SMART BOURSE - Emission du jeudi 15 février

  • il y a 7 mois
Jeudi 15 février 2024, SMART BOURSE reçoit Guillaume Arditti (Fondateur, Belvedere Advisory et chercheur associé à l’Institut Jacques Delors) , Florian Ielpo (Responsable Macro au sein de l'équipe Multi-Asset, Lombard Odier IM) , Malik Haddouk (Directeur de la Gestion Diversifiée, CPR Asset Management) et Gustavo Horenstein (Responsable Recherche Macro et Allocation d'Actifs, Dorval AM)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonsoir à tous et bienvenue dans Smart Bourse. Smart Bourse, votre rendez-vous
00:11 bourse en direct sur Bsmart de 17h à 18h tous les jours. Une émission que vous
00:16 pouvez également retrouver en replay sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de
00:20 Bsmart et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les
00:23 plateformes de podcast. Au sommaire de cette édition, nous reviendrons bien sûr
00:28 sur la salve de statistiques publiées aujourd'hui mais aussi ces derniers jours.
00:32 Nous reviendrons donc bien sûr évidemment sur le chiffre de l'inflation
00:35 aux Etats-Unis qui a fait vaciller les marchés sur la séance d'avant-hier mais
00:39 nous analyserons d'ailleurs à la lumière de ce chiffre de l'inflation les
00:43 perspectives de croissance de l'économie américaine donc à la lumière
00:46 aussi d'une baisse plus modérée que prévue de l'activité manufacturière
00:50 aujourd'hui dans l'état de New York, des chiffres hebdomadaires du chômage plus
00:54 faibles que prévu mais aussi des ventes au détail qui elles montrent un
00:57 ralentissement plus fort qu'attendu sur le mois de janvier.
01:00 Nous tenterons également de comprendre quelles sont les perspectives pour la
01:03 zone euro alors que la commission européenne vient de revoir ses
01:06 perspectives de croissance à la baisse pour la zone mais aussi ses perspectives
01:09 d'inflation. La commission européenne qui voit l'inflation revenir à des niveaux
01:13 proches de 2% en 2025 alors que Christine Lagarde continue de son côté de
01:18 marteler que la hausse des salaires en Europe contribue à cette inflation et
01:23 que la désinflation anticipée n'est pas si évidente que cela. Nous reviendrons
01:28 également sur la saison des résultats qui vient alimenter le constat d'une
01:31 résistance de l'économie aux Etats-Unis mais qui est plus disparate en Europe.
01:35 Si on se concentre sur la cote parisienne, Renault et Stellantis ont publié des
01:39 résultats qualifiés de record hier soir et aujourd'hui.
01:41 Pernod Ricard fait état de son côté de résultats encourageants, Schneider
01:44 Electric ou encore Legrand montrent eux des résultats solides, Safran dans
01:49 l'aéronautique se montre confiant tandis que Airbus publie des prévisions qui
01:52 déçoivent les investisseurs en lien avec son activité dans le spatial alors
01:55 que l'avionnaire publie tout de même un bénéfice net de 3,8 milliards d'euros
01:59 ayant livré 735 avions en 2024 et prévoyant d'en livrer 800 en 2025. Vous
02:04 en aurez le résumé complet dans un instant sur toutes les publications de
02:08 résultats aujourd'hui et cela sera d'ailleurs l'occasion de se demander en
02:13 plateau avec nos invités s'ils estiment qu'il y a suffisamment de bonnes
02:17 surprises en Europe lors de cette saison des résultats. Et puis enfin dans la
02:21 troisième partie de l'émission dans Marché à thème nous ferons un focus sur
02:24 l'analyse des marchés africains avec Guillaume Arditi fondateur de
02:27 Belvedere Advisory et chercheur associé à l'institut Jacques Delors. On se
02:31 retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Bourse.
02:34 Nous commençons tout de suite avec Tendance mon ami, le résumé complet de
02:46 l'actualité boursière du jour proposé par Pauline Grattel.
02:49 Le CAC signe un nouveau record à plus de 7 750 points ce jeudi tiré par les
02:55 nombreux résultats d'entreprise au programme Aujourd'hui. C'est le troisième
02:59 record à Paris depuis le début de l'année. Commençons les résultats
03:02 d'entreprise par le secteur automobile avec Stellantis et Renault. Stellantis
03:06 fait état d'un bénéfice record à 18,6 milliards d'euros en hausse de 11% en
03:12 2023. Le groupe va d'ailleurs rendre 7,7 milliards d'euros à ses actionnaires
03:17 sous forme de rachat d'action ou de dividende.
03:20 Les résultats sont salués par le marché et le titre de Stellantis est en hausse
03:24 de plus de 4% aujourd'hui. Renault fait état de résultat record pour 2023 avec
03:30 un chiffre d'affaires à 52,4 milliards d'euros en hausse de plus de 13%.
03:35 Le résultat net atteint plus de 2 milliards d'euros. En Europe, Renault prend
03:40 la troisième place des véhicules particuliers électrifiés avec des ventes
03:44 en hausse de presque 20% par rapport à l'année dernière et le groupe confirme
03:48 par ailleurs le redressement de sa rentabilité. Des résultats salués par
03:52 les investisseurs. Le titre est en hausse de plus de 6% au cours de la séance.
03:57 Pernod Ricard prend plus de 6% au cours de cette séance malgré un résultat net
04:02 du groupe en repli de 12% à 1,57 milliard d'euros sur le premier semestre.
04:08 Son chiffre d'affaires recule également de 7%. En revanche Pernod Ricard
04:13 anticipe un chiffre d'affaires stable pour la période 2023-2024.
04:17 Airbus est tiraillé entre le versement d'un dividende exceptionnel, des
04:22 résultats en hausse au titre de l'exercice 2023 et des prévisions de
04:26 livraison d'avions commerciaux et des flux de trésorerie disponibles en 2024
04:30 jugés décevantes. Le titre cède plus de 1% au cours de la séance.
04:35 Enfin Nexens fait état de résultat meilleur que ses propres attentes pour
04:39 l'exercice de 2023 même si son bénéfice net a reculé à 223 millions d'euros
04:45 contre 248 millions en 2022. La société proposera un dividende
04:50 augmenté au titre de l'exercice 2023. Nexens table aussi sur une nouvelle
04:55 augmentation de son EBITDA en 2024. Ses résultats sont salués par les
04:59 investisseurs et le titre gagne 7% au cours de la séance.
05:03 Du côté des indicateurs les investisseurs ont pris connaissance de la
05:07 première estimation du PIB au Royaume-Uni pour le quatrième trimestre qui
05:12 ressort en recul de 0,3% après une baisse de 0,1% le trimestre
05:16 précédent. Aux Etats-Unis les investisseurs ont pris connaissance des
05:21 ventes de détail qui diminuent de 0,8% en janvier. Le consensus tablait sur un
05:26 repli plus léger à -0,2%. La production industrielle américaine
05:31 elle recule de -0,1% quand les analystes estimaient ce chiffre en
05:36 progression de 0,2%. A noter également la Commission européenne
05:40 abaisse ses prévisions de croissance pour 2024 et prévoit que le PIB des 20
05:45 pays de la zone euro n'augmentera que de 0,8% contre 1,2%
05:50 initialement attendu. Autre info l'Allemagne devient la troisième
05:55 puissance économique mondiale et devance le Japon plombé par l'inflation. Au Japon
05:59 d'ailleurs la bourse de Tokyo finit sa séance en hausse et l'indice Nikkei
06:03 termine à son plus haut depuis 34 ans tiré par le secteur des puces
06:07 électroniques. Demain les investisseurs prendront connaissance de l'inflation en
06:11 France pour le mois de janvier et des prix à la production industrielle aux
06:15 Etats-Unis pour le même mois. Voilà donc Tendance mon ami, le résumé
06:19 complet de l'actualité boursière du jour proposé par Pauline Grattel.
06:32 Et c'est parti pour Planète Marché, une quarantaine de minutes ensemble pour
06:36 décrypter et tenter de comprendre les informations mais aussi les tendances
06:39 qui nous proviennent de la Planète Marché. Trois experts nous accompagnent ce
06:44 soir donc dans Smart Bourse. Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord
06:47 Florian Yelpo, bonsoir Florian Yelpo. Responsable macro au sein de l'équipe
06:52 multiasset de Lombard, Odier, IEM. A vos côtés nous avons le plaisir de recevoir
06:56 également Gustavo Orenstein. Bonsoir Gustavo Orenstein, responsable
07:00 recherche macro et allocation d'actifs de Dorval AM et puis enfin nous avons le
07:03 plaisir d'accueillir également Malika Duk. Bonsoir Malika Duk, directeur de la
07:07 gestion diversifiée de CPR AM. Alors on va commencer avec vous Malika Duk,
07:11 beaucoup de questions cette semaine en lien avec des statistiques alors peut-être
07:14 pas forcément les statistiques les plus regardées par les banques centrales. Je
07:17 pense notamment aux chiffres de l'inflation publié il y a deux jours qui
07:20 a fait légèrement vaciller le marché sur une journée mais on a quand même
07:23 perdu un peu plus d'un pour cent que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. On sent
07:28 qu'il y a une certaine sensibilité sur ce chiffre puis finalement ça a été très
07:32 vite oublié. On est revenu sur une tendance qu'on connaissait
07:35 depuis le début de l'année. On a d'autres statistiques qui nous proviennent des
07:39 Etats-Unis à l'heure actuelle. Quelle est la manière dont vous envisagez ce début
07:44 d'année aux Etats-Unis vis-à-vis d'un potentiel assouplissement monétaire et
07:50 d'une résistance de cette économie américaine ?
