Ségolène Royal s'insurge contre les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra. Cette dernière a appelé à “clore” le “chapitre des attaques personnelles”, après la polémique déclenchée par la scolarisation de ses enfants dans le privé, évoquant notamment "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" lors de leur expérience dans le public.
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00:00 Le problème c'est premièrement de ne pas l'assumer,
00:03 et deuxièmement de l'assumer en frappant l'école publique,
00:07 car c'est assez monstrueux ce qu'elle dit d'une certaine façon,
00:10 en parlant de son propre enfant.
00:12 J'ai noté, elle dit "je l'ai mis là pour qu'il soit bien formé".
00:16 Ah bon ? Alors dans l'école publique il n'était pas bien formé ?
00:19 "Je l'ai mis là parce que dans cette école privée,
00:22 ils sont exigeants sur la maîtrise des savoirs".
00:25 Ah bon ? Dans l'école publique on n'est pas exigeants sur la maîtrise des savoirs ?
00:28 Il y a beaucoup de parents d'élèves qui pensent que le privé c'est mieux que le public.
00:31 Non mais il était à l'école du 6e arrondissement,
00:34 à l'école maternelle du 6e arrondissement, en plus elle cite l'école.
00:39 "Je l'ai mis là pour qu'il soit heureux, épanoui, qu'il ait des amis,
00:42 qu'il soit en sécurité, en confiance".
00:44 Ah bon ? Dans l'école publique, c'est à les 12 millions d'élèves,
00:47 ils ne sont donc ni bien formés, ni exigeants sur la maîtrise des savoirs,
00:50 ni heureux, ni épanouis, ils n'ont pas d'amis,
00:53 ils ne sont pas en sécurité, ils ne sont pas en confiance.
00:55 Mais c'est scandaleux, elle ne devrait même plus être en poste.
00:58 Elle devrait démissionner.
00:59 Mais je pense même pour elle, comment est-ce qu'elle peut aujourd'hui
01:02 avoir un minimum d'autorité, et puisque ce gouvernement
01:05 parle beaucoup d'autorité, l'autorité c'est de tout de suite rectifier
01:09 les erreurs qui sont faites lors de la composition d'un gouvernement.
01:12 Alors elle s'est excusée auprès des syndicats ?
01:14 Il y a des erreurs dans la composition d'un gouvernement,
01:17 on réajuste les choses en fonction de ce qu'on n'a pas vu.
01:21 Mais pourquoi est-ce qu'une championne de tennis serait une bonne ministre
01:24 de l'éducation nationale tout en cumulant le ministère des Sports
01:28 qui doit organiser les Jeux olympiques ?
01:30 Il faut être prof pour être ministre de l'éducation nationale ?
01:32 Non, mais il ne faut pas avoir à cumuler plusieurs fonctions.
01:35 Déjà parce qu'on est championne, on est bon ministre des Sports,
01:38 ça se discute, mais en plus on lui donne l'éducation nationale.
01:41 Donc sur la structure même et sur cette responsabilité majeure
01:46 qui est de confier une responsabilité pour le pays, pour la nation,
01:50 il y a un problème de fond.
01:52 D'autant plus qu'elle maintenant est accusée de mensonge,
01:54 puisqu'on a interrogé l'ancienne institutrice de son fils
01:57 qui affirme n'avoir jamais été absente.
02:00 C'est ça, en plus il est en maternelle.
02:01 Elle l'a changé parce qu'on lui refusait de faire sauter une classe à son fils.
02:05 Déjà les parents qui mettent la pression sur leurs enfants,
02:07 qui sautent la classe, la moyenne section de maternelle.
02:11 C'est ce que dit Libération.
02:12 Vous savez c'est qualifié ça en droit pénal.
02:16 C'est de la dénonciation calomnieuse sur cette école.
02:19 Et au sens large...
02:21 Ça ne mérite peut-être pas d'aller au tribunal quand même.
02:22 Non mais c'est de la dénonciation calomnieuse.
02:24 Je ne sais pas si ça a grandit au tribunal.
02:26 Je ne pense pas.
02:27 Je pense qu'il faut qu'elle se retire de ce poste.
02:29 Vous pensez qu'elle doit partir ?
02:30 Il faut rectifier l'erreur, c'est ce que vous dites.
02:32 Même pour elle.
02:33 Si elle fait des excuses publiques, disons, ça ne suffit pas pour vous ?
02:37 Elle ne peut pas s'en sortir comme ça.
02:39 Aujourd'hui elle en remet une louche en disant que c'était uniquement
02:42 pour que leurs enfants soient bien éduqués.