• il y a 8 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Tom Connan, Joseph Thouvenel, Patrick Bénézi, vice-président de la FNSEA, Jean Bohé, président d'Ipsophène et Jean-Christophe Couvy, secrétaire national d’Unité SGP Police FO

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-21##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Merci d'être avec nous, bienvenue dans les vraies voix, on sait que vous êtes de plus
00:00:10 en plus nombreux et ça c'est forcément l'effet Philippe Bilger, on le sait.
00:00:14 Evident, bien sûr, je le redis.
00:00:18 Et un peu le vôtre, tout le monde.
00:00:20 Un petit peu, si peu.
00:00:21 A peine, à peine.
00:00:22 Et puis surtout le mercredi, on a une équipe, enfin, qui nous manque celui qui triche au
00:00:28 Kikadi, Olivier Dartigold.
00:00:31 Il jouera peut-être, ah non, pas aujourd'hui, il ne jouera pas.
00:00:37 Là, il est dans un moment formidable.
00:00:39 Absolument, un moment très fort.
00:00:42 En tout cas, bienvenue, 0826 300 300 avec ce numéro que vous connaissez maintenant par
00:00:46 cœur avec Philippe David.
00:00:47 Ça va Philippe David ?
00:00:48 Ça va bien et je suis content parce qu'une personne qui mérite énormément a été élue
00:00:53 locale de l'année, c'est la mère de Roman Surizer, Marie-Hélène Thauraval, qui a eu
00:00:58 des menaces de mort, qui a eu, à répétition d'ailleurs, et qui a eu quand même une situation
00:01:03 sacrément difficile à gérer.
00:01:04 Et je suis très heureux pour elle et je lui dis bravo.
00:01:07 Par qui ?
00:01:08 C'est l'élue locale de l'année.
00:01:10 C'est les gens qui votent pour savoir qui est l'élue locale de l'année.
00:01:13 Oui, mais qui vote ?
00:01:14 Oui, c'est Philippe David.
00:01:15 Ah non, pas du tout.
00:01:16 Je vais vous dire, pardon Philippe.
00:01:20 C'est le prix du Trombinoscope 2023 remis par Christophe Baldéli, le président du
00:01:27 public sénat.
00:01:28 C'est important.
00:01:29 Si je disais que vous étiez le meilleur, ça n'aurait aucun sens.
00:01:32 Si des gens valables le disent, ça serait pas vrai.
00:01:35 Pour une fois que vous auriez un éclair de lucidité, ce serait suffisamment rare pour
00:01:39 le signaler.
00:01:40 Bonne accueil, bonjour.
00:01:41 Ça démarre bien.
00:01:42 Allez, soyez les bienvenus.
00:01:43 Le grand débat du jour.
00:01:44 Gabriel Attal place l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la nation.
00:01:45 Ce matin, le Premier ministre a réaffirmé les engagements du gouvernement, mais aussi
00:01:46 brandi plusieurs annonces, facilité les visas pour les saisonniers étrangers, mais
00:02:02 aussi supprimé l'indicateur français "Nodu sur les pesticides" afin de s'aligner sur
00:02:07 l'Europe en évitant la surtransposition des normes.
00:02:10 Alors, parlons vrai.
00:02:11 Est-ce qu'on est en train de prendre conscience de l'importance des agriculteurs dans la société
00:02:14 française ?
00:02:15 Pensez-vous que Gabriel Attal est l'homme pour gérer cette situation de crise ?
00:02:19 Ou est-ce que finalement, vous ne craignez pas que de mettre l'agriculture dans les
00:02:22 intérêts fondamentaux de la nation, ce n'est pas une phrase creuse ?
00:02:26 Et à cette question, comme le dit Gabriel Attal, faut-il mettre l'agriculture dans
00:02:30 les intérêts fondamentaux de la nation ?
00:02:31 Vous dites oui à 84%.
00:02:33 Vous voulez réagir le 0 826 300 300.
00:02:36 C'est Aude qui prend comme tous les jours vos appels.
00:02:38 Et notre invité expert du jour sera Patrick Benézy, vice-président de la FNSEA.
00:02:44 Et puis, le coup de projecteur des vrais voix à 18h30.
00:02:47 Contrairement aux idées reçues, les violences ne se limitent pas aux grandes métropoles.
00:02:51 Les statistiques de la sécurité publique révèlent une augmentation de 7% des incidents
00:02:55 tels que la torture, les actes de barbarie, les agressions ou les menaces dans des petites
00:03:00 et moyennes communes autour de l'année écoulée.
00:03:03 Et ce qui est assez affolant, c'est que le Loire-et-Cher se distingue par l'escalade
00:03:07 de violences avec une hausse de 40% l'an dernier.
00:03:11 Alors, parlons vrai.
00:03:12 Est-ce que ces chiffres vous surprennent ?
00:03:13 Est-ce que finalement, depuis des années, une certaine partie de la classe politique
00:03:18 n'a pas fermé les yeux sur le drame de l'insécurité ?
00:03:20 Est-ce que vous pensez que les politiques vont avoir le courage de prendre le problème
00:03:24 à bras-le-corps ?
00:03:25 Et à cette question, explosion de la délinquance dans les villes moyennes, l'insécurité
00:03:29 gangrène-t-elle maintenant la France rurale ?
00:03:31 Vous dites oui à 96%.
00:03:32 Vous habitez la France rurale ?
00:03:34 Tiens, vous avez constaté ou pas, appelez-nous au 0826 300 300.
00:03:38 Et on en parlera avec Jean-Christophe Couvier, secrétaire national d'unité SGP, police
00:03:42 force ouvrière.
00:03:43 Et bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:45 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:47 Et donc, Philippe Bilger avec nous, à présent de l'Institut de la Parole.
00:03:51 Ça va Philippe Bilger ?
00:03:52 - Oh la la, très très bien.
00:03:53 - Merci d'être là.
00:03:54 - Très très bien.
00:03:55 - Et en face de vous, cher Philippe, Tom Conan, auteur de Pollution publié chez Albin Michel.
00:03:59 Bonsoir.
00:04:00 - Bonsoir à tous.
00:04:01 - Tom, il y a un truc qui a changé chez vous ?
00:04:02 - Je suis un chef de coiffeur.
00:04:03 - Ah bah c'est ça.
00:04:04 - Vrai pollution.
00:04:05 - Ça par exemple, c'est une phrase que pourrait pas dire Philippe David.
00:04:09 Voilà, par exemple.
00:04:10 C'est un truc que...
00:04:11 - Voilà, on fait des efforts pour les vraies voix.
00:04:13 - Oh la la, c'est bien.
00:04:14 - Votre brushing est parfait.
00:04:15 - C'est vrai.
00:04:16 - Joseph Touvenel est avec nous, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:04:20 Bonsoir Joseph.
00:04:21 - Bonsoir.
00:04:22 Et moi je peux encore me coiffer mais pourvu que ça dure.
00:04:24 - Oui, pourvu que ça dure.
00:04:25 Non mais c'est vrai que vous êtes fourni, comme on dit.
00:04:28 Tout va bien.
00:04:29 C'est quoi ce petit bronzage Joseph ?
00:04:31 - C'est l'Espagne la semaine dernière.
00:04:33 - Ah oui ? D'accord.
00:04:34 - On a con de la chance.
00:04:35 - Oui, merci de nous avoir invité.
00:04:36 - La soirée derrière pour le travail.
00:04:37 - On a vu des agriculteurs en colère aussi en Espagne avec dans une petite ville des
00:04:40 tracteurs qui avançaient.
00:04:41 - D'accord.
00:04:42 - Et ils seront en amènerie d'aujourd'hui.
00:04:43 - Oui.
00:04:44 Et donc vous en avez profité pour bronzer.
00:04:45 Vous avez bien fait.
00:04:46 - Absolument.
00:04:47 - Absolument.
00:04:48 Allez 0826 300 300, vous nous laissez des messages.
00:04:50 Quentin qui nous appelle des Hauts-de-Seine est avec nous.
00:04:52 Bonsoir Quentin.
00:04:53 - Bonsoir.
00:04:54 - Bienvenue.
00:04:55 On parle de quoi mon cher Quentin ?
00:04:56 - Écoutez, moi j'ai un coup de gueule au sujet de la probité de la presse.
00:05:00 - Ah la la, vaste sujet.
00:05:02 On attend ça avec impatience.
00:05:05 Pendant on écoute un joli petit message écouté.
00:05:07 - Alors vous êtes un auditeur de Sud Radio et agriculteur.
00:05:10 C'est quoi vos...
00:05:11 - Fidèle.
00:05:12 Claude Ségury.
00:05:13 Le matin, le patron, comment il s'appelle ?
00:05:15 - Patrick Roger.
00:05:16 - Bourdain, après Valérie Espert et après l'après-midi j'écoute à 5 heures.
00:05:22 Yves David.
00:05:23 - Avec Cécile Minimus.
00:05:24 - Voilà, c'est magnifique.
00:05:25 Comme devoir se faire un petit grahuit au jour.
00:05:26 - Avec Yves David ?
00:05:27 - Oui.
00:05:28 - Il a prévu de venir vous voir ?
00:05:29 - C'est prévu.
00:05:30 Et Bourdain il n'est pas mauvais aussi.
00:05:31 - Ah bon ?
00:05:32 - Non.
00:05:33 Et Bourdain il n'est pas mauvais aussi.
00:05:35 Pas mauvais.
00:05:36 Et voilà.
00:05:37 - Eh ben merci d'être fidèle.
00:05:40 - Nos agriculteurs qu'on adore.
00:05:42 Un petit grahuit avec Philippe David.
00:05:43 - Un petit grahuit c'est...
00:05:44 Dans le Sud-Ouest, faire un grahuit c'est faire une bouffe ensemble.
00:05:47 Alors avec grand plaisir Claude, on ira se faire un grahuit avec un immense plaisir.
00:05:51 Surtout que Saint-Jory je connais très bien, c'est à quelques kilomètres de Toulouse.
00:05:54 - Ah ouais, ça va, c'est un petit tas.
00:05:55 - Il aurait même dit des horreurs.
00:05:56 Cet accent est une merveille.
00:05:58 - Non mais moi ma passion...
00:06:00 C'est une vidéo en plus, il est chou comme tout.
00:06:02 - Et c'est Christine Bouillot.
00:06:03 - On a plus le droit de faire des grahuits ici.
00:06:05 - Mais quelle popularité quand même.
00:06:06 - C'est Christine Bouillot qui a fait cette vidéo.
00:06:08 - C'est incroyable, c'est impressionnant.
00:06:09 - C'est une star.
00:06:10 - Par contre il a dit que c'est vous qui étiez magnifique, pas moi.
00:06:12 - J'ai même pas entendu ça.
00:06:13 - Bah si, mais il est réaliste quand même, non ?
00:06:15 - Non.
00:06:16 - Mais c'est que Philippe David c'est un peu notre Jean-Pierre Pernaut à nous finalement.
00:06:19 - Ah, on veut vous allier à Jean-Pierre Coff.
00:06:21 - C'est un sacré compliment.
00:06:23 - Non, c'est un grand compliment.
00:06:25 - C'est quelqu'un de délicieux Jean-Pierre Pernaut.
00:06:32 - Jean-Pierre Pernaut a été délégué du personnel.
00:06:34 - Ah oui ?
00:06:35 - Absolument.
00:06:36 - De TF1 ?
00:06:37 - Oui, il était sur mes listes.
00:06:39 - Ah, il était sur vos listes.
00:06:41 - Et bien d'accord, on en sait un peu plus.
00:06:43 - En attendant, on retourne au standard avec Quentin qui nous appelle des hauts de scène.
00:06:49 - Je vais réussir à le dire.
00:06:51 - Quentin est sur cette probité de la presse.
00:06:55 - Oui, bonsoir à tous.
00:06:57 - Bonsoir.
00:06:58 - Effectivement, la probité de la presse, parce qu'il ne se passe pas un seul jour sans qu'on le voit dans les journaux ou à la télévision,
00:07:06 des reportages qui deux jours plus tard sont frappés du faux, voire du mensonge complet.
00:07:17 J'ai quelques exemples en tête. J'ai un adepte du sujet qui est Julien Pain, qui nous sort des inepties toutes les quatre secondes.
00:07:27 J'ai en tête un reportage qu'il avait fait sur une augmentation de la fiscalité pour les milliardaires en Suède.
00:07:34 Il disait qu'il y avait une augmentation de 0,1% de la fiscalité, ce qui faisait que les milliardaires fuyaient la Suède.
00:07:43 Non, cher ami, quand on passe de 1% à 1,1%, c'est un simple problème de mathématiques qui n'est pas difficile à résoudre.
00:07:51 Il y a une augmentation de 10% de la fiscalité.
00:07:54 C'est un exemple. On peut se dire que c'est l'erreur, mais il est tellement habitué que...
00:07:59 - Ah bah dis donc, il est rhabillé pour l'hiver, là.
00:08:02 - Ah oui, celui-ci, c'est un sujet.
00:08:05 - Ah, c'est un sujet.
00:08:06 - C'est une synthèse, comme disait un ancien acteur.
00:08:09 Il y a quand même beaucoup de sujets comme cela, notamment ces derniers temps sur la santé.
00:08:17 Il y a un youtubeur qui s'appelle J-Milgram qui a fait un reportage sur le docteur Salman dans l'émission de Yasser Alamey
00:08:28 qui disait des inepties pas possibles, sans prouver quoi que ce soit, sans faire référence à une seule étude médicale
00:08:36 qui annonçait des choses vraies, sans aucune contradiction, sans aucune interrogation de la partie journaliste.
00:08:46 - Bougez pas, Quentin, parce que cette information est revenue assez souvent.
00:08:50 On va en faire proposer à Philippe Hilleger de répondre.
00:08:54 - Sur le thème général, Quentin a totalement raison.
00:08:57 Je ne répondrai pas sur le premier point, dans la mesure où il a posé un problème de mathématiques qui n'est pas mon faveur.
00:09:03 - Et sans cette prométhée.
00:09:06 - Je trouve qu'aujourd'hui, l'époque, c'est que tout le monde s'improvise médias.
00:09:12 - Et journalistes.
00:09:14 - Et journalistes, ou en tout cas, ils prétendent l'être d'une certaine façon.
00:09:17 Les chaînes Youtube ne sont pas vraiment des médias très souvent, sauf quand c'est des chaînes Youtube, des médias.
00:09:21 Mais quand vous êtes une seule personne, vous n'êtes pas un média à vous tout seul théoriquement,
00:09:25 mais vous êtes un peu traité comme tel dans les algorithmes.
00:09:27 Vous pouvez croiser d'autres médias tout à fait "légitimes" avec des équipes spécialisées.
00:09:33 C'est un peu ça que je trouve gênant.
00:09:36 Parfois, c'est que les deux soient traités de la même manière, alors qu'il y a d'un côté des pros, de l'autre côté des amateurs.
00:09:40 - Joseph, 30 secondes.
00:09:41 - Quand on entend une responsable d'un service public très important nous dire que son information qu'elle va donner,
00:09:47 et qu'elle va faire donner, c'est le monde tel qu'elle voudrait qu'il soit, et non pas tel qu'il est,
00:09:52 on ne peut pas s'étonner ensuite qu'on trouve qu'entre la réalité et la virtualité, il y a une petite différence.
00:09:59 - Je vais vous débunker, c'est Delphine Arnot, la présidente de France Télévisions.
00:10:02 - Mais tu en fais la coiffure de... Tu en es vraiment remarquée.
00:10:07 - C'est bien qu'on parle des sujets sérieux.
00:10:10 - La digression totale.
00:10:12 - Non mais c'est impressionnant.
00:10:14 - C'est une information, c'est un secours.
00:10:17 - Moi je le prends très bien, un droit au cœur.
00:10:19 - On va fight checker cette information. Merci beaucoup Quentin, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:10:24 C'était un sujet très intéressant qui mériterait un débat sur la presse en général.
