Mort d’Alexeï Navalny , visite de Zelensky à Paris et grève des contrôleurs

Sud Radio

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Transcript

00:00 Vraie Voix Sud Radio.

00:02 Bonsoir Félix Mathieu.

00:03 Bonsoir tout le monde.

00:04 Trois mots qui sont opposants, président et contrôleur.

00:07 Il avait 47 ans seulement Alexei Navalny, le principal opposant à Vladimir Poutine,

00:11 est mort en détention dans l'Arctique.

00:12 La nouvelle provoque effroi et consternation à travers le monde.

00:15 Volodimir Zelensky accueilli à Paris ce soir, après Berlin tout à l'heure.

00:19 Le président ukrainien y a signé un pacte de sécurité,

00:22 historique selon les mots du chancelier allemand.

00:24 Il espère en faire autant avec la France.

00:26 Et puis c'est parti pour la galère.

00:27 Trois quarts des contrôleurs en grève aujourd'hui, un TGV sur deux en moyenne jusqu'à dimanche.

00:32 La SNCF privilégie les lignes vers la montagne au détriment du Grand Ouest.

00:36 Les Vraies Voix Sud Radio.

00:39 Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à mort.

00:44 La réaction d'Emmanuel Macron à l'annonce de la mort d'Alexei Navalny dans un pénitencier de l'Arctique,

00:50 certains le qualifient même de camp de travail, l'opposant emblématique à Vladimir Poutine,

00:55 qui purgette une peine de 19 ans pour extrémisme dans des conditions extrêmement rudes.

01:00 L'annonce de l'administration pénitentiaire russe provoque l'effroi des défenseurs des droits humains,

01:05 la peine notamment d'un autre dissident russe, Oleg Orlov.

01:08 Il s'agit d'un crime de régime, c'est évident.

01:12 C'est un crime du régime.

01:15 Quelles que soient les circonstances de la mort d'Alexei, le régime l'a délibérément tué.

01:20 Il s'agit d'un meurtre, d'un crime.

01:23 Pour cela, j'espère vraiment que des personnes seront tenues pour responsabilité,

01:28 qu'elles verront leur responsabilité pénale engagée.

01:33 Alexei Navalny avait déjà survécu à un empoisonnement il y a quelques années.

01:37 Aujourd'hui, le communiqué lapidaire de l'administration pénitentiaire russe évoque un malaise après une promenade pour expliquer son décès.

01:44 Les autorités russes assurent même que tout a été fait pour le réanimer.

01:47 Mais il faudra davantage d'explications, estime Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN.

01:53 Tous les faits doivent être établis et la Russie doit répondre à de sérieuses questions.

02:00 Alexei Navalny a été une voix forte pour la liberté, pour la démocratie depuis de nombreuses années.

02:07 L'OTAN et les alliés de l'OTAN demandent depuis longtemps sa libération immédiate.

02:13 Aujourd'hui, mes pensées vont à sa famille et à ses proches.

02:19 Nous restons déterminés à soutenir tous ceux qui croient en la démocratie et en la liberté,

02:24 comme Alexei Navalny l'a fait pendant tant d'années.

02:28 La mort d'Alexei Navalny intervient à un mois de l'élection présidentielle en Russie,

02:32 élection dont tous les opposants crédibles à Vladimir Poutine ont été écartés les uns après les autres.

02:37 On n'a pas la certitude absolue que Poutine est le responsable direct de la mort,

02:43 mais il est clair qu'il en est au moins le responsable indirect.

02:47 J'avoue que quand j'ai appris la mort de Navalny, j'ai eu un vrai coup au cœur tout de même.

02:53 J'ai peu d'admiration pour les personnalités comme ça, on abuse un peu des héros aujourd'hui,

03:00 mais là on en a un vrai, c'est hallucinant.

03:03 Voilà un homme qui était à l'étranger, qui a voulu revenir en sachant ce qui l'attendait,

03:09 et il continue à hurler, à hurler son opposition à Poutine

03:13 d'une manière qui peut rassembler l'ensemble de la communauté mondiale admirable.

03:19 - Mickaël Sadoun ?

03:20 - Ah oui, bon sincèrement, qui peut en être étonné ?

03:23 Je veux dire, je ne sais pas qui doute encore du fait que la Russie est une dictature, c'est une dictature.

03:28 Et je comprends mal parfois une certaine droite en France qui se dresse à juste raison

03:35 contre le fait qu'on baïonne ses news, mais qui aurait des tolérances vis-à-vis de Vladimir Poutine,

03:39 qui est un dictateur dans son pays, qui baïonne les médias et les opposants politiques.

03:43 Voilà.

03:44 - Oui, et pour Navalny, il y a presque une démarche sacrificielle.

03:49 Il est retourné en 2021 en Russie, alors qu'il savait ouvertement ce qui allait lui arriver.