07:53 Alors on va commencer par le chiffre de l'inflation
07:58 parce que c'est le chiffre le plus important en tout cas en ce qui nous
08:02 concerne de la semaine. Pour nous c'était un non événement. En fait le marché est
08:07 très tendu à l'approche de l'hypothèse du désinflation qui ne serait
08:13 plus en marche. En fait tout chiffre légèrement supérieur de 0,1, 0,2
08:20 provoque des inquiétudes alors qu'on considère et surtout pour le mois
08:24 de janvier où il y a une saisonnalité qui est assez importante et on sait d'où
08:28 provient cette inflation. Il y a le service, il y a le logement mais nous on considère que
08:32 la désinflation est continue et est en marche donc il faut pas s'inquiéter
08:36 c'est un bruit et comme vous l'avez mentionné le marché a tout de suite
08:41 oublié le lendemain et a repris sa marche en avant parce que ce qui importe c'est
08:45 la résilience de l'économie américaine. On remarque le PIB du troisième
08:50 trimestre je pense du premier trimestre le fait d'attentat était à 3,4 je pense
08:55 qu'il va être un peu révisé à la baisse avec les chiffres des retails qui sont
09:00 sortis aujourd'hui mais ça sert, il y a une économie qui est résidente avec un
09:05 marché du travail qui tient et des entreprises c'est le plus important
09:09 alors qui ont sorti des résultats satisfaisants qui avaient été bien
09:14 entendu révisés à la baisse. - Oui il y a toujours un peu ce mécanisme
09:17 on révise à la baisse d'abord et ensuite on est surpris à la hausse.
09:21 - Ce qui a le plus surpris agréablement c'est le maintien des marges.
09:26 En fait les entreprises aux Etats-Unis réussissent depuis plus d'un an à
09:29 maintenir des marges très satisfaisantes et à rester au plus haut niveau et ça
09:34 ça permet au marché américain de continuer à progresser et à monter même
09:39 si on arrive à des niveaux de valorisation mais c'est pas d'aujourd'hui
09:42 des niveaux de valorisation qui sont des niveaux de valorisation très très
09:47 élevés supérieur à la médiane, c'est le marché le plus cher mais il y a aussi ce
09:54 soutien de la croissance des bénéfices puisque 2024 a commencé à être
09:58 révisé à la hausse après avoir commencé à être révisé à la baisse mais là les
10:03 analystes se sont réajustés et les taux ne posent pas un problème aujourd'hui
10:07 parce que je pense que ce qui inquiète les investisseurs c'est pas la politique
10:11 monétaire. - C'était ma question justement parce qu'effectivement on parle de la
10:14 de la résistance de l'économie américaine vous dites que le sujet de
10:17 l'inflation était un non événement est-ce que le décalage dans le temps
10:20 d'un assouplissement monétaire ou en tout cas ce que semblent de pricer les
10:22 marchés obligataires peut avoir une influence quand même sur une stratégie
10:26 cette année en 2025 ? - Si le décalage a lieu en raison d'une activité économique
10:30 qui est soutenue c'est plutôt positif si l'inflation n'accélère pas ça c'est un
10:36 événement positif mais le décalage il sera là la première baisse des taux il
10:41 faut l'attendre je pense pour juin voire juillet aux Etats-Unis pas avant
10:46 parce qu'il n'y a pas de raison et d'ailleurs la Fed a un problème de
10:48 communication elle peut pas vous dire aujourd'hui je vais baisser les taux
10:51 parce que si vous annoncez que vous allez baisser les taux les entreprises et les
10:54 acteurs financiers vont se dire ben on va commencer à réinvestir on va
10:58 commencer à redépenser parce que la baisse des taux va arriver donc elle se
11:03 donne les moyens se donne le temps en disant tant que j'ai pas je n'ai pas la
11:07 certitude d'avoir atteint mon niveau et ben je n'annonce pas que j'ai baissé les
11:11 taux et en plus le chiffre de l'inflation qui compte c'est pas celui
11:14 qui est sorti c'est le pce et le pce la tendance est vraiment la baisse donc
11:18 indéniablement... Donc non événement ce CPI ? Non non, nous on considère que c'est un non-événement
11:22 c'est une réaction de marché violente comme elle avait eu lieu au mois de
11:25 décembre et novembre quand il y a eu des chiffres meilleurs et que la Fed avait
11:29 annoncé qu'elle arrêtait son mouvement de hausse des taux.
11:33 Gustavo Reinstein même question sur... Effectivement c'est un chiffre d'inflation
11:36 aux Etats-Unis c'est pas le plus suivi par la Fed c'est quand même un chiffre
11:38 qui donne une tendance qui donne des indications est-ce que effectivement il
11:42 faut attendre le chiffre que regarde le plus la Fed dans sa version corps pour
11:48 être sûr et poser une analyse sur l'évolution de l'inflation ou quand même
11:51 on peut comprendre cette sensibilité des marchés qu'on a vu il y a deux jours ?
11:55 Alors effectivement bon d'abord le chiffre est effectivement mauvais alors
11:58 on peut le découper on essaie d'enlever des morceaux par ci par là
12:01 essayer de voir... Et bon à la fin le corps service hors logement est quand même fort
12:05 il y a des... Dans l'économie effectivement le mois de janvier était un mois où
12:10 l'inflation est remontée effectivement il y a des effets de correction des
12:14 variations saisonnières qui sont un peu compliqués on a toujours évidemment par
12:17 nature chaque mois de janvier mais bon effectivement depuis le Covid
12:21 particulièrement les corrections de variations saisonnières sont un petit
12:23 parfois un peu aléatoires donc ça peut ça a pu jouer par ailleurs le
12:27 chiffre était tellement mauvais que forcément notre cerveau d'être humain
12:30 nous dit que ça doit être un outlier et ça n'est pas représentatif de la
12:33 tendance générale effectivement la Fed ne vise pas le CPI mais le PCE qui en
12:38 général est un peu en dessous n'a pas la même composition et probablement
12:41 n'augmentera pas autant mais je pense que le fond de l'histoire c'est plutôt que
12:46 de toute façon l'inflation est déjà suffisamment faible pour que la banque
12:51 centrale américaine baisse ses taux si c'est nécessaire.
12:54 La question c'est de si c'est nécessaire c'est ce côté optionnel c'est vraiment le
12:58 grand changement qui pourtant a été vécu comme une évidence par les marchés fin
13:02 2023 il faut garder en tête que c'est optionnel.
13:05 C'est optionnel l'idée c'est que si c'est nécessaire la Fed baissera les
13:10 taux si l'économie venait à ralentir beaucoup plus fort que ce que tout le
13:14 monde anticipe aujourd'hui s'il y avait un problème dans les banques si
13:17 n'importe quel choc important sur la macro la banque centrale peut y répondre
13:21 parce que l'inflation est déjà d'ores et déjà suffisamment faible pour qu'un
13:24 ralentissement l'amène très rapidement à 2% elle n'a pas besoin d'attendre
13:28 d'arriver à 2% pour être dans cette réaction.
13:34 Evidemment si l'économie est solide si le marché du travail est solide s'il n'y a
13:37 aucun choc bon il n'y a pas de raison qu'elle se
13:40 précipite à baisser les taux mais du moment que cette idée du
13:44 put est là les marchés financiers peuvent tout à fait surfer par dessus
13:48 il y aura forcément de la volatilité ça c'est une évidence mais elle peut
13:52 passer par dessus ce type de choc et c'est ce qui s'est passé avec le
13:56 chiffre d'inflation. Un chiffre donc une tendance globale qui devrait diminuer on
14:02 n'a pas de boule de cristal mais on sent effectivement que c'est la tendance une
14:04 économie américaine qui résiste bien certains parlaient de soft lending
14:07 maintenant parle de no lending puisqu'on a du mal à voir effectivement quand est
14:09 ce que l'atterrissage va avoir lieu des chiffres du chômage qui de nouvelles
14:13 inscriptions au chômage qui reculent encore encore cette semaine comment est
14:17 ce que vous analysez un petit peu ce moment particulier effectivement on a du
14:22 mal à comprendre un petit peu comment tout cela va évoluer dans les mois qui
14:26 viennent alors d'abord évaluer la vitesse de
14:29 l'économie américaine n'est pas évident il ya plein de chiffres différents
14:31 l'avait noté un des écarts entre le PIB ou les mesures venant de l'income par
14:37 les revenus donc il ya des bons au final on peut dire que l'économie américaine
14:41 est dans une croissance toujours forte on va dire peut-être c'est peut-être pas
14:44 les quatre mais peut-être autour des deux et demi trois ce qui est quand même
14:47 une croissance tout à fait tout à fait forte ceci étant il ya quand même un
14:51 rééquilibrage au fur et à mesure dans certains endroits sur le marché du
14:54 travail on voit les taux de démission qui commencent à ralentir c'est à dire
14:57 le turn, le turnover qu'il y a sur le marché du travail américain commence à
15:00 ralentir c'est en train de se refroidir même si le taux de chômage lui ne
15:03 remonte pratiquement pas mais quand même au sein du marché du travail ça
15:08 en train de se rééquilibrer peu à peu on voit également bon les chiffres de
15:12 consommation effectivement la consommation des ménages c'est la
15:14 grande surprise de 2023 on peut être que là on est un début au moins de
15:19 normalisation au fur à mesure de ces chiffres de consommation donc il y a bien
15:23 un refroidissement. - Vous m'en attendez ça pour le coup ? - Oui oui oui tout le monde attend que le
15:27 c'est ça peut-être qu'on a en tête quand on parle de l'atterrissage en douceur
15:30 il ya quand même une certaine modération mais avec une croissance
15:33 effectivement qui pour l'instant en tout cas reste tout à fait tout à fait
15:36 dynamique donc c'est un mélange qui est plutôt idéal du point de vue des
15:39 marchés financiers puisque vous avez une croissance suffisamment forte pour que
15:42 les résultats des entreprises soient positifs mais en même temps le
15:46 processus de désinflation qui a déjà suffisamment en fait avancé pour que le
15:51 pouls des banques centrales soit de retour. - Si on doit utiliser les termes à la
15:55 mode sur les marchés financiers soft lending c'est le scénario principal on
15:58 parle de no lending aujourd'hui on reste assez ouvert effectivement sur
16:01 l'évolution de l'économie américaine en début 2024 ? - Oui oui là je ne sais pas si
16:06 no lending, soft lending mais en tout cas l'économie est forte et la question du
16:12 lending je dirais c'est plutôt une question pour plus tard c'est à dire...
