolloré,
13:19 l'extrême droite vous parle tous les jours,
13:21 24h/24, C8,
13:23 Cnews, Europe 1,
13:25 avec cette affiche qui est
13:27 une grande classe, d'un grand respect,
13:29 d'un grand respect,
13:31 évidemment qu'on n'est pas diffamatoire,
13:33 évidemment qu'il n'est pas odieuse,
13:35 évidemment qu'il ne met pas une cible sur le dos
13:37 de rédactions honnêtes et qui font
13:39 un travail en toute transparence
13:41 et qui ont une envie de parler
13:43 du réel, donc à une manifestation
13:45 contre les racismes et contre l'islamophobie.
13:47 Ils ne sont pas capables de définir ce qu'est
13:49 l'extrême droite. Qu'est-ce que l'extrême droite ?
13:51 L'extrême droite, c'est le refus de la dignité de la personne
13:53 humaine. L'extrême droite, c'est de considérer qu'il y aurait
13:55 des individus qui, en raison de leurs origines,
13:57 de leurs convictions, de leurs confessions,
13:59 ou autres critères de leurs orientations
14:01 sexuelles, seraient supérieurs ou seraient
14:03 inférieurs et auraient vocation à être discriminés.
14:05 Ça, c'est l'extrême droite.
14:07 L'extrême droite, c'est de ne pas reconnaître
14:09 les régimes démocratiques. L'extrême droite, c'est de ne pas
14:11 reconnaître les régimes parlementaires.
14:13 Y a-t-il des gens qui défendent ça en France ?
14:15 Ou y en a-t-il, en tout cas, sur les antennes de CNews ?
14:17 - Évidemment que non. Mais vous avez bien
14:19 fait de le rappeler, parce que c'est toujours la question
14:21 qu'on a envie de poser à ceux qui disent
14:23 "telle ou telle chaîne est une chaîne d'extrême droite".
14:25 - Et après, c'est à la justice d'en juger.
14:27 - La justice peut, si des propos ont été
14:29 tenus, qu'ils soient publics,
14:31 juger du caractère, justement,
14:33 diffamatoire ou pas.
14:35 - Ou appel à la haine.
14:37 - Ou même, vous savez, par exemple,
14:39 dans l'actualité, on parle cette semaine, d'apologie du terrorisme.
14:41 - Exact. - Par exemple.
14:43 - Qui revendique de prendre le pouvoir dans les rues
14:45 quand on ne le tient pas par les urnes ?
14:47 Qui revendique la désobéissance civile dans ce pays ?
14:49 Qui s'assoie sur le Parlement ?
14:51 Qui méprise le Parlement ?
14:53 Qui joue avec des effigies
14:55 de députés ou de ministres
14:57 sur un ballon ? Qui fait
14:59 des mises en scène de pendaison dans le pays ?
15:01 Qui ? - C'est très intéressant.
15:03 Franchement, j'ai hésité à vous proposer
15:05 cette affiche, mais elle est révélatrice
15:07 aussi du climat qu'il y a.
15:09 C'est très intéressant de voir le climat
15:11 qu'il y a de ces associations, ces groupuscules
15:13 d'extrême-gauche qui n'ont absolument rien
15:15 compris, qui n'auraient absolument pas le courage
15:17 de venir ici pour débattre avec vous
15:19 cinq aux opinions diverses.
15:21 - Puisqu'ils sont des gens qui ne vous représentent pas grand-chose, si vous voulez.
15:23 - Vous avez raison.
15:25 - Ça a pu représenter.
15:27 - Dans le temps, on constate
15:29 que le mieux, c'est pas la gauche.
15:31 En matière de liberté publique et de démocratie
15:33 et de culture démocratique, encore une fois.
15:35 On constate donc que le premier adjoint à la mairie de Paris
15:37 a fait retirer une campagne pour un livre
15:39 par ailleurs numéro un des ventes sur Amazon.
15:41 - Transmania. - Consacré exactement à l'idéologie
15:43 transgenre, parce que ça lui déplaisait
15:45 et qu'il trouvait que ça relevait de la transphobie,
15:49 ce qui est une incitation à la haine.
15:51 Quand on voit dans Paris des inscriptions
15:53 "Une terre, une balle", vous savez, c'est les féministes
15:55 qui refusent justement de se laisser embarquer
15:57 par l'idéologie transgenre.
15:59 Donc "Une terre, une balle", le maire de Paris, ça lui pose
16:01 pas de problème, il n'hésite pas à mettre une cible
16:03 dans le dos de gens qui, effectivement, sont désignés
16:05 de cette manière-là. - Et j'espère que...
16:07 - Mais contre cette campagne-là, il n'a rien à dire, évidemment.
16:09 - Je ne doute pas que cette affiche odieuse
16:11 sera condamnée par de nombreux responsables
16:13 politiques, notamment
16:15 de gauche, de droite, ou même
16:17 du centre. C'est très intéressant d'écouter
16:19 les députés Vertes, notamment sur les questions
16:21 de laïcité et
16:23 de lutte contre l'islam politique. Cette semaine,
16:25 Gabriel Attal a dit chez nos
16:27 excellents confrères de BFM qu'il y avait une forme
16:29 d'antrisme islamiste
16:31 à l'école, avec des pratiques
16:33 proches de la charia.
16:35 Eh bien, pour la porte-parole Europe Écologie
16:37 Les Verts, à l'Assemblée, elle s'appelle
16:39 Cyrielle Chatelain, le Premier ministre
16:41 fait une obsession de la
16:43 question des musulmans. C'est-à-dire que...
16:45 - Ah oui, oui. - C'est très intéressant, le Premier ministre
16:47 parle de l'islam politique
16:49 et elle, elle considère que c'est l'obsession
16:51 de la question des musulmans. - C'est la présidence du groupe. - On écoute.
16:53 - Mais là
16:55 où j'ai un désaccord avec Gabriel Attal, c'est qu'il a
16:57 une obsession sur la question des musulmans.
16:59 - Des obsessions ? - Il a une obsession. - Est-ce que vous
17:01 diriez qu'il parle comme le Rassemblement National ?
17:03 - Oui, il parle comme le Rassemblement National. - Ah bon ?
