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Avec Robert Ménard, maire de Béziers

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-01-01##

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Transcription
00:00Un grand plaisir d'être avec vous pour la première de l'année sur Sud Radio et cette
00:04question qu'on vous pose, qu'avez-vous pensé des vœux d'Emmanuel Macron ? C'est encourageant,
00:10c'était intéressant, c'était mauvais, je n'ai pas regardé. La consultation est terrible
00:14sur le compte X de Sud Radio ce matin, à 89% je n'ai pas regardé. Et vous êtes très
00:19nombreux, alors ceux qui ont regardé, n'hésitez pas, parmi vous, 9% disent c'était mauvais
00:25et on reste à 1% pour c'était intéressant et c'était encourageant. Ça, ce sont les
00:29vœux du Président de la République, ils ont été faits. Les autres, ceux des collectivités
00:34locales, ils auront beaucoup plus de problèmes à être assumés faute de budget. Nous allons
00:40retrouver l'un des célèbres maires de nos 36 000 communes, en l'occurrence celle de
00:45Béziers, Robert Ménard. Permettez-moi, cher Robert, de vous adresser nos vœux de bonheur
00:50et de réussite pour 2025. Et même chose pour Sud Radio et vos auditeurs, d'abord parce
00:55que j'y ai travaillé il y a des années et des années, c'est un beau souvenir. Puis
01:00c'est la radio du Midi, la nôtre, et moi je suis du Sud, donc c'est ma radio.
01:03Bon, très bien, ça nous fait plaisir. Et alors, vous avez vu un Sud qui s'agrandit
01:08puisque maintenant Sud Radio est sur l'ensemble du territoire, c'est bien.
01:12Je sais, je sais.
01:13Eh oui. Bon, revenons sur cette cérémonie des vœux. Vous l'avez annulée, vous, Robert
01:18Ménard, il n'y en aura pas cette année à Béziers ?
01:20Eh non, il n'y en aura pas. Pas plus de vœux adressés à la population. Mais vous
01:25savez, on présentait des vœux aussi aux employés de la ville, aux employés de l'agglo,
01:30aux forces économiques, aux policiers et tout. Et non, on a supprimé ça parce qu'on
01:36fait attention. C'est aussi bête que ça, aussi simple que ça. Aujourd'hui, on a des
01:42budgets contraints. On sait surtout, surtout, moi je ne sais pas ce qui va se passer, pas
01:46plus que vous d'ailleurs, ce qui va se passer dans 15 jours, 3 semaines, un mois en termes
01:50de budget. Je pense que depuis des années, nous, on essaye de faire des économies. On
01:54va faire encore un peu plus d'économies sur le fonctionnement parce qu'en revanche, je
01:58veux pouvoir garder de l'argent pour investir. Et oui, ça me fait mal au cœur, mais c'est
02:02un choix à faire. C'est du réalisme. C'est aussi bête que ça.
02:05Est-ce que c'est plus, Robert Ménard, de l'ordre de la contrainte parce que les caisses
02:11sont à sec ou est-ce que c'est de la prévision et de l'anticipation ? Auquel cas, ça ressemble
02:15à de nombreuses entreprises françaises qui se disent « Oh, je ne vais pas prendre de
02:19risques, je n'investis pas, je ne sponsorise pas, on pense aux clubs, aux associations.
02:22» Vous êtes dans quelle situation finalement ? C'est pour anticiper le pire ou c'est parce
02:26que vous êtes déjà dans le pire ? Non, non, la situation est honnêtement plutôt
02:32bonne même. Vous savez, on a un truc qui s'appelle le ratio de solvabilité. On s'en fout. En
02:37gros, c'est un chiffre qui nous permet, vous savez, de savoir si ça se passe bien ou pas
02:41bien. Et là, de ce côté-là, tout va bien. Du côté de l'État, honnêtement, je ne vais
02:45pas me plaindre. Dieu sait que je suis critique. On ne va pas parler d'Emmanuel Macron et
02:49de ses voeux, mais je suis critique sur le pouvoir en place. Mais nous, à Béziers,
02:53on ne peut pas dire qu'ils ont sabré dans les aides et dans les subventions et tout.
02:59Mais c'est parce que je crains l'avenir, parce que je m'inquiète. Et encore une fois,
03:03vous avez le choix, mais c'est comme à la maison, c'est pareil. Il y a toujours le
03:07choix entre dépenser en fonctionnement ou en investissement. En investissement, ça
03:12veut dire quoi ? Ça veut dire réaliser des trucs. Là, on vient de faire de nouvelles
03:15Halles à Béziers. On refait toute la gare, des choses comme ça. Et ça, c'est important
03:19parce que ça donne du boulot aux entreprises. C'est des dizaines de millions. Et ça, je
03:24ne veux pas toucher là-dessus, sur ça. Et sur le reste, c'est quoi ? C'est se serrer
03:28un peu la ceinture. C'est aussi bête que ça. Donc, on se serre un petit peu la ceinture
03:32en faisant sur la fonction des économies. Et là, c'est une folie. Attendez, ce n'est
03:37pas des milliards. Il ne faut pas dire de bêtises.
03:39C'est combien un budget des cérémonies de vœux ? Vous y mettiez à peu près combien ?
03:44En tout, plusieurs dizaines de milliers d'euros quand même. Ce n'est pas trois francs
03:49six sous quand même. Vous me direz qu'à côté du budget d'un journaliste, ce n'est
03:54pas grand-chose. Je plaisante évidemment.
03:56J'ai rigolé tout de suite. Ça, ça marche bien.
