Ferniot fait le marché en direct du Salon de l'Agriculture

  • il y a 6 mois
En direct du Salon de l'Agriculture. L’excellence française : la filière Rhum de la Réunion et Le Porc noir de Bigorre / Médaillés du Concours Général agricole 2024 / Dernier jour du Salon : le Bilan

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##FERNIOT_FAIT_LE_MARCHE-2024-03-03##
Transcript
00:00 Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
00:05 Sud Radio 10h-11h, Fernaud fait le marché.
00:10 Bonjour les amis, bon dimanche ici depuis le salon de l'agriculture, dernier jour du salon de l'agriculture et en fin d'émission.
00:18 On fera peut-être le bilan avec le directeur du Sénéca parce qu'il faut faire un petit bilan.
00:24 C'est une semaine qui a été bigarrée, on va dire, diversement appréciée par les visiteurs et par les exposants.
00:31 Ça a été du terrible jusqu'au génial. On est passé par toutes les couleurs des émotions et on en parlera en fin d'émission.
00:40 Mais pour l'instant, moi je voudrais vous parler de mes découvertes.
00:43 Vous savez que le salon de l'agriculture, c'est le moment de découvrir les beaux produits, les beaux produits de nos territoires, quels qu'ils soient.
00:51 Et aujourd'hui, on va commencer avec la Réunion. Oui, c'est pas habitué, c'est vrai.
00:57 Généralement, quand on pense agriculture, on pense métropole.
01:00 Ben oui, on est un peu centré sur nous-mêmes et je reçois ce matin, figurez-vous, une filière importante, la Réunion.
01:09 C'est une filière qui touche au sucre de canne. C'est pas tout à fait le sucre de canne puisque je suis avec Émilie Marti
01:16 qui est responsable du syndicat des producteurs de Rome. Bonjour Émilie.
01:20 Bonjour. Le Rome de la Réunion. Alors c'est vrai que d'abord, on pense pas toujours territoire d'outre-mer.
01:26 Malheureusement. Quand on pense agriculture. D'ailleurs, vous êtes venue en force cette semaine avec la chambre d'agriculture de la Réunion.
01:34 On salue Ludovic qui nous écoute. Et vous avez d'ailleurs assez marqué les esprits des parisiens et de tous ceux qui étaient là en faisant un biford.
01:44 Un biford. Il y en a qui font l'after. Et vous avez fait un biford. Trois jours avant le salon, vous avez fait une grande fête de la Réunion au Cerf d'Auteuil
01:52 qui a été extrêmement remarquée par la profession. C'est vrai que c'est une soirée qui a été inédite, organisée par la région Réunion.
02:01 Et l'idée, c'était de présenter avant le salon l'ensemble de nos produits et de nos exposants puisque c'est vrai que le salon est un événement extraordinaire.
02:11 Mais pour les professionnels, ce n'est pas forcément l'endroit adapté. Il y a beaucoup de bruit, une grosse ambiance.
02:17 Surtout le hall 5 qu'on connaît, celui de l'outre-mer. C'est la fête en permanence. C'est le carnaval.
02:23 Mais c'est ce qu'on aime aussi. Venir faire la fête, la musique, s'ambiancer. Tout c'est génial.
02:32 Mais effectivement pour les professionnels, ce n'est pas simple. Et là, ça a permis notamment à la presse, la presse diverse, généraliste, mais aussi gastronomique,
02:40 de venir découvrir un pool de producteurs absolument exceptionnel.
02:44 On était 37 exposants cette année à venir de la Réunion. C'est la première fois qu'on est aussi nombreux sur un village Réunion qui fait quand même 800 m2.
02:53 On est le territoire ultramarin avec le plus d'espace sur le pavillon 5-2. Et l'idée effectivement de cette soirée, c'était dans un écran un peu prestigieux,
03:04 l'orangerie d'Auteuil, de pouvoir présenter au calme à des professionnels, des influenceurs gastronomiques, à des chefs, à des acheteurs,
03:13 toute l'étendue des produits agricoles et transformés qu'on peut faire à la Réunion.
