• il y a 6 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04 Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Martin Garagnon, Xavier Hofer sont avec nous.
00:07 Claude Moniquet est en direct également, puisque nous allons revenir dans un instant sur cette attaque au couteau et le choc à Sydney.
00:15 On a à Sydney, pardonnez-moi, on a énormément de choses à traiter ce soir.
00:20 Moi, j'ai l'habitude de tout dire aux téléspectateurs.
00:23 Il y avait un thème que je n'avais pas prévu.
00:25 Et je suis, vous savez, on peut se balader dans les couloirs de ce grand bâtiment et je suis allé au JDD.
00:30 J'ai pu échanger avec Charlotte Dornelas en disant il y a peut-être un sujet, je ne sais pas si c'est très intéressant, les deux roues avec ce contrôle technique.
00:38 Elle m'a dit mais en fait, tu n'as rien compris.
00:40 Ça embête, pour être poli, tout le monde.
00:43 Tout le monde.
00:44 Et ensuite, j'ai vu les images de la mobilisation à Paris.
00:47 Il y avait plus de 10 000 motards.
00:49 L'image est impressionnante.
00:51 Ben dis donc, ça va ? Vous êtes tranquille, Avenue Foch ?
00:55 C'est impressionnant.
00:56 Tu vois bien ?
00:57 À côté.
00:58 Oui, à côté.
00:59 D'accord, c'est bien.
01:02 Félicitations d'être Avenue Foch.
01:04 Et donc, on va parler des deux roues.
01:06 Parce que ça enquiquine tout le monde.
01:08 Vous continuez d'enquiquiner tout le monde.
01:10 Je ne vise personne, suivez mon regard.
01:13 Un petit sourire.
01:14 Michael De Santos pour Le Point de la formation.
01:16 Israël met en garde Lyon contre une escalade dans la région.
01:20 Le porte-parole de Tsahala a annoncé que Téhéran subirait les conséquences.
01:24 Cette annonce intervient après la saisine par l'Iran dans le golfe d'un navire lié à Israël
01:29 et d'une attaque contre le consulat iranien en Syrie le 1er avril dernier.
01:33 L'Iran, d'ailleurs, s'empare d'un navire dans le golfe,
01:36 un bateau dont le propriétaire est israélien.
01:38 Plusieurs membres des gardiens de la Révolution se sont introduits
01:41 à l'aide d'un hélicoptère dans ce porte-conteneurs.
01:44 Israël exhorte l'Union européenne de classer ce groupe militaire
01:47 comme une organisation terroriste.
01:50 Enfin, l'Allemagne va envoyer un système patriote supplémentaire à l'Ukraine.
01:54 Ce système de défense antiaérienne va permettre à Kiev de se prémunir
01:58 face à l'augmentation des frappes russes.
02:00 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié Berlin pour cet envoi immédiat.
02:05 Merci Michael pour Le Point sur l'information.
02:08 A la une ce samedi, et revenons aux choses sérieuses et malheureusement dramatiques,
02:12 c'est l'attaque au couteau à Sydney.
02:14 Dans un centre commercial faisant au moins six morts et plusieurs blessés,
02:19 dont un bébé de neuf mois. D'ailleurs la maman est décédée.
02:23 L'assaillant a été abattu, les autorités n'ont pas écarté pour l'instant la piste terroriste,
02:27 mais ce n'est pas la piste qui est privilégiée.
02:29 Le roi Charles III a adressé un message aux victimes,
02:32 il se dit choqué et horrifié par l'attaque, ce sont des mots extrêmement forts du roi,
02:37 et c'est une déflagration en Australie.
02:40 Parce que c'est un pays qui n'est pas habitué à ces attaques là.
02:44 Il faut remonter à 30 ans en arrière en 1995 pour revenir à une tuerie de masse.
02:51 On est en direct avec Claude Moniquet, je vous remercie d'être avec nous
02:54 parce que vous étiez présent ce matin quand on a commencé à couvrir ce drame.
02:58 On revoit le sujet de Solène Boulan et vous allez nous apporter les dernières informations.
03:04 Les faits se sont déroulés aux alentours de 17h, heure locale dans ce centre commercial bondé de Sydney.
03:11 Cet homme, ici en short et en maillot de foot, armé d'un long couteau,
03:15 attaque plusieurs personnes qui déambulaient dans les magasins.
03:19 Sur ces images diffusées sur les réseaux sociaux, plusieurs victimes gisant au sol.
03:24 Des témoins décrivent une scène de panique.
03:27 Il avait l'air d'être en pleine folie meurtrière.
03:31 Quand nous sommes descendus, il y avait deux autres corps près de la boutique de mariage à l'intérieur.
03:36 On dirait qu'ils ont été poignardés, mais je ne sais pas combien d'autres personnes se trouvaient dans la boutique.
03:41 J'ai vu des gens courir très clairement dans une direction
03:44 et derrière eux, un homme armé d'un couteau courait vers différentes personnes.
03:48 Il courait vers eux. Ensuite, nous sommes entrés dans le gymnase parce que j'étais juste à l'extérieur.
03:52 Nous essayons de fermer la porte du gymnase quand nous avons entendu les coups de feu,
03:56 qui, je le comprends maintenant, étaient ceux de la police.
03:59 Mais à l'époque, nous ne le savions pas.
04:01 Des centaines de clients ont été évacués par les secours arrivés sur place.
04:08 Pour l'instant, la piste terroriste n'est pas encore écartée.
04:12 Il semblerait que cette personne ait agi seule.
04:15 Ses motivations ne sont pas encore connues et toute spéculation ne serait pas utile à ce stade.
04:23 L'assaillant, quant à lui, a été abattu par la police.
04:27 Les autorités australiennes ont appelé à éviter la zone.
04:31 Claude Moniquet, merci d'être avec nous.
04:34 Je le disais, la piste terroriste n'est pas écartée,
04:37 mais ce n'est pas la piste privilégiée pour l'instant par les autorités.
04:41 On parle d'un individu isolé.
04:44 Oui, on peut être un individu isolé et lié au terrorisme.
04:48 C'est vrai, vous avez entièrement raison.
04:50 On a eu pas mal, enfin on a eu même beaucoup d'attaques individuelles en France et en Europe.
04:55 Ce qui est très manifeste, c'est que les autorités australiennes marchent sur des œufs,
04:59 sont d'une prudence totale pour différentes raisons,
05:03 qui sont probablement assez semblables aux raisons qui poussent nos autorités à nous en France
05:07 à avoir la même prudence face à ce genre d'incidents.
05:11 On a plusieurs choses.
05:12 On a un mode opératoire qui effectivement évoque le terrorisme islamiste.
05:18 Maintenant, on a cité le chiffre sur l'antenne ce matin,
05:22 je pense 120 attaques au couteau en France tous les jours.
05:25 Et évidemment, elles ne sont pas liées à l'islamisme.
05:27 Donc ça peut être autre chose.
05:29 Pour le moment, il faut être prudent.
05:31 Mais on a un homme isolé effectivement qui attaque, qui tue.
05:34 Apparemment, d'après mes informations et d'après ce qui circule,
05:37 sur 6 morts, il y a 4 femmes.
05:39 Donc il aurait privilégié le fait de frapper des femmes, de tuer des femmes.
05:46 Maintenant, c'est la suite des opérations.
05:49 C'est-à-dire à partir de son identification formelle,
05:52 qui apparemment n'est pas encore totalement bouclée,
05:54 même si les policiers sont sûrs à 90 %,
05:57 ça permettra de perquisitionner, d'interroger ses proches, sa famille, ses amis,
06:02 de savoir ce qu'il pensait, ce qu'il disait,
06:04 d'examiner sa téléphonie, Internet, ses ordinateurs,
06:08 de savoir à quel site il se connectait, ce qu'il regardait, avec qui il échangeait, etc.
