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Avec Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-13##

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Transcription
00:008h34, vous êtes sur Sud Radio, merci, nous recevons Gérald Darmanin, Ministre de la Justice, bonjour,
00:13Garde des Sceaux, merci d'être avec nous. Alors, une question ou deux sur la situation internationale,
00:19il y aura rencontre, c'est confirmé, on le disait tôt ce matin sur l'antenne de Sud Radio, aujourd'hui à Moscou,
00:25entre l'envoyé spécial de Donald Trump et Vladimir Poutine, rencontre en tête-à-tête, délégation américaine et délégation russe,
00:35hier soir en France, les députés ont adopté une résolution sur le renforcement du soutien à l'Ukraine,
00:42le texte appelle à la saisie des avoirs russes, est-ce que vous êtes favorable à cette saisie ?
00:48Alors, cette saisie existe déjà sur le territoire national, la question c'est est-ce que cette saisie peut être utilisée et confisquée au profit des Ukrainiens,
00:58c'est un autre sujet, alors il y a une difficulté avec le droit international, ce n'est pas ma partie, mais si j'ai bien compris,
01:04il y avait une difficulté avec le droit international de pouvoir utiliser ces avoirs pour le donner aux Ukrainiens,
01:10cependant sur le plan politique et moral, on comprend très bien pourquoi il faut le faire, bien sûr, comme l'Assemblée nationale.
01:16Oui, je pense que les Ukrainiens ont besoin des moyens supplémentaires pour aider leur population et pour aider militairement
01:24à pouvoir ensuite négocier la paix, parce qu'il faudra bien aller vers une paix,
01:28et c'est normal que les Russes et les avoirs russes contribuent à cela, l'État français...
01:34Donc il faut saisir ?
01:35L'État français, les Français payent en partie la guerre en Ukraine, comme beaucoup d'autres Européens,
01:39la saisie est déjà faite, la question c'est est-ce qu'on confisque au profit des Ukrainiens, la réponse est oui.
01:43Bien, la menace russe, on parle beaucoup de la menace russe, elle est aussi islamiste, parce que beaucoup l'ont oubliée,
01:51beaucoup ne savent pas qu'en Russie, il y a par exemple l'Ingouchi, il y a par exemple la Tchétchénie,
01:59qui sont des fédérations, des membres de la fédération de Russie, mais qui sont musulmanes, des terres musulmanes,
02:07il y a des OQTF qui devraient être expulsés vers la Russie et que les Russes n'acceptent pas ?
02:13Oui, beaucoup, beaucoup, aujourd'hui on dit que c'est la DGSI, c'est le parquet national antiterroriste,
02:22la menace principale islamiste qui nous touche et qui touche l'Europe, c'est ce qu'on appelle l'État islamique au Khorassan.
02:28C'est quoi l'État islamique au Khorassan ? C'est une partie de l'État islamique qui se développe dans les ex-républiques soviétiques,
02:35et notamment, vous avez raison, entre l'Afghanistan, l'Ingouchi, la Tchétchénie,
02:39c'est eux qui sont responsables de l'attentat dit de Moscou, qui nous a beaucoup touchés, vous l'avez vu au début de l'année dernière,
02:46c'est eux qui ont été responsables de plusieurs attentats, ou d'attentats déjoués, notamment quand j'étais ministre de l'Intérieur,
02:52on a déjoué un attentat de l'État islamique au Khorassan par des Tchétchènes à Strasbourg, sur le Marchénal de Strasbourg,
02:57heureusement nos services ont intervenu avant, mais ce sont des citoyens russes, Tchétchènes donc, qui ont tué Samuel Paty.
03:04C'est un citoyen ingouche, donc russe, qui a tué Dominique Bernard.
03:08Donc la menace de l'État islamique, la menace islamiste, elle est aujourd'hui la plus dangereuse,
03:14même s'il peut y en avoir d'autres évidemment, bien de ces communautés de citoyens russes.
03:19Alors pendant longtemps, on n'a pas expulsé les citoyens russes en Russie, parce qu'on se refusait de le faire,
03:24parce que les islamistes sont aussi des opposants politiques, parfois à Vladimir Poutine, c'est le cas des Tchétchènes, chacun le sait.
03:31Tout dépend desquels, les Tchétchènes.
03:33Tout dépend desquels, en tout cas les islamistes radicaux qui sont venus chez nous et qui ont demandé l'asile, c'est souvent le cas.
03:38Et moi je remercie le Président de la République, parce que lorsque je suis devenu ministre de l'Intérieur, j'avais vu cette menace,
03:43et j'avais demandé au Président de la République l'autorisation de pouvoir les expulser quand même en Russie.
03:47Il avait donné cette autorisation, et je suis allé en Russie d'ailleurs avec le DGSI à l'époque,
03:53avec Laurent Nunes qui était le patron du renseignement français, et nous avions négocié le retour de ces personnes.
