Amanda Lear «la reine du disco» est au Théâtre Libre dans «L'argent de la vieille»

  • il y a 8 mois
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Transcription
00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 avec Thomas Hill jusqu'à 11h.
00:05 - Et avec Olivier Pouls, notre indispensable qui nous a rejoint pour la gastronomie.
00:09 - Salut Olivier ! - Bonjour !
00:10 - On va déguster un petit quelque chose tout à l'heure.
00:12 - Oui, j'ai une petite surprise pour Amanda Leer tout à l'heure.
00:14 J'espère que vous êtes en forme.
00:16 - Oui, parce qu'on a la chance de recevoir la retraité...
00:18 - Sinon j'ai un petit remontant !
00:19 - On a la chance de recevoir la retraité la plus occupée de France, Amanda Leer.
00:23 Bonjour Amanda !
00:24 C'est vrai que vous avez dit que vous preniez votre retraite.
00:27 - Oui, je dis n'importe quoi.
00:29 Mais c'est vrai qu'il y a 2-3 ans, ma dernière pièce m'avait beaucoup fatiguée.
00:33 J'étais avec Michel Faux.
00:35 Et donc après j'avais eu une petite intervention au cœur et j'ai dit "bon, je vais arrêter".
00:40 Et puis curieusement quand vous dites à tout le monde "non, c'est pas la peine, maintenant c'est fini",
00:45 là ils vous volent.
00:46 - C'est fou ça !
00:47 - Alors là tout le monde vous veut.
00:48 - C'est vrai que là vous êtes partout.
00:49 - Et vous vous dites "non, non, mais c'est pas la peine, si, si, alors du coup je vais pas arrêter".
00:51 - Suis-moi, je te suis !
00:53 - Oui, moi aussi j'arrête !
00:56 - Amanda Lear, vous êtes la plus odieuse des comtesses dans "L'argent de la vieille" au Théâtre Livre.
01:01 Une pièce adaptée du film de Luigi Comensini avec Beth Davis.
01:05 - Oui, "Los compones scientifico".
01:07 - Voilà, donc vous reprenez le rôle.
01:09 C'est vous d'ailleurs qui avez eu l'idée de monter cette pièce.
01:12 - C'est un film que moi j'adorais, c'est un film tellement magnifique.
01:15 J'adore les films italiens de toute façon.
01:17 Et là j'ai eu ce rôle et j'ai dit "oh, c'est merveilleux, Beth Davis qui joue cette femme,
01:21 une espèce de tatie Daniel, milliardaire, odieuse, j'adorerais faire ça au théâtre".
01:26 Et on l'avait jamais fait, donc il a fallu que Jean-Marc Dumonté négocie les droits avec les Italiens.
01:32 Et on a demandé à Guillaume-Élané Jeanfranco, qui m'avait déjà écrit "Panique au ministère", etc.
01:36 d'écrire la pièce.
01:38 Et donc, j'étais pas sûr que ça fonctionne, parce que le cinéma adapté au théâtre.
01:42 Et finalement, c'est très très drôle.
01:44 Mais c'est très méchant, c'est très cruel.
01:46 - C'est très méchant, c'est l'histoire d'une comtesse veuve, richissime,
01:51 qui vit avec Georges, qu'elle mène à la baguette.
01:53 - Qui est mon majordome, oui.
01:55 - Et sa bonne Anastasia, qu'elle martyrise quotidiennement, notamment en faisant exprès.
01:58 - Elle est très manipulatrice, elle est machiavélique.
02:01 - Elle se trompe toujours sur son prénom, elle le fait exprès.
02:03 - Elle le fait exprès, bien sûr.
02:05 - Et elle dit tout ce qui lui passe par la tête, surtout des horreurs.
02:07 - Elle dit des horreurs.
02:09 - Et c'est ça qui régale le public dans la salle.
02:11 - Oui, ça m'étonne. Plus je dis des vacheries, plus ils rigolent.
02:13 - Ah oui.
02:15 - D'ailleurs, faut dire que, parce que moi j'ai pu voir la première, la toute première,
02:18 et dès que vous entrez en scène, le public est en délire.
02:22 Il y a vraiment un truc qui se passe autour de votre personnalité.
