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Pour commencer ce journal télévisé, retour sur les déclarations irréfléchies d’Emmanuel Macron autour de l’envoi de troupes en Ukraine. Après des désaveux en cascade, la crédibilité du chef de l’Etat est de plus en plus remise en cause.

Nous reviendrons ensuite sur l’idée lumineuse qui doit tout régler des problèmes du secteur agricole : les prix planchers. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité.

Rémi Tell viendra ensuite nous raconter la lente descente des classes moyennes.

Et puis nous terminerons aux Etats-Unis avec le 3ème homme de l’élection présidentielle : Robert Kennedy Junior.

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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18 Évidemment, je compte sur vous pour relier ce programme,
00:20 ajouter vos commentaires et bien sûr, cliquer sur le pouce en l'air.
00:24 Pour commencer, ce journal télévisé retour sur les déclarations irréfléchies
00:28 d'Emmanuel Macron autour de l'envoi de troupes en Ukraine.
00:31 Après des désaveux en cascade, la crédibilité du chef de l'État français
00:35 est de plus en plus remise en cause.
00:38 Nous reviendrons ensuite sur l'idée lumineuse qui doit tout régler,
00:42 des problèmes du secteur agricole, les prix planchers.
00:45 Une mesure qui ne fait évidemment pas l'unanimité.
00:48 Rémi Tell viendra ensuite nous raconter la lente descente des classes moyennes.
00:53 Et puis, nous terminerons aux États-Unis avec le troisième homme de l'élection présidentielle,
00:58 Robert Kennedy Jr.
01:00 [Générique]
01:04 Qui gouverne la France ?
01:06 Après les propos incandescents d'un Emmanuel Macron isolé sur la scène internationale,
01:10 les inquiétudes quant à notre sécurité sont de plus en plus légitimes.
01:14 Retour sur la menace qui pèse sur notre pays.
01:17 C'est une traînée de poudre qui n'en finit plus pour Emmanuel Macron.
01:21 24 heures après ses déclarations à l'issue de la réunion sur l'aide à l'Ukraine,
01:26 difficile d'éteindre les craintes allumées par le président.
01:29 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
01:34 assumer et endosser des troupes au sol.
01:38 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
01:42 Envoyer des troupes au sol, une hypothèse à ne pas exclure selon le président français et lui-même.
01:48 En effet, à peine cette phrase était-elle prononcée que les dirigeants européens
01:52 ont tour à tour désavoué les propos d'Emmanuel Macron.
01:55 D'abord l'Allemagne, de l'Aufschwolz, puis la Suède.
01:58 C'est ensuite la Grande-Bretagne qui a protesté,
02:01 pourtant si attentive à ce que la guerre perdure en Ukraine
02:04 comme l'a montré l'engagement de Boris Johnson en 2022
02:07 pour empêcher que des accords de paix soient signés entre Kiev et Moscou.
02:11 Sont ensuite venus les Etats-Unis d'Amérique.
02:14 Un revers international cuisant face à des déclarations déraisonnables
02:19 relevées par Marine Le Pen à l'Assemblée Nationale.
02:22 Le premier devoir d'un pays, c'est de ne disposer de la vie de ses soldats
02:26 que pour défendre son indépendance ou pour préserver son intégrité
02:31 ou alors de les engager si dans le cadre d'une alliance,
02:34 des obligations ont été contractées.
02:37 Mais là, sur un terrain extérieur, il faudrait intervenir
02:41 alors que nos intérêts vitaux ne sont pas engagés.
02:44 Il faudrait intervenir militairement avec nos soldats.
02:48 Alors on me dit que c'est dans l'intérêt de l'humanité,
02:51 mais quel est donc ce droit divin qui a fait de la France le soldat
02:55 de toutes les justes causes dans le monde,
02:58 alors que le seul empire mondial existant, les Etats-Unis s'y refusent.
03:03 À l'heure où tant de personnes, y compris des responsables politiques,
03:12 parlent de la guerre avec tant de désinvolture,
03:16 la chef de l'opposition que je suis ne peut rester silencieuse
03:19 devant les propos d'une extrême gravité tenue hier soir par Emmanuel Macron.