17:05 - Il reprend ses propositions. Là, je parle de lui
17:07 et de son intervention, qui
17:09 était extrêmement ciblée et qui nourrit
17:11 aujourd'hui, de la part de
17:13 l'ensemble, en tout cas
17:15 une grande partie de la communauté musulmane,
17:17 un bien-à-laise, un sentiment d'être traité
17:19 comme des citoyens de seconde zone,
17:21 d'être mis à l'index, et ça,
17:23 ce n'est pas acceptable. Un Premier ministre, il doit être
17:25 garant de l'unité de la nation. Là, il continue
17:27 à fragmenter, à morceler.
17:29 Ce n'est pas son rôle, surtout
17:31 en ce moment, on a besoin d'unité.
17:33 - Gabriel Attal, pour vous, il entretient le racisme
17:35 anti-musulman ? - En tout cas,
17:37 oui, ces mots font qu'il
17:39 entretient un racisme, oui.
17:41 - Ce que cette représentante
17:43 écologiste devrait réfléchir,
17:45 c'est que dans les dernières affaires qu'on a beaucoup
17:47 traitées, qui ont été documentées, sourcées,
17:49 notamment dans le milieu scolaire,
17:51 les principales victimes
17:53 de l'islamisme
17:55 sont des jeunes français de confession
17:57 musulmane. Et donc,
17:59 elle devrait, au nom de combats
18:01 qu'elle semble porter, rappeler cette réalité
18:03 et la nommer. C'est-à-dire
18:05 que cet islamisme, justement,
18:07 dit sur la police des moeurs, etc.,
18:09 "tu n'es pas une bonne musulmane", etc.
18:11 - Elle est à deux doigts de dire
18:13 que c'est du racisme anti-musulman
18:15 que de lutter contre l'islam politique.
18:17 - Elle devrait, peut-être,
18:19 à l'échelle de sa circonscription,
18:21 établir un lien avec des citoyens français
18:23 de confession musulmane pour discuter
18:25 avec eux de cette réalité-là.
18:27 - Mais vous imaginez dire ça du Premier ministre ?
18:29 - On compte qu'elle est dans des éléments de langage
18:31 qui ont 10 ou 15 ans.
18:33 On a tous constaté quand même que la réalité
18:35 avait changé et eux
18:37 n'ont pas changé.
18:39 - C'est un discours qui a 10 ou 15 ans.
18:41 Je crois qu'il est vraiment dans l'air du temps.
18:43 - Elle est dans ce déni et qu'elle accuse
18:45 le Ministre.
18:47 - Elle est dans son émission.
18:49 - Oui !
18:51 - Elle commet un...
18:53 - Dimanche soir, vous êtes en forme.
18:55 - C'est difficile.
18:57 - Allez-y.
18:59 - Elle commet un odieux amalgame
19:01 parce qu'effectivement, dans son esprit
19:03 et dans ce qu'elle semble dire là,
19:05 elle croit réellement à ce qu'elle dit,
19:07 elle amalgame la communauté musulmane
19:09 dans son intégralité avec les séparatistes islamistes
19:11 que vise nommément et de façon tout à fait claire
19:13 le Premier ministre.
19:15 Donc effectivement, ça symbolise,
19:17 elle a une forme de racisme qui se jote,
19:19 une forme, je dirais, à ciel ouvert
19:21 d'islamo-gauchisme et un clientélisme électoral
19:23 pour le coup, lui, assez clair.
19:25 - Ça symbolise aussi une forme de racisme
19:27 ou de maternalisme, pour parler comme les écologistes,
19:29 parce qu'elle considère que les musulmans
19:31 ne l'intéressent pas.
19:33 C'est juste un paillasson à étaler sa vertu.
19:35 Il y avait un article extravagant dans Le Monde
19:37 cette semaine, justement, qui expliquait
19:39 le sentiment, le ressenti de racisme
19:41 et de discrimination des musulmans en France.
19:43 Je ne doute pas une seconde qu'il puisse exister.
19:45 En revanche, si on regarde les faits,
19:47 véritablement, les faits,
19:49 c'est qu'il n'y a pas un racisme structurel
19:51 en France. Les faits, c'est qu'il y a
19:53 des musulmans qui sont engagés, y compris
19:55 ou de famille d'origine,
19:57 aux origines musulmanes,
19:59 qui sont engagés. Regardez Malika Sorel,
20:01 par exemple. Mais ça, elle,
20:03 ça ne l'intéresse pas, parce qu'il y a une invisibilisation.
20:05 Regardez Sabrina Medjiber, regardez Radhika Anani.
20:07 Tous ces gens-là, ça ne les intéresse pas.
20:09 Mais ça, c'est du racisme, parce que
20:11 les musulmans, pour eux, leur seule posture,
20:13 c'est la posture de la victimisation.
20:15 Et elles se penchent sur eux
20:17 comme l'héroïne qu'elle est pour les défendre
20:19 contre l'horrible France, parce que c'est ça,
20:21 la réalité. Et dans le fameux article du Monde,
20:23 curieusement, les seules personnes
20:25 identifiables qui parlaient
20:27 étaient des personnes proches des frères musulmans.
20:29 Curieusement. -Avançons. Dans l'actualité,
20:31 également, vous le savez, on en est
20:33 longuement revenu depuis vendredi,
20:35 parce que c'est, je crois, une première, à savoir
20:37 une candidate aux élections européennes
20:39 qui est convoquée par la police judiciaire
20:41 pour apologie du terrorisme.
20:43 Je l'ai répétée depuis vendredi soir,
20:45 elle est présumée innocente. Je l'ai répétée
20:47 depuis vendredi soir,
20:49 elle conteste les faits. Et pour l'instant,
20:51 je rappelle encore une fois, ce n'est pas
20:53 le parquet qui a communiqué, c'est la France
20:55 insoumise qui a communiqué, qui depuis
20:57 quasiment 72 heures, est en train de
20:59 redéfinir, de créer un récit
21:01 autour de cette convocation
21:03 plutôt surprenant. C'est-à-dire
21:05 qu'il y aurait une cabale politique,
21:07 ça viendrait de très haut jusqu'au président
21:09 de la République.
21:11 C'est quand même assez inquiétant tout ça.
21:13 Je voudrais juste qu'on écoute Malika Sorel,
21:15 qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin
21:17 et qui a parlé de Rima Hassan.
