• il y a 9 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04 Jean-Sébastien Ferjou, Frédéric Durand, Elisabeth Lévy sont avec nous.
00:08 Il nous manque la quatrième personne.
00:10 Mais où est passé Paul Melun ?
00:12 Je sais pas.
00:13 Le retard, est-ce que c'est contagieux ou pas ?
00:16 Vous allez m'accuser ?
00:17 Ah non, jamais. Jamais vous êtes à l'heure.
00:19 Moi je suis jamais en retard.
00:20 Jamais. Et vous êtes très élégant ce soir, en cravateté.
00:22 C'est une maladie.
00:23 En ce qui me concerne, quand je suis souvent en retard, c'est vrai que...
00:26 Vous êtes souvent en retard ou pas ?
00:28 Mais pas ici quand on...
00:29 Non mais par exemple, demain on doit déjeuner, tous les deux.
00:32 Je peux arriver avec 10 minutes de retard.
00:33 Ah c'est pas sympa ça.
00:34 Ça vous énerve.
00:35 Je ne supporte pas ça.
00:36 Mais je me souhaite.
00:37 Quasiment 20 heures, Adrien Spiteri, il est toujours à l'heure pour le Point sur l'information.
00:41 De nouvelles tensions dans le Tarn ce week-end.
00:43 Les forces de l'ordre ont une nouvelle fois fait face à des opposants au projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castre.
00:50 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est exprimé sur la situation aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
00:56 Il a tenu à remercier les policiers et gendarmes pour leur travail.
01:00 Dans le reste de l'actualité, une enquête a été ouverte après la découverte de deux corps dans le port de Tréberden, dans les Côtes d'Armor.
01:07 Selon le parquet, les deux hommes se connaissaient.
01:09 Des autopsies sont prévues à l'Institut médico-légal de Rennes.
01:14 Et puis Emmanuel Macron et Abdel Fattah Al-Sissi expriment leur opposition à une offensive israélienne à Rafah.
01:20 Les présidents français et égyptiens se sont entretenus par téléphone ce week-end
01:24 selon un déplacement forcé de la population palestinienne vers l'Egypte
01:28 constituerait une violation du droit international humanitaire.
01:32 Merci beaucoup pour le point sur l'information.
01:35 Vous êtes désormais fiché, Paul Melun.
01:39 Non.
01:39 Retardataire.
01:40 Retard, oui.
01:41 Ce sera votre fiche pour les prochaines émissions.
01:43 D'extrême droite, l'heure d'abord.
01:45 Je ne sais pas si le retard... Est-ce que le retard est de gauche ou de droite ?
01:48 Je suppose qu'il y a des régimes où ça aurait pu vous envoyer...
01:51 Au goulag !
01:52 Voilà !
01:52 J'ai envie de passer à Elisabeth.
01:54 Bonsoir, cher Paul Melun.
01:55 Merci d'être avec nous.
01:57 C'est important de sourire un peu parce que parfois l'actualité est bien trop lourde
02:00 et on ressort éreinté dans ces cas-là.
02:04 Donc c'est bien aussi de respirer.
02:05 Je voudrais qu'on commence par...
02:07 On a terminé l'émission juste avant.
02:09 Par ça, on va la commencer avec le président brésilien Lula
02:13 qui a accusé dimanche Israël de commettre un génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza.
02:18 Et il a comparé la situation et l'offensive israélienne à l'extermination des Juifs par les nazis.
02:26 Écoutons le président Lula.
02:28 Ce qui se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est un génocide.
02:35 Ce n'est pas une guerre de soldats contre des soldats,
02:38 c'est une guerre entre une armée hautement préparée et des femmes et des enfants.
02:44 Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien
02:47 ne s'est produit à aucun autre moment de l'histoire.
02:50 En fait, cela s'est déjà produit lorsqu'Hitler a décidé de tuer les Juifs.
02:54 Ma peur, je perds.
02:56 Et à cette déclaration, Adrien Quatennens,
02:59 qui a fait son grand retour dans les médias, a été interpellé.
03:02 On lui a posé la question sur BFM,
03:03 "Est-ce que vous condamnez les propos du président Lula ?"
03:06 Ça a été une longue séquence parce qu'il a contourné la question.
03:09 Il lui a été posé une dernière fois,
03:11 "Est-ce que vous condamnez les propos de monsieur Lula ?"
03:13 Écoutez Adrien Quatennens.
03:15 Je suis davantage choqué par ce qui se passe véritablement aujourd'hui à Gaza
03:19 et au risque génocidaire.
03:20 Je pense qu'on n'a pas besoin de discuter pendant des heures de ce qu'a dit Lula.
03:25 Non, il n'y a pas de signe égal à mettre entre la Shoah et ce qui est en train de se passer.
03:29 Non, mais c'est difficile à vous faire dire.
03:30 Non, mais c'est juste que ce n'est pas intéressant.
03:32 Je pense que...
03:33 Mais non.
03:33 Mais oui, non, mais voilà.
03:34 Excusez-moi, président du Brésil,
03:35 qui est en plus quelqu'un dont vous êtes proche,
03:38 c'est assez légitime de poser la question.
03:40 S'il faut faire un peu preuve de moins de nuances aussi sur cette question-là
03:45 pour se faire entendre, alors je supporte qu'on fasse preuve d'un peu moins de nuances.
03:48 Oui, parce qu'il serait vraiment temps de se réveiller.
03:50 Ça c'est sûr.
03:52 Alors c'est intéressant parce que, d'abord Lula très vite,
03:55 c'est à la fois le reflet d'une situation géopolitique
04:00 et le reflet d'une situation idéologique de l'extrême-gauche,
04:02 puisque c'est Lula, t'es l'icône de l'extrême-gauche,
04:04 donc vous allez voir, et moi tous, se mettre à applaudir
04:07 puisque c'est ça qu'ils disent en fait très souvent.
04:10 Donc c'est intéressant et je pense que Jean-Sébastien nous parlera des briques,
04:14 parce qu'on a bien vu que ce clivage sur la Palestine,
04:18 la Palestine c'est devenu le drapeau des pays opprimés prétendument
04:24 et des peuples opprimés.
04:26 Donc maintenant, ils vont tous s'en servir pour faire les beaux devant leur peuple.
04:30 Je voudrais qu'on revienne sur Katniss.
04:32 Vous avez l'air surpris, mais la dernière fois que Katniss a parlé,
04:36 c'était il y a quelques jours, pour dire très intelligemment
04:38 que les athlètes israéliens, donc les peuples victimes du 7 octobre,
04:44 ne devaient pas avoir le droit, comme les russes,
04:46 qui est quand même, je vous rappelle, même si je ne suis pas d'accord pour les russes,
04:49 c'est un état agresseur, de défiler avec leur drapeau.
04:53 Donc si vous voulez, c'est une constance.
04:55 – Donc ça ne vous choque pas ?
04:56 – Ça ne vous étonne pas ?
04:57 – Ah ça me choque par jour !
04:58 – Ça vous choque, mais ça ne vous étonne pas que Katniss dise cela ?
05:03 – C'est vraiment, c'est conforme à ce que tout se dit.
05:07 – Je ne vois pas effectivement ce qu'il y a d'étonnant là-dedans,
05:09 sachant que les positions de la France insoumise depuis le début du conflit
05:12 sont une sorte de méande, des vicissitudes, ils ont du mal à dire les choses,
05:16 ils ont du mal à condamner clairement le Hamas au début,
05:19 Madame Obono a du mal à dire que c'est une organisation terroriste,
05:22 certains, notamment le nouveau parti anticapitaliste,
05:25 parlent de mouvements de résistance, donc c'est une vieille histoire,
05:27 c'est l'histoire de l'islamo-gauchisme en fin de compte.
05:29 Et cette histoire-là, elle est en train de s'écrire sous nos yeux,
05:31 l'histoire de l'islamo-gauchisme, et elle se répand partout dans le monde,
05:34 dans la plupart des mouvements de gauche qui ont du mal à condamner.
05:36 Parce qu'une vraie parole de gauche pourrait exister là-dessus,
05:39 en condamnant effectivement lorsque des civils sont tués
05:42 sur des théâtres d'opération et qu'ils n'ont pas à être tués,
05:45 et qu'il faut déplorer les morts civiles d'où qu'ils soient,
05:47 et ça Emmanuel Macron a été assez clair là-dessus, je salue ce qu'il a dit,
05:50 et en même temps, effectivement, ne pas verser dans des propos
05:54 aussi extrémistes et aussi excessifs que ceux du président Lula aujourd'hui,
05:57 et je pense qu'une bonne partie de la gauche, j'espère,
05:59 en tout cas même une partie de la France insoumise,
06:01 n'a pas autant de mal qu'Adrien Quatennens
06:04 à condamner ce qu'a pu dire le président Lula.
06:07 – M. Durand.
06:07 – Moi je partage ce que vient de dire Paul,
06:09 à savoir qu'on peut avoir une critique, y compris une critique virulente
06:13 de ce que peut faire Israël aujourd'hui en Palestine
06:17 en tuant des milliers de civils, on peut avoir cette critique,
06:20 ce qui manque toujours à cette critique, c'est la condamnation en face du Hamas,
06:23 c'est ça qui nous manque, c'est-à-dire que si…
06:25 – Ce serait tellement simple de dire, mais évidemment c'est condamnable,
06:28 évidemment que les propos de Lula sont un scandale,
06:32 évidemment que je ne les partage pas.