02:24 - C'est gentil, ils aiment bien, ou alors ils sont épatés de voir tous les diamants que j'ai,
02:27 parce que comme je suis riche, je suis couverte de bijoux de diamants.
02:29 Mais c'est vrai que ça en jette.
02:31 On a un très beau décor, en plus.
02:33 - Oui, le décor est magnifique.
02:34 - Bon, elle est milliardaire, donc il faut montrer ça au public.
02:36 - En faire beaucoup.
02:37 - Et en fait, elle est milliardaire, mais ce qui l'intéresse, c'est de jouer aux cartes,
02:40 mais pas par la part du gain, parce qu'elle a de l'argent, elle s'en fout.
02:43 Elle veut gagner, voilà.
02:45 - Elle veut vraiment se jouer aux cartes et surtout gagner.
02:47 - C'est une dominatrice.
02:48 - Oui, complètement, complètement.
02:49 C'est une obsession, il faut qu'elle gagne.
02:51 Et si elle ne gagne pas, alors là, c'est une tragédie.
02:53 - Donc elle aime bien plumer ses amis Maurice et Pierrette à coup de partie de cartes.
02:57 - Oui, ils sont miséreux, les pauvres, mais ils jouent très bien aux cartes.
02:59 - Ils sont miséreux, non mais c'est ça, parce que c'est un peu l'anti-Romain Desbois, quoi.
03:03 Elle plume les pauvres.
03:04 - Elle plume les pauvres, absolument.
03:06 Elle se régale de les plumer.
03:08 - Les pauvres, ils espèrent tous les ans, parce qu'elle vient tous les ans à Paris,
03:11 elle les invite à jouer aux cartes et tous les ans, elle met un million sur la table.
03:14 Et donc, évidemment, ils disent "oh là là", ils ont les yeux qui leur sortent de la tête.
03:18 Et elle dit "évidemment, si vous gagnez, vous l'emportez, mais malheureusement, vous perdez à l'an prochain".
03:23 Et donc, il repart chez eux, c'est une cruauté pour un temps.
03:26 Et il ne gagne jamais.
03:28 Sauf que là, il en reste passé quelques petites choses.
03:31 - Et alors, on se dit aussi, en la voyant quand même, qu'elle joue pour la gagne,
03:35 elle joue aussi peut-être pour se sentir un peu moins seule, non ?
03:37 - Elle n'a que l'argent dans la vie.
03:39 Vous savez, c'est un personnage assez tragique, moi c'est ça qui m'avait marqué dans ce film.
03:42 Vous savez, ces films italiens affreux, ça les méchants, ils sont tous assez monstrueux.
03:45 Elle n'a que l'argent dans la vie, cette femme.
03:48 Elle est seule, quand on parle d'elle, on ne dit pas "elle est sympathique", on dit "ah oui, elle est riche".
03:52 Et ça, c'est terrible.
03:53 Moi, j'ai essayé de faire passer ce message, je ne peux pas la rendre sympathique, parce qu'elle est vraiment odieuse,
03:58 mais enfin, l'humaniser un petit peu, cette femme, parce qu'elle n'a que l'argent, c'est tout.
04:02 - Qu'est-ce qu'elle a de vous, Amanda Lear, cette comtesse ?
04:04 - Pardon ?
04:05 - Qu'est-ce qu'elle a de vous ?
04:06 - Ben, rien, les cheveux, ben c'est tout.
04:09 - Est-ce que vous pouvez être odieuse dans la vie, par exemple ?
04:11 Est-ce que ça vous arrive d'être très cassante avec les gens ?
04:13 - Ah non, je trouve ça épouvantable, non, non, non.
04:14 - Jamais ?
04:15 - Vous savez, souvent quand on est, soi-disant, des vedettes, célèbres, dans le monde entier, etc.,
04:21 on se la joue un petit peu, et je trouve ça affreux.
04:24 Souvent, j'ai croisé des gens qui disent "mais vous ne savez pas qui je suis".
04:28 On s'en fout qui tu es, c'est insupportable de dire ça.
04:31 - Oui, mais à chaque fois, on s'est rendu compte qu'il y avait du mal-être derrière ces gens-là,
04:34 que y avait soit de la solitude, soit un mal-être profond derrière des gens méchants.
04:37 - En fait, sur télé, chaque fois que j'ai croisé des grandes stars américaines,
04:40 elles m'ont épaté parce qu'elles ont cette humilité que nous, chez nous, on n'a pas.
