Guy Carlier revient sur le week-end de notre journaliste Laurie Leclere

  • il y a 7 mois
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##GUY_CARLIER-2024-02-21##
Transcript
00:00 - Et rebonjour Laurie Leclerc ! - Rebonjour Benjamin, bonjour à tous !
00:03 - Il est 7h55, c'est l'heure de Carlier Libre.
00:06 Et si j'ai bonne mémoire, Laurie, Guy nous annonçait hier qu'il allait vous faire un peu mieux connaître
00:11 des auditeurs qui se réveillent avec vous chaque matin.
00:13 - Alors j'ai très peur et à l'avance je démente tout ce qui va être dit par Guy aujourd'hui.
00:18 Bonjour Guy ! - Bonjour Laurie, bonjour Benjamin, bonjour à tous, ne vous inquiétez pas.
00:23 Les auditeurs adorent, c'est vrai, connaître un peu de la vie privée des journalistes et des animateurs de l'antenne.
00:29 C'est ce que je m'attache à faire et je crois que depuis le début de ces chroniques,
00:34 par exemple Benjamin, grâce à moi, les auditeurs savent à peu près tout sur vous.
00:39 - C'est bon ça va ! - Bon là c'est difficile avec le chien de votre compagne qui se frotte contre votre chemise
00:45 et auquel vous mettez un coup de pied. Et surtout votre coup de cœur secret pour Laurie.
00:51 Et lundi matin, lorsque Laurie a raconté son week-end à la rédaction,
00:57 Benjamin, ivre de jalousie, m'a envoyé un message de délation dans lequel, et c'est authentique, il me disait
01:03 "Laurie a fait la fête, elle a picolé tout le week-end".
01:07 Bon alors, c'est vrai, il est vrai que Laurie venait de raconter que son week-end avait commencé par un apéro entre collègues,
01:14 c'était terminé le lendemain par un anniversaire dernière minute d'un ami de 40 ans,
01:19 un homme de goût aimant les fêtes raffinées et les jeux de mots puisqu'il a équipé son studio de lasers
01:24 et surtout, clou de la décoration disco, il a installé au plafond une moule à facettes.
01:31 Oui, vous avez bien entendu, j'ai dit une moule à facettes, pas une boule, un truc très laid accroché au plafond
01:38 qui renvoie une espèce de lumière d'un situé médico-légal, ça n'existe que pour le jeu de mots.
01:44 Mais enfin, si vous pensez que Laurie ne pense qu'à faire la fête en buvant de la sangria avec des cadras au bon goût
01:50 et des moules à facettes au plafond pour éclairer un karaoké Gilbert Montagné, vous faites erreur.
01:56 Car la semaine précédente, le dimanche de Laurie avait une autre allure.
02:01 Elle marchait dans les rues du quartier latin, elle finit par entrer dans une librairie de livres rares, d'éditions anciennes,
02:07 en faisant teinter la porte d'entrée dans la librairie, dans la boutique, une ambiance douce, tamisée,
02:13 en fond sonore, Yes the Dead et Beatles.
02:15 Laurie cherchait un livre et ses doigts parcouraient une étagère lorsque, soudain, ils frôlèrent ceux d'un jeune homme
02:22 vêtu d'une veste de tweed avec des renforts de cuir aux coudes, qui rougit à ce contact
02:27 et très vite, pour sauver la face, demanda à Laurie "je cherche une édition ancienne d'un livre de Théophile Gautier, le roman de la momie".
02:34 Laurie avait repéré le livre quelques instants plus tôt, alors elle alla lui chercher.
02:39 Il lui sourit, il rougit à nouveau lorsqu'elle lui tendit le livre.
02:43 Si je suis aussi troublé par cette histoire de Laurie et du livre de Théophile Gautier,
02:48 figurez-vous que j'ai vu il y a quelques jours à la télé un reportage des années 90,
02:53 où un journaliste interviewait le couple mythique du théâtre, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barraud,
02:59 à la fin de leur vie, dans leur appartement, dont ils ne sortaient plus hier, ils étaient déjà très fatigués,
03:04 la conversation ne pouvait aller guère au-delà de quelques banalités et promeublées.
03:09 Le journaliste montra un livre sur une table basse, c'était "La momie" de Théophile Gautier.
03:15 Alors, il demanda à Madeleine Renaud si elle le lisait, elle répondit "non, j'arrive plus à lire, moi je regarde la télévision".
03:25 Alors il posa la même question à Jean-Louis Barraud, et ce dernier, avec un sourire de vieillard magnifique, répondit "moi, je regarde Madeleine".
03:34 Voilà pourquoi, Laurie, cette histoire ratée, cet homme dont vous avez frôlé la main dans cette librairie du quartier latin,
03:40 devant une édition rare de Théophile Gautier, c'était peut-être celui qui, sous vos vieux jours, dira "moi, je regarde Laurie en écoutant Yesterday des Beatles".
03:49 Yesterday, all my troubles seemed so far away.

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