• il y a 8 mois
Tout compte fait avec Éric Revel tous les jours à 7h20

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##TOUT_COMPTE_FAIT-2024-02-12##

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News
Transcription
00:00 - Il est 7h23, tout compte fait, Eric Revelle, bonjour. - Patrick, bonjour.
00:03 - Les hausses de salaire. Alors des statistiques du ministère du Travail,
00:07 qui ont été publiées il y a quelques jours, la fin de semaine, montrent
00:10 un léger rattrapage salarial en France face au mur de l'inflation.
00:14 Alors pas de quoi pavoiser non plus pour les entreprises, mais quand même.
00:17 - Alors pas de quoi pavoiser, mais bon, ça a été quand même une bonne nouvelle
00:20 d'après les stats du ministère du Travail.
00:22 La hausse pour le salaire moyen français a été estimée à 3,8%.
00:28 Sur la même période, le salaire horaire de base pour les ouvriers et les employés
00:32 a augmenté de 4,1% nous dit le ministère du Travail.
00:36 Bon, c'est une hausse salariale à peu près du même niveau
00:39 que celui du dernier chiffre de l'inflation, du dernier chiffre de l'inflation qui se ralentit,
00:43 mais vous avez raison, pas de quoi se réjouir, puisqu'entre 2022 et 2023,
00:48 je le rappelle, même si l'inflation a décéléré, le seul indice des prix alimentaires
00:53 lui a progressé de 7,2%.
00:56 Donc vous voyez qu'on est loin des hausses de salaire,
00:58 même s'il y a eu un petit rattrapage en 2023.
01:01 - Et pour cette année, quelles sont les tendances pour les hausses de salaire ?
01:04 J'ai cru comprendre qu'un cabinet a épluché les négociations annuelles
01:08 de plusieurs centaines d'entreprises.
01:09 Alors, est-ce qu'il y aura de nouvelles hausses ?
01:13 - Alors absolument pour le cabinet, mais pas absolument pour les nouvelles hausses.
01:16 Pour 2024, il semblerait que les rattrapages salariaux face à l'inflation s'arrêtent.
01:22 S'arrêtent dans beaucoup d'entreprises.
01:24 Le cabinet dont vous parlez, c'est Alpha CKFi, qui a analysé 421 accords salariaux.
01:29 421 accords salariaux, conclus déjà pour l'année 2024,
01:33 vous savez, dans les fameuses négociations annuelles obligatoires, les NAO.
01:37 La conclusion est sans appel.
01:39 Dans tous ces accords, il y a un recul des budgets d'augmentation des salaires,
01:43 il y a une baisse du recours aux augmentations générales,
01:45 donc Patrick, l'année en cours s'annonce maigre
01:48 pour les augmentations de salaire, qu'on se le dise.
01:50 - Oui c'est ça. Comment expliquer alors que les profits des grands groupes du 440
01:54 se portent très très bien, et que c'est plutôt ceinture pour les salariés ?
01:59 - Alors vous avez raison, il y a des entreprises qui font d'énormes bénéfices.
02:02 LVMH, le groupe Total, vous l'avez vu, c'était annoncé il y a quelques jours.
02:06 Ou encore le secteur bancaire. Je regardais, les 5 plus grosses banques en France
02:10 ont dégagé près de 30 milliards d'euros de bénéfices nets.
02:15 Alors ces groupes là, qui gagnent énormément d'argent, ils augmentent leur salarié.
02:19 En plus, ils versent des primes rondelettes.
02:22 Mais à côté de ces géants, Patrick, vous avez une grande quantité de PME, de TPE qui souffrent.
02:26 Globalement, pourquoi est-ce qu'il n'y aura pas de hausse de salaire, ou très peu en 2024 ?
02:30 Ben oui, parce que le contexte économique change.
02:33 Parce que même si l'inflation ralentit, elle demeure haute.
02:36 Parce que les prévisions de croissance sont inquiétantes, j'en ai parlé la semaine dernière.
02:40 Vous ajoutez à cela des défaillances d'entreprises qui sont en hausse,
02:43 et le chômage qui repart, vous avez toutes les raisons pour bloquer, malheureusement,
02:47 les hausses de salaire en 2024.
02:49 Mais c'est quand même difficile à admettre.
02:52 C'est que les salariés ont pris de plein fouet l'inflation.
02:55 Alors il y a eu un rattrapage en 2023, je vous le disais,
02:58 mais maintenant que la situation des entreprises se dégrade, on leur dit "ceinture".
03:02 C'est quand même difficile à admettre pour les salariés,
03:05 qui comme le plus souvent, sont pris entre le marteau de l'inflation
03:08 et l'enclume de la croissance économique.
03:10 Merci Éric Revelle.

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