• il y a 10 mois
Nicole Belloubet a pris la suite d’Amélie Oudéa-Castéra rue de Grenelle. L’occasion pour les deux d’évoquer, implicitement, le mois laborieux écoulé.

Ce vendredi 9 février, au lendemain d’un remaniement qui a coûté à Amélie Oudéa-Castéra son maroquin à l’Éducation nationale, l’ambiance est donc aux traditionnelles passations de pouvoir. Un rite républicain auquel personne n’échappe, et qui permet aux ministres remerciés d’adresser un dernier message en lien avec leurs (désormais) anciennes fonctions.

Et alors que le passage d’AOC rue de Grenelle a viré au chemin de croix, difficile pour l’intéressée de ne pas faire référence — même implicitement — à cet épisode douloureux. Ainsi, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques a assuré qu’elle quittait « plus aguerrie que jamais » l’Éducation nationale, estimant avoir été « à la tâche malgré la tempête ».

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Transcription
00:00 Nous sommes toutes les deux, je crois, des femmes engagées,
00:04 dans une vie politique qui parfois est brutale.
00:08 Merci à vous, chers collaborateurs,
00:27 qui n'avez jamais faibli. Merci notamment à Morgane,
00:31 ma directrice de cabinet.
00:34 Merci à vous tous de n'avoir jamais douté,
00:38 en dépit de ce que vous pouviez lire ou entendre,
00:42 de qui j'étais vraiment, de ce qu'étaient mes valeurs
00:46 et du sens de mon engagement.
00:49 Je voudrais dire aussi à mes amies et à toutes celles et ceux qui m'ont soutenue
00:54 que leurs messages, leurs attentions me sont allées droit au cœur.
00:59 Merci à toute l'équipe derrière l'équipe, comme on dit dans le sport,
01:04 pour tout ce que vous avez fait, y compris sur le plan matériel, logistique,
01:08 pour que je puisse être à la tâche, malgré la tempête,
01:11 7 jours sur 7, jusqu'à la dernière minute, pour servir cette maison.
01:17 En ces derniers instants ici, c'est au mot de Mandela que je pense,
01:22 quand il nous dit « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends ».
01:31 Ce matin, en quittant bientôt le 110 rue de Grenelle,
01:36 au terme de ce que les sportifs appelleraient peut-être
01:39 un entraînement intensif en hypoxie de 4 semaines,
01:44 je me sens plus aguerrie que jamais.
01:48 Et le regard tourné, droit devant, vers l'avenir, la tête haute,
01:53 prête à soulever des montagnes pour servir mon pays.
01:58 Je voudrais, par ces premiers mots, remercier et saluer le courage
02:05 et l'investissement d'Amélie Boudéa Castera au sein de ce ministère.
02:12 Nous sommes toutes les deux, je crois, des femmes engagées,
02:16 dans une vie politique qui parfois est brutale.
02:21 Mais au fond, tout cela ne nous fait pas dévier d'un pouce
02:26 de notre mission, partager, former des citoyens
02:31 et porter haut l'idéal républicain.
02:35 Rien ne nous empêchera d'agir en ce sens, d'agir, d'agir,
02:41 encore et toujours, chacun à notre place, chacune à notre place.
02:46 Merci.
02:47 [SILENCE]

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