06:33 – Mais moi je pense qu'y compris Lula devrait dire,
06:35 pour que ses propos ne soient pas à ce point scandaleux,
06:38 dénoncer ce qu'a fait le Hamas, le problème c'est que chaque fois
06:41 qu'on va dénoncer avec des propos parfois outranciers,
06:44 l'attitude d'Israël que moi je condamne et que je critique aujourd'hui,
06:48 on ne dénonce pas de la même manière ce qu'a pu commettre le Hamas.
06:51 – Mais c'est pas l'assimilation entre la Shoah et ce qui entre nous se passait,
06:55 c'est ce que M. Lachollis a dit, pardonnez-moi,
06:58 sauf que vous avez un chef d'État, vous avez un chef de gouvernement,
07:04 vous avez un représentant aussi important que M. Lula,
07:06 qui est en train de vous expliquer que ce qui se passe à Gaza,
07:10 c'est la même chose que lors de la Shoah.
07:12 Et vous avez un député de la République en France qui vous dit
07:15 "bon on va pas passer trois heures là-dessus, voilà,
07:18 bon bah s'il faut être en plus un peu indécent, un peu excessif
07:22 pour qu'on nous écoute, pourquoi pas ?"
07:24 – Vous avez raison en plus, c'est enchissant, mais oui il dit ça,
07:27 c'est vrai que ça m'étonne vos réactions.
07:28 – Mais c'est une stratégie, mais c'est d'autant plus…
07:30 – Mais non, mais on n'est pas étonnés, c'est tout.
07:31 – On peut être choqués, c'est tout.
07:33 – Non, non, on ne dit pas que ce n'est pas grave,
07:34 Éliott, on ne dit pas que ce n'est pas grave, on dit que c'est grave.
07:37 – Ça ne nous étonne pas.
07:38 – Ça ne nous étonne pas parce qu'on les entend depuis le 7 octobre.
07:41 – Malheureusement, ça ne nous étonne pas.
07:43 – Malheureusement, oui, ça ne nous étonne plus,
07:45 et surtout c'est extrêmement hypocrite de la part de l'extrême gauche
07:48 parce qu'il pourrait en profiter pour poser des questions à Lula
07:50 sur la manière dont sont traités au Brésil les peuples premiers,
07:54 les peuples d'Amazonie, parce que Lula n'a jamais renoncé
07:57 à l'exploitation de la forêt amazonienne,
08:00 d'ailleurs à envoyer les occidentaux dans les buts en disant
08:02 "vos objectifs sur les forêts, vos objectifs pour la planète,
08:05 c'est votre problème, laissez-nous tranquilles
08:07 et c'est à nous de décider en toute souveraineté de ce que nous faisons".
08:10 Et je constate que ce soit au Venezuela, au Nicaragua,
08:12 dans tous les pays qui sont dirigés par l'extrême gauche
08:14 sur l'Amérique latine, pour le coup, il n'y a jamais eu
08:17 la moindre préoccupation pour les peuples premiers.
08:19 Donc oui, je rejoins ce que disait Frédéric,
08:21 au sens où quand même on pourrait dire que le premier responsable
08:23 de la tragédie que vivent les civils palestiniens, c'est le Hamas.
08:26 Rien n'empêche le Hamas de rendre les armes,
08:28 il pourrait rendre les armes et arrêter instantanément
08:33 la tragédie que vivent les civils palestiniens.
08:36 Mais sur le fond quand même, outre le fait que la Cour de justice internationale
08:39 a refuté le qualificatif de génocide,
08:43 quand on regarde la stratégie employée par l'armée israélienne,
08:46 par tonne de bombes versées sur Gaza,
08:49 il y a infiniment moins de morts que par tonne de bombes
08:52 versées par exemple sur Mossoul,
08:53 quand la coalition occidentale essayait d'endéloger l'État islamique.
08:57 – Je remarque que les mots des chefs d'État,
08:58 parce que moi je ne sais pas, peut-être que c'est moi qui varie,
09:00 mais il me semble qu'il y a une vingtaine, trentaine d'années,
09:03 les chefs d'État faisaient beaucoup plus attention à leur langage,
09:06 quel qu'il soit, quand ils parlaient des problématiques internationales.
09:08 Regardez ce qu'a dit Trump par rapport à l'OTAN,
09:12 regardez ce que dit Poutine par rapport à la nazification de…
09:18 Donc il y a vraiment cette outrance-là qui a saisi,
09:21 y compris jusqu'au sommet des États, c'est inquiétant.
09:23 – Puisque nous parlons d'Adrien Quatennens, je le disais,
09:27 il est revenu quasiment un an jour pour jour, après… ou douze ans pardonnez-moi,
09:30 puisque le 13 décembre 2022, la députée de la France Insoumise,
09:34 Adrien Quatennens a été condamné à quatre mois de prison avec sursis
09:38 pour violence conjugale.
09:40 Au lendemain de sa condamnation, il est condamné le 12, le 14,
09:47 il est sur le plateau de BFM face à Bruce Toussaint,
09:50 ce qui en avait choqué plus d'un, puisqu'il avait tenté de se justifier,
09:53 d'ailleurs un an plus tard, il regrette la manière dont il s'est défendu.
09:57 Il explique d'ailleurs dans cet entretien aujourd'hui
10:01 que s'il est de retour et que sa parole est crédible,
10:05 c'est parce que beaucoup de Français l'attendaient, voulaient son retour.
10:09 Mais c'est très simple, quand vous avez été condamné,
10:11 il y a une option par exemple, si vous dites après une telle condamnation,
10:14 je m'en remets aux Français et on revote.
10:17 – Oui, il remet son mandant.
10:18 – Bien sûr, ce n'est pas fou de penser cela.
10:22 Mais je voulais vous faire réagir, donc on a un homme
10:25 qui a été condamné pour violence conjugale
10:28 et qui va donner son avis sur Gérard Depardieu,
10:31 qui n'est toujours pas condamné, qui est accusé,
10:34 mais il y a quand même un principe, je crois, c'est la présomption des naissances.
10:37 Adrien Quatennens qui explique l'affaire Gérard Depardieu
10:42 et qui revient sur le fait, est-ce que les films aujourd'hui de Gérard Depardieu
10:44 doivent être diffusés ?
10:47 – Je vais vous dire quelque chose de très simple sur le sujet.
10:49 D'abord, les séquences vidéo qui ont été vues de Gérard Depardieu,
10:52 sont abjectes et elles laissent peu prester au doute en réalité.
10:57 Ensuite, on parle souvent, et moi j'en suis d'accord,
10:59 de la présomption d'innoncence,
11:00 mais pourquoi ne pas parler aussi d'une présomption de crédibilité ?
11:03 Puisque vous avez raison, Benjamin Diamel,
11:04 seul un juge peut décider que quelqu'un est coupable, c'est vrai,
11:06 mais pourquoi devrions-nous, a priori, considérer
11:09 que les femmes qui prennent la parole, elles seraient des menteuses ?
11:11 Ensuite, il y a une question qui me paraît extrêmement importante,
11:13 c'est qu'il faut que ces femmes puissent être entendues,
11:15 il y a des plaintes de déposées notamment,
11:17 et il y a une question, oui je crois, de contextualisation des œuvres.
11:20 Il ne s'agit pas, et Mathilde Panot ne dit pas,
11:22 il faut interdire la diffusion de tel ou tel autre…
11:23 Elle dit que dans les médias, il ne faut plus que Cyrano de Bergerac
11:25 passe à la télévision.
11:26 Écoutez, moi je pense qu'il faut laisser à chacun,
11:27 et notamment aux programmateurs, l'appréciation de pouvoir décider
11:30 si c'est le bon moment pour mettre en avant certaines figures,
11:33 en effet, et notamment, je vais vous le dire,
11:35 quand M. Macron fait le choix de rendre hommage,
11:37 comme il l'a fait à Gérard Depardieu,
11:38 en disant que c'était la fierté de la France,
11:40 je pense que c'est une provocation.
11:41 Donc vous êtes d'accord avec elle quand elle explique
11:43 que le service public ne doit plus diffuser les films
11:45 à Gérard Depardieu dans les médias ?
11:46 Je pense en tout cas qu'il faut contextualiser désormais les œuvres,
11:48 et puis même, je vais vous dire, il y a des œuvres qui,
11:51 dans leur création même, elles ont fonctionné
11:53 sur l'extorsion du consentement.
11:55 Regardez par exemple le témoignage de Judith Gaudrech
11:57 sur La fille de 15 ans, où en réalité on voit
11:59 le mélange des genres qu'il y a.
12:00 Donc il y a même des œuvres qui sont créées
12:02 avec l'extorsion du consentement.
12:04 Si on poursuit la réflexion d'Adrien Quatennens,
12:08 à chaque fois qu'il doit prendre la parole,
12:10 il faut mettre "député du Nord", tiré,
12:13 condamné à 4 mois de prison avec sursis
12:15 pour violence conjugale.