03:58Et aujourd'hui, les Russes ne reprennent plus ces personnes.
04:01Et comme l'Algérie, comme d'autres pays, ne veulent pas reprendre leurs nationaux alors qu'ils sont dangereux,
04:06et parfois condamnés pour terrorisme chez nous.
04:08Et donc oui, c'est aussi une menace qui n'est pas forcément télécommandée, mais qui existe, et la Russie doit reprendre ses ressentissants.
04:15Oui, vous parliez de l'Algérie, l'Algérie ne respecte pas le droit international, c'est ce que dit le gouvernement.
04:20Alors, pourquoi ne pas déposer plainte auprès de la Cour internationale de justice ?
04:25D'abord, il faut que tout le monde soit adhérent à la Cour pénale internationale.
04:29Mais indépendamment de ça, nous devons parler avec l'Algérie, comme nous devons d'ailleurs parler avec la Russie.
04:35La diplomatie, ça consiste à parler avec des gens avec lesquels on n'est pas d'accord.
04:38L'Algérie, c'est un immense pays, c'est le plus grand pays d'Afrique.
04:41Indépendamment des liens d'histoire que nous avons avec l'Algérie, l'Algérie a aussi des frontières qui protègent notre pays.
04:49C'est le cas de leurs frontières avec le Sahel, c'est le cas des frontières avec la Libye.
04:52On ne peut pas ne pas parler avec l'Algérie.
04:54D'ailleurs, nous nous parlons parce que nous avons encore un ambassadeur en Algérie.
04:57En même temps, nous devons être extrêmement fermes et nous faire respecter le droit, évidemment.
05:01Et donc, ils doivent reprendre leurs ressortissants.
05:03Aujourd'hui, ils reprennent...
05:05En tout cas, moi, quand j'étais ministre de l'Intérieur, ils reprenaient 40% des personnes dangereuses que nous leur signalons.
05:10Alors, vous me direz, pourquoi ils ne reprennent pas 100% ? C'est ce qu'on disait tous les jours.
05:14Mais c'était un des pays qui reprenaient malgré tout plus que le Maroc et la Tunisie.
05:18Là, pour des raisons qui relèvent notamment de l'attentat de Mulhouse,
05:23ce qu'a fait l'Algérie est inacceptable de ne pas accepter un ressortissant dangereux qu'on leur avait signalé,
05:27que je leur avais signalé d'ailleurs plusieurs fois.
05:29Avant de porter plainte contre l'Algérie et avant de mettre fin aux relations diplomatiques avec l'Algérie,
05:34je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire.
05:35Il y a des étapes intermédiaires.
05:37Et ces étapes intermédiaires, ça peut être d'abord le rappel de notre ambassadeur.
05:39Il n'y a plus d'ambassadeur d'Algérie en France depuis plusieurs mois.
05:42Nous pourrions rappeler notre ambassadeur pour montrer que nous ne sommes pas contents.
05:45C'est un gros geste.
05:46Deuxièmement, nous pourrions dénoncer des accords gouvernementaux.
05:48Notamment aujourd'hui en Algérie, il y a plein de gens qui ont des passeports diplomatiques et qui ne sont pas diplomates,
05:52et qui viennent en France sans visa.
05:54Nous pourrions dénoncer cet accord. Nous ne l'avons pas encore fait.
05:56Faisons-le !
05:57Puisque nous devons toucher d'abord ce qui décide en Algérie,
06:00et pas le peuple algérien qui a des liens fraternels avec la France.
06:04Troisièmement, pourquoi pas dénoncer les accords franco-algériens ?
06:06Si jamais ils ne bougent pas, si j'ose dire.
06:09Mais nous avons aussi d'autres intérêts avec l'Algérie.
06:12Des intérêts économiques.
06:14Aujourd'hui, c'est SMA-CGM qui fait le port d'Alger, par exemple.
06:16Donc, si on décide de faire le rapport de force d'Algérie, faisons-le sur tous les sujets.
06:20Pour l'instant, on ne l'a pas encore fait.
06:22Gérald Darmanin, nous avons parlé évidemment du narcotrafic,
06:25nous avons parlé de la justice des mineurs,
06:27mais j'ai juste une question sur les délits routiers.
06:32Une question.
06:33Samedi dernier, un homme de 24 ans, ivre, au volant, sous l'emprise de stupéfiants,
06:38a percuté un véhicule venant sans inverse dans l'Impre,
06:41et un bébé de 18 mois a été tué.
06:43C'est un récidiviste.
06:44Il a été laissé en liberté, mis en examen, placé sous contrôle judiciaire,
06:48mais laissé libre.
06:49Le parquet a fait appel de cette décision.
06:52Où en est la création d'un délit d'homicide routier ?
06:55J'espère qu'il sera le plus rapidement possible.
06:58Alors, du jour du Parlement, je l'ai demandé au Parlement.