06:13 Et là, on aura une peinture, une photographie plus précise
06:16 qui permettra de dire si on est, oui ou non, dans une affaire qui touche le terrorisme.
06:21 Vous restez avec nous, Claude Moniquet,
06:24 on va donner la parole à tout le monde autour du plateau.
06:26 Je voulais quand même vous faire écouter d'autres réactions,
06:30 d'autres témoins qui étaient présents au moment des faits.
06:33 Et là aussi, c'est le choc, la sidération, je le disais,
06:36 c'est une déflagration du côté de l'Australie,
06:39 qui n'est pas habituée à ce genre de drame.
06:42 Et puis, j'ai vu une femme se placer sur le sol, chez Chanel.
06:47 Je ne l'ai pas bien vue, je courais, mais c'était fou, c'était de la folie, je ne m'y attendais pas.
06:53 C'était fou, c'était de l'insanité, je ne m'y attendais pas.
06:57 Ils ont juste dit "courez, courez, courez, quelqu'un est en train d'être poignardé".
07:03 Nous étions à l'intérieur du magasin Dior.
07:05 Ils ont fermé les portes et nous avons vu le type monter les escalators,
07:08 une chemise verte, un short, je crois, un grand couteau noir à la main.
07:11 Il marchait très calmement, comme s'il prenait une glace dans un parc,
07:14 et il a emprunté les escalators de Zara.
07:16 En l'espace d'une minute, nous avons entendu trois coups de feu.
07:19 Et c'était tout.
07:20 Un bébé sur une civière est parti en ambulance.
07:29 Je sais maintenant qu'il s'agit d'un enfant de 9 mois,
07:32 avec un bandage sur le bras et sur le ventre.
07:34 Il n'était pas réveillé.
07:36 Peut-être qu'il était, je ne sais pas, mais il n'était pas réveillé.
07:40 Et sur les réseaux sociaux, circule la photo de ce bébé,
07:44 ce visage d'ange, un bébé de 9 mois qui est aujourd'hui hospitalisé.
07:49 J'ai été surpris aussi par le peu de réaction politique,
07:52 sans s'avancer sur les faits.
07:55 On peut avoir un message de soutien pour la population australienne,
07:58 on peut avoir un message d'empathie,
08:00 on peut considérer qu'effectivement c'est un drame
08:03 et qu'on peut effectivement avoir juste un mot.
08:06 Il y a eu Nicolas Dupont-Aignan, par exemple,
08:09 qui a donné sa bonnomination à Sydney,
08:11 une nouvelle attaque au couteau qui nous rappelle les drames
08:13 que nous venons de vivre.
08:15 Toutes mes pensées aux victimes et à leurs familles.
08:17 Marine Le Pen, solidarité avec l'Australie,
08:19 et pensée pour les victimes après cette attaque au couteau,
08:21 mode opératoire bien connu dans nos sociétés européennes,
08:23 déjà tant éprouvée par les attentats à caractère terroriste.
08:28 Xavier Rofeur, le criminologue que vous êtes,
08:31 quel regard porte-t-il sur ce qu'il s'est passé ce matin ?
08:34 D'abord, je voudrais demander à ce qu'on fasse un peu attention aux chiffres.
08:37 Cette histoire de 120 poignardés par jour en France,
08:40 c'est une extrapolation sur une extrapolation d'extrapolation
08:44 qui date de 2018 et c'est tout sauf assuré depuis 2018.
08:47 On en parlera d'ailleurs, parce qu'il y a une omerta
08:49 sur les attaques au couteau en France.
08:51 C'est une ignorance ?
08:53 L'ignorance, vous dites.
08:55 Il y a un tabou autour, parce qu'il n'y a pas de recensement
08:57 qui est effectué, vous avez entièrement raison.
08:59 La dernière que nous fait le ministère de l'Intérieur,
09:01 c'est de publier maintenant des chiffres d'homicides
09:03 où on ne sait même plus si c'est des hommes ou des femmes.
09:05 Mais vous savez pourquoi ? C'est quand même compliqué
09:07 d'arriver sur du réel quand on vous explique à chaque jour
09:10 que la France n'est pas un coupe-gorge.
09:12 Donc évidemment, une fois que vous allez arriver sur les faits
09:16 et que vous allez voir qu'il y a tant d'attaques au couteau par jour,
09:19 ce sera difficile de dire qu'il y a un sentiment d'insincérité
09:22 et que la France n'est pas un coupe-gorge.
09:24 Ce n'est pas le ministre de l'Intérieur qui dit ça,
09:26 lui il se bat pour lutter contre cela.
09:28 C'est le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
09:30 Xavier Roffer, sur Sydney.
09:32 Sur Sydney, alors d'abord c'est un classique,
09:35 des actes comme ça, il y en a même eu à côté de l'Opéra
09:38 il y a trois ou quatre ans avec un Tchétchène
09:40 qui avait poignardé des gens, etc.
09:42 Et deuxièmement, ce sont des actes qui se produisent généralement,
09:46 lui on ne le connaît pas encore,
09:48 à partir d'individus qui sont déstructurés,
09:52 qui sont sortis de leur société d'origine
09:55 pour être balancés dans un pays où ils avaient peu à faire
09:57 et qui à un moment donné tournent fou.
09:59 Donc il n'est pas certain qu'il ait des complices,
10:02 il n'est pas assuré que ce soit la pointe d'un petit groupe
10:07 comme on avait fini par le comprendre à Nice,
10:10 mais ce qui est certain c'est que, hélas,
10:13 dans une société où les gens vivent dans ce qu'on appelle
10:17 la foule solitaire, certains individus à un moment donné
10:20 décompensent et passent à l'acte.
10:22 Ce qui m'intéresse également c'est le traitement médiatique
10:24 qui est en effet, et là je me tourne vers le directeur
10:26 de la rédaction que vous êtes,
10:28 parce que j'ai été surpris,
10:30 et je pense aux téléspectateurs, ce matin par exemple,
10:33 les médias français n'ont pas bouleversé leur programme
10:36 pour parler de cette attaque au couteau,
10:39 alors que les faits sont absolument dramatiques.
10:41 Et je le disais en off, mais je le dis toujours tout,
10:45 c'est que les journalistes sont biberonnés à une idéologie
10:49 qui est le mort au kilomètre, c'est la proximité,
10:52 c'est-à-dire qu'il sera toujours plus intéressant
10:54 de traiter un décès ou un drame à moins d'un kilomètre
10:57 que d'aller jusqu'en Australie pour essayer de comprendre
11:00 ce qui se passe. Alors que pourtant, ce drame-là,
11:03 on va prendre toutes les précautions, je le dis,
11:05 pour l'instant la piste terroriste n'est pas privilégiée,
11:07 mais ce drame-là, il nous rappelle tant de drames
11:10 et tant d'attaques que nous avons vécues ces derniers mois.
11:13 Geoffroy Lejeune.
11:14 Je ne dis pas ça pour excuser nos confrères, Elliot,
11:16 mais c'est vrai que comme on ne sait pas grand-chose,
11:18 c'est compliqué d'en parler beaucoup.
11:20 Maintenant, une fois qu'on a dit ça,
11:22 on a été biberonnés tous les deux,
11:23 ce n'est pas tellement une idéologie,
11:24 en fait c'est une espèce de règle du métier.
11:26 A cette règle de la proximité, où en effet,
11:28 plus vous vous éloignez de là où vivent les gens,
11:30 moins vous êtes censé les intéresser avec ce qui se passe.