00:10:31 Et où est la vérité ? C'est toujours un petit peu le problème.
00:10:35 Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu, et surtout le réquisitoire du procureur.
00:10:39 - Alors quel courage il faut pour être policier ?
00:10:42 - Oui, on en parle dans un instant. Vous êtes les bienvenus, 0826 300 300.
00:10:46 Aude, vous êtes en standard, à tout de suite.
00:10:49 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:54 - On espère que tout va bien, on ne sait pas d'où vous nous écoutez.
00:10:58 On aimerait bien savoir d'ailleurs, envoyez-nous des petits tweets, des petits messages,
00:11:02 pour nous dire ce que vous faites dans la vie, des photos de vous, des photos de votre univers,
00:11:06 pour qu'on vous connaisse un petit peu mieux. Ce serait sympa je trouve.
00:11:09 - Des cartes postales.
00:11:11 - C'est dommage que les gens n'envoient plus de cartes postales.
00:11:15 - Maintenant ils envoient un texto avec une photo.
00:11:17 - Et encore c'est le même pour tout le monde.
00:11:19 C'est comme les vœux, "bonne année, machin".
00:11:23 - Après les copiers, les colis.
00:11:25 - Mais sans libertinage.
00:11:27 - "Oh l'heure, à cette heure-là mon Dieu, parfois, c'est agréable".
00:11:31 - Ce que j'aimais pas, c'est les gens qui envoient des cartes postales avec uniquement un mot,
00:11:34 genre "bonnes vacances, bisous", et le même mot à tout le monde.
00:11:36 Je trouve que là c'est un peu exagéré quand même.
00:11:38 - Oui, oui, écoutez.
00:11:40 - Mais si c'est sincère à chaque fois.
00:11:42 - Oui, bien sûr.
00:11:46 - Allez, dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:48 - Bonsoir Félix. - Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:11:50 - Et vos trois mots sont ?
00:11:52 - Mes trois mots sont "résistance", "débat" et "village".
00:11:54 On va parler de la panthéonisation du résistant communiste Missak Manouchian,
00:11:58 de Gabriel Attal qui parle agriculture et qui se prend une fin de non recevoir par Marine Le Pen sur sa proposition de débat,
00:12:04 et puis de cette élection du village préféré des Français.
00:12:07 - Allez, on en parle dans un instant, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:12:10 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:16 - Et vous dites, monsieur le procureur, qu'il faut vraiment être courageux pour être policier en 2024.
00:12:21 - Oui, il y a deux... Je voudrais parler de deux jeunes gens de 20 ans et 22 ans
00:12:27 qui en 15 jours ont commis la bagatelle de six vols aggravés.
00:12:32 Alors, ils étaient sous OQTF,
00:12:35 et ce qui m'intéresse c'est de voir qu'un juge, ou des juges, je ne sais pas s'ils étaient en collégialité ou juges uniques,
00:12:44 les a condamnés à six mois avec sursis,
00:12:47 alors que le ministère public avait requis huit mois d'emprisonnement, ce qui déjà n'est pas considérable.
00:12:54 Autrement dit, on a un juge ou une juridiction qui a décidé de remettre dans la nature,
00:13:02 parce que le sursis est équivalent à rien,
00:13:05 deux jeunes qui avaient commis dans les 15 jours précédents six vols,
00:13:10 qui ne vont pas être retrouvés, et qui probablement vont renouveler des vols ou autres infractions.
00:13:17 Si j'étais gardé saut, on a le droit de rêver, après tout,
00:13:22 j'approche du moment où le dernier soupir arrivera, et donc je suis content de faire des rêves.
00:13:28 Eh bien, je dirais, si ces juges qui ont condamné à six mois avec sursis
00:13:34 vont pouvoir constater que les deux jeunes qu'ils ont libérés vont recommencer,
00:13:41 eh bien je ferai en sorte d'inventer une sanction disciplinaire.
00:13:45 Il n'est pas normal qu'on soit bête ou indulgent sur la peau de la société.
00:13:52 - Au QTF, six infractions en 15 jours, ça fait quand même beaucoup.
00:13:57 Ni expulsion, ni prison, si le mot n'est pas dans un pays hyper laxiste, alors c'est quoi ?
00:14:01 - Oui, mais ça paraît très surprenant. Mais quels sont les termes après du dossier précisément ?
00:14:05 Est-ce qu'il y a des éléments qui justifient le fait qu'effectivement ils aient pu être relâchés ?
00:14:09 Qu'est-ce qu'il y a comme justification à ça ?
00:14:11 - Il y en a un, mon cher Tom, le laxisme du juge.
00:14:14 - Oui, mais officiellement, quelle est l'argumentation juridique qui a été employée ?
00:14:18 - Là, vous m'en demandez trop.
00:14:19 - Il doit y avoir des raisons, quand même, j'imagine.
00:14:22 - Oui, mais je constate.
00:14:23 - Fusse-t-elle, constestable, mais elle doit exister.
00:14:25 - Oui, le ministère public, huit mois d'emprisonnement et six mois avec, sûr.
00:14:28 - Les raisons, elles sont peut-être et certainement idéologiques.
00:14:31 Quand on voit l'idéologie d'un certain nombre de juges, quand on voit le syndical, l'administrature,
00:14:35 je l'accepte toujours pas qu'il n'y ait pas eu de sanctions très fortes pour le syndical,
00:14:40 l'administrature et que le mur des cons.
00:14:42 Donc on voit bien ce que ça développe derrière.
00:14:44 - Allez, merci beaucoup Philippe Bilger.
00:14:45 Tout de suite, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:47 - Les vraies voix Sud Radio.
00:14:49 - Les trois mots Félix qui sont résistance, débat et village.
00:14:52 - Aux résistances étrangers et communistes, la France reconnaissante,
00:14:55 Missaque, Manouchian et 23 de ses compagnons entrent au Panthéon,
00:14:58 hommage ultime pour ces combattants de l'ombre longtemps oubliés.
00:15:01 Gabriel Attal prend la parole et cherche à temporiser la colère agricole.
00:15:04 À quelques jours du salon, il veut aussi débattre sur le sujet avec Marine Le Pen
00:15:08 qui le renvoie vers son président de parti, Jordan Bardella.
00:15:11 Et puis 14 villages en lice pour l'élection 2024 du village préféré des Français
00:15:15 organisé par France Télévisions.
00:15:17 Le patrimoine de l'UNESCO, ce serait le pruneau sur le phare,
00:15:20 nous dit le maire d'un candidat, Lothé Garonnet.
00:15:22 La résistance communiste et étrangère entre à son tour au Panthéon
00:15:29 60 ans après Jean Moulin et la résistance gaulliste.
00:15:32 Missaque, Manouchian fait son entrée, accompagné symboliquement
00:15:35 par 22 autres condamnés à mort avec lui.
00:15:37 Une plaque commémorative va lister leur nom.
00:15:40 Parmi ces résistants communistes, étrangers pour la plupart,
00:15:43 Rino Della Negra, footballeur du Red Star, fusillait à 20 ans à Argenteuil
00:15:48 où résidait ce fils d'immigré italien.
00:15:50 Certains poussaient pour le faire entrer au Panthéon.
00:15:53 Philippe Doucet, ancien maire de la ville, avait même créé une association
00:15:56 pour ça il y a un an.
00:15:57 On trouvait dommage que si Manouchian rentrait au Panthéon,
00:16:00 ce qui ne nous passait bien, que l'ensemble de ses camarades
00:16:02 n'y rentrent pas en même temps que lui.
00:16:04 Parce que c'est le groupe Manouchian, l'affiche rouge,
00:16:06 mais il n'était pas tout seul sur cette affiche.
00:16:08 Et nous, à Argenteuil, on a un résistant qui s'appelle Rino Della Negra.
00:16:12 On trouvait injuste qu'il ne soit pas associé à l'ensemble de ses camarades
00:16:15 dans cette entrée au Panthéon, dans quelque chose qui nous paraît important.
00:16:18 Donc on s'est activés, on est ravis d'avoir obtenu gain de cause,
00:16:22 pas simplement pour Rino, mais pour l'ensemble des membres du groupe Manouchian.
00:16:26 Philippe Doucet, ancien maire d'Argenteuil, au micro Sud Radio de Quentin Gérard,
00:16:29 la cérémonie d'entrée au Panthéon va démarrer à 18h30.
00:16:32 Et puis le deuxième mot débat, Gabriel Attal a parlé agriculture ce matin.
00:16:37 Le Premier ministre réaffirme les promesses du gouvernement
00:16:40 sur les simplifications à venir, et même déjà engagées.
00:16:43 Selon lui, il annonce vouloir simplifier les démarches de visa pour les saisonniers étrangers.
00:16:47 Autre promesse, celle de supprimer l'indicateur français sur les pesticides
00:16:51 pour s'aligner sur l'indicateur européen.
00:16:54 Et ce, afin d'éviter un phénomène de surtransposition des normes par rapport aux pays voisins.
00:16:58 Gabriel Attal en a profité également pour réagir à la fin de non recevoir,
00:17:02 adressé par Marine Le Pen à sa proposition de débattre avec lui.
00:17:05 L'ex-candidate erraine l'avait renvoyée vers le président de son parti, Jordan Bardella.
00:17:09 J'ai proposé ce débat pour que Mme Le Pen puisse nous dire quelle est sa vision
00:17:13 et qu'elle puisse aussi s'expliquer sur ces changements de pied incessants vis-à-vis de nos agriculteurs.
00:17:18 Je constate qu'elle ne veut pas.
00:17:20 Ça montre manifestement qu'elle n'est pas très à l'aise sur ces questions-là et qu'elle a peur que ça se voit.
00:17:24 Moi, j'ai jamais eu de problème par le passé à débattre avec Jordan Bardella.
00:17:27 Et vous l'avez dit, il est tête de liste pour les européennes et président de son parti.
00:17:32 Je ne suis ni tête de liste pour les européennes, c'est peut-être une annonce que je vous fais,
00:17:35 ni président de mon parti. Je suis Premier ministre.
00:17:37 Mme Le Pen est présidente du premier groupe d'opposition au Parlement.
00:17:40 À ce titre-là, c'est avec elle qu'il est légitime que je débatte.
00:17:43 Ce matin sur Sud Radio, au micro de Patrick Roger, le vice-président erraine de l'Assemblée nationale,
00:17:48 Sébastien Chenu a défendu le choix de son parti et de Marine Le Pen.
00:17:52 C'est quand même amusant.
00:17:53 Gabriel Attal et Emmanuel Macron nous disent "7 semaines".
00:17:56 Pas il y a 6 mois, 7 semaines.
00:17:58 Marine Le Pen et l'Assemblée nationale ne sont pas dans l'arc républicain.
00:18:01 Mais on lui propose de débattre.
00:18:04 Est-ce qu'à un moment, ces gens vont être cohérents avec eux-mêmes ?
00:18:07 Mais Gabriel Attal veut profiter de la lumière de Marine Le Pen pour exister.
00:18:11 Marine Le Pen lui dit "vous êtes Premier ministre, M. Attal,
00:18:14 allez débattre avec celui qui sera Premier ministre de Marine Le Pen, avec Jordan Bardella".
00:18:18 C'est exactement là où on vous demande d'agir.
00:18:21 On nous a dit "Gabriel Attal, c'est l'arme anti-Bardella".
00:18:24 On va reparler de ces annonces, en tout cas sur l'agriculture,
00:18:27 dans un instant avec le grand débat des vrais voix.
00:18:30 Et puis cette question aussi du non-débat.
00:18:32 Marine Le Pen, on aura l'occasion d'en reparler dans une petite heure
00:18:35 avec Philippe Bilger pour son tour de table.
00:18:38 Troisième mot, village. Il en reste 14 pour l'élection 2024
00:18:41 du village préféré des Français.
00:18:43 L'émission de France Télévisions revient pour une 12e édition.
00:18:46 Elle a dévoilé lundi les 14 finalistes.
00:18:49 Et parmi eux, figurez-vous, le village de Villereal.
00:18:52 Une bastide lotté-garonnaise, au riche patrimoine médiéval.
00:18:55 Son maire, Jean-Jacques Caminade, ne cache pas sa joie.
00:18:58 C'est la première fois qu'un village du Lotté-Garonne est choisi.
00:19:01 C'est la journaliste de la production qui m'a appelé pour me donner la bonne nouvelle.
00:19:04 Heureusement que j'étais assis, parce que vraiment, j'étais ravi.
00:19:09 Alors, effectivement, on est déjà plus beau village de France depuis 2018.
00:19:13 Là, on rentre, je vais dire, dans le top 14 des villages français,
00:19:18 préférés des Français.
00:19:20 Il ne reste plus maintenant, dernière étape,
00:19:23 être reconnu par le patrimoine mondial de l'USSR.
00:19:27 Mais ça, on attendra, ce serait encore, je veux dire,
00:19:30 le prunon sur le phare.
00:19:33 Voilà, ce serait le prunon sur le phare.
00:19:36 Propos recueillis par Louis de Kergorley pour Sud Radio,
00:19:38 les votes entre les 14 villages sont ouverts jusqu'au 8 mars en ligne.
00:19:42 Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:19:44 Stéphane Bern est dans le coup.
00:19:46 C'est lui qui a mis l'émission ?
00:19:48 C'est l'émission animée par Stéphane Bern sur France 2, je crois, ou France 3 ?
00:19:52 Oui, c'est le 2 de France 2, je pense.
00:19:54 Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:19:56 Et on revient dans un instant avec le Premier ministre
00:19:58 qui a décidé de placer l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la nation
00:20:02 lors de la conférence de presse qu'il a présentée ce matin.
00:20:05 Oui, Cécile, parlons vrai.
00:20:07 Est-ce qu'on est en train de prendre conscience de l'importance des agriculteurs
00:20:10 dans la société française ?
00:20:12 Est-ce que Gabriel Attal est l'homme de la situation pour résoudre cette crise ?
00:20:15 Est-ce que finalement, ce ne sont pas que des mots
00:20:18 "mettre l'agriculture dans les intérêts fondamentaux de la nation" ?
00:20:21 Et à cette question, comme le dit Gabriel Attal,
00:20:24 faut-il mettre l'agriculture dans les intérêts fondamentaux de la nation ?
00:20:27 Vous dites oui à 85 %, vous voulez réagir le 0 826 300 300 ?
00:20:31 Et on va en parler avec Patrick Benézy, qui est avec nous,
00:20:34 vice-président de la FNSEA. Bonsoir.
00:20:36 Merci d'être avec nous.
00:20:38 Petite question, la coordination rurale de France
00:20:41 affirme que le salon d'agriculture sera celui de la colère.
00:20:44 Vous les soutenez ?
00:20:46 Déjà, nous, on n'est pas le même syndicat,
00:20:49 donc effectivement, on va avoir nos opérations,
00:20:52 notre plan pour essayer de négocier un maximum de choses.
00:20:55 Et surtout que Gabriel Attal,
00:20:59 et le président de la République, puisqu'il s'agit de lui,
00:21:02 puisqu'il sera là le premier jour a priori,
00:21:05 annonce et concrétise ce que l'on a entendu,
00:21:10 ce qui reste flou, ce qui a été acté, ce qui a été promis,
00:21:16 et en tout cas, ce qui reste à travailler.
00:21:18 On en parle dans quelques instants avec vous, au 0826 300 300.
00:21:23 N'hésitez pas, on vous attend jusqu'à 19h.
00:21:26 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:21:29 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:32 Elles sont là, les vraies voix, autour de nous,
00:21:34 avec Philippe David, Philippe Bilger,
00:21:36 président de l'Institut de la Parole, Tom Conan,
00:21:38 auteur de Pollution Publique, Albert Michel et Joseph Touvenel,
00:21:41 directeur de la rédaction de Capital Social.
00:21:45 Avec vous, au 0826 300 300, ne perdons pas de temps,
00:21:48 tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:50 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:53 Le premier enjeu, c'est notre souveraineté agricole.