03:53 - C'est risqué.

03:54 - Et voilà ce qui lui est arrivé.

03:55 - C'est vrai que c'est quelqu'un aussi de mystique, qui d'ailleurs a un passé un petit peu trouble.

04:00 Il a quand même été mêlé à des manifestations antisémites et anti-immigrés

04:04 avant de devenir l'homme politique qu'on sait.

04:06 Mais en plus, ça prouve bien aujourd'hui que, comme l'a dit Mickaël, la Russie est une dictature.

04:09 Et en plus, aujourd'hui, il n'y a aucune alternative à Poutine.

04:12 C'est-à-dire que si vous êtes opposé à Poutine, soit vous êtes emprisonné, soit vous êtes tué,

04:15 soit vous êtes empêché de vous présenter comme Nadjadine, le dernier qui a voulu se présenter aux présidentielles.

04:19 - Merci beaucoup.

04:20 Le deuxième mot, président Volodymyr Zelensky arrive à Paris ce soir pour rencontrer Emmanuel Macron.

04:26 - Le président ukrainien devrait signer avec la France un accord similaire à celui passé tout à l'heure à Berlin.

04:30 Une aide militaire supplémentaire d'un milliard cent millions d'euros de la part de l'Allemagne.

04:35 Accord qualifié d'historique par le chancelier Olaf Scholz.

04:38 La guerre d'invasion russe en Ukraine entre dans sa troisième année.

04:40 Alors l'enjeu pour Kiev maintenant, c'est de pouvoir affronter une guerre qui va se poursuivre sur une longue durée,

04:46 selon Pascal Boniface, géopolitologue et directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques.

04:51 - Aucun des deux camps n'est capable de faire la différence.

04:54 Il y a un grignotage russe dans le Donbass, et de temps en temps les ukrainiens reprennent au-dessus.

04:59 Ils disent manquer à la fois de munitions mais surtout d'hommes.

05:02 La vérité c'est qu'il y a quatre fois plus de russes que d'ukrainiens.

05:05 Donc le nombre joue en faveur de la Russie.

05:07 Et il faudrait pour changer ce rapport de force que les pays de l'OTAN rentrent directement en guerre contre la Russie.

05:13 Certains le demandent, sauf que ce serait la troisième guerre mondiale.

05:16 Donc il faut peut-être mieux éviter quand même ce genre de conseils.

05:19 Mais le ratio démographique, il n'est pas compensé par la fourniture d'équipements militaires à l'Ukraine.

05:25 Donc on a très probablement un front qui va se maintenir.

05:29 - Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l'IRIS, au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.

05:33 - Troisième mot, contrôleur avec sept grèves, qui a démarré et qui paralyse la circulation des trains.

05:37 - Les trois quarts des contrôleurs en grève aujourd'hui pour obtenir une revalorisation salariale

05:41 conséquence seulement un TGV sur deux en circulation jusqu'à dimanche en ce week-end de vacances et de chasse et croisée.

05:47 Thaumann va sans doute pas pouvoir retrouver sa famille comme prévu.

05:50 - J'avais pas du tout regardé en fait sur l'application.

05:52 Là je viens de voir que mon train est annulé, c'est un petit peu la galère.

05:55 Voilà, c'est la galère, on va pas se mentir.

05:57 Je devais aller voir ma famille à Lyon là pour les vacances et je sais pas comment je vais y aller.

06:00 Les autres trains sont tous complets, je viens de voir ça.

06:02 Là je suis sur mon téléphone, je regarde peut-être pourquoi pas prendre un bus, on va voir.

06:06 Évidemment je peux comprendre le mouvement de grève mais pire pendant les vacances.

06:10 C'est sûr que ça m'arrange pas et je pense ne pas être le seul dans ce cas-là.

06:13 - Un propos recueilli par Clément Harion pour Sud Radio.

06:15 Service réduit de moitié pour les TGV inouïs, Wigo pour les intercités.

06:19 La SNCF annonce un trafic normal en revanche pour les Wigo classiques.

06:22 Perturbé pour les liaisons européennes comme l'Eurostar, la compagnie a donné la priorité aux Alpes

06:27 pour le premier chasse et croisée des vacances d'hiver avec les retours de la zone C, Paris, Montpellier, Toulouse.

06:32 Alors si on prend les lignes vers Bordeaux, c'est plus la moitié mais les deux tiers des liaisons qui sont annulées.

06:37 On en reparle demain d'ailleurs dans le Grand Matin Weekend sur Sud Radio à 7h15

06:41 avec cette question des usagers des lignes atlantiques qui font grise mine d'avoir été un petit peu lésés

06:46 dans cette affaire par rapport aux destinations de montagne.

06:48 - Merci beaucoup Félix Mathieu. - Merci Félix.

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