03:24 Une prise de parole qui n'a visiblement pas plu au Premier ministre Gabriel Attal
03:29 venu tout droit du salon de l'agriculture qui n'avait rien eu non plus de la sinecure.
03:33 Il aura donc fait le choix de répondre par des caricatures.
03:37 On a failli y croire quand on a commencé à vous entendre
03:40 donner l'impression que vous dénonciez l'agression russe contre l'Ukraine
03:44 alors même que vos députés européens ont systématiquement voté
03:48 contre toutes les sanctions qui étaient proposées contre la Russie,
03:52 contre les oligarques.
03:54 Et la réalité, madame la présidente Le Pen,
03:57 c'est que vous attendiez la première occasion pour rappeler les vraies fidélités qui sont les vôtres.
04:02 Madame Le Pen, vous défendiez une alliance militaire avec la Russie.
04:07 Pas il y a 10 ans, pas il y a 5 ans, il y a seulement 2 ans,
04:11 c'était dans votre programme pour l'élection présidentielle.
04:14 (Applaudissements)
04:20 Si vous aviez été élue en 2022, madame Le Pen,
04:24 on ne serait pas en train de fournir des armes aux Ukrainiens pour se défendre,
04:27 on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens.
04:30 C'est ça la réalité, c'était dans votre programme.
04:33 Une nouvelle démonstration qu'on peut donc être au sommet de l'Etat
04:37 et dire absolument n'importe quoi.
04:39 Il faut avouer que Gabriel Attal a un bon exemple.
04:42 En effet, les déclarations d'Emmanuel Macron lundi soir ont aussi semé le doute dans l'esprit des Français
04:47 tant le président semblait en roue libre.
04:50 Le maire Peau-Prousse qu'a déclaré le député Rassemblement National du Gard, Pascal Borde.
04:55 La question qui se pose c'est que quelqu'un veut nous entraîner dans la guerre.
04:58 Quel autre peuple européen est d'accord avec ça ?
05:01 Il n'y a aucun consensus et nombre de dirigeants européens se sont élevés
05:06 et sont totalement effarés par la prise de position du président français
05:09 dont on a l'impression qu'il est en permanence sous certaines substances psychotropes.
05:14 Il devrait arrêter avec ça, c'est manifestement dangereux.
05:17 Cet homme n'est pas fait pour diriger la France, il nous entraîne vers des dérives et vers la guerre.
05:22 Ce n'est pas lui qui fera la guerre, ce sont nos enfants.
05:24 Il faut que les Français le sachent.
05:27 Un pavé dans la mare qui fait parler de lui dans les couloirs de l'Assemblée Nationale
05:31 comme dans les rédactions parisiennes depuis plus de 7 ans.
05:34 Et le fameux...
05:35 Ce que je veux, c'est que vous, partout, vous alliez le faire gagner parce que c'est notre projet.
05:45 Un épisode qui aurait pourtant dû alerter les Français avant l'élection présidentielle.
05:50 Mais d'autres éléments ont plus tard laissé perplexes.
05:53 Je crois que notre génération doit savoir que la bête de l'événement est là.
06:01 Et elle arrive.
06:02 Des épisodes qui sèment petit à petit le doute chez les Français comme c'était le cas à Mulhouse en 2022
06:08 avec ce soignant qui avait rencontré Emmanuel Macron puis témoigné.
06:12 Permettez-moi de vous dire, j'ai vu un homme en face de moi, je vais être sincère, le soignant a parlé.
06:17 Il avait un peu les yeux vitreux, je l'ai dit à d'autres journalistes.
06:21 Il me paraissait fatigué, je pense qu'il est boosté.
06:23 Il faut dire que le président Macron a parfois un étonnant comportement enjoué.
06:27 C'était le cas il y a quelques jours avec Volodymyr Zelensky.
06:30 Pendant que des soldats mouraient sur le front ukrainien à Avdivka,
06:34 les deux présidents étaient très fiers de la signature de leur accord de sécurité.
06:39 (Applaudissements)
06:53 Un comportement déplacé qui inquiète.
06:56 Car au-delà de la réponse à ces suspicions, le simple fait que les Français aient un doute
07:01 quant à la capacité de discernement du président de la République pose un problème.
