Installé en grandes cultures dans le Pas-de-Calais, Julien Dhaine a décidé de transformer 1,5 ha de son exploitation en vignes.
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00:09 Bonjour, donc Julien Den, je suis exploitant dans le village de Neuville-Saint-Vauban.
00:15 J'ai une exploitation de 170 hectares avec des cultures traditionnelles, régionales,
00:22 donc céréales diverses appelées maïs, escourjons, coqs-o, betteraves, pommes de terre.
00:30 On était producteur d'endives, on a arrêté il y a quelques années, on cherchait à se rediversifier.
00:35 Donc on a choisi la vigne parce que c'est une parcelle, toute la tête de la parcelle est très crayeuse,
00:41 donc les cultures traditionnelles ont du mal à se développer.
00:44 Donc voilà, on cherchait à valoriser cette "mauvaise" parcelle pour la grande culture.
00:50 Et on a dit "bah tiens, pourquoi pas la vigne, c'est un petit challenge et puis ça change carrément du monde agricole".
00:56 Alors au début on avait fait des estimations, on était autour de 35 000 euros,
01:00 qui comptent les plants, qui comptent les piquets, le paillissage, tout ça.
01:04 Bon malheureusement il y a eu le Covid, l'inflation, tout ça,
01:07 donc aujourd'hui c'est arrivé à beaucoup plus pour les nouveaux producteurs.
01:11 Mais nous, alors je crois qu'on était à peu près là, aux alentours de 35 000.
01:15 Et après un peu de matériel spécifique, tout un constructeur qui est du matériel.
01:20 Donc c'est un gros investissement, mais en agricole, quand on parle de 35 000, c'est raisonnable.
01:27 Donc les 130 filiales du groupe Terre Novéo, et puis au Danube Tam,
01:42 c'est eux qui ont lancé le projet.
01:46 Ils ont créé un chai à Dompierre Béquincourt dans la Somme,
01:50 et ils recherchaient un partenariat avec des agriculteurs pour avoir justement du raisin.
01:54 Donc nous on gère tout ce qui est parcelles, eux gèrent tout ce qui est commerce,
01:58 communication, embouteillage, les zoonologues et tout ça.
02:05 Vinification c'est eux, viticulture c'est nous.
02:08 Cette année, le rendement, je pense qu'on va tourner entre 2 tonnes, 5 et 3 tonnes.
02:13 Alors on a eu un petit problème de grêle qui nous a impacté.
02:17 Les autres années, on vise autour de 8 tonnes hectares.
02:20 Donc ça c'est un accord qu'on a eu avec le groupe des 130.
02:24 On vise la qualité et non la quantité.
02:26 On a fait appel à des voisins, des amis, et on a refusé énormément de gens.
02:30 Les gens aiment bien.
02:32 Au début, on nous a pris pour des fous, mais il y a des gens qui nous suivent depuis le début.
02:36 On a des amis qui viennent travailler avec nous, entre 2.
02:40 Je reçois quelques fois des gens qui m'envoient des photos de mes vignes.
02:43 Ils sont là, ils se promènent dedans, ils viennent voir un peu.
02:46 Si, si, on rencontre des gens.
02:48 Il y a des gens aujourd'hui que je ne connais pas et qui sont venus faire les vendanges.
02:51 Ah oui, on est heureux. On est vraiment heureux.
02:54 C'est le petit challenge, c'est le défi.
02:57 Donc il y a une bonne quarantaine d'années.
02:59 Il y en a qui changent de boulot à cet âge-là, de plus en plus.
03:03 Nous, on est partis dans la folie de la vigne.
03:06 Et franchement, on a un rapport avec les 130, avec des personnes autrement.
03:11 On ne se sent pas pareil qu'en agricole du tout.
03:14 Les deux premières cuvées sont à Zimuth et Parallels 50.
03:25 Deux cuvées qu'on voulait différentes,
03:28 pour répondre à différents attraits des consommateurs.
03:33 [Musique]