11:32 Et une fois qu'on a dit ça, évidemment que c'est une règle
11:36 qui est très arrangeante pour choisir les sujets d'indignation
11:39 et pour choisir les sujets sur lesquels on va monter,
11:41 où on va bâtir, construire une actualité, une antenne, etc.
11:45 Donc en fait, ce qui est intéressant,
11:47 ce n'est pas tellement qu'ils ne parlent pas de ça aujourd'hui,
11:49 c'est par contre le nombre de fois où ils peuvent passer
11:51 trois jours en édition spéciale sur une crue
11:55 ou sur des inondations, parce que le message de fond,
11:58 en fait si vous montez au créneau sur cette info-là,
12:00 et que vous parlez des attaques au couteau,
12:02 ce qu'on est en train de faire depuis tout à l'heure,
12:03 que vous parlez donc éventuellement du terrorisme,
12:06 même si on n'en est pas sûr, que vous parlez,
12:07 faites le lien avec ce qu'on a vécu à Moscou il y a quelques semaines,
12:10 vous faites évidemment le lien avec ce qu'on vit en France
12:12 depuis plusieurs années, vous faites le lien avec les fameux
12:14 120 attaques au couteau par jour, est-ce que c'est vrai,
12:16 est-ce que ce n'est pas vrai, pourquoi ce chiffre est critiqué,
12:18 tout ce que vous venez de dire, alors que si vous parlez
12:20 des inondations dans le Nord Pas-de-Calais,
12:22 et que vous y consacrez trois jours d'antenne,
12:24 vous allez avoir des gens qui vont vous expliquer
12:26 que c'est un réchauffement climatique insupportable,
12:27 que c'est atroce, que dans 50 ans il n'y aura plus personne
12:30 sur la planète, il n'y aura plus aucun être humain,
12:32 et en fait là pour le coup ça sert une idéologie.
12:34 Donc évidemment il y a, comment dire, dans le choix des sujets,
12:37 il y a un vrai parti pris qui s'opère, et nos confrères
12:40 en effet n'ont pas sauté sur ces images, le moins qu'on puisse dire.
12:44 - Et qui sont absolument atroces, disons-le,
12:46 mais encore une fois, chacun est libre de penser
12:50 comme il l'entend, sa ligne éditoriale,
12:53 ou le traitement de l'information,
12:55 et quand vous parlez des inondations,
12:57 elles ont frappé des dizaines, voire des centaines
12:59 de milliers de Français, et là aussi c'est une dominante importante.
13:03 - Mais ce qu'il faut comprendre, rien n'est illégitime
13:05 dans les sujets, tous les sujets, mais il faut juste dire
13:08 que choisir son sujet, c'est choisir en effet une ligne.
13:11 Moi je ne me reproche pas aux autres d'avoir une autre ligne,
13:13 en revanche vous noterez que les autres nous reprochent
13:15 d'avoir une ligne.
13:17 - Oui mais sur un sujet comme ça...
13:19 - Il faut être prudent, c'est ça que vous allez me dire.
13:21 - Sur un sujet comme ça, ça touche à la conscience universelle.
13:23 - Bah oui.
13:25 - Quand nous avons été frappés par les attentats du mois de janvier,
13:28 il y avait je crois 40 chefs d'État qui défilaient à Paris,
13:30 un million de personnes, qui venaient du bout du monde.
13:34 Maintenant il faut faire ce constat que des attentats
13:38 à caractère terroriste, il y en a tous les jours, partout.
13:42 On n'en parle pas.
13:43 - Et encore une fois...
13:45 - Beaucoup à Rames, en Afrique, tous les jours, en Syrie, tous les jours.
13:48 Aujourd'hui il y a un enfant israélien qui a été tué en Cisjordanie.
13:52 Il y en a tous les jours, partout dans le monde.
13:54 Celui-ci nous touche particulièrement.
13:56 - Oui mais ce n'est pas un attentat terroriste.
13:57 Pour l'instant je sais que je fais très attention,
13:59 parce que ce n'est pas la piste qui est privilégiée
14:01 par les autorités australiennes.
14:03 Et ce matin quand on a commencé à traiter ce sujet,
14:05 je voyais déjà des gens sur les réseaux sociaux
14:07 qui disaient "mais tout le monde sait que c'est un attentat terroriste".
14:09 J'ai dit "non, personne ne peut le dire parce que les autorités..."
14:12 - C'est un défendement du fait que ce soit à connotation terroriste ou pas.
14:16 Cette tuerie de masse sur des mères de famille, un bébé, etc.
14:20 nous touche.
14:21 Forcément que ce soit quelqu'un de motivé par une idéologie radicale, extrémiste,
14:26 on saura, l'enquête le déterminera.
14:28 Ou que ce soit simplement quelqu'un qui veut régler des comptes avec la société
14:32 ou qui a des troubles psychologiques.
14:34 Il n'en reste pas moins que le fait lui-même,
14:36 qui se déroule en Australie, qui est une démocratie que nous aimons,
14:39 que nous connaissons, avec laquelle nous avons des rapports.
14:42 Ça nous touche forcément.
14:43 - Et c'est pour ça que j'ai été aussi surpris par le manque de messages,
14:46 ne serait-ce que des messages de soutien,
14:48 de solidarité envers la population australienne,
14:51 absent du côté des responsables politiques
14:54 qui sont très psychopromptes à prendre le téléphone pour tweeter.
14:57 - Le roi.
14:58 - Le roi Charles III.
14:59 D'ailleurs, vous savez, c'est la règle, c'est "never complain, never explain" normalement.
15:03 Mais là, il se dit choqué et horrifié par l'attaque.
15:06 - L'Australie de Coleman Wealth, comme vous le savez.
15:08 - Mais quand même choqué et horrifié,
15:09 moi, c'est des mots qui me surprennent aussi du côté du roi.
15:13 Allez-y.
15:15 - Moi, je ne commenterai pas les choix éditoriaux de vos confrères.
15:18 Néanmoins, effectivement, je suis tout à fait d'accord pour considérer
15:21 que ce qui se passe en Australie, qui est un pays auquel on peut s'identifier
15:24 parce que c'est une démocratie qui vit à l'occidental
15:26 avec un mode de vie que l'on connaît.
15:28 Donc, on peut s'identifier au mode de vie des Australiens et à ce qu'ils traversent.
15:32 D'autant plus que ça fait écho aux événements qu'on a vécus
15:34 il y a malheureusement quelques jours encore,
15:36 que ce soit les assassinats du jeune de 15 ans à Romand-sur-Isère à coup de couteau
15:40 ou ce qui s'est passé à Bordeaux encore.
15:42 Donc, c'est quelque chose que l'on vit aussi malheureusement.
15:44 - Annecy, moi, ça m'a rappelé Annecy surtout.
15:45 - Donc, il faut pouvoir le commenter.
15:47 Et c'est pas rassurant parce qu'on peut se dire
15:51 "Ah bah tiens, c'est pas que en France, c'est aussi ailleurs".
15:54 Mais moi, c'est ça que je crains le plus, c'est qu'en fait, ce que ça démontre
15:58 et ça, malheureusement, dans notre bulle de privilégié,
16:02 on a tendance à l'oublier, la violence barbare et meurtrière
16:05 qui n'est jamais une violence aveugle, la violence qui s'exprime,
16:08 elle cible toujours des symboles.
16:09 Mais la violence barbare et meurtrière, elle existe, elle est toujours latente.
16:13 Et on peut la combattre, il faut la réprimer,
16:17 mais on ne peut jamais l'éradiquer.
16:19 Et le rôle du politique, c'est d'en proposer une analyse,
16:21 c'est-à-dire quelles sont les causes, et chacun est libre de proposer ses causes,
16:24 islamisme, immigration, pauvreté.
16:27 C'est au rôle des politiques de proposer aux citoyens les causes de cette violence.