07:00Éric Dupond-Moretti, d'ailleurs, sur soutien, proposition, création,
07:06de Yannick Allénaud, de sa famille,
07:08parce qu'il a été touché par ce drame comme des milliers de Français,
07:11avait convaincu le gouvernement de mettre en place un homicide routier,
07:15c'est-à-dire de reconnaître, en qualification pénale,
07:18le fait que quand on a une voiture et que, par ailleurs,
07:20on est sous l'emprise de drogue ou d'alcool, on est responsable de ces actes.
07:24Il sera mis en place cet homicide routier ?
07:25Ça a été voté. La dissolution est venue.
07:27En première lecture ?
07:28Voilà, ça a été voté en première lecture.
07:30Donc le gouvernement et le Parlement sont d'accord.
07:31On a été interrompus par la dissolution.
07:33Moi, je souhaite poursuivre ce texte,
07:35et que d'ici la fin de l'année, ce soit évidemment adopté,
07:37et que les tribunaux puissent condamner, à leur juste mesure, ces délinquants.
07:41Donc, avant la fin de l'année, ce sera, vous souhaitez ?
07:44En tout cas, c'est mon souhait.
07:45C'est votre souhait ?
07:46Je l'ai demandé au Premier ministre et je l'ai demandé au Parlement.
07:48Bien. Le narcotrafic. Affaire de police et de justice.
07:53On est bien d'accord. Le projet de loi à l'Assemblée nationale viendra la semaine prochaine.
07:58Création d'un nouveau parquet spécialisé dans le narcotrafic.
08:03Alors, je résume.
08:04Puis, je vais vous demander de préciser certaines choses.
08:07Vous m'interrompez si je dis des bêtises.
08:09Les informations transmises par un policier infiltré
08:12ne seront pas communiquées aux avocats du narcotrafiquant poursuivi.
08:16Donc, si je comprends bien, la défense et l'accusation n'auront pas le même niveau d'informations ?
08:24Alors, d'abord, le narcotrafic, ça demande des armes particulières.
08:29Puisque devant nous, nous avons des gens qui ne sont pas simplement des dealers ou des trafiquants comme on en a connu.
08:36Désormais, ce sont des gens qui singent un État.
08:39Ils font de la recherche et développement avec des laboratoires qui font de la drogue de synthèse.
08:43Aujourd'hui, la première cause de mortalité aux États-Unis, c'est le fentanyl.
08:46C'est une drogue de synthèse qui tue très rapidement.
08:49Et c'est la première cause de mortalité aux États-Unis d'Amérique.
08:52Ce sont des gens qui font de la recherche et développement.
08:55Ils ont des lignes téléphoniques satellitaires.
08:57Ils courront des douaniers, des policiers, des gendarmes, des magistrats, des avocats, des hommes politiques peut-être, des journalistes.
09:05En tout cas, il y a une forme de coercion.
09:07Des hommes politiques ?
09:08Oui, bien sûr, il y a des hommes politiques et des femmes politiques,
09:10de même qui peuvent être tentées par le communautarisme islamiste.
09:13Ça existe ?
09:14Bien sûr, il y a des hommes politiques.
09:16Je ne vais pas vous demander les noms, mais il y a des procédures judiciaires qui pourraient être ouvertes ?
09:22Oui, il y en a, il y en a.
09:24À l'encontre de responsables politiques ?
09:26Oui, il y a notamment des élus locaux qui ferment les yeux sur un certain nombre de trafics, par exemple.
09:32Il y a des corruptions de fonctionnaires à l'intérieur de ces communes, dans l'État.
09:35Des greffiers, des agents pénitentiaires, des magistrats sont sensibles évidemment à ces questions.
09:40Regardez ce qui s'est passé en Belgique aux Pays-Bas.
09:42Donc nous avons en face de nous une pieuvre, comme la pieuvre mafieuse.
09:45Donc nous devons réagir face à cette pieuvre,
09:48et comprendre qu'en face de nous, nous avons des gens extrêmement organisés et extrêmement violents.
09:52Pour répondre à ça, il faut effectivement que nous ayons, nous, des moyens technologiques et des moyens judiciaires
09:57qui permettent de lutter contre cette pieuvre, comme pour le terrorisme.
10:00Le parallèle, c'est le terrorisme.
10:02Et de quoi vous parlez quand vous dites qu'on n'a pas les mêmes informations ?
10:05Nous avons des techniques de renseignement.
10:07C'est-à-dire que nous prenons...
10:09L'infiltration en est une.
10:10L'infiltration physique, des sources, l'accès au téléphone portable, aux communications,
10:15comment on sonorise, c'est-à-dire comment on écoute, une voiture, un appartement.
10:19Et si nous donnons tous nos secrets de fabrication,
10:22puisque dans une procédure judiciaire, nous mettons comment nous avons réussi à obtenir ces informations,
10:27les services enquêteurs en l'occurrence,
10:29et bien la partie adverse le sait.