04:44 - Ah oui, c'est vrai.
04:45 - Moi, j'ai croisé Elisabeth Taylor, des gens comme ça,
04:47 mais vraiment, bonjour, je suis Elisabeth Taylor.
04:49 Ils vous mettent à l'aise tout de suite, alors que nous, c'est "ah, mais moi, poussez-vous,
04:53 mon garde du corps, allez", je trouve ça affreux.
04:56 - Vous avez mis un peu de temps à vous faire accepter par le milieu du théâtre.
04:59 - Ah ben, c'est pas évident, parce que dans le milieu du théâtre,
05:02 il faut avoir fait les cours de théâtre, les cours Florent, tout ça,
05:05 et donc au départ, quand on a dit à Mandalire, on veut être dans une pièce de théâtre,
05:10 c'était panique au ministère, tout le monde s'est mis à rigoler, à dire "oh, attends,
05:13 la reine du disco qui veut faire du théâtre, alors viens bien se marrer".
05:16 Donc, pour moi, c'était un peu un challenge, c'était un défi.
05:20 Et comme je suis très fier, et si je fais quelque chose, je le fais à 100%,
05:27 donc je dis "allons-y à fond".
05:29 Donc j'ai appris mon texte par cœur, par cœur, par cœur, j'ai placé ma voix,
05:33 mon metteur en scène, Raymond Acquaviva, c'était un très bon professeur de théâtre,
05:36 donc il m'a appris à placer ma voix, et j'y étais à fond la caisse, voilà.
05:40 Et ça a marché. Et là, les gens étaient un peu épatés, ils ont dit "ah, tiens,
05:43 finalement, on ne s'y attendait pas".
05:45 Et petit à petit, ça a enchaîné, une autre pièce, une autre pièce, une autre pièce.
05:48 - Michel Faux, ça a aidé aussi. - Voilà, Michel Faux,
05:50 j'ai travaillé avec Nicolas Moyen-Son, j'ai fait des tas de pièces.
05:53 Et finalement, je me rends compte que d'abord, ça me procure un plaisir extraordinaire
05:58 d'être sur scène, et puis c'est aussi une très bonne thérapie pour mes angoisses.
06:03 - Ça s'appelle "L'argent de la vieille", allez voir Amanda Lear sur scène, c'est du grand spectacle.
06:08 - On me dit "elle n'est pas assez vieille", mais je n'ai pas question.
06:11 Je n'ai pas assez vieille pour jouer la vieille.
06:13 - Vous n'êtes pas assez vieille, oui c'est vrai, vous êtes trop dynamique peut-être.
06:15 - Non, mais les vieilles d'aujourd'hui, ce n'est pas les vieilles d'avant.
06:18 Quand vous allez à Palm Springs et que vous voyez toutes ces vieilles américaines
06:22 liftées en Louboutin, ce n'est pas comme avant.
06:25 - Et puis elle simule beaucoup dans la pièce, elle est abusante là-dessus.
06:28 Mais on va continuer à en parler, cette pièce qui est jusqu'au 21 avril au Théâtre Libre,
06:32 à 21h le samedi, à 16h30.
06:34 Et puis dans un instant, on va retrouver Olivier Pouls,
06:36 donc on va parler d'une petite boisson, c'est ça ce matin.
06:39 - Si Amanda Lear aime le cinéma italien, elle aime peut-être certaines boissons italiennes aussi.
06:43 - On va voir ça, dégustation à suivre.
06:45 Et puis on va jouer au Trois-Orient avec les auditeurs.
06:47 - Bah oui, vous allez pouvoir une fois de plus aujourd'hui tenter votre chance.
06:50 En général, ça se passe plutôt bien, c'est simple.
06:52 Si vous voulez jouer aujourd'hui avec nous, avant 11h, et jouer surtout avec Amanda Lear,
06:57 eh bien vous envoyez "Media" par SMS M-E-D-I-A-S au 73921,
07:02 deux fois 75 centimes plus que du SMS, et vous pourrez gagner un très beau cadeau.
07:07 - Qu'est-ce qu'il gagne ? - Vous verrez sur Télu avec moi.
07:10 - Oh, c'est l'ouvre et la sortie des snaps !

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