21:19 Mais c'est évident pour moi
21:21 que le fait qu'il mette
21:23 Rima Hassan
21:25 d'origine palestinienne
21:27 sur sa liste,
21:29 vise un certain électorat
21:31 et il essaie d'attiser
21:33 des ressorts de la haine.
21:35 Quel est le projet politique
21:37 porté au travers de la figure
21:39 de Rima Hassan et au travers
21:41 de ma figure, moi, en tant que
21:43 femme politique ?
21:45 - Dites-le nous, tout le monde n'a pas lu l'expérience
21:47 de Kamel Daoud, de quoi s'agit-il ?
21:49 - Deux projets s'affrontent. Vous avez le projet
21:51 de la repentance et la culpabilisation
21:53 de la terre d'origine
21:55 avec à chaque fois un retour sur investissement,
21:57 "la France n'a pas assez fait, donnez-nous"
21:59 etc. Et l'importation
22:01 des problèmes qui se passent dans les pays
22:03 d'origine sur les territoires français.
22:05 - Je le dis aux téléspectateurs,
22:07 si vous nous rejoignez à 20h30,
22:09 Marie-Hélène Thauraval, ce sera notre invité,
22:11 on parlera du clair violent. - Je n'aime pas ce qu'il y a
22:13 le climat qui s'installe. La sanction,
22:15 l'arbitrage sera rendu le 9 juin par le vote.
22:17 Je n'aime pas les annulations,
22:19 les interdictions de meetings, que ce soit
22:21 à Bruxelles ou à Lille. Je n'aime pas la judiciarisation
22:23 de la bataille idéologique
22:25 et politique. On peut contester
22:27 radicalement, c'est mon cas.
22:29 La manière dont Rima Hassan porte la question
22:31 palestinienne, moi je reste très fidèle
22:33 à une solution à deux États, la paix et la sécurité
22:35 pour palestinien et israélien,
22:37 mais pour autant elle a le droit de le dire.
22:39 - Attendez, Olivier d'Artigolle, moi je suis entièrement d'accord
22:41 avec vous, il faut défendre corps et âme la liberté
22:43 d'expression. Et je ne parle pas de Rima Hassan,
22:45 mais lorsque vous vous appelez à la haine,
22:47 lorsque vous faites l'apologie du terrorisme,
22:49 lorsque, si demain
22:51 par exemple autour de ce plateau, quelqu'un m'explique
22:53 que les actions d'Al-Qaïda,
22:55 de l'État islamique ou du Hamas sont légitimes,
22:57 vous pourrez...
22:59 Vous vous mettrez une limite.
23:01 - Alors voilà, c'est aussi simple que ça.
23:03 - Il faudra voir précisément
23:05 ce dont il s'agit. - Non mais la seule question, effectivement...
23:07 - Bien sûr, mais c'est pour ça que moi je prends toutes les précautions là-dessus.
23:09 C'est simplement que c'est 1+1=1.
23:11 - Après c'est un événement, bien sûr.
23:13 - Moi j'étais d'accord avec tout ce qu'a dit Olivier,
23:15 à la différence près qu'effectivement il y a la seule limite
23:17 qu'on peut connaître ou observer à la liberté d'expression,
23:19 elles ont été édictées par la loi
23:21 et l'incitation à la haine, ou effectivement
23:23 l'apologie du terrorisme en fait partie.
23:25 Donc à la justice de savoir si effectivement
23:27 elle a commis une apologie du terrorisme,
23:29 je crois qu'il y avait une procédure qui avait été engagée aussi pour le NPA,
23:31 qui s'était réjouie dès le début
23:33 de ce qui s'était produit.
23:35 - Il y a eu une condamnation. - La CGT du Nord
23:37 a été condamnée cette semaine pour apologie du terrorisme.
23:39 - Et soutenue par Mme Binet, malgré tout.
23:41 - Mais ce qui est intéressant dans cette histoire, et c'est ce que vous rappeliez
23:43 au début de votre prise de parole, Elliot,
23:45 c'est que c'est la France Insoumise qui en parle rapidement,
23:47 mais parce qu'on a très bien compris que c'était une stratégie électorale
23:49 de placer Rima Hassan
23:51 et la question palestinienne au milieu
23:53 de la campagne. Et c'est d'ailleurs leur seule manière...
23:55 - Elle n'est pas la tête de liste. - Elle n'est pas tête de liste,
23:57 mais elle est cette île, elle est très symboliquement.
23:59 Et c'est la seule manière pour El-Effi d'exister, entre guillemets, dans cette campagne.
24:01 - En tous les cas, elle a été ovationnée
24:03 cet après-midi lors de la mobilisation
24:05 sur la Palestine
24:07 à Marseille.
24:09 Je trouve que c'est vous, vendredi,
24:11 qui avez eu la meilleure analyse, Jean-Sébastien,
24:13 en disant, normalement, lorsqu'on est serein,
24:15 on communique en disant "J'ai été convoqué par la police judiciaire,
24:17 je vais répondre
24:19 de ce qui m'est demandé,
24:21 je suis complètement serein."
24:23 - J'ai confiance dans la justice.
24:25 Je sais exactement ce que j'ai dit,
24:27 je sais exactement ce que je pense,
24:29 et jamais je n'appellerai au terrorisme
24:31 ou ne ferai la politique terroriste.
24:33 - Et le biais victimaire est un biais pour l'Assemblée aussi.
24:35 - Point à la ligne. Vous avez 72 heures qu'on nous explique que c'est quasiment Emmanuel Macron
24:37 qui a géré cette opération-là.
24:39 La publicité, on revient dans un instant,
24:41 vous le voyez dans le bandeau, Marie-Hélène Thauraval
24:43 est notre invitée dans l'heure des pros.
24:45 Ça me fait plaisir qu'elle participe au plateau
24:47 avec vous, vous allez pouvoir lui poser plein de questions.
24:49 A tout de suite.
24:51 - 20h30 sur CNews,
24:53 le point sur l'information avec Sandra Chiombo.
24:55 - Benyamin Netanyahou promet
24:57 d'accroître la pression militaire
24:59 et politique sur le Hamas
25:01 dans les prochains jours.
25:03 Le Premier ministre israélien s'est exprimé dans une vidéo ce dimanche.
25:05 Il affirme "nous lui porterons de nouveaux coups"
25:07 avant d'ajouter "c'est le seul moyen
25:09 de libérer nos otages et de remporter
25:11 notre victoire".