16:30 Et c'est aussi au rôle du politique de proposer des solutions pour assécher.
16:33 Mais dire qu'on éradiquera la violence, ça n'existe pas.
16:37 - Mais personne ne dit ça, personne ne pense qu'on vit dans le monde des bisonneaux.
16:40 - C'est important de parler justement de ce qui se passe en Australie,
16:41 parce que ça fait écho à notre situation quotidienne.
16:43 - Depuis une vingtaine d'années, la nature des actes terroristes,
16:46 des attentats terroristes a changé.
16:48 L'idéologue syrien de l'État islamique,
16:52 au moment où l'organisation de l'État islamique était entre l'Irak et la Syrie,
16:57 a écrit, alors qu'il était en exil,
17:00 un livre qui s'appelle "La gestion de la barbarie ou de la sauvagerie",
17:04 les deux termes où il explique que les actes individuels
17:07 accomplis par un individu avec un instrument que tout le monde peut se procurer
17:11 facilement comme un couteau, etc.,
17:13 peuvent marquer l'opinion très fort.
17:15 Et il encourage ces actes depuis cette mutation à l'intérieur de l'action terroriste.
17:20 Auparavant, c'était dix individus avec des armes à feu
17:24 qui faisaient des attentats comme à Bombay, si vous voulez,
17:27 ou même comme 13 novembre en France.
17:29 Mais depuis l'introduction à l'intérieur de la sphère du terrorisme
17:34 des actes apparemment individuels,
17:36 même si l'individu a regardé les réseaux sociaux,
17:39 a vu des choses sur Internet qui l'ont influencé,
17:42 rend la différence entre l'acte barbare et le terrorisme
17:46 beaucoup plus difficile à établir.
17:48 - C'était l'appel Al Adnani,
17:51 qui avait lancé cet appel,
17:52 de n'importe quelle manière, avec une pierre, une voiture.
17:55 - C'est un appel qui a été relancé par communiqué par l'État islamique,
18:01 notamment en mettant des cibles, en pointant des cibles,
18:05 cette semaine, sur les matchs de Ligue des champions et sur les stades.
18:09 - C'est la première fois que je voyais annoncer un attentat.
18:11 D'ailleurs, qui a pas eu lieu, grâce à Dieu.
18:13 Mais d'habitude, c'est vraiment une question.
18:15 - Et encore une fois, je sais que je vais me répéter,
18:17 mais la piste terroriste n'est pas la piste privilégiée.
18:19 Terroriste islamiste.
18:21 Mais la terreur, elle est là, si vous voulez, pour les habitants de Sydney.
18:25 La terreur, ils nous en sont frimpés en plein cœur
18:29 par cet acte absolument dramatique.
18:32 Un dernier mot avec vous, Claude Monniquet,
18:34 parce qu'il nous reste quelques minutes avant la publicité.
18:36 Il est parti, Claude.
18:37 - Je trouve juste que l'on rappelle qu'en Australie,
18:39 ils ont une politique extrêmement ferme sur la migration.
18:42 - C'était cité en exemple, l'Australie, sur les fameux push-back.
18:45 - Ils sont très loin de se confier à nous en Europe.
18:46 Ils ont quand même isolé des arrivées de migrants dans des îles.
18:48 Ils ont externalisé.
18:49 Enfin, ils ont une politique extrêmement ferme.
18:51 - Mais comme on n'a pas le profil de l'assaillant,
18:53 comme on ne le connaît pas,
18:54 je ne préfère pas parler de cette question-là.
18:56 - Je l'évoque parce que ceux qui auraient tendance
18:58 à faire un raccourci immédiat sans qu'on ait encore les armes à chocs,
19:01 j'ai vraiment compris que l'insécurité et une politique migratoire ferme
19:05 n'est pas nécessairement...
19:06 - Mais une fois qu'on connaîtra le profil, le parcours de cet individu,
19:10 on pourra aussi reparler, évidemment,
19:12 parce que j'ai le souvenir, quand on faisait l'année dernière,
19:15 ça se dispute, que vous utilisiez sur la question migratoire
19:18 souvent l'exemple, cher Geoffroy Lejeune, de l'Australie,
19:21 qui avait une politique migratoire extrêmement ferme
19:24 avec une communication qui disait aux migrants illégaux
19:27 "Ne venez pas chez nous, vous allez repartir très rapidement."
19:30 - Un chiffre, un vrai.
19:32 Donc, l'année dernière, par exemple, aux États-Unis, en 2023,
19:38 il y a eu 690 à 700...
19:40 Il y a différentes manières de compter massacres de masse,
19:44 c'est-à-dire plus de 4 personnes, tu vois, une cinquième, etc.
19:47 Il n'y avait pas un immigré dedans, c'était tous des Américains.
19:50 Vous voyez que terrorisme et immigration,
19:52 et puis je suis persuadé que la proportion de musulmans
19:55 qu'il y avait parmi les gens qui ont accompli ces actes
19:58 était rigoureusement la même que la proportion d'individus
20:01 de la même religion dans la société américaine.
20:03 - C'est essentiel de le rappeler, vous avez raison, Xavier Rofeur.
20:05 Vous parliez des attaques au couteau, de cette omerta sur les chiffres,
20:07 je vous propose le sujet d'Augustin Donadieu,
20:09 parce que là, on revient en France,
20:11 et avec cette multiplication d'actes dramatiques sur notre sol,
20:15 avec parfois ce couteau qui devient le prolongement de la main chez certains,
20:20 qui commence à nous inquiéter, et on n'arrive pas à aujourd'hui
20:23 recenser combien exactement il y a d'attaques au couteau sur notre sol.
20:27 - Annecy, le 8 juin 2023, Arras le 13 octobre, Crépole le 19 novembre.
20:33 Le point commun de ces affaires sanglantes,
20:35 toutes sont des attaques au couteau.
20:37 Un phénomène autrefois documenté et chiffré par l'Observatoire national
20:41 de la délinquance et des réponses pénales,
20:43 avant sa suppression en 2020 par Edouard Philippe.
20:46 Aujourd'hui, plus aucun chiffre,
20:48 cette omerta Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches du Rhône,
20:52 la dénonce et demande en vain à ce que le nombre d'attaques au couteau
20:55 soit de nouveau rendu public.
20:57 - On entend toujours les mêmes mots, rix, acte isolé, déséquilibré, etc.
21:03 Moi, ce que je voudrais savoir aujourd'hui, c'est des choses précises.
21:07 Qu'on ait des éléments précis pour objectiver ce phénomène,
21:11 en connaître son ampleur.
21:13 - Les derniers chiffres communiqués remontent à 2020
21:16 et concernent les faits recensés entre 2015 et 2017.
21:19 A l'époque, 44 000 victimes d'agressions au couteau
21:22 avaient été enregistrées, soit 120 par jour.
21:25 Mais il ne s'agissait en réalité que de la partie émergée de l'iceberg.
21:30 - Il s'agissait d'ailleurs, en plus, uniquement de coups de couteau reçus
21:35 ou d'attaques au couteau à l'arme blanche reçues en dehors du domicile.
21:39 Donc, ça ne compte pas une part importante de la violence de manière générale.
21:43 En comptant les violences intrafamiliales,
21:45 il y en avait certainement à cette période-là, déjà plus que 120 par jour.
21:50 - Sans réponse de la part du gouvernement,
21:52 Valéry Boyer va saisir le président du Sénat
21:54 pour disposer d'une commission d'enquête ou d'une mission d'information,
21:58 dans l'espoir de faire toute la lumière sur le nombre d'attaques au couteau en France.
22:02 - Comment se fait-il qu'il fasse se battre aujourd'hui pour avoir des chiffres ?
22:06 Je prends l'exemple de la Grande-Bretagne.