16:14 - C'est pas le sujet à l'heure actuelle ? - Non parce que dans les conditions
16:18 actuelles on est déjà en train d'attendre effectivement la
16:21 confirmation de cette désinflation et les premiers mouvements de la
16:25 réserve fédérale après la question c'est dans ces situations est-ce qu'il
16:29 peut y avoir une réaccélération de l'économie ? Quelque part non, on est
16:33 déjà dans des croissances relativement fortes le problème du no lending ou du
16:36 soft lending c'est qu'il n'y a pas de réaccélération vraiment possible on ne
16:39 voit pas très bien d'où ça pourrait venir d'ailleurs du coup c'est vraiment
16:43 une situation d'ailleurs qui est un peu le miroir inversé de la décennie
16:46 précédente, la décennie précédente où on était tout perpétuellement en train
16:50 d'espérer des choses et d'avoir finalement une économie très équilibrée
16:53 maintenant c'est pile l'inverse tout le monde attend un ralentissement qui
16:56 semble effectivement ne pas arriver mais je crois que les problèmes vraiment
17:01 soft lending ou pas c'est quelque chose pour plus tard, pour l'instant je crois
17:05 qu'on peut profiter d'un mélange qui est très positif pour les marchés
17:09 financiers encore une fois une certaine résilience et cette optionnalité
17:14 cette protection optionnelle des banques centrales c'est à dire que même si
17:16 cette résistance disparaît on sait que les banques centrales sont là pour
17:21 protéger. Florian Hielpaut, que dire pour compléter ce qui a déjà été dit
17:25 effectivement en réaction à ce chiffre que tout le monde attendait cette semaine
17:27 mais peut-être aux perspectives qu'on peut avoir sur l'économie américaine
17:30 l'économie américaine qui crée beaucoup d'emplois également 353 000 pour le mois
17:35 de janvier j'ai lu ce que vous écrivez où vous dites notamment que on analyse
17:40 peut-être le nombre de créations d'emplois aux états unis avec des
17:42 référentiels un peu datés et qu'on s'inquiète peut-être parfois trop de
17:47 créations d'emplois qui dépassent les 200 000 créations par mois
17:51 Florian Hielpaut. C'était vous le lecteur. C'était moi le lecteur.
17:57 Effectivement c'est un point qu'on trouve intéressant c'est qu'on est à peu
18:01 près tous je pense une génération où 200 000 créations d'emplois aux états
18:04 unis c'est la norme c'est comme ça que l'économie américaine on run on voit
18:09 353 et on commence à s'inquiéter à se dire c'est vraiment c'est 75 % de plus
18:13 que cette espèce d'ancrage mental. L'ancrage mental il vient des années 2000
18:17 et quand on commence à regarder ces chiffres en proportion de la population
18:21 américaine on se rend compte que on n'est pas du tout dans un environnement
18:24 où on crée beaucoup d'emplois en fait on crée à peu près 0,13 % d'emplois de la
18:32 population totale ce qui correspond à ce qu'on faisait de la décennie 80 à 90
18:36 alors que la décennie d'où nous venons elle était plutôt à 0,10 % donc on parle
18:41 de point de base et une fois qu'on a disons qu'une économie de disons
18:46 quasiment 300 millions d'habitants c'est pas la même chose qu'une économie de
18:49 pour caricaturer 200 millions d'habitants. Le nombre de créations
18:53 d'emplois et évidemment une fonction de nombre de personnes qui sont qui
18:57 vivent. Il faut prendre en compte la démographie. Exactement il y a un effet démographique
19:00 potentiel à prendre en compte qui peut aider à relativiser et se dire
19:03 effectivement on parle plus de résilience que de surchauffe
19:08 et alors moi j'aime beaucoup la réaction du marché à la suite de la
19:15 publication du chiffre de l'inflation et ce qui s'est passé ensuite le jour
19:19 d'après c'est que contrairement à ce qu'on a pu voir justement en 2022-2023
19:23 il y a un peu plus d'inflation que prévu. Oui les chiffres le disent, il y a un peu plus
19:27 d'inflation dans le rapport c'est indéniable c'est comme ça mais le
19:31 marché initialement se fait peur en se disant mais la fête va monter plus les
19:34 taux prévus ou du moins retarder ses hausses de taux. Ah oui mais elle va pas
19:37 monter les taux et en plus cette inflation elle est plutôt macro donc ça
19:40 veut dire que l'économie va bien ça veut dire que les earnings vont bien ça
19:43 veut dire que la santé des entreprises est plutôt bonne et finalement d'un coup
19:46 on tourne le bateau et on se dit mais en fait non tout va bien ce chiffre là est
19:50 une bonne nouvelle pour l'économie une bonne nouvelle pour l'économie c'est une
19:53 bonne nouvelle pour les marchés et ça c'est quelque chose qui je trouvais
19:56 assez intéressant en termes de perspective et qui nous change beaucoup
19:59 en tout cas des deux dernières années où on a vécu dans la peur de la banque
20:02 centrale américaine de la banque centrale européenne
20:04 cette époque là elle est un peu partie si je puis compléter. Oui bien sûr.
20:08 Ce qu'on trouve également intéressant c'est de se dire une inflation à 3%
20:13 c'est pas une inflation à 10% c'est à dire que on a connu cette période
20:18 d'inflation à 10% qui était très effrayante très anxiogène en termes
20:22 d'investissement parce que voilà est-ce que la fête allait nous faire un moment
20:25 volcœur monter les taux suffisamment pour générer de récession coup sur coup
20:28 ça n'a pas été le cas maintenant on a une inflation de 3% et en fait cette
20:34 inflation de 3% elle est elle est plutôt plutôt positif mais c'est un peu le
20:37 rare en tout. C'est pas le mandat. C'est pas le mandat le mandat il est pas précis vous savez
20:41 qu'il n'y a pas de cible officielle on est à 2,5 3% contre 2,5 quelque part
20:45 est-ce que c'est pas un peu la même chose
20:46 vous voyez et surtout comment dire il va falloir qu'on se convainque
20:50 qu'on arrive à se convaincre que cette inflation qui est plus macro il n'est pas
20:56 certain que la fête tente de lutter contre elle et quand on repense à 2007
21:01 2008 la banque centrale américaine commence à baisser ses taux en dépit
21:05 d'une inflation qui est bien supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui dans ce
21:09 dernier rapport là. Donc ça pourrait ne pas être le seul indicateur sur lequel
21:14 se baserait la fête pour lancer son assouplissement monétaire si tant est
21:18 qu'elle le fait comme prévu en juin comme semble pricer le marché en tout cas
21:21 non et le fait qu'elle répète dans pas mal de médias qu'il se pose des
21:25 questions sur ce qui est réellement le taux neutre
21:27 moi ça m'invite à la réflexion et de me dire s'il n'y a pas de problème
21:30 d'inflation il faut ramener le taux de la banque centrale sur le taux neutre
21:33 pour arrêter d'influer sur l'économie on en a suffisamment fait à la baisse
21:37 comme à la hausse. Il est où ce taux neutre s'il est à 4,75 4,50
21:42 ramenons le taux à 4,75 4,50 peut-être j'en sais rien peut-être c'est 4 mais ça
21:47 n'aura pas une influence décisive sur l'économie si ce n'est de laisser
21:50 l'économie retrouver une forme d'auto régulation et d'équilibre.