10:31Bon, évidemment peut-être être condamné,
10:33mais répète à tous ses amis, à tous ses copains, à toutes ses copines, mafieux,
10:37attention, la façon dont vous avez de communiquer, de vous déplacer, la police peut le savoir.
10:42Et du coup, nous sommes moins bons.
10:44Parce qu'évidemment, nous sommes, nous, dans un respect total des droits de la défense.
10:48Ce que propose le texte, et notamment c'est une partie proposée par le ministre de l'Intérieur,
10:52c'est que le juge, qui est le garant des libertés individuelles et de la procédure,
10:56puisse connaître ce que fait la police, évidemment,
10:59regarder si ce n'est pas disproportionné et contraire aux droits de la personne,
11:04mais ne pas le faire connaître intégralement,
11:06ne pas dire, par exemple, comment j'ai connu cette information,
11:08comment je protège une source, votre femme de ménage, votre serveur, votre chauffeur,
11:12là où vous êtes allé manger au restaurant, votre cousine, votre frère,
11:15parfois votre mari ou votre soeur qui vous dénoncent,
11:18et pour protéger ces sources, ne donner pas toutes ces informations à la partie adverse.
11:22C'est évidemment un sujet très compliqué,
11:24mais c'est ce qui existe notamment dans d'autres pays qui nous entourent,
11:27et nous allons en débattre avec le Parlement.
11:29Vous allez réintroduire l'obligation faite aux plateformes de messagerie cryptée
11:33de permettre l'accès aux correspondances des trafiquants.
11:37Oui, alors sous l'autorité, évidemment, des magistrats.
11:40Oui, sous forme d'amendement.
11:42Oui, mais vous savez, ça c'est Bruno Retaillou encore une fois qui le porte,
11:44mais c'est très important.
11:46Aujourd'hui, on a beaucoup parlé de Pegasus ou de l'NSO,
11:50on peut payer pour quelques millions d'euros une enquête sur quelqu'un
11:54et lui faire prendre cette information.
11:56Est-ce que c'est possible dans une officine privée ?
11:57Ça doit être possible pour l'État.
11:58Et l'État est plus garant des libertés individuelles qu'une officine privée.
12:01Deux prisons de haute sécurité bientôt, on est bien d'accord.
12:04200 narcotrafiquants regroupés.
12:07Comment allez-vous les sélectionner, si je peux dire ?
12:10Ces narcotrafiquants regroupés dans ces prisons de haute sécurité.
12:13Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'aujourd'hui,
12:15nous avons des personnes très dangereuses qui sont dans nos prisons.
12:18On a grosso modo, sur 82 000 détenus, 17 000 détenus pour trafic de stupéfiants.
12:24Sur ces 17 000 détenus pour trafic de stupéfiants,
12:27ce que me disent les magistrats instructeurs, la police et les renseignements du pénitentiaire,
12:31c'est qu'il y en a entre 600 et 800 qui sont très dangereux,
12:34comme M. Hamra, capable de s'évader en tirant à la Kalachnikov sur des agents paysans.
12:40Capable de corrompre, capable de commander leur point de deal
12:43ou des tentatives d'homicide de leur prison.
12:46Donc il faut évidemment mettre fin à ça, comme l'Italie l'a fait avec les lois anti-mafia.
12:51Ce que je crée, c'est quelque chose de très révolutionnaire et très dur,
12:56j'en conviens très fortement,
12:58de créer des prisons totale isolement avec un régime de détention très strict.
13:02Par exemple, dans un détenu classique, il a le droit d'avoir une vie privée familiale.
13:06Pendant deux mois, il a le droit de rencontrer à peu près son épouse,
13:09j'ai dit son épouse parce que ce sont des hommes qui sont en prison,
13:11et leurs enfants.
13:12Là, ce ne sera plus le cas, plus de contact.
13:14Par exemple, quand on parle au parloir,
13:16on peut se parler physiquement comme nous nous parlons maintenant,
13:18demain ce sera hygiaphone, on ne peut plus avoir de contact.
13:20Par exemple, on peut appeler 24h sur 24 avec le téléphone fixe de sa cellule.
13:24Là, ce n'est plus possible, ce sera 4h par semaine, point.
13:28Par exemple, ces personnes peuvent sortir de la prison pour aller voir leur juge.
13:32Nous, on dit non, c'est de la visio, pour éviter les extractions.
13:35Et donc, les évasions, et parfois les règlements de comptes qui touchent les agents pénitentiaires.
13:39C'est un régime très très dur, qui permet deux choses.
13:42Un, l'isolement total, c'est-à-dire que je ne peux plus communiquer avec l'extérieur,
13:46et je le coupe de son organisation criminelle.
13:48Ça rend fou, disent les défenseurs des droits de l'homme.