22:08 On sait qu'il y en a eu environ 50 000 l'année dernière.
22:12 Et les chiffres explosent à tout point que la législation britannique
22:15 va complètement changer sur la question du port d'armes.
22:18 Pourquoi ce déni ? Pourquoi cette omerta ?
22:21 - Sur la question des chiffres ? - Oui.
22:23 - Vous avez parlé tout à l'heure de la phrase d'Éric Dupond-Moretti
22:26 qui consiste à dire que la France n'est pas un coupe-gorge.
22:29 En fait, tous les jours, la réalité lui prouve que sa phrase est fausse,
22:32 littéralement fausse, en fait, parce qu'il y a des gens qui se font couper la gorge
22:35 ou autre chose dans ce pays.
22:37 Cette semaine, il a dit "il n'y a pas de crime d'honneur, il n'y a que des crimes d'horreur".
22:40 D'accord, dans son monde à lui, peut-être, mais en fait, en l'espèce, il y en avait un crime d'honneur.
22:43 Et en fait, quand vous avez ce type d'affirmation aussi péremptoire,
22:47 la seule chose qui peut vous contredire, c'est le réel.
22:50 Et le réel, comme on le connaît, on le connaît en ayant des remontées chiffrées.
22:53 C'est pour ça que les statistiques font très très mal aux idéologues en règle générale.
22:56 Donc, quand vous avez la possibilité de supprimer, de casser le thermomètre,
22:59 vous saisissez. D'ailleurs, on dit dans le sujet,
23:02 qu'Augustin Deladio dit que le NRP a été supprimé en 2020,
23:05 il me semble qu'il ne communiquait plus ces chiffres depuis quelques années.
23:08 Où François Hollande ?
23:09 La publicité, on revient dans un instant, on parlera de Roman Surizer, justement,
23:12 puisque le père de la victime est sorti du silence.
23:16 Il a tenu des propos absolument terrifs, tristes,
23:18 lui aussi en expliquant qu'il a vu son fils allongé dans la rue, en train de mourir,
23:22 qu'il espère que la justice sera extrêmement ferme.
23:25 Un Andalusien de 15 ans, Zakaria, tué à coups de couteau.
23:29 On revient dans un instant, justement, on en parle après la pub.
23:32 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pros, toujours avec Geoffroy Lejeune,
23:37 Georges Fenech, Martin Garagnon et Xavier Roffer.
23:39 On parlait avant la publicité des attaques au couteau en France,
23:42 un exemple dramatique cette fois-ci à Roman Surizer,
23:46 quelques mois seulement après Crépole,
23:49 impliquant des individus de la ville de Roman Surizer,
23:53 une nouvelle fois avec une victime, elle s'appelle Zakaria,
23:56 il a 15 ans, il a été tué, son père a pris la parole.
23:59 Je vous cite ses déclarations.
24:01 "Je félicite les policiers d'avoir chopé le meurtrier de mon fils et ses complices.
24:04 J'espère que la justice va taper fort et que celui-ci qui a tué Zakaria
24:08 sera condamné à une lourde peine.
24:10 C'était un gentil garçon, tout le quartier vous le dira.
24:13 Il était en apprentissage dans le secteur du bâtiment,
24:16 il travaillait, il était sérieux, il n'a jamais fumé, jamais touché à la drogue.
24:20 J'ai vu mon fils allongé dans la rue, en train de mourir.
24:23 Maintenant, j'ai envie de rentrer chez moi au Maroc,
24:26 car en France, il y a des jeunes qui meurent tous les jours."
24:29 Écoutez, la mère de Roman Surizer, Marie-Hélène Thauraval,
24:32 dit "mais la situation, moi j'ai alerté depuis des années,
24:35 des années, personne ne m'a entendu."
24:37 Cette mère qui a eu le mérite de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas,
24:41 qui est menacée de mort depuis qu'elle a pu prendre la parole après Crépole.
24:45 J'avais alerté sur la montée en puissance de la violence dans les quartiers,
24:51 notamment avec des agissements et des méthodes qui faisaient de plus en plus appel,
24:58 notamment à l'arme blanche.
25:00 Et finalement, je constate que ce qui pouvait être extraordinaire à un moment donné,
25:07 de par sa nature, finalement, devient une banalité.
25:10 Et ça, je trouve ça extrêmement inquiétant.
25:12 Xavier Roffin.
25:14 C'est la vérité.
25:15 Vous savez que, par exemple, c'est pas qu'à l'Isère, ou Dieu sait trop où,
25:22 ou à Crépole, ou dans les endroits comme ça, que l'impéritie se manifeste.
25:27 À Marseille, en ce moment même, où on a fait une opération XXL,
25:32 pas plus tard qu'avant-hier, il y a un homme qui a été massacré.
25:38 C'est un voyou, c'est un dealer comme les autres.
25:41 Il a pris 14 balles dans le corps.
25:43 Le sol était jonché d'ouïes de Kalachnikov.
25:46 Et à la fin, il y a des individus qui, calmement, sont venus lui mettre deux balles dans la tête.
25:50 Enfin.
25:52 Vous vous rendez compte ?
25:53 Alors que les CRS qui ont été envoyés dans l'opération XXL sont, pour la plupart, encore sur place.
25:59 Vous voyez l'espèce de souverain mépris qu'ont les gangsters,
26:03 qui ont les voyous de l'autorité de l'État, maintenant.
26:05 Ils n'attendent même plus qu'ils soient repartis.
26:07 Voilà.
26:08 Donc, c'est ça le problème.
26:10 Mais là, on est sur une victime, et vous avez raison, vous avez dit c'est un voyou, etc. à Marseille.
26:14 Mais là, on est sur une victime qui a 15 ans, qui est Zakaria, qui n'a rien demandé,
26:18 qui a voulu s'interposer dans une bagarre.
26:21 L'histoire est d'autant plus sordide que c'est le père du tueur qui aurait organisé cette expédition.
26:30 Pour venger le pédicatel.
26:31 Exactement, cette expédition punitive.
26:33 Mais enfin, c'est affolant de voir ces sujets-là.
26:36 Il faut quand même faire la part des choses.
26:37 Parce qu'effectivement, la violence entre voyous, entre gangsters, les règlements de comptes, ça a toujours existé.
26:41 À ce point-là, il n'y a pas 50 morts, souvent, à Marseille, en une année.
26:45 Les règlements de comptes entre caïds, je vais vous dire, moi, je ne m'habitue pas beaucoup dessus
26:49 par rapport aux victimes comme ce jeune de 15 ans qui a pris un coup de couteau sans aucune considération.
26:54 Que les voyous, me leur compte, la police fait son travail,
26:57 mais je ne verserai pas de larmes sur ce voyou qui est décédé.
27:01 En revanche, ce jeune qui prend un coup de couteau pour rien,
27:04 pour rien, parce qu'il faut le dire, pour rien,
27:06 quand vous êtes pris dans une situation, dans une bagarre,
27:09 que vous essayez de séparer et qu'on voit, parce qu'apparemment c'est sorti que c'est une fratrie avec le père,
27:14 puisqu'il y a cinq personnes qui ont été impliquées,
27:17 un qui a mis le coup de couteau et le reste, c'est la fratrie et le père.
27:20 Ça, je trouve ça, c'est en fait, c'est le symbole d'une violence exacerbée
27:25 qui explose dans des situations du quotidien qui, auparavant,
27:28 étaient relativement à l'abri de ce type de violence.
27:31 Là où les règlements de compte que vous citez à Marseille,
27:34 qui sont à déplorer évidemment, mais finalement, ont toujours,
27:37 et partout d'ailleurs dans tous les pays, existent,
27:39 parce que c'est des questions simplement d'ordre financier et hiérarchique.
