• il y a 10 mois
Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

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Transcription
00:00 Regardez, parce que j'avais parlé de la France des assistés, j'avais dit qu'il fallait mieux prendre l'argent pour tous ceux qui profitent du système
00:10 et les donner pour les agriculteurs ou autre chose, mais mieux répartir l'argent, qu'on avait marre de la France des assistés, des gens qui profitaient du système
00:17 et il y a un monsieur qui a voulu me répondre, regardez la France des assistés, si tu savais ce qu'elle te dit Cyril Hanouna, voilà ce qu'elle te dit,
00:24 c'est un journaliste indépendant et sans logement et je ne veux pas de ton aide. Alors, on va regarder, il y a une vidéo aussi avec ou pas ? Allez chérie. Merci, allez-y.
00:34 Salut Cyril Hanouna, c'est la France des assistés qui te parle, ça me dégoûte ce que j'ai entendu là sur le plateau, ce que tu viens de dire, la France des assistés,
00:43 la France de ceux qui foutent rien. Alors tu cites le cas de quatre pélandrins qui arnaquent l'État, et tu fais de ça une généralité ?
00:53 Alors je vais te dire quelque chose, tu crois que ça fait plaisir d'être au chômage ? D'être au RSA ? Tu crois que ça fait plaisir de loger chez quelqu'un ?
00:59 Je vais juste te dire ça Cyril, parce que franchement tu me dégoûtes, tu me dégoûtes, et même certains sur ton plateau là me dégoûtent.
01:08 Alors, on peut comprendre ce que ce monsieur a dit, mais il n'a pas bien compris en fait. Il n'a pas bien compris. Moi, ce que je disais, ce monsieur là apparemment,
01:17 il veut travailler. Voilà, ça ne lui fait pas plaisir d'être chez lui. Mais il y en a énormément, et je le redis, malgré tout ce qu'il a dit, il y en a énormément
01:25 qui profitent du système et qui sont très bien chez eux et qui se disent "j'ai pas besoin d'aller travailler parce qu'en restant chez moi, je vais gagner plus que si je vais travailler".
01:32 Et je n'ai pas peur de le redire. Et je pense qu'aujourd'hui, la France des assistés, on n'en peut plus. Après, le cas de ce monsieur qui limite le chômage,
01:41 il peut le comprendre, lui apparemment, il veut travailler. Il veut travailler, il n'arrive pas à s'en sortir. Voilà, exactement. Mais voilà, des mecs qui veulent travailler,
01:48 mais il y en a beaucoup, je ne sais pas si tu t'en penses, Olive-Olive, qui profitent du système et qui se disent "moi, je ne vais pas aller travailler parce qu'en allant travailler,
01:53 je vais moins gagner qu'en restant chez moi". Donc c'est ça qui est très plaisant. – Mais en fait, il s'est senti visé, mais malheureusement, le message,
01:57 il n'était pas du tout pour lui. – Pour lui, exactement, pas du tout. – Il faut quand même, aujourd'hui, il faut avouer les choses. En France, il y a des gens,
02:03 même si vous leur trouvez un travail, même si vous les amenez au boulot, ils n'iront pas. On ne peut pas me faire croire, moi, il y a des gens, ça fait 20 ans qu'ils ne travaillent pas,
02:11 ils sont totalement valides et ils nous disent qu'ils ne trouvent rien. C'est faux. C'est juste des assistés du système qui veulent profiter du système.
02:17 À côté de ça, il y a des gens dans la galère qui veulent vraiment trouver du taf, qui galèrent tous les jours, comme ce monsieur. Et en fait, le message que tu as dit,
02:25 il ne s'adressait pas du tout à lui. Et en France, oui, il y a des gens qui ont des poils dans la main, mais autre, là, tout va faire.
02:29 – Il faut qu'on travaille et qu'on puisse aider ce mec qui travaille et qu'on puisse lui faire… – Exactement.