21:53 Malika Douk, question très ouverte pour bien comprendre j'ai l'impression à
21:57 l'écoute de plusieurs interviews dans Smart Bourse que le sujet banque centrale
22:02 le sujet inflation est peut-être moins important aujourd'hui qu'il y a un an ou
22:06 encore six mois aujourd'hui qu'est ce qu'on regarde où est la vraie
22:09 sensibilité du marché Malika Douk ? La vraie sensibilité du marché elle est
22:13 sur les résultats d'entreprises aujourd'hui. Bon à la ligne il n'y a pas
22:17 d'autres sujets qui inquiètent vraiment à l'heure actuelle
22:22 les marchés financiers. On regarde encore aux Etats-Unis c'est de là que
22:27 viennent encore une fois les bonnes surprises et c'est un maintien de marge et
22:32 stratégie qui permettent aux entreprises américaines de voir, d'améliorer dans
22:36 certains secteurs même leur marge et de le maintenir à un niveau très élevé ce
22:39 qui n'est pas le cas des entreprises européennes malheureusement. Donc aux Etats-Unis tout va bien
22:43 c'est ce qu'il faut comprendre elles n'ont pas encore tout publié mais
22:45 jusqu'alors là il n'y a pas de souci particulier 80% des entreprises publiées
22:50 ont des résultats supérieurs aux attentes alors évidemment avec des exercices de
22:53 communication avant mais... Bien sûr mais même avec les résultats qui ont
22:56 été publiés il y a eu un travail d'ajustement à la hausse aussi de la
23:01 progression des bénéfices à venir pour 2024 et c'est ça qui alimente la
23:06 progression encore du marché. Donc les earnings c'est vraiment
23:11 aujourd'hui c'est la véritable variable d'ajustement on le voit sur
23:15 d'autres marchés il n'y a pas que le marché américain il y a le marché
23:18 japonais aussi qui a aussi sorti, les entreprises ont sorti de
23:22 très beaux résultats. En Europe la surprise ça a été vraiment ce matin on
23:28 a eu beaucoup de bonnes nouvelles sur des cycliques, c'est surprenant ce qui
23:32 permet de jouer même si le marché à mon avis doit corriger à un
23:37 moment donné parce que l'envolée est assez rapide depuis deux mois et le
23:41 fait de pouvoir c'est peut-être le moment de jouer la rotation qu'on attend
23:45 depuis un certain nombre de temps. Justement je l'ai annoncé en
23:48 introduction je l'ai entendu sur ce plateau plusieurs fois on n'a pas
23:50 suffisamment de bonnes surprises en Europe sur le sujet résultats
23:53 d'entreprise est-ce que depuis ce matin on a enfin suffisamment de bonnes
23:56 surprises en Europe ? On a de bonnes surprises honnêtement ce matin et je
23:59 vous dis encore que la surprise elle est encore plus surprenante c'est qu'elle
24:02 vient des valeurs cycliques alors que le ralentissement européen était plus
24:07 prononcé que le ralentissement américain même si je pense que là aussi on a
24:11 touché un plus bas en Europe et qu'il y a des éléments qui nous permettent
24:15 d'anticiper à stabilisation voir un redressement un peu de l'économie
24:20 européenne dans les mois à venir. Donc oui le marché apprécie les
24:24 résultats et le marché européen lui aussi continue à progresser même s'il
24:28 continue aussi dans sa sous-performance au marché américain qui continue à être le
24:35 seul marché qui progresse à l'exception du marché japonais mais qui bénéficie
24:39 d'un autre élément de soutien. C'est l'élément de soutien
24:44 c'est encore une fois l'incertitude que laisse planer la banque centrale
24:48 japonaise sur sa politique monétaire qui a entraîné une nouvelle dépréciation
24:52 du yen et puis à la thématique AI qui s'étend maintenant sur les marchés
24:57 asiatiques et qui a profité notamment principalement aussi à la bourse
25:02 japonaise. Alors on y reviendra peut-être sur la
25:03 thématique intelligence artificielle mais juste avant Gustavo Orinstein sur la
25:06 saison des résultats on peut peut-être commencer par l'Europe effectivement
25:08 profitons-en on a des beaux résultats aujourd'hui on a des indices européens
25:12 et notamment un CAC 40 qui progresse qui en profite est-ce que là on est alors
25:17 effectivement on fait pas forcément le lien entre macro et micro mais là sur le
25:22 volet des résultats d'entreprise on voit quand même qu'on a des belles
25:27 valeurs en Europe qui résistent bien. D'abord sur les marchés et sur les
25:33 indices en général les indices
25:36 européens et américains tout est effet structure donc tout est une
25:39 question de ce qu'on est en train d'observer exactement. La performance
25:42 américaine est très forte mais elle est très inégalitaire au sein des
25:45 entreprises américaines donc si on regarde le S&P CapiWake et l'indice de
25:50 lequel on parle habituellement il fait effectivement très bien. Quand on regarde
25:53 l'indice équipondéré où on pondérait les 500 valeurs de la même
25:56 manière c'est beaucoup beaucoup moins bien l'écart est très très important.
25:59 Pourquoi ? Parce qu'on sort les 7-up uniforme ? Exactement parce que c'est très très
26:04 grosses entreprises qui font extrêmement bien c'est elles qui tirent
26:06 essentiellement la performance elles l'ont tiré l'année dernière et c'est
26:08 encore le cas depuis le début de l'année. Mais elle cache une situation plus
26:11 compliquée pour le reste ou elle gonfle une situation qui globalement
26:16 reste solidaire ? Je crois que globalement la situation des entreprises
26:19 américaines est bonne mais je pense que les performances et l'extraordinaire
26:23 comportement des entreprises et quand même des indices extrêmement marqués
26:28 par ces très très grosses valeurs les 6-6 en disait 7 maintenant c'est plutôt 6
26:33 pour l'instant on verra.
26:37 C'est d'ailleurs précisément le problème d'ailleurs c'est l'une des
26:41 complexités de notre travail. Moi je suis plutôt un économiste et j'essaie de
26:46 réfléchir au marché vraiment d'une vision top down. Le problème c'est que
26:49 si le marché américain n'est pas du tout représentatif de l'économie
26:51 américaine je suis en train de parler d'autre chose. Or si je suis en train de
26:54 parler des résultats de Meta je n'ai pas d'idée c'est pas mon métier de savoir
26:57 si Meta est trop cher pas assez cher ou si Apple mérite son prix vu sa
27:01 croissance. C'est des questions intéressantes mais je n'ai pas de réponse.
27:04 Le problème c'est que comme j'observe le S&P 500 et on fait cette impression
27:09 que le S&P 500 c'est l'économie américaine mais pas du tout. Il faut
27:12 vraiment complètement séparer et c'est important de le penser comme ça pour
27:15 les investisseurs de séparer la question macroéconomique de la croissance d'un
27:18 pays de ses indices boursiers. Ça n'a probablement très peu de rapport et
27:22 l'Europe c'est l'exemple puisqu'on dit effectivement les entreprises
27:26 européennes en moyenne c'est peut-être un peu décevant mais vous avez quand
27:29 même des très très très belles entreprises européennes qui font des
27:31 performances extraordinaires vous les connaissez toutes. Les ASML et SAP
27:37 et autres de Capgemini de ce monde. On peut même parler de Airbus qui montre...
27:42 Donc il y a des très très belles entreprises qui masquent après une côte beaucoup plus large avec ses
27:45 difficultés, les small cap. Mais si on prend les plus belles entreprises
27:49 européennes en réalité elles font tout à fait jeu égal avec les plus belles
27:53 entreprises américaines. Donc tout est un effet de structure c'est juste qu'elles
27:56 sont beaucoup plus grosses, beaucoup plus lourdes dans les indices américains.
27:58 C'est moins le cas en Europe et pour l'intelligence artificielle évidemment
28:02 qui était un thème qui apparu surtout à partir de l'année dernière et qui a
28:06 encore accéléré cette année. Si vous vous intéressez à ce thème
28:09 95% des entreprises sont aux Etats-Unis. Donc là il y a un effet structure
28:12 total c'est à dire que vous faites de l'IA, vous retrouvez aux Etats-Unis.
28:16 C'est intéressant c'est quoi les entreprises en intelligence artificielle ?
28:18 Personne n'a la même réponse sur le sujet pour vous Gustavo Reinstein.
28:20 C'est quoi ? C'est les semi-conducteurs ? C'est tous les secteurs qui potentiellement un
28:24 jour seront transformés avec l'intelligence artificielle ? Si on va sur
28:26 cette thématique aujourd'hui concrètement qu'est ce qui est concerné
28:29 par le sujet IA en bourse ?
28:31 Pour l'instant effectivement les Nvidia, c'est l'énorme champion.
28:34 Ou alors les Big Tech.
28:35 Ce qui est intéressant sur ce type de thème, bon d'abord c'est qu'on le prend vraiment très très au début.
28:39 Évidemment comme tous les êtres humains on tend à faire des extrapolations
28:44 plus ou moins incroyables, à imaginer plein de choses. Mais c'est extrêmement
28:46 difficile de savoir ce qui va se passer dans dix ans sur l'IA. Qui va gagner ?
28:49 Quelles vont être les solutions viables ?
28:52 Donc c'est extrêmement difficile. Quand nous nous regardons ce thème là,
28:56 on tend quand même à regarder des entreprises qui sont déjà rentables,
29:00 qui sont déjà en train de gagner. C'est un peu ce qui se passe sur les marchés.
29:04 Aujourd'hui pour l'instant les gros gagnants ça reste des entreprises
29:07 toujours les mêmes, à la fois Nvidia, Microsoft et autres, vous les connaissez.
29:11 Bon il peut y avoir après quelques aventures ici et là.
29:14 On va voir mais c'est beaucoup plus incertain. Et c'est ça qui distingue
29:17 d'ailleurs en général de la bulle internet.
29:19 C'est qu'aujourd'hui ces gagnants sont quand même des entreprises qui sont rentables.
29:23 C'est pas du rêve, tout simplement.
29:24 Si je peux me permettre, sur le sujet de l'IA, c'est aussi de l'impact que ça pourrait avoir
29:28 en dehors des entreprises. L'impact que ça pourrait avoir sur l'économie,
29:31 sur les gains de productivité, etc.
29:33 Est-ce que ça pourrait entraîner notamment au niveau des salaires ?
29:36 Parce que quand vous mettez en place de l'IA,
29:40 comme on nous expliquait que quand les robots étaient en place,
29:42 on n'allait pas virer les travailleurs à la chaîne.
29:45 Mais c'est ce qui s'est passé. Avec l'IA, il y a des pertes d'emploi qui vont avoir lieu,
29:49 qui vont peut-être en compenser par d'autres.
29:51 Mais c'est ça que...
29:55 C'est cet élément-là qui est en train de se mettre en place petit à petit.
29:57 Je sais pas quelles seront les conséquences à terme sur l'économie en elle-même.