00:21:56 Et place l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la nation.
00:22:00 Ça ressemble à la chaîne 100 de "Parents, les parents".
00:22:02 Un nouveau projet de loi pour renforcer Egalim,
00:22:04 rééquilibrer encore les choses.
00:22:06 Egalim n'a pas marché, Egalim ne marche pas.
00:22:08 La place des indicateurs de coût de production.
00:22:11 Ils existent, ils doivent être plus centraux dans la construction du prix.
00:22:14 On aura beau faire toutes les lois Egalim et tout ce qu'on voudra,
00:22:17 l'agriculteur français sera désormais,
00:22:20 et il faut le regretter, toujours trop cher.
00:22:23 Et donc Gabriel Attal place l'agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la nation.
00:22:29 Ce matin, le Premier ministre a réaffirmé les engagements du gouvernement,
00:22:32 mais aussi brandi plusieurs annonces.
00:22:34 Faciliter les visas pour les saisonniers étrangers, par exemple,
00:22:37 mais aussi supprimer l'indicateur français "Nodu" sur les pesticides,
00:22:41 afin de s'aligner sur l'Europe en évitant les surtransportations des normes, Philippe.
00:22:45 Alors parlons vrai, est-on en train enfin de prendre conscience
00:22:48 de l'importance des agriculteurs dans la société française ?
00:22:51 Est-ce que pour vous, c'est sincère,
00:22:54 il faut mettre l'agriculture dans les intérêts fondamentaux de la nation ?
00:22:57 Ou est-ce que comme le disait un des agriculteurs,
00:22:59 c'est comme Alain Delon et Dalida, "parole et parole et parole" ?
00:23:02 Comme le demande Gabriel Attal,
00:23:04 faut-il mettre l'agriculture dans les intérêts fondamentaux de la nation ?
00:23:09 Vous dites oui à 85% !
00:23:12 - Ça va Philippe David ?
00:23:14 - Non mais je ne suis pas pris pour Alain Delon, vous inquiétez pas !
00:23:17 - Un peu quand même !
00:23:19 Patrick Benézyte avec nous, vice-président de la FNSE,
00:23:22 à merci en tout cas d'être en direct sur Sud Radio avec nous,
00:23:25 Philippe Bilger sur ces annonces de Gabriel Attal.
00:23:28 - Alors d'abord, il me semble qu'il y a un problème de méthode.
00:23:32 À chaque jour, on peut dire que Gabriel Attal
00:23:36 énonce des priorités qui sont fondamentales.
00:23:40 L'agriculture est au-dessus de tout,
00:23:43 la sécurité, l'école,
00:23:45 et tout cela n'est pas grave,
00:23:47 on a le droit d'énoncer plusieurs priorités
00:23:50 du point de vue intellectuel,
00:23:52 mais dans la vie pratique, il faudra bien que le gouvernement
00:23:55 distingue lesquelles sont plus prioritaires,
00:23:59 opératoires que d'autres,
00:24:01 et j'espère que ce sera l'agriculture.
00:24:03 Ma seconde observation,
00:24:06 c'est le fait que dans les engagements de Gabriel Attal,
00:24:09 il y en a qui vont être faciles à réaliser,
00:24:12 et je n'en doute pas une seule seconde,
00:24:15 d'autres qui seront plus difficiles à mettre en œuvre,
00:24:18 qui édigeront du temps,
00:24:20 et là j'espère que malgré le temps long,
00:24:23 les promesses seront également ténues,
00:24:26 sinon les agriculteurs ne le supporteront pas.
00:24:29 - Tom Connery ?
00:24:30 - Il me semble quand même que l'équation derrière,
00:24:32 Gabriel Attal a l'air d'en faire un maximum,
00:24:35 actuellement ça ira sans doute dans le bon sens,
00:24:37 mais l'équation est impossible,
00:24:39 parce qu'en réalité sur le long terme,
00:24:41 même si là on arrive à éteindre d'ici quelques temps
00:24:44 la grogne sociale des agriculteurs,
00:24:46 mais les coûts vont être croissants,
00:24:48 les coûts de l'énergie dans les années à venir
00:24:50 vont continuer à croître,
00:24:52 la compétition internationale ne va pas s'évaporer d'un trait,
00:24:55 y compris à l'intérieur de l'Europe d'ailleurs,
00:24:57 et ensuite il y a le pouvoir d'achat des Français
00:24:59 qui lui non plus ne va pas franchement dans le bon sens,
00:25:01 pour d'autres raisons, pour l'inflation,
00:25:03 elle-même liée à l'élévation des coûts de l'énergie,
00:25:05 et à d'autres coûts aussi.
00:25:06 Donc en fait il me semble que là on est sur une logique
00:25:08 de court terremisme qui sera peut-être efficace,
00:25:10 mais on a du faire à revenir sur le sujet
00:25:12 dans un an, dans deux ans, etc.
00:25:13 Donc c'est vraiment le vrai problème.
00:25:15 - Joseph Touvenel ?
00:25:16 - On peut souhaiter qu'effectivement
00:25:18 nous soyons souverains du côté alimentaire,
00:25:22 et donc qu'on retrouve cette souveraineté qu'on a perdue.
00:25:24 Ça c'est un effort politique à faire,
00:25:26 c'est pas impossible.
00:25:27 Il faut de la traçabilité sociale,
00:25:30 de la traçabilité environnementale,
00:25:31 et de la traçabilité fiscale,
00:25:33 pour que la compétition soit à peu près équilibrée.
00:25:36 Après, je vais être dans les 15% qui disent non,
00:25:40 pas parce que je ne veux pas que ça soit
00:25:42 dans les intérêts fondamentaux de la nation,
00:25:43 mais les intérêts fondamentaux de la nation,
00:25:45 le procureur me démentira si j'ai faux,
00:25:47 mais c'est prévu dans le code pénal,
00:25:49 à l'article 410.1,
00:25:51 et c'est du pipeau.
00:25:53 Et donc les agriculteurs ont raison de dire
00:25:56 "on veut des actes précis, et on veut pas une inscription,
00:25:59 c'est de la com'.
00:26:00 Dans cette inscription, vous avez l'indépendance de la nation,
00:26:02 quand on a vendu Alstom, l'indépendance de la nation,
00:26:05 quand on a fermé les centrales nucléaires,
00:26:07 l'indépendance, elle est pas très là.
00:26:10 On a la sécurité, la forme républicaine des institutions.
00:26:13 J'ai pas très bien compris ce que ça voulait dire,
00:26:14 mais c'est dans le code pénal,
00:26:15 puisque moi j'en suis resté à la démocratie,
00:26:17 et par exemple, quand on vote un référendum,
00:26:20 qu'on dit non à un traité européen,
00:26:22 alors on le respecte.
00:26:23 Vous voyez que les agriculteurs ont raison de se méfier,
00:26:25 on peut mettre quelque chose dans les textes,
00:26:27 et pas l'appliquer.
00:26:28 - Patrick Bénézy, vous êtes vice-président de la FNSEA,
00:26:31 je vous ai monté en grade d'un coup,
00:26:33 désolé, peut-être, ça viendra un jour.
00:26:36 Quand on entend le tour de table des vrais voix,
00:26:39 le mot souveraineté c'est important,
00:26:41 parce que Marc Fesneau est ministre de l'agriculture
00:26:43 et de la souveraineté alimentaire.
00:26:45 Comment arriver à parler de souveraineté alimentaire,
00:26:47 alors que pendant des années, la France a nourri l'Europe,
00:26:50 et qu'aujourd'hui, elle est déficitaire
00:26:52 sur sa balance commerciale agricole,
00:26:54 si on enlève les vins et spiritueux ?
00:26:57 - Oui, déjà, il faut dire que c'est possible,
00:27:00 c'est une volonté politique,
00:27:01 certains d'entre vous l'ont dit,
00:27:03 s'il y a une volonté politique,
00:27:04 on peut retrouver cette souveraineté, nous la vions,
00:27:07 ce sont des choix politiques.
00:27:09 Ce matin, enfin, on a un polémiste qui a dit
00:27:13 qu'il allait réouvrir la loi,
00:27:15 les lois EGA,
00:27:17 qui ont effectivement apporté quelques progressions,
00:27:21 mais il faut finir le boulot.
00:27:22 Il faut finir le boulot, par exemple, sur le prix.
00:27:25 Aujourd'hui, on a eu une première phase EGA
00:27:27 où les choses n'étaient absolument pas contraignantes,
00:27:30 une deuxième phase où il n'y a pas eu de contrôle,
00:27:33 et bien là, il faut passer à la dernière phase,
00:27:35 c'est-à-dire garantir un prix qui couvre les coûts de production,
00:27:39 et ça, c'est un choix politique.
00:27:41 Il faut finir ce travail,
00:27:43 ça, il nous semble qu'Atal l'a évoqué ce matin,
00:27:48 mais bien évidemment, il faudra vérifier,
00:27:51 ce n'est pas simplement des mots "souveraineté alimentaire" ou autre,
00:27:54 il faut que les actes suivent.
00:27:56 Alors, il y a cette petite progression ce matin sur les prix,
00:28:00 mais en tout cas, les agriculteurs seront extrêmement vigilants,
00:28:04 enfin, en tout cas, nous, on sera extrêmement vigilants,
00:28:06 parce qu'il y a tellement de mots qui n'ont pas été tenus derrière
00:28:10 qu'effectivement, on a le droit de réclamer des actes,
00:28:15 des engagements extrêmement forts,
00:28:17 que ce soit sur les prix ou d'autres choses, il y a d'autres exemples.
00:28:21 - Mais il y a des délais, forcément, pour la mise en place des propositions,
00:28:25 il y a des délais très courts et il y a des délais très longs.
00:28:28 Comment vous allez pouvoir vous organiser ?
00:28:31 Parce que j'imagine que les délais très longs sont pour les très grosses mesures,
00:28:35 et quand c'est très court, on va dire "oui, ce sont des mesurettes",
00:28:39 mais vous avez les moyens d'attendre ?
00:28:41 Qu'est-ce qu'on peut imaginer ?
00:28:43 - Alors, on a très peu de moyens d'attendre,
00:28:46 puisqu'on est en train de perdre énormément de souveraineté alimentaire,
00:28:50 c'est 100 000 vaches allaitantes qui dégagent tous les ans,
00:28:54 80 000 vaches laitières, etc.
00:28:57 On pourrait faire la liste des productions avec des éleveurs,
00:29:01 des agriculteurs, des savoir-faire qui disparaissent petit à petit,
00:29:05 et effectivement, ça concerne les consommateurs,
00:29:08 puisque s'il faut aller chercher la nourriture à l'autre bout du monde,
00:29:11 je ne suis pas sûr que les environnementalistes,
00:29:14 les écologistes aillent imposer au Brésil ce que l'on nous impose à nous,
00:29:19 aujourd'hui, même si certains trouvent que ce n'est pas suffisant.
00:29:22 Donc, il y a une cohérence politique à mettre en œuvre.
00:29:25 Nous, on est conscient qu'il y a des choses qui peuvent s'avancer de suite,
00:29:29 ça a été fait sur certaines mesures, et encore, il faut tout contrôler,
00:29:32 il faut que ça arrive vraiment écrit comme il le faut,
00:29:35 et c'est pour ça que l'échéance du Salon de l'agriculture
00:29:38 est extrêmement importante pour nous.
00:29:40 Il y a des éléments qui seront législatifs, on le sait,
00:29:43 on a parlé des prix tout à l'heure, pour faire une autre loi,
00:29:46 on sait que ça va prendre quelques semaines,
00:29:49 que ça ne peut pas être du jour au lendemain,
00:29:51 mais en tout cas, il peut y avoir des engagements extrêmement fermes
00:29:54 et clairs sur ce qui va être mis dans telle ou telle loi,
00:29:57 que ce soit sur les prix, que ce soit sur des mesures d'urgence,
00:30:00 on pense à certaines mesures qui nécessitent une modification
00:30:06 de la loi de finances, par exemple, la PLOA,
00:30:09 de la loi d'orientation sur l'installation, les transmissions,
00:30:12 toutes ces choses-là, on est en capacité d'attendre
00:30:15 ces moments législatifs.
00:30:16 Et puis, il y a des engagements extrêmement fermes
00:30:19 qui doivent être pris, notamment vis-à-vis de la politique européenne,
00:30:22 où là, les choses peuvent bouger rapidement sur certaines mesures,
00:30:26 mais où il faut un engagement d'une fermeté très très forte,
00:30:32 notamment quand on parle de concurrence déloyale.
00:30:36 On a vu encore cette semaine une mesure qui nous était favorable,
00:30:42 où effectivement, quand vous avez les Brésiliens qui donnent,
00:30:46 comme d'ailleurs tous les modèles d'engraissement au monde,
00:30:49 qui nourrissent des animaux avec des activateurs croissants,
00:30:52 c'est interdit en France et en Europe, l'Europe a souhaité faire
00:30:59 une mesure de clause miroir.
00:31:01 Cette mesure de clause miroir a donné lieu à un acte d'exécution
00:31:05 où on demande une attestation sur l'honneur aux vétérinaires brésiliens.
00:31:09 Donc on sait ce que ça vaut une attestation sur l'honneur vétérinaire brésilien
00:31:13 pour payer des denrées chez nous, ça ne vaut rien du tout.
00:31:16 Donc ça veut dire qu'il faut des contrôles et qu'effectivement,
00:31:20 le niveau européen n'y est pas du tout encore.
00:31:22 Il faut un engagement extrêmement fort de la France,
00:31:24 des chauffes-sanges, pour qu'on évite ces concurrences déloyales
00:31:28 qui aujourd'hui sont très négatives pour nous.
00:31:30 Justement, sur le niveau européen, moi c'est ce qui me semble
00:31:34 effectivement être le point d'achoppement, parce que sur la question
00:31:37 du contrôle des prix, vous dites effectivement à juste titre
00:31:40 faire en sorte que les coûts de production puissent être couverts,
00:31:44 en tout cas qu'il y ait une marge qui puisse être dégagée,
00:31:47 ça semble assez évident pour n'importe quel type d'entreprise,
00:31:50 n'importe quel type de business au sens large,
00:31:52 mais ça, ça supposerait une forme de contrôle des prix d'une certaine façon,
00:31:55 ou un contrôle des prix à postériori, alors qu'au niveau européen,
00:31:59 on sait très bien que les réglementations, enfin les traités européens en vigueur
00:32:02 ne le permettent absolument pas.
00:32:04 Comment est-ce que vous pourrez pousser ce genre de revendications,
00:32:07 sachant que c'est quand même assez déterminant pour le sort,
00:32:10 le niveau de vie des agriculteurs à l'avenir ?
00:32:12 Alors sur les prix, vous savez, des fois on agite le chiffon rouge
00:32:17 européen en disant "on n'a pas le droit de faire ça".
00:32:20 Moi je rappelle simplement que l'ordonnance de 1986,
00:32:23 elle est née en France, et que le dogme et la doctrine européenne
00:32:27 sur la liberté des prix notamment, puisque c'est de ça dont il s'agit,
00:32:32 est née en France.
00:32:34 Donc c'est pour ça que la France peut très bien renverser les choses.
00:32:38 Gabriel Attal a parlé d'exception agricole française.
00:32:44 Le traité de Rome avait mis en place, à l'instauration de l'Union européenne,
00:32:49 une exception agricole.
00:32:51 Donc l'exception agricole peut très bien servir à faire en sorte
00:32:55 que les coûts de production puissent être couverts,
00:32:59 même si effectivement, ce n'est pas comme ça que la doctrine française
00:33:03 et européenne sur les prix et les libertés autour des prix
00:33:08 a été pensée, notamment au niveau de l'autorité de la concurrence ou autre.
00:33:13 Mais si le choix politique est fait, c'est tout à fait possible.
00:33:16 C'est une décision politique, et aujourd'hui il nous manque
00:33:19 cette décision politique.