27:42 Je me permets juste de rappeler que les trois principaux suspects
27:45 ont été mis en examen dans cette affaire.
27:47 Je voudrais qu'on avance un peu parce qu'on a énormément de sujets à traiter.
27:50 Je voudrais qu'on revienne sur la polémique autour du magasin de chaussures à Strasbourg.
27:54 Vous avez un individu aujourd'hui qui est le gérant de cette boutique,
27:59 menacé de mort, qui a déposé deux plaintes.
28:01 Et plus les heures passent, plus on en apprend,
28:03 notamment sur le climat d'insécurité dans lequel, aujourd'hui,
28:07 cette boutique a dû ouvrir.
28:08 Vous avez, selon nos excellents confrères d'Europe 1,
28:11 plus de 4 000 à 5 000 appels malveillants qui ont été appelés,
28:16 parfois des appels depuis l'étranger,
28:20 pour s'en prendre à cet homme qui a seulement fait respecter
28:25 le règlement intérieur de sa boutique en disant
28:28 "Madame, dans notre boutique, les employés ne portent pas de voile,
28:33 il n'y a pas de casquette, il n'y a pas de couvre-chef,
28:35 vous n'avez pas à travailler habillé ainsi."
28:40 On voit le sujet de Solène Boulan et on en parle juste après.
28:44 Après avoir appliqué le règlement intérieur de son magasin
28:53 en refusant la mission d'une intérimaire voilée,
28:56 le gérant filmé à son insu est maintenant insulté,
28:59 intimidé et même menacé de mort.
29:01 Selon nos confrères d'Europe 1, l'homme a été ciblé
29:04 par environ 5 000 appels malveillants,
29:06 dont des menaces de mort et des accusations d'islamophobie.
29:09 En dépit du danger, il a décidé de rouvrir son établissement,
29:13 mais sous bonne garde.
29:15 Trois policiers surveillent dorénavant l'entrée du magasin
29:18 selon les informations d'Europe 1.
29:20 Les patrouilles policières sont également plus fréquentes
29:22 aux abords de l'enseigne.
29:24 L'homme, qui n'a pas souhaité donner suite à nos sollicitations,
29:27 a déposé deux plaintes.
29:29 L'une contre l'intérimaire pour atteinte à la vie privée
29:31 et enregistrement de données à caractère personnel.
29:34 Et une seconde contre les personnes qui le harcèlent
29:37 pour diffamation, injure raciale et appel malveillant.
29:40 L'intérimaire qui a filmé le gérant a supprimé la vidéo
29:43 de ses réseaux sociaux, mais cette dernière cumule
29:46 des millions de vues sur la toile.
29:48 Une enquête a été ouverte pour diffamation par moyens
29:51 de communication au public par voie électronique, injure public
29:54 et appel téléphonique malveillant.
29:57 Geoffroy Lejeune, il y a un continuum entre ce qui s'est passé
30:00 avec le proviseur de Maurice Ravel et ce que vit aujourd'hui
30:03 ce commerçant ?
30:06 Pour moi c'est la même histoire, exactement.
30:08 Dans les deux cas, c'est quelqu'un qui sait qu'il va enfreindre
30:11 la loi, en l'occurrence deux jeunes filles, deux jeunes femmes
30:13 à chaque fois, qui savent qu'elles vont aller voiler dans un endroit
30:15 où elles ne sont pas attendues voiler.
30:17 Dans le cas de l'établissement scolaire, c'est interdit.
30:19 Dans le cas du magasin, c'est le règlement intérieur qui l'interdit.
30:21 Ça revient au même.
30:23 Elles le font quand même.
30:25 Elles s'enfreignent la loi en connaissance de cause.
30:27 Dans le cas de Strasbourg, elles se vantent avant
30:30 d'avoir sur son profil LinkedIn
30:33 une photo de profil où elle n'est pas voilée,
30:35 mais de se présenter aux entretiens, enfin pas aux entretiens,
30:37 mais de se présenter à son travail voilé,
30:39 piégeant ainsi la personne qui va devoir s'adapter
30:42 ou alors ne rien dire, ou voilà.
30:44 Et ensuite, elles se filment,
30:46 elles postent la vidéo et elles s'y sont très bien.
30:49 Et dans le cas de Maurice Ravel,
30:51 elles s'y sont très bien aussi en médiatisant l'affaire
30:53 qu'il va y avoir des menaces de mort,
30:55 des menaces d'agression, etc.
30:57 Donc dans les deux cas, c'est un piège qui est tendu,
30:59 qui est tissé intelligemment
31:01 par des gens qui, je crois, sont dans un prosélytisme,
31:03 dans une volonté de conquête d'un espace
31:05 qui pour l'instant ne leur est pas réservé.
31:07 Et qu'elles décident à chaque fois,
31:10 sachant que la loi n'est pas de leur côté,
31:12 d'obtenir gain de cause autrement.
31:14 C'est-à-dire en fait d'envoyer un message à toute la société,
31:16 "Regardez ce qui peut vous arriver si vous vous opposez à nous.
31:19 Si vous vous opposez à nous, vous allez devoir peut-être vivre sous protection policière.
31:22 Quittez votre boulot." C'est le cas du proviseur de Maurice Ravel.
31:25 "Peut-être vous planquez."
31:27 Enfin, la terreur change de camp.
31:29 - Georges Fenech, il y a aussi quelque chose qui est surprenant,
31:31 c'est le silence des politiques, du gouvernement.
31:34 J'ai essayé de voir, alors peut-être que je me trompe,
31:36 mais je ne sais pas si Mme Grégoire,
31:38 la ministre secrétaire d'État déléguée chargée du commerce, par exemple,
31:42 elle aurait pu aller le rencontrer, ce commerçant.
31:45 La maire de Strasbourg, elle aurait peut-être pu communiquer en disant,
31:48 "On ne menace pas ce responsable."
31:51 C'est le silence.
31:53 Et le silence qui peut parfois amener une sorte de soumission, de peur, bien évidemment.
31:56 - Vous avez un gérant et une entreprise qui se retrouvent lâchées, en quelque sorte,
32:00 puisqu'il n'y a pas de réaction des pouvoirs publics,
32:03 qui devraient les soutenir très fortement.
32:05 Il y aura une enquête, bien sûr.
32:07 La justice, les inquiéteurs vont faire leur travail,
32:09 mais ce gérant est parfaitement dans son droit.
32:12 Mais vous savez, on en parle de cette affaire,
32:15 mais tous les jours, dans toutes les entreprises,
32:17 on est confronté aujourd'hui aux faits religieux, comme on dit.
32:20 Il y a des règlements intérieurs, d'ailleurs, ça se règle généralement à bas bruit.
32:25 Là, manifestement, je rejoins ce que dit Geoffroy,
32:28 il y a de la provocation.
32:30 Et c'est un coup monté, manifestement,
32:32 puisque on médiatise, on voit bien.
32:35 Donc on cherche, effectivement, à avancer davantage sur le terrain purement religieux
32:42 et à provoquer ce type de réaction.
32:44 C'est ça que les pouvoirs politiques, vous avez raison,
32:46 devraient condamner très sévèrement.
32:48 On écoute Jordan Bardella qui en a parlé, cet après-midi, en meeting.
32:52 Laissez-vous dire, mes amis, toute l'importance de ce vote du 9 juin.
32:56 Regardez l'actualité en quelques heures.
32:59 Un employeur de Geox, à Strasbourg, harcelé et menacé de mort
33:07 parce qu'il refuse qu'une employée porte le voile islamique sur son lieu de travail.
33:12 Un jeune abattu dans la rue par un afghan
33:18 parce qu'il buvait de l'alcool à Bordeaux, en pleine rue capitale du Vin.
