• il y a 10 mois
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui mardi 20 février, Florence Fayard, PDG de Banijay Production.
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Transcription
00:00 - Jusqu'à 11h, c'est Culture Média sur Europe 1 avec votre invité Thomas Hilaire.
00:04 - Oui, je reçois ce matin Florence Fayard, PDG de Banijé Productions,
00:08 qui est l'entité de Banijé spécialisée dans la télé-réalité.
00:11 On vous doit par exemple les Ch'tis, les Marseillais, les Cinquante,
00:14 plus récemment encore Marie à tout prix.
00:16 Et c'est vrai ce que je disais tout à l'heure,
00:18 il y a un regard qui est parfois un peu condescendant sur ce type de programme.
00:21 Nous-mêmes, on en rigole ici parfois parce qu'on sent que les participants,
00:25 bon, ils ont passé plus de temps à la salle de gym qu'à la librairie.
00:28 Mais ce qu'on dit jamais, c'est que ça fait partie des programmes les plus compliqués à produire.
00:33 C'est pas simple du tout de réussir une bonne télé-réalité.
00:37 - Non, c'est pas simple du tout. Il n'y a pas de recette magique.
00:40 Chaque télé-réalité obéit un peu à ses propres problématiques et à ses propres solutions.
00:46 Donc effectivement, à chaque fois, il faut se réinventer.
00:48 Et puis la difficulté aussi, c'est de ne pas lasser
00:50 parce que c'est des émissions qui, et on a de la chance, reviennent chaque année.
00:53 Mais du coup, il faut sans cesse renouveler, donc c'est pas si simple.
00:56 - Et qu'est-ce qui est le plus compliqué quand on produit ce genre de programme ?
00:59 - Pour moi, ce qui est le plus compliqué, mais parce que c'est le plus important, c'est le casting.
01:03 C'est vraiment des programmes en général qui tiennent sur le casting.
01:06 Il y a deux typologies de programmes, celle qui tiennent sur la mécanique.
01:09 Donc là, il faut être créatif, quelque part, ça ne dépend que de nous.
01:13 Le casting, c'est pas une science exacte.
01:15 Donc on rencontre des gens, on a un coup de cœur pour les gens,
01:18 on essaye de former des groupes qui vont avoir des choses à se dire.
01:22 Et des fois, ça prend, des fois, ça ne prend pas.
01:24 C'est là toute la difficulté en vrai.
01:26 - Et ça, c'est une vraie science.
01:27 Ça demande des experts, des gens qui sont dédiés à ça,
01:30 qui sont spécialisés dans le casting spécial télé-réalité.
01:33 C'est pas la même chose que pour être un casteur de jeux, par exemple.
01:35 - Ouais, c'est pas la même chose.
01:36 On a beau être producteur de télé-réalité,
01:38 je ne suis pas sûre que ce soit le même métier que d'être producteur de divertissement
01:41 ou d'autres émissions parce qu'on gère de l'humain sans cesse.
01:44 Et en plus, aujourd'hui, avec les réseaux sociaux qui s'en mêlent
01:47 entre les émissions de télé-réalité, c'est devenu quand même une gestion assez complexe.
01:51 - Mais on sent quand même, Florence Fayard, qu'on est à une sorte de fin de cycle.
01:54 En ce moment, l'époque des anges de la télé-réalité,
01:57 des ch'tis, des marseillais que vous avez produits,
01:59 ça c'est derrière nous.
02:00 Ça ne marche plus, ça.
02:02 - Alors, ça ne marche plus, je ne crois pas que ce soit le mot,
02:04 mais en tout cas, on l'a beaucoup vu, donc il faut maintenant effectivement,
02:07 on se renouvelle.
02:08 C'est des cycles, la télé-réalité.
02:10 Avec les Marseillais, on a quand même tenu plus de 10 ans
02:13 avec la même bande à l'antenne.
02:15 C'est un peu surréaliste.
02:16 C'est complètement fou.
02:17 Ça a été un vrai phénomène, quelque part, de société auprès des jeunes.
02:21 Bon, c'est normal aussi d'évoluer.
02:23 Ils avaient 20 ans quand ils sont arrivés,
02:24 ils en ont 30 à la fin de cette folle aventure.
02:27 C'était normal de tourner la page et de faire autre chose.
