• il y a 8 mois
Avec Christophe Dechavanne, animateur

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-02-09##

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Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:07 Bonjour Gilles Gansman.
00:08 Bonjour Valérie, on finit bien cette soirée.
00:09 Absolument, on est ravis.
00:10 On a que des stars.
00:11 On reçoit Christophe Dechavanne aujourd'hui.
00:13 C'est le jour du poisson.
00:14 C'est le jour du poisson.
00:15 Bonjour Christophe.
00:16 Comment ça va les amis ?
00:17 Très bien.
00:18 Très bien.
00:19 Sans transition ?
00:20 Sans transition, il faut finir la phrase après.
00:23 Sans transition, il faut finir la phrase.
00:25 C'est votre autobiographie qui sort chez Flammarion, qui paraît chez Flammarion.
00:29 Qui est un livre très intime, très touchant.
00:32 Vous racontez beaucoup d'anecdotes très personnelles, encore une fois.
00:37 Votre enfance.
00:38 Votre enfance.
00:39 Vous parlez beaucoup de votre père, de l'influence qu'il a eue sur vous.
00:41 Ou pas.
00:42 Ou pas.
00:43 Oui, oui, mais quand même.
00:45 Je trouvais que vous livriez beaucoup dans ce livre.
00:48 Comme jamais en fait.
00:49 Oui, comme jamais.
00:50 Absolument.
00:51 J'ai toujours été le plus discret possible.
00:54 Autant que faire se peut.
00:55 J'ai fait assez peu d'étalages familial.
00:57 Vous avez été dans les journaux Piper.
00:59 Oui, j'ai dû faire en 20 ans quelques doubles avec la famille.
01:04 Quelques couvertures volées avec Desfrançais.
01:07 Non, non, j'ai jamais été très très désert sur mes moussoles.
01:11 Est-ce qu'on est créatif ? Parce qu'on a un père différent.
01:14 Votre créativité ou les gens qui sont artistes ?
01:17 Je vais vous dire, je ne pense pas que quelque artiste que ce soit, ou quelque type que ce
01:24 soit, qui fasse un métier public.
01:25 Moi en tout cas je l'ai fait.
01:27 Et avec le besoin de partage, et le besoin d'amour, et l'empathie, dans les deux sens,
01:34 n'est pas un truc derrière à trimballer.
01:40 Voilà, je pense que, ce n'est pas très original, mais je pense que la plupart des gens que
01:47 je rencontre en tout cas, et qui s'expriment en plateau avec l'époque, quand on leur
01:51 pose la question, on a toujours des petits trucs d'enfance.
01:54 Oui, moi j'ai un père alcoolo-dépendant, donc c'est compliqué à gérer.
01:58 C'est une maladie, donc quand on a quelqu'un de malade dans la famille, c'est un peu relou.
02:03 Et comme l'alcool parfois fait pousser des cris à des moments inopportuns, voilà.
02:08 Mais il n'était pas déficient.
02:10 Au moins de là, il était très drôle, il était adorable, très beau, jusqu'à ce
02:18 que l'alcool fasse son effet, comme dirait l'autre.
02:21 Parce que vous avez mis des photos personnelles, des photos de vos enfants.
02:24 Regarde la tête que j'ai avec le foulard à côté de ma mère, on dirait moi avec un fichu.
02:30 Oui, il y a des vraies ressemblances, et même avec votre père.
02:34 On va parler évidemment aussi de l'émission qu'à l'époque, on va faire un petit bilan.
02:39 Qui est moins dans mon bouquin.
02:40 Qui est moins dans mon bouquin, vous parlez finalement assez peu de télé.
02:43 Si, j'ai mis quelques aventures.
02:45 Des histoires, des intérêts, la rencontre avec Berlusconi, des histoires de Coussinoud.
02:50 Parce que c'est des histoires, c'est des aventures, c'est des choses qui se sont passées,
02:56 qui ne se sont pas passées avec d'autres.
02:58 Enfin, ma rencontre avec Berlusconi, il n'y a que moi qui l'ai vécue, personne d'autre
03:02 n'a vécu ça, c'était très étrange.
03:05 Mes bagarres avec le Lémougeotte, c'est des gens avec qui...
03:09 Alors je ne dirais pas violent, je dirais dureté, moi.
03:12 C'était des gens qui marchaient avec un rapport de force, mais c'est quand même plus de 20
03:16 ans de ma vie, quasiment au quotidien.
03:18 Et donc vous passez de génie à grosse daube, à tu es notre arme la plus absolue, à tu
03:28 vois bien que les gens ne veulent plus de toi.
03:30 C'est vrai que ça, c'est un poil violent pour le coup psychologiquement.
03:33 Tout ce qui est physique, mots forts, bon ben moi, je ne sais pas, j'en trop pas me
03:39 laissé faire.
03:40 Le pire c'était quand on me disait "tu vas faire comme un tel, tu vas faire comme on
03:42 te dit".
03:43 Alors ça, c'était le pire qu'on pouvait me dire.
03:45 Mais vous, à l'inverse, vous n'étiez pas dur dans votre société de production ?
03:47 Non, je n'ai jamais été violent avec qui que ce soit, j'ai jamais manqué de respect
03:53 à qui que ce soit, je n'ai jamais été méprisant avec quel collaborateur que ce
03:57 soit.
03:58 En revanche, je suis précis, donc je suis précis, exigeant, mais avec moi-même aussi.
04:03 J'ai mis un an à écrire ça.
04:04 Vous avez écrit tout seul ?
04:07 Oui, enfin non, c'est-à-dire j'ai été aidé au départ par mon copilote, comme je
04:12 dis, Jean-Philippe Pisanias, qui m'a aidé à structurer.
04:15 J'ai pris la décision d'en faire des nouvelles.
04:17 Je voulais faire des nouvelles.
04:18 Il m'a aidé à structurer, il m'a interviewé 145 heures.
04:21 Et de son regard à lui, ce que j'aurais été absolument incapable de faire, il a tiré
04:27 des choses dont on pouvait faire quelque chose.