33:22 Les choses, mes amis, s'accélèrent à un rythme vertigineux.
33:27 Et nous refusons tous ici que nos enfants vivent dans une France
33:32 qui ne serait plus la France, sans ses libertés,
33:35 sans sa douceur de vivre, sans son unité.
33:38 Par conséquent, le vote des élections européennes
33:41 est le vote du sursaut face au chaos.
33:44 C'est un vote de fierté française et c'est un vote de civilisation européenne.
33:48 C'est un vote contre le basculement
33:51 et un vote contre l'effacement de la France.
33:55 Il n'y a rien qui va dans cette affaire.
33:58 On est, une fois de plus, dans l'illustration parfaite
34:01 de ce qu'est devenue la volonté de certains
34:04 de faire justice eux-mêmes par le tribunal médiatique.
34:07 C'est-à-dire que si cette personne, si ce salarié,
34:10 s'estime victime d'une discrimination, c'est son droit,
34:13 elle peut s'estimer victime d'une discrimination.
34:16 Le procédé, normal, vous allez porter plainte
34:19 et vous laissez la justice faire son travail.
34:22 Outre la justice de la République,
34:25 il faut faire justice soi-même avec une justice d'ordre communautaire.
34:28 C'est clairement un appel à une communauté
34:31 qui est exprimée dans les vidéos qu'elle a diffusées.
34:34 On est dans l'illustration parfaite de...
34:37 C'est une sombre idiote, on va dire les choses.
34:40 C'est une sombre idiote qui est à la recherche du buzz.
34:43 Ça a été plutôt bien démontré.
34:46 Elle met en danger la vie d'un homme.
34:49 Ce sont des appels au meurtre à peine déguisés.
34:52 Cette jeune femme, je lui souhaite pour elle
34:55 qu'il n'arrive rien à ce gérant de société
34:58 parce que sinon elle en sera directement responsable.
35:01 Le constat, c'est qu'à l'heure actuelle, il y a trois policiers
35:04 qui gardent l'entrée du magasin, des patrouilles qui circulent
35:07 beaucoup plus qu'avant autour de la zone.
35:10 Je pense que nos policiers ont bien autre chose à faire
35:13 que d'assurer la sécurité d'un magasin qui est mis à la vingtaine.
35:16 Malheureusement non, parce que la société a changé.
35:19 Je vais vous dire une règle simple.
35:22 On ne peut pas dire d'un côté que le pas de vague s'est terminé
35:25 et ne pas se saisir de ces cas-là de manière extrêmement ferme.
35:28 La maire de Strasbourg, au lieu de s'occuper de régulariser...
35:31 Vous savez, on était ensemble. La maire de Strasbourg
35:34 qui veut faire comme en Allemagne, régulariser le cannabis récréatif,
35:37 elle ferait mieux de s'occuper de ses commerçants
35:40 et d'aller au plus près de cette personne, de communiquer,
35:43 de faire des caméras en disant "moi, maire de Strasbourg,
35:46 je serai la première à protéger ce commerçant qui n'a rien demandé".
35:49 Là, sur ce cas-là, quand il y a 5000 appels de menaces de mort
35:52 en direction du gérant... - Des appels malveillants.
35:55 - Oui, d'insultes, de menaces... - Oui, bien sûr.
35:58 - Un petit mélange, on connaît ça tous autour de ce plateau,
36:01 sur les réseaux sociaux. Bref, ces 5000 appels-là,
36:04 ceux qui préfèrent des menaces de mort, vous les prenez un par un,
36:07 vous identifiez, vous faites un exemple et vous mettez la peine maximale.
36:10 - Mais ça, c'est pas 10 000 euros d'amende pour ces menaces de mort.
36:13 - Encore faudrait-il des places de prison que vous nous promettez depuis 2017.
36:16 - Non, mais là, je parle d'amende, déjà. - Ah, les amendes.
36:19 - Mais ça, 10 000 euros d'amende, ça peut calmer certains.
36:22 - Juste une observation féminologique. - Et ensuite, on parle d'un tout autre sujet.
36:25 - Voilà, il y a une arme que l'État de droit s'interdit d'employer,
36:29 que vous n'avez pas le droit d'employer ici,
36:32 que moi, je n'ai pas le droit d'employer dans l'université,
36:35 qui ne sert qu'aux voyous ou aux fanatiques, c'est l'intimidation.
36:38 L'intimidation, à Palerme, c'est "on sait où tes enfants vont à l'école".
36:43 C'est une arme terrible, elle fait peur.
36:45 Et quand l'État de droit n'intervient pas immédiatement après pour protéger,
36:49 la fonction publique prend peur, la police dit "ok, pourquoi je serais le seul à me faire tuer, etc."
36:54 Et là, typique, ce qu'a fait cette jeune femme, là, avec son voile,
36:57 c'est une action d'intimidation.
36:59 Elle savait très bien que les milliers d'appels allaient suivre.
37:02 - Dans l'actualité également, et je le disais en démission,
37:05 je ne vous intimide pas, monsieur Roffer, mais vous allez venir tous les samedis soirs.
37:08 - C'est vachement dur. - Vous êtes le bienvenu sur ce plateau.
37:11 Le contrôle technique qui s'étend aux deux roues et les motards en rage.
37:16 Alors, il y a une image qui m'a marqué, c'est l'image, regardez, avenue Foch.
37:20 Mais en fait, on est sur un même niveau, il faut faire attention,
37:22 les 80 km/h, je vous rappelle que ça amenait les Gilets jaunes.
37:25 Donc là, on a des milliers de motards qui ont manifesté un peu partout en France.
37:29 Cette avenue Foch, noire de monde et de deux roues, ça a dû faire plaisir à madame Hidalgo.
37:35 Il parle d'injustice, de raquettes, puisque aujourd'hui,
37:40 il va y avoir la mise en place d'un contrôle technique obligatoire des motos,
37:43 scooters, quad à partir de lundi.
37:45 Une mesure censée accroître la sécurité.
37:48 On écoute ces motards qu'on a interrogés au micro de CNews.
37:51 - Aujourd'hui, on est présent avec les copains de l'FMC qui organisent ça
37:55 et tous les motards de France, parce que là, on est à Paris,
37:57 mais c'est organisé partout en France, pour montrer notre désaccord
38:01 envers le gouvernement qui veut mettre en place le contrôle technique moto
38:04 et qu'on ne le trouve pas justifié en vue de ce qu'ils veulent mettre en place.
38:07 - Nous, ce qu'on veut, c'est que le gouvernement enlève le contrôle technique.
38:10 C'est une grosse arnaque.
38:12 Les motards n'ont pas besoin de contrôle technique pour entretenir leur moto.
38:15 On n'a pas besoin que quelqu'un nous dise si on peut rouler ou pas.
38:17 Les motards savent entretenir leur moto, on n'a pas besoin qu'on nous dise
38:20 qu'elle est bonne pour rouler ou pas.
38:22 - On pense que le contrôle technique, il n'a pas lieu d'être,
38:24 tout simplement parce que les motards entretiennent déjà leur moto.
38:27 Les motards sont des gens passionnés, donc ça fait partie de notre quotidien
38:31 d'entretenir nos motos, de vérifier que tout fonctionne bien
38:34 pour être en sécurité, tout simplement.
38:36 - Et en fait, ça vient d'où ? De Bruxelles.
38:38 C'est une directive européenne de 2014.
38:40 Ça a mis 10 ans pour être mise en place en France,
38:44 parce qu'on est obligé de se plier aux dictates de Mme Ursula von der Leyen.
38:48 Geoffroy Lejeune, vous êtes un motard, je le sais.
38:50 - Moi, je circule en deux roues. Je ne suis pas motard, mais je suis en scooter.
