Le journaliste et écrivain Franz-Olivier Giesbert répond aux questions de Romain Desarbres au sujet du remaniement.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres
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00:00 -Europ1 Matin, 7h-9h, Dimitri Pavlenko.
00:04 -Suite sur Europ1, France Olivier Gisbert et l'invité de Romain Desarbre.
00:07 -Bonjour France Olivier Gisbert. -Bonjour Romain Desarbre.
00:13 -Écrivain, journaliste, auteur de "Histoire intime de la Ve République",
00:17 tome 3, tragédie française aux éditions Gallimard.
00:21 Merci d'être avec nous ce matin sur CNews et sur Europ1 pour cette grande interview.
00:26 On va parler de la situation politique et du nouveau gouvernement Atta.
00:31 La 2e salve de nomination de ministre a eu lieu hier soir.
00:34 Le gouvernement est au complet.
00:37 Qu'inspire-t-il déjà ? -Rien.
00:41 On peut dire que la montagne a accouché d'une souris.
00:44 Non, d'une fourmi. Il ne s'est rien passé.
00:48 C'est un peu comme d'habitude.
00:49 Ces ministres de Macron n'impriment pas.
00:54 -C'est un gouvernement sans saveur ?
00:57 -Ce sont des zombies des morts-vivants.
00:59 C'était la 1re risque qu'il prenait pendant son 2e quinquennat
01:07 en mettant Gabriel Attal, qui est visiblement un politique d'avenir très bon.
01:12 Je me suis dit que ça allait changer.
01:14 Pas du tout. On remet des gens technocrates, des gens un peu fades.
01:20 On ne sait pas qui c'est. On ne le saura jamais.
01:22 Il y en a quelques-uns qui ressortent.
01:25 On a chacun nos petits chouchous.
01:27 J'aime bien l'idée de voir Sarah El Hariri.
01:31 Ça me fait plaisir.
01:32 Agnès Pannier-Rubachet, on se dit que c'est quelqu'un qui travaille.
01:36 C'est très bien pour elle.
01:37 Le nouveau ministre du Logement, Guillaume Casparian.
01:42 Quand on voit qu'il y a les filles et Furax, on se dit que c'est peut-être une très bonne idée.
01:46 -En tout cas, un bon technicien du logement.
01:48 -En dehors de ça, c'est toujours la même chose.
01:54 C'est fadasse. Tout ça est fadasse.
01:56 Il faut un peu de retour à la politique.
01:58 D'ailleurs, de ce point de vue, ils ont raté le coche avec François Bayrou.
02:03 Ça aurait rajouté quelque chose.
02:05 -Mais Bayrou ne t'a pas voulu y aller.
02:08 -Il y avait une façon de le faire venir aussi.
02:11 Il y a toujours la peur chez Macron.
02:14 En tout cas, pas forcément chez Attal.
02:16 Mais la peur d'avoir des gens un peu forts avec des convictions en face de lui.
02:21 Même si quand j'entends dire aujourd'hui,
02:25 parce qu'il y a tout un petit discours macronien sur Bayrou, Camus, la Vierge, Calmelon, etc.,
02:32 non, il a de la culture, il a des convictions.
02:36 C'est compliqué à gérer.
02:39 J'ai connu, disons, tout au long de l'histoire de la Ve République,
02:43 des gouvernements avec des gens forts
02:45 qui s'annulent parfois les uns les autres, mais qui sont forts.
02:48 Là, tout ça est un peu étriqué.
02:51 -On va en parler de Bayrou et de ce qui s'est passé cette semaine.
02:55 Mais je voulais qu'on mette un coup de projecteur sur Nicole Belloubet,
02:58 3e ministre de l'Éducation nationale en un mois.
03:01 3e en un mois.
03:02 Nicole Belloubet qui remplace Amélie Oudéa-Casterat, qui a remplacé Gabriel Attal.
03:06 Nicole Belloubet qui avait, en 2020, critiqué le droit au blasphème.
03:12 C'était l'affaire Mila.
03:13 C'était sur Europe 1 avec Sonia Mabrouk.
03:16 Écoutez Nicole Belloubet.
03:18 -Dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable.
03:22 C'est absolument impossible.