30:01 Mais c'est cet élément-là, en dehors des entreprises,
30:04 qui va être pris individuellement, bien entendu.
30:07 Florian Yelpaud, peut-être un point d'abord sur la façon dont vous regardez la saison des résultats,
30:11 que ce soit en Europe ou aux États-Unis.
30:12 Et ensuite, évidemment, peut-être qu'on va aussi déborder sur le sujet IA avec vous.
30:16 Mais d'abord, saison des résultats, une saison plutôt solide quand même.
30:18 Et jusqu'à hier, aux États-Unis, aujourd'hui, on peut quand même dire qu'en Europe aussi,
30:22 c'est quand même globalement solide. Osons-le, non ?
30:26 Oui, puis ça fait quand même un petit bout de temps que dans les large caps,
30:29 depuis le début de la saison, on a des chiffres qui sont plutôt des surprises positives.
30:34 C'était un petit peu un moins bon en termes de surprise,
30:37 pas en termes de réaliser ce qu'on voyait aux États-Unis.
30:40 Mais je trouve que cette saison, elle oppose encore une fois
30:42 plutôt des larges à des spalls que les US à l'Europe.
30:48 Dans l'eurostock, l'eurostock 50 fait la pire vie du S&P à date.
30:51 C'est aussi simple que ça.
30:53 Enfin, quelques points de base près,
30:55 McAndory, la proclamation.
30:56 Mais c'est un indice qui comprend de grandes entreprises
31:01 et qui se barre relativement bien contre un autre indice qui comprend de grandes entreprises.
31:04 Si on regarde par contre tout ce qui est small,
31:06 là, on a vraiment des choses qui sont plutôt à la traîne et qui ont de la peine à décoller.
31:09 Même les deux, trois premières semaines de février,
31:11 qui sont plutôt des semaines boules, il fallait plutôt être exposé aux grands indices.
31:15 Le Messier World a plutôt bien performé.
31:17 Ce n'est pas le cas de ce qui est plutôt small.
31:20 Nous, c'est plutôt une thématique structurante pour nous.
31:22 Notre thématique, on revient à dire, peut être résumée assez simplement.
31:26 Si justement l'IA, la TechUS, les large caps ont largement profité d'un environnement inflationniste
31:33 avec des taux très élevés,
31:35 maintenant, on observe une normalisation.
31:37 Je pense que c'est quelque chose sur la table sur lequel on est assez d'accord.
31:40 S'il y a normalisation de l'inflation, s'il y a normalisation des taux,
31:44 ce qui marche dans un sens devrait marcher dans l'autre
31:46 et on devrait retrouver une forme de convergence entre justement la macro et la micro,
31:51 c'est-à-dire cesser de voir des entreprises qui capturent quelque part de la demande
31:56 parce qu'elles sont grandes, parce qu'elles ont un pouvoir de négociation en termes de prix avec le consommateur
32:00 et voir plutôt une croissance capturée par des petites et moyennes entreprises
32:04 et par cette fameuse thématique des émergents,
32:06 qui nous préoccupe quelque part beaucoup plus que la thématique de l'IA.
32:11 Aujourd'hui, les émergents, c'est quelque chose qui nous intéresse.
32:13 Transformer ce value trap en value opportunity,
32:18 qu'est-ce qui est nécessaire pour parvenir jusque là ?
32:20 C'est des questions qu'on se pose aujourd'hui, davantage que des questions sur l'IA.
32:23 Au-delà de l'IA, émergents et small and mid-cap,
32:25 c'est les sujets selon vous à regarder en 2024 et voir effectivement comment on peut,
32:30 j'aime pas le terme, mais voir ruisseler de la valeur,
32:33 non plus seulement sur les grosses capitalisations, mais sur d'autres types de valeurs également.
32:38 Oui, on appelle ça le rallye des retardataires,
32:40 c'est-à-dire ceux qui ont vraiment été à la traîne en 2022-2023,
32:43 ceux qui ont souffert parce que les earnings des petites et moyennes justement
32:47 ont bien montré ce qui se passait dans une économie sous-jacente.
32:50 Or, le consommateur américain, si on retire le consommateur américain
32:53 et si on retire les magnifiques Magnificent Seven,
32:57 qu'est-ce qui reste ? Une économie qui a vraiment ralenti.
32:59 Les taux ont progressé, l'économie mondiale a ralenti si on enlève ces éléments-là.
33:04 Il nous reste le consommateur américain qui est très fort
33:06 parce qu'il est dopé à la stimulation fiscale
33:10 et il reste justement la thématique US tech
33:12 parce qu'ils ont un pouvoir de négociation fort vis-à-vis de ce fameux consommateur.
33:16 Donc, il y a une espèce de circularité là qu'il va falloir briser
33:19 pour passer un petit peu à autre chose.
33:20 Alors, une question peut-être plus pour vous Malika Douk,
33:22 quand on voit effectivement une telle concentration dans les indices,
33:26 que ce soit aux États-Unis sur la tech, en Europe sur le luxe et d'autres secteurs également,
33:32 qu'on voit qu'on est essentiellement sur les large cap,
33:34 pas forcément sur les small limit, qu'on reste sur un faible panier de valeur,
33:39 comment on adapte une gestion active dans un marché qui semble quelque part être un peu faussé
33:44 par une direction qui est toujours la même quand il s'agit de faire la sélection de valeur ?
33:48 Le monsieur vient de donner la réponse, c'est qu'il y a des lagardes,
33:51 ce qui depuis deux ans dure, on les connaît,
33:53 les émergents ça fait dix ans, ça fait pas deux ans,
33:57 qui ont une situation qui est bien meilleure que celle qu'ils avaient il y a dix ans,
34:01 qui devraient profiter justement de cette annonce d'une politique monétaire américaine moins restrictive.
34:10 Mais tout est caché par ces grandes entreprises américaines, c'est tout,
34:16 et puis tout le monde suit le mouvement,
34:17 vous pouvez pas vous permettre d'être en dehors de ce mouvement-là, c'est tout simplement ça.
34:24 Même si on entend que c'est trop cher ?
34:27 Écoutez, il y a une société, parce que je peux pas nommer les sociétés,
34:30 qui a pris 120% en deux trois jours,
34:33 qui a permis au marché japonais d'ailleurs de monter,
34:37 et voilà, vous avez des mouvements comme ça, avec des niveaux de PE de 100.
34:43 Voilà, et les gens continuent à gêner, parce que c'est le mouvement.
34:47 Maintenant il faut avoir le courage de dire qu'il y a des valorisations qui deviennent très tendues,
34:51 et qu'il y a des retards d'atterr, notamment dans les small cap aux US,
34:56 qui ont été bien sûr négativement impactés par la hausse des taux,
35:01 mais si on considère qu'aujourd'hui la hausse des taux,
35:03 en tout cas les taux nominaux, se stabiliserait autour de 4,20,
35:07 et qu'on n'irait pas retrouver les 4,50, 4,80 pour des raisons d'inflation,
35:12 pas pour d'autres raisons qu'une activité qui se maintiendrait,
35:16 elle devrait tirer parti justement de cette résilience de l'activité économique intérieure.
35:21 Ce qu'elles n'ont pas fait depuis maintenant 6 mois, 8 mois,
35:24 parce qu'avec un écart de performance.
35:25 Donc oui, nous on est pour jouer cette rotation-là,
35:27 à la fois sur les small cap, à la fois sur les émergents,
35:30 alors sur les émergents c'est en allant globalement,
35:33 on pourra parler de la Chine.
35:34 - C'est ce que j'allais dire, quand on parle d'émergents, on parle de qui ?
35:36 - Bah oui, mais il y a des gens qui vont vous dire,
35:38 moi je me suis trompé l'année dernière, mais je continue,
35:40 il faut faire preuve d'humilité sur la Chine.
35:42 Je pense que ce qui a été fait récemment, c'est pour stabiliser le marché,
35:46 mais il manque un élément, c'est de redonner confiance aux consommateurs.
35:49 Mais quand vous allez voir des valeurs technologiques,
35:52 vous regardez le secteur technologique chinois,
35:54 qui a perdu plus de 75% sur les 3 dernières années,
35:59 vous avez des niveaux de valorisation de 8 de PE,
36:02 comparé à d'autres valeurs technologiques américaines,
36:04 qui sont au-delà de 30.
36:07 Vous ne pouvez pas me dire que le marché chinois va disparaître,
36:09 que l'innovation en Chine n'est pas présente, ce n'est pas vrai.
36:12 On connaît les raisons pour lesquelles le marché chinois est malmené,
36:15 ce qui a permis au marché japonais, au marché indien de progresser,
36:17 parce que les flux se sont redirigés vers ces marchés.
36:22 C'est les tensions avec les Etats-Unis,
36:25 c'est les erreurs politiques qui ont été commises par le gouvernement chinois
36:29 avec les restrictions sur certaines activités,
36:32 c'est les tensions géopolitiques avec le rapprochement avec la Russie qui posent problème.
36:37 Tout ça entraîne les investisseurs américains à barrer le marché chinois.
36:41 Mais il y a de la valeur à aller chercher sur ce marché,
36:44 comme sur d'autres marchés émergents.
36:46 Gustavo Reinstein en réaction à ce que vient de dire Malik Haddouk.
36:52 Émergents, Chine, small and mid-cap en Europe ou aux Etats-Unis ?
36:56 Alors sur les émergents, on entend faire très peu en général,
37:00 c'est pas du tout notre endroit de prédilection.