00:33:20 - Philippe Ilge.
00:33:21 - Juste une question.
00:33:23 Quelles que soient les différences entre vos syndicats,
00:33:28 il me semble qu'il y a une double similitude.
00:33:32 D'abord, j'ai l'impression que vous ne croyez pas sur parole le gouvernement
00:33:37 quand il vous promet des choses.
00:33:40 Premier point.
00:33:41 Et le second point, j'ai l'impression que, tout en reconnaissant
00:33:45 que tout ne peut pas être fait dans la minute,
00:33:48 vous êtes tous très impatients, alors qu'apparemment,
00:33:52 sous votre contrôle, on a un gouvernement qui cherche à aller vite
00:33:57 dans le domaine qui est le vôtre.
00:33:59 Est-ce que cette impression que j'ai est exacte ?
00:34:02 - Une réponse courte, Patrick Benézy, parce que ça réagit beaucoup
00:34:05 au 0826-300-300.
00:34:07 - Oui, c'est-à-dire qu'effectivement, les agriculteurs sont méfiants,
00:34:11 les syndicats, en tout cas celui que je représente, la FNSOA et l'AICAS,
00:34:14 sont méfiants.
00:34:15 C'est pour ça que quand on dit suspension du mouvement,
00:34:18 lorsqu'on a fait ça il y a quelques jours, c'est bien pesé.
00:34:23 Et ce que dit Gabriel Attal ce matin, effectivement,
00:34:27 n'amène pas quelque chose qui pourrait être rassurant
00:34:32 de manière très forte.
00:34:34 En tout cas, nous avons fait le choix au niveau de la FNSOA et des AICAS
00:34:39 de faire des propositions concrètes, d'essayer de rentrer en négociation.
00:34:43 Et effectivement, nous sommes méfiants et nous ne voulons pas
00:34:47 donner un blanc-seigne, quelle que soit la mesure,
00:34:49 que ce soit sur des mesures urgentes ou celles qui nécessiteront
00:34:52 un petit peu plus de temps.
00:34:53 - Allez, 0826, 300, 300, Quentin des Hauts-de-Seine,
00:34:56 une réaction, Quentin, sur ces agriculteurs et ces bras de fer ?
00:35:01 - Oui, mais j'espère que le bras de fer va aller jusqu'au bout,
00:35:05 parce qu'effectivement, ce qu'on se met dans l'assiette,
00:35:08 ça dépend beaucoup essentiellement des agriculteurs.
00:35:11 Et plus c'est fait chez nous, plus je suis heureux.
00:35:15 Mais c'est vrai que l'annonce de Gabriel Attal,
00:35:18 elle est insignifiante.
00:35:21 Elle est aussi signifiante que la photo de son chien qu'il a publiée.
00:35:24 On sait sortir des 49.3 pour plein de sujets,
00:35:28 mais quand il s'agit de prendre de vrais engagements,
00:35:32 on trouve tant de choses...
00:35:35 - Mais Quentin, il y a des propositions quand même,
00:35:37 il y a des discussions, vous ne pouvez pas dire
00:35:39 qu'il ne se passe rien quand même.
00:35:41 - Je suis très heureux qu'ils discutent,
00:35:43 mais il faut prendre des décisions, et puis après,
00:35:45 ils pourront discuter s'ils veulent.
00:35:47 - Allez, ne bougez pas Quentin, 0826 300 300.
00:35:51 - C'est Pascal de Périgueux, bonsoir Pascal.
00:35:53 - Bonsoir, amie sudiste.
00:35:55 - Bonsoir, amie périgourdin, nous vous écoutons.
00:35:59 - On est nordistes aussi.
00:36:01 - C'était un brin d'humour.
00:36:05 Il ne faut absolument pas écouter, aujourd'hui, Gabriel Attal.
00:36:10 En fait, aujourd'hui, c'est pas du tout...
00:36:14 Notre République est dirigée par l'Europe,
00:36:17 qui est un serial killer pour la France,
00:36:19 pour les plus anciens, rappelez-vous des autoroutes,
00:36:21 c'est l'Europe, EDF, GDR, c'est l'Europe,
00:36:24 les transports routiers qui sont morts, c'est l'Europe,
00:36:28 etc. etc. La liste est longue.
00:36:30 Et après les agriculteurs, ça sera le BTP,
00:36:32 parce que malheureusement, malheureusement,
00:36:35 il y a une mort programmée de l'économie française,
00:36:38 alors je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me l'expliquer,
00:36:40 c'est pour ça que, là, ils vont faire le doron
00:36:42 jusqu'au salon de l'agriculture,
00:36:44 pour pouvoir aller boire des canons,
00:36:46 et puis se faire photographier avec les producteurs de saucissons.
00:36:48 Mais, honnêtement, notre agriculture,
00:36:52 elle est souperve, quoi,
00:36:54 elle est en soins palliatifs.
00:36:56 Et moi, je suis persuadé qu'à un moment donné,
00:36:59 les agriculteurs, il faudra qu'ils arrêtent de se suicider,
00:37:02 il va falloir qu'ils pensent à se recycler,
00:37:04 parce que, malheureusement, ils n'auront plus aucun avenir
00:37:06 au niveau européen, en France.
00:37:08 C'est triste, ce que je vous dis.
00:37:10 - C'est pas très gai, effectivement.
00:37:12 - Non, c'est pas gai du tout, mais on a d'autres exemples.
00:37:15 Moi, je suis né en 1958,
00:37:17 donc, si vous voulez, j'ai vu le changement avec l'Europe,
00:37:20 tout ce qui s'est passé.
00:37:21 Si vous roulez un peu, il n'y a plus un camion français sur nos routes.
00:37:24 - Il n'y en a plus beaucoup, ça c'est clair.
00:37:26 - On va faire réagir Joseph Touvenel.
00:37:28 Et ensuite, le mot de la fin pour Patrick Bénézy.
00:37:30 - Pour les agriculteurs, l'Europe, ça peut être une chance,
00:37:33 parce que partout en Europe, les agriculteurs bougent.
00:37:36 La semaine dernière, j'étais en Espagne,
00:37:38 j'ai parlé à une organisation d'une organisation de femmes agricultrices
00:37:41 qui nous expliquait très bien comment elles souffraient
00:37:44 des importations illégales qui venaient pour les oranges du Maroc,
00:37:47 qui repartaient en France avec marqué "Espagne".
00:37:49 Donc, si on faisait déjà le respect des traités,
00:37:53 c'est-à-dire le respect des traités, c'est le respect des frontières européennes.
00:37:57 On aurait fait déjà, on aurait gagné quelque chose.
00:37:59 Et puis, la deuxième chose, c'est qu'il y a des règles sociales,
00:38:02 en Europe et dans le monde,
00:38:04 qui sont les règles de l'Organisation internationale du Travail.
00:38:07 Et on devrait les respecter en disant,
00:38:09 si vous ne respectez pas ces minima sociaux,
00:38:11 si vous ne respectez pas la protection des travailleurs,
00:38:13 parce que ceux qui travaillent dans l'agriculture à l'autre bout du monde
00:38:16 et qui avalent des produits chimiques toute la journée,
00:38:18 personne n'y pense.
00:38:19 Eh bien, on devrait faire respecter ces règles-là
00:38:21 et on défendrait aussi comme ça notre agriculture.
00:38:23 - Patrick Bénézy, le mot de la fin très rapidement.
00:38:25 Est-ce que quelque part, on a parlé du traité de Rome,
00:38:28 on n'est pas complètement, vous me passerez l'expression,
00:38:30 c'est ce qu'on dit dans le sud-ouest, cul par-dessus tête,
00:38:32 puisqu'on est passé de la politique agricole européenne
00:38:35 avec la préférence communautaire au libre-échange mondialisé
00:38:38 qui tue toute notre agriculture, au moins une grande partie.
00:38:40 - Vous avez 20 secondes.
00:38:42 - Oui, de toute façon, aujourd'hui,
00:38:44 qu'est-ce qu'on est en train de porter comme revendication ?
00:38:46 Des prix.
00:38:47 Des prix de la protection,
00:38:50 parce qu'on ne peut pas être mondialisé
00:38:52 avec des normes complètement différentes.
00:38:54 Et effectivement, le sujet qui est porté en France,
00:38:56 et on souhaite que le gouvernement le porte,
00:38:58 par des mesures immédiates, mais également à moyen terme,
00:39:01 mais également à Bruxelles,
00:39:02 parce que la réponse, elle est aussi européenne.
00:39:04 On n'a pas forcément intérêt au repli sur soi.
00:39:07 Il faut également que la politique européenne change.
00:39:09 Et je pense qu'on a des capacités à la faire changer.
00:39:13 Si la France veut quelque chose à Bruxelles,
00:39:16 elle peut le changer à condition qu'elle le veuille vraiment fort.
00:39:19 Et effectivement, là où c'est important,
00:39:21 c'est que ça bouge dans tous les pays d'Europe.
00:39:23 Et effectivement, ça peut nous aider à faire changer cela.
00:39:26 C'est pour ça que ça commence au niveau du gouvernement
00:39:28 et ça peut aller jusqu'au niveau européen.
00:39:30 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:39:33 En tout cas, bien entendu, vous savez qu'on vous soutient.
00:39:35 Patrick Benézy, vice-président de la FNSEA
00:39:39 et tous les agriculteurs, bien entendu, de France.
00:39:42 - Qu'on embrasse !
00:39:43 - Et on en profite pour dire qu'on sera au salon, Philippe.
00:39:45 - Ah oui, on sera au salon le 28 et le 29.
00:39:47 Mais celui de radio, il sera toute la semaine.
00:39:49 - Absolument. Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:39:51 On garde Quentin avec nous, parce qu'on a 2-3 trucs à lui dire.
00:39:54 D'abord, peut-être qu'il va gagner au "Qui c'est qui, qui l'a dit".
00:39:57 - D'Artigolle n'est pas là pour un mercredi,
00:39:59 donc ça manque les chances.
00:40:00 - Quentin, vous êtes au taquet ou pas ?
00:40:02 - Oui, mais je sais que D'Artigolle va encore gagner.
00:40:05 Il va envoyer un écran.
00:40:06 - Ah mais il est pas là !
00:40:08 - Non, non, pas aujourd'hui. On va le bloquer.
00:40:11 Allez, restez avec nous, on revient dans un instant.
00:40:13 Les vraies voix sur le radio, 17h20,
00:40:16 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:40:19 - Chers amis, c'est à ce moment-là que tout se joue.
00:40:22 Voilà, tout.
00:40:23 C'est le gouvernement, le machin, il n'y a plus rien.
00:40:26 Il y a le quiz de l'actu, il y a Quentin,
00:40:28 il y a les vraies voix, et il y a qui perd gagne.
00:40:31 Ou qui gagne perd, on verra.
00:40:32 Dans un instant, tout de suite, c'est le quiz de l'actu.
00:40:34 Avec Quentin qui va tout essayer, tout tenter
00:40:41 pour récupérer, en tout cas, gagner cette partie.
00:40:45 Puisque nous avons eu jusqu'ici des auditeurs qui étaient très efficaces,
00:40:49 même si Philippe Bugé a eu deux belles victoires à France Jusier.
00:40:52 C'est important, c'est important.
00:40:54 Alors nous allons démarrer tout de suite
00:40:56 avec Tom Conan, Joseph Touvenel, et bien sûr Quentin,
00:40:59 avec cette question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:41:01 On vous démarre tout doucement avec un point.
00:41:03 La loi immigration de Gérald Darmanin est minable, toute petite, ridicule.
00:41:08 Quentin, c'était sur Sud Radio ce matin.
00:41:13 Ah non, donnez !
00:41:14 Ah bah si, on peut donner en analyse.
00:41:16 Non, mais non !
00:41:17 J'écoutais pas la radio, donc je vais dire au hasard, je vais dire par-delà.
00:41:21 Non, feu nu !
00:41:22 Bonne réponse de Philippe Bugé.
00:41:23 Attention, ne pas favoriser une inégalité, vous !
00:41:27 Vous étiez en ligne, vous êtes forcément favorisé, oh !
00:41:31 "Qui c'est qui qui l'a dit ?" celle-là est à deux points.
00:41:35 La solidarité auprès de l'Ukraine est essentielle,
00:41:38 mais ne peut pas se faire au détriment de nos agriculteurs.
00:41:41 Quentin ?
00:41:43 Un Tupon-Aignan ?
00:41:46 Non.
00:41:46 Le Maire ?
00:41:47 Non.
00:41:47 L'Eau ?
00:41:48 Non.
00:41:48 Un chouchou ?
00:41:51 Rotaïo ?
00:41:53 Non.
00:41:53 Un chouchou, c'est-à-dire un chouchou ?
00:41:54 Non, non.
00:41:56 Un chouchou des Français, en ce moment.
00:41:58 Un chouchou ?
00:41:58 La Tami ?
00:41:59 Non.
00:41:59 Bonne réponse, Gabriel Attal.
00:42:01 Absolument.
00:42:02 Deux points pour Philippe Bigère.
00:42:05 Écoutez bien, Quentin, "Qui c'est qui qui l'a dit ?" ça vaut deux points.
00:42:09 Sur le droit du sol à Mayotte, on ouvre une boîte de Pandore,
00:42:13 particulièrement dangereuse dans notre débat national.
00:42:15 Je ne sais pas.
00:42:19 Valls ?
00:42:19 Bonne réponse de Philippe Bigère.
00:42:21 Non, mais je te dis, je suis en état de greffe.
00:42:24 (Rires)
00:42:29 Bon, là, excusez-moi, mais...
00:42:30 Vous vous y connaissez, Hommert ?
00:42:31 Je ne veux pas être négatif, mais là, il y a une olive dans le tarabin.
00:42:34 On est en état de greffe.
00:42:35 Avec Thème, on n'est pas retraité. On n'a pas que ça à faire dans la journée.
00:42:38 Alors, celle-là est à trois points et vous pouvez me rejoindre.
00:42:42 Vous êtes là pour parler, hein ?
00:42:43 Oui.
00:42:44 C'est bien que vous la ramenez, tous les deux, là.
00:42:45 Question à trois points.
00:42:46 "Qui c'est qui qui l'a dit ?" sur la participation du RN à la panthéonisation du couple Manouchian.
00:42:51 Je pars du principe que ceux qui seront là partagent l'ensemble des messages.
00:42:55 Il était étranger sur notre sol et pourtant un amoureux de la France.
00:42:59 On vous aide, c'est un maire de Grandeville, Quentin.
00:43:01 Oui.
00:43:02 Euh...
00:43:03 Un maire de Grandeville ?
00:43:05 Oui.
00:43:06 Troisième grande ville de France.
00:43:08 Euh... Oui, c'est ça.
00:43:09 Bon, pas de Lyon, mais...
00:43:11 Oui, c'est ça.
00:43:12 Vous avez dit le maire de Lyon, c'est bien.
00:43:14 Ah, ouais !
00:43:15 Mais il négocie sur tout.
00:43:17 Vous avez trois points, Quentin.
00:43:18 Et je n'ai même pas à digérer avec grand plaisir.
00:43:20 C'est Grégory Gousset, le maire écologiste de Lyon.
00:43:22 Ah, ouais, mais...
00:43:23 Et d'ailleurs, je vérifie sur la feuille s'il n'y a pas des tirés qui vont dans la mauvaise...
00:43:28 Case.
00:43:29 Il serait capable d'en rajouter un.
00:43:30 J'ai qu'une confiance en Philippe David.
00:43:32 Je vous ai à l'œil, Philippe David.
00:43:34 C'est une question "Qui c'est qui qui l'a dit ?" à un point, Quentin.
00:43:37 Frontex est une hôtesse d'accueil pour migrants.
00:43:40 Quentin.
00:43:42 Le ministre du tourisme.
00:43:44 Non.
00:43:45 Bardella ?
00:43:46 Bardella, bon.
