• il y a 10 mois
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Transcription
00:00 - C'est Culture Média sur Europe 1 9h30, 11h avec Thomas Hill et ce matin sacré casting Thomas dans le studio d'Europe 1.
00:07 - Merci. - Jean Reno et Kev Adams.
00:09 - Et Marie Guitel. - Et Sébastien Barzellas.
00:11 - Ça fait plaisir.
00:13 - Jean Reno et Kev Adams qui sont à l'affiche de Maison de Retraite 2 qui sort demain dans des centaines de salles en France.
00:19 - C'est beau la manière dont s'occupent les anciens Milan.
00:23 Le bonheur on fait le tour du monde pour le trouver et c'est souvent après qu'on sait qu'il était là.
00:27 - Christophe May. - Et c'est souvent après.
00:29 - On sait qu'il était là. - Allez ! On se libère !
00:33 - Vous faites super bien Christophe May, Kev Adams.
00:39 - J'ai une très bonne imitation Christophe May. - Ouais, tu dois le mettre sûr.
00:41 - Je dois reconnaître que j'ai une très bonne imitation.
00:43 - Bon alors le premier volet de Maison de Retraite a été un succès au cinéma avec 2 millions d'entrées mais aussi en DVD avec 100 000 exemplaires vendus, c'est assez rare.
00:51 - 100 000 exemplaires physiques c'est ce qu'il faut préciser. - C'est ça, c'est un record.
00:55 - Qui achète encore des DVD physiques ? - La boîte de DVD, le DVD.
00:58 - C'est ça, on se pose la question. - Je trouve ça fou quand même.
01:01 - Vous vous êtes dit du coup que ce film méritait une suite, vous y aviez pensé déjà avant ou pas ?
01:06 - Non, franchement non, le premier a été un tel défi, un tel challenge, je m'attendais tellement pas au succès du premier, par essence on ne s'attend jamais au succès mais là on revenait vraiment de loin.
01:15 Je rappelle que c'est un film qu'on a financé hors marché, personne n'en voulait, ça a été très compliqué de faire ce premier film.
01:20 Et à la suite de ce succès, je me suis senti porté et puis Mylène de Mongeau, paix à son âme, qui était avec nous dans le premier film, m'a beaucoup poussé, elle m'a dit "tu dois faire un deuxième, c'est important".
01:32 Et je lui ai dit "je ne sais pas si j'ai envie que ce soit une franchise, j'aime l'idée que ce soit juste un film comme ça".
01:36 Et elle me disait "c'est important de faire des films sur les personnes âgées, sur les vieux".
01:40 Et je lui disais "mais Mylène, il y en a plein des films sur les vieux, il en existe plein, les joyeuses retraites, les vieux fourneaux, avec Eddy Mitchell, il y en a plein".
01:48 Et elle m'avait répondu "c'est vrai, il y en a plein, mais il n'y a pas de films sur les vieux qui sont faits par des jeunes".
01:52 Et ça, c'est un peu la même chose. Et ça m'avait beaucoup touché, j'avais trouvé ça très beau.
01:56 Et c'est comme ça qu'on a commencé à gratter ce qui a été le début finalement.
02:00 - Est-ce que c'est une pression supplémentaire, quand justement on a eu un succès, quand le premier volet a si bien marché, est-ce que ça rajoute une pression pour le second ?
02:08 - Bien sûr, évidemment.
02:10 Et c'est une bonne pression, moi j'adore la pression, j'ai toujours eu le trac, je suis un traqueux, donc ça me va.
02:16 Mais c'est vrai que j'ai emmené du monde avec moi dans cette affaire, et donc j'ai envie aussi de rendre fiers tous ces gens-là, c'est normal.
02:22 Ça a toujours été mon cas, je pense beaucoup à moi, je suis égoïste pour le succès, etc.
02:26 Mais je pense beaucoup aux autres aussi, je me dis "ce serait cool".
02:29 Je sais par exemple qu'avec Jean, on a eu de longues discussions, parce que c'est pas quelqu'un qui accepte de faire un film comme ça, c'est pas pour ça qu'il a cette carrière.