12:16 Non mais il faut contextualiser ça.
12:18 D'autant que lui, il n'a pas eu l'extorsion
12:21 du consentement qu'il a mis, il sort bien sa copine,
12:25 et il n'a pas eu le consentement du tout.
12:26 Non mais il faut le contexter, c'est ce qu'il veut
12:27 pour Gérard Depardieu, qui n'est pas encore condamné.
12:29 C'est à dire qu'il n'est pas condamné.
12:30 Ce qu'il dit là, c'est la fin de la présomption
12:31 de l'innocence en réalité.
12:32 Aussi, il y a tout dans cette détail.
12:34 Il peut le tourner comment il veut.
12:35 Ce qu'il dit là, c'est la fin de la présomption
12:37 d'innocence, ce qui me paraît relativement grave.
12:39 Ensuite, dire Mathilde Panot dit
12:41 "Il ne faut plus passer Cyrano de Bergerac à la télé".
12:43 Moi, ça me choque parce que moi, quand j'avais vu,
12:45 plus jeune, Cyrano de Bergerac,
12:47 j'avais trouvé ça absolument merveilleux.
12:48 Et je me souviens qu'à l'époque, j'avais un copain
12:51 plus aisé que moi qui allait le voir au théâtre,
12:52 qui me disait "C'est quand même pas le théâtre,
12:54 c'est beaucoup moins bien".
12:55 Moi, j'étais très heureux, je faisais partie
12:56 des classes populaires d'avoir pu voir une pièce
12:58 qui n'était qu'au théâtre, à l'époque, à la télé.
13:00 - On est en train de nous expliquer qu'il ne faudrait plus
13:03 passer ce genre de choses.
13:04 - Mais vous savez, pour Mathilde Panot,
13:06 même son Depardieu, à mon avis, Cyrano de Bergerac,
13:09 le panache français, tout ça est terrible.
13:13 De toute façon, je pense qu'elle n'aime pas Cyrano.
13:15 - Non, non, sur la présomption d'innocence,
13:16 je ne l'écouterai pas dans ce cas-là.
13:18 - Moi, je suis désolée, et je fais partie
13:22 de ceux qui ont dit "Adrien Quatennens,
13:24 dont effectivement un conflit qu'il a essayé d'expliquer,
13:28 c'était peut-être maladroit, etc."
13:30 Mais moi, je n'avais pas trouvé ça scandaleux
13:32 qu'il essaye d'expliquer ce qui s'était passé.
13:35 Maintenant, moi, je le sépare, enfin, je ne le sépare pas,
13:38 c'est un peu le même sujet.
13:39 Si vous voulez, le problème de la présomption d'innocence,
13:41 ça devient très grave parce qu'en fait,
13:43 ce n'est pas Quatennens tout seul qui la piétine,
13:45 elle n'existe plus.
13:46 Nous avons eu toute la semaine dernière des accusations,
13:49 si vous voulez, qui pour certaines sont avérées,
13:53 parce que pour des tas de raisons, pour d'autres,
13:55 nous ne le sommes pas, mais tout de suite,
13:57 des demandes de censure et par ailleurs,
14:01 jusqu'où va-t-on aller ?
14:03 Parce qu'après tout, quand quelqu'un n'a pas payé
14:05 sa pension alimentaire, on pourrait aussi dire
14:06 qu'il ne faut pas non plus qu'on monte ses oeuvres.
14:08 On peut aller très loin, si vous voulez,
14:09 on peut sacrifier tout l'art français comme ça.
14:13 - C'est particulièrement ridicule, justement,
14:15 pour les réalisateurs des films.
14:17 Anne Brochet était une formidable Roxane,
14:19 d'ailleurs, dans le Cyrano de Bergerac en question.
14:22 Elle n'a rien fait, pourquoi est-ce qu'elle,
14:23 on ne devrait plus la voir ?
14:24 - Ça n'a aucun sens et surtout, c'est complètement vain.
14:27 Parce que si on imagine que les violences sexuelles
14:29 dans ce pays arrêteront, parce qu'on arrête
14:30 de diffuser les films de X ou X ou X,
14:33 ça n'a aucun sens.
14:35 Il faut que les gens apprennent à repérer
14:37 ce que sont les profils d'agresseurs.
14:39 Ça, c'est important.
14:40 Et cette espèce de culture qu'on est en train de développer,
14:42 mais oui, mais dans laquelle on piétine
14:43 la présomption d'innocence.
14:45 - Des angles, mais c'est intéressant.
14:46 - Non, mais pardon, juste, justement.
14:48 - On parle d'Adaïn Cadenas, où vous parlez
14:49 de repérer les agressions sexuelles.
14:51 - Je voudrais répondre précisément à l'extrême.
14:54 - Oui, bien sûr, en l'occurrence.
14:55 - Mais non, mais ce qui est intéressant,
14:56 pardonnez-moi, peut-être que je me suis mal exprimé.
14:59 C'est-à-dire que vous avez un homme qui a été condamné
15:01 pour violences conjugales, qui va donc expliquer
15:04 qu'un homme qui est accusé, donc qui n'est pas condamné,
15:08 qu'il faudrait recontextualiser pour qu'on diffuse des œuvres.
15:12 - Et on parle de ce que vous avez dit, Eliott Sampaio.
15:14 - C'est ça, c'est ça.
15:15 Est-ce que je peux en placer ?
15:16 Non, je pense que c'est exactement ça le fond du sujet.
15:19 C'est-à-dire que la France Insoumise,
15:20 c'est l'hôpital qui se fout de la charité en permanent.
15:22 C'est-à-dire qu'ils ont lancé une grande et vaste inquisition
15:25 où ils appellent tout aussi bien au fichage des idées,
15:28 on est bien placé ici pour le savoir,
15:29 qu'au fichage des personnes sur des présomptions de culpabilité
15:32 qui ne reposent sur rien et surtout sur rien de juridique.
15:35 Par contre, quand c'est l'un des leurs,
15:36 quand c'est Adrien Quatennens, quand c'est M. Miller,
15:39 eh bien là, on se tait.
15:40 Par contre, quand c'est Damien Abad,
15:42 quand c'est Gérald Darmanin, Gérald Darmanin qui n'a pas été condamné,
15:45 eh bien là, on a le droit de les traiter de violeurs, de je ne sais pas quoi,
15:48 de taguer leur nom sur les murs et d'envoyer une horde face à eux
15:52 au mépris de toutes les règles communes de droit et de démocratie.
15:55 Donc si vous voulez, effectivement,
15:56 Adrien Quatennens n'est pas crédible sur le sujet
15:59 et je m'étonne vraiment, je trouve l'extrait que vous avez diffusé lunaire.
16:03 Mais quel culot !
16:04 Je repense à toutes les phrases des autres de la France Insoumise
16:07 pour minimiser Adrien Quatennens.
16:09 On est dans une idéologie, il n'y a pas trop pour en parler,
16:10 parce qu'on aurait pu penser qu'Adrien Quatennens,
16:13 au vu de son expérience, puisse avoir sur le sujet un peu plus de retenue,
16:17 puisqu'il est passé par là, puisqu'il a été accusé avant même
16:20 d'avoir été condamné lui-même.
16:23 Donc ça veut dire quoi ?
16:24 - On n'en a pas qui, il dit.
16:25 - Si on ne retient rien de cette expérience vécue,
16:28 c'est qu'on est vraiment dans l'idéologie.
16:29 C'est-à-dire que quoi que nous vivions, de toute façon,
16:31 l'idéologie aura toujours le dernier mot
16:33 et qu'y compris les expériences vécues ne font absolument pas expérience
16:37 et ne permettent pas d'évoluer.
16:38 Moi, c'est ça qui m'inquiète en fait, chez les gens qui sont…
16:40 parce que pour le coup, Quatennens, c'est un vrai idéologue.
16:43 C'est quelqu'un qui est extrêmement rationnel, mais très idéologue.
16:46 Et donc, sa propre expérience personnelle ne lui a rien appris.
16:50 Il retombe dans cette idéologie, et c'est ça qui…
16:52 - Et il recommence à le raconter.
16:53 - Eliot, moi ce que je voulais vous dire tout à l'heure,
16:55 c'est que oui, on pourrait se poser la question, après tout,
16:57 est-ce que ça vaut le coup…
16:59 parce qu'il y a toujours des principes qui s'opposent.
17:00 La liberté s'oppose à l'inégalité, il faut essayer de trouver un équilibre.
17:03 Là, en l'occurrence, est-ce que ça vaut le coup de piétiner
17:06 la présomption d'innocence, dans l'espoir que ça permette
17:08 d'éteindre les violences sexuelles en France ?
17:10 À la limite, si cet espoir existait, on pourrait se poser la question,
17:13 mais il est complètement vain.
17:15 Parce qu'encore une fois, on peut mettre en cause les gens
17:18 à l'infini dans les médias, et en plus de ça,
17:19 il y a une injustice absolue entre ceux qui ont accès aux médias
17:22 et les autres qui sont juste les victimes du quotidien.
17:25 Et c'est absurde d'imaginer qu'en piétinant la présomption d'innocence,
17:28 on en viendra, on viendra à bout de violences sexuelles.