00:43:47 Bardella, Thomas a été plus rapide.
00:43:48 Ah, oui, je dis ce que je pense.
00:43:49 Un seul point ?
00:43:50 "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:43:52 Celle-ci est à 3 points sur LFI et la Russie.
00:43:55 Ses pseudos pacifistes n'oeuvrent pas à la paix, mais à la défaite des démocraties.
00:44:00 C'est un député européen et tête de liste aux européennes, Quentin.
00:44:04 Oui.
00:44:05 Allez, Quentin.
00:44:07 Jadot ?
00:44:08 Non.
00:44:09 Delamy ?
00:44:10 Non.
00:44:11 Bardella ?
00:44:12 Non.
00:44:13 Il est marié avec une journaliste.
00:44:14 Ah, oui, une socialiste.
00:44:15 Glucksmann.
00:44:16 Oui !
00:44:17 Bravo !
00:44:18 Glucksmann, 3 points.
00:44:19 On n'est pas...
00:44:20 Je vais faire une fin avec lui.
00:44:21 Oui, mais...
00:44:22 C'est parce qu'avec sa coupe aujourd'hui, on est obligé de...
00:44:25 Et, Quentin, c'est pour vous, c'est pour vous.
00:44:28 C'est une question, allez, à 2 points.
00:44:30 "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:44:32 Nous ne pouvons accéder à la demande de l'Ukraine de rentrer dans l'Union européenne et dans l'OTAN.
00:44:38 Macron ?
00:44:40 Non.
00:44:41 Monsieur Barbecue ?
00:44:42 Refais !
00:44:44 Grande réponse de Philippe Dijer, qui a mis tout le monde sur le grill.
00:44:49 Et il a gagné, vous avez 7 points.
00:44:52 J'ai 4, Quentin 3 et Fanny.
00:44:57 Je tiens à vous signaler...
00:44:58 Moi, j'ai toujours été cancre, donc...
00:45:00 ...que c'est la première fois depuis que "Qui c'est qui qui l'a dit ?" existe que 3 victoires consécutives de Philippe Dijer.
00:45:06 Je vais devenir vainteux, hein.
00:45:08 Il va falloir faire un concours anti-dopage ou anti-corruption, vous le savez tous les deux.
00:45:11 Non, mais j'aime bien le mercredi.
00:45:14 Quentin, on vous remercie d'avoir fait semblant de ne pas savoir. C'est gentil.
00:45:19 Je fais tout pour Philippe Dijer.
00:45:23 J'ai un compagnon de bureau qui s'appelle Ameline et qui m'a dit qu'il était très sensible à la victoire sur ce jeu.
00:45:30 Oui, oui.
00:45:31 Ce jeu est très bien parce qu'on voit toute la différence entre celui qui réfléchit avant de parler et celui qui parle avant de réfléchir.
00:45:38 Et moi, je demande quand même que Philippe Dijer souffle dans le ballon.
00:45:41 Oui, on va le faire.
00:45:43 Malheureusement, je n'ai pas bu une goutte.
00:45:45 Malheureusement. En tout cas, Quentin, merci beaucoup. Vous restez avec nous.
00:45:49 On vous quitte. Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:45:53 Au contraire, dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:45:55 Et avec Philippe Dijer, on parle de quoi ?
00:45:57 Attal contre dit Emmanuel Macron.
00:46:00 Allez, Joseph Touvenel.
00:46:02 On évoquera le Mont-Valérien.
00:46:03 Et Tom Conan.
00:46:04 Et Tinder, l'application qui est attaquée en justice aux Etats-Unis.
00:46:07 Ouh, dis donc, là, ça va chialer.
00:46:11 C'est un peu cochon.
00:46:12 Les vraies voix Sud Radio, 17h20h.
00:46:16 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:19 Avec Philippe David et moi pour nous accompagner.
00:46:21 Forcément, Philippe Dijer, Joseph Touvenel, et puis Tom Conan et vous au 0826-300-300.
00:46:27 Et Félix Mathieu qui arrive et qui va nous envoyer.
00:46:30 On part où ? Vous avez la parole dans quelques instants.
00:46:32 À Toulouse, dans un instant Toulouse, où la première usine européenne de paracétamol va ouvrir l'année prochaine.
00:46:37 Et c'est plutôt une bonne nouvelle, évidemment, pour notre souveraineté en matière de médicaments.
00:46:41 Et on se plaint de la baisse de la natalité et des aberrations administratives.
00:46:45 Et je dois dire que ce qui arrive à la mère écologiste de Poitiers, Léonore Monconduit,
00:46:49 est emblématique du cumul des deux.
00:46:51 Ainsi donc, Léonore Monconduit attend un heureux événement.
00:46:54 Une bonne nouvelle dont tout le monde normalement constitué se félicite.
00:46:57 Sauf peut-être les futurs parents.
00:47:00 Puisque prenant un congé de maternité d'huit semaines,
00:47:02 elle recevra la somme mirobolante de 0€.
00:47:05 Pourquoi ? Parce que la loi ne prévoit aucun mécanisme
00:47:08 pour compenser les pertes de revenus des mères et élus engagées à temps plein dans leur mandat.
00:47:13 Comme si on pouvait imaginer qu'une élue ne puisse pas avoir un enfant.
00:47:16 On peut mettre élu au masculin puisqu'il y a maintenant des congés paternités.
00:47:20 Inutile de dire qu'il est déjà difficile de trouver des candidats aux élections.
00:47:24 Et qu'en voyant ce type d'incurie, ça ne va pas inciter des jeunes en âge de procréer à sauter le pas.
00:47:29 Le mois prochain, le Sénat va se pencher sur une loi
00:47:32 visant à créer un statut de l'élu local.
00:47:34 Statut qui n'existe toujours pas.
00:47:36 Malgré le fait que la France déborde de normes et de réglementations dans tous les sens.
00:47:40 Nos agriculteurs et nos entrepreneurs peuvent en témoigner.
00:47:43 Alors dans un pays qui manque tant d'enfants et de candidats aux élections,
00:47:46 on espère que la maternité et la paternité ne seront pas oubliés par les sénateurs.
00:47:50 Philippe Bigère.
00:47:51 J'aime beaucoup votre point de vue Philippe, parce que c'est une indignation qui a du sens.
00:47:57 Elles vivent le futur et probablement cette absurdité va être réparée.
00:48:02 Tom ?
00:48:03 Moi, juste, faire des enfants dans la période actuelle est compliqué.
00:48:06 Je pense que les politiques familiales, fustelles, efficaces, de bonne volonté,
00:48:11 ne pourront pas modifier l'état d'esprit qui est vraiment en train de changer dans une grande partie de la "jeunesse"
00:48:16 ou des personnes en âge de procréer, comme vous dites.
00:48:18 Parce qu'effectivement, on n'arrive plus à se projeter.
00:48:21 C'est ça, c'est la vraie cause du frein, si j'ai l'aise dire.
00:48:24 La raison, c'est sans doute que l'élu local ne touche pas un salaire, touche une indemnité.
00:48:30 Mais ça ne justifie pas qu'on n'ait pas prévu le cas.
00:48:33 Mais surtout, ce qui est terrifiant, c'est que même si elle est en arrêt maternité,
00:48:37 elle reste, en tant que premier magistrat de la ville, responsable civilement.
00:48:41 C'est-à-dire que s'il se passe quelque chose, qu'un but s'écroule sur quelqu'un et blesse un joueur,
00:48:48 elle est responsable, même si elle ne touche pas son indemnité.
00:48:50 Et la question, je ne sais pas, ce qui se passe en cas de maladie.
00:48:53 C'est pareil, je crois, je pense.
00:48:56 Merci beaucoup Philippe Bilger, tout de suite vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:49:00 On va à Toulouse avec une bonne nouvelle.
00:49:02 Vous vous souvenez qu'on a beaucoup parlé du manque de souveraineté française et européenne
00:49:06 au moment de la crise sanitaire sur la production de médicaments.
00:49:09 Une usine de paracétamol va ouvrir dès l'année prochaine à Toulouse.
00:49:12 Bonsoir Jean Boé.
00:49:13 Bonsoir.
00:49:14 Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:49:16 Président d'Ipsophen, le groupe qui va donc ouvrir cette usine au sud de Toulouse,
00:49:21 va vers le site de L'Oncopole, l'usine qui ouvre début 2025.
00:49:26 Mais le paracétamol made in Toulouse pourrait être disponible plutôt vers la fin de l'année, c'est ça ?
00:49:31 Oui, le temps d'obtenir, le temps de lancement de production,
00:49:35 d'obtenir les certificats européens de pharmacopée permettant la commercialisation,
00:49:39 oui, il faut compter ça, en fin d'année 2025.
00:49:42 C'est un gros investissement de relocaliser la production de paracétamol en France,
00:49:47 à Toulouse en l'occurrence.
00:49:49 Oui, c'est un gros investissement humain et financier.
00:49:53 Avec combien de salariés d'ailleurs pour la faire tourner cette future usine ?
00:49:57 Il y aura entre 35 et 40 salariés, on est en train d'affiner,
00:50:01 qui seront recrutés dès le démarrage, quel que soit le niveau de production,
00:50:05 puisque c'est un processus en continu et qui va nécessiter d'avoir toute l'équipe disponible dès le départ.
00:50:10 Donc fin 2024, on aura toute l'équipe disponible.
00:50:14 On imagine fournir combien aujourd'hui de ce médicament en France ?
00:50:21 Est-ce qu'on peut couvrir les besoins français avec cette usine ?
00:50:24 D'abord, nous n'allons pas faire le médicament, nous allons faire le principe actif du paracétamol,
00:50:31 c'est-à-dire la matière première qui sert après à des laboratoires,
00:50:35 tels que Cupsa ou d'autres, pour faire leur recette,
00:50:41 que ce soit du paracétamol pur ou d'hives purs,
00:50:45 ou d'autres mélanges que l'on peut avoir.
00:50:49 Donc nous, ce n'est que le principe actif, nous allons produire,
00:50:52 quand on sera en plein régime, c'est-à-dire pas dès le départ,
00:50:56 on va produire grosso modo 3 000, 3 400 tonnes du principe actif,
00:51:01 et sachant que l'on consomme un peu plus de 8 000 tonnes aujourd'hui en France,
00:51:06 de principe actif, et presque 50 000 tonnes en Europe, je pense.
00:51:10 - C'est énorme !
00:51:12 - Tout de même qu'on soit obligé de s'enthousiasmer pour votre très belle initiative,
00:51:18 montre dans quel état la France était avant, tout de même.
00:51:22 - Je vous l'accorde !
00:51:24 - Petite question, est-ce que ça a été compliqué, la mise en place de cette usine ?
00:51:33 - C'est compliqué, c'est toujours compliqué,
00:51:36 mais je dois dire que c'est compliqué parce que c'est une première mondiale que nous sommes en train de faire,
00:51:41 c'est un processus très très innovant,
00:51:43 ce qui permet d'expliquer pourquoi nous arriverons à relocaliser une production en Europe,
00:51:49 parce qu'il y a un processus innovant qui nous permet de diminuer les coûts,
00:51:52 et surtout d'avoir un processus avec très peu de déchets industriels,
00:51:57 dont moins de coûts de traitement, c'est vraiment éco-responsable,
00:52:00 mais en même temps c'est toute une équipe avec l'inventrice du procédé,
00:52:03 et toute l'équipe qui l'encadront et qui l'accompagnons,
00:52:07 nous souhaitions que ce soit un projet français,
00:52:10 on le fait en France pour la France, parce que nous sommes des entrepreneurs,
00:52:14 nous avons de nombreuses années d'entrepreneuriat derrière nous,
00:52:17 et nous souhaitons participer à ce grand défi de la réindustrialisation,
00:52:22 qui apporte de la valeur économique mais aussi sociale.
00:52:25 - C'est impressionnant parce qu'avec les chiffres que vous avez avancés,
00:52:28 vous dites finalement qu'à terme il y aura plus d'un tiers,
00:52:31 entre un tiers et la moitié si je me souviens bien de vos chiffres,
00:52:34 des besoins de ce principe actif des français qui seront couverts potentiellement
00:52:39 par votre production, c'est quand même des chiffres qui sont colossaux.
00:52:42 - Oui, on pourrait dire 40% de la consommation française,
00:52:47 mais attention, je pense que tous les laboratoires que nous avons déjà rencontrés,
00:52:53 on en a rencontré un certain nombre en Europe et en France,
00:52:56 sont intéressés par l'achat de notre principe actif,
00:53:00 parce que produit localement, donc pas de risque de rupture de production,
00:53:04 en cas de crise mondiale telle qu'on a pu le connaître,
00:53:08 parce qu'aussi ce sera un processus vraiment écoresponsable,
00:53:13 et j'insiste là-dessus, avec aucun déchet ultime, quasiment aucun déchet ultime,
00:53:17 et donc ça permettra aussi, on veut faire du vert,
00:53:20 on veut faire du vrai green et pas du greenwashing,
00:53:23 on veut vraiment avoir des comportements écoresponsables,
00:53:25 nous proposons à ces laboratoires de participer à ce comportement,
00:53:29 à cette démarche, et ça les intéresse vraiment.
00:53:32 - Merci. - Ils achètent une partie de leurs besoins.
00:53:34 - C'est super. - Merci, c'est une belle fierté française.
00:53:37 - Merci à vous. - Merci Jean-Boué.
00:53:39 - Merci à vous. - Merci Jean-Boué.
00:53:41 - Merci. - Merci Jean-Boué.
00:53:42 - Merci. - Président d'Ipsophen qui va développer cette usine toulousaine.
00:53:44 - Et même le nom de l'entreprise a un nom de médicament, je trouve.
00:53:47 - Oui. - Attendez, j'ai un acouphèle.
00:53:51 - Vous restez avec nous dans un instant.
00:53:53 - Le 11e parachutiste, c'est l'ancien para qui parle.
00:53:58 - Le tour de l'actu de nos vrais voix avec Philippe Bilger, on parle de quoi ?
00:54:03 - Macron et Gabriel Attal, peut-être une diffident.
00:54:07 - Ah peut-être, avec vous Joseph Touvenel, on parle de quoi ?
00:54:10 - Nous parlerons du Mont-Valérien. - Et avec Tom Connane ?
00:54:13 - L'application Tinder qui se fait attaquer en justice aux Etats-Unis.
00:54:16 - On a hâte de vous écouter, allez 0826-300-300, à tout de suite.
00:54:19 Merci Félix Mathieu. - Avec plaisir.
00:54:22 - Ah les amis, les off des vrais voix, c'est un grand moment de solitude.
00:54:28 Merci Philippe David. - Non, c'est Philippe Bilger qui fait des calendriers.
00:54:32 - Et en plus il balance. - J'ai été nulle.
00:54:35 - C'est dingue de garder comme ça.
00:54:37 Allez, soyez les bienvenus avec Philippe Bilger, Tom Connane et Joseph Touvenel.
00:54:42 Tout de suite, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:54:44 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine ?
00:54:47 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:54:50 - Vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:54:53 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:54:54 Le tour de table de l'actualité.
00:54:57 - Et Philippe Bilger, vous voyez une possible divergence au sein des deux têtes de l'exécutif.
00:55:01 - Oui, possible. D'ailleurs, c'était par prudence, comme on me reproche parfois d'avoir une dilection excessive pour Gabriel Attal.
00:55:11 J'ai voulu prendre mes précautions.
00:55:13 Mais en réalité, il est intéressant de voir que sur l'arc républicain, ils sont en désaccord.
00:55:20 Et Gabriel Attal, en proposant à Marine Le Pen de dialoguer avec elle, probablement le fait de sa propre initiative,
00:55:31 mais contredit d'une certaine manière Emmanuel Macron.
00:55:35 Comment peut-on vouloir dialoguer politiquement avec quelqu'un dont le chef de l'État a dit qu'en réalité, elle était hors de l'arc républicain ?