38:53 - Vous avez contrôle technique, monsieur.
38:55 - Mais je suis très en colère.
38:57 - Oui, mais je comprends.
38:58 - Je partage tout ce qu'ils ont dit, je partage leur colère.
39:00 Si je ne travaillais pas aujourd'hui, je serais allé manifester aussi.
39:02 En fait, il faut comprendre que dans les années 60,
39:04 on disait que la voiture, c'était la liberté.
39:06 Ça permettait de circuler plus rapidement, etc.
39:08 La voiture est devenue, quand on vit en ville,
39:10 quand on est à la campagne, c'est une obligation,
39:12 même si on est contraint à les 80 km/h, le prix de l'essence, etc.
39:15 Et quand on est en ville, c'est juste un cauchemar.
39:17 Ça ne sert à rien d'avoir une voiture quand on vit en ville.
39:19 Donc, les gens comme moi qui ont besoin de circuler beaucoup,
39:22 ont opté pour le scooter.
39:24 Parce qu'on va venir, il y a les transports en commun, etc.
39:26 Pardon, je préfère être en scooter.
39:28 Et donc, vous avez tous les mêmes ennuis que les voitures.
39:30 Plus, depuis maintenant, je pense que ça doit faire à peu près deux ans,
39:33 le stationnement payant, qui n'était pas le cas avant.
39:35 Ils ont inventé ça tout à coup.
39:37 On sait très bien que c'est pour renflouer les finances de la ville de Paris
39:39 qui en ont bien besoin.
39:41 Mais du coup, cette galère supplémentaire est arrivée.
39:43 Et maintenant, le contrôle technique.
39:45 Donc, il va se passer la même chose avec les deux roues qu'avec les voitures.
39:47 Et dans quelques temps, on fera tous un trottinette électrique.
39:49 Il faudrait peut-être investir sur les routes, monsieur Roffert,
39:54 plutôt que de s'occuper du contrôle technique.
39:56 C'est ça le danger.
39:58 C'est qu'il y a des trous un peu partout dans les routes de France.
40:01 Et c'est ce qui provoque parfois les accidents.
40:03 Ah bien sûr.
40:05 Mon fils circule beaucoup, des fois en vélo et des fois en scooter.
40:08 Il dit que ce qui le met en danger, c'est naturellement l'état de la voie Rhee à Paris
40:12 et dans la proche région parisienne.
40:14 L'avenue Foch va bien, monsieur Fenech ?
40:17 J'espère que je vais pouvoir rentrer tranquillement.
40:19 Ah bah, vous inquiétez pas pour ça.
40:21 Ah bah oui, vous inquiétez pas.
40:23 J'avais le marathon qui passait.
40:26 Non mais attendez, vous avez pas de problème avec le marathon ?
40:28 Comment ?
40:29 Vous avez pas de problème avec le marathon quand même ?
40:31 Je pouvais sortir de chez moi, je pouvais pas.
40:32 Et alors, le marathon de Paris, c'est magnifique.
40:34 Mon père l'a fait, le marathon.
40:35 La prochaine fois, je le ferai comme ça.
40:37 3h32.
40:38 Ouh, l'a fait ?
40:39 Non, pas moi, mon frère.
40:40 Moi, 42 km, ça me fatigue un peu.
40:42 C'est un très bon temps, quand même.
40:43 3h32, je crois.
40:45 Est-ce que vous avez vu ce sujet qui est extraordinaire ?
40:47 Il nous reste une minute.
40:49 Et alors là, âme sensible s'abstenir,
40:51 je pense aux écolos anxieux,
40:53 je pense au mervers,
40:55 je pense à tous ces écolos radicaux.
40:57 J'ai lu ça. Alors là, c'est France Télévisions, c'est pas moi.
40:59 C'est France Télévisions qui bascule un peu dans le climato-scepticisme.
41:03 Je plaisante, bien sûr.
41:05 J'imagine les âmes sensibles.
41:06 La baisse de la pollution aggrave le réchauffement climatique.
41:10 C'est titré comme ça.
41:12 La baisse de la pollution aggrave le réchauffement climatique.
41:15 C'est Mathilde Fontès, qui est rédactrice en chef au magazine scientifique Epsilon.
41:21 Et donc, on lui pose la question,
41:22 comment la baisse de la pollution provoque-t-elle un réchauffement ?
41:24 Lorsqu'elles sont en suspension dans l'air,
41:26 les particules de pollution réfléchissent la lumière dans l'espace
41:28 et provoquent donc un refroidissement.
41:30 Si on en a moins, il y a réchauffement.
41:34 Les particules peuvent aussi augmenter le nombre de gouttelettes dans l'air,
41:37 faire de plus grands nuages qui durent plus longtemps.
41:40 Or, les nuages aussi réfléchissent la lumière.
41:43 En gros, la terre polluée est plus réfléchissante.
41:45 Non polluée, elle est plus sombre et donc elle capte plus la chaleur qu'il y a de soleil.
41:50 Donc, la baisse de la pollution provoque le réchauffement.
41:53 C'est très sérieux.
41:54 Et alors, il y a une question.
41:56 Bien sûr, il ne s'agit pas d'arrêter de dépolluer quand même.
41:59 Rassurez-nous, on est en train de nous expliquer ça.
42:02 Non, les experts insistent évidemment sur ce point.
42:04 On ne choisit pas entre la peste et le choléra.
42:06 La mauvaise qualité de l'air provoque chaque année
42:08 plus de 4 millions de décès prématurés sur la planète.
42:10 Mais il faut tenir compte des effets de cette baisse.
42:13 La baisse de la pollution aggrave le réchauffement climatique.
42:16 Vous avez...
42:17 Oui, mais alors ça remet en cause la limitation climatique.
42:19 Ah ben, j'en sais rien. Moi, je ne rentre pas dans ce sujet-là.
42:21 Je lis...
42:22 C'est souvent ce qu'on nous explique.
42:24 Religieusement, France Info.
42:25 Vous roulez moins vite pour polluer moins et pour éviter le réchauffement climatique.
42:29 Et bien, écoutez, voilà.
42:30 Tout l'inverse se produit.
42:31 Visiblement, c'est vrai que ça provoque...
42:35 Sur la...
42:36 Cela représenterait jusqu'à 40% de l'augmentation de l'énergie
42:39 qui réchauffe la planète entre 2001 et 2019.
42:43 C'est ça. C'est le taux qui est impressionnant.
42:44 Et on est con.
42:45 Et là aussi, il n'y a pas lieu de s'étonner.
42:48 Quand les problèmes sont mal posés, on a des solutions bancales.
42:51 Oui, bon. Moi, je ne veux pas rentrer sur ce sujet.
42:53 Parce que là...
42:54 Vous y êtes rentré.
42:55 Oh non, moi, j'ai rien dit.
42:56 C'est un provocateur.
42:57 C'est France Info.
42:58 C'est France Info. Moi, j'ai rien dit.
42:59 Vous nous avez obligés à porter le voile.
43:01 Bon, messieurs, merci beaucoup pour cette émission.
43:03 Dans un instant, l'info se poursuit sur CNews.
43:06 Vous pourrez revoir face à Michel Onfray, présenté par Laurence Ferrari.
43:11 Et puis ensuite, c'est évidemment Olivier de Carenfleck pour Soir Info Week-end.
43:16 Merci à tous.
43:18 Vous ne nous avez rien dit pour le JDD demain ?
43:21 Le JDD demain, c'est le deuxième personnage de l'État
43:23 qui s'en prend au premier personnage de l'État.
43:25 Ça vous donne des indices.
43:27 C'est excellent comme teasing.
43:28 Merci beaucoup.
43:29 Allez, à demain.
43:30 Merci à tous !

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