17:31 - Vous n'avez pas les triches à je…
17:31 - Non, il nous reste cinq minutes avant la pub, s'il vous plaît Elisabeth.
17:35 - Oui, d'accord.
17:35 - Oui, c'est la difficulté d'avoir autant de thématiques.
17:38 Vous avez parlé de fichage, vous avez parlé de fichage,
17:41 et donc ça nous amène à notre prochain sujet.
17:44 Pour la première fois depuis la décision du Conseil d'État,
17:47 le patron de l'Arkom a réagi.
17:49 Rock-Olivier Mest le rappelle, et son instant,
17:50 ce n'est ni la police de la pensée, ni un tribunal d'opinion.
17:55 Message peut-être, peut-être adressé à RSF,
17:57 ou encore le sémiologue François Jost.
17:59 - Ou au Conseil d'État.
18:00 - Ou au Conseil d'État.
18:02 Il n'y aura pas de catalogage des journalistes et invités,
18:04 il s'agira d'une appréciation globale sur l'ensemble des programmes diffusés.
18:08 L'Arkom n'est ni la police de la pensée, ni le tribunal d'opinion.
18:11 La loi de 1986 est d'abord une loi de liberté
18:13 qui consacre la liberté de communication et la liberté éditoriale.
18:19 Quel regard vous portez sur ces déclarations de M. Rock-Olivier Mest ?
18:23 - Je trouve que cette déclaration est un très sain rappel
18:26 de principes qui sont fondamentaux, et qu'on est quelques-uns, je pense,
18:29 notamment sur ce plateau, à rappeler depuis cette décision extraordinairement,
18:34 comment dire, qui verse vers une extraordinaire censure du Conseil d'État.
18:38 Donc si vous voulez Rock-Olivier Mestre, lui,
18:39 il est sur un rappel de principes qui me paraissent de bon sens.
18:42 Je ne vois même pas, si vous voulez,
18:43 comment la mise sous pression de l'Arkom aurait pu s'exercer
18:46 en disant "eh bien voilà, pendant six mois, on va faire des fiches".
18:49 Des fiches sur des syndicalistes qui viennent chez nous,
18:51 des fiches sur des présidents d'associations, sur des écrivains,
18:53 sur des artistes, sur des médecins de plateau télé.
18:56 Enfin, c'était de toute façon tellement lunaire, si vous voulez.
18:58 Ce qu'il faut retenir, à mon avis, de cette affaire,
19:00 c'est surtout qu'il y a beaucoup de gens qui veulent faire taire
19:02 les voix dissonantes dans le paysage politique, éditorial, intellectuel.
19:06 Que ces gens sont prêts à tout, y compris à revenir sur des principes fondamentaux
19:10 de notre démocratie, comme la liberté d'expression.
19:12 C'est ça, je pense, le vrai enseignement.
19:13 Moi, je vais vous dire une confidence,
19:15 j'étais persuadé que cette décision ne donnerait rien du tout,
19:18 parce qu'elle est inapplicable, liberticide,
19:20 et qu'elle s'apparente à rétablir la censure.
19:22 Donc je savais très bien que ça ne se ferait pas.
19:23 Donc Rock-Olivier Mestre, lui, c'est un pragmatique.
19:25 Il rappelle le droit, il rappelle des principes fondamentaux
19:28 sur lesquels on devrait tous s'entendre.
19:29 - Ce qui est très intéressant, si vous voulez,
19:32 c'est que le Conseil d'État n'est quand même pas n'importe quoi
19:35 dans notre hiérarchie des institutions.
19:37 - Tu as bien raison.
19:38 - C'est évidemment le sommet de la justice administrative,
19:42 le contentieux public, en quelque sorte,
19:44 et que l'ARCOMM est aussi une juridiction.
19:47 Ce qu'on a tendance à oublier, l'ARCOMM peut prononcer des sanctions,
19:50 c'est une juridiction.
19:51 Donc là, si vous voulez, en fait, le Conseil d'État a mis l'ARCOMM
19:55 dans la panade.
19:57 - C'est ça.
19:57 - Franchement, je pense qu'ils sont fous de rage.
20:00 Je pense que d'après ce qu'on entend à l'Élysée,
20:04 ils ne sont pas fous de joie non plus,
20:06 parce que je ne suis pas sûre qu'ils soient fous de joie,
20:09 parce que ça ne peut pas passer.
20:10 - Oui, oui.
20:10 - Il y a quand même une injustice flagrante.
20:13 Jost dit sur Sud Radio, il dit "ah mais voilà pourquoi
20:17 je n'ai pas travaillé sur France Télévisions,
20:18 parce que c'est CNews qui était visé".
20:21 Et je vous invite à écouter Valérie Expert et Gilles Grosman
20:23 qui le pilonnent.
20:25 Mais je rappelle quand même que François Jost,
20:27 il a quand même illustré, il faut quand même le dire,
20:29 c'est assez peu sorti, par un tweet après l'affaire
20:32 de Charlie Hebdo sur la bande décimée.
20:34 - Non mais c'est autre chose.
20:35 Et moi, on en a parlé hier.
20:37 Je l'ai eu au téléphone dans l'après-midi.
20:39 Il expliquait non pas que ce n'était pas vrai,
20:42 mais il expliquait que ce tweet, il n'en avait aucun souvenir,
20:45 que évidemment il soutient et que ce message
20:47 était un message de soutien.
20:48 Peut-être maladroit.
20:49 - Il a publié des textes dans lesquels il condamnait
20:52 la publication des caricatures.
20:53 - Regardez l'émission d'hier, puisqu'on a parlé de tout ça justement.
20:56 - Ah pardon.
20:57 - Moi, je partage l'idée que c'était totalement ingérable.
20:59 Dès lors qu'on dit "vous mesurez les temps de parole
21:01 de tous les gens qui passent et vous allez devoir savoir
21:04 quelle est leur obédience", ça devient totalement ingérable.
21:06 - Et bien c'est Jean-François Copé qui dit ça.
21:08 Mais allez-y bien sûr.
21:09 - Deuxième chose rapidement, c'est que je pense que tout ça
21:11 part d'une méprise totale.
21:12 Je vous le disais tout à l'heure hors plateau, Elisabeth,
21:14 c'est que les gens ne vont pas chercher l'information
21:16 pour aller chercher la contradiction,
21:17 mais au contraire pour aller chercher confirmation
21:20 de ce qu'ils pensent.
21:21 La plupart du temps, c'est-à-dire que le bourgeois de gauche
21:23 va lire Libé et le bourgeois de droite va lire Le Figaro.
21:26 Voilà comment ça se passe et toute la sociologie des médias
21:28 l'explique très bien.
21:29 Il n'y a personne qui va chercher à se faire convaincre
21:32 par une chaîne de télé ou par un journal ou par ceci ou cela.
21:34 Donc toute l'idée selon laquelle il y aurait une influence
21:38 des médias terribles sur les gens et donc qui manipulerait
21:42 leur opinion est absolument...
21:44 - Mais ça nous le dit, je pense pas être honnête.
21:46 - La preuve, c'est qu'en 2005, si ça avait été le cas,
21:48 alors que tous les médias nous expliquaient qu'il fallait voter
21:51 pour le traité constitutionnel,
21:52 55% des Français ont fait autre chose.
21:54 Les Français, ils sont pas bêtes, ils passent ce qu'ils passent.
21:56 - Si ça s'appelle le plus gros écran de fumée de l'histoire
21:58 de l'audiovisuel ou du moins 2.0,
22:01 puisque vous savez très bien que l'influence aujourd'hui,
22:03 notamment des jeunes générations,
22:05 elle se passe pas à la télévision,
22:06 elle se passe sur les réseaux sociaux,
22:08 elle se passe sur TikTok, elle se passe sur X,
22:12 elle se passe sur Instagram et personne ne rend des comptes.
22:14 - Et cela dit, sur ce point-là malgré tout,
22:17 parce que défendons la liberté d'expression,
22:19 vient d'entrer en vigueur le Digital Service Act,
22:21 la réglementation européenne sur le numérique
22:24 et qui justement a été mise en cause
22:26 pour aussi des pulsions de censure,
22:28 notamment sur l'expression sur les réseaux sociaux.
22:30 Le Parlement européen, il y a peu de temps,
22:32 a voté une résolution qui étendait la liste
22:34 des propos considérés comme haineux.
22:36 Quand vous regardez la liste,
22:37 je peux vous garantir qu'il y a des choses
22:38 qui relèvent simplement du fait de dire quelque chose
22:40 qui pourrait éventuellement heurter l'opinion de quelqu'un d'autre,
22:43 ce qui n'est pas de la haine.
22:43 Mais oui, mais on vit dans cette société-là,
22:45 on monte la pression pour essayer de restreindre le champ
22:50 de ce qu'il est possible de dire.
22:51 - Ce qui me rassurerait, c'est que quand un individu
22:55 sur les réseaux sociaux pendant plusieurs mois
22:57 explique, notamment sur TikTok,
23:00 que la France est le plus grand ennemi de l'Afrique,
23:02 que la meilleure défense, c'est l'attaque
23:04 et que trois mois plus tard, on le retrouve,
23:06 Gare de Lyon, avec un couteau et qui s'en prend à des gens.