00:55:46 Certes, il pourra changer d'avis demain, ou après-demain, mais il n'empêche que je suis très intéressé par cette petite pierre de dissidence
00:55:57 qui ne rapièce pas l'estime que j'ai pour le Premier ministre.
00:56:04 Faut-il apporter beaucoup d'importance à l'empire des mots ?
00:56:08 Parce que l'arc républicain, c'est un mot, il l'emploie un jour, il l'emploie le lendemain, c'était les filles qui étaient en dehors, etc.
00:56:15 Moi, je trouve que c'est de la politique aérie et que la France est dans un tel État qu'il ferait mieux de passer aux choses sérieuses plutôt que de faire de la com'.
00:56:24 Petite réponse de Marine Le Pen qui vient de tomber à l'encontre d'Emmanuel Macron, qui dit son propos est en contradiction avec son rôle qui est d'unir la nation.
00:56:32 En tout cas, c'est le dernier des arguments. Je ne sais pas si c'est de la com', il y a un peu plus que ça derrière, il y a des convictions, sans doute des valeurs, etc.
00:56:40 Mais en effet, dans le jeu politique actuel, il faut arrêter d'utiliser cette arme-là, il faut aller directement dans le fond du sujet, parce que sinon, je crois que vraiment, on perd les gens.
00:56:48 Parce qu'on ne peut pas utiliser en permanent cet argument-là, ça va de temps en temps dans des cas extrêmes, où là, effectivement, il faut recadrer les choses dans l'arc, peut-être, en effet, dans l'arc du bien.
00:56:58 Mais voilà, c'est souvent superfétatoire et ça affaiblit vraiment la France.
00:57:01 L'arc du bien, ce que vous dites, ça fait vraiment un peu le camp du bien, excusez-moi.
00:57:04 Non, non, mais j'ai dit ça avec tous les guillemets, ça suppose, mais voilà, c'est très problématique à un moment donné de se concentrer là-dessus.
00:57:09 Il faut rentrer dans le fond du sujet, les gens ont suffisamment d'arguments de part et d'autre pour se corréler sur des vraies questions.
00:57:15 Vous ne vouliez pas dire, Tom, que vous vous assimiliez au camp du bien ?
00:57:19 Non, moi, je ne suis ni dans le camp du bien, je ne suis que dans la neutralité et de l'objectivité, non, je plaisante.
00:57:24 On n'est jamais neutre, hein. Même moi, j'avais un prof qui me disait "la neutralité axiologique n'existe pas".
00:57:29 Vous savez, en chance sociale, il y a toujours une distance, en revanche, il faut avoir une certaine distance par rapport aux faits, etc.
00:57:35 Mais la neutralité n'existe pas, en effet.
00:57:37 Mais le bien et le mal existent.
00:57:39 Oui.
00:57:40 Avec un petit b et un petit m, oui.
00:57:42 Ça devient sacrément philosophique, là, avec des zones qui peuvent être de haut niveau.
00:57:46 Il y a le bien et il y a le mal.
00:57:48 Il y avait déjà une agrégée de philosophie tout à l'heure avec Muriel Reuss.
00:57:53 Absolument, absolument.
00:57:55 Tom ?
00:57:56 Oui, sans transition.
00:57:58 Bon, c'est intéressant, en fait, une plainte qui va être déposée aux Etats-Unis contre Tinder.
00:58:04 Oui, alors vous savez, c'était à Saint-Valentin il n'y a pas très longtemps.
00:58:06 Certains ont versé leurs larmes parce qu'ils n'y avaient pas de Valentin, de Valentine.
00:58:10 D'autres étaient très heureux, au contraire.
00:58:12 D'autres étaient très heureux, mais donc à cette occasion, le jour même de la Saint-Valentin, il y a une plainte qui a été déposée, une plainte en bonne et due forme,
00:58:18 recours collectif contre Tinder, plus exactement contre Match, qui est le groupe qui chapote plusieurs applications, notamment OKCupid et Tinder.
00:58:25 OKCupid ?
00:58:26 OKCupid, oui, c'est une autre application.
00:58:28 Ah, d'accord, je suis complètement larguée, moi.
00:58:30 Il faut que je me remette sur le machin de l'amour.
00:58:32 Quand il y a des personnes, quand on a swipé trop de fois sur Tinder, après on peut aller sur OKCupid pour trouver un vivier plus important éventuellement.
00:58:38 Ne parlez pas trop vite, mon cher Tom, que je retienne les mots.
00:58:41 Je vais vous enverrer la liste pour vous inscrire.
00:58:44 Il a dit le mot "swiper", est-ce que vous savez ce que ça veut dire ?
00:58:46 Ça veut dire "tourner avec les doigts", qui est le principe de Tinder.
00:58:50 Prendre son portable et tourner comme ça.
00:58:52 Autour du portable !
00:58:53 Voilà, ce qui permet de passer à un autre profil quand celui sur lequel on est tombé ne nous plaisait pas.
00:58:57 C'est comme si vous énumériez, mais pas le doigt, les photos.
00:59:00 Et justement, c'est précisément là qu'est le problème, parce que justement ce recours collectif, finalement, il accuse Tinder de deux choses en particulier.
00:59:07 Premièrement, l'addiction, et deuxièmement, le fait de ne pas être efficace, de ne pas satisfaire l'objectif qui est pourtant affiché,
00:59:14 et de pouvoir permettre à quiconque de trouver l'amour.
00:59:16 Mais la question de l'addiction est vraiment première, parce que ce qui explique précisément les plaignants,
00:59:22 c'est que Match, encore une fois, qui est le groupe auquel appartient Tinder,
00:59:26 conçoit intentionnellement, je cite, "des plateformes avec des fonctionnalités addictives et semblables à celles d'un jeu".
00:59:31 Et effectivement, pour ceux qui ont déjà utilisé ce genre d'application,
00:59:34 ce n'est pas uniquement le cas de Tinder, évidemment, c'est le cas de toutes les applis de rencontres,
00:59:38 effectivement, elles ont cette particularité de vous forcer à revenir, un petit peu comme les réseaux sociaux d'une certaine façon,
00:59:44 pour regarder si vous n'avez pas des nouveaux messages, des notifications, des likes, etc.
00:59:48 Si vous n'auriez pas loupé quelqu'un !
00:59:49 Exactement !
00:59:50 Mais en réalité, derrière, est-ce que c'est l'application qu'on fait vivre, avec des publicités qui sont vendues, des utilisateurs, etc.
00:59:56 et des boîtes qui sont, évidemment, valorisées, ce ne sont jamais des organisations caritatives,
01:00:00 c'est toujours des entreprises ultra capitalisées derrière,
01:00:03 est-ce que finalement ça remplit son objectif ? Est-ce que ça remplit sa mission ?
01:00:06 Voir même, est-ce que c'est vraiment l'objectif de l'application ?
01:00:08 On peut se poser la question, est-ce que le but des applications de rencontres est de vous faire rester dessus,
01:00:14 voire même de jamais vous faire trouver l'amour parce qu'il y a de la publicité derrière à vendre,
01:00:17 et des abonnements à vendre, ou est-ce que c'est de vous faire dégager, si j'ose dire, de la plateforme,
01:00:21 pour que vous puissiez vraiment passer la Saint-Valentin avec quelqu'un d'autre que vous-même ?
01:00:24 Donc voilà, c'est une vraie question qui se pose aujourd'hui,
01:00:27 et vu effectivement le fait qu'aujourd'hui, quels que soient les âges, quels que soient les générations,
01:00:31 souvent on trouve effectivement sa moitié, comme on dit, sur les applications,
01:00:36 c'est une question qui se pose sérieusement.
01:00:38 - Mais comment peut-on reprocher, pardon Joseph, à une application, sérieusement là, pour une fois,
01:00:45 de ne pas vous faire rencontrer l'amour, alors que précisément, ensuite, il va s'agir d'un choix,
01:00:51 d'une subjectivité, qu'on va pouvoir vouloir ou non ?
01:00:55 - C'est vrai, mais après je dirais que la question c'est, est-ce que vraiment il y a une intention sérieuse ?
01:01:00 Est-ce que par exemple c'est une obligation de moyen, une obligation de résultat ?
01:01:03 Évidemment il n'y a pas d'obligation de résultat pour Tinder,
01:01:05 on peut toujours considérer ensuite qu'on n'est pas trop difficile,
01:01:09 et que donc c'est difficile de trouver en effet son autre,
01:01:13 mais est-ce que l'application est vraiment designée, est-ce qu'elle est faite pour vous faire atteindre l'objectif ?
01:01:18 C'est ça la question.
01:01:19 - Mais le but est de savoir ce qu'on cherche.
01:01:21 - C'est quand même un monde assez étrange, où on se pose la question de savoir si une application commerciale
01:01:24 n'est pas une œuvre de bienfaisance.
01:01:26 Non, ce n'est pas de bienfaisance, c'est fait.
01:01:29 Ceux qui le font, l'ont fait pour gagner du poignon,
01:01:31 ils utilisent, et bien ils pourraient vendre autre chose,
01:01:34 ils utilisent le fait qu'on ait envie de faire des rencontres,
01:01:36 et il y a aussi une responsabilité personnelle de ceux qui vont dessus.
01:01:40 - Mais la question est ça, est-ce qu'elle n'est pas trompeuse ?
01:01:42 - Oui, mais elle n'est pas trompeuse.
01:01:43 - Parce qu'elle a les mêmes votes quand même.
01:01:44 - Mais entre nous, quand vous dites "trouver l'amour", c'est trouver l'amour une heure,
01:01:47 deux jours, six jours, dix ans en fait.
01:01:49 - C'est tout le problème, et c'est pour ça que...
01:01:51 - Il n'y a pas de durée d'en trouver l'amour.
01:01:52 - Effectivement, à mon opinion personnelle, je pense que ces gens sont de mauvaise foi,
01:01:55 parce qu'en réalité le vrai problème, c'est le changement culturel,
01:01:58 on pourrait dire qui s'est développé, évidemment aussi avec ces applications,
01:02:02 c'est vrai qu'elles ont un peu poussé le bouchon si j'ose dire,
01:02:04 et le vrai problème c'est qu'aujourd'hui, les gens ne recherchent pas forcément les engagements longs,
01:02:08 donc on est déçus parce que la société, entre guillemets, ne permet plus ce genre de désir.
01:02:12 - Une appli spécifique pour Philippe Damas ?
01:02:14 - Ah, ça je vais l'inscrire, je vous le dis.
01:02:18 Je charge juste le bon pseudo, parce que tout est important le pseudo.
01:02:22 - Bah je sais pas, le dodu moi.
01:02:24 - Ou Philippe col roulé, col roulé 75, un truc comme ça, ou 92 peut-être.
01:02:30 - Col roulé 75...
01:02:32 - Ça me rappelle quand je faisais de la cibi en voiture.
01:02:36 - Oh mon dieu...
01:02:38 - Je précise que Philippe porte vraiment un col roulé.
01:02:40 - À part des routiers, qui se peut intéresser col roulé 75 ?
01:02:43 - Bah qu'est-ce qu'il y a sur la cibi ?
01:02:45 - Franchement, il y a peut-être un peu plus que l'amour, on va réfléchir.
01:02:50 Si vous avez des idées, appelez-nous au 0826 300 300,
01:02:54 ou laissez-nous des messages sur Twitter.
01:02:56 Non mais, je vais faire une votation, moi aussi.
01:03:00 - Je pense que col roulé 75, c'est le surnom de notre ministre de l'économie,
01:03:05 rappelez-vous, il n'y a pas si longtemps.
01:03:06 - C'est vrai, c'est vrai.
01:03:07 - Oui, oui.
01:03:08 - C'est un fonctionnaire, il a trouvé l'amour avec le gouvernement, il est toujours là.
01:03:11 - On lui disait "baissez le chauffage et mettez un col roulé".
01:03:13 - On pourrait créer les deux, Père Dodu 75 et col roulé,
01:03:16 pour voir lequel a le plus d'hommage.
01:03:18 - Allez, dans un instant, Joseph Touvenel vous reviendrait sur l'hommage à Missak Manouchy.
01:03:24 On en parle dans un instant, à tout de suite.
01:03:26 Nous sommes très heureux de vous accueillir avec Philippe David, alias col roulé 75.
01:03:32 - J'ai reçu beaucoup de réactions, notamment quelqu'un qu'on connaît bien, du groupe Fiducial, de Basseur.
01:03:41 - On t'aura le nom, mais qu'on embrasse !
01:03:44 - Et les noms que vous proposez sont indécents, sachez-le, on ne peut pas laisser faire ça.
01:03:48 Le tour de table de l'actu, c'était il y a quelques instants,
01:03:53 et avec vous Joseph Touvenel, c'est un hommage que vous voulez rendre.
01:03:57 - Oui, je vais reprendre l'expression de Tom, il y a quelques minutes, sur l'arc du bien.
01:04:00 Il y a la cérémonie à juste titre pour honorer Manouchy et tout son groupe,
01:04:06 et j'ai vu ces derniers jours une espèce de récupération politique.
01:04:10 Je pense qu'à une époque où certains ont dû remarquer qu'il y avait une reprise de l'antisémitisme,
01:04:15 que tous ceux qui luttent peuvent rendre hommage à tous ceux qui ont lutté,
01:04:20 et c'est beaucoup plus vaste qu'on nous le dit.
01:04:22 D'ailleurs, Manouchy, on nous dit communiste, communiste, soit, mais catholique aussi.
01:04:27 Je ne sais pas si vous savez que, avant d'être fusillé au Mont-Valérien,
01:04:31 il a demandé à un prêtre, le prêtre qui s'occupait des prisonniers, un prêtre allemand,
01:04:35 qui a fait énormément, l'abbé Stock, Franz Stock, qui suivait tous les prisonniers dans les prisons parisiennes,
01:04:43 il lui a demandé les derniers sacrements, et il lui a demandé que cet abbé lui donne la communion.
01:04:48 Vous voyez que les choses sont plus complexes.
01:04:50 Le Mont-Valérien, on peut penser au premier officier français qui a été fusillé au Mont-Valérien,
01:04:54 capitaine de corvette, honoré d'Estienne d'Ordre, je ne sais pas s'il était dans l'arc républicain,
01:04:59 parce qu'il était monarchiste.
01:05:01 Et pourtant, ça a été le premier héros venant de la France libre fusillé au Mont-Valérien.
01:05:08 Et on pourrait faire la liste comme ça, je pourrais citer aussi des syndicalistes,
01:05:11 comme ceux de la CFTC, je pense à Armand, qui a été fusillé au mois de mai en chantant un chant-scoute.
01:05:18 Et je pense que ce que l'on doit faire, d'abord, aller au Mont-Valérien si vous en avez l'occasion,
01:05:22 vous verrez en montant sur le Mont des Croix-Blanches, parce qu'avant, vous avez un cimetière américain,
01:05:29 on peut penser aussi à tous ces jeunes, tous ces djihads qui sont tombés,
01:05:33 et à tous ceux qui sont tombés pour reprendre les belles paroles d'Aragon,
01:05:37 "Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n'y croyaient pas",
01:05:39 et d'ailleurs quand il disait "Ceux qui croyaient au ciel", il pensait au capitaine de corvette d'Estienne d'Ordre.
01:05:45 - Philippe Billiger.
01:05:46 - C'est très juste que vous dites, Joseph, et moi j'ai été frappé par le fait qu'en lisant un entretien formidable
01:05:56 avec Stéphane Courtois ce matin, on avait une image exacte de ce qu'était la résistance communiste,
01:06:04 le couple Manoufian, et qu'on a également occulté, non pas seulement les catholiques de droite,
01:06:12 mais qu'on a occulté dans cette résistance beaucoup de juifs.
01:06:17 Et on n'a parlé que du couple Manoufian, sans qu'il y soit pour quelque chose,
01:06:22 alors qu'il y avait beaucoup de juifs dans ce mouvement de résistance.