02:36 C'est quelqu'un qui discute, qui réfléchit, etc.
02:39 Et oui, ne serait-ce que par rapport à lui, et d'autres d'ailleurs dans le casting, des gens comme Chantal Lazzou, des gens comme Michel Jonas, des gens comme Daniel Prévost.
02:48 J'adorerais effectivement dire à tous ces gens "ben voilà, je vous ai pas emmenés nulle part, on a fait un truc qui a touché le cœur des gens".
02:54 Donc cette pression est une pression supplémentaire.
02:56 - Donc vous reprenez votre rôle de Milan, celui qui a réuni les seigneurs et les orphelins dans un lieu commun.
03:01 - Celui que Jean appelle Milan.
03:03 - Milan, voilà, c'est ça !
03:04 - Il faut savoir une chose, petite anecdote qui est marrante, je crois que je ne l'ai pas encore racontée jusqu'à présent.
03:07 Sachez une chose qui est marrante, les gens adorent cette blague, les gens m'appellent Milan quand je sors maintenant des avant-premières.
03:14 "Bah alors Milan, qu'est-ce qu'il y a Milan ?" etc.
03:16 Parce que c'est devenu évidemment un running gag du film.
03:18 Sachez que c'est un running gag que je n'ai pas écrit.
03:20 Un jour je vais faire une lecture avec Jean à New York, on lit le film, lui et moi, et la première fois qu'il lit mon prénom, il dit "écoute-moi bien Milan".
03:27 Et je me dis "mais c'est génial qu'il se trompe et qu'il m'appelle Milan".
03:30 Et puis il dit "mais non, Jean c'est Milan".
03:33 Et il continue de lire, il fait "donc, Milan".
03:35 Et j'ai gardé cette vanne dans le film et il le fait, c'est génial, c'est une des blagues préférées des gens.
03:40 - Alors donc ce foyer doit fermer pour raisons sanitaires.
03:44 Vous allez accepter l'invitation du Bel Azur Club, une maison de retraite luxueuse dans le sud de la France.
03:48 Le temps d'un été, ce sera l'occasion pour vos retraités de se retrouver, de se confronter à un autre groupe de retraités.
03:54 Manière pour vous de renouveler un peu le casting aussi.
03:57 Et alors pour le rôle de patriarche de ce Bel Azur Club, vous avez très vite pensé à Jean Reno.
04:02 Mais il paraît que ça n'a pas été simple de vous convaincre. Pourquoi Jean ?
04:06 - Non, on a eu des problèmes de date avec un autre projet.
04:10 Et c'est surtout ça qui est arrivé.
04:12 Non, non, non, au départ j'ai dit "on le fait".
04:15 Et puis après il y a eu un catapulte là.
04:18 Un autre film est arrivé, un autre train, tu vois.
04:22 Et pendant une semaine, dix jours, on était un peu sur la pointe des pieds.
04:26 - C'est très vrai. - Et vous, vous avez un peu paniqué.
04:28 - J'ai paniqué parce que pour moi il était...
04:30 Déjà j'ai adoré ma rencontre avec lui.
04:32 J'ai tout de suite eu une connexion. Parfois ça passe pas avec des gens.
04:35 Tu sais, tu ne peux pas l'expliquer. Parfois ça passe naturellement.
04:37 La première fois qu'on a été boire un café ensemble, je me suis dit "mais ce mec est extraordinaire".
04:42 Il est mieux qu'au cinéma dans la vraie vie.
04:44 C'est un mec qui est gentil, qui est doux, qui s'intéresse à tout, qui pose mille questions.
04:47 C'est assez dingue.
04:49 Et donc oui, je me suis évidemment imaginé le film avec lui immédiatement.
04:53 Et ensuite, j'ai commencé à réfléchir à "bon, écoute, s'il a un autre film, ça arrive".
04:57 Réfléchissons à d'autres options.
04:59 Et je vous jure que c'est vrai.
05:00 Et ce n'est pas pour brosser dans le sens du poil.