23:09 J'aimerais que ces messages-là
23:11 soient, arrivent à être signés les biens plus tôt,
23:13 qu'il n'y ait pas de circulation sur les réseaux sociaux
23:16 et qu'on ne se retrouve pas à ces situations-là.
23:18 - Non, non, parce que c'est bien plus dur de...
23:19 - On peut ajouter un mot ?
23:20 - Le but pour ce type de vidéo, c'est qu'il y ait la pub.
23:23 - Ce qui est très intéressant, c'est que dans les reproches
23:25 sur les SNS, il y a "quelles informations",
23:27 la sélection de l'information.
23:28 Or, c'est extraordinaire, il y a un certain nombre de faits
23:31 dont on parle parce qu'on n'en parle pas ailleurs.
23:33 Si vous voulez, on ne les invente pas à ma connaissance.
23:36 Et en plus, ils relèvent de l'information.
23:38 Nous avons des reporters et des journalistes de la chaîne
23:41 sur les plateaux qui viennent dire ce qu'ils ont vu.
23:43 Donc, ce que nous disent derrière tous ces gens,
23:46 c'est qu'en fait, on va vous dire de quoi vous avez le droit de parler.
23:50 On va vous dire sur quel sujet ces nigos de Français
23:54 peuvent être informés.
23:55 - Non mais, la publicité, s'il vous plaît...
23:58 - C'est les bienvenus, ils sont les bienvenus.
24:00 On a fait la liste encore hier matin, une quinzaine de personnes.
24:04 - L'autre problématique, c'est les cas.
24:06 - Je l'ai annoncé, les cas.
24:07 - Pour qu'il y ait du débat, il faut qu'on ne soit pas d'accord.
24:09 Pour qu'il y ait du débat, il faut qu'on ait des points de vue différents.
24:11 Donc, il faut qu'ils viennent pour qu'on s'explique.
24:13 - Mais la porte a toujours été ouverte.
24:16 - Mais moi, j'aimerais...
24:16 - Je pourrais vous retrouver la liste,
24:17 vous voulez que je vous retrouve la liste des personnes qui...
24:18 - Non, vous n'allez pas t'écher.
24:20 - Ah non, des invitations.
24:22 - Est-ce que vous avez invité un conseiller d'État ?
24:24 - Un conseiller d'État ?
24:25 - Un membre de la section du contentieux qui a pris cette...
24:27 - Une quinzaine.
24:29 - Ce serait...
24:29 - La pub.
24:30 - Non mais moi, j'aimerais qu'il y ait une...
24:32 - Allez, on revient dans un instant.
24:33 On entendra Michel Onfray et Eric Zemmour juste après la pub.
24:39 Quasiment 20h30 sur CNews, l'information Adrien Spiteri.
24:43 - La grève des contrôleurs de la SNCF prend fin ce soir
24:46 mais le trafic a été une nouvelle fois perturbé aujourd'hui.
24:49 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train ce week-end.
24:54 Le retour à la normale est prévu demain.
24:56 Problème, le syndicat Sudrail fait planer la menace d'une reprise de la grève dans quelques jours.
25:02 À la frontière, entre Gaza et l'Égypte, des travaux sont en cours.
25:06 Le but, établir avec un mur une zone de sécurité.
25:09 Alors que l'offensive israélienne sur Rafa est imminente,
25:12 elle pourrait accueillir des réfugiés palestiniens
25:15 selon une organisation égyptienne de défense des droits de l'homme.
25:18 Et puis Donald Trump lance une marque de baskets
25:21 destinée selon l'ex-président américain aux vrais patriotes.
25:25 Malgré le prix de vente, 399 dollars, elles sont déjà en rupture de stock.
25:30 Il y a quelques jours, Donald Trump a été condamné à une amende de 355 millions de dollars pour fraude financière.
25:36 - Mais qu'est-ce que c'est que cette information, Adrien Spiteri ?
25:40 - C'est très discret.
25:41 - Mais Adrien porte les baskets de Donald...
25:45 Non, je suis déçu.
25:46 - Il veut lancer la version "les gilets dorés des gilets jaunes".
25:50 - Vous pourriez vous porter ?
25:51 - Ah moi, oui, oui, moi je suis très fantasy, Eliott.
25:53 Mais sur toute la partie qui ne se voit pas.
25:55 - Ah !
25:56 - Ah oui, je parlais des baskets.
25:58 - Non mais j'aurais pas...
25:59 - Je vais choquer nos téléspectatrices et téléspectateurs.
26:01 - Mais vous allez...
26:02 Mais oui, mais je ne sais pas...
26:04 Enfin, Paul, je vous paye un congrat si vous venez à CNews avec tes baskets dorées.
26:08 - Qu'est-ce que...
26:09 - Alors, c'est bien la première fois que je ne vais pas vous demander de préciser vos propos.
26:12 - Non, non, mais vous devez...
26:13 - Je vais changer de sujet.
26:13 - Changez de sujet.
26:14 - On est suivi de De Sèvres.
26:15 - Ah oui, il faut les saluer.
26:16 - Et on salue la gendarmerie des De Sèvres.
26:18 - Tout à fait, qui font un travail formidable au quotidien et qui nous regardent.
26:21 On les salue.
26:22 - Eh bien, écoutez, un bonsoir, évidemment, républicain.
26:26 - Absolument.
26:27 - Michel Onfray a été l'invité du grand rendez-vous.
26:29 Il a été interrogé par Sonia Mabrouk sur la décision du Conseil d'État d'étendre,
26:33 on en a parlé juste avant la pub, son champ d'action pour mieux contrôler les chaînes publiques comme privées.
26:38 Parce que ça aussi, M. Deloire l'explique.
26:40 M. Deloire, M. Rock-Olivier Mestre.
26:43 Requête faite par Reporters sans frontières.
26:46 Michel Onfray, justement, sur le service public qui pourrait aujourd'hui être contrôlé.
26:51 - Tout ce que vous voulez.
26:52 - Bah non, moi non plus.
26:54 - Moi, je ne suis pas très étonné parce que ça fait quand même un petit moment que ça couvre tout ça.
26:57 C'est-à-dire là, ça devient enfin visible.
26:59 Ça devient un peu visible, je dirais, grâce à ces news aussi.
27:01 C'est-à-dire que comme vous concentrez un peu toutes les agressivités du pouvoir,
27:05 on voit comment ce pouvoir fonctionne depuis des années.
27:08 Si vous permettez que je parle de moi deux secondes, je dirais que moi, je suis interdit de service public depuis six ans.
27:11 Ça ne gêne pas ces gens-là de nous parler de la pluralité.
27:15 Quand on voit sur le fronton de Radio France, France Culture, l'esprit d'ouverture, on rêve.
27:20 Leur esprit est un esprit de fermeture.
27:23 Ils ont un cerveau walkiste et c'est vraiment qui pense comme nous et le bienvenu,
27:28 qui ne pense pas comme nous, est à exclure.
27:30 Est à exclure et à stigmatiser.
27:32 - Vous imaginez que Michel Onfray n'a pas eu d'invitation sur le service public depuis six ans ?
27:38 - Et Gilles Willian et...
27:39 - Mais non, mais c'est...
27:41 - On parle de gens qui en plus vendent beaucoup de...
27:43 - Alors le pluralisme à deux vitesses, est-ce qu'on peut en parler un peu de ça ?
27:46 Jean-Sébastien Ferjot.
27:48 - Bien sûr, mais surtout on pourrait regarder ce que dit le droit.
27:50 Parce que contrairement à ce que l'a RSF ou à l'interprétation du Conseil d'État
27:55 concernant les chaînes privées dans la charte du service public,
27:58 et ça est le cas depuis les lois qui avaient été votées à l'époque où M. Carignan était le ministre de la Communication,
28:03 il est prévu que le service public respecte la neutralité et la pluralité.
28:08 Et est-ce qu'on peut sérieusement soutenir que ce soit le cas ?
28:11 Alors j'entendais cette semaine M. Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste,
28:15 qui disait que oui bien sûr, France Inter, on y entend toute la diversité des opinions et que c'est de la pluralité,
28:21 mais je veux dire, ça fait rire tous les Français et on peut écouter France Inter.
28:24 Mais en plus de toute façon, ce qui est totalement absurde, c'est d'imaginer que ça convaincrait les gens.
28:28 Moi je peux écouter France Inter sans être nécessairement d'accord avec les gens qui s'y trouvent.
28:33 - On écoute Éric Zemmour à présent, autre thématique.
28:35 La question c'est sur la question de la gouvernance des juges, le gouvernement des juges.
28:42 Vous savez, jadis Montesquieu disait "le juge est la bouche de la loi".
28:46 Aujourd'hui, la loi sort de la bouche du juge.
28:49 Il faut mettre en relation avec cette décision, très vite alors, avec cette décision,
28:54 avec celle du Conseil constitutionnel qui a vidé de sa substance une loi amendée par les parlementaires.
28:59 - Donc vous dites que ce que dit le Conseil d'État, c'est le gouvernement des juges ?
29:02 - Absolument. Nous avons aujourd'hui, le Conseil d'État est dirigé par un vice-président socialiste.