07:05 Un problème déjà bien connu à l'heure actuelle aux Etats-Unis.
07:10 Les prix planchers au cœur des débats agricoles.
07:16 La mesure préconisée par Emmanuel Macron fait beaucoup parler avec plus ou moins de réussite.
07:21 Élément d'explication Olivier Frèrejac.
07:24 L'objectif c'est que dans la réforme que nous sommes en train de bâtir,
07:28 j'y reviendrai dans trois semaines, nous puissions avoir justement filière par filière ces prix planchers.
07:33 Le président plaide pour les prix planchers.
07:35 Emmanuel Macron l'a annoncé en marche du salon de l'agriculture,
07:38 ce qui lui a valu les remerciements du député insoumis Aurélie Trouvé.
07:42 Bravo au président Macron.
07:44 Bravo, bravo d'avoir enfin repris la proposition de la France insoumise
07:51 des prix planchers payés aux agriculteurs pour qu'ils puissent vivre dignement de leur travail.
07:57 Une mise en scène gentillette et toute en communication pour une mesure préconisée par la France insoumise.
08:02 Mais que sont les prix planchers ?
08:04 Il s'agit d'imposer un prix minimum à la vente pour certains ou tous les produits agricoles
08:10 afin de garantir un revenu correct aux agriculteurs.
08:13 Les prix planchers consistent à établir des prix prenant en compte le coût de production,
08:17 charges fournisseurs et matières premières notamment.
08:19 C'est une proposition défendue également par la Confédération paysanne,
08:22 le syndicat agricole le plus marqué à gauche.
08:24 Cette mesure était jugée démagogique par le gouvernement,
08:28 mais il semble s'y être résigné pour contrer la grogne agricole.
08:32 Quand la LFI avait proposé une telle mesure, la majorité avait voté contre à l'Assemblée.
08:37 Côté RN, Jordan Bardella a critiqué les prix planchers vendus par Emmanuel Macron
08:41 alors que son parti avait majoritairement soutenu cette mesure dans la proposition de loi LFI.
08:46 Une confusion que se sont empressés de souligner ces détracteurs
08:49 qui attendaient la moindre faille pour s'en prendre au président du RN,
08:52 donné très avancé dans les sondages pour les élections européennes.
08:56 Et à ce petit jeu de la séduction en campagne, un élément a marqué des points.
09:00 François Ruffin de passage chez la coordination orale,
09:03 il s'en est pris aux annonces gouvernementales sur les prix planchers.
09:07 Le marché ne marche pas et pourtant ils ont pour eux le dogme du marché.
09:10 Parce que quand je parlais de Bruxelles, Macron et sa bande de technos,
09:14 parce que ce sont des technos qui le dirigent, ils ont la pensée du marché.
09:18 Et donc à partir de ce moment là, ils sont pris en contradiction
09:21 entre le fait de constater en permanence que le marché ne marche pas
09:24 et que pourtant eux ne veulent pas en sortir, la régulation du marché.
09:28 On peut dire ce que c'est, on le sait, puisque ça existait dans l'histoire de notre pays,
09:32 ça existait dans l'histoire de l'Europe.
09:34 Ce sont, et on va y venir, la question des prix planchers.
09:36 Comme ils sont pris dans cette contradiction, j'aime bien le faire ça,
09:39 il faut qu'on se fasse plaisir aussi.
09:41 Écoutez, à la place de mettre en place ces prix planchers,
09:44 voilà la machine qu'ils ont fabriquée quand même.
09:46 Les accords cadres dans la détermination du prix devront prendre en compte
09:49 un ou plusieurs indicateurs relatifs aux projets pertinents en production,
09:52 en agriculture, ou à l'évolution des coûts,
09:54 et un ou plusieurs indicateurs relatifs au prix des produits agricoles et alimentaires,
09:57 charge ensuite à un médiateur de modifier ou supprimer des accords cadres
10:00 qu'il estime abusifs ou déséquilibrés,
10:02 si sa mission de médiation n'aboutit pas dans un délai d'un mois,
10:05 sera alors saisie un juge pour arbitrage, et ainsi de suite.
10:07 Comment vous voulez faire appliquer cette chose là ?