04:29 Et ensuite, je crois qu'on me reconnaît bien à l'écriture.
04:32 Pour finir, ce que je disais…
04:34 Avec vos équipes ?
04:36 Oui, voilà.
04:37 Dans ce métier, on dit très facilement que vous êtes casse-couille si vous êtes exigeant.
04:40 Alors oui, j'étais exigeant.
04:42 Mais ce n'est pas pour ça que j'étais comme j'ai dit.
04:44 On passe au zapping.
04:46 J'ai concrété un zapping spécial, Christophe Dechavanne.
04:49 Enfin spécial pour vous.
04:50 Non, non, non.
04:51 Non, non, non.
04:52 Bon, il n'y a pas l'air d'accord.
04:53 Moi aussi, il y a un truc pour Christophe.
04:55 Bon allez, le zapping.
04:56 Sud Radio Média.
04:58 L'instant zapping.
05:00 Plutôt zapping de fin de semaine.
05:01 Bon, ça a occupé toute cette semaine, Valérie, Christophe.
05:05 Nos amis britanniques sont inquiets pour leur roi.
05:08 En même temps, le pauvre qui attend 80 piges que maman s'en aille.
05:12 Et puis tout d'un coup, on lui dit, il va falloir profiter vite.
05:16 Ah non, ils ne disent pas qu'elle a mort au beau.
05:18 Vous allez voir.
05:19 Le cancer, ce n'est pas terrible.
05:20 Non, ce qui est assez incroyable, c'est que finalement, les Anglais sont devenus attachés
05:25 à leur roi.
05:26 Écoutez, c'était un reportage du 20 heures de France 2.
05:28 Cancer.
05:29 Le beau est prononcé neuf mois seulement après avoir été couronné.
05:32 Le roi est malade.
05:34 Il fait la une des médias ce matin.
05:36 Pourtant, sur cette photo, lors de sa dernière apparition publique il y a trois jours, il
05:42 apparaît ses sourires aux lèvres en convalescence après son opération de la prostate.
05:46 Une vague d'émotion s'empare du pays.
05:48 Les Britanniques s'inquiètent.
05:50 J'espère qu'il va vite guérir.
05:52 On a besoin de lui.
05:53 C'est un grand choc.
05:54 Je suis triste.
05:55 La reine était géniale, mais lui, il a attendu si longtemps pour être sur le trône et maintenant,
05:58 ça lui tombe dessus.
05:59 C'est vraiment triste.
06:00 Avec tous les bons traitements aujourd'hui, je lui souhaite un prompt rétablissement.
06:05 En tout cas, il a besoin de soutien.
06:07 Vous imaginez s'il y a un deuxième couronnement ?
06:10 Il n'est pas encore mort.
06:13 Ce sera qui alors ?
06:14 William.
06:15 C'est William ?
06:16 Oui, William.
06:17 Il sera le deuxième dans l'ordre de la succession.
06:18 Harry n'en aura jamais rien.
06:19 Harry s'est mal marré.
06:20 Ce qui m'a fait marrer, c'est toutes les chaînes d'info qui étaient en boucle sur
06:24 le cancer de la prostate.
06:25 Moi, je connais 45 mecs qui se sont fait opérer de la prostate, mais qui n'ont pas
06:31 de cancer.
06:32 Absolument.
06:33 D'ailleurs, ils ne disent pas cancer de la prostate.
06:34 Ils se sont fait opérer de la prostate.
06:35 Ils ont découvert que la mère est autre chose.
06:38 C'est pour ça que l'hypocondriac que je suis fait des visites récurrentes.
06:43 Le petit point noir sous un pied, je ne laisse pas traîner.
06:47 Si vous aviez une maladie grave, vous communiqueriez ou pas ?
06:49 Je vais te dire, me projeter dans cette idée ne m'enthousiasme pas du tout.
07:00 Je n'en sais rien, mais je ne suis pas pour les choses cachées, malheureuses.
07:06 Je pense qu'on a besoin d'être aidé.
07:08 Je pense qu'en le disant, on n'est plus aidé qu'en le vivant tout seul dans son
07:11 coin.
07:12 J'en sais rien.
07:13 C'est le cas de Jean-Pierre Pernaut.
07:14 On peut penser à lui.
07:15 Jean-Pierre, Jean-Luc.
07:16 Mais Jean-Luc, c'était très vite.
07:19 Aujourd'hui, les réseaux sont devenus très importants, surtout pour la propagande politique,
07:24 les élections.
07:25 Je peux vous interrompre deux secondes sur les réseaux ? Parce qu'avant-hier, j'ai
07:27 dit à France 2, Léa M'salame me proposait dans une vidéo, est-ce que tu es heureux,
07:34 est-ce que tu es dans le bonheur ?
07:35 Est-ce que de temps en temps, vous êtes heureux pleinement ?
07:37 Et j'ai dit, c'est compliqué de répondre à 8h du mat', il faut un peu de temps,
07:42 machin.
07:43 Et sur les réseaux, c'est devenu, je ne sais pas, il est fâché.
07:48 C'est porte-naouak ces réseaux.
07:50 Vous y étiez à un moment ?
07:52 J'y suis, j'y suis.
07:53 Pour le coup, j'ai un peu de chance.
07:54 Je n'ai pas trop de haters qui m'emmerdent sur Rix, mais c'est grotesque.
07:58 Et puis sinon, vas-y, Lee.
08:00 Oui, je suis en train de me retrouver.
08:02 Je dirais divièrement, on va faire une interview avec vous de 20, 25, 30 minutes et on va retenir
08:08 une phrase complètement con, qui va être…
08:10 Et qui va faire qu'on est fâchés tous les deux.
08:12 Parce que par exemple, je vais vous dire, Valérie, là, sur ce coup-là, je ne vous
08:15 répondrai pas.
08:16 Et ça devient, ils sont embrouillés, ils ne peuvent plus se blairer.
08:18 Il n'y a que ça qui ressort.
08:19 Mais qu'est-ce que tu veux, il y a des cons partout.