03:18 Fantastique, ça faisait rêver et ça peut encore rêver à tous ceux qui sont encore aujourd'hui toute la journée sur le hall 5.
03:23 Alors, Émilie, j'ai demandé à mon confrère Alain Marti, Invino, de faire... Normalement c'est eux qui s'occupent des boissons, l'équipe d'Invino,
03:33 mais il m'a dit "non, pas ma cousine, tu t'en occupes". Non, mais la cousine de là-bas, c'est une Marti, donc une Marti de la Réunion.
03:41 C'était pour saluer Alain Marti, effectivement, qui s'occupe du vin et de tous les spiritueux, normalement, sur ces radios.
03:48 Moi, je suis bien content parce que le rhum est un produit que j'apprécie.
03:51 Évidemment, les rhums antillais sont plus connus que les rhums réunionnais et c'est tout l'objet de votre présence.
03:58 Ça fait longtemps qu'on fait du rhum, c'est venu des Antilles, ça s'est implanté en Réunion il y a longtemps, au moment de l'île Bourbon.
04:06 Alors, le rhum a une histoire à la Réunion qui est quasiment aussi ancienne que celle du rhum antillais.
04:12 On fait du rhum à la Réunion depuis 300 ans, un peu plus maintenant.
04:16 Depuis qu'il y a des pirates.
04:17 Depuis qu'il y a en réalité de la canne à sucre et de la culture de la canne à sucre.
04:22 Au premier temps, effectivement, c'était plus du vin de canne et puis la technique a évolué, il y a eu les premiers alambics
04:31 et à partir de là, l'industrie du rhum a commencé à se structurer et elle était attachée à la filière sucre
04:38 puisque la Réunion a été conçue comme une île à sucre avant d'être une île à rhum.
04:42 C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, nos confrères antillais ont une notoriété bien plus grande que la nôtre sur le marché hexagonal.
04:50 Mais on essaye de rattraper, on explique d'ailleurs au Salon de l'agriculture depuis deux ans que la Réunion sait faire du rhum et du très bon rhum.
05:00 On va le voir dans une seconde avec de très belles distilleries qui sont représentées ce matin.
05:06 Emilie, encore un mot, vous disiez l'industrie sucrière et donc la production de rhum s'est structurée.
05:13 Il faut expliquer qu'il y a deux façons de faire du rhum, soit du rhum agricole comme le font les Martiniquais qui ont fait ce choix,
05:19 c'est-à-dire à partir de ce vezou, de ce vin de canne, ou alors on utilise des sous-produits de l'industrie sucrière que sont la mélasse notamment.
05:27 Alors le co-produit mélasse...
05:30 Quand je dis sous-produit, ça veut dire que c'est comme le magret de canard pour le foie gras, c'est venu après, il fallait bien l'utiliser.
05:37 Je salue mes camarades de la filière sucre de la Réunion.
05:41 Donc ce co-produit, la mélasse, c'est le choix qu'a fait la Réunion pour utiliser l'entièreté de la canne à sucre et de tous les produits.
05:51 On ne jette rien quoi ?
05:52 On ne jette rien car avec la bagasse, c'est-à-dire vraiment les résidus de la canne, à la Réunion depuis 30 ans, on fait de l'énergie et de l'électricité.
06:01 Et quand l'ultime résidu, que ce soit de la production de rhum ou de la production de sucre, arrive, on en fait de l'engrais qui repart à la terre et qui nourrit les exploitations.
06:14 Qui nourrit les futures cannes.
06:15 Exactement, et donc c'est un cycle extrêmement vertueux qu'on améliore d'année en année avec les innovations techniques.
06:22 Et c'est pour ça que le rhum de mélasse, aujourd'hui, il faut vraiment comprendre que c'est une autre façon de faire du rhum.
06:30 Ce n'est pas un rhum moins bon que le rhum agricole.
06:32 C'est juste une façon de faire.
06:33 Un autre goût.
06:34 Voilà, un autre goût.
06:35 Et il y a des amateurs extrêmement éclairés de rhum qui sont fans de rhum de mélasse.