29:07 Comme le Conseil constitutionnel, un ancien Premier ministre socialiste.
29:10 Comme la Cour des comptes, un ancien ministre socialiste.
29:13 Ça c'est la première chose. Nous avons un gouvernement des juges qui est dirigé ensuite par des socialistes.
29:18 Le deuxième problème, c'est le fameux pluralisme.
29:20 On reproche à CNews de ne pas respecter le pluralisme.
29:23 Il est vrai que CNews a une couleur idéologique, mais qu'elle invite des gens différents.
29:28 C'est exactement la même chose, voire pire, sur France Inter.
29:31 Où là, je vous mets au défi de trouver quelqu'un qui n'est pas de gauche.
29:35 - Oh ben y'en a, y'en a. - En vérité, y'en a.
29:37 Mais comme sur CNews, y'a des gens qui ne sont pas de droite.
29:39 - Mais c'est assez divers sur France Inter.
29:40 - Je suis auditeur, je peux vous assurer.
29:41 - En revanche, ce qu'on reproche à CNews, c'est d'être de droite.
29:44 Et surtout, d'avoir imposé un autre récit médiatique que celui de la doctrine.
29:50 En vérité, le pluralisme c'est bien quand la gauche peut endoctriner les Français.
29:55 - Un mot avec vous, Elisabeth Lévy.
29:57 - Très vite, y'a un esprit, au-delà parce que vous parlez de droit,
29:59 mais moi je crois que ça peut pas être simplement un problème de droit.
30:02 Y'a un esprit du pluralisme qui est d'accueillir les idées des autres, disons avec gourmandise.
30:08 De les aimer, même pour les critiquer.
30:09 C'est-à-dire, ce qu'on appelle la discorde civilisée,
30:13 c'est de ne pas être d'accord et d'être d'accord pour ne pas être d'accord.
30:16 Et que toutes les idées, y'en a pas une qui joue à domicile,
30:19 comme c'est le cas sur France Inter toute la journée.
30:22 Et ça c'est très important, voilà, c'est d'aimer ça, comme vous le faites.
30:25 Vous aimez les idées des autres, vous aimez bien qu'on vous conteste.
30:28 - Mais évidemment, c'est passionnant d'avoir ces débats-là,
30:31 où parfois vous êtes un petit peu...
30:32 - Oui, puis interroge le rôle des juges, c'est très important.
30:34 - Et c'est toujours dans le respect, évidemment.
30:37 Et c'est de là que naît la réflexion.
30:39 C'est...
30:40 Monsieur Rock-Olivier Mestre l'avait dit...
30:43 Pourquoi vous me souriez comme...
30:45 - Je vous souris parce que je pensais juste que c'est dans l'interprétation des faits
30:49 que naît le débat, pas des faits eux-mêmes.
30:51 Mais évidemment, heureusement qu'on n'est pas d'accord,
30:53 sinon c'est la fin de la politique.
30:54 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
30:57 C'est quand même...
30:57 Alors, est-ce que c'est le coup politique du week-end ?
31:00 C'est la question qu'on s'est posée.
31:02 Fabrice Leggeri, l'ancien patron de Frontex,
31:05 l'agence chargée de contrôle aux frontières européennes,
31:08 a rejoint Jordan Bardella pour les heures européennes.
31:11 Il a dirigé le service entre 2015 et 2022.
31:14 Ce haut fonctionnaire explique pourquoi il s'est engagé en politique.
31:18 On voit le sujet de Charlotte Gorzala et on en parle juste après.
31:22 C'est un choix fort pour Jordan Bardella.
31:24 Inconnu du grand public, l'option Fabrice Leggeri
31:27 représente une véritable volonté du RN à faire bouger les choses.
31:31 Nommé en 2015 à la tête de Frontex,
31:33 l'ancien haut fonctionnaire a vu dès 2019 un changement de cap
31:37 dans la politique migratoire de l'Europe.
31:39 Poussé vers la sortie par le gouvernement français
31:41 et la commission européenne, il démissionne en 2022.
31:45 C'est donc en politique que sa carrière se poursuit.
31:48 - Face aux attaques et intimidations subies,
31:50 j'ai réalisé que pour défendre mes convictions
31:52 et le continent de la submersion migratoire,
31:55 je devais m'engager moi-même en politique.
31:58 Après 7 ans à la tête de Frontex,
32:00 Fabrice Leggeri souhaite mettre ses compétences au service des Français.
32:03 Le choix du RN est pour lui le plus cohérent.
32:07 - Les élections européennes représentent une opportunité unique
32:10 de remettre la France et l'Europe sur le droit chemin.
32:13 Je suis persuadé que c'est l'option politique
32:15 qui donnera aux Français la possibilité de reprendre le contrôle de leur avenir.
32:19 Avec ce choix, le RN s'offre une carte supplémentaire
32:22 pour la crédibilité du mouvement dans sa lutte contre l'immigration.
32:26 - On en parlait déjà hier avec Geoffroy Lejeune
32:28 puisque ça a été annoncé en exclusivité.
32:31 Dans le JDD, d'ailleurs, il accorde un long entretien
32:36 où il explique dès octobre 2019, lors de mes premiers échanges
32:39 avec la nouvelle commissaire européenne, madame Johansson,
32:42 j'ai perçu un changement dans les directives.
32:44 Ce changement est devenu évident pour moi
32:47 lorsque la commissaire m'a indiqué la chose suivante,
32:49 et là il cite la commissaire,
32:51 "Votre job, c'est de faire rentrer les migrants
32:53 et de les accueillir parce qu'ils viennent par amour.
32:56 Et que ça vous plaise ou non,
32:58 nous sommes un continent vieillissant
33:00 et donc vous devez les laisser rentrer."
33:03 Raquel Garido a réagi et là, la parole est à vous juste après.
33:08 - Frontex a été qualifiée de nécropolitique.
33:11 Pourquoi ? Parce que c'est le pari
33:13 qu'en laissant mourir les gens en Méditerranée,
33:16 ça va avoir un effet dissuasif
33:18 pour ceux qui envisagent la traversée.
33:21 Donc c'était ça Frontex.
33:22 C'est ça Frontex, on commence à un peu changer récemment
33:25 parce que justement c'est plus ce légérit.
33:27 Et vous savez c'est terrible parce qu'on parle beaucoup
33:29 de ces dizaines de milliers de morts en Méditerranée
33:31 et puis on se dit mais qui sont ces bureaucrates gris
33:34 qui sont derrière et qui prennent ces décisions-là ?
33:36 Ça y en a un nom, on a un visage, légérit.
33:39 Et moi si j'étais Jordane Bardella,
33:41 je ne serais absolument pas fière de mettre en avant ce personnage
33:44 qui a la mort de milliers de personnes sur les mains
33:47 et qui en plus a aussi un échec.
33:50 Parce que pour le coup, il comptait aller où ce légérit
33:52 en tant que chef de Frontex ?
33:53 Passer de 20 000, 30 000, 40 000, 50 000 morts en Méditerranée ?
33:56 Ça fait quoi ?
33:57 En quoi ça empêche finalement les gens de quand même
34:00 entreprendre le voyage ?
34:01 Donc c'est un échec de leur politique nécropolitique
34:05 et franchement au contraire je trouve que ça révèle
34:09 un espèce de rétrécissement sur des sujets qui sont toxiques.
34:12 Manifestement, Mme Garrido ne maîtrise ni Frontex aujourd'hui
34:16 ni l'idéologie dominante au sein de la Commission européenne
34:19 et à Bruxelles.
34:20 Évidemment que Frontex a été à mon avis volontairement
34:23 sous-dotée en moyen,
34:25 que les missions qui ont été réattribuées à Frontex
34:27 n'ont pas été des missions de garde-côte et de refouler
34:31 et de protéger les frontières européennes
34:32 mais effectivement bel et bien d'accueillir
34:34 et qu'il y a si vous voulez un biais idéologique,
34:37 une volonté idéologique je dirais même des institutions européennes
34:41 d'accueillir et d'être un continent d'ouverture.
34:44 Tout cela est documenté, ce n'est pas du complotisme.
34:46 Il y a des textes, il y a des prises de parole
34:49 du Fonds monétaire international, de la Commission européenne,
34:51 de plusieurs organisations internationales
34:53 qui expliquent très précisément que le continent européen
34:56 étant un continent vieillissant,
34:57 nous devons avoir recours à une élimination massive.
34:59 - Sans compter l'ONU !
35:00 - Je l'ai dit cher Élisabeth, l'ONU le dit depuis 2008.
35:03 Donc si vous voulez, il y a un consensus total là-dessus.
35:05 Je me souviens même, M. Stroskane,
35:07 quand il était patron du Fonds monétaire international,
35:08 le disait aux 20 heures de TF1.
35:09 Donc si vous voulez, il y a un consensus là-dessus
35:12 et Mme Garrido feint d'ignorer
35:14 ce qu'est la réalité du dispositif Frontex
35:16 qui fonctionne d'ailleurs très bien avec les ONG
35:18 qui elle aussi facilite le passage des...