08:22 Mais les réseaux, oui, c'est compliqué.
08:24 Mais là, ce sont des journalistes, pseudo-journalistes qui relaient ça.
08:28 Oui, absolument.
08:29 Qui font des copiers-coller de merde.
08:31 On les salue.
08:33 Justement, les réseaux sont devenus importants.
08:36 Et chez les jeunes macronistes, ils se préparent à faire de la propagande sur les réseaux
08:40 pour les européennes.
08:41 Mais ils se sont trouvés très nuls.
08:44 Alors, ils ont désormais un modèle surprenant comme la filmée quotidien.
08:47 Les européennes, la communication se jouera surtout sur les réseaux sociaux.
08:50 Et le problème des jeunes avec Macron sur TikTok et Instagram, c'est que...
08:54 On est nuls.
08:55 Et donc, en fait, il faut qu'on s'y mette tous.
08:57 On a aussi des choses à porter.
08:59 Et je pense que c'est important qu'on investisse aussi ce type de réseau.
09:02 Heureusement, pour toucher plus de monde, les Jams ont un modèle.
09:05 On va vous montrer un TikTok qui a bien marché dernièrement, qui est celui de Jordan Bardella.
09:11 Il y a précisément 1,3 million de vues.
09:14 Alors qu'un agriculteur français sur trois vit avec près de 350 euros par mois,
09:18 que le nombre d'exploitations...
09:20 Vous entendez la petite musique derrière ?
09:22 C'est la ref pour vous sur TikTok ou Bardella ?
09:25 Alors, on ne peut pas parler de référence, en tout cas pas positivement.
09:29 Mais on va dire qu'aujourd'hui, Jordan Bardella est une personnalité politique
09:33 qui touche énormément de jeunes sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok.
09:36 Vous imaginez que les jeunes macronistes copient donc les vidéos de Jordan Bardella
09:40 pour faire les mêmes TikTok ?
09:42 Bardella, qui donc est totalement proche des agriculteurs,
09:46 dont on sait tous qu'au Parlement européen, ils n'ont pas voté le tir des lois.
09:51 Tiens, si je vous énervais, Christophe...
09:53 Oh, comme c'est dit comme ça, je ne crains pas grand-chose.
09:56 Faites gaffe quand même, parce que la bête est chaude.
09:58 Oui, je vois ça.
09:59 Alors, vous receviez Pierre Arditi dans Quelle Époque la semaine dernière.
10:03 Il a fait une belle déclaration d'amour à sa femme.
10:06 Ça va plus aux gens de Touche pas à mon poste.
10:08 Oh, pfff... On va voir.
10:12 J'ai deux vies dans la vie. C'est le théâtre et Evelyn Bouyx, ou Evelyn Bouyx et le théâtre.
10:17 Je n'ai rien à dire de plus. Si jamais elle me quitte, je la tue.
10:21 Mais elle ne me quittera pas, car grâce à Dieu, je partirai avant elle.
10:26 Non, mais je suis désolée.
10:28 Voilà, donc oui.
10:29 Non, mais je suis désolée. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour Pierre Arditi.
10:32 J'aime beaucoup cet homme-là et ce comédien-là.
10:34 Mais ce qu'il a dit là, sous les rires du public, c'est la banalisation du féminicide.
10:38 Et pardon, je sais, on va dire que c'est une expression, il ne faut pas prendre au pied de la lettre, etc.
10:42 Malgré tout, c'est un homme qui dit qu'il aime tellement une femme, tellement passionnément une femme,
10:46 que si elle venait à le quitter, il en viendrait à la tuer.
10:49 C'est une maladresse de Pierre Arditi, qui a 80 piges, qui sort de deux malaises.
10:56 Évidemment que c'était de l'humour.
10:59 Non, non, non.
11:00 Mais quand je dis que c'est une maladresse, aujourd'hui, c'est une maladresse.
11:04 On ne peut plus dire "si elle part, je la tue".
11:06 Et c'est Valérie Benaim, j'imagine, dont je reconnais la voix, que plus j'aime bien.
11:11 Mais là, monter au premier degré, se dire "le mec sort de l'hosto, il a failli probablement y passer,
11:17 il est super cool, on l'invite".
11:20 Et il a un couple depuis je ne sais combien de temps avec Eveline, qui l'adore,
11:23 qui dit "si elle part, je la tue".
11:25 Dire que c'est banalisé, Valérie, sans déconner, redescendons sur terre.
11:29 Oui, mais il n'y a plus de second degré aujourd'hui.
11:31 Il n'y a plus de l'humour, le second degré n'est plus compréhensible.
11:34 Parce que Pierre Arditi est quelqu'un qui plaisante, qui blague.
11:37 On ne peut pas soupçonner un homme de 78 ou 79 ans, je crois que je vais vieillir.
11:44 On ne peut pas soupçonner un homme qui dit "si elle me quitte, je la tue".
11:47 Au moment où il l'a dit, tu sais quoi ? Je me suis dit "oups".
11:49 Parce qu'on ne peut plus rien dire.
11:52 Je me suis dit "oups", puis merde, il fait Pierre Arditi, voilà.
11:55 Mais j'aurais pu lui dire "ah, attention, vous savez, ce que vous avez dit, ça peut se retourner contre nous".
12:00 Mais voilà, écoutez, je...
12:04 Je vous avais dit que je vous énerverais.
12:06 Non, ça ne m'énerve pas du tout, regarde.
12:08 En même temps, ça me fait marrer parce que Cyril qui répète à l'envie qu'il ne regarde jamais l'émission, ça me fait marrer.
12:14 On finit toujours en musique cette rubrique.
12:16 Je peux rechanter "Les Canards" si vous voulez ?
12:18 Non, "Le Camembert", j'aurais pu que vous me chantiez.
12:20 Ah, "Le Camembert".
12:21 Parce que j'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé.
12:22 Oh, "Le Camembert", le Camembert.
12:26 Oh là là, mon Dieu.
12:27 Expliquez pourquoi.