10:09 Une nouvelle usine à gaz qui vise à contourner les règles de la concurrence
10:13 et qui inquiète certains producteurs qui craignent la création d'un prix plafond.
10:17 Des critiques proviennent aussi de spécialistes,
10:19 qui évoquent la difficulté de déterminer des coûts de production moyens
10:22 pour un même produit provenant de deux régions différentes.
10:25 Encore faudrait-il connaître un peu les régions au-delà de l'île de France.
10:29 Et nous poursuivons toujours avec un sujet social,
10:35 cette fois nous sommes avec Rémi Tell.
10:37 Bonjour Rémi.
10:38 Bonsoir Émilie.
10:39 Merci beaucoup d'être avec nous.
10:40 Alors aujourd'hui vous allez nous éclairer sur le sort des classes moyennes,
10:43 un sort qui semble de plus en plus inquiétant,
10:45 mais peut-être avant pour commencer, Rémi,
10:47 de quoi parle-t-on quand on parle des classes moyennes ?
10:49 Alors Élise, on définit souvent la classe moyenne
10:51 parce qu'elle n'est pas ni aisée, ni pauvre, ni possédante, ni assistée.
10:56 Dans un déplacement à Royan le 23 février,
10:59 le Premier ministre Gabriel Attal dressait ainsi son portrait
11:03 des Français qui bossent trop riches pour avoir des aides,
11:06 pas assez pour s'en sortir convenablement.
11:09 En France, la classe moyenne réunit ouvriers, salariés, cadres intermédiaires
11:14 ou encore fonctionnaires, soit 50% de la population,
11:18 entre les 30% les plus pauvres et les 20% les plus riches,
11:22 avec un revenu médian de 1930 euros par mois pour une personne seule
11:27 et de 4053 euros pour un couple avec deux enfants.
11:30 Alors d'aucuns qui considéraient, Rémi, ces revenus comme convenables,
11:34 permettant de vivre à peu près confortablement,
11:37 mais pour autant on a le sentiment que ces classes moyennes souffrent de plus en plus.
11:40 Oui, on peut même dire que la classe moyenne s'efface.
11:43 En France, siphonée par l'inflation, il y a le coût de la vie, bien sûr,
11:47 toujours plus élevé, mais également l'indexation du SMIC sur la hausse des prix
11:51 qui tente à rapprocher mécaniquement la classe moyenne des classes populaires,
11:56 des classes populaires éligibles aux prestations sociales
11:59 comme les allocations familiales ou les aides au logement,
12:02 mais les classes moyennes, elles, doivent le plus souvent se débrouiller toutes seules.
12:06 Un autre facteur déterminant, Élise, dans le déclassement des classes moyennes,
12:10 c'est leur difficulté grandissante à acheter une maison ou un appartement.
12:14 Rappelons que l'accession à la propriété fait office de symbole
12:17 de l'essor des classes moyennes depuis les 30 glorieuses.
12:20 Alors souvent on parle de la France périphérique de Christophe Guilhuis,
12:23 pour autant les classes moyennes, elles aussi, représentent un enjeu politique, Rémi.
12:27 Oui, vous vous souvenez qu'Emmanuel Macron a été élu en 2017
12:30 sur le thème de l'émancipation individuelle, notamment par le travail.
12:34 Or, 7 ans plus tard, il n'est toujours pas plus avantageux d'aller au bureau le matin
12:39 que de rester chez soi.
12:40 Le déclassement des classes moyennes fragilise l'ensemble du pacte social
12:44 emprunt de méritocratie républicaine.
12:46 Et alors que dans le même temps, les services publics s'effondrent,
12:49 ce phénomène complique encore plus le consentement à l'impôt
12:53 chez les Français qui se donnent paix, mais ne perçoivent rien.
12:56 Plus généralement, il s'agit d'un problème politique pour le bloc central
12:59 appuyé sur l'adhésion des classes moyennes depuis la 3ème République.
13:03 Emmanuel Macron devrait y être sensible.
13:05 Alors effectivement, justement, si ce bloc au pouvoir attend de la classe moyenne
13:10 au moins les votes, ils ont l'intention de faire quelque chose
13:12 pour cette catégorie sociale ?