35:20 - Au-delà de Mme Garrido, ce qui est quand même perturbant,
35:23 c'est que M. Legere accuse la politique de Mme von der Leyen
35:29 et il fait une sorte de trait d'union
35:31 entre Mme von der Leyen et M. Macron.
35:33 - J'ajoute à la démonstration de Paul
35:35 que dans la Commission européenne,
35:36 il y a une volonté claire de s'opposer sur ce sujet
35:39 à la volonté des peuples qui évidemment pensent trop mal
35:42 et c'est quand même assez grave.
35:44 Sur Frontex, il faut rappeler que M. Legere a été l'objet,
35:47 je voudrais contester gentiment et amicalement
35:51 notre camarade Julien Dray,
35:53 parce qu'il a été l'objet d'une campagne
35:54 absolument dégoûtante et diffamatoire
35:56 des ONG immigrationnistes.
35:59 Pourquoi ? Parce que, effectivement,
36:02 dans le cas de l'invasion de l'Esbos,
36:04 vous vous rappelez l'Esbos,
36:05 on a passé des reportages en Grèce,
36:08 la Grèce en a refoulé quelques-uns,
36:10 assez peu à mon avis,
36:11 et que Frontex n'a rien fait pour l'en empêcher
36:16 ou fermer les yeux,
36:17 ce qui probablement littéralement,
36:19 peut-être on pouvait le lui reprocher,
36:21 mais il défendait effectivement une politique,
36:23 pour le reste, cette idéologie immigrationniste,
36:26 qui d'ailleurs est aussi ressourcée,
36:28 il y a une source capitaliste,
36:30 pour embarquer Frédéric avec nous,
36:32 va nous mettre, si vous voulez,
36:35 et créer une situation antidémocratique terrible.
36:39 - On voit bien qu'il y a des désaccords.
36:40 - Et c'est un très bon coup, pardon,
36:42 c'est un très bon coup pour le R.
36:43 - Moi je pense que, personne ne le connaît,
36:45 je pense que d'ailleurs si jamais les individus
36:47 qui font, à dehors des têtes de liste,
36:49 ma petite expérience politique me le dit,
36:50 qui va faire, que ça va faire monter la liste ou pas,
36:52 non, sur ça je n'y crois pas du tout.
36:54 Par contre, on voit bien qu'il y a un désaccord fondamental,
36:56 entre en Europe, ceux qui souhaitent l'immigration,
36:59 et ceux qui n'en souhaitent pas, ou moins,
37:01 ou en tout cas qu'elle soit régulière.
37:03 On voit bien cette différence,
37:04 et moi je le dis et je le répète,
37:05 et j'en suis désolé à chaque fois,
37:07 le fond de cette affaire est économique.
37:09 Qui est en suite des répercussions culturelles,
37:12 ok, mais le fond de l'affaire est économique,
37:14 et effectivement, vous n'avez qu'à faire le tour
37:15 des chantiers parisiens de 3 Hauts Public,
37:17 vous verrez qui c'est qui travaille,
37:18 pourquoi ? Parce que c'est très mal payé,
37:20 parce que pas tout le monde, et ils ont raison,
37:21 n'accepte de telles conditions de travail, etc.
37:24 Donc, en fait, le véritable enjeu,
37:26 comme il est économique, et comme je l'ai toujours dit,
37:28 c'est le grand patronat en France,
37:29 qui a toujours eu la gestion de l'immigration,
37:32 ce qui est vrai pour la France,
37:33 et vrai pour l'Europe également.
37:34 Voilà, sauf qu'aujourd'hui,
37:35 on a 10 millions de gens qui vivent
37:37 en dessous du seuil de pauvreté,
37:38 et donc le niveau de tolérance,
37:41 du fait qu'on manque de prospérité,
37:42 a été atteint, très largement,
37:44 mais les causes, elles sont là.
37:46 Vous ne croyez pas qu'en Europe, c'est par générosité ?
37:48 Est-ce que vous pensez, deux secondes,
37:50 que ces gens-là, raisonnent par générosité
37:52 vis-à-vis des migrants ?
37:52 Absolument pas, ni par humanisme.
37:55 Ils ont des raisons économiques,
37:58 de profit, etc.
37:58 - Et des très basses raisons,
38:00 puisque finalement, pour moi,
38:01 on est sur quelque chose qui s'apparente
38:03 à des mauvais traitements sociaux,
38:05 parce qu'on se dit, ces immigrés-là,
38:06 on va pouvoir moins bien les payer,
38:08 moins bien les traiter,
38:09 ils vont faire des bas travaux.
38:10 Je trouve que c'est une forme de néo...
38:12 Alors, la gauche qui crée toujours
38:14 à la colonisation, à l'esclavage, etc.
38:16 Là, ils pourraient crier
38:17 au néo-esclavagisme,
38:18 de la part de la Commission européenne,
38:19 mais là, bizarrement, ce n'est pas...
38:20 - Mais c'est aussi de l'étalage de perses.
38:24 - C'est un faire-jou à vous.
38:26 - Mais, cela dit, c'est partagé partout.
38:30 Je constate qu'en Hongrie,
38:31 M. Orban fait venir des immigrés
38:33 parce qu'il en a besoin pour l'économie hongroise.
38:35 Alors, il le fait en les choisissant,
38:37 en les choisissant sur des critères économiques.
38:38 - J'ai l'impression que ce soit le même flux
38:39 en Hongrie qu'en France.
38:40 Permettez-moi de vous dire
38:42 qu'il n'y a pas le même flux en Hongrie qu'en France.
38:44 - Mais, ce que je voulais vous dire,
38:45 c'est qu'il le fait en les choisissant
38:48 par rapport aux besoins de l'économie hongroise,
38:50 mais que, par ailleurs,
38:51 l'Europe ne pourra pas faire l'économie
38:53 du débat sur sa démographie,
38:55 qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas.
38:56 Et je n'ignore en rien l'enjeu culturel
38:59 et les problèmes d'intégration que cela représente,
39:01 mais, de toute façon, ce débat-là,
39:02 il faudra l'avoir.
39:03 Après, pour le Rassemblement national,
39:04 je ne suis pas tout à fait d'accord
39:05 avec ce que disait Frédéric,
39:06 parce que je pense que le fait
39:08 que le Rassemblement national parvienne à recruter
39:09 un haut fonctionnaire ayant dirigé une institution,
39:12 parce qu'il y a quand même parfois
39:14 le sentiment d'un manque de compétence,
39:15 on voit déjà ce que ça donne en Macronie,
39:17 l'absence de profondeur sur le manque de touche.
39:20 Je pense que c'est un bon coup
39:21 pour le Rassemblement national.
39:22 - Alors, et dans l'actualité également,
39:25 vous savez que les Républicains
39:28 connaissent leur deuxième tête de liste.
39:31 - Oui, mais personne n'a parlé.
39:33 - Elle accompagnera donc François-Xavier Bénémy
39:36 le 9 juin prochain.
39:37 Elle s'appelle Céline Imard.
39:38 Je crois qu'elle est agricultrice.
39:40 Elle occupera la deuxième place
39:42 de la liste des Républicains.
39:43 C'est très intéressant.
39:44 C'est ce qu'on se disait ce matin, d'ailleurs.
39:46 C'est que vous avez deux grands thèmes
39:48 dans cette campagne européenne qui s'impose.
39:51 La crise migratoire, la crise agricole,
39:53 que ces réponses, elles sont à Bruxelles
39:56 qu'elles se trouvent et que vous avez
39:57 les Républicains qui prennent une deuxième
39:59 tête de liste avec une agricultrice.
40:04 Et du côté du Rassemblement national,
40:06 l'ancien patron de Frontex.
40:08 On va dans le concret.
40:09 - C'est ça les enjeux.
40:09 - Non, mais c'est intéressant.
40:11 - Par là, les nominations, il faut voir
40:13 ce qui peut être fait au Parlement européen
40:15 ou dans les institutions européennes
40:15 pour nos agriculteurs, notamment,
40:17 parce que vous avez raison, Eliott,
40:18 c'est précisément là que ça se passe.
40:19 - Il nous reste exactement quatre minutes
40:21 et je ne sais pas si on aura le temps
40:23 de tout faire.
40:24 Donc, je vous propose deux thèmes.
40:25 Soit la grève SNCF avec le Sondage des Français
40:28 ou alors la comparaison qui interroge
40:30 avec Madame Dominique Faure,
40:31 qui s'est disputée avec Olivier Faure.
40:34 - La SNCF me paraît un peu plus préoccupante
40:37 pour les Français.
40:37 - Eh bien, écoutez, vous avez entièrement raison.
40:39 Parlons de la grève SNCF,
40:41 puisque 150 000 Français,
40:43 vous êtes peut-être devant votre poste,
40:45 vous n'avez pas pu partir ce week-end.
40:47 Et donc, ils ont fait une croix sur leur trajet
40:49 en pleine période des vacances.
40:51 Les Français, ils n'ont pas le même avis
40:53 sur la grève des contrôleurs
40:55 que sur la grève des agriculteurs.
40:57 64 % considèrent que c'est un usage abusif
41:01 du droit de grève.
41:02 - 35 %.