37:03 Et par ailleurs, finalement, la leçon du cas chinois,
37:05 mais c'est vrai que c'est sur les 10 ou 15 dernières années,
37:07 c'est que le miracle chinois et toute la progression des marchés émergents,
37:11 vous pouviez la capter effectivement finalement dans les entreprises européennes,
37:14 entreprises américaines qui vendent sur ces marchés-là
37:17 et vous bénéficiez du meilleur gouvernance,
37:19 du meilleur protection des minoritaires que nous sommes.
37:21 À la fin, on n'investit pas dans...
37:23 Et c'est toujours la même chose, on n'investit pas dans un pays.
37:25 Quand on achète des entreprises chinoises,
37:27 on est actionnaire d'une entreprise chinoise et non pas du PIB chinois.
37:30 Et du coup, on est dépendant de la gouvernance de l'entreprise,
37:33 de la structure de protection légale en Chine, etc.
37:37 Enfin, rien qui donne très, très envie.
37:39 Il faut être honnête.
37:40 Et effectivement, la raison principale de la sous-performance
37:42 du marché chinois, ce n'est pas l'économie chinoise.
37:45 Je ne crois pas du tout que c'est parce qu'il y a la démographie.
37:47 Si c'était ça, vous vous rendez compte combien ça vaudrait le marché suisse.
37:50 Donc, ce n'est pas du tout ça.
37:51 La question n'est pas là.
37:52 La question, c'est que vous n'êtes pas actionnaire du PIB,
37:55 vous êtes actionnaire d'entreprise et ça, ce n'est pas pareil.
37:58 Et donc, il faut quand même regarder,
37:59 et notamment la gouvernance est un point extrêmement important
38:01 et elle est relativement difficile en Chine.
38:04 Et pas simplement la gouvernance des entreprises elles-mêmes.
38:05 Je ne doute pas que les managers d'entreprises sont tout à fait honnêtes,
38:08 mais simplement l'endroit dans lequel ils sont cotés, le marché lui-même
38:12 et le cadre juridique n'est pas extrêmement sécurisé,
38:15 c'est le moins qu'on puisse dire.
38:16 Du coup, ça ne donne pas très, très envie.
38:18 Donc, on préfère éviter et à la limite, jouer, pourquoi pas,
38:21 l'idée que la Chine redémarre un peu.
38:23 Ça me semble tout à fait raisonnable de l'imaginer.
38:25 Mais pas directement en Chine.
38:26 On peut le faire avec des entreprises américaines, européennes,
38:30 japonaises, coréennes.
38:32 Si on veut faire de l'Asie, il y a d'autres choses,
38:34 mais on évite effectivement le marché chinois
38:37 et les marchés émergents en général.
38:39 C'est vrai que ce n'est pas l'endroit où on a le plus envie d'aller en ce moment.
38:42 Deux stratégies différentes.
38:43 Si je comprends bien, Malika,
38:45 donc vous voulez réagir avant de passer la parole à Florian Hielpaut, non ?
38:48 Non, non, non, mais les raisons que j'ai invoquées de la faiblesse du marché chinois,
38:51 elles ont été redites.
38:52 Oui, c'est un problème de gouvernance,
38:54 d'interventionnisme du gouvernement.
38:56 Et c'est vrai que quand vous investissez dans des entreprises chinoises,
38:59 vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé.
39:02 Parce qu'il y a des interventions qui peuvent à tout moment arriver.
39:05 Mais je pense que le gouvernement a pris conscience de cette difficulté.
39:09 Et là, les événements récents pour venir soutenir le marché émergent,
39:14 c'est quelque chose qui va dans la bonne direction.
39:16 Mais ce n'est pas suffisant.
39:17 Ce n'est pas ça que les investisseurs attendent.
39:19 Les investisseurs, ce qu'ils attendent,
39:20 c'est des mesures qui permettent de redonner la confiance
39:23 au consommateur chinois, qui n'est pas là en ce moment,
39:26 malgré une épargne qui est record.
39:28 Mais il n'a plus confiance parce que sa richesse était dans l'immobilier.
39:31 Vous voyez ce qui s'est passé sur le marché de l'immobilier.
39:34 Un gouvernement qui n'hésite pas à tuer la valeur à un endroit.
39:36 Donc il y a un effet de richesse qui n'existe pas.
39:38 Par contre, il est extrêmement élevé aux Etats-Unis,
39:40 ce qui explique aussi le fait que les investisseurs américains
39:42 continuent à investir sur la bourse américaine.
39:44 Florian Yelpaud, on a commencé avec l'intelligence artificielle.
39:47 Vous avez amené le sujet émergent sur la table.
39:49 On en est à la Chine, effectivement.
39:51 Comment est-ce que vous analysez le cas d'investissement Chine aujourd'hui ?
39:54 Même si Gustave Eurenstein l'a très bien dit,
39:56 on n'investit pas sur un pays, mais sur des valeurs ou en tout cas sur une thématique.
40:00 Oui, ce qu'on aime bien, c'est l'idée de se dire qu'il y a un double problème de confiance.
40:06 Il y a une confiance à l'interne vis-à-vis de la consommation,
40:08 mais on n'achète pas le PIB.
40:10 Et il y a un deuxième problème de confiance vis-à-vis des investisseurs étrangers,
40:13 vis-à-vis de la Chine.
40:14 Et plus cette crise de confiance perdure,
40:17 et plus on commence à chercher des alternatives à une exposition Chine,
40:21 sans s'en détenir de la Chine.
40:23 Évidemment, on pense à l'Inde, on pense au Japon,
40:25 mais nous, on pense beaucoup à l'Europe, par exemple.
40:27 S'il y a un indice qui a une corrélation en termes de return,
40:31 en termes de rendement, au cours des trois dernières années,
40:34 positive et bien marquée à la Chine, c'est l'euro stock 50, par exemple.
40:38 Tout simplement, achetez l'euro stock 50,
40:39 et vous aurez une exposition, vous aurez 35% de corrélation au rendement chinois.
40:43 Ce n'est pas mal, parce que comme vous le disiez,
40:45 vous avez quelque part l'exposition,
40:47 tout en bénéficiant d'une certaine garantie de gouvernance
40:50 vis-à-vis des boîtes européennes, que vous connaissez bien,
40:53 parce que ce sont des grands champions respectifs de leur secteur.
40:56 Vous avez même un secteur, un indice, qui est moins concentré dans un seul secteur,
41:01 parce que c'est aussi un des problèmes qu'indiquait des indices US,
41:04 cette concentration monosectorielle.
41:06 L'Europe, de ce point de vue-là, nous semble vraiment alléchante,
41:08 et ce n'est pas très cher.
41:10 On n'est pas à 8 de PE, loin sans faux, mais on n'est pas à 30 non plus.
41:13 Donc, ça pourrait être une value opportunity sans être une value trap,
41:17 comme pour l'instant semblent l'être les actions émergentes.
41:20 Maintenant, si on regarde la première partie de l'année,
41:23 la deuxième partie de l'année, il nous reste encore 11 mois de l'année à courir,
41:27 on voit des forces se mettre en place qui pourraient justement soutenir
41:30 le retour d'une confiance à la fois en Chine et dans les émergents,
41:34 et aider les investisseurs aussi à séparer la problématique chinoise
41:37 de la problématique émergente globalement.
41:38 Et ça, c'est quelque chose qu'on a peu vu, je trouve,
41:41 au cours de ces quelques derniers mois.
41:43 Je rebondis sur le sujet européen, sur les quelques minutes qui nous restent.
41:46 On l'avait annoncé en introduction, donc on va quand même l'aborder un petit peu.
41:49 Florian Yelpaud, on va commencer avec vous.
41:50 Vos perspectives de croissance en Europe avec cette question,
41:54 la BCE peut-elle commencer son assouplissement monétaire avant la Fed ?
41:58 Aura-t-elle la nécessité de le faire ?
42:00 Quelle est votre analyse sur le sujet ?
42:02 Le cycle européen, je répète toujours ça, c'est un peu idiot,
42:05 mais il est toujours un cycle retardé par rapport au cycle américain.
42:09 Et le cycle américain aujourd'hui, dans les indicateurs qu'on regarde,
42:13 nous, on observe une reprise, c'est-à-dire qu'on a à peu près 68% des datas
42:17 qu'on collecte qui sont en amélioration sur un mois glissant.
42:20 C'est un chiffre qu'on voit assez rarement dans l'ensemble.
42:23 Oui, il y a des disparités, les ventes de détails désoivent un petit peu,
42:26 la production industrielle, mais dans l'ensemble,
42:28 ce qu'on observe, c'est une reprise sans récession aux Etats-Unis.
42:31 Ça, c'est le poisson pilote pour nous.
42:33 Donc oui, la Chine a été...
42:35 L'Europe ?
42:36 L'Allemagne a été un petit peu derrière ces derniers temps,
42:40 mais l'Allemagne, elle a fait le choix d'une concentration industrielle,
42:43 une concentration en termes de sources d'énergie
42:46 qui ont été de choix relativement malheureux, en tout cas,
42:47 et en termes de clientèle, pardon,
42:49 qui ont été relativement malheureux dans ce cycle.
42:52 On voit plutôt un upside, plutôt une amélioration du cycle européen à venir
42:57 qui va poser la question, justement, comme le dit Christiane Lagarde,
42:59 de "est-ce qu'ils vont être capables de délivrer les baisses de taux attendus ?
43:03 Oui, non. Où est le taux neutre ?", comme je le disais précédemment.
43:05 Oui, non. Notre vue maison, c'est que la BCE coupe peut-être avant la Fed,
43:10 tout simplement parce qu'il reste trop d'inflation aux Etats-Unis
43:13 par rapport à l'Europe où on a vraiment capturé des pressions déflationnistes
43:17 plus marquées, plus fortes, qui pourraient inquiéter la BCE.