25:13 En Israël, justement, de nouveaux rassemblements ont lieu
25:15 hier à Tel Aviv.
25:17 Les manifestants protestent contre le gouvernement.
25:19 Netanyahou est pour la libération des otages.
25:21 Il réclame notamment la tenue d'élection maintenant.
25:23 Et puis,
25:25 les hommages se multiplient à Sydney,
25:27 en Australie. En mémoire, les six victimes
25:29 tombées suite au coup de couteau d'un assaillant
25:31 dans un centre commercial.
25:33 Le Premier ministre Anthony Albanez
25:35 a présenté ses condoléances.
25:37 Il a déclaré "nous sommes en deuil de toute la joie qu'ils auraient dû connaître".
25:39 - Merci, chère Sandra,
25:41 pour le point sur l'information.
25:43 On est toujours avec Sebastien Olivier Véronique,
25:45 Paul-Jules Torres et Marie-Hélène Thauravalet
25:47 sur le plateau.
25:49 C'est un plaisir de vous avoir sur le plateau de "Leur dépôt 2".
25:51 Marie-Hélène Thauraval,
25:53 les téléspectateurs vous connaissent, vous êtes la maire de Romand-sur-Isère.
25:55 Et,
25:57 pour beaucoup de Français,
25:59 je pense que vous êtes l'une des porte-parole
26:01 de la France qui refuse de se soumettre.
26:03 Et sans vous, après le drame de Crépol,
26:05 le récit aurait été tout autre.
26:07 Puisque,
26:09 on vous a tous découvert
26:11 une semaine après la mort de Thomas.
26:15 Et il y a ce moment de tension
26:17 dans le quartier de la Monnaie, avec une manifestation
26:19 sauvage qu'il fallait condamner, bien évidemment,
26:21 avec des gros cuscules dits
26:23 d'extrême droite. Le préfet prend la parole,
26:25 condamnant ce qui s'était passé.
26:27 Et vous étiez à sa droite,
26:29 si mes souvenirs sont bons. Et à ce moment-là,
26:31 vous prenez la parole en disant "il faut condamner
26:33 ces faits-là". En revanche, ce qui s'est passé
26:35 pour Thomas, ce qui s'est passé à Crépol,
26:37 n'est pas un fait divers,
26:39 c'est un fait de société.
26:41 Ça fait des années que j'alerte, que personne
26:43 ne m'écoute. Et là, on vous découvre.
26:45 Et là, on entend en fait la parole
26:47 d'une mère,
26:49 une parole qui, je pense,
26:51 est soutenue par des milliers,
26:53 voire des millions de Français.
26:55 Et c'est une parole qu'on entendait trop peu.
26:57 Il s'avère que vous avez été menacé de mort.
26:59 Vous avez été menacé
27:01 de décapitation. Et malheureusement,
27:03 dans l'actualité, on a un maire qui a
27:05 jeté l'éponge aujourd'hui, parce que
27:07 il y a plein d'arguments,
27:09 il en donne beaucoup, les lourdeurs administratives,
27:11 le fait d'être seul,
27:13 etc. Mais il y a aussi les actes antisémites.
27:15 Il s'appelle Claude Cohen, il était
27:17 chez nous ce matin, écoutez.
27:19 J'ai été la première fois déposé plainte
27:21 parce qu'on a voulu me décapiter.
27:23 La personne a été entendue deux heures
27:25 en gendarmerie, libérée,
27:27 on lui a fait un rappel à la loi. Un jour,
27:29 on a fait un dessin de moi ratatouille,
27:31 c'était le rat, avec tous les
27:33 dessins que vous connaissez,
27:35 tous les dessins
27:37 qui venaient des
27:39 propagandes nazies. J'ai été
27:41 déposé plainte, j'ai pris un avocat, la personne
27:43 a été condamnée à
27:45 trois mois de prison, et ensuite,
27:47 non lieu, parce qu'il y a eu une erreur
27:49 de procédure. Comme je m'apercevais
27:51 que la justice ne suivait
27:53 pas, dans la mesure où ces gens-là
27:55 n'avaient que des rappels à la loi,
27:57 systématiquement, quand j'avais
27:59 des insultes, des propos
28:01 antisémites, je ne voulais plus y aller.
28:03 Et quand vous écoutez ce témoignage-là,
28:05 j'imagine que vous pensez aussi
28:07 à ce que vous avez vécu. Et est-ce qu'à un
28:09 moment, vous vous êtes dit
28:11 "je lâche l'affaire".
28:13 Ça ne m'a jamais effleuré, pour être
28:15 très honnête. Après,
28:17 je comprends
28:19 les propos du maire.
28:21 Moi,
28:23 personnellement, quand j'ai fait
28:25 le choix de prendre la parole, vous l'avez précisé
28:27 tout à l'heure, la première semaine, je ne suis pas intervenue
28:29 malgré l'ensemble des sollicitations
28:31 qui se sont
28:33 manifestées pour que je prenne la parole.
28:35 Le premier principe
28:37 était la famille d'abord,
28:39 ce jeune
28:41 qui n'était plus là, l'extrême violence
28:43 et puis, vous savez, quand vous
28:45 apprenez dans la nuit que l'ensemble
28:47 des protagonistes sont issus
28:49 de votre ville, ça vous fait
28:51 froid dans le dos. Donc, soit
28:53 vous laissez tomber,
28:55 vous ne dites rien, et puis vous dites
28:57 "finalement, ça va être un fait divers,
28:59 je soulève le tapis, je mets la poussière
29:01 dessus, et la semaine prochaine, on va parler d'autre chose".
29:03 J'ai fait le choix
29:05 de dire tout haut ce que les gens
29:07 pensaient tout bas, j'ai fait le choix aussi
29:09 de mettre la lumière sur ma ville, alors que je peux vous
29:11 assurer que je fais autre chose que...
29:13 J'ai quand même d'autres projets que je
29:15 mène et ma ville, c'est autre chose que
29:17 la monnaie, ou uniquement l'image
29:19 qui est reflétée par ce
29:21 quartier. Et ensuite,
29:23 effectivement, il y a eu les menaces de mort
29:25 et à aucun moment,
29:27 l'idée de démissionner
29:29 ou de laisser tomber ne
29:31 m'a effleuré parce que lorsque
29:33 j'ai pris la parole, je savais
29:35 ce qui m'attendait,
29:37 j'en mesurais
29:39 la portée,
29:41 donc je l'ai fait
29:43 parce que
29:47 je me suis dit qu'il fallait que je le fasse.