03:25 C'est quelque chose qui vient rompre avec le respect que l'on doit à l'autre.
03:31 C'est impossible, c'est inacceptable.
03:33 L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience.
03:38 C'est grave, mais ça n'a pas à voir avec la menace.
03:43 -Mila qui a été attaquée parce qu'elle critiquait l'islam.
03:46 Et Nicole Belloubet qui a dit que l'insulte à la religion est une atteinte à la liberté de conscience.
03:52 C'était gravissime ce qu'elle avait dit.
03:54 -C'est woke.
03:56 On a une ministre de l'Éducation nationale, woke.
03:59 C'est-à-dire que la période Oudéa-Casterat, la période aussi Blanquer, s'efface.
04:05 Et on retourne à quelque chose de différent.
04:07 Soi-disant avec Attal au-dessus qui va s'occuper des choses.
04:11 Cette déclaration qui est absolument navrante, je dirais même honteuse.
04:17 Mais oui, c'est le problème d'Emmanuel Macron.
04:19 C'est l'incohérence.
04:21 C'est-à-dire qu'on prend l'électeur français un peu pour un imbécile, il faut bien dire.
04:27 On lui raconte des blagues sur n'importe quel sujet.
04:30 Et ça fait qu'aujourd'hui, vous avez quelque chose de lunaire.
04:34 On dit toujours que la vieillesse est un naufrage.
04:36 La fin de règne aussi est un naufrage.
04:38 Il y a encore trois ans de fin de règne, elle va être longue.
04:40 Et il fait penser Emmanuel Macron à quelqu'un qui est une sorte de chanteur de charme.
04:47 Qui a été danseur de claquettes, de tango, magicien, qui a fait différents tours, différents numéros.
04:53 Et qui est là dans une salle de balle tout seul et qui continue à chanter.
04:57 C'est un peu ça l'image que ça donne.
05:00 C'est-à-dire que je pense que les Français n'y croient plus.
05:02 – C'est le naufrage du macronisme ?
05:04 – Ce n'est pas le naufrage, non, c'est l'agonie.
05:06 Vous savez, sous la Ve République, quand vous regardez l'histoire, ce n'est pas la première.
05:11 Et le deuxième mandat, c'est souvent compliqué.
05:13 Le deuxième mandat de François Mitterrand, ça a été atroce pour lui.
05:17 Surtout les derniers temps, enfin la dernière année.
05:20 Et là, je crains que pour lui, ce soit terrible.
05:23 D'autant plus qu'il est dans le déni de réalité.
05:25 Vous voyez ? Parce que…
05:27 – On peut se tromper, mais là il est perseverant.
05:30 – Il est dans le déni de réalité, non.
05:31 Parce qu'il a perdu les élections législatives de 2022, on en revient toujours là.
05:35 Et contrairement à ce qu'aurait fait n'importe qui d'autre,
05:39 il a fait comme s'il avait gagné.
05:41 Et donc il est obligé de gouverner sans rien faire.
05:43 Ça ne change pas grand-chose.
05:45 Et en plus, c'est ça qui est effrayant.
05:49 C'est-à-dire, il gouverne en faisant de temps en temps passer des lois.
05:54 Et en même temps, toujours, et là on le voit avec la formation de ce gouvernement,
05:58 c'est toujours à court terme.
06:00 Tout est à court terme.
06:01 Il n'y a pas de recul.
06:02 Il n'y a pas de ligne, vous voyez ?
06:04 Alors on se dit que ça va changer.
06:06 Parce que moi je suis toujours optimiste.
06:08 Et puis j'aime mon pays.
06:09 Et puis voilà, je veux que ça marche la France.
06:11 Mais d'ailleurs j'ai eu un petit espoir quand j'ai vu arriver Gabriel Attal.
06:16 Je me dis, tiens, il veut quelqu'un de fort un peu avec lui.
06:18 Mais non, c'est toujours la même histoire.
06:20 – Revenons sur Bayrou.
06:22 Bon, François Bayrou n'a pas voulu entrer au gouvernement.
06:24 Vous le regrettez, vous nous l'avez dit.
06:27 Il a notamment dénoncé…
06:28 – Attendez, ce n'est pas un problème politique.