02:30 - Alors, il faut trouver de nouvelles idées.
02:31 C'est ce que vous avez fait en créant, par exemple, les 50 sur W9,
02:34 avec 50 influenceurs sur lesquels les téléspectateurs
02:38 peuvent miser, un peu comme on pourrait miser dans un match de foot
02:42 ou miser sur des chevaux.
02:44 - C'est un peu ça.
02:46 - La comparaison n'est pas très sympa, mais il y a un peu de ça.
02:48 En tout cas, dans l'idée, c'est assez original.
02:50 Vous êtes satisfait des audiences de la saison 2 ?
02:53 Il y aura une saison 3 ?
02:54 - Oui.
02:55 La saison 1, ça avait été un pari.
02:57 Parce que quand on lance une grosse créa, c'était très audacieux.
03:00 Et merci W9 d'avoir cette audace.
03:02 Quand on lance ce genre d'émission,
03:04 le public au rendez-vous, c'est une joie.
03:06 Mais la saison 2, c'était un vrai challenge de ne pas décevoir,
03:09 de revenir avec des éléments nouveaux.
03:11 Et on a eu la chance, les audiences ont été au rendez-vous,
03:13 le public est là.
03:15 Donc oui, il y aura une saison 3, elle est déjà en cours de préparation.
03:18 Et on a aussi de la chance,
03:20 c'est qu'en un an et demi, on l'a vu naître dans deux autres pays.
03:24 - Vous le vendez à l'étranger maintenant ?
03:26 - On le vend à l'étranger.
03:27 Il y a une version aux Etats-Unis sur la chaîne Telemundo,
03:30 qui a été également diffusée au Mexique.
03:32 Et là, depuis hier, c'est officiel,
03:34 il y a une saison allemande qui arrive sur Prime Vidéo Allemagne.
03:38 - Très bien.
03:39 Et puis alors, votre enjeu du moment, c'est le retour de L'Île de la Tentation.
03:42 Là aussi sur W9.
03:44 Alors pour l'instant, les audiences, qu'est-ce que ça donne Julien Pichenay ?
03:47 Ça décolle pas totalement.
03:48 - Eh bien, sur les trois dernières semaines,
03:50 on est aux alentours de 450 000,
03:52 513 000 pour la meilleure, c'était hier,
03:56 2,5 % du public.
03:59 On est aux alentours de 2,3, 2,5 % de part de marché.
04:02 Je sais pas si ce sont des bons chiffres.
04:04 - Alors ce sont des bons chiffres.
04:05 Ce sont des très bons chiffres.
04:06 Avec cette émission, cette saison, on a doublé la case sur les 11,25.
04:10 On a une consommation en différé qui est de plus de 35 %,
04:15 donc c'est très bon.
04:17 On a des parts de FRDA qui sont très bonnes.
04:19 - C'est un responsable des achats de moins de 50 ans.
04:21 - Et on est sur des scores pour une émission de flux en prime time sur W9
04:26 qui n'avaient pas été égalés depuis 2012-2013.
04:28 - Donc ça veut dire que ça aussi, ça peut revenir.
04:30 - Donc c'est un succès.
04:31 - Il y a des chances que ça revienne.
04:32 - On l'espère, c'est trop tôt pour le dire ça, mais j'espère en tout cas.
04:36 - Pourquoi vous avez voulu relancer ce concept qui a quand même 20 ans
04:39 et qu'est-ce que vous avez changé par rapport au concept de l'époque ?
04:42 - Pourquoi on a voulu le refaire ?
04:43 Parce que c'est quand même une très belle marque.
04:45 C'est une émission qui a la chance de toucher sur un bouton qui est totalement intemporel.
04:51 C'est-à-dire qu'il y a 20 ans ou dans 20 ans,
04:52 on se posera toujours la question du doute dans la relation amoureuse.
04:55 Donc ça, c'est vraiment un sujet.
04:57 Cette émission a continué à exister dans de nombreux pays en dehors de la France.
05:00 Elle a continué à marcher très fort dans de nombreux pays en dehors de la France.
05:03 Il y a eu des très belles versions faites, notamment en Italie,
05:06 qui a mis un curseur qui est plus proche de celui de la version d'aujourd'hui en France.
05:10 - Ça veut dire quoi ça ?