02:35 – Il est un salaire décent. Quand on voit les agriculteurs, quand on voit les infirmiers, quand on voit plein de cas ici, qui sont venus nous voir sur ce plateau,
02:43 il y a plein de gens qui travaillent, je vous le dis, de 8h du matin à 19h le soir et qui ne s'en sortent pas et qui, le 10 du mois, ne savent même pas comment ils vont manger l'onze.
02:50 Donc oui, je veux bien, mais je préfère aider les gens qui travaillent plutôt que les gens qui, comme vous l'avez dit, olive-olive, même si on leur trouve un travail,
02:56 ils trouveront toujours quelque chose pour ne pas y aller. Après, il peut y en avoir qui ne sont pas d'accord avec moi ici, autour de la table, vous êtes d'accord,
03:01 mais n'hésitez pas à le dire. Gauthier Lebré.
03:03 – Non mais c'est un discours largement partagé, y compris à gauche. Je repense à Fabien Roussel qui avait dit "je préfère la France du travail à la France des allocs".
03:08 C'est le même esprit ? – Oui, j'ai le droit de sucer que vous n'êtes pas d'accord.
03:12 – Pas du tout. [Rires]
03:15 – C'est son droit, mais… – Non, non, mais je vous le dis respectueusement.
03:18 Et ni avec olive-olive, vous sous-entendez qu'il y aurait une masse de gens… – Je ne vous sous-entends pas, je vous affirme.
03:24 – Je sais exactement ce que tu vas dire, il va dire qu'on sous-entend qu'il y a une masse de gens qui ne veulent pas aller travailler.
03:29 Mais tu vis dans quel pays ? Tu vis où ? – C'est le droit de Sandrine Rousseau et le droit à la paresse.
03:34 – Mais tu ne te rends pas compte du nombre de gens qui profitent du système et qui disent "non, je n'ai pas envie d'aller travailler
03:39 parce que je vais gagner plus en restant chez moi qu'en allant me faire chier à travailler".
03:42 Donc toi, pour toi, il n'y en a pas des cas. – Non, il y en a très peu.
03:45 – Tu m'as sorti qu'il y en avait 1400. – Oui, c'est ça, mais ce n'est pas d'où tu sors ce truc.
03:49 – Ce n'est pas tout qu'il te l'a donné pendant la nuit, mais je te souhaite que tu dis n'importe quoi.
03:53 – Non, mais elle n'est pas d'accord avec moi là-dessus. – Mais tu sors ce chiffre.
03:55 – Je n'ai même pas fini ma phrase. – Mais tu sors ce chiffre.
03:57 – Non, mais c'était un chiffre comme ça, c'est pour dire qu'il y en a quelques milliers.
04:00 – C'est un chiffre comme ça. – Il n'y en a pas.
04:02 – Au doigt mouillé. – Au doigt mouillé, il y en a 1400.
04:07 – Il n'y en a pas. – Oui, c'est ça.
04:09 – Il n'y a rien, mais c'est rien dans les fraudes sociales. Ce n'est rien par rapport à toute la fraude sociale.
04:14 – Moi, je ne reconnais pas. – Moi, je ne reconnais pas aussi.
04:16 – Mais non, c'est pas vrai. – Laurent, ça y est.
04:18 – Des fois, j'hallucine, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus avec Gilles,
04:20 c'est pour ça que je me dis que ça s'est aggravé la situation.
04:22 – Oui, ça s'est bizarre. – Franchement, en fait, vous nous dites
04:26 qu'en France, il n'y a pas une seule personne qui se dit qu'elle profite du système
04:31 et qu'elle n'a pas envie d'aller bosser. C'est ça que vous nous dites ?
04:33 – Je dis que la France est assistée en tant que telle, ça n'existe pas.
04:35 – D'accord, mais comment on peut entendre ça ?
04:37 – Profiteur. – Il n'y en a pas.
04:39 – Il n'y en a pas. – Il n'y en a très peu, ça n'existe pas.
04:41 – Il y a même des influenceurs qui en font quand même des live.
04:43 – Bravo, il y en a même des influenceurs qui nous disent.