43:20 Ça reste à voir le marché pour l'instant,
43:22 et comme vous le savez, il n'est pas entièrement convaincu par l'idée.
43:25 Malik Haddouk, et on finira avec Gustave Orenstein,
43:27 sur le sujet européen, rapidement.
43:32 Je pense que les choses peuvent s'améliorer.
43:34 Il y a déjà les chocs énergétiques et la baisse des prix de l'énergie
43:38 qui redonne du pouvoir d'achat.
43:40 C'est quelque chose qui avait freiné la croissance économique européenne.
43:43 Les conditions financières semblent s'améliorer avec une demande de crédit
43:46 qui repart et des conditions de prêt qui s'améliorent.
43:49 Et puis, l'anticipation d'une baisse des taux pourrait permettre justement
43:53 à l'activité de se normaliser, de redémarrer un peu plus vite.
43:57 Quant à la question de la BCE, de savoir si elle va le baisser avant ou pas,
44:01 c'est une possibilité, mais j'en doute fort que la BCE ait le courage
44:06 de le faire avant la Fed, malheureusement.
44:09 C'est amusant, parce que c'est souvent la réponse qu'on a, Gustavo Orenstein,
44:12 sur le sujet, c'est que, économiquement, tout justifierait une action de la BCE
44:16 avant la Fed, mais globalement, rien que par principe,
44:18 elle ne le fera pas avant la Fed.
44:20 Oui, si on lit très attentivement le règlement intérieur de la BCE,
44:25 elle n'a pas écrit qu'elle était censée faire ça après la phase fédérale.
44:28 Rien ne l'empêche.
44:29 Mais dans les faits.
44:30 Dans les faits.
44:31 La grande différence, évidemment, c'est qu'autant il y a une résilience
44:35 de l'économie américaine, c'est clair, autant en Europe,
44:37 on en est beaucoup moins sûr, on part d'un point beaucoup plus bas,
44:39 on attend, et je suis d'accord avec ce qui a été dit,
44:42 on attend bien une réaccélération graduelle de la croissance en Europe
44:46 et surtout du cycle manufacturier, qui semble aussi, au niveau international,
44:50 c'est un cycle assez global, qui semble aussi avoir fait son point bas
44:53 et en train d'accélérer, alors ça, c'est plutôt favorable à l'Europe.
44:56 Le contre-choc énergétique, ça a été dit, c'est quelque chose
44:59 qui est plutôt favorable à l'Europe.
45:01 Donc, il va y avoir un rebond, je crois, effectivement,
45:03 de la croissance européenne.
45:04 Les salaires vont augmenter, mais ils doivent augmenter.
45:07 Je crois même que la Banque centrale européenne,
45:10 dans ses prévisions, dit que les salaires vont augmenter,
45:12 donc elle s'attend à ça, ce qui n'empêche pas d'anticiper
45:14 que l'inflation va ralentir.
45:16 Donc, il y a une hausse des salaires qui est juste un rattrapage
45:19 et qui est tout à fait normal.
45:20 Bon, après, il y a cette idée d'éviter les effets de second tour,
45:22 mais je pense qu'on est plutôt dans de la communication
45:24 de la Banque centrale que dans une prévision.
45:26 Fondamentalement, tout est prêt pour que la Banque centrale européenne
45:29 baisse ses taux.
45:30 Simplement, il faut convaincre les différents membres
45:33 de la Banque centrale que c'est le bon moment.
45:36 On sait que ça va arriver, on sait que ça va arriver cette année.
45:38 Et le timing, en fait, n'est pas aussi important
45:41 que la direction générale.
45:43 Merci beaucoup, messieurs.
45:44 Merci Gustavo Reinstein, responsable Recherche Macro
45:46 et Allocation d'actifs de Dorval AM.
45:48 Merci Florian Guelpeau, responsable Macro
45:50 au sein de l'équipe multi-assets de Lombardo DIM.
45:52 Et merci Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée de CPRAM.
45:56 Merci à vous de nous avoir suivis.
45:57 On se retrouve tout de suite dans Marché à Thème.
45:59 [Générique]
46:10 Et nous enchaînons à présent avec Marché à Thème.
46:12 Aujourd'hui, le thème qui va nous animer dans Smart Bourse,
46:16 c'est l'analyse du continent africain d'un point de vue économique,
46:19 mais aussi évidemment d'un point de vue boursier.
46:21 Et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir
46:23 sur le plateau de Smart Bourse, Guillaume Arditi.
46:25 Bonsoir, Guillaume Arditi.
46:26 Bonsoir, Nicolas.
46:27 Bienvenue sur le plateau de Smart Bourse.
46:28 Vous êtes le fondateur de Belvedere Advisory
46:30 et chercheur associé à l'Institut Jacques Delors.
46:32 On va essayer de comprendre un petit peu
46:34 quelles sont les dynamiques à l'œuvre sur le continent africain
46:37 d'un point de vue économique, mais aussi d'un point de vue boursier.
46:39 On va essayer de comprendre aussi comment les investisseurs européens
46:42 peuvent se positionner sur ce continent.
46:45 Et puis, nous verrons si nous avons le temps,
46:46 peut-être un petit peu de politique aussi là-dedans
46:48 pour éclairer l'économique.
46:49 Mais tout d'abord, 2024 débute,
46:53 donc pour le continent africain comme pour tous les autres continents.
46:56 Peut-être rapidement une rétrospective de l'année 2023.
46:59 Est-ce qu'on peut parler d'année dynamique ou d'année difficile
47:02 plutôt pour le continent africain ?
47:04 Oui, non, ça a été une année difficile, définitivement difficile.
47:08 Ça a été une année globalement difficile,
47:10 mais c'est vrai que pour pas mal de marchés africains,
47:12 ça l'a été un peu plus que d'autres.
47:15 En fait, on a eu un peu le triptyque toxique,
47:19 hausse des taux, hausse du dollar, hausse de l'inflation.
47:22 En particulier, la hausse de l'inflation sur fond de hausse des matières premières
47:27 et en particulier des denrées alimentaires.
47:28 D'accord.
47:29 Vous savez qu'il y a beaucoup de pays africains qui sont importateurs
47:32 de denrées alimentaires.
47:34 Et donc, la crise russo-ukrainienne a eu un impact particulièrement marqué.
47:39 Du coup, résultat des économies qui ralentissent,
47:43 une croissance moins forte, des dévaluations importantes.
47:47 Je pense au Naira nigérian, à la livre égyptienne, au shilling kényan.
47:53 Et puis, dans certains cas, ça amène des défauts,
47:57 en particulier la Zambie et puis le Ghana.
48:00 Donc voilà, là-dessus, un panorama un peu difficile pour 2023.
48:07 Mais, tout de suite, prenons un peu de recul.
48:10 Oui, bien sûr. On est en 2024 déjà.
48:11 On est déjà en 2024.
48:13 Et puis, malgré tout, quand on regarde la croissance 2023 sur le continent,
48:16 elle est à plus de 3%.
48:18 Nos amis britanniques nous ont annoncé qu'ils étaient rentrés en récession.
48:22 Oui, bien sûr.
48:23 Donc, voilà, toujours pour remettre un petit peu de perspective dans les chiffres.
48:29 Et puis, même en levée de fonds, par exemple,
48:32 moi, j'aime bien regarder les levées de fonds sur la tech,
48:34 parce que c'est un secteur dynamique assez agile, un peu plus allant que d'autres.
48:38 Et les niveaux de levée de fonds sur 2023 ont diminué.
48:42 Mais, ceci étant dit, il reste toujours plus élevé,
48:44 quasiment deux fois plus élevé que ceux de pré-Covid.
48:46 D'accord.
48:47 Donc, on est quand même sur des tendances qui restent fortes,
48:50 avec une réévénance marquée.
48:51 Ça veut dire que les perspectives pour 2024 sont meilleurs,
48:56 finalement, que ce qu'on a pu voir pour 2023 ?
48:57 Oui, absolument. Je pense que, voilà, 2023, on est arrivé sur un point bas.
49:01 Là, on peut commencer à vraiment réfléchir à un retour beaucoup plus dynamique.
49:06 Cette année 2023, ça a aussi été l'occasion de faire des réformes de fonds
49:10 pour des économiques qui sont un peu les locomotives du continent,
49:14 en termes de libéralisation des taux de change,
49:18 d'abandon de subventions, en particulier de produits pétroliers.
49:20 Donc, des pays comme le Nigeria, comme le Kenya,
49:24 ont passé vraiment ces points durs et on retrouve des bases plus saines pour repartir.
49:31 D'un point de vue boursier, est-ce que cela s'est vu sur l'année ?
49:35 Est-ce que cette reprise pour 2024 offre éventuellement des opportunités
49:41 sur certaines places boursières africaines ?
49:43 Ce qui est assez surprenant, c'est qu'on voit déjà sur le début de l'année
49:46 trois émissions, trois eurobondes.
49:48 Il y a eu l'eurobond ivoirien de 2,6 milliards,
49:51 le béninois de 750 millions de dollars et cette semaine, le Kenyan, 1,5 milliard.
49:56 Et là-même, on a eu des nouveaux de sursouscription qui nous ont surpris.
50:01 Donc là-dessus, tout de suite, on voit qu'il y a une dynamique qui est en train de se réamorcer,
50:05 qui est peut-être un peu plus forte que ce que personnellement j'anticipais.
50:09 Sur les marchés boursiers, on voit que des places comme Legos a repris 25% depuis le début de l'année,
50:17 Fortos sur la bourse du Caire, sur celle de Nairobi.