13:51Ce qui nous rend fou, c'est le fait que des agents pénitentiaires soient assassinés
13:55à Kalachnikov par des gens comme M. Ambras.
13:57Je mets du conditionnel parce qu'il n'a pas été condamné.
13:59Ce qui rend fou pour les Français, c'est qu'on puisse téléphoner en prison.
14:01Ce qui rend fou pour les Français, c'est de savoir que quelqu'un peut mettre enceinte sa femme
14:05alors qu'il a été condamné pour terrorisme.
14:07Ça, ça rend fou pour les Français.
14:08Mais c'est faux, ce qui concerne...
14:09Je dis en général. Vous avez vu que je n'ai pas cité son nom.
14:12Oui.
14:13Mais c'est techniquement possible, si je peux me permettre cette...
14:16C'est peut-être vrai pour le landais, d'ailleurs.
14:18En tout cas, ce qui rend fou pour les gens, et je suis un Français comme les autres,
14:22en arrivant ici à la justice depuis deux mois,
14:24je découvre des choses qui ne relèvent pas du bon sens.
14:28Vous savez, il y a des gens qui sont en prison
14:30et qui, peut-être, pourraient continuer à avoir cette vie
14:33parce que leurs délits, des délinquances financières,
14:36des délits routiers, des violences physiques,
14:39ils doivent aller en prison, bien sûr.
14:41Mais ce n'est pas très grave s'ils ont un lien avec l'extérieur.
14:44Et puis il y a des gens, c'est très dangereux qu'ils aient un lien avec l'extérieur.
14:46C'est le cas des narco-bandits et c'est le cas du terrorisme.
14:48En tout cas, ces prisons de haute sécurité,
14:50je suis certain que c'est un débat très fort dans la société,
14:54mais c'est l'isolement de ces personnes.
14:56Et puis deuxièmement, on fait un statut de repenti.
14:58À l'italienne, c'est très important ce que nous faisons dans la loi.
15:00C'est-à-dire que, comme on sait que dans le crime organisé,
15:02les gens ne parlent pas et qu'ils ont moins peur de la prison
15:04que de l'assassinat de la personne qui va les tuer
15:07parce qu'ils les ont dénoncés,
15:09comme les Italiens, nous créons enfin un statut de repenti.
15:11Et c'est quoi qu'on va échanger ?
15:13Si quelqu'un vient nous dire, voilà, moi je sais qui a tué Robert et Marcel
15:16et moi-même, j'ai participé à ce meurtre,
15:18mais je vais vous donner toute l'organisation.
15:19Il ne va pas parler pour rien, ce monsieur.
15:21On lui dit, écoutez, si vous parlez,
15:26les Italiens, ils ont fait ça.
15:27Et il y a plus de 1000 personnes depuis 5 ans
15:29qui ont parlé en Italie.
15:30Ils ont mis fin à une grande partie de la mafia.
15:32Il faut nous réveiller en France.
15:34Et moi, je suis là pour appliquer ce réveil.
15:36Combien de nouvelles places de prison ouvertes
15:38avant la fin du quinquennat ?
15:40Aujourd'hui, on a construit, depuis 2017,
15:42à peu près 6000 places de prison.
15:44Sur les 15 000.
15:46Et moi, je compte bien mener le plan 15 000 places supplémentaires
15:48jusqu'au bout.
15:50C'est-à-dire ?
15:52Jusqu'au bout ?
15:54Dans ce domaine, les promesses sont rarement tenues.
15:56Vous savez pourquoi ?
15:58Il y a trois grandes raisons.
16:00La première raison, c'était une raison structurée.
16:02Il y a eu le Covid et pendant deux ans, tout s'est arrêté.
16:04On peut le comprendre.
16:06La deuxième raison, c'est que personne ne veut une prison près de chez soi.
16:08Moi, j'ai écrit à tous les maires du Rassemblement National.
16:10Tous.
16:12Pour leur dire, est-ce que vous prenez un centre de rétention
16:14administratif où on met des étrangers, délinquants ?
16:16Est-ce que vous voulez des places de prison ?
16:18On en construit. Il n'y a pas une réponse.
16:20Aucun maire du Rassemblement National
16:22ne vous a répondu.
16:24J'accepte de prendre une prison sur mon territoire.
16:26Je l'ai même redit en commission des lois la semaine dernière.
16:28Et c'est normal.
16:30Parce que quand on est maire,
16:32on n'a pas envie de dire à ses concitoyens
16:34une prison s'installe près de chez vous.
16:36D'abord, il y a beaucoup de croyants et il y a peu de pratiquants.
16:38C'est le problème du ministère de la Justice.
16:40Tout le monde veut des prisons, mais pas chez soi.
16:42Troisièmement, nous mettons au ministère de la Justice
16:447 ans à faire une prison. On est chez les dingues.
16:467 ans.
16:48Moi, je suis en train de revoir tout ça.
