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00:00 Le 6/9 France Bleu Isère, l'Eco DCI en Isère.
00:05 Et à 7h17, un réparateur pas comme les autres ce matin dans l'Eco DCI.
00:09 Oui, la jeune pousse grenobloise Ania se fait une place et un nom dans l'électronique mondiale en matière de réparation des erreurs électriques, des puces.
00:18 On est dans ce que le jargon économique et informatique décrit comme de la Deep Tech, c'est-à-dire cette technologie qu'on ne voit pas mais qui agit en profondeur sur nos technologies du quotidien.
00:27 Alors que fait Ania exactement ? Maxime Rappeler, vous êtes le directeur commercial de la société.
00:33 En fait Ania, vous pouvez voir ça comme le correcteur grammatical des erreurs électriques dans les puces.
00:40 On vient, pendant que les gens conçoivent leur schéma de puces, on vient détecter toutes les erreurs électriques qui peuvent exister.
00:47 Ça veut dire qu'il y a des erreurs électriques dans les puces ? C'est assez surprenant.
00:50 Si, aujourd'hui, une étude a montré il y a deux ans que 60% des puces qui sont produites aujourd'hui dans le monde, que ce soit chez STA, Crawl, mais aussi dans le monde entier,
01:00 à peu près 60% de eux contiennent des erreurs.
01:02 Et si on regarde la base installée de toutes les puces qui tournent aujourd'hui dans le monde, vos téléphones, télé, voitures, on considère qu'il y en a presque 80% qui ont des erreurs à l'intérieur.
01:11 Elles ne sont pas toutes graves, mais ce sont des erreurs qui coûtent du matériel, qui coûtent de la maintenance, voire sur certains systèmes, par exemple un satellite, ça peut être plus grave.
01:20 On va moins bien changer une puce sur un satellite.
01:22 Donc ce sont des erreurs de calcul de la part des puces ?
01:25 Non, ça peut être un type d'erreur qui peut affecter le fonctionnement direct, c'est-à-dire qu'un de vos calculateurs de voiture pourrait potentiellement s'arrêter.
01:32 Ça peut être des erreurs qui peuvent affecter les performances énergétiques et surtout ça peut être des erreurs qui vont affecter sa durée de vie.
01:38 Et donc Ania, on a développé une technologie qui sont des algorithmes qui viennent dans un premier temps faire ce qu'on appelle un jumeau numérique.
01:47 Et on va y impliquer des règles assez simples, sauf que quand vous mettez à l'échelle aujourd'hui des puces, ça représente une combinatoire extrêmement importante.
01:55 Une puce aujourd'hui dans votre téléphone représente quelques millions, voire milliards de transistors.
02:00 Donc c'est autant de chemins électriques différents, multipliés par plusieurs scénarios d'alimentation.
02:05 Donc vous imaginez bien que cette multiplication présente beaucoup de scénarios à analyser.
02:09 Et donc notre valeur à nous, ça a été d'être capable d'analyser tous ces scénarios et de le faire en quelques millisecondes.
02:16 Aujourd'hui la solution d'Ania, on est capable d'analyser, on va dire, des milliards de transistors en cinq minutes.
02:24 Qui sont vos clients potentiels ?
02:26 Alors le monde de la microélectronique finalement est très concentré dans quelques grands bassins.
02:30 Donc nos premiers clients sont à Grenoble. Ensuite vous avez quelques importants bassins au niveau européen, en Belgique, en Allemagne, en Italie.
02:40 Et après notre marché est immédiatement international.
02:42 Donc on est aujourd'hui avec des clients aux Etats-Unis, à Taïwan, en Inde, en Corée.
02:48 Et on commence à étudier le marché chinois avec beaucoup de prudence.
02:54 On va prendre le temps d'étudier ce marché qui est gigantesque, mais qui peut être aussi un peu plus compétitif et dangereux pour notre propriété intellectuelle.
03:02 Maxime Rimpler de la société Ania, donc société réparatrice de défauts des puces.
03:07 Créée en 2019, elle a levé 6 millions d'euros il y a un an.
03:10 Et elle est passée depuis de 10 à 35 salariés.
03:13 Une éco d'ici à retrouver en ligne sur francebleu.fr
03:16 Si évidemment les puces de votre ordinateur ou de votre smartphone fonctionnent correctement.
03:20 Tout le monde.