06:39 D'ailleurs, tous les grands rhum hispanisants des Antilles sont des rhum de mélasse.
06:45 Toute l'Amérique centrale et les Antilles espagnoles et même les Anglaises font du rhum de mélasse.
06:50 C'est un particularisme un peu français de la Martigne.
06:52 Bon ben, on n'y revient pas.
06:54 À côté de vous, il y a Cécile qui est avec vous.
06:57 Bonjour Cécile.
06:58 Cécile Prusse, vous êtes, alors vous représentez une très belle distillerie qui s'appelle le rhum Savanna.
07:04 Qui se trouve, vous, dans l'île de la Réunion ?
07:06 Alors bonjour, oui.
07:07 Donc moi je représente la distillerie Savanna.
07:09 Donc on est à Saint-André dans l'Est de la Réunion.
07:12 D'accord.
07:13 Tournée vers l'océan indien.
07:15 Tout à fait.
07:16 Tournée vers l'Inde.
07:17 Oui, on est tournée vers l'Inde.
07:18 On est en bordure d'océan justement.
07:19 On est à 50 mètres de l'océan.
07:21 D'accord.
07:22 Océan qui du coup va avoir une influence sur la production de nos rhums.
07:25 Surtout sur les rhums vieux.
07:26 Alors je suis très heureux de vous avoir parce que j'ai goûté vos produits qui sont fameux.
07:30 D'ailleurs, ce n'est pas un mystère.
07:32 Vous avez obtenu des médailles au concours général agricole.
07:36 Plusieurs médailles.
07:37 On aura tout à l'heure Olivier Allemand, le commissaire général, qui viendra nous raconter un peu tout cela.
07:42 Vous aviez présenté beaucoup de produits.
07:44 Alors sur le concours général agricole, on a présenté trois produits qui ont tous les trois été médaillés.
07:49 Donc deux d'entre eux ont eu la médaille d'or et le troisième produit a eu une médaille d'argent.
07:53 Mais ça c'est extraordinaire parce que sur une île qui a été réputée pour ses rhums blancs,
07:58 c'est-à-dire des rhums qui n'étaient pas passés en fût,
08:01 vous avez remporté sur des rhums vieux.
08:04 Oui, c'est ça. Sur des rhums vieux, oui.
08:06 La première référence vieillit 5 ans, la deuxième vieillit jusqu'à 9 ans
08:10 et la troisième vieillit jusqu'à 16 ans d'âge.
08:13 C'est extraordinaire Emelie parce qu'en définitive,
08:16 ça montre la maturité du marché et de la confection des rhums en Réunion.
08:22 Exactement. À la Réunion, ça fait maintenant un peu plus de 20 ans
08:26 qu'on travaille à la montée en gamme de l'ensemble des marques de rhums.
08:30 La création, la fabrication de rhums vieux fait partie justement de cette montée en gamme.
08:37 L'autre produit phare qu'on a à la Réunion, évidemment,
08:40 ce sont les rhums arrangés qui fonctionnent très très bien.
08:43 Il faut dire que vous avez les fruits pour aussi.
08:45 Exactement. Les visiteurs du Salon de l'Agriculture n'ont cessé de demander des dégustations
08:50 sur tous les parfums qui fonctionnent très bien.
08:53 Fruits de la passion, ananas, bananes, maracujas.
08:57 Maracujas, c'est le fruit de la passion. J'ai fait un doublé magnifique.
09:00 Dites-moi, Cécile, vos rhums vieux, il y a un travail sur l'élevage en bois,
09:07 sur les fûts qui sont utilisés.
09:09 Oui. Le choix du bois va forcément influencer le vieillissement.
09:13 Chez Savanna, nous travaillons essentiellement avec des anciens fûts de cognac,
09:17 du chêne français.
09:19 C'est vrai que pour le coup, les vieux rhums de Savanna...
09:21 C'est assez classique à la Réunion. Quand on fait du rhum vieux,
09:23 on prend souvent des vieux fûts de cognac.
09:25 Oui, on prend souvent des distilleries. Certaines d'entre elles prennent des fûts neufs,
09:28 d'autres des fûts de bourbon, mais Savanna, en l'occurrence, c'est des fûts de cognac.