16:50Des prisons de haute sécurité, vous l'avez compris,
16:52elles seront prêtes dès 31 juillet.
16:54C'est-à-dire dans 3 mois. Vous comprenez que j'y vais très vite
16:56sur ce point. Pour les plus dangereux.
16:58Et de créer des maisons
17:00de détention plus humaines, on va dire.
17:02Pour des gens qui doivent y aller.
17:04Pour les auteurs de violences conjugales.
17:06Ou pour des délits routiers. Si je dis à des maires
17:08écoutez, je ne vais pas vous mettre une prison avec des barbelés
17:10et des miradors, mais un lieu où on va mettre
17:12des gens qui sont condamnés pour violences conjugales
17:14c'est une partie de notre population,
17:16chez vous, je pense qu'ils l'accepteront davantage.
17:18Vous savez, dans la surpopulation carcérale,
17:20c'est-à-dire les gens qui sont trop nombreux en prison,
17:22il y en a 4000 qui sont sur des matelas
17:24par terre, et c'est aussi un scandale pour la République évidemment,
17:26on est passé de 8% de détenus
17:28pour violences conjugales, à 17%
17:30de détenus pour violences conjugales. On n'a plus que
17:32doubler le nombre d'hommes...
17:34Et combien de détenus d'origine étrangère ?
17:3625%. Pas d'origine, pardon, pas d'origine,
17:38étranger. 25%
17:40de détenus étrangers, et combien d'origines étrangères
17:42on sait ? Non, on n'a pas ces statistiques-là.
17:44On n'a pas ces statistiques. Mais on a 25%
17:46d'étrangers dans les prisons, on a aussi,
17:48il faut le dire, 45%
17:50de gens dans les prisons qui sont sous le seuil de pauvreté,
17:52et un gros tiers qui sont illettrés.
17:54Mais dans les 25% d'étrangers,
17:56il y a à peu près
17:58un gros tiers de ces 25%
18:00qui sont des étrangers européens,
18:02des Italiens, des Espagnols, des Roumains, des Belges,
18:04et deux tiers qui ne sont pas
18:06européens, et donc ce que je vais faire,
18:08très bientôt, dans les jours qui viennent, ça n'existe pas
18:10au ministère de la Justice, c'est un travail pour évidemment
18:12expulser ces personnes et qu'ils puissent faire
18:14leur peine dans leur pays d'origine.
18:16Par exemple, j'étais au Maroc la semaine dernière
18:18et nous avons convenu avec le ministre de la Justice du Maroc
18:20que nous allons échanger, si j'ose dire,
18:22ces détenus. Aujourd'hui, il faut demander l'avis du détenu.
18:24Demain, on n'aura plus besoin de demander l'avis du détenu.
18:26Bien. Gérald Darmanin,
18:28la Justice des mineurs, est-ce que
18:30le texte va venir, il a été
18:32adopté à l'Assemblée nationale,
18:34il va venir bientôt au Sénat, je crois que c'est le
18:3625 mars, si mes souvenirs
18:38sont exacts.
18:40Est-il vrai que vous voulez ajouter une mesure
18:42judiciaire de couvre-feu pour les mineurs délinquants ?
18:44Tout à fait.
18:46Aujourd'hui, ça existe.
18:48Aujourd'hui, le procureur, le juge
18:50peut dire que de 22h à 6h du matin,
18:52tu ne sors pas. Mais 22h à 6h
18:54du matin, ce n'est pas là où se passent
18:56les rixes. Ce qui
18:58se passe, c'est entre 15h et
19:00la reprise des cours.
19:02Moi, j'ai été maire, je sais bien que les moments où on deal,
19:04les moments où on donne des coups de couteau,
19:06le moment où il y a des bagarres dans le métro,
19:08c'est à 16h, 17h, 18h.
19:10En Espagne, ça existe.
19:12On dit à l'enfant, au mineur,
19:14tu n'as pas le droit d'être en dehors de
19:16chez toi, par exemple après les heures de cours,
19:18après ta formation, après ton apprentissage,
19:20tu dois rentrer directement chez toi, y compris le week-end.
19:22Tout le week-end chez toi.
19:24Un mineur délinquant
19:26ne pourra plus quitter son domicile
19:28le week-end,
19:30ni le week-end,
19:32en dehors des heures scolaires.
19:34S'il quitte.
19:36Et s'il ne respecte pas, ça c'est le deuxième problème.
19:38Parce que notre justice des mineurs fait que quand on ne respecte pas
19:40la mesure,
19:42il ne se passe rien.
19:44Et bien s'ils ne respectent pas, on va dans un centre éducatif
19:46fermé. On va en incarceration
19:48adaptée.
19:50Il y a de la place.
19:52Ils ne sont pas pleins les centres éducatifs fermés.
19:54Non mais en fait, notre justice des mineurs,
19:56ça doit être évidemment l'éducation en premier.