12:28 Parce que vous vouliez concurrencer la danse des canards.
12:31 Non, non, c'est vrai qu'en fait, j'ai monté une boîte de disques qui s'appelait "Kleps Music"
12:34 et pour le bicentenaire du Camembert, on s'est dit "on va faire un tube".
12:38 Et on va faire un tube, donc j'ai pris un imitateur dont...
12:42 Il me pardonnera, j'ai oublié le nom, qui n'était pas une énorme star.
12:45 On n'avait pas une thune à l'époque, on débutait.
12:48 Et donc on a monté ce disque qui s'appelait "Le Camembert"
12:51 et il imitait Baladur, Chirac, De Gaulle, Pompidou...
12:56 "Le Camembert, le Camembert, le Camembert..."
12:59 Et moi, j'ai cherché un partenaire et j'ai trouvé une petite famille qui faisait du Camembert.
13:06 Je ne vais pas la citer, je vais dire pourquoi.
13:08 Enfin, 1664, peu importe, ou 1884, je sais plus.
13:11 Et j'avais besoin de 500 000 francs.
13:14 Et ils avaient très envie, et moi je leur mettais le Camembert dans le clip, évidemment.
13:17 Je faisais du placement de produit.
13:19 Et tout d'un coup, ils sont revenus me voir, ils m'ont dit "écoutez, vous savez, on est désolés,
13:21 on a fait le tour, mais on n'a plus d'argent".
13:23 Et comment ça ? "Non, on a fait toute la communication".
13:26 J'ai dit "mais j'ai rien vu".
13:28 "Eh bien non, parce qu'on a tout donné à Monsieur Pompe,
13:30 qui les avait invités dans une émission, et il a balancé 500 000 en cash".
13:33 Incroyable !
13:34 J'arrêtais pas son nom.
13:35 Allez, un son inoubliable.
13:37 Et donc je me suis dit, ça va être la danse des canards, rien, et ça n'a été rien.
13:41 Un son inoubliable, coucou c'est nous.
13:43 *Musique*
13:55 Allez, allez, allez.
13:57 35 mm, on avait tourné en 35 mm.
13:59 Ouais, absolument.
14:00 On se retrouve dans un instant avec Christophe Dechavanne, sans transition,
14:03 sur notre autobiographie, à tout de suite.
14:05 *Musique*
14:06 Sud Radio Média, l'invité du jour.
14:09 L'invité du jour, c'est Christophe Dechavanne.
14:11 C'est moi.
14:12 Voilà, il est là avec nous.
14:14 C'est WAM.
14:15 J'ai découvert hier que George Michael avait fait du Verlan.
14:19 Ouais, c'est WAM, j'adore.
14:21 C'est aussi WAM à midi, William Lémergie à midi.
14:24 Ah oui, j'avais moins fait gaffe.
14:26 C'est aussi le nom de la boîte de Verla Chabat.
14:29 Non, c'est fini depuis.
14:31 Belle burette.
14:32 Ouais, c'est marrant.
14:33 Belle burette, c'est marrant parce qu'on retrouve des expressions à vous dans le livre,
14:36 donc sans transition, autobiographie parue chez Flammarion.
14:39 On a décidé de vous raconter en petits chapitres, en petites histoires.
14:42 En nouvelles.
14:43 En nouvelles, oui, c'est des petites nouvelles sur des épisodes de votre vie, des rencontres,
14:48 des aventures, des déceptions.
14:53 C'est vivant quand même.
14:55 C'est plutôt très vivant.
14:57 Ça se lit, vraiment, moi je l'ai lu d'un seul coup en fait,
15:00 parce que ça se lit très vite avec des gens que vous avez rencontrés,
15:03 avec beaucoup sur votre famille, votre père, on en a parlé un petit peu.
15:07 On vous en parle beaucoup.
15:09 Oui, et les gens ont l'impression que j'en parle beaucoup.
15:13 Et je n'avais pas le sentiment d'en parler tant que ça.
15:15 Si, si, vous en parlez pas mal en fait.
15:17 Moi j'ai eu ce sentiment là, et avec ce regret qu'il soit mort si jeune.
15:23 Et puis ce qu'il vous a transmis, parce que moi j'étais restée sur l'idée d'un père
15:27 effectivement alcoolique, un peu lointain.
15:29 Alcoolodépendant.
15:30 Non mais excuse-moi.
15:31 Quelle différence vous faites entre alcoolodépendant et alcoolique ?
15:34 Quand vous vous adressez à quelqu'un qui boit, c'est plus sympathique de lui dire
15:36 "tu sais, t'es peut-être un peu alcoolodépendant, il faut peut-être qu'on en parle."
15:39 Plutôt que de lui dire "t'es peut-être alcoolique, il y a un petit côté pégeot."
15:42 Alors que si vous...
15:44 Et je suis un peu en campagne, puisqu'il y a beaucoup de gens qui m'ont parlé là-dedans.
15:47 Et il ne faut pas passer à côté du train si vous voyez que quelqu'un va mal là-dedans.
15:52 C'est-à-dire de dire "oh là là, t'as vu, il a une descente, c'est super."
15:56 Ben non, c'est pas super, parce que s'il a une descente sérieuse sans être saoul,
16:00 c'est parce que son corps est habitué et que donc il a une dépendance à l'alcool.
16:03 Et c'est là qu'il faut aider les gens, parce que c'est une maladie très compliquée à gérer,
16:07 dont on a du mal à sortir tout seul, mais dont on peut sortir si on est aidé,
16:11 et surtout si on l'apprend pour laquelle on est aidé, et surtout si c'est pris tôt.
16:15 Donc il ne faut jamais négliger et rigoler d'un mec qui est titube dans la rue.
16:20 Il y a beaucoup de votre enfance, beaucoup de conneries que vous avez faites.
16:24 Oui, oui, je suis un gars vif.
16:27 Mais ça vous vient d'où la répartie ? Parce que vous racontez quand même que vous êtes inscrit à la NPE Spectacle.
16:33 Ce que j'ignorais. En fait, vous repeignez des appartements.