04:45 – Exactement. – Et ils t'expliquent comment faire,
04:47 qu'il y a de cocher et tout. – Exactement.
04:49 – Ils dorent, ils dorent. – Julien Audouilh.
04:51 – Non mais, il y a des profiteurs, il y en a toujours eu,
04:53 et malheureusement, il y en aura toujours.
04:55 Il y a aussi des fraudeurs, et ça, il faut aller chercher le pognon.
04:57 – C'est ce qu'on a dit. – Parce que ça, c'est intolérable.
04:59 Et il y a aussi une troisième catégorie, c'est ces Français qui ont envie d'aller bosser,
05:03 et malheureusement, compte tenu du système économique et des décisions qui sont prises,
05:06 ont des salaires beaucoup trop bas et des minima sociaux beaucoup trop hauts.
05:09 – Voilà, on est d'accord.
05:10 – Et donc, quand ils font le compte entre l'essence qu'ils vont mettre,
05:12 entre les aides qu'ils ne vont plus percevoir, ils disent "mais pourquoi je vais aller bosser,
05:15 alors que je vais perdre de l'argent ?" C'est ça aussi le problème.
05:18 – Oui, Karim.
05:20 – Je ne me retrouve presque d'accord avec Julien Audouilh,
05:22 ce qui me surprend beaucoup.
05:24 – C'est comme moi hier avec Gilles Vernez.
05:26 – La beauté de cet épisode.
05:28 – Sur un élément, c'est qu'effectivement, le vrai sujet de fond,
05:31 c'est comment est-ce qu'on rémunère mieux les gens qui travaillent.
05:33 – Bravo.
05:34 – Le vrai sujet, il est là.
05:35 – On est d'accord.
05:36 – Si aujourd'hui, on regarde le SMIC, le SMIC, il a un peu plus de 1300 euros.
05:40 Comment est-ce qu'aujourd'hui, on peut vivre décemment en France avec 1300 euros ?
05:43 – C'est impossible.
05:44 – C'est juste impossible.
05:45 Et donc, tant qu'on n'arrivera pas à avoir des salaires qui rémunèrent le travail à sa juste valeur,
05:48 forcément, on aura des déviances.
05:50 Mais là où je rejoins un peu Gilles, c'est que ça représente une minorité.
05:55 Si on part de la fraude fiscale, la fraude fiscale, c'est 100 milliards par an.
05:58 – Il faut combattre les deux.
05:59 – Bien sûr, mais ce que je veux dire, c'est que c'est facile de faire un focus
06:01 sur des gens qui, soi-disant, ne veulent pas travailler.
06:03 Le RSA, c'est un peu plus de 500 euros par mois.
06:05 – Il y a des gens qui ne veulent pas faire n'importe quoi.
06:07 – Personne ne peut être heureux de ça.
06:10 – Il y a des gens, quand même, qui ne veulent pas aller travailler dans les restos.
06:13 – Exactement.
06:14 – Demandez aux restaurateurs.
06:15 – Mais moi, j'en connais qui ont des masters et à qui on leur propose d'aller travailler
06:18 pour faire de la plonge.
06:19 – Il faut qu'on soit capable de valoriser des gens qui ont fait des études.
06:21 – Pardon, mais on a tous fait peut-être de la plonge, etc.
06:23 – Si tu as un master, c'est un peu compliqué d'aller dans les restos.
06:26 – S'il vous plaît, s'il vous plaît.
06:27 – J'ai un master, donc j'ai besoin d'aller bosser, je n'irai pas faire la plonge.
06:31 Non, vous bossez, puis en même temps, vous cherchez un autre boulot à côté.
06:33 Arrêtez, ça ne fait que la peine.
06:35 – Vous avez réagi, tu es rassurée, vous avez dit rien, autre chose.
06:36 – Ce n'est pas que la plonge, travailler dans les bars, travailler dans des magasins.
06:38 – On va se retrouver dans un instant, les chéries.
06:41 On sera dans le quart d'heure sans filtre qui va secouer.
06:44 [Musique]

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