19:58Mais quand
20:00les mesures d'éducation prononcées par le juge
20:02ne sont pas respectées, il ne se passe rien.
20:04Et l'éducation sans sanctions,
20:06ça ne marche pas.
20:08Mais les mesures éducatives, entre 8 et 18 mois avant qu'elles ne soient
20:10effectives, après la décision du juge.
20:12Alors c'est un autre sujet.
20:14C'est un manque de moyens. Il y a à peu près
20:16500 juges pour enfants. Donc il y a un juge
20:18pour enfants pour 400 dossiers.
20:20Donc on ne peut pas dire aux juges,
20:22on ne peut pas reprocher aux magistrats d'être laxistes.
20:24Ils sont juste débordés. Donc moi je les soutiens
20:26profondément. Donc j'ai rajouté,
20:28si j'ose dire, des juges pour enfants supplémentaires.
20:30Deuxièmement, je suis pour qu'une sorte de
20:32jury populaire
20:34auprès des présidents
20:36de tribunaux pour enfants.
20:38Ça existe déjà, il y a déjà des formes
20:40d'assesseurs. Moi je suis pour agrandir.
20:42Vous voulez passer à quatre ?
20:44Exactement, pour que la société puisse aider
20:46à la condamnation. Parce que vous savez,
20:48ce n'est pas à cause du juge ou des policiers
20:50qu'un gamin de 14 ans donne un coup de couteau.
20:52C'est à cause des parents.
20:54C'est à cause de notre mauvaise intégration
20:56de l'immigration. C'est à cause de notre mauvais urbanisme.
20:58C'est à cause de la pauvreté. C'est à cause des difficultés
21:00sociales. Mais ce n'est pas à cause de l'État.
21:02Moi je veux dire aussi à ceux qui nous écoutent que les deux sujets
21:04qu'on évoque là, la drogue et la violence des mineurs,
21:06c'est une responsabilité parentale
21:08et de la société. Chacun de nous est responsable de ça.
21:10Chacun de nous est responsable. Avoir des enfants
21:12c'est sans doute la plus grande responsabilité
21:14au monde. Finalement c'est peut-être même la seule.
21:16La seule chose pour laquelle on s'inquiète
21:18est la responsabilisation des parents.
21:20Est-ce que vous êtes favorable
21:22à l'élargissement,
21:24l'abaissement de la majorité
21:26pénale à 16 ans ?
21:28Oui, je suis favorable.
21:30Est-ce que vous lancez le débat ce matin ?
21:32Il est déjà lancé ce débat. Mais vous êtes favorable ?
21:34D'accord. Mais quelle décision
21:36allez-vous prendre ?
21:38Quelle initiative allez-vous prendre ?
21:40Pour abaisser la majorité pénale à 16 ans,
21:42il faut modifier la Constitution. Je n'en ai pas les moyens
21:44aujourd'hui. Mais ce sera un débat pour l'élection
21:46présidentielle. C'est dans moins de deux ans.
21:48D'ailleurs je trouve que la gauche n'est pas très récohérente parce qu'elle
21:50propose le droit de vote à 16 ans.
21:52Si on propose le droit de vote à 16 ans,
21:54si on est assez responsable pour voter
21:56à 16 ans, on peut se marier à 17 ans.
21:58Pourquoi on ne pourrait pas être responsable
22:00de ces actes totalement à 16 ans ? Il y a un débat.
22:02Vous porterez ça dans la campagne présidentielle ?
22:04En tout cas, soit il faut changer
22:06profondément la justice des mineurs, soit il faut
22:08abaisser la majorité pénale à 16 ans.
22:10Je pense que c'est un sujet
22:12très important, cette question des mineurs
22:14dans la société. Je dis aussi
22:16il faut faire attention... Vous porterez cet abaissement
22:18de la majorité pénale dans la présidentielle ?
22:20Oui, bien sûr. Je l'ai dit
22:22déjà publiquement. Au mois dernier dans le débat au Parlement,
22:24je suis pour cette majorité pénale à 16 ans.
22:26Parce que cette majorité pénale à 16 ans
22:28permet la responsabilisation. Quel que soit le candidat,
22:30vous ou un autre.
22:32Moi, je suis là pour aider à réfléchir.
22:34Et j'ai plein d'idées radicales.
22:36On peut en parler si vous le souhaitez, de changements
22:38profonds. Autre idée radicale ?
22:40Moi, je suis pour la retraite par capitalisation.
22:44Parce que c'est le seul moyen de sauver nos retraites.
22:46Je suis, par exemple, pour que tout le monde
22:48soit propriétaire. Je me pose la question
22:50de savoir si le logement social doit continuer à exister en France
22:52tel qu'il existe. Quand on dépense des dizaines
22:54de milliards d'euros pour le logement social et qu'on a autant de difficultés.