16:37 À l'époque, je vivais de ça.
16:38 Je me suis dit "mais comment il passe de repeindre des appart' à la NPE Spectacle ?"
16:42 Parce que ça a démarré comme ça en fait.
16:43 Oui, oui, mais en fait je sortais avec des filles, j'avais des flirts,
16:46 et je repeignais l'appartement des parents.
16:48 Donc j'allais de boulot en boulot, et je refaisais des appartements pendant plusieurs mois.
16:52 Pendant les mois qui suivaient, je ne foutais rien, parce qu'on était ma mère malade.
16:55 Et puis tout d'un coup, tiens, j'avais un autre flirt, alors je refaisais un autre appart'.
17:00 Et je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours été déconneur.
17:04 J'ai toujours été déconneur à l'école, ça m'a posé quelques soucis.
17:06 Quand j'étais petit, ma famille m'a raconté qu'à 12 ans, je faisais rigoler tout le monde.
17:11 Ce dont je ne me rendais pas compte du tout.
17:13 Mais quand j'étais inconnu, avant je pouvais monter sur une table de resto et faire le con,
17:16 tout le monde se marrait.
17:17 À partir du moment où vous devenez connu, vous montez sur une table de resto à faire le con,
17:21 on vous regarde en disant "mais c'est les réseaux sociaux, quoi."
17:23 Pour qui il se prend celui-là ?
17:25 - Quand vous arrivez à Canal+ - À l'ouverture.
17:29 - À l'ouverture pour présenter la météo et être chez Denis Zho.
17:32 - Non, pour présenter d'abord les gadgets.
17:34 - Les gadgets et puis après la rubrique.
17:37 - Oui absolument, et après la météo.
17:39 - Pour remplacer Chabat.
17:41 - Pour remplacer Chabat. Qu'est-ce que vous vous dites à ce moment-là ?
17:43 Vous dites "je viens, j'ai un boulot sympa, je vais à Denis Zho, il y a une ambition derrière."
17:46 - Non, non, moi je disais à ma mère "ne t'inquiète pas" parce qu'elle était très flippée,
17:49 parce qu'elle avait de bonnes copines pour lui dire "dis donc, ton fils, qu'est-ce qu'il va devenir ?"
17:52 "Regarde, le mien il a le bac, il fait des études supplémentaires, des études supérieures, pardon."
17:56 "Tu dois être mal, non ?"
17:58 Parce que les copines sont sympas.
18:01 Et c'était pas du tout prévu pour moi.
18:04 Et je jouais au tarot tous les samedis soirs avec des gens,
18:09 dont un avec lequel je me suis particulièrement entendu.
18:11 Puis un jour je lui dis "tu fais quoi ?"
18:13 Il me dit "je suis journaliste".
18:14 Je fais "Oh, je suis dans quel journal ?"
18:15 Il me dit "non, la radio".
18:16 Ah, j'ai eu un malaise.
18:17 Et je suis allé le voir bosser tous les week-ends,
18:19 parce qu'il faisait les matinales de France Inter,
18:21 elle s'appelle Jacque Esnoux.
18:22 Et je suis allé le voir travailler tous les week-ends, tous les week-ends.
18:25 Ma fiancée m'a largué,
18:27 parce que la semaine je faisais les peintures et le week-end la radio.
18:30 Puis j'ai piqué un agra, puis j'ai fait deux parts du bourré,
18:33 et puis j'ai gratouillé, je me suis fait foutre dehors.
18:36 Je suis revenu par la fenêtre, j'ai fait radio 7, mis dehors.
18:39 Marie-France Braillard que j'embrasse fort.
18:41 C'est quelqu'un qui a compté.
18:43 Oui, mais elle m'a dit "vous n'êtes pas fait pour ce métier".
18:45 Donc elle m'a dit "j'ai dit deux conneries dans ma vie, j'en ai une".
18:48 Et voilà, j'ai gratté, gratté, il n'y a rien qui vient tout seul.
18:52 Donc j'ai eu du cul, j'avais un...
18:54 - C'était une autre époque.
18:55 - Je suis tombé au bon moment, avec une bonne gueule.
18:57 - Il y a Dominique Cancien qui a cru en vous et qui vous a mis sur France 2.
19:00 - Bien sûr, qui m'a emmené de Canal.
19:01 - Oui, qui vous a emmené de Canal,
19:03 et d'avoir comme ça deux heures l'après-midi sans être connu.
19:06 - Sans avoir jamais rien foutu.
19:07 - Ça n'a jamais rien fait, c'est un record.
19:08 - Pierre Lescure qui me dit, Pierre Lescure qui le sait d'ailleurs,
19:10 qu'elle estime que je porte à ce qu'il m'a dit,
19:13 qui m'a dit "quand je quitte Canal, il y a des chances que tu te casses la gueule, c'est très possible.
19:17 Si c'est le cas, tu reviens quand tu veux".
19:19 Parce que pour moi, mon rêve c'était de faire Denis Zoho, mais il y avait Denis Zoho.
19:23 Donc si je voulais le faire, il fallait que je parte.
19:26 - Donc là c'était la possibilité de partir et de faire ça.
19:28 Il y a la télé, mais je trouve que...
19:30 Je n'ai pas spécialement envie d'assister moi sur la télé.
19:33 - T'en veux ?
19:34 - Non, mais plus sur des choses plus personnelles, encore une fois,
19:39 sur votre rapport à votre taille, sur la célébrité aussi qui rend beau,
19:43 sur des choses qui sont vraiment très...
19:46 Quand je dis personnel et sincère.
19:48 - Personnel et vécu.
19:49 - Et vécu, ouais.
19:50 - Parce que j'ai loupé un boulot de ouf, parce qu'il manquait 5 millimètres.
19:53 - Seward.
19:54 - Ouais, alors je ne rêvais pas d'être Seward.
19:57 Mais c'était un moyen pour moi d'aller gratuitement en Afrique.