04:00Vous n'avez pas besoin de moi. Voilà. Mais c'est une somme qui n'est pas négligeable
04:06et je préfère l'utiliser à d'autres choses. Vous savez, on peut se passer tous
04:12de boire un verre et de manger des petits fours ensemble. Le personnel municipal par
04:19exemple, le personnel de l'agglomération, puisque je préside aussi l'agglomération
04:22de Béziers, j'irai les voir les uns après les autres dans tous leurs services pour leur
04:27dire ce que je leur aurais dit devant tout le monde sur la ville. J'irai dans les communautés
04:31de quartier le faire de la même façon, mais sans que ce soit ostentatoire et en
04:36faisant oui des économies. On est obligé de faire des économies. Ceux qui vous disent
04:41non, on peut se passer de ça et tout, c'est des menteurs. Quand vous êtes dans l'opposition,
04:45dans une ville comme au gouvernement et tout, vous pouvez toujours promettre n'importe
04:49quoi, expliquer que vous allez dépenser plus d'argent et faire payer moins d'impôts
04:53aux gens. Ce n'est pas vrai. Tout le monde le sait. C'est le bon sens. Ce n'est pas vrai.
04:57Vous parliez des obligations de budget. J'irai même plus loin en parlant de figures imposées
05:07pour les budgets de ces collectivités locales et notamment des municipalités. Je pense
05:11notamment à tout ce qui est de l'ordre de l'aide sociale où l'État vous oblige à
05:16assumer certaines choses. C'est ça en plus, il faut le rappeler.
05:20Il faut savoir que depuis des années, des années, peut-être des dizaines d'années,
05:24je n'en sais rien, je ne connaissais pas à ce moment-là, je n'étais pas maire, mais
05:27l'État se désengage d'un certain nombre de ses responsabilités. Tout ce qui est social,
05:33c'est sur les départements. Regardez, il y a des départements qui sont en quasi-cessation
05:37de paiement parce qu'on leur demande de prendre en charge de plus en plus de choses. En plus,
05:41quand ils sont de gauche, ils l'ont tellement fait de bon cœur en disant le RSA, c'est
05:45un truc formidable. Alors que le RSA, c'est un truc formidable à condition que tu obliges
05:49les gens à travailler comme on va le faire.
05:51Il y a une nouvelle loi, 15 jours à offrir.
05:54C'est pareil, par exemple, la sécurité. Moi, je suis très attaché à la sécurité
05:59des gens parce que c'est leur première exigence et tout. Mais enfin, normalement, en théorie,
06:04la sécurité en France, ça devrait être l'affaire de l'État, ce n'est pas l'affaire
06:07des communes. Moi, j'ai 130 policiers, j'ai 400 et quelques caméras de vidéosurveillance,
06:15mais normalement, c'est à l'État de payer ça. Ils ont tout le temps les hommes politiques
06:18nationaux, le régalien, vous savez, le régalien, l'armée, les affaires étrangères, la sécurité.
06:24Mais Coco, si c'est un truc régalien, tu n'as qu'à la payer. Or, maintenant, je
06:28le vois. Oui, mais à longueur de temps, moi, chaque fois, aujourd'hui, le représentant
06:32de l'État et moi, j'ai un super préfet, donc je ne m'en plains pas de lui. J'en
06:35ai eu des abrutis de la pire espèce avant.
06:38Vous allez vous faire des amis, Robert. Enfin bon, ce n'est pas la première fois.
06:41Je m'en fous, je m'en fous.
06:42Oui, on le sait, on le sait. Allez-y, continuez, continuez.
06:43Non, non, vous me posez une question, je vous réponds.
06:45Je le savais bien, ça.
06:47Voilà. Et donc, je lui dis, mais chaque fois, il me demande des efforts en termes de sécurité.
06:53Et on l'a fait, je l'ai fait, parce que dire aux gens, ah oui, mais ce que je viens
06:57de vous dire, c'est l'affaire de l'État. Et donc, je ne le fais pas. Ce n'est pas,
07:00les gens, ils s'en foutent. Ils te disent, nous, ce qu'on veut, c'est des flics, des
07:04policiers, des gendarmes dans la rue pour nous protéger. Donc, je le fais. Mais oui,
07:08vous avez raison, il y a tout un tas de choses qui, avant, étaient la charge de l'État,
07:13qui ne le sont plus. Et donc, c'est pour ça qu'on fait des économies, parce que
07:16tout ça, il faut les payer. Honnêtement, est-ce que ce n'est pas plus important de
07:20payer des policiers que des petits fours, je ne sais pas, au mois de janvier, pour les
07:26vœux ? Il me semble que le choix, il est assez simple. Moi, j'ai fait le choix plutôt
07:30en disant, ouais, tiens, cette année, on se passera des petits fours. Écoutez, on
07:34survivra à l'absence de petits fours.
07:36Voilà. Et vous êtes très nombreux, finalement, en France, maire de commune, à ne pas vouloir
07:42faire cette cérémonie. Alors, ça peut peut-être donner des idées, parce que c'est vrai, votre
07:46discours, on l'entend, Robert Ménard. Est-ce que ces petits fours, ces boissons alcoolisées
07:51sont si nécessaires ? Bon, bref, en tout cas, ça, c'est une chose. Merci, Robert Ménard,
07:55d'avoir été avec nous, encore une fois, bonne année à Béziers, dans les 36 000
08:01communes françaises, à tous nos élus de terrain qui nous font remonter l'information
08:07telle qu'elle est sur le terrain. Et c'était bien ça, la tendance. Huit heures et demie.

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