09:32 Comme ça, on reste bien français quand même.
09:34 Oui. Jusque dans le bois.
09:36 Emilie, combien de distilleries à la Réunion aujourd'hui, de grandes maisons de rhum ?
09:42 On a trois distilleries indépendantes.
09:45 On a Savanna, on a la distillerie Isotier et la distillerie Rivière du Ma.
09:51 Chacune propose aujourd'hui des rhums vieux d'exception.
09:54 Ils font un travail extraordinaire de montée en gamme et de précision sur la fabrication et les assemblages de rhum.
10:00 Donc, il ne faut pas hésiter à venir découvrir ces rhums de Mélas,
10:05 qui sont pour nous, évidemment, les meilleurs au monde.
10:08 Je vous remercie d'être venu me donner envie de mettre mon nez,
10:12 et peut-être même le bout des lèvres, dans un verre de rhum.
10:15 En tout cas, ça ne va pas se priver aujourd'hui sur le Hall 5,
10:17 parce qu'il ne faut pas remporter les bouteilles, donc il faut les vider aujourd'hui.
10:21 Il y a des amateurs qui vont passer. Est-ce que vous connaissez la Bigorre, cette région ?
10:25 Alors, très mal, mais il paraît qu'ils ont un cochon d'exception.
10:29 Ah oui, un cochon noir absolument exceptionnel, qui est appellation d'origine protégée.
10:33 Une des plus belles, peut-être la plus belle appellation de viande porcine et de salaison.
10:39 Si vous voulez, vous restez dans le coin, ils vont arriver dans quelques minutes.
10:43 A tout de suite et merci encore.
10:44 Merci.
10:45 Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
10:50 Sud Radio 10h-11h, Fergnaud fait le marché.
10:54 Allez, on continue sur ce plus beau marché parisien,
10:58 qui est le Salon de l'agriculture, dernière journée aujourd'hui.
11:01 On est sur le salon, on n'a même pas goûté le rhum, enfin un petit peu, là, comme ça, juste...
11:07 En revanche, on ne va pas se gêner pour le jambon qui est sur cette table,
11:10 une magnifique rosace qui nous a apporté Alexandre Fonseca.
11:14 Bonjour Alexandre.
11:15 Bonjour Vincent.
11:16 Et vous êtes venu accompagné d'un jeune collègue, c'est Nicolas, c'est ça ?
11:20 Exactement.
11:21 Nicolas qui est avec nous. Vous êtes éleveur ?
11:23 Non, je travaille au consortium.
11:24 Il travaille au consortium, quel bébé.
11:26 Il est animateur avec nous au niveau de la filière et de l'interprofession du porc noir de Bigorre.
11:31 Eh ben, carrément. Alors, vous l'avez dit, porc noir de Bigorre, ce magnifique cochon noir.
11:36 C'est important parce que ces races noires, en fait, c'est le porc noir gascon,
11:40 mais avec un cahier des charges particulier.
11:42 Oui, tout à fait. Alors, la race, c'est le porc gascon.
11:44 Oui.
11:45 Le porc noir gascon, c'était une marque que l'on avait déposée à l'IMPI avant de déposer le dossier de demande AOC AOP en 2002.
11:53 Et comme le nom de la race fait partie du domaine public, donc on ne pouvait pas utiliser le nom de la race pour le nom de l'AOP.
12:01 Alors, c'est le noir de Bigorre.
12:02 C'est le jambon noir de Bigorre et l'AOP porc noir de Bigorre. Nous avons deux AOP.
12:05 Alors, ce porc noir de Bigorre, c'est important parce que moi, j'ai fait un petit sondage hier.
12:10 J'ai eu la chance d'être intronisé cette semaine.
12:13 Dans notre famille.
12:14 Et j'ai fait un petit sondage autour des jeunes, mes neveux, etc.
12:18 J'ai dit, vous savez où c'est la Bigorre ?
12:20 Alors là, un grand vide, je peux dire.
12:23 Et si je vous dis les Hautes-Pyrénées, vous voyez à peu près ?