01:06:25 - C'est intéressant de rappeler la complexité des personnages qu'on oublie parfois,
01:06:30 et en effet aujourd'hui on a tellement tendance à mettre les gens et les personnages dans des catégories
01:06:35 qui sont assez étanches qu'on a du mal à aller un peu au-delà.
01:06:38 Je trouve que c'était très utile comme mot, comme précision.
01:06:42 - Et puis y compris, je le redis, parce que ce prêtre allemand prenait des risques pour les prisonniers,
01:06:48 notamment en prison de Fresnes, les messages des prisonniers, il les transmettait aux familles,
01:06:53 s'il n'en avait pas le droit, donc il a risqué, voilà, et il était allemand.
01:06:56 Et je le sais de source sûre, puisque mon père était interné à Fresnes.
01:07:00 - Merci Joseph Touvenel, merci en tout cas pour ce bel hommage et beau témoignage.
01:07:07 Dans un instant, la délinquance en hausse dans les villes moyennes et petites,
01:07:11 selon un bilan de la sécurité publique, Philippe.
01:07:14 - Oui, alors d'un chiffre qui sont mauvais pour les villes petites et moyennes,
01:07:18 est-ce que ces chiffres vous surprennent ?
01:07:20 Parce que depuis des années, une grande partie de la classe politique n'a pas jeté un voile public sur la délinquance,
01:07:25 en disant par exemple que c'était juste un fantasme.
01:07:27 Est-ce que vous pensez que les politiques vont avoir le courage de prendre le problème à bras-le-corps ?
01:07:31 Explosion de la délinquance dans les villes moyennes, l'insécurité gangrène-t-elle maintenant la France rurale ?
01:07:36 Vous dites oui à 95%, vous vivez en France rurale, vous avez pu le constater ou pas ?
01:07:42 Appelez-nous au 0 826 300 300.
01:07:44 - Et pour en parler, Jean-Christophe Couvier est avec nous, un secrétaire national d'unité SGP,
01:07:48 force ouvrière, bonsoir, merci d'être avec nous.
01:07:50 Les communes rurales, aujourd'hui, ont-elles les moyens de se défendre ?
01:07:54 - Bonjour, oui, alors elles ont les moyens, oui et non, j'allais dire, parce qu'en fait, tout va dépendre du régalien.
01:08:00 Il faut, encore une fois, c'est un gros mot, dans certaines bouches de politique,
01:08:05 le régalien c'est le droit à tout citoyen d'avoir la même chance, notamment sur la sécurité.
01:08:11 Or aujourd'hui, on a des villes moyennes qui misent aussi sur la police municipale.
01:08:17 Donc en fonction que la ville est riche ou pas, vous aurez beaucoup de policiers municipaux ou pas du tout.
01:08:22 Et donc c'est un peu ça le pacte social de Rousseau, c'est-à-dire qu'en échange de votre citoyenneté,
01:08:27 on vous doit quand même la sécurité et aujourd'hui, force est de constater qu'elle n'y est pas.
01:08:32 - Allez, on en parle dans un instant. 0 826 300 300, vous voulez participer au débat ? Vous êtes les bienvenus.
01:08:37 Vous vous demandez qui était avec nous aujourd'hui dans les vrais voies ?
01:08:41 On vous le répète, puisqu'on l'a déjà dit pas mal, Philippe Bilger, bon, ça c'est logique.
01:08:45 Tom Conan, auteur de "Pollution" publié chez Albin Michel. Vous êtes heureux Tom Conan ?
01:08:48 - En général ? - Avec nous.
01:08:50 - Avec vous, oui. En général, ça dépend. - Quand vous êtes sortis d'ici, ça nous est totalement égal.
01:08:53 - C'est vrai, je me sens aimé tout à coup. - Oui, c'est fou, c'est fou, c'est fou.
01:08:58 - Il n'a pas besoin d'aller sur un Kinder. - Non, lui, il faut toujours mettre à la fin "lui".
01:09:03 Joseph Touvenel, suivez mon regard.
01:09:07 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capitas Social. C'est pas vous que je regardais, Joseph.
01:09:12 Bien évidemment, c'est le bonheur d'être avec vous. Quoique, s'il y avait un steak frites avec un coup de rouge, ça serait encore mieux.
01:09:18 - Qu'est-ce qui parle bien ! - À 18h39, ok.
01:09:22 - Ah oui, y'a pas de problème. - Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voies.
01:09:25 On voit bien aujourd'hui que la délinquance, elle touche les grandes métropoles, les villes moyennes et les petites villes.
01:09:34 La délinquance est plus réservée aux grandes villes.
01:09:36 Si on a un phénomène qui se diffuse dans les villes moyennes, ça veut dire que très très clairement,
01:09:40 soit on a une généralisation, soit on a une mutation, la violence.
01:09:43 Les règlements de compte, il y en a toujours eu.
01:09:45 C'est l'identification et c'est la violence qui passe immédiatement aux armes.
01:09:49 On peut parler d'une sous-estimation à l'État.
01:09:52 Les villes moyennes ont moins de capacités et ont moins d'aide de l'État pour régler ces problèmes-là.
01:09:58 Et contrairement donc aux idées reçues, les violences ne se limitent pas aux grandes métropoles.
01:10:03 Les statistiques de la sécurité publique révèlent une augmentation de 7% des incidents,
01:10:07 tels que la torture, les actes de barbarie, les agressions ou encore les menaces des petites et moyennes communes au cours de l'année écoulée.
01:10:13 Ce qui indique aussi que le Loir-et-Cher se distingue par l'escalade de violences,
01:10:18 avec une hausse de 40% l'an dernier, Philippe.
01:10:20 Alors parlons vrai, est-ce que ces chiffres vous surprennent ?
01:10:23 Est-ce qu'on est enfin en train d'ouvrir les yeux sur le drame de la délinquance,
01:10:26 qui ne touche pas que les banlieues et les grandes villes, mais également les zones rurales ?
01:10:30 Est-ce que vous pensez que les politiques ont le courage de prendre les choses à bras-le-corps ?
01:10:33 Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
01:10:36 Et à cette question, explosion de la délinquance dans les villes moyennes,
01:10:39 l'insécurité gangrène-t-elle maintenant la France rurale ?
01:10:41 Vous dites oui à 95%, on attend vos témoignages.
01:10:44 Et Jean-Christophe Couville est avec nous, secrétaire national d'Unité SGP, police force ouvrière.
01:10:49 Merci d'être avec nous, Philippe Bilger.
01:10:51 On entend régulièrement cette phrase de dire "oui, c'était comme ça déjà avant".
01:10:57 Heureusement, je le dis en plaisantant, car Bauer n'est pas là,
01:11:02 sinon il arriverait à me démontrer que l'augmentation des statistiques négatives
01:11:07 montre que l'insécurité diminue.
01:11:09 Mais ça c'est un autre...
01:11:12 Plus sérieusement, il n'y avait malheureusement aucune raison
01:11:17 pour que l'insécurité contre laquelle on ne se bat pas assez,
01:11:21 et je parle aussi bien de la police, de la gendarmerie, que de la justice,
01:11:26 bien sûr, du pouvoir présidentiel, n'atteigne pas des villes moyennes, des petites villes.
01:11:33 Deuxième élément, c'est mon obsession,
01:11:37 même avec un État très fortement régalien,
01:11:41 on n'arrivera jamais à éradiquer totalement les malfejances personnelles.
01:11:47 Il y a malheureusement dans notre société, à la campagne comme dans les grandes villes,
01:11:53 des êtres pour lesquels la violence est le seul langage possible.
01:11:58 Et donc ça ne veut pas dire qu'il faut baisser les bras,
01:12:01 comme le disait notre ami Jean-Christophe,
01:12:03 il faut que les villes d'une certaine manière soient mises à égalité
01:12:08 pour que chacune ait les moyens de lutter contre une insécurité qui est partout.
01:12:14 - Il est indéniable que ça a progressé, je le rappelle, il n'y a pas si longtemps,
01:12:19 dans l'Aveyron, où les portes étaient ouvertes, les clés de contact sont sur la voiture.
01:12:24 - Aujourd'hui ce n'est plus possible.
01:12:26 - Il y avait un article dans le journal Centre-Presse,
01:12:28 quand il y avait un vol de mobilette.
01:12:30 On n'en est plus là.
01:12:32 Et puis en zone rurale, il y a aussi la violence,
01:12:35 mais il y a aussi les biens des agriculteurs de plus en plus,
01:12:38 ou leur matériel qui est volé la nuit, voire les animaux.
01:12:41 - Oui, les races, les taureaux.
01:12:43 - Et donc il y a aussi des phénomènes locaux,
01:12:46 il y a des phénomènes de bandes qui viennent notamment d'Europe de l'Est,
01:12:50 organisées, et qui dépouillent en une nuit ce qu'ont fait les agriculteurs en une vie.
01:12:55 - Oui, alors moi je suis plutôt un expert de ces questions,
01:12:58 mais en tout cas dans ce que j'observe, je vois aussi que le terreau de la violence,
01:13:02 il est quand même assez fertile aussi, la société est quand même très dure.
01:13:05 Même quand on discute avec des gens d'autres générations, on le constate ça,
01:13:09 sur le plan économique, social, sur le plan même, indépendamment de ça,
01:13:12 par exemple des types de contrats de travail que les gens ont,
01:13:16 les gens restent beaucoup moins longtemps dans une même entreprise par exemple,
01:13:19 c'est vrai aussi dans la vie familiale, les gens ont aussi des relations,
01:13:23 on n'a pas été à l'heure de relations amoureuses, ils ont des relations familiales,
01:13:26 pardon, des relations maritales qui peuvent durer moins longtemps également,
01:13:29 donc les gens sont après un peu disséminés, les sociétés, les familles se fracturent,
01:13:35 les gens vivent seuls de plus en plus aussi, vous le savez.
01:13:38 Donc en fait, toutes ces questions-là, ils me semblent quand même nourrissent,
01:13:41 en tout cas pas forcément la violence en elle-même,
01:13:43 mais en tout cas nourrissent une société extrêmement difficile à affronter.
01:13:46 Jean-Christophe Couille.
01:13:48 En fait, les citoyens aujourd'hui ont une grosse exigence aussi sur la sécurité,
01:13:53 c'est normal, donc il y a des grandes attentes, et c'est toute la différence souvent entre
01:13:56 les attentes qu'on attend du pouvoir, d'un pouvoir, d'un gouvernement,
01:14:00 et de ce qu'on est capable de donner.
01:14:02 Et plus ça va, et plus ce gap, cette différence se creuse.
01:14:05 Après, ce que nous on remarque en ce moment, c'est les homicides et les tentatives d'homicides,
01:14:09 qui explosent. L'année dernière, il y a eu 1010 homicides,
01:14:14 mais il y avait 4 tentatives d'homicides pour un homicide réalisé.
01:14:17 Donc c'est-à-dire qu'il y a eu 4000 tentatives d'homicides.
01:14:19 Et en fait, ça explose, et on revient dans les chiffres à peu près des années 70,
01:14:22 où c'était une séquence très violente dans la société.
01:14:26 Après, effectivement, on arrive aujourd'hui à sauver plus de gens aussi,
01:14:30 parce que la médecine a fait beaucoup de progrès.
01:14:32 Donc en fait, là où avant on aurait eu énormément d'homicides,
01:14:34 aujourd'hui, ça se transforme en tentative d'homicide,
01:14:37 parce que la personne n'est pas décédée.
01:14:39 N'empêche qu'on voit cette montée de la violence.
01:14:43 Là, j'étais en contact avec mes collègues de Périgueux,
01:14:46 moi je suis originaire de Périgueux, j'ai connu Périgueux,
01:14:48 j'ai été élevé là-bas. Là, par exemple, vendredi,
01:14:50 il y a un petit règlement de compte.
01:14:52 Il y a un gamin de 21 ans qui en a tué un autre de 22 ans,
01:14:55 pour une dette de stup de 20 euros.
01:14:57 Votre vie, elle tient maintenant pour 20 euros.
01:14:59 Donc il a pris des coups de couteau, il est mort, il est décédé.
01:15:02 Donc en fait, c'est deux vies gâchées, et des familles autant gâchées.
01:15:05 Et ce qu'on constate aujourd'hui, c'est qu'on a une jeunesse
01:15:07 qui est désinhibée dans la violence,
01:15:09 qui a un environnement très violent,
01:15:11 et en fait, ça vient aussi du tissu familial,
01:15:14 de ce qu'on appelle la racine éducative,
01:15:16 qui est complètement délitée.
01:15:18 Et on se rend compte que ces gamins-là
01:15:20 sont livrés à eux-mêmes, et n'ont pas d'autre dialogue,
01:15:23 et que de la violence. Ils règlent tout par la violence et les points.
01:15:25 Et les couteaux.
01:15:26 Est-ce que les réseaux sociaux sont responsables aussi de ça ?
01:15:29 Le mimétisme ?
01:15:30 Pour moi, les réseaux sociaux, c'est un des vecteurs,
01:15:33 parce qu'effectivement, aujourd'hui,
01:15:35 les jeunes prennent les informations sur les réseaux sociaux,
01:15:38 style TikTok, etc., et en fait, il n'y a pas de contradicteur.
01:15:41 Donc on vous sort une vérité, vous scrollez,
01:15:43 c'est-à-dire que vous passez d'une information à une autre,
01:15:45 vous consommez de l'information,
01:15:47 mais vous ne vous formez pas.
01:15:49 Et on voit ça aussi, d'ailleurs, dans l'école,
01:15:51 on donne de l'information, mais plus de formation.
01:15:53 Et on a besoin de la formation,
01:15:55 et on a besoin justement à ces gamins de leur expliquer les choses.
01:15:57 Et aujourd'hui, en fait, on consomme.
01:15:59 Donc on consomme des images violentes,
01:16:01 et effectivement, l'informatique fait qu'elle vous ramène toujours sur les mêmes images,
01:16:05 parce qu'une fois que vous restez quelques secondes sur une thématique,
01:16:09 et bien après, l'algorithme va vous ramener tout le temps.
01:16:12 Et c'est comme ça, d'ailleurs, qu'on tombe dans la délinquance,
01:16:14 et comme ça qu'on tombe aussi dans la radicalisation dans une religion.
01:16:18 Et vous n'avez qu'une vérité, c'est celle de l'écran.
01:16:21 Vous voulez témoigner sur la montée de l'insécurité en zone rurale ?
01:16:24 Odatons vos appels au 0 826 300 300.
01:16:26 Philippe, l'exemple que vous avez donné est révélateur,
01:16:29 mais je lui donnerais un autre sens.
01:16:32 Quand on voit un meurtre pour 20 euros,
01:16:35 ça veut dire qu'en réalité, le grand changement depuis des années,
01:16:39 moi je l'avais vu modestement en tant qu'avocat général,
01:16:42 c'est le fait qu'à une certaine époque,
01:16:45 et je ne la loue pas, cette criminalité-là,
01:16:48 et bien elle était d'une certaine manière rationnelle, tout de même.
01:16:52 C'est-à-dire qu'elle commettait le pire avec des finalités qu'on pouvait comprendre.
01:16:57 On voulait voler, on voulait faire un braquage,
01:17:01 que sais-je encore, avoir une vie plus facile.
01:17:04 Aujourd'hui, c'est complètement déconnecté,
01:17:07 à cause d'une passion de la violence qui remplace le langage,
01:17:12 de la finalité que 20 euros, ça n'est même plus envisagé.
01:17:17 Je veux dire, c'est le désir de s'en prendre à l'autre,
01:17:20 quel que soit le but.
01:17:22 Et il me semble aussi quand même que, c'est la violence, c'est vrai,
01:17:25 mais encore une fois, sur les causes, il me semble qu'il y a aussi une question qui est la frustration.