13:14 Alors, il y a deux stratégies pour le gouvernement afin de redonner confiance
13:17 aux classes moyennes, revaloriser leur niveau de vie ou niveler par le bas.
13:21 La première option est sérieusement compromise par le plan d'économie
13:24 de 10 milliards d'euros annoncé par le gouvernement,
13:27 qui pourrait donc envisager la seconde option, en clair, appauvrir les pauvres
13:32 pour consoler les classes moyennes de leur sort.
13:34 Une réforme de l'assurance chômage serait ainsi en préparation,
13:37 avec un nouveau tour de vis sur la durée et le montant des indemnisations.
13:41 Et bien encore des perspectives réjouissantes.
13:43 Merci beaucoup Rémi Tell pour cet éclairage.
13:45 Et nous partons à présent aux États-Unis, où l'élection présidentielle se rapproche
13:49 et le traditionnel affrontement démocrate contre républicain
13:52 pourrait bien être chamboulé par un 3ème homme.
13:55 De manière inhabituelle, un candidat indépendant prend effectivement de l'importance.
13:59 Il s'agit de Robert Kennedy Jr, dont Renaud de Bourloef nous dresse le portrait.
14:03 Un invité surprise dans le match au retour.
14:06 Alors que l'élection présidentielle américaine devrait voir s'opposer en novembre 2024
14:10 Donald Trump et Joe Biden, un 3ème homme pourrait jouer les troubles faites,
14:14 le candidat indépendant Robert Kennedy Jr.
14:17 Le fils du sénateur Robert Francis Kennedy et neveu du président John Fitzgerald Kennedy
14:22 a été membre du parti démocrate jusqu'en 2023.
14:25 Mais ses prises de position se démarquent nettement du président Joe Biden
14:28 et peuvent séduire de nombreux démocrates déçus par leur chef d'État
14:31 ou inquiets pour ses capacités à gérer le pays.
14:34 Les sondages eux prédisent un score autour de 17%,
14:37 loin derrière Donald Trump et Joe Biden, crédités quant à eux de 39 et 34%.
14:41 Un score hypothétique, loin d'être négligeable.
14:44 Âgé de 69 ans, ce juriste a d'abord été procureur adjoint du district de Manhattan,
14:48 puis avocat au barreau de New York.
14:50 Il est un spécialiste du droit de l'environnement,
14:52 une passion qu'il a amené à s'opposer en combattant contre les lobbies pharmaceutiques.
14:56 Il a notamment soutenu la théorie sur le lien entre le vaccin RER,
14:59 contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, contenant du mercure, et l'autisme.
15:03 Il préside l'organisation Children Health Defense,
15:05 le nom de l'association en revoyant littéralement à la protection de la santé des enfants.
15:09 Plus précisément, l'organisation pointe les différents problèmes de santé publics
15:11 auxquels la population est confrontée.
15:13 Des positions qui l'ont propulsé sur le devant de la scène lors de la crise sanitaire.
15:16 En janvier 2022, il avait comparé les mesures vaccinales aux États-Unis
15:19 à celles prises contre les juifs en Allemagne dans les années 30.
15:22 Dans le même registre, il s'était rendu en août 2020 à Berlin
15:25 pour annoncer la célèbre phrase de son oncle, Ichbinen Berliner,
15:28 pour dénoncer l'attitude des gouvernants du monde entier pendant le Covid.
15:31 Selon lui, ils auraient profité des confinements
15:33 pour instaurer une forme de totalitarisme mondial.
15:36 Des déclarations fortes qui lui ont donné de la visibilité,
15:38 mais assorties d'analyses plus sophistiquées
15:40 sur les conséquences économiques et sociales de la crise liée au Covid,
15:43 critiquant les mesures prises par les autorités
15:45 et renvoyant dos à dos Donald Trump et Joe Biden.
15:48 Je ne voulais pas que le président Biden ou le président Trump
15:52 nous expliquent les confinements.
15:55 C'était un erreur de 16 trillions de dollars.
15:58 Nous avons changé 4 trillions de dollars en richesses
16:01 de la classe moyenne de ce pays à la super riche,
16:04 à cette nouvelle aristocratie de milliardaires.
16:07 Les confinements ont créé un milliardaire par jour.