29:49 Et je ne regrette pas.
29:51 Malheureusement,
29:53 vos propos et ce que vous avez pu dire
29:55 vous donnent, je disais,
29:57 malheureusement raison, parce que
29:59 nous avons accumulé ces dernières semaines
30:01 et ces derniers mois, une juxtaposition
30:03 de drames qui rejoignent
30:05 vos alertes sur
30:07 l'ultra-violence, sur
30:09 la délinquance juvénile.
30:11 On va en parler évidemment tout au long de cette
30:13 émission et de cette deuxième partie.
30:15 Et vous aviez tenu des propos qui m'avaient aussi marqué,
30:17 vous avez dit il y a quelque temps, on n'est plus dans des
30:19 quartiers populaires mais des quartiers communautaires
30:21 et vous allez en reparler juste avant.
30:23 Passons à Grande-Synthe à présent parce que
30:25 là aussi on est sur une mort
30:27 terrifiante d'un jeune homme de 22 ans
30:29 dans des conditions
30:31 atroces. Il y a une crainte
30:33 que finalement les jeunes
30:35 désormais se fassent justice eux-mêmes.
30:37 Et il s'avère que l'un des cousins des
30:39 deux mineurs a été mis en cause,
30:41 a été agressé, c'est ce qu'on a appris
30:43 via le journal du dimanche hier matin.
30:45 Et il s'avérait,
30:47 selon Charlotte Dornelas,
30:49 l'excellent papier ce matin dans le journal,
30:51 qu'il s'agirait du troisième suspect
30:53 dans l'assassinat de Philippe.
30:55 Regardez, Jules Bedot est sur le terrain,
30:57 notre reporter, parce que
30:59 ils ont renforcé la sécurité,
31:01 les policiers sont en renfort dans la ville aujourd'hui.
31:03 C'est après la nouvelle agression
31:05 survenue dans la nuit de vendredi
31:07 à samedi que les forces de l'ordre sont
31:09 plus présentes ici à Grande-Synthe.
31:11 L'agression qui a visé un adolescent de 15 ans,
31:13 le cousin de l'un des mis en cause dans
31:15 l'agression mortelle du jeune Philippe.
31:17 On ne connaît pas encore les raisons
31:19 de cet acte, s'il s'agit d'une vengeance
31:21 ou non. Le maire, lui, n'a pas voulu commenter
31:23 cette agression, mais il appelle une nouvelle fois
31:25 au calme. Il demande à ses habitants
31:27 de ne pas faire justice eux-mêmes et de rester
31:29 dignes. En fait, ce que la mairie redoute,
31:31 c'est que la psychose s'installe dans la ville.
31:33 Et justement, nous avons discuté avec
31:35 plusieurs commerçants qui nous expliquent
31:37 que les gens ont effectivement peur,
31:39 mais ce n'est pas une raison de s'arrêter de vivre.
31:41 C'est les parents, surtout, qui sont inquiets pour leurs
31:43 enfants. Un jeune nous confiait
31:45 même que ce ne sont pas des événements
31:47 récents, c'est déjà arrivé dans le passé.
31:49 Tout le monde ne souhaite finalement qu'une chose,
31:51 c'est un retour au calme le plus rapidement
31:53 possible. - Bon, et là,
31:55 on est dans une autre société, pardonnez-moi.
31:57 Olivier, je me tourne vers vous.
31:59 C'est-à-dire que vous avez des jeunes qui n'ont
32:01 plus conscience, plus aucune limite, 14
32:03 et 15 ans, et qui tuent
32:05 un homme de 22 ans.
32:07 Vous avez des groupes qui tentent de s'en prendre
32:09 au potentiel
32:11 suspect.
32:13 La personne
32:15 blessée a, je crois, 14 ou 15 ans.
32:17 C'est un autre monde.
32:19 C'est une autre société.
32:21 - En effet, un scénario qui se répète.
32:23 Avec,
32:25 en effet, des mineurs
32:27 très jeunes. Vous connaissez cette réalité,
32:29 Madame Le Maire.
32:31 13, 14 ans, parfois un peu moins,
32:33 aussi. Et avec une violence
32:35 qui est devenue
32:37 de l'hyper-violence.
32:39 Beaucoup de pédopsychiatres,
32:41 d'experts, de ces questions-là
32:43 s'expriment aujourd'hui.
32:45 Aujourd'hui même, Marie-Estelle Dupont,
32:47 dans le JDD, et d'autres,
32:49 tout en notant
32:51 la difficulté
32:53 pour les politiques publiques
32:55 telles qu'elles sont aujourd'hui menées,
32:57 y compris dans notre capacité
32:59 sur le plan local pour y faire face
33:01 avec souvent des maires qui se retrouvent
33:03 dans des situations difficiles,
33:05 pour avoir une réponse proportionnelle.
33:09 La réponse, elle est bien sûr
33:11 en termes judiciaires, mais elle est
33:13 aussi en amont.
33:15 Vous avez dit que la réponse est d'abord judiciaire.
33:17 Et aujourd'hui, alors que
33:19 beaucoup alertent sur "il faut plus de fermeté",
33:21 "il faut plus d'efficacité",
33:23 il y a une question qui est en train de se poser,
33:25 la question de la levée de l'excuse de minorité.
33:27 Les Français,
33:29 ça fait des années qu'ils sont 70%
33:31 à penser qu'il faut lever
33:33 automatiquement l'excuse de minorité
33:35 pour les faits les plus graves.
33:37 On écoute François-Xavier Benhamy, parce qu'il a
33:39 interpellé le Premier ministre en disant
33:41 "le discours, ça va,
33:43 l'action, c'est peut-être un peu mieux".
33:45 On a absolument besoin de sortir de
33:49 cette situation qui fait que l'excuse de minorité
33:51 est devenue le prétexte de l'impunité.
33:53 Aujourd'hui, quand vous êtes mineur,
33:55 vous savez qu'il ne vous arrivera rien.
33:57 Mais que dit le Premier ministre ?
33:59 Il dit "on va organiser un débat".
34:01 Le Président de la République veut faire un grenel
34:03 de la violence des mineurs. Mais pardon, mais on n'en peut
34:05 plus des grenels, on n'en peut plus des bovots,
34:07 des ségures. Maintenant, il faut agir.