05:12 C'est quoi le curseur ? Qu'est-ce que vous avez déplacé ?
05:15 - Il y a 20 ans, l'émission était quand même sur la ligne rouge.
05:17 Elle était très sulfureuse, mais en même temps, elle était diffusée à 23h.
05:21 C'était une autre case, c'était un autre public, une autre république.
05:23 - Là, vous êtes en prime maintenant, vous faites plus attention.
05:25 - Voilà, je pense qu'il ne faut pas trop comparer.
05:26 Alors, les codes de l'émission sont les mêmes.
05:28 On a des couples qui ont une problématique,
05:30 qui viennent, qui vivent avec des tentatrices, des tentateurs,
05:32 sur deux plages différentes, qui se regroupent au bout de 12 jours
05:35 et qui doivent prendre une décision extrêmement importante pour leur vie.
05:37 Donc ça, c'est ce qu'on retrouve dans les codes d'avant.
05:40 Par contre, effectivement, aujourd'hui, on axe plus ça comme une expérience.
05:44 C'est un peu moins du jeu, c'est de l'expérience.
05:46 Les tentateurs et les tentatrices sont castés pour être, certes, des gens qui aiment la séduction,
05:52 mais qui sont aussi des célibataires et qui peuvent aussi vouloir trouver l'amour.
05:56 Et il y a, je pense, une minutie dans le casting des couples aussi différente.
06:01 Ils ont des problématiques qui sont sincères, authentiques.
06:04 C'est des couples qui existent pour certains depuis 2, 3, 5 ans
06:07 et qui viennent ici parce que... - 2, 3, 6 mois aussi.
06:09 - Oui, on a un couple de 6 mois, on a un couple de 1 an, 1 de 2, 1 de 3, 1 de 5.
06:14 Donc on est assez variés.
06:16 Et pour le coup, voilà, ils sont un peu en zone de blocage dans leur vie.
06:20 Donc quand ils arrivent, ils cherchent des réponses.
06:23 Effectivement, l'île a sa manière de leur donner des réponses.
06:25 - Et vous avez l'impression que tout le monde peut se retrouver dans ces couples-là ?
06:27 Parce que moi, j'ai l'impression, en les regardant, qu'ils sont assez téléréalités,
06:32 assez caricaturaux, pour dire les choses.
06:34 - Alors honnêtement, je pense qu'on peut se retrouver dans chacun d'entre eux.
06:38 Vraiment parce que, justement,
06:40 qui ne s'est pas posé la question un jour de "est-ce que dans mon couple,
06:44 j'aime autant que lui ? Est-ce que je suis sûre de son amour ?
06:48 Est-ce que je suis sûre de sa fidélité ?"
06:50 En fait, c'est tellement des sujets universels qu'on peut vraiment se retrouver dedans.
06:53 - Et alors vous produisez aussi les Apprentis Aventuriers, qui est une sorte de Koh Lanta au quotidien.
06:58 L'avantage, c'est que la société qui produit Koh Lanta fait partie du même groupe que vous,
07:02 Baniljé, donc ça ne pose pas de problème.
07:04 J'imagine que les deux programmes se ressemblent comme ça un petit peu ?
07:06 - Alors on est loin de Koh Lanta, malgré tout.
07:08 On est très très loin de Koh Lanta.
07:10 Nous, c'est vraiment un peu le jeu de survie pour les nuls, on ne va pas se mentir.
07:14 Donc on n'a pas du tout le curseur aventure et pas du tout au même niveau.
07:17 En plus de ça, nous, c'est des binômes.
07:19 C'est des binômes qui ont un lien sentimental ou affectif entre eux.
07:24 Donc on n'est quand même vraiment pas comparable à Koh Lanta,
07:27 même si évidemment, comme c'est un jeu d'aventure, on peut dire que c'est le petit Koh Lanta.
07:31 Mais vraiment, on en est loin.
07:34 - Restez avec nous Florence Fayard pour commenter l'actu des médias dans un instant.
07:37 - Oui, dans un instant, le journal des médias de Julien Pichenay, J-3 avant les Césars.
07:41 Vous entendrez d'ailleurs un Jean Neri, qui a réalisé un film dont quasiment toutes les actrices principales sont nommées.
07:47 mais alors à tout de suite, tireur au pas.

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