20:00 À l'époque, quand UTA, qui était la compagnie France-Afrique,
20:05 donc faisait France-Afrique, Afrique-France,
20:08 et comme j'avais rencontré un gars qui avait la possibilité d'acheter des chambres en Italie,
20:12 des chambres d'hôtels clés en main pour que dalle,
20:14 et que les hôtels poussaient comme des champignons en Afrique,
20:16 moi j'ai dit "Ok, tu vas acheter les chambres et moi je vais les vendre".
20:19 Donc mon taf prévu dans notre association, c'était d'aller faire fortune
20:25 et de vendre des chambres d'hôtels.
20:27 Et ça coûte un hôtel de 500 chambres, et que tu vends 500 bidets,
20:30 500 tables, 500 brosses, 500 verres, 500 lampes, 500 fauteuils, etc.
20:34 C'est formidable.
20:35 Et il se trouve que quand je me suis inscrit au dossier pour être Seward,
20:39 il fallait faire 1m12, et à l'époque j'ai mis 1m74, on s'en fout.
20:42 Et 6 mois après, quand j'ai été convoqué, 6 mois,
20:46 j'avais évidemment oublié ce que j'avais mis,
20:48 et il a fallu remettre la taille.
20:50 Et là j'ai mis 1m12.
20:52 Et là devant 200 personnes, le monsieur qui était très désagréable,
20:58 probablement homosexuel, méchant, avec un petit gars à côté de lui
21:02 qui était un peu son mignon,
21:05 "Eh ben on va vous toiser, pourquoi vous avez mis 1m12 aujourd'hui ?"
21:10 "Parce que je fais 1m12."
21:12 "Ah ben pourquoi vous avez mis 1m74 il y a 6 mois ?"
21:14 "On va vous toiser."
21:15 Et donc quand t'es toisé devant 220 personnes,
21:17 que tu te tires dessus comme ça comme un malade,
21:20 il faudrait t'enfoncer un machin de 3 mètres dans les fesses pour te faire grandir,
21:23 qu'il dit "non non, 1m71 et demi, vous rentrez chez vous."
21:26 Bon, je lui dis ce que je pensais en partant.
21:28 - Et vous avez perdu des centimètres depuis.
21:30 - Et j'ai perdu 3 centimètres et demi.
21:32 Non, 10. Ah, d'accord, ça c'est la course automobile.
21:35 - C'est la course automobile, les vertèbres...
21:37 - J'ai 6 disques morts, donc j'ai perdu 3 centimètres et demi,
21:39 ce qui fait que j'ai le plaisir de vous annoncer que je fais 1m68 et demi.
21:42 Mais le demi, là j'y tiens.
21:44 - Vous y tenez beaucoup. Il y a les rencontres avec Coluche,
21:46 qui sont vachement... J'ai trouvé ça hyper intéressant.
21:50 - C'était dingue. - Ce que vous racontez.
21:52 - C'était mon idole, j'en ai eu deux. J'ai eu Senna-Coluche,
21:54 et j'ai pris une photo de lui quand il sortait de Bobineau,
21:57 j'avais 16 ans et demi, c'est la seule photo que j'ai jamais prise d'une idole.
22:01 Et en plus c'était un Polaroid qu'il a signé tout de suite.
22:04 Et je l'ai re-rencontré un jour dans une...
22:07 - C'est dans le livre, on va pas tout raconter.
22:10 - Donc je l'ai re-rencontré un jour où il allait très mal,
22:13 et après je l'ai re-rencontré une dernière fois où il est venu me rencontrer,
22:16 il a vu l'émission, ça s'appelait "Toute folle de lui".
22:19 Bon, c'était ce que c'était, et il a dit "J'ai pas envie de la faire,
22:22 mais je veux voir le mec". Et on s'est vus d'Homaloge pour 10 minutes,
22:25 on en est restés 3 heures, et on est partis, on s'est pris dans les bras,
22:28 et il m'a dit "Toi et moi on va mettre le feu", et le lendemain il est mort.
22:31 Sur le lendemain. - Incroyable.
22:33 - Ouais incroyable. - Et en ce moment, je sais pas si vous avez vu,
22:36 sur Rambobina, l'émission, sur une chaîne de Lina,
22:39 il y a toute la soirée qui avait eu lieu pour le lancement des Restos du Coeur,
22:45 - J'y étais je crois. - Vous y étiez, et c'était incroyable,
22:49 tous les animateurs étaient là, et c'était un moment, on voit Coluche,
22:53 mais vraiment comme on l'a jamais vu, essayez d'aller voir le replay
22:56 sur le site de Lina, c'est une archive incroyable.
22:59 - Et on partage pas les émissions aussi, vos émissions sur Lina ?
23:02 - Ah oui, bien sûr, toutes. - Toutes.
23:04 - On se retrouve dans un instant avec Christophe Dechavanne,
23:07 sans transition, qui paraît chez Flammarion, une autobiographie
23:10 très sincère, très intime et très personnelle.
23:13 - Il y a même une chaîne, Coucou C'est Nous, sur Youtube.
23:16 - SUDRADIO, le supplément média.
23:19 - Le supplément média avec Christophe Dechavanne, qui est un petit peu enrhumé.
23:23 - Non, non, je suis carrément malade, je me branchite toute pourrie.
23:26 - Sans transition, c'était votre autobiographie.
23:29 - Je me suis mis loin, puis je suis plus contagieux.
23:31 - Qui paraît chez Flammarion, j'encourage vraiment tout le monde à lire,
23:34 parce qu'on découvre un Christophe Dechavanne,
23:36 qu'on ne connaît pas forcément, vous ne revenez pas sur votre carrière.
23:40 - Non, je raconte des trucs qu'on ne sait pas.
23:43 C'était le but, un peu, en fait.
23:45 - L'épisode de la noyade, où vous vous avez fait immoruler.
23:48 - Oh, j'ai failli mourir plein de fois.
23:50 - On ne va pas tout raconter. - Je peux m'en parler des émissions.
23:52 Je ne peux m'en parler du livre.
23:54 - Mais j'ai sauvé des mecs de la noyade, j'ai sauvé deux mecs de la noyade.