34:09 Ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron est là. Il faut agir.
34:11 Et l'excuse de minorité, elle n'a pas besoin
34:13 d'un nouveau débat de plusieurs semaines,
34:15 dit le Premier ministre, pour mettre des gens autour de la table
34:17 "regardez ce qu'on va faire".
34:19 Il faut mettre fin à cette situation
34:21 qui fait qu'aujourd'hui,
34:23 des mineurs sont utilisés, y compris
34:25 par des réseaux mafieux, pour commettre
34:27 des méfaits en sachant très bien
34:29 qu'ils ne seront jamais punis.
34:31 C'est ça qui conduit à cette violence extrême.
34:33 Madame la maire, est-ce que
34:35 vous souscrivez à ce que disait
34:37 François-Xavier Benhamy ? J'ai la sensation que
34:39 vous êtes un peu au prou ce que vous dites
34:41 depuis plusieurs semaines désormais sur les plates.
34:43 Je pense qu'il me pardonne,
34:45 mais je pense qu'il souscrit aux propos
34:47 qui ont été les miens, parce qu'il me semble
34:49 qu'il y a moins d'une dizaine de jours, j'ai dit
34:51 "les bovots, nous n'en pouvons plus".
34:53 Oui, effectivement, c'est à chaque fois
34:55 la seule réponse que l'on ait,
34:57 ou bovots ou Grenelle.
34:59 Je passe sur le sujet.
35:01 Moi, je voudrais
35:03 quand même juste dire une chose
35:05 par rapport à cela. Vous parliez
35:07 de politique publique tout à l'heure, c'est extrêmement
35:09 intéressant, mais ces politiques publiques
35:11 elles sont câblées sur
35:13 des quartiers qu'on
35:15 conjugerait ou qu'on qualifierait
35:17 de quartiers populaires.
35:19 Mais de populaires, il n'en est plus rien.
35:21 Absolument plus rien.
35:23 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a des quartiers communautaires,
35:25 donc le communautarisme peut se faire
35:27 déjà d'une part
35:29 par le biais de la religion,
35:31 ça c'est une première chose. Il se fait
35:33 aussi par le pouvoir économique, c'est-à-dire
35:35 le trafic de drogue,
35:37 et puis un ensemble de leaders qui opèrent
35:39 sur le terrain,
35:41 qui sont plus ou moins jeunes,
35:43 et puis cette frange
35:45 de jeunes mineurs
35:47 qui sont radicalement menés,
35:49 mais qui sont
35:51 tout à fait perméables
35:53 à ces propos.
35:55 Et quand vous parlez de vouloir
35:57 les éduquer ou leur faire un rappel à l'ordre,
35:59 je peux vous dire qu'ils n'ont même pas le socle
36:01 de compréhension des règles
36:03 qui régissent notre société pour pouvoir
36:05 les comprendre, parce que les règles
36:07 qui les régissent ce sont les règles de la communauté.
36:09 Et ils vivent entre eux
36:11 selon des codes qui sont définis
36:13 notamment par ceux qui ont
36:15 la main sur l'idéologie,
36:17 ceux qui ont la main sur
36:19 le trafic.
36:21 - Il y a un sujet qui est
36:23 encore tabou, c'est la question
36:25 migratoire. - Oui. - C'est-à-dire
36:27 qu'on a pu entendre hyper-violence,
36:29 on a pu entendre
36:31 délinquance juvénile,
36:33 on a pu entendre oisiveté,
36:35 on a pu entendre trafic de drogue.
36:37 Vous parlez de communauté, mais le terme
36:39 "immigration",
36:41 ce flux migratoire-là,
36:43 c'est un tabou.
36:45 Est-ce que c'est un tabou aussi chez vous ?
36:47 - Pour moi, ça ne l'est pas.
36:49 Moi, je peux en parler très ouvertement.
36:51 Pour autant, c'est tabou
36:53 puisque à partir du moment
36:55 où on fait le choix de s'exprimer
36:57 sur ce sujet-là, on est tout de suite
36:59 qualifié sur les extrêmes.
37:01 Je veux dire, parler d'une réalité
37:03 ne justifie pas
37:05 ce qualificatif,
37:07 tout simplement. Aujourd'hui,
37:09 quand on a les flux migratoires
37:11 qui ne sont absolument pas maîtrisés,
37:13 je n'invente absolument rien.
37:15 Regardez la capacité
37:17 à gérer les OQTF, c'est une véritable
37:19 catastrophe. Je peux vous assurer
37:21 que le préfet de la Drôme
37:23 en a opéré un
37:25 il n'y a pas si longtemps. Vous n'imaginez
37:27 pas le mal qu'il a eu parce que le
37:29 nombre de recours sont
37:31 tellement importants.
37:33 Ils sont extrêmement bien renseignés pour
37:35 les faire valoir.
37:37 C'est aussi au législateur
37:39 d'intervenir sur
37:41 ces sujets. - Une question qui a été
37:43 posée aux Français vient d'un sondage
37:45 de la CSA pour le JDD européen et
37:47 CNews. Afin d'éloigner les jeunes de la délinquance,
37:49 faut-il généraliser un couvre-feu
37:51 pour les mineurs à partir de
37:53 23h en France, 67%
37:55 pour, 33% contre.
37:57 Écoutez Denis Jacob sur la délinquance des mineurs
37:59 et très certainement sur cette
38:01 idée de couvre-feu.
38:03 - Oui, c'est ce que je dis pour mon
38:05 organisation syndicale déjà depuis des
38:07 années. C'est d'ailleurs les annonces
38:09 qui ont été faites par Gabriel Attal.
38:11 Il a fait le constat que moi je fais
38:13 depuis plus de 10 ans et il
38:15 fait des propositions que je porte depuis plus de
38:17 10 ans. Forcément, je ne vais pas dire
38:19 aujourd'hui que ce qu'il annonce, ce n'est pas bien.
38:21 Maintenant, cuite de la mise en oeuvre concrète
38:23 et dans quel délai ? Aujourd'hui,
38:25 moi je prends acte des annonces qui ont été faites
38:27 par le Premier ministre. Maintenant, il faut
38:29 aller vite, très rapidement pour
38:31 que toutes les mesures, enfin toutes les
38:33 annonces qu'il a pu faire
38:35 se concrétisent par des mesures
38:37 dans les semaines et les mois à venir.