16:09 Cet avocat, issu de la grande famille américaine
16:11 parfois appelée le clan Kennedy, tient une ligne anti-système.
16:14 Ses détracteurs, tels que les journalistes de CNN,
16:16 le qualifient de complotiste, conspirationniste
16:18 ou d'adepte de la désinformation.
16:20 Son compte Instagram avait même été bloqué en 2021 par le réseau social,
16:23 avant d'être rétabli en juin 2023.
16:26 Mais le foudre du système n'arrête pas Robert Kennedy,
16:28 y compris en géopolitique.
16:30 Opposant à l'industrie militaire et aux politiques d'intervention armée,
16:33 il a été très critique envers la guerre en Irak,
16:35 mais aussi concernant l'implication états-unienne dans la guerre en Ukraine.
16:39 Il considère que les Russes ont tout fait pour éviter cette guerre,
16:42 qu'ils ont agi de bonne foi concernant les accords de Minsk
16:45 et que l'intervention militaire de février 2022
16:48 est due à l'ingérence américaine dans la révolution Maïdan en 2014.
16:51 Il a fustigé l'implantation par la CIA de bases d'espionnage
16:54 le long de la frontière russo-ukrainienne.
16:56 Il pointe la responsabilité du complexe militaro-industriel
16:59 et sa volonté de voir l'OTAN s'élargir,
17:01 étant donné que chaque pays membre doit conformer ses achats militaires
17:04 aux spécifications d'armes de l'organisation.
17:06 C'est une guerre qui ne devrait jamais se passer.
17:09 C'est une guerre que les Russes ont essayé de s'arrêter répétement
17:13 sur des termes qui étaient très bénéfiques pour l'Ukraine et pour nous.
17:17 La chose la plus importante qu'ils voulaient
17:20 c'est que nous restions en sécurité la NATO à l'extérieur de l'Ukraine.
17:24 Il ajoute que les milliards versés par Washington
17:26 auraient pu être investis dans des maisons pour sans-abri
17:28 à l'intérieur du territoire américain,
17:30 une position proche de celle des républicains pro-Trump.
17:33 Donner la priorité aux problèmes des Américains
17:35 au lieu de s'ingérer dans les affaires du monde.
17:37 Avec de telles prises de position, on comprend facilement
17:39 pourquoi il a renoncé à se présenter à la primaire démocrate
17:41 comme il l'avait initialement annoncé.
17:43 S'opposer un rival peut faire de lui un danger pour l'establishment.
17:45 Alors que de plus en plus d'Américains,
17:47 y compris chez les sympathisants démocrates,
17:49 ont des doutes sur les capacités cognitives de Joe Biden
17:51 et sont tuls serrés par son échec en matière d'économie de sécurité,
17:54 il pourrait bien lui prendre des voix.
17:56 Mais sa place de troisième homme est aussi un danger pour Donald Trump,
17:59 dont il assure que la présidence a été un échec.
18:02 L'ancien président républicain pourrait voir une partie de son électorat siphonée,
18:05 notamment dans la classe moyenne,
18:07 potentiellement séduite par la ligne de Kennedy
18:09 en faveur des petites et moyennes entreprises.
18:11 Reste à savoir qui, de Donald Trump ou de Joe Biden,
18:14 sera la plus grande victime de ce démocrate aux idées républicaines.
18:17 Si le neveu de JFK a peu de chances de s'installer dans le bureau ovale
18:21 où il rend des visites à son oncle,
18:23 il peut toutefois être le faiseur de roi.
18:29 Et nous partons à présent faire le tour de l'actualité en bref avec Olivier Frèrejac.
18:33 La France encore une fois bradée à l'international.
18:39 Alors que DF a choisi pour la gestion de son système d'information
18:42 le cloud AWS, filiale d'Amazon,
18:45 comme l'a révélé le Canard Enchaîné.
18:47 Mi-février, le député LR Philippe Gosselin a interpellé mardi
18:50 le ministre délégué chargé de l'énergie Roland Lescure sur ce sujet.
18:54 Alors monsieur le ministre, je m'interroge.
18:56 Cela ne vous gêne pas d'être en contradiction avec la stratégie nationale
19:00 d'un cloud souverain, ça a été dit et redit,
19:03 au moins d'un nuage sécurisé sur le territoire national ou peut-être européen.