23:57 - La mort vous fait peur ?
24:00 - Écoutez, non, enfin, toute ma vie, je l'ai un peu bravé, comme dirait l'autre.
24:05 Tout ce que j'ai fait, entre pilote d'hélico, pilote de course,
24:08 faire des cinq ans, courir dans une rue comme ça,
24:12 ou faire du vélo à 50 km/h sans casque.
24:14 - Ça va en opposition avec quelqu'un d'hypochondriaque ?
24:16 - Non, l'hypochondrie n'a rien à voir.
24:18 - Vous avez peur de la maladie ?
24:20 - J'ai peur de la maladie, beaucoup plus que de la mort.
24:22 L'hypochondrie, c'est la peur de la maladie, ce n'est pas la peur de la mort.
24:25 - Ah, du rallement ?
24:27 - Non, pas en ce qui me concerne, en tout cas.
24:29 - Vous avez peur d'une grippe ?
24:31 - Non, si j'ai un bouton là, je pense que j'ai un cancer du bras.
24:34 - Ah, c'est ça.
24:36 - Mais je ne pense pas à la mort.
24:38 Maintenant, à l'âge que j'ai, j'avoue que les risques que j'ai pu prendre dans ma vie,
24:44 et que j'aimerais bien encore prendre parce que j'ai kiffé,
24:46 et ça fait des bonnes montées d'adrénaline,
24:48 je ne suis pas certain que j'ai envie d'y passer tout de suite.
24:51 En fait, j'ai beaucoup travaillé, j'ai gagné un peu d'argent,
24:54 et je n'ai pas envie d'être le plus riche du cimetière,
24:57 je n'en ai rien à foutre.
24:59 Il faudrait laisser un petit minimum parce que je suis assez contre l'héritage.
25:02 Il faut avoir faim dans la vie, et que les mômes doivent avoir envie de travailler.
25:05 Que je leur laisse un minimum, un petit toit, un truc,
25:07 mais j'ai envie d'aller faire fumer la carte bleue, de voyager, de m'éclater.
25:11 Voyager surtout.
25:13 - Et le fait d'avoir repris une émission ?
25:15 - Eh bien, je suis un gros con parce que j'adore faire cette émission,
25:19 j'y suis très heureux, ça m'a redonné un goût,
25:23 une deuxième vie, un revival absolu.
25:25 Je ne peux prendre des vacances que pendant les vacances scolaires,
25:29 ça fait 30 ans que j'attends de pouvoir partir hors vacances scolaires,
25:32 et là, comme Léa a des enfants, on s'arrête quand Léa s'arrête forcément.
25:35 - J'ai le droit de parler de télé ?
25:37 - Oui, allez-y.
25:39 - On se taquine, on sait vraiment ce que c'est.
25:41 - Ah, vous faites ce que vous voulez, les gens vont écrire que vous ne pouvez pas vous plaire, et c'est tout.
25:43 - Oui, c'est ça. - On s'adore.
25:45 - Non, mais j'ai influencé le sujet qu'à l'époque.
25:47 - Si vous ne l'aviez pas remarqué, oui, elle le faisait.
25:50 Si vous écoutiez, bien sûr.
25:52 - Vous avez le droit.
25:54 - Très selfish.
25:56 - J'ai vu une semaine avant le démarrage de l'émission,
25:58 et il y avait une presse,
26:00 et à l'époque, il y avait plein de gens qui disaient
26:02 "Oh là là, ça va durer deux mois,
26:04 oh là là, il est insupportable,
26:06 oh là là, mais la pauvre,
26:08 la pauvre Léa Slamet,
26:10 dans cinq jours, ça va être l'engueulade,
26:12 à la fin de l'année, l'émission est morte."
26:14 Avec le recul,
26:16 l'énorme succès de l'émission,
26:18 qui fait plus d'audience que Laurent Ruquier,
26:20 quel recul vous avez sur toute cette période-là,
26:22 où ça a été terrible quand même dans la presse ?
26:24 - Mais moi je savais qui j'étais,
26:26 donc je me suis trouvé ridicule.
26:28 Je ne voudrais pas être grossier, parce que ça va être repris.
26:30 Je sais très bien que si j'y allais,
26:32 je n'allais pas être le connard,
26:34 mais mon cerveau a dû travailler quand même.
26:36 J'ai la chance d'en avoir un plutôt correctement constitué,
26:38 et mon cerveau a dû travailler pour accepter
26:40 d'être numéro deux, car normalement
26:42 ma place, elle est là.
26:44 Mais peu importe, je m'en fous, je suis un super numéro deux,
26:46 je m'éclate, je le sais,
26:48 je crois avoir... j'ai plus grand-chose à prouver
26:50 dans mon métier,
26:52 et je pense en plus, je vais te dire,
26:54 que je n'ai jamais été aussi libre,
26:56 parce que je n'ai pas la pression,
26:58 ni de l'argent, ni de la prod,
27:00 ni de l'audience, ni de...
27:02 - Ni de tenir l'émission ?
27:04 - Oui, ni... - Et puis vous pouvez piquer les invités...
27:06 - Oui, enfin cela dit,
27:08 ça me demande une concentration monstrueuse,
27:10 parce que j'attends le trou, il faut que j'écoute tout,
27:12 pour que je puisse rentrer dans un trou
27:14 à un moment donné, parce que Léa,
27:16 quand elle est partie, elle est partie,
27:18 même si elle fait attention à moi, l'autre jour j'en avais marre,
27:20 pour dire "je veux parler !"
27:22 Mais non, on s'entend super bien,
27:24 et franchement, au début je disais,
27:26 même si je n'étais pas là, l'émission marcherait très bien,
27:28 ce que je pense toujours,
27:30 parce que personne n'est responsable,
27:32 mais il y a plein de gens qui me disent que je suis...
27:34 - Non, non, ça apporte quelque chose,
27:36 vous avez quand même eu une traversée
27:38 assez longue, compliquée...
27:40 - Plus longue que les autres,
27:42 parce que j'en ai eu plusieurs...