38:39 - Bon, visiblement, il ne parle pas du
38:41 couvre-feu parce que ce n'est pas une mesure proposée par
38:43 Gabriel Attal. Est-ce que ce serait
38:45 pas finalement un constat d'échec
38:47 de devoir imposer des couvre-feu ?
38:49 - Un constat d'échec et puis surtout une mesure globale
38:51 qui touche indifféremment absolument tout le monde.
38:53 Et effectivement,
38:55 c'est quelque part les délinquants qui ont gagné aussi.
38:57 C'est-à-dire que quand vous en êtes à limiter les libertés
38:59 de toute une société parce que vous en avez
39:01 certains éléments, des brebis égarées
39:03 voire des brebis galeuses qui commettent
39:05 des actes terribles ou criminels et que
39:07 vous en venez à dire à un gamin de 14 ans ou 13 ans
39:09 qui n'a rien à se reprocher que lui, par contre,
39:11 à 23h, c'est terminé, il ne peut plus sortir de
39:13 chez lui, c'est liberticide. Donc je comprends
39:15 que les sondés aient
39:17 voulu faire cela parce que lorsque l'on propose
39:19 au sondé quelque chose qui pourrait permettre
39:21 de réfléchir à résoudre la délinquance,
39:23 naturellement on est porté à dire oui. - Vous répondez non.
39:25 - Moi je fais partie des 33% de non.
39:27 - De toute manière, on est une famille normalement constituée.
39:29 Les mineurs, ils sont à la maison à 23h.
39:31 - Les mineurs, bon, à 16,
39:33 17 ans... - On a le sport,
39:35 on peut revenir après, mais les mineurs
39:37 de toute manière, ils sont à la maison. - Parce qu'il y a un maire dans le sud-est
39:39 de la France, si je ne m'abuse, qui a décidé
39:41 d'installer un couvre-feu pour les mineurs
39:43 de 13 ans à partir de 23h.
39:45 Mais quels parents aujourd'hui ?
39:47 Madame la maire, vous voyez des
39:49 enfants de 13 ans dans votre ville
39:51 qui se baladent 13-14 ans
39:53 après 22h ? - Je ne les vois
39:55 pas forcément dans le centre-ville
39:57 et encore que, parce que
39:59 il faut aussi
40:01 considérer les choses suivant la période de l'année
40:03 dans laquelle on se trouve.
40:05 C'est-à-dire que des mineurs de 13 ans
40:07 en plein hiver, non, je n'en vois pas beaucoup.
40:09 Mais sur la période estivale,
40:11 et vous parliez d'une ville dans le sud de la France,
40:13 il est fort probable qu'on en ait
40:15 plus à l'extérieur qu'au mois de janvier.
40:17 - Autre sonore,
40:19 autre déclaration politique et très importante,
40:21 celle de Malika Sorel,
40:23 on l'a entendue tout à l'heure sur Rima Hassan,
40:25 là c'est sur la question du multiculturalisme
40:27 et elle, elle va très loin.
40:29 Elle nous explique qu'on est
40:31 dans les prémices d'une
40:33 guerre civile, une guerre à bas bruit.
40:35 Écoutez.
40:37 - J'estime que nous sommes en guerre.
40:39 Vous savez, il y a un livre
40:41 qui est extrêmement bouleversant,
40:43 Livre à mes fils, de Paul Doumer.
40:45 Il faut que les français, aujourd'hui,
40:47 aillent lire Paul Doumer,
40:49 un homme extraordinaire qui a perdu 4 de ses 5 fils
40:51 lors de la première guerre mondiale.
40:53 Et il expliquait que
40:55 il y avait 2 dangers
40:57 dans un pays et ils devions en permanence,
40:59 c'était 1906 lui,
41:01 et donc il disait le danger
41:03 des cosmopolites, et il disait
41:05 ces cosmopolites sont un danger pour la nation,
41:07 s'ils prenaient le pouvoir demain,
41:09 ça serait terminé pour la nation.
41:11 - C'est qui aujourd'hui,
41:13 les cosmopolites que vous parlez ?
41:15 - Beaucoup de gens,
41:17 par exemple, Glucksmann,
41:19 Mélenchon,
41:21 tous ceux qui prônent la société multiculturelle,
41:23 c'est-à-dire la dissolution des peuples européens.
41:25 - Est-ce qu'on est en guerre,
41:27 Jean-Sébastien Ferjou ?
41:29 Est-ce que cette déclaration, elle est peut-être anxiogène,
41:31 mais aussi peut-être réaliste ? Est-ce qu'elle va trop loin,
41:33 Malika Sorel ?
41:35 - Malika Sorel fait le choix des mots
41:37 qui est le sien,
41:39 c'est-à-dire le choix de sa liberté.
41:41 Je ne suis pas certain que nous sommes en guerre.
41:43 Nous sommes dans une situation, en tout cas,
41:45 qui se dégrade et qui pourrait aller
41:47 vers une sorte de
41:49 guerre civile. Après,
41:51 il y a des quartiers, il y a une réalité
41:53 qui est incontestablement difficile en France,
41:55 mais il y a aussi des réseaux sociaux qui nous tendent
41:57 à une réalité déformante, parce que je crois qu'il y a
41:59 beaucoup de gens, y compris parmi les populations
42:01 d'origine étrangère,
42:03 y compris parmi les populations immigrées,
42:05 effectivement, qui, elles,
42:07 ne veulent rien de mieux que de vivre selon
42:09 les normes françaises. Et moi, ce qui me frappe,
42:11 c'est justement la lâcheté qui est celle
42:13 de ceux qui, bien souvent, uniquement pour faire valoir
42:15 leur propre égo, vous savez,
42:17 ce genre de politique, qui veulent montrer à quel point
42:19 ce sont des grands résultats. Et je ne sais pas,
42:21 Mme Thoraval, d'ailleurs, si ça vous énerve ou pas,
42:23 parce que vous l'avez évoqué tout à l'heure,
42:25 en disant "dès qu'on ose dire les choses,
42:27 on est ramené au fait qu'on est raciste".
42:29 Pour moi, les pires ennemis sont ceux
42:31 qui veulent éteindre la liberté d'expression
42:33 à chaque fois que nous disons un mot
42:35 ou un autre sur les problèmes de la société française,
42:37 ils disent "c'est parce que vous êtes extrémiste".