12:28 Là, pas beaucoup plus.
12:30 Pour ceux qui ne sont pas du sud-ouest, c'est pas très connu la Bigorre.
12:34 Non, effectivement. Alors, on a peut-être un manque de connaissances territoriales.
12:39 Ce qui est un peu plus connu au niveau des Parisiennes, c'est peut-être Lourdes.
12:42 On leur dit qu'on est autour de Lourdes.
12:45 Ils arrivent à se situer beaucoup plus sous les Pyrénées centrales.
12:47 Moi, c'est ce que je dis. Je commence par Tarbes.
12:49 Et puis, si je sens un vide dans le débat, on monte à Lourdes.
12:53 Alors, heureusement, le Tour de France passe souvent dans le coin et aide à connaître.
12:57 Mais on ne dit pas souvent la Bigorre.
12:59 Non, effectivement.
13:00 Donc, c'est pour ça qu'on a un gros travail d'affaires de travail de notoriété,
13:03 de promotion de nos produits et de faire de reconnaissance réelle de cette appellation
13:07 par rapport à son territoire et ce terroir qui amène à la typicité à ces produits.
13:11 Alors, vous êtes bigourdant tous les deux ?
13:13 Hein ? Même pas ?
13:15 On peut dire ça.
13:16 Un petit peu quand même ?
13:17 C'est obligé.
13:18 C'est important parce qu'il y a vraiment un culte du savoir-vivre,
13:22 d'une bonne alimentation, de beaux produits.
13:26 On peut citer évidemment le haricot tarbé,
13:29 qui est un des phares aussi gastronomiques de ce département des Hautes-Pyrénées.
13:34 L'air d'appellation, puisque quand on parle d'AOP, d'appellation d'origine protégée
13:39 pour ce port noir de Bigord, l'air d'appellation est induite.
13:43 Est-ce qu'elle est conscrite uniquement aux Hautes-Pyrénées ou ça dépasse un peu sur le GR ?
13:49 Non. Le terroir des AOP, des AOP Port Nord de Bigord et Jambon Nord de Bigord,
13:55 c'est le département des Hautes-Pyrénées, sauf la zone haute montagne,
13:58 c'est l'altitude de millimètres.
14:00 Il n'y a pas de cochon au-dessus.
14:01 On est sur la fin du chêne et du châtaignier, le début du hêtre.
14:04 On va retrouver le Cominge en Haute-Garonne,
14:07 on est sur la rive gauche de la Garonne.
14:10 Vous savez, quand on descend depuis Toulouse vers le sud,
14:13 ça se sépare de l'Ariège d'un côté et ça va vers les Hautes-Pyrénées de l'autre.
14:17 La particularité de notre zone, c'est qu'elle est faite de ces vallées asymétriques
14:24 qui ont été de la formation des vallées glaciaires,
14:27 donc depuis le plateau de l'Almesar et ça monte tout en éventail.
14:30 On a des vallées exposées Est-Ouest.
14:32 Un peu les Ristanks.
14:34 On va retrouver la partie sud du Gers, la partie de l'Astaraq.
14:37 Après on a une petite frange aussi.
14:39 La particularité de notre département, c'est qu'il y a des enclaves côté Pyrénées-Atlantiques.
14:43 Donc on a aussi quelques communes dans les Pyrénées-Atlantiques.
14:46 Mais non, il y a du noir de bigorre en Nouvelle-Aquitaine.
14:49 Tout à fait.
14:50 Il y a une quarantaine de communes sur les Pyrénées-Atlantiques.
14:54 Donc nous avons ces deux AOP sur deux régions, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine,
14:59 et sur quatre départements.
15:01 Nicolas, en plus du noir de bigorre, vous faites partie d'un collectif des races locales.
15:09 Que du beau cochon, on peut en citer quelques autres,
15:12 puisqu'on n'est pas loin des Ports Basques par exemple.
15:14 Oui, effectivement.
15:15 Aujourd'hui on recense six races de ports locaux en France.
15:19 Donc si on commence par le nord, il y a le port de Bayeux.