06:30 Ce n'est pas parce que j'ai ces idées.
06:31 Je pense que c'est toujours utile dans un gouvernement d'avoir des gens…
06:33 – Quelqu'un de solide, un costaud.
06:35 – Non, non, surtout qu'il dit quelque chose d'important.
06:37 Moi c'est ça qui m'a frappé.
06:39 C'est qu'il dit que jamais le fossé n'a été plus grand entre Paris et la province.
06:42 Et ça je le pense profondément.
06:44 – Il a raison.
06:45 – Moi je tourne énormément, je fais beaucoup de conférences en français.
06:48 Je suis fasciné par ce que j'entends et ça fait peur.
06:51 D'ailleurs le pays est inquiet.
06:53 Donc ça c'est indéniable.
06:55 Les Français sont inquiets.
06:57 Et ça c'est quelque chose…
06:59 – Qu'est-ce qu'il faut faire ?
07:00 – Il y a une date absolument fondamentale, c'est le départ de Gérard Collomb.
07:04 C'était fini.
07:06 Il était complètement déconnecté.
07:08 Je pense qu'il est toujours déconnecté.
07:10 Et pour le reconnecter, je pense que quelqu'un comme Beyrou
07:12 pouvait lui apporter quelque chose justement par rapport à ça.
07:14 – La grande interview de François-Louis Gisbert ce matin sur CNews et sur Europe 1.
07:18 Il manque des barons locaux, des costauds dans ce gouvernement, c'est ça ?
07:22 – Oui c'est ça.
07:23 Mais c'est ça la politique.
07:24 Il faut faire de la politique.
07:25 Alors Attal fera de la politique, ça c'est sûr, il sait en faire.
07:27 Mais je cherche, bon il y a Bruno Le Maire mais il est un peu planqué.
07:31 Il y a Gérard Darmanin qui est excessivement doué.
07:35 Mais bon il a pris un coup sur la tête après l'histoire de la loi immigration.
07:39 Enfin voilà, mais il n'y a pas grand monde quoi.
07:42 Et on ne fait pas de la politique comme ça, vous voyez.
07:44 La politique Aristide Briand, l'ancien président du Conseil de la 3ème République,
07:52 il disait toujours "la politique c'est parler aux gens".
07:55 Bon alors on leur raconte des craques mais on ne parle pas aux gens.
07:59 Il faut mettre les cartes sur la table, dire "voilà ça va pas, on va faire ça".
08:03 Vous voyez par exemple le commerce extérieur,
08:05 100 milliards de déficit du commerce extérieur.
08:08 Bon j'entends dire, on dit "c'est bien",
08:11 ben oui parce qu'on arrive de 160 milliards l'année d'avant.
08:14 Mais non, mais c'est atroce.
08:16 Et là ça veut dire il faut s'occuper des problèmes,
08:18 les problèmes qui se posent.
08:20 – Parmi les problèmes, Franck-Olivier Gisbert,
08:22 parlons de ce sondage pour CNE, le JDD sur l'immigration
08:26 et la maîtrise des flux migratoires, on le diffusait hier.
08:28 77% des Français ne font pas confiance au gouvernement
08:31 pour maîtriser l'immigration.
08:33 Il y a une volonté claire de la part des gens de revenir à plus de fermeté,
08:36 c'est la tendance.
08:38 – Oui, moi je ne préfère pas forcément le mot "fermeté"
08:41 parce que moi je ne suis pas contre l'immigration comme ça en soi,
08:44 mais je suis pour le contrôle.
08:46 Le fait qu'il n'y ait pas de contrôle est complètement aberrant.
08:49 Et là de ce point de vue, il y a un problème
08:52 avec les hautes autorités judiciaires de ce pays,
08:56 en Europe aussi, la Cour de justice européenne,
08:58 la Cour européenne des droits de l'homme,
09:01 le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel,
09:04 qui a pris quand même une décision le 25 janvier,
09:07 qui est une décision qui n'est pas une décision de droit,
09:09 on n'est pas dans l'état de droit,
09:11 ils font de la politique politicienne, politique carde,
09:13 parce que l'article 45, excusez-moi, il dit exactement
09:17 "tout amendement est recevable en première lecture
09:19 dès lors qu'il présente un lien, même indirect,
09:22 avec le texte déposé ou transmis".