42:39 Oui, mais c'est bien pour cela que je pense
42:41 que nous sommes en guerre, et je pense que les propos
42:43 de Malika Sorel ne sont pas si excessifs que ça,
42:45 parce que tous les jours, il y a une guerre qui est menée,
42:47 soit contre la liberté d'expression,
42:49 d'autres façon, la nature aurore du vide,
42:51 soit, par exemple, contre les valeurs.
42:53 C'est une guerre qui est menée contre les valeurs,
42:55 quand on voit... Enfin,
42:57 contre un État qui est forcément démissionnaire
42:59 parce qu'on n'assume plus les valeurs,
43:01 les valeurs qu'ont fait notre pays, les valeurs chrétiennes.
43:03 Donc oui, il y a une guerre qui est menée
43:05 contre notre civilisation, c'est un fait.
43:07 Et quand vous parlez de quartier communautaire,
43:09 il ne se cache pas de mener
43:11 une guerre contre ce qu'ont fait
43:13 les valeurs d'un pays et d'une nation,
43:15 c'est évident.
43:17 Sinon, nous arriverions encore à vivre ensemble,
43:19 c'est de moins en moins vrai.
43:21 - Parce que le "nous sommes en guerre", il a fait flores pour d'autres moments
43:23 de notre actualité au cours des dernières années,
43:25 notamment sur la crise sanitaire ou sur d'autres sujets.
43:27 C'est bien souvent quelque chose
43:29 pour qui peut nourrir des peurs,
43:31 comme bien même il y a des défis immenses à relever.
43:33 Moi, je n'aime pas bien cette image.
43:35 - Non mais là, quand Emmanuel Macron parlait de guerre
43:37 de la crise sanitaire, c'était pour faire peur.
43:39 - Par contre, soyons précis,
43:41 il faut qu'elle pousse sa réflexion.
43:43 Certains responsables politiques aujourd'hui
43:45 jugent que l'islam est incompatible
43:47 avec notre république, ils le disent.
43:49 Quand d'autres répondent,
43:51 ou d'autres commentaires de responsables politiques,
43:53 nous avons un problème, non pas avec l'islam,
43:55 mais avec l'islamisme au sein de l'islam.
43:57 Et ça, c'est un sujet intéressant.
43:59 Elles jugent aujourd'hui que la guerre doit être...
44:01 - Visiblement, chez les Verts, ils ne font pas de différence
44:03 entre l'islam et l'islamisme, puisqu'ils ont attaqué...
44:05 - Je parlais de Mansouraïd.
44:07 - Je parlais de Mansouraïd.
44:09 - Donc il faut préciser, il nous reste de peu,
44:11 préciser l'objet de la conflictualité.
44:13 - Il nous reste deux petites minutes,
44:15 et vraiment,
44:17 on va aller passer avec vous, Marie-Hélène Proraval,
44:19 et je vous remercie d'être présente sur ce plateau.
44:21 On a entendu ces dernières semaines
44:23 le gouvernement tenir des propos martiaux.
44:25 Est-ce que, par exemple,
44:27 vous avez, ces derniers jours
44:29 ou ces dernières semaines, échangé
44:31 avec le Premier ministre, avec le ministre de l'Intérieur,
44:33 que sais-je, pour leur dire, voilà,
44:35 ce qu'il faudrait faire très concrètement ?
44:37 - Écoutez... - Sans rentrer dans le secret des dieux.
44:39 - Bien sûr. Le président de la République
44:41 a fait le choix,
44:43 dans le cadre des commémorations,
44:45 de venir à Vassieux-en-Vercors,
44:47 et je pense que c'était
44:49 une belle cérémonie, c'était un beau moment.
44:51 Et j'ai eu la possibilité
44:53 de m'entretenir avec lui
44:55 juste avant qu'il ne quitte
44:57 la Drôme.
44:59 Et moi, très honnêtement,
45:01 je pense que
45:03 il a à cœur cette problématique
45:05 qui est liée à la délinquance,
45:07 mais je dois dire qu'il y a tellement
45:09 de sujets qui sont sur la table que je ne sais pas
45:11 lequel est plus prioritaire
45:13 que les autres. Pour autant,
45:15 dans les propos qu'il m'a tenus,
45:17 sans tout dévoiler, j'ai compris
45:19 que son intérêt était d'avoir
45:21 aussi des propositions qui remontent du terrain.
45:23 Donc, moi, je suis prête à en faire,
45:25 mais je me dis aussi qu'il a des ministres
45:27 qui sont là pour nous écouter.
45:29 Moi, j'avais demandé
45:31 un rendez-vous
45:33 au ministre de l'Intérieur,
45:35 donc au moment
45:37 du drame de Crépol.
45:39 Il m'avait expliqué qu'il était extrêmement occupé
45:41 avec la loi
45:43 Immigration.
45:45 Donc, ce serait après.
45:47 J'ai vu qu'il avait vraiment gagné du temps sur la loi Immigration,
45:49 puisque ça s'est passé quand même dans des délais
45:51 relativement courts.
45:53 Donc, je m'attendais à un coup de fil
45:55 derrière que je n'ai pas eu, mais j'ai rendez-vous
45:57 avec la secrétaire d'Etat.
45:59 Et puis, il y a l'IGU.
46:01 Avec la secrétaire d'Etat dans les prochains jours.
46:03 Dans les prochains jours, le 16 mai prochain,
46:05 pour être complètement transparente.
46:07 Eh bien, écoutez, un grand merci Marie-Hélène Thauraval.
46:09 Merci à tous les six pour cette émission.
46:11 C'était un plaisir d'être avec vous.
46:13 Je remercie Thomas Leroy
46:15 qui a préparé tout au long du week-end cette émission,
46:17 ainsi que Tania Chollet.
46:19 Et les équipes en régie.
46:21 On se retrouve la semaine prochaine.
46:23 L'info se poursuit sur CNews avec...
46:25 Enquête d'esprit dans une poignée de secondes
46:27 consacrée aux nouvelles spiritualités.
46:29 Et de 23h à minuit, c'est Olivier de Coeur en flaque
46:31 pour Soir Info. A la semaine prochaine.
46:33 -Merci beaucoup. -A la prochaine.
46:35 Merci.

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