19:07 Ça ne vous gêne pas de voir que les données nucléaires sensibles
19:10 vont relever du droit américain, pour une part.
19:13 Ça ne vous gêne pas de savoir que Snowden depuis 2013
19:16 a bien indiqué que les services de renseignement américains
19:20 se servaient de ces données.
19:21 Répétant ainsi les propos du PDG d'EDF,
19:24 Luc Rémond, le ministre, a répondu qu'il s'agissait d'une expérimentation
19:27 qui ne porterait pas sur les données sensibles du nucléaire français.
19:31 Après l'hébergement de nos données de santé sur le cloud de Microsoft,
19:35 autorisé en janvier par la CNIL, pour une durée de trois ans,
19:38 le gouvernement tente de s'auto-justifier sans avouer
19:41 une incapacité de donner aux entreprises françaises
19:44 un hébergeur de données souverain.
19:46 Du petit lait pour Gabriel Attal.
19:50 Le ministre de l'Intérieur, en visite mardi au Salon de l'Agriculture,
19:53 a perdu son sang-froid face à des agriculteurs en colère.
19:56 Devant l'un d'entre eux, il s'est exclamé
19:59 "Allez, monsieur, allez boire un verre de lait".
20:01 Une réplique méprisante qui a bien fait rire
20:03 la petite cour de bureaucrate qui entourait le ministre.
20:06 Pas très à l'aise, lors du salon, le porte-flingue d'Emmanuel Macron
20:09 y aura tout de même passé plus de dix heures
20:11 avant de filer à l'Assemblée nationale
20:13 pour éteindre le feu allumé par les étincelles bellicistes de son patron.
20:17 En marche contre la vie, ce mercredi,
20:20 les sénateurs débattent de l'inscription de l'avortement dans la Constitution.
20:23 Si la Chambre haute valide un texte conforme
20:26 à celui adopté en janvier à l'Assemblée nationale,
20:28 l'ensemble des parlementaires sera réuni en congrès lundi 4 mars
20:33 pour voter l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la loi suprême.
20:37 L'issue du vote au Sénat est encore incertaine.
20:40 Un amendement a été déposé lundi par le sénateur LR Philippe Bas.
20:43 L'élu propose de remplacer l'expression "liberté garantie"
20:47 par le simple mot "liberté".
20:49 En effet, l'adjectif "garantie" soulève des craintes
20:52 quant à la protection de la clause de conscience du personnel soignant.
20:55 Pendant que les sénateurs débattent,
20:57 La marche pour la vie organise une manifestation silencieuse
20:59 qui se tient ce mercredi soir jusqu'à 20h à Port-Royal
21:02 dans le 5e arrondissement de la capitale.
21:04 Le crime s'invite aussi sur les Champs-Elysées.
21:08 Lundi, une fillette de 12 ans y a été agressée sexuellement en pleine journée.
21:12 De retour du collège, l'adolescente a été abordée par un homme saoule
21:16 qui l'a plaqué contre un mur pour tenter d'abuser d'elle.
21:19 Alertée par les cris de la victime,
21:21 des employés de la boutique Cartier située à proximité lui sont venus en aide.
21:25 L'homme a été arrêté et placé en garde à vue.
21:28 Une affaire qui écorne encore davantage l'image de la plus belle avenue du monde.
21:32 Paris match bientôt dans les Scarcelles de Bernard Arnault.
21:37 Le célèbre journal détenu par le groupe Lagardère,
21:40 contrôlé par Vivendi et Vincent Bolloré, devrait changer de crèmerie.
21:44 Le groupe LVMH est ainsi entré en négociation exclusive
21:47 pour acheter le titre qu'il avait déjà tenté de récupérer en 2021.
21:51 Pour parvenir à ses fins, Bernard Arnault avait pris soin de continuer d'acheter des espaces publicitaires.
21:55 Dans l'autre journal du groupe, le JDD, en dépit des pressions médiatico-politiques,
22:00 l'arrivée d'un nouveau propriétaire dans les six mois devrait provoquer de nouveaux petits remous
22:05 en matière de ressources humaines dans le journal hebdomadaire à mi-chemin entre l'actualité et le peephole.