09:24 Article 45 de la Constitution.
09:26 – L'article du Conseil constitutionnel c'était de dire
09:28 "on ne peut pas rajouter tel ou tel point
09:30 parce que ça ne traite pas d'immigration".
09:32 – Je vous renvoie à l'article 45, visiblement ils ne l'ont pas lu,
09:34 enfin ils le citent dans leur texte,
09:36 mais c'est une honte totale, puisque cet article 45 d'ailleurs,
09:40 ils le font jouer pour certains amendements et pas pour d'autres,
09:43 ce qui montre très bien que, non mais là, on est tombé sur la tête.
09:46 Et là, il faut remettre, si vous voulez, on voit,
09:49 on est quand même dans une sorte d'affaissement,
09:51 et vous avez comme ça aujourd'hui des autorités judiciaires
09:54 qui se croient autorisées à faire de la politique,
09:57 toutes permises, voilà, et on fait comme ça,
10:00 on prend des décisions censurées qui sont contraires à la Constitution,
10:04 contraires à l'article 45 de la Constitution.
10:07 – Marine Le Pen, elle a le vent en poupe,
10:09 elle est donnée gagnante dans un sondage IFOP,
10:12 "Valeurs au second tour de la présidentielle face à Gabriel Attal".
10:15 Alors oui, c'est dans trois ans, c'est un sondage,
10:18 et qui la donne gagnante ? 51-49.
10:21 Donc voilà, mais je voulais vous entendre sur Marine Le Pen,
10:25 elle pourrait être la prochaine présidente de la République ?
10:27 – Bah oui, c'est clair, il ne faut pas se cacher,
10:30 vous avez ces sondages, le sondage de Valeurs Actuelles,
10:33 le sondage du Point par exemple, chaque jour, on voit,
10:36 et ça monte tout le temps, c'est comme une mer qui monte,
10:39 le marinisme, c'est ça aujourd'hui, on le sent très bien,
10:42 donc il ne faut pas se raconter d'histoire,
10:45 ce n'est pas les belles paroles, et puis ça ne va plus marcher,
10:48 vous savez l'idée de sauver la République,
10:52 sauver la démocratie, etc. c'est fini.
10:54 D'ailleurs il y a un mouvement général en Occident,
10:56 ce n'est pas juste propre à la France, vous avez regardé le résultat,
11:00 enfin les sondages en tout cas pour Trump aujourd'hui aux États-Unis,
11:03 Mélanie en Italie, les sondages sur la FD en Allemagne, etc.
11:07 enfin il y a un courant assez fort, parce que l'Occident ne se sent pas bien,
11:11 il se tourne vers des systèmes un petit peu plus autoritaires,
11:16 et je pense qu'au fond, c'est ça que le coche que Macron est en train de rater,
11:21 hélas, hélas pour la France aussi, parce qu'il va rester peut-être
11:25 comme le président qui aura ouvert les portes au Rassemblement National,
11:29 à Marine Le Pen, dans l'histoire ça va être ça, qu'on va retenir
11:32 comme on retient d'Obama, c'est lui qui a ouvert les portes pour Trump,
11:35 à un moment donné, les gens vont chercher l'inverse ailleurs,
11:40 or, si vous voulez, le vrai sujet, quand on parle tout à l'heure du contrôle,
11:45 contrôle de l'immigration, c'est qu'on vit aujourd'hui dans un pays
11:49 où plus rien n'est contrôlé, quand on pense, regardez les chiffres
11:52 de l'immigration, ce sont des chiffres dingues, au niveau des primo-délivrance
11:59 de titre de séjour, on a des chiffres de genre 340 000, etc.,
12:03 vous rajoutez à ça les demandes d'asile, on est à 140 000, mais à 120 000
12:09 si on met juste les premières demandes d'asile, tout ça, on aboutit à des chiffres,
12:13 on n'est pas loin de 500 000, vous rajoutez, c'est Gérald Darmanin
12:17 qui le dit, il y a entre 600 000 et 900 000 clandestins en France,
12:23 ça veut dire en gros, en calculant d'ailleurs au plus bas, vous avez à peu près
12:27 l'équivalent d'une ville comme Marseille, qui arrive en France chaque année,
12:31 une ville de 800 000 habitants, chaque année, à un moment donné,
12:37 il faut contrôler, c'est-à-dire que ce qui se passe aujourd'hui,
12:41 c'est vrai que les Français ont le sentiment qu'ils ne sont pas gouvernés,
12:45 alors c'est vrai qu'on a un président qui parle tout le temps,
12:47 il est à la télé tous les soirs pour nous annoncer des trucs,
12:50 mais ça c'est de la com', vous savez, la politique c'est des lignes directrices,
12:55 du recul, c'est ça, et c'est ça qui manque aujourd'hui à la France.