01:17:29 Il y a une espèce de haine parfois qu'on peut percevoir dans plusieurs groupes,
01:17:33 parce qu'il y a une frustration qui est la racine de tout ça, il me semble,
01:17:36 et les réseaux sociaux ne sont pas vraiment une caisse de résonance de la haine en tant que telle,
01:17:41 mais en réalité, aujourd'hui, tout se sait.
01:17:43 On connaît par exemple le train de vie extrêmement précis des classes dominantes,
01:17:47 des milliardaires, de qui vous voulez, il y a eu des émissions de télévision qui étalent
01:17:51 le patrimoine des gens, et tout le monde sait que ça se vit là-dedans,
01:17:54 mais en réalité, ça développe quand même des ressentiments, des frustrations, voire des jalousies.
01:17:58 Parfois elles sont parfaitement infondées, parfois elles peuvent l'être éventuellement,
01:18:01 quand on a le sentiment d'être exclu, de ne pas être suffisamment aidé,
01:18:04 en tout cas de ne pas avoir les mêmes chances que son voisin,
01:18:07 même si ce voisin peut être extrêmement lointain,
01:18:09 et tout ça, j'ai l'impression, fait bouillir un petit peu les gens,
01:18:12 et dans certaines situations, peut les pousser au pire.
01:18:15 Est-ce que ce glissement des grandes villes, avant c'était propre aux grandes villes,
01:18:19 et aux banlieues des grandes villes, aujourd'hui on part en ruralité,
01:18:22 est-ce que ça veut dire qu'il y a plus de bleus, finalement, dans les grandes villes,
01:18:25 et plus de présence policière, et donc du coup, on va au plus facile ?
01:18:28 En fait, c'est une combinaison de plusieurs facteurs,
01:18:30 c'est-à-dire que dans les grandes villes, il y a aussi de la vidéoprotection maintenant,
01:18:33 et donc les enquêtes, les gens sont plus facilement identifiés,
01:18:36 les enquêtes sont mieux menées, parce qu'on a des preuves,
01:18:38 et donc ça aussi, la délinquance s'adapte, et quand on est mieux protégé aussi,
01:18:42 il y a plus effectivement de moyens policiers,
01:18:45 parce qu'on a mis quand même le paquet sur quand même des grosses villes,
01:18:48 et en fait, on a délaissé les petites agglomérations, les moyennes villes,
01:18:52 on a des commissariats, où les collègues nous disent,
01:18:54 la nuit, par exemple, tiens, je prends Angoulême,
01:18:56 il y a quelque temps, les collègues disaient, on a une voiture de patrouille,
01:18:59 et une bac jusqu'à 2h du matin, et après on se retrouve à les maximums,
01:19:02 à deux voitures de patrouille pour une agglomération de plus de 100 000 habitants.
01:19:05 Enfin, je veux dire, à un moment donné, c'est...
01:19:07 Et d'ailleurs, quand il y a des bagarres de discothèques à la fin, sur les parkings,
01:19:10 les collègues nous disent, c'est ce qu'on craint le plus, parce que là, on est seul,
01:19:13 quand on a appelé des renforts, ça doit arriver de Bordeaux.
01:19:16 Et donc, Bordeaux, Angoulême, c'est pas à côté.
01:19:19 Donc voilà, en fait, on se trouve dans cette problématique-là d'effectifs,
01:19:23 on a mis, pour des raisons politiques et stratégiques,
01:19:26 des effectifs plutôt sur des grosses agglomérations,
01:19:29 et en fait, on a délaissé complètement les villes moyennes.
01:19:31 Et aujourd'hui, la délinquance s'adapte,
01:19:33 et la délinquance, elle va là, où il y a moins de bleu,
01:19:36 et elle va là aussi où le marché s'étend, parce qu'elle a touché,
01:19:38 notamment pour les stups, un plafond de verre.
01:19:40 À un moment donné, il faut prendre ça comme une entreprise.
01:19:43 Vous avez vos clients, vous pouvez pas aller plus vite, plus haut, plus haut,
01:19:46 et avoir plus de clients, votre plafond de verre est atteint,
01:19:48 ben vous allez chercher des clients ailleurs.
01:19:50 Et ils se sont rendus compte aussi que c'était plus facile dans les villes moyennes,
01:19:53 parce que vous êtes tranquilles.
01:19:55 Bref, Lounel Verrallière.
01:19:56 Il y a aussi un problème d'éducation à la frustration.
01:20:01 Il y a eu la mode de cette éducation où l'enfant roi, on lui laissait tout faire.
01:20:05 L'enfant n'est pas un roi, comme tout le monde,
01:20:08 il faut apprendre, la frustration c'est apprendre à vivre avec les autres,
01:20:13 c'est savoir qu'il y a des limites.
01:20:15 Quand on n'a pas d'éducation sur les limites,
01:20:17 on dit "ben tu peux tout faire",
01:20:19 et bien ensuite ça devient des adolescents et des adultes,
01:20:22 c'est dans la violence, dans la montée de la violence,
01:20:24 et dans le ressenti sur l'époque, je suis pas sûr que notre époque soit...
01:20:28 On a toujours su qu'il y avait des riches et des très riches, etc.
01:20:31 - Oui mais on les voyait pas en permanence, 8h par jour sur les réseaux sociaux.
01:20:34 - Quand j'habite en province, et que je suis dans une ferme,
01:20:38 et que j'ai pas beaucoup d'argent, mais je sais que le notaire a une belle maison,
01:20:42 mais je le vivais plus normalement,
01:20:46 maintenant c'est une frustration, pourquoi moi j'y ai pas le droit ?
01:20:49 - C'est ça. Bienvenue dans la société de consommation.
01:20:53 - Ça me rappelle quelque chose que j'avais lu il y a quelques années,
01:20:55 qui m'a été répété par un psy je crois,
01:20:57 il disait "la frustration chez les enfants, on n'a plus le droit de les frustrer,
01:21:01 c'est tout accepté, et quand ils sont atteints de 15, 16, 18 ans,
01:21:05 c'est "je le veux, je le vole, je la veux, je la viole".
01:21:08 J'avais lu ça, et on me l'a répété,
01:21:10 est-ce que c'est pas finalement les dérives de l'enfant roi,
01:21:13 aujourd'hui on parle notamment de la délinquance des mineurs,
01:21:15 où tout leur est dû ?
01:21:16 - Ah bah si, c'est le manque de...
01:21:18 C'est évident, on le voit, les gamins sont livrés, ils sont dans la rue,
01:21:22 les parents s'en occupent plus, alors des fois, par nécessité,
01:21:26 parce qu'ils doivent aller travailler, ils sont pas là pour s'occuper des enfants,
01:21:28 ce qui est vrai aussi dans certaines familles,
01:21:30 on a aussi les familles monoparentales, les pères sont complètement absents,
01:21:33 et après on a aussi des parents qui désarment complètement,
01:21:35 parce que les gamins les gênent, il faut le dire,
01:21:38 ils ont envie d'avoir leur vie à eux, les enfants les gênent,
01:21:40 ils les mettent dehors, et en fait les enfants s'élèvent
01:21:44 en fonction de leur environnement,
01:21:46 et vous construisez en fonction de votre environnement,
01:21:48 et quand vous êtes dans un environnement où c'est la rue qui commande,
01:21:50 c'est la violence qui commande, et vous réglez vos comptes en bande
01:21:53 contre d'autres personnes, et bien vous vivez comme ça,
01:21:56 et un enfant, effectivement les psy disent que jusqu'à 14 ans,
01:21:59 on peut le sauver, on peut lui redonner un autre trajectoire dans la vie,
01:22:03 mais après c'est fini, malheureusement il a pris des réflexes,
01:22:07 et c'est très dur d'en sortir.
01:22:09 On voit dans les trajectoires,
01:22:11 - Et des trains de vie souvent !
01:22:12 - Des trains de vie, mais on voit aussi dans les trajectoires de vie,
01:22:15 qu'il n'y a qu'une personne qui peut les sauver,
01:22:17 c'est les femmes, c'est-à-dire qu'ils rencontrent une belle personne,
01:22:20 qui leur dit "maintenant t'arrêtes tes bêtises, je vais fonder un foyer,
01:22:22 avoir un enfant", et on voit des gens qui se rangent,
01:22:25 et qui ont envie de rentrer dans la vie active,
01:22:27 et ceux-là s'en sortent.
01:22:28 - Comment voyez-vous Jean-Christophe,
01:22:31 vous avez évoqué tout à l'heure le problème entre Angoulême et Bordeaux,
01:22:35 l'espèce de cercle vicieux qui fait que la police est un magnifique métier,
01:22:42 mais qu'en réalité il est de moins en moins voulu,
01:22:46 parce que les conditions d'exercice deviennent intenables,
01:22:50 et que l'État n'en prend pas conscience.
01:22:52 Comment voyez-vous une possibilité de sortie de cette impasse directionne ?
01:22:57 - Ça passe, je vais me répéter,
01:22:59 mais ça passe souvent déjà par le nombre d'effectifs,
01:23:01 c'est-à-dire qu'aujourd'hui la procédure pénale a changé.
01:23:04 Il y a de plus en plus d'actes à produire,
01:23:07 et en fait un policier qui mène une enquête,
01:23:09 il va faire 80-90% de paperas pour 10% de terrain, de planques, etc.
01:23:14 Et donc plus on fait de la procédure,
01:23:16 plus il y a des moyens aussi d'avoir des nullités,
01:23:18 donc des procédures qui sont à journée,
01:23:21 et donc du coup il faut de plus en plus de technicité.
01:23:24 Or en fait vous êtes noyé par le flux,
01:23:26 et quand vous êtes enquêteur aujourd'hui,
01:23:28 nos collègues au PJ nous le disent,
01:23:29 dans nos bureaux on n'a même plus de place pour pouvoir stocker les dossiers,
01:23:32 on est obligé de créer des bureaux annexes,
01:23:34 et vous avez 200 à 300 dossiers en portefeuille.
01:23:37 Et souvent les collègues ne veulent plus aller en procédure,
01:23:42 et on envoie des jeunes sortis d'école,
01:23:44 qui arrivent, ils pensent apprendre le métier,
01:23:46 et on leur dit tout de suite "bah tiens, tu vas faire de la procédure,
01:23:48 tu vas prendre des plaintes, tu vas mener des enquêtes",
01:23:50 c'est pas du tout ce qu'ils attendent.
01:23:51 Donc en fait on a un gros problème par rapport à ça,
01:23:53 donc déjà on baisse les bras,
01:23:55 après on est en...
01:23:56 - D'attractivité du métier ?
01:23:57 - D'attractivité du métier, bien sûr !
01:23:59 Et puis regardez, dès qu'il se passe quelque chose,
01:24:01 vous faites le 20h dans les médias,
01:24:03 et puis tout de suite vous avez une chèque de plomb,
01:24:05 et on colore des dossiers,
01:24:06 et en fait on vous pardonne rien.
01:24:08 - Présumé coupable.
01:24:09 - Oui, c'est souvent comme ça.
01:24:11 - J'ai l'impression qu'on est aussi passé d'un déterminisme social,
01:24:13 d'une certaine façon,
01:24:14 à un déterminisme qui est encore plus brutal
01:24:16 qu'un déterminisme géographique.
01:24:18 Moi effectivement je ne suis pas du tout dans l'idée
01:24:20 que dans un pays comme la France en tout cas,
01:24:22 le fait d'être pauvre,
01:24:24 d'être né dans une famille pauvre,
01:24:26 vous empêche de gravir l'échelle sociale comme on dit,
01:24:28 et d'accéder à l'école,
01:24:30 ensuite à faire des études supérieures, etc.
01:24:32 Ça je pense effectivement que c'est faux
01:24:34 dans un pays comme la France,
01:24:35 en tout cas dans une certaine mesure.
01:24:36 Mais il y a un déterminisme géographique,
01:24:38 on parlait de l'environnement,
01:24:39 l'environnement c'est quoi concrètement ?
01:24:40 C'est le quartier, c'est la ville dans laquelle on est,
01:24:42 c'est l'habitat,
01:24:44 c'est les types de sociabilité
01:24:46 qu'on peut avoir autour de chez soi,
01:24:48 c'est les opportunités de sortir également,
01:24:50 est-ce qu'on peut aller dans un endroit sympa,
01:24:52 facilement, à pied,
01:24:54 ou est-ce qu'il faut prendre un bus ou un métro
01:24:56 pendant une demi-heure, etc.
01:24:58 ou une ligne de RER B à moitié pourrie,
01:25:00 tout ça quand même ça participe aussi
01:25:02 des logiques de ségrégation,
01:25:04 qui ensuite sans doute renforce,
01:25:06 en tout cas j'imagine pour fréquenter certains endroits,
01:25:08 que ça renforce ensuite ce ressentiment,
01:25:10 ce sentiment de frustration, d'isolement,
01:25:12 et qui après peut encore...
01:25:14 - Il y en a beaucoup qui s'en sortent très bien.
01:25:16 - Mais tout de même,
01:25:18 on prend un RER le soir pour rentrer chez eux,
01:25:20 bon courage à ceux qui prennent la ligne D du RER,
01:25:22 puisque, tap, ça s'arrête,
01:25:24 c'est des bus, c'est des machins, etc.
01:25:26 - C'est l'environnement ça.
01:25:28 - Et en même temps, on voit l'évolution de la société,
01:25:30 enfin je crois qu'on n'avait jamais vu,
01:25:32 en tout cas dans la 5ème République,
01:25:34 des parlementaires crier "personne n'aime la police".
01:25:36 C'est tout à fait terrifiant de voir ça,
01:25:38 et quand on leur dit...
01:25:40 - Ça n'a pas aidé.
01:25:42 - Vous vous rendez compte de ce que vous dites,
01:25:44 de la haine que vous faites pour des gens
01:25:46 qui se protègent ?
01:25:48 - Et qui les protègent eux aussi.
01:25:50 - En fait, effectivement, on se rend compte
01:25:52 qu'il y a une partie de la politique
01:25:54 qui est en train d'armer psychologiquement
01:25:56 une partie de la jeunesse,
01:25:58 qui les monte contre les policiers,
01:26:00 en les dénommant carrément en tant qu'ennemis,
01:26:02 on nous montre du doigt en tant qu'ennemis,
01:26:04 alors qu'on est là justement pour aider les citoyens,
01:26:06 et tous les citoyens, peu importe l'origine sociale,
01:26:08 raciale, tout ce que vous voulez,
01:26:10 mais surtout c'est qu'on leur infuse cette idée-là.
01:26:12 Et ces jeunes-là aujourd'hui vont devenir adultes,
01:26:14 eux aussi ils vont enlever des enfants.
01:26:16 Et qu'est-ce qui va leur inculquer à ces enfants ? La haine du flic.
01:26:18 Et donc on a compris que cette petite graine qu'on plante là,
01:26:20 justement, un jour ou l'autre, nous on va la prendre dans la figure.
01:26:22 Donc, effectivement,
01:26:24 il y a eu dans les quartiers,
01:26:26 parce qu'on pointe souvent du doigt des quartiers,
01:26:28 mais il y a eu aussi beaucoup d'efforts de fait dans les quartiers.
01:26:30 - Il y a des émissaires qui se viennent vivre pour la prévention.
01:26:32 - C'est juste que quand on vous donne quelque chose de propre,
01:26:34 il faut aussi l'entretenir au quotidien.
01:26:36 Et quand vous voulez changer les choses dans la vie,
01:26:38 il faut déjà changer par vous-même et par votre attitude.
01:26:40 - Mais après on sait que c'est beaucoup plus complexe que ça,
01:26:42 c'est pas que la question des moyens.
01:26:44 - Merci beaucoup les amis, merci beaucoup
01:26:46 Jean-Christophe Couville d'avoir été avec nous.
01:26:48 - Merci à vous, merci pour l'invitation.
01:26:50 - Secrétaire général de SGP,
01:26:52 police force ouvrière.
01:26:54 Vous restez avec nous,
01:26:56 dans un instant on va parler de la loi 3DS
01:26:58 avec Philippe David.

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