27:44 - Mais ça, ça a été une souffrance ?
27:46 - Non, c'était une...
27:48 Oui, si ne pas comprendre est une souffrance,
27:50 la réponse est oui.
27:52 Parce que je ne comprenais pas.
27:54 - Mais ne pas faire ce métier aussi.
27:56 - Oui, mais je ne comprenais pas, pourquoi surtout ?
27:58 Quand je voyais ce qu'ils faisaient,
28:00 je me disais "on sera quand même capables de faire au moins aussi bien"
28:02 pour être gentil.
28:04 Donc je ne comprenais pas, mais ma foi,
28:06 c'était comme ça, et puisque je n'ai pas payé,
28:08 20 ans de grande gueule, 20 ans de toit,
28:10 une réputation... c'est très très vite à faire,
28:12 et c'est très très long à effacer,
28:14 et donc, voilà, ok,
28:16 j'ai eu une maladie, je suis en retard,
28:18 aujourd'hui c'était chaud,
28:20 les autres jours à la télé c'était encore plus chaud,
28:22 l'autre jour il y a un taxi qui m'a filé le volant quand même.
28:24 - C'est incroyable, pourquoi ?
28:26 - Parce qu'on n'y arriverait pas sinon.
28:28 Je lui ai dit "je t'en supplie, je t'en supplie".
28:30 Donc il est monté derrière, et quand il l'a vu,
28:32 il a regretté, mais c'était trop tard, j'étais au volant,
28:34 et on est arrivé à bon port juste pile poil à l'heure.
28:36 - Vous avez payé la course quand même ?
28:38 - Ah bah évidemment !
28:40 Comment je vous dis que je paye toujours ?
28:42 Ah, que lui m'a payé ? Non, moi je payais.
28:44 - Du coup c'est nous, comme à lundi,
28:46 combien ça coûte du fer dans les épinards,
28:48 tel et quoi non, entre autres, ce sont...
28:50 - La famille.
28:52 - Toutes les émissions que vous avez produites.
28:54 - Vous devriez en parler à Jacques Expert si vous le connaissez.
28:56 - Oui, absolument, je lui en parlerai.
28:58 - Il me connaît un petit peu.
29:00 - De laquelle vous êtes le plus fier ?
29:02 - Non, je... Ah oui, bon, le site d'action forcément.
29:04 - Oui.
29:06 - Je suis encore plus fier d'avoir rendu les capotes gratuites
29:08 pour les mineurs.
29:10 - Ça vous en parlez ?
29:12 - Oui, il y a très peu de moums qui sont au courant
29:14 que jusqu'à 26 ans, on peut avoir des capotes
29:16 sorties et couvertes gratos.
29:18 Donc il faut vraiment,
29:20 si vous êtes parent et que vous avez des jeunes autour de vous,
29:22 des neveux, des filles, des enfants,
29:24 dites-leur que s'ils ont moins de 26 ans,
29:26 ils peuvent avoir des préservatifs gratuits.
29:28 - Ça, c'est grâce à vous ?
29:30 - Ouais. En vrai, oui, c'est 35 ans de combat.
29:32 J'ai fabriqué avec Patrick Pisa,
29:34 sans demander un euro à personne,
29:36 on a fabriqué 80 millions de capotes.
29:38 On a installé 2500 distributeurs de préservatifs.
29:40 Donc oui, je pense que le jour où j'ai commencé
29:42 à m'attaquer à ce truc, je n'ai pas lâché.
29:44 Et grâce au président Macron et Brigitte,
29:46 qui m'ont bien aidé,
29:48 c'était une bonne go-between.
29:50 Le préservatif est gratos pour les mineurs.
29:52 Et ça n'a l'air de rien, mais il y a 6000 jeunes filles
29:54 de moins de 16 ans qui tombent enceintes tous les ans.
29:56 Et crois-moi, ça fait un bordel énorme
29:58 pour elles, pour la famille,
30:00 pour la famille de l'autre.
30:02 - Les maladies sexuellement transmues.
30:04 - Les IST qu'on appelle.
30:06 - Qui sont, oui.
30:08 - En hausse de 30%.
30:10 - Oui, oui.
30:12 Beaucoup de rencontres,
30:14 il y a tapis, il y a tellement de choses.
30:16 - Oui, mais toujours des trucs un peu
30:18 croquignons.
30:20 - Qui sont des rencontres.
30:22 - Il a essayé de...
30:24 - Tout est vrai.
30:26 - Alors, tout est vrai.
30:28 - Vous mettez ça en dédicace.
30:30 - Ah, d'accord, très bien.
30:32 - Tout est vrai, donc je le dis et je le...
30:34 - Non, je ne le mets pas en dédicace, je vous l'ai écrit à vous.
30:36 - Oui, oui, oui, à moi tout est vrai, mais c'est pour ça que je le dis.
30:38 Tout est vrai dans ce livre.
30:40 Christophe Dechavanne, comme vous ne l'avez jamais vu,
30:42 un Christophe Dechavanne
30:44 coquin, drôle,
30:46 triste parfois, et puis
30:48 les histoires de famille, comme la vie, voilà.
30:50 Absolument. - Vous passez un bon moment.
30:52 - Merci beaucoup Christophe d'avoir été avec nous.
30:54 Puis on vous retrouve évidemment avec Léa Salamé
30:56 tous les samedis soirs,
30:58 dans quelle époque le livre "Sans Transition"
31:00 est paru chez Flammarion. C'est marrant, l'émission s'arrête,
31:02 vous recommencez à tousser. - Voilà, et il y a en bonne compagnie
31:04 sur France 3, tous les
31:06 tous les samedis à 15h35,
31:08 l'émission produite par Christophe sur les animaux.
31:10 - Avec Sophie Davant. - Avec Sophie Davant, absolument.
31:12 Merci à vous, on se retrouve dans un instant. - Il était temps que le service public
31:14 ait une émission sur les animaux. - Absolument.
31:16 - Je vous embrasse les gars, merci. - Merci.

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