22:11 C'est la fin du mois de février. À quelle sauce va-t-on être mangé en mars ?
22:15 Vendredi, le prix du tabac va encore augmenter avec 30 centimes à 1 euro supplémentaire par paquet de cigarettes.
22:21 Côté consommation hygiène, les enseignes de grande distribution n'auront plus le droit de procéder
22:25 à des promotions de plus de 34% sur les produits non alimentaires.
22:29 Les pensions de retraite complémentaires d'Agir Carco vont quant à elles être revalorisées de 5,3%.
22:36 En novembre 2023, le nouveau mois marquera aussi la fin du délai de trois mois
22:40 pour passer d'un permis boîte automatique à un manuel.
22:43 Les conducteurs auront ainsi un accès immédiat à la formation boîte manuelle
22:46 à la place de ce délai pour accéder à une formation de 7 heures.
22:49 Autour des demandeurs d'emploi d'être pris pour cible par le gouvernement,
22:54 ce dernier entend en effet restreindre la durée et le montant de l'indemnisation chômage
22:58 afin, je cite, "d'inciter davantage à l'activité".
23:01 Plusieurs mesures seraient à l'étude, comme la réduction de la durée maximale d'allocation à 12 mois au lieu de 18
23:07 ou l'alignement de l'indemnité des seniors sur celle des autres demandeurs d'emploi.
23:12 Aujourd'hui, les chômeurs de plus de 55 ans bénéficient d'un régime dérogatoire
23:16 avec une possibilité d'indemnisation jusqu'à 27 mois.
23:19 Autre mesure dans les cartons du gouvernement, la dégressivité des allocations
23:23 qui pourraient être étendues à l'ensemble des demandeurs.
23:26 Actuellement, elle ne concerne que les cadres supérieurs touchant plus de 4500 euros brut mensuels.
23:32 Enfin, le taux de CSG des demandeurs d'emploi pourrait être revu à la hausse.
23:36 De quoi susciter bien des mécontentements, alors que l'assurance chômage représente seulement 6% de la dépense sociale
23:43 et qu'elle a déjà fait l'objet d'une réforme en 2023.
23:46 L'exécutif se donne jusqu'à la fin de l'année pour arbitrer ce dossier.
23:50 L'organisation des JO vire au fiasco.
23:53 Lundi soir, un ingénieur de la mairie de Paris a perdu sa sacoche à la gare du Nord.
23:58 Problème, celle-ci contenait un ordinateur et deux clés USB où étaient stockés les plans de sécurité des JO.
24:04 À quelques mois de l'événement, on ne pouvait imaginer pire scénario pour les organisateurs.
24:09 Sollicités par la FP, le maire de Paris n'était pas en mesure de commenter cette information.
24:14 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
24:20 Pour le Zoom du jour, Jean-Marie Cotteret, agrégée de droit public, présente son ouvrage
24:25 "Où va le Parlement sur la crise de la démocratie représentative ?"
24:29 Quand tout a échoué, il ne restait plus qu'un seul système, c'était le système électoral.
24:36 Et les gens se sont battus pour dire que la seule façon de sauver la démocratie, c'est la proportionnelle.
24:44 C'est une bêtise.
24:46 La proportionnelle doit juxtaposer le scrutin majoritaire.
24:51 Pourquoi ? Parce que le scrutin proportionnel assure la représentativité.
24:57 Pour vous donner un exemple, quand il y a eu la proportionnelle en France dans les années 70,
25:03 les bouilleurs de crues avaient la possibilité d'avoir 40 députés.
25:12 Et ils faisaient la loi au Parlement.
25:16 Donc la représentativité dans les deux chambres, c'est impossible.
25:22 Également au programme de votre soirée, à partir de 20h, vous pouvez retrouver un nouveau numéro de Choc du Monde.
25:28 Edouard Chanault reçoit Jean-Bernard Raviot pour son ouvrage "Le logiciel impérial russe".
25:34 C'est à présent la fin de cette édition.
25:36 Merci à tous pour votre fidélité.
25:38 On se retrouve demain. En attendant, passez une bonne soirée.
25:42 (Générique)

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