41:04 - Vous savez que M. Paradoux a dit
41:07 qu'il assumait de donner priorité
41:09 à ce qui partait au ski,
41:10 c'est-à-dire 10 % des Français
41:11 qui partaient au ski,
41:12 c'est-à-dire ce qui fait que tout l'Ouest de la France
41:14 est déserté de firmes.
41:15 Vous voyez déjà, il y a quand même une réunion.
41:18 - Est-ce que c'est un abus au droit de grève ?
41:19 - Je vais vous dire la vérité.
41:20 La vérité, c'est que peu de gens le savent,
41:23 à la fin des années 90, la SNCF voulait faire
41:26 ce qu'on appelait la grève de la gratuité.
41:27 Et donc, les contrôleurs étaient prêts
41:29 à aller dans les traits et dire
41:30 parce qu'on était impopulaire,
41:32 parce qu'on bloquait les gens,
41:33 on ne va plus contrôler les billets,
41:34 on va le faire savoir.
41:35 Ce n'est pas tout à fait la grève du zèle,
41:36 mais ça y ressemble,
41:37 c'est la grève de la gratuité.
41:38 Ils ont été lourdement sanctionnés
41:41 par la direction.
41:42 La direction leur a interdit absolument
41:44 de faire cela.
41:45 Je le dis parce qu'il faut le savoir.
41:47 - C'est drôle, vous contournez les questions
41:49 entre Julien André et vous.
41:50 Je vous pose une question,
41:51 est-ce que c'est un abus de droit de grève ?
41:52 - Je vous dis que quand on voulait...
41:54 Non, et je vais vous répondre pourquoi non.
41:56 Parce que quand on veut faire une grève
41:57 de la gratuité qui ne pénaliserait pas,
41:59 c'est la direction de la SNCF qui l'interdit.
42:01 Et quand vous n'avez plus d'autres moyens,
42:02 vous faites ce que vous pouvez
42:03 avec ce que vous avez, monsieur.
42:04 - Là, c'est plus clair.
42:05 - Eh bien voilà.
42:05 - C'est comme les gens qui cassaient les péages.
42:07 - Abus de droit de grève, qui dit oui ?
42:09 - Comment ?
42:09 - Abus de droit de grève ou pas ?
42:10 - Oui, je trouve que quand même,
42:11 on pourrait sanctuariser.
42:13 C'est clair, le week-end.
42:14 - Moi, je suis d'accord avec Frédéric.
42:15 - Vous m'avez pas dit non, vous.
42:16 - Ah ben oui, moi, je ne trouve pas
42:17 que ce soit un abus du droit de grève.
42:18 Et je pense que si vous voulez,
42:19 les Français sont très nombreux à déplorer.
42:21 Je les comprends.
42:22 Moi, on est tous embêtés
42:24 quand on n'a pas notre train de ça.
42:25 Donc ça, demander aux gens
42:26 s'ils considèrent que c'est problématique,
42:29 la grève, pour leur cas,
42:29 évidemment que oui.
42:30 Par contre, quand on leur demande,
42:32 si vous voulez, ils veulent revenir
42:33 sur le droit de grève.
42:34 - Non, mais vous trouvez que les conditions
42:35 salariales des contrôleurs SNCF...
42:38 - Non, mais c'est extraordinaire, Cépanne.
42:39 - À l'autre question que je vous pose,
42:41 il nous reste une minute.
42:45 - Juste une question.
42:45 Comment vous m'expliquez
42:47 que 90% des Français
42:50 soutiennent la mobilisation ?
42:52 Alors, c'était compliqué.
42:53 Les autoroutes étaient bloquées.
42:55 - Ils n'étaient pas à les vacances.
42:56 - Et alors, pourquoi aujourd'hui,
42:57 ils ne sont pas...
42:59 - Ils n'étaient pas à les vacances.
43:00 - Oui, mais vous faites...
43:01 - Il faut attendre que les gens soient
43:02 à 800 euros par mois
43:03 pour attirer la sympathie.
43:04 Mais j'espère pas, moi.
43:05 Moi, j'ai défendu le mouvement
43:07 des agriculteurs.
43:07 Je défends les deux.
43:08 - Mais ils soutiennent parce qu'ils
43:09 comprennent qu'il y a une injustice.
43:11 Là, j'ai l'impression qu'ils se...
43:13 Il y a une grande injustice
43:14 concernant les contrôleurs SNCF.
43:16 - Est-ce qu'on peut risquer une réponse
43:17 à votre question ?
43:19 Pourquoi ?
43:20 Évidemment, pour ce que vous avez dit.
43:22 Il faut ajouter l'autre pendant.
43:23 C'est-à-dire que dans une société,
43:25 vous le dites, on le dit très souvent,
43:27 où quand même, il y a des gens
43:27 qui sont en véritable difficulté,
43:29 ils n'ont pas le sentiment
43:30 que les contrôleurs,
43:31 qui ont des augmentations régulières,
43:33 contrairement à plein de salariés
43:35 dans ce pays,
43:36 sont très mal lotis.
43:37 Pardon, excusez-moi.
43:39 Et ils ont le sentiment quand même,
43:41 si vous voulez, ils jouent aussi,
43:43 évidemment, d'un rapport de force.
43:44 Je suis désolée.
43:46 On peut aussi le jouer intelligemment,
43:48 le droit de grève,
43:49 sanctuariser certains week-ends.
43:51 - On peut aussi parler des conditions
43:52 de travail des contrôleurs
43:53 avec les incivilités, l'insécurité.
43:55 Ce n'est pas un métier évident.
43:56 Il y a beaucoup de pénibilité.
43:58 - Mais vous mélangez les enjeux.
44:01 On peut gérer la concertation sociale
44:03 sur un autre mode
44:04 que ce qu'on fait en France.
44:05 - C'est ça qui est un défi
44:06 de dialogue social à la SNCF.
44:07 - Je vous le disais vendredi soir,
44:09 Eliott, quand on compare les chiffres
44:10 avec la Suisse, 114 jours de grève
44:12 pour 1000 salariés en France,
44:13 un jour de grève par an
44:15 pour les salariés suisses.
44:16 Et pour 1000 salariés suisses,
44:17 est-ce que réellement
44:19 les Suisses sont moins bien traités ?
44:21 Il faut d'urgence retrouver.
44:22 Mais c'est aussi dû au fait
44:23 que nous avons des syndicats,
44:24 qui soient des syndicats
44:25 d'inspiration Trotsky,
44:26 des syndicats qui contestent
44:28 par essence l'existence du patron
44:30 et donc qui ne parlent pas au patron
44:31 parce qu'ils ne veulent pas
44:32 en entendre parler.
44:32 - Oh, Madame Dominique !
44:34 Mais voilà, vous savez,
44:35 on a parlé de la SNCF,
44:36 c'est plus d'important.
44:38 Je le dis au téléspectateur de chez nous.
44:40 J'enverrai un petit message
44:42 à Pascal pour demain matin
44:44 parce que ça, c'est intéressant.
44:45 Dominique Faure,
44:47 qui est la ministre déléguée,
44:48 elle a quand même comparé...
44:50 - Qui a dit une grosse bêtise.
44:51 - Oui.
44:52 - Une maladresse.
44:53 - Oui.
44:54 - Oh, comme nous.
44:54 - Comparer l'attente de savoir
44:57 si elle va être de nouveau
44:59 dans le gouvernement
45:00 et le cancer.
45:03 - Et l'attente des résultats du cancer.
45:04 - Oui, oui.
45:05 - Il faut leur dire que tu perds...
45:05 - Non mais c'est du génie.
45:06 Et donc elle a dit des propos
45:07 que j'ai tenus hier sur France Culture,
45:08 on fait beaucoup parler.
45:09 Je reconnais une maladresse.
45:10 Si certains se sont sentis blessés
45:11 par mes mots, je le regrette
45:13 et leur présente toutes mes excuses.
45:14 - Là, pour le coup,
45:15 ça montre son avêchement au pouvoir.
45:16 - Il faut leur dire que perdre le pouvoir,
45:18 ce n'est pas une maladie grave.
45:19 - Mais attendez, elle peut...
45:20 - Non mais attendez.
45:21 - Ah non, non, c'est fini.
45:21 - Peut-être qu'elle s'est rendue compte
45:22 qu'elle avait dit une bêtise.
45:23 - C'est bien ce qu'elle vient de dire.
45:24 - Oui, mais lui, il a l'air de dire...
45:26 - Non mais attendez.
45:27 - Moi, j'ai fait une grande attrition avec elle.
45:28 C'est quelqu'un de très spontané.
45:29 Alors, autant au gouvernement,
45:31 il y a beaucoup de cyniques.
45:32 - Allez, là, on est en...
45:32 - Elle n'a pas parti.
45:33 - Eh bien, écoute...
45:34 - Non, c'est vrai, il faut lui rendre justice.
45:35 - Merci à tous.
45:36 C'était un plaisir d'être avec vous ce week-end.
45:37 On est très pressés.
45:38 Merci à Benjamin Lemaire, Martin Barture
45:39 qui ont préparé cette émission.
45:40 Toutes les émissions sont à revoir sur C9.fr.
45:42 À la semaine prochaine.
45:43 - Bravo.
45:44 Je pense que tu peux encore...

Recommandations