50:22 Plus mesurée sur celle de Casa, mais on est aussi sur un pays où il y a un effet de rapage qui est un petit peu moindre.
50:28 Donc on reste sur des tendances de fond solides et positives là-dessus.
50:33 Est-ce que ça offre des points d'entrée, des points d'opportunité pour cette année 2024, Guillaume Arditi ?
50:41 Oui, je pense. Alors, ce qui est intéressant actuellement sur les marchés africains,
50:49 c'est que qu'est-ce qui va motiver finalement un investisseur à sortir de ses frontières quand on parle d'emerging market ?
50:56 C'est quand même sortir d'une certaine zone de confort.
50:59 D'une certaine compréhension du contexte économique.
51:01 Exactement. Donc on ramène un petit peu d'instabilité dans sa propre analyse.
51:06 Finalement, il y a toujours trois fondamentaux.
51:07 C'est soit on sorte son marché naturel par nécessité.
51:12 Donc voilà, on a la crise énergétique en Europe.
51:16 Enie qui signe quelques milliards de dollars d'investissement avec la Libye pour du développement pétrole-gaz.
51:23 Donc ça, c'est un premier point. C'est la nécessité. Il faut sortir.
51:26 Il y a l'opportunité. Là, il y a Mastercard qui vient de prendre un ticket de 200 millions de dollars dans une FinTech
51:32 de l'opérateur sud-africain MTN, ce qu'il valorise d'ailleurs du coup à 5 milliards de dollars.
51:38 Donc là, c'est l'opportunité qui est saisie.
51:42 Et en fait, sur les marchés africains, on voit qu'il y a une superposition de la nécessité et de l'opportunité pour les investisseurs européens.
51:50 Donc si on prend un peu de recul en Europe, quels sont les secteurs essentiels aujourd'hui qui préoccupent les acteurs économiques ?
51:59 On a l'énergie, on vient de le mentionner. Bien sûr. Le renouvelable, le renouvelable, c'est-à-dire la production.
52:06 Donc le prochain défi, c'est l'hydrogène vert. Donc l'hydrogène vert.
52:09 Aujourd'hui, il y a des réflexions sur les plateformes pour faire des plateformes de production au Maroc et en Namibie.
52:14 Et donc, c'est des thématiques que l'on peut retrouver sur les bourses, par exemple marocaines et en Namibie ?
52:19 Alors là, probablement, on commence plutôt à basculer sur de l'illiquide.
52:23 D'accord.
52:24 Donc là, on commence vraiment à... Il y a toujours un petit peu cette dichotomie sur l'Afrique.
52:29 Est-ce qu'on cherche de la liquidité, mais du coup, on reprend de la volatilité ?
52:32 Oui.
52:32 Ou est-ce qu'on va plutôt chercher de la stabilité et puis du rendement avec des perspectives un peu stables ?
52:40 Et là, on perd en liquidité.
52:41 D'accord.
52:42 On va plutôt sur des actifs illiquides type private equity, private debt.
52:45 Du non-coté, quoi.
52:46 Du non-coté, exactement.
52:48 Donc là, effectivement, on parlait de l'hydrogène vert.
52:52 Quand on est européen, vous l'avez déjà mentionné, il y a la question de pourquoi est-ce qu'on sort des frontières ?
52:57 Et ensuite, c'est vaste, le continent africain.
53:00 Il y a plusieurs bourses dans différents pays africains.
53:04 Quelles sont les clés d'entrée ?
53:06 Comment est-ce qu'on regarde un petit peu la manière de se positionner sur cette année 2024, par exemple,
53:10 si on en croit ce que vous nous dites et si on adhère à cette idée de rebond ou de retour de la croissance sur cette année à venir ?
53:17 Alors, moi, ce que je regarderais maintenant sur les pays africains, il y a quand même toujours quelques locomotives.
53:25 Si on regarde actuellement sur les prévisions de croissance au travers du continent,
53:30 on considère qu'il y a à peu près 12 économies sur 20 qui vont faire partie des croissances les plus rapides du globe.
53:36 D'accord.
53:36 Parmi lesquelles, on retrouve la Côte d'Ivoire, on retrouve le Rwanda, l'Éthiopie, le Mozambique, la Tanzanie.
53:43 Donc, ça, c'est la première chose.
53:47 La deuxième chose, c'est qu'il y a toujours cette réflexion liquide versus illiquide.
53:53 D'accord.
53:54 C'est-à-dire que les gros projets d'infrastructure, par exemple, on a parlé de l'hydrogène vert ou autre, on est plus sur de l'illiquide que du liquide ?
53:59 On va être plutôt sur de l'illiquide.
54:00 Donc, aujourd'hui, sortir des investissements un peu classiques liquides,
54:06 ça peut vraiment avoir la peine de se positionner plutôt sur du illiquide.
54:11 Quand on regarde, par exemple, le private equity global, on a actuellement 1 600 milliards de dollars de poudre sèche.
54:20 D'accord.
54:20 La dette privée, sur un ancor de 1 500 milliards de dollars, c'est 450 milliards de poudre sèche.
54:26 Donc, là-dessus, il va y avoir des réflexions en termes d'arbitrage à faire.
54:30 À un moment où les taux commencent à être de nouveau...
54:33 On commence à avoir une perspective quand même de baisse des taux.
54:35 Alors, si ce n'est pas dans trois mois, si ce n'est pas dans six mois...
54:37 Il y a tout le questionnement, effectivement, mais bon, il y a quand même cette idée que ça arrive un jour.
54:40 On pense quand même que 2024, ça va se produire.
54:42 Et puis, avec une inflation qui commence à revenir, à être sous contrôle.
54:46 Donc, nous, on a plutôt tendance à avoir des réflexions sur la partie liquide,
54:51 en particulier sur la dette privée, dont on pense qu'elle est très adaptée aux besoins du marché africain.
54:58 Et puis, de pays où on a des pays comme le Nigeria, où on va trouver de la diversification,
55:04 que ça va être... qu'ils vont aller de l'infrastructure classique jusqu'à la tech,
55:10 en passant par les communications satellitaires.
55:12 Là, on parle de "les liquides".
55:14 Si on revient sur le liquide, sur le côté, vous avez mentionné la tech tout à l'heure.
55:18 Est-ce qu'on retrouve, par exemple, les grandes classes d'actifs ou les grandes thématiques
55:23 qu'on peut voir, je ne sais pas, moi, sur les bourses européennes ?
55:27 Est-ce qu'il y a des thématiques particulières ?
55:29 Vous avez mentionné la tech. Est-ce qu'il y en a d'autres qui reviennent régulièrement ?
55:32 Non, sur les... ce qui est assez porteur, quand même, ça va être aussi tout ce qui s'appuie sur la démographie,
55:39 donc tout ce qui est FMCG.
55:40 Donc ça, c'est des thématiques, tout ce qui est lié à la consommation, c'est assez porteur.
55:47 La santé, aussi.
55:49 Et après, sur les principales bourses, on va parler du Stock Exchange de Johannesburg,
55:53 Lagos, le KR Casa et puis Nairobi.
55:58 Dernière question sur ce sujet, effectivement, investissement en bourse sur le continent africain.
56:04 Est-ce que le politique s'invite dans l'économique et dans le financier ou le boursier, cette année, Guillaume Arditi ?
56:11 Alors, moi, vous connaissez ma position.
56:13 Je pense qu'on ne peut plus, dans le monde actuel, analyser l'économique ou le boursier sans prendre en compte le géopolitique.
56:21 Et c'est valable d'autant plus dans les pays émergents et sur les marchés de croissance en Afrique.
56:28 Mais on voit aussi que c'est valable en Europe.
56:31 Donc oui, le géopolitique s'invite.
56:35 Évidemment, on pense tout de suite à ce qui s'est passé l'année dernière avec les coups dans le Sahel.
56:41 Les coups d'État.
56:42 Les coups d'État dans le Sahel.
56:43 On pense au Mali, au Niger, au Burkina Faso.
56:47 Je pense que ce qui est important pour des investisseurs, c'est toujours essayer de garder du recul et de ne pas se laisser emporter par la déformation du prisme habituel qu'on peut avoir sur l'Afrique.
57:00 Donc, je vous donne deux chiffres.
57:03 Quand on regarde, par exemple, ces trois pays que j'ai mentionnés, la population globale, c'est 80 millions d'habitants et le PIB cumulé, il est aux alentours de 50, 60 milliards de dollars.
57:14 C'est en termes de population moins qu'un seul pays comme la République démocratique du Congo.
57:19 Et en termes de PIB, ce n'est pas le PIB de la Côte d'Ivoire.
57:22 Donc oui, ça a de l'importance.
57:24 Bien sûr.
57:24 Mais en revanche, pour bien analyser les choses, il faut toujours arriver à reprendre du recul et à garder un peu de distance et de sang froid.
57:31 Analyser l'économique à la lumière du politique, mais le politique ne fait pas l'économique.
57:35 C'est ce qu'il faut.
57:36 C'est ce qu'il faut comprendre.
57:37 Merci beaucoup, Guillaume Arditi, de nous avoir accompagné dans Marché à Thème, le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
57:44 Je rappelle que vous êtes fondateur de Belvedere Advisory, mais aussi chercheur associé à l'Institut Jacques Delors.
57:50 Merci beaucoup.
57:50 Merci, Nicolas.
57:51 Merci à vous également de nous avoir suivi.
57:54 Smart Bourse, c'est donc tous les soirs de 17h à 18h en direct sur Bsmart.
58:00 Vous pouvez donc nous retrouver en replay également sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de Bsmart.
58:04 Et quant à moi, je vous dis à demain, même heure, donc 17h en direct sur Bsmart.
58:08 [Musique]