05:02 Il n'y avait pas d'autres options.
05:03 - Il n'y avait pas d'autres.
05:04 - Mais non, n'importe quoi d'autre aurait été moins fort.
05:06 C'est-à-dire qu'à un moment donné, c'est quelqu'un qui a une place particulière dans le cinéma.
05:10 Rares sont nos acteurs en France qui ont cette place-là.
05:12 C'est quelqu'un qui est évidemment extrêmement populaire chez nous,
05:15 mais qui l'est aussi dans le monde entier,
05:17 qui a eu cette image un peu internationale que très peu d'acteurs français ont.
05:20 Enfin, je me rappelle que j'ai parlé moi par exemple à Los Angeles,
05:25 dans certaines soirées de Jean Dujardin.
05:27 Et quand je disais "Jean", il me disait "Ah, Jean Reno".
05:29 - Jean Reno !
05:30 - Tu vois, c'est-à-dire...
05:31 - Jean, tu n'écoutes pas, Jean.
05:33 - Alors parlez-moi un peu, Jean Reno, de votre personnage de Lorenzo,
05:37 parce qu'il impressionne tout le monde avec ses histoires.
05:39 Mais c'est aussi une petite carapace un peu qui s'est construite comme ça.
05:43 - Mais on va le dire, c'est quelqu'un qu'il a rencontré.
05:46 - C'est vrai.
05:47 - Il a rencontré quelqu'un dans une maison de retraite,
05:50 qui lui a dit qu'il faisait un métier.
05:53 - Oui, je le rencontre et je lui dis "Qu'est-ce que vous avez fait dans la vie ?"
05:56 C'est une question que je posais souvent aux résidents que je rencontrais.
05:58 Il me dit "J'ai été chef cuistot de l'Elysée pendant 30 ans".
06:01 Et je trouve ça dingue, je me dis "Mais c'est génial, j'ai plein de questions à vous poser".
06:04 Donc je fais le tour de la maison de retraite, je reviens et je dis
06:06 "Expliquez-moi Pompidou, Mitterrand, je veux tout savoir".
06:08 Et le mec me regarde et il me dit "Je ne vois pas de quoi vous parlez,
06:10 moi j'ai été pilote de l'Inch Air France pendant 30 ans".
06:12 - Noooon !
06:13 - Donc je demande aux aides-soignants, je dis "Peut-être que ce monsieur a Alzheimer"
06:15 et on me répond "Pas du tout, c'est un monsieur qui est resté avec la même femme pendant 40 ans".
06:19 C'était l'histoire d'amour de sa vie.
06:21 Cette femme est décédée malheureusement il y a deux ans.
06:23 Et depuis, sa manière à lui de faire son deuil, de se protéger, c'est de s'inventer des vies.
06:27 - C'est la racine du personnage.
06:29 Parce que lui aussi dans ce film, c'est pas un film grave,
06:34 mais il a cette racine, il a perdu son enfant.
06:36 Et donc évidemment il va se pencher vers lui, vers Milan.
06:41 - Et il s'invente un peu une vie.
06:44 - Non mais c'est formidable, il me l'a raconté après.
06:47 - C'est très vrai.
06:48 - Il m'a laissé faire mes racines moi-même.
06:50 Mais encore une fois, la base des personnages que je joue, c'est une certaine solitude.
06:56 - C'est dingue d'ailleurs, on s'en parlait il y a avec Jean, souvent il joue des gens, des solitaires.
07:01 - Et vous avez un casting incroyable dans ce film, donc Jean Reno, mais on l'a dit il y a aussi Chantal Hatsou,
07:06 Firmin Richard, Daniel Prévost, Michel Jonas, Amanda Leer, Enrico Macias, Liliane Rover.
07:12 Grand casting pour ce film "Maison de retraite 2" dont on va continuer à parler.
07:17 Et puis on retrouvera aussi Marie Gickel, vous nous emmenez où ce matin ?
07:20 - Je vous emmène avec Manu Payet, ou Payette.
07:23 - Manu Payette, très bien. Et puis on va jouer au 3 au rien.

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