22:56Moi, je suis gêné, comme maire,
22:58de voir que des gens qui, pendant 45 ans,
23:0050 ans, sont dans le logement social, à la fin de leur vie,
23:02ils n'ont rien, alors qu'on doit les envoyer en Ehpad.
23:04Donc, vous voulez supprimer les logements sociaux ?
23:06Je veux que tout le monde soit propriétaire. Plutôt que pendant
23:0840 ans, 50 ans, payer un loyer, où à la fin
23:10on n'est pas propriétaire. Peut-être que l'État
23:12pourrait mettre cet argent auprès de la Caisse des dépôts
23:14pour qu'on fasse des prêts à taux zéro.
23:16Et si quelqu'un qui touche 900 euros par mois,
23:18au bout de 50 ans, peut-être, est propriétaire,
23:20il est fier. Quand on est propriétaire, on change
23:22de comportement, on est un citoyen différent.
23:24Et puis, au bout de...
23:26On a arrêté... Vous savez, il y a une jolie phrase qui dit
23:28qu'il faut arrêter de donner des poissons aux gens,
23:30il faut leur apprendre à pêcher. Vous savez, cette dame
23:32de Tourcoing, moi j'ai ce souvenir quand j'étais maire,
23:34qui dit, j'ai 80 ans, je dois aller en Ehpad,
23:36mais moi j'ai pas d'argent.
23:38Mon mari est mort, mes enfants sont partis,
23:40je suis dans une grande maison de logement social,
23:42je ne sais pas comment payer l'Ehpad.
23:44On s'est dit, pendant 50 ans, cette dame, elle aurait pu payer
23:46un remboursement de prêts à taux zéro,
23:48ça aurait été le même montant, elle était propriétaire à la fin.
23:50Elle vendait sa maison peut-être 40 000 ou 50 000 euros,
23:52mais c'était déjà ça. Et puis,
23:54vous prenez les gens au sérieux.
23:56Donc, dire, remettons en cause notre système
23:58qui manifestement a fonctionné hier,
24:00mais ne fonctionne plus aujourd'hui,
24:02je pense que c'est ce qu'attendent les Français. En tout cas...
24:04Autre mesure catégorique ? Vous en avez une autre, là,
24:06dans le magasin ? Dans votre portefeuille ?
24:08Je suis pour que...
24:10Je suis pour que tout le monde soit actionnaire.
24:12Aujourd'hui, pour augmenter
24:14les salaires,
24:16pour augmenter le pouvoir d'achat, il ne faut pas augmenter les salaires,
24:18les patrons ne peuvent plus. Mais il me paraît normal
24:20qu'un ouvrier, un salarié, soit obligatoirement
24:22actionnaire, qu'il ait des actions
24:24pour récompenser le capital.
24:26Et du coup, l'État ne prend plus rien.
24:28Aujourd'hui, ils prennent ce qu'on appelle un forfait social, c'est des cotisations
24:30et de l'impôt sur le revenu. Plus rien. On oblige
24:32tous les patrons à ouvrir le capital de leur boîte.
24:34En échange, l'État ne prend plus rien.
24:36Gérald Darmanin, j'ai une dernière question.
24:38Est-ce que les crimes sexuels sur mineurs
24:40doivent devenir imprescriptibles ?
24:42Moi, je suis favorable à l'imprescriptibilité
24:44civile.
24:46La demande de réparation.
24:48Et j'ai soutenu d'ailleurs
24:50Aurore Bergé, qui portait ce texte
24:52à l'Assemblée. D'ailleurs, ça n'a pas été voté, ça revient au Sénat.
24:54L'imprescriptibilité
24:56de manière générale, et bien sûr les crimes
24:58sur les mineurs sont les plus horribles,
25:00est pénale et plus complexe, vous le savez bien,
25:02parce que c'est parfois
25:04une fausse...
25:06une fausse aide pour les victimes.
25:08Parce que 50 ans après,
25:10savoir
25:12si l'accusation est vraie
25:14et que la personne
25:16qui a vraiment fait ça puisse être condamnée,
25:18ce n'est pas impossible, mais c'est très très très difficile.
25:20Alors,
25:22demain, ou après-demain, ce sera peut-être
25:24moins vrai, parce que grâce aux moyens technologiques,
25:26nous pourrons retourner dans le passé.
25:28Ce n'est pas le cas d'il y a 50 ans.
25:30Donc, je suis pour un premier pas
25:32qui est l'imprescriptibilité civile.
25:34Quelqu'un qui aujourd'hui dit,
25:36il y a 30 ou 40 ans,
25:38j'ai
25:40connu ce drame,
25:42on puisse demander réparation
25:44et reconnaître son statut de victime.
25:46Merci Gérald Darmanin
25:48d'être venu nous voir ce matin
25:50sur l'antenne de Sud Radio.
25:52Il est 9h déjà.
25:54Patrick Roger qui sera juste après.
25:56Les informations avec vous.

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