12:58 – Il y a les LR qui tiennent un discours de retour à l'ordre,
13:02 de contrôle également, ça imprime moins, comment vous l'expliquez ?
13:06 – Ils sont dans une mauvaise phase, LR est, contrairement à ce que disent les médias,
13:12 est quelque chose d'encore très fort dans la politique française,
13:14 vous savez pourquoi ? C'est très simple, ça me rappelle beaucoup d'ailleurs,
13:17 quand je lis ce que disent les journalistes, enfin ce qu'on lit partout sur LR,
13:21 ça me rappelle beaucoup ce qu'on disait sur le Parti Socialiste en 1997,
13:25 et d'ailleurs c'est pour ça que Jacques Chirac a fait cette dissolution,
13:31 parce qu'il pensait que ça passerait facilement, parce qu'il y avait plus de Parti Socialiste,
13:34 c'est ce qu'on disait, c'est ce qu'on disait dans les sondages,
13:37 c'est ce que disait tout le monde.
13:38 – Il a été perdulé.
13:39 – Mais la vérité c'est que le Parti Socialiste, qui est reparti très vite,
13:41 c'est qu'il avait beaucoup de présidentiables à l'intérieur,
13:44 il y avait des personnalités fortes, ça imprimait, et en 1997, surprise,
13:48 ils ont gagné législative alors qu'ils partaient de zéro presque, ou quasiment.
13:52 Là, vous avez un peu le même phénomène avec LR,
13:55 c'est-à-dire qu'ils ont beaucoup de présidentiables,
13:57 si on veut les allier, ça fait un paquet, il n'y a pas seulement Laurent Wauquiez,
14:01 il y a aussi David Lista, il y a toute une petite série.
14:04 – Ils pourraient former un gouvernement assez facilement.
14:07 – Très facilement, oui, mais quand vous avez des hommes,
14:10 c'est ça que peut-être Macron n'a pas compris,
14:12 quand on voit des hommes et des femmes, bien sûr, ça va de soi,
14:15 quand vous avez du personnel, en tout cas politique, vous pouvez repartir,
14:20 il faut des têtes d'affiche, le macronisme n'a pas de tête d'affiche,
14:24 si vous regardez, ce n'est pas avec Stanislas Guérini et Sébastien Séjourné
14:27 que ce truc va repartir, peut-être avec Attal,
14:30 mais enfin, c'est compliqué la politique,
14:33 et ça, c'est un peu le souci aujourd'hui pour ce régime, c'est ce renouvellement.
14:38 LR, de ce point de vue, si vous voulez, on peut avoir moins d'inquiétude pour eux,
14:43 même si aujourd'hui, la situation est effectivement atroce.
14:47 - Un grand merci à vous, François-Olivier Gisbert, d'être venu ce matin sur CNews et sur Europe 1.
14:52 C'était la grande interview de François-Olivier Gisbert,
14:54 et je rappelle le titre de votre livre, "Histoire intime de la 5e République",
14:58 tome 3, "Tragédie française", aux éditions Gallimard.
15:02 Merci beaucoup, bonne journée, à bientôt.
15:04 - Merci Romain Desarbre et merci François-Olivier Gisbert.
15:06 Dans un instant sur Robyn, vos signatures du vendredi,
15:10 Eugénie Bastier, Catherine Ney, à tout de suite.
15:12 - Europe 1 matin, 7h-9h, Dimitri Pavlenko.