15:22 Oui, en Normandie.
15:23 En descendant un peu plus bas sur la Bretagne, on a le port blanc de l'Ouest.
15:27 Ensuite, si on descend sur la zone de Limoges, on retrouve le fameux cul noir.
15:32 Le cul noir du limousin.
15:33 Le cul noir, le monsieur en limousin.
15:35 Exactement.
15:36 Et si l'on bascule sur les Pyrénées, ce que vous avez évoqué,
15:39 le port basque qui a l'appellation d'origine protégée quintoa.
15:42 Oui, le quintoa.
15:43 Juste à côté, notre cochon, le noir de bigorre.
15:46 Et si on bascule sur la Corse, l'AOP Corse.
15:49 Ah bien sûr.
15:50 Là, on va faire autrement.
15:52 Bien sûr, avec des jambons formidables.
15:54 Et tout cela, ça travaille ensemble ?
15:57 Oui, la particularité que l'on a avec ces races locales.
16:00 Aujourd'hui, sur ces 6 races locales, 3 ont obtenu des AOP.
16:04 Donc les 3 du sud, quintoa, noir de bigorre, Corse.
16:08 Et nous avons beaucoup l'habitude de travailler ensemble.
16:10 Alors là, nous sommes sur le salon de l'agriculture, au sein du Ligéral,
16:13 qui est le livre généralogique des races locales.
16:15 Nous avons un stand commun qui nous permet de faire découvrir les produits.
16:18 On vend tous les produits de charcuterie et de salaison.
16:20 On peut déguster les races locales sans distinction ?
16:24 Tout à fait, on fait des assiettes à partager.
16:27 En fait, c'est un travail éducatif et culturel pour éduquer.
16:30 Nos races sont des races qui ont disparu, victimes de l'industrialisation de l'agriculture.
16:35 De l'intensification de l'agriculture après la 2ème guerre mondiale.
16:40 Et du coup, il faut qu'on travaille le goût.
16:42 On doit se battre par le goût et acculturer les consommateurs au goût.
16:46 On doit se battre là-dessus.
16:47 Donc c'est notre objectif avec ces races-là.
16:49 Et en revenant au collectif, on a d'autres structures collectives avec nos AOP.
16:55 La Fédération des viandes AOP de France, la FEVAO, qui regroupe les 12 AOP viandes françaises.
17:01 Nous avons aussi une Académie française des jambons secs.
17:03 Une Académie ? Comment ? Il y a des immortels, des académiciens du jambon ?
17:08 Tout à fait, Nicolas est un des derniers diplômés.
17:11 Alors là, je vais poser ma candidature.
17:14 Je veux être à l'Académie du jambon, je trouve ça trop beau.
17:16 Il faut repartir à l'université. Il y a un dossier à remettre, il y a des modules à faire.
17:22 Mais c'est pour développer cette culture du jambon sec que l'on n'a pas en France.
17:26 Ce qui existe en Espagne ou en Italie.
17:28 Et on a besoin de développer, si on veut développer les vannes de nos produits,
17:31 il faut qu'on en discute hier, il faut qu'on arrive encore à trouver de nouveaux clients.
17:35 À acculturer nos clients, bouchers charcutiers, restaurateurs.
17:40 À valoriser, à savoir couper, comme on voit cette assiette qui a été faite par Nicolas.
17:44 Une très belle rosace de pétales de jambon, Nicolas.
17:49 Parce que dans votre formation, il y a aussi "coupeur de jambon", que tu adores.
17:54 Nous on dit plutôt "coupeur de jambon".
17:57 Et sur la formation, on apprend sur deux modules à couper le jambon,
18:01 qui est quand même un art et quelque chose de spécifique.
18:04 Alors soyons honnêtes, c'est un art qui nous vient d'Espagne.
18:08 Grosso modo, parce qu'il faut le rappeler, votre cochon, ce porc gascon,
18:13 qui est en appellation "Noir de Bigorre", c'est un cousin du porc ibérique.
18:18 Oui, exactement, c'est un porc méditerranéen.
18:21 Et donc c'est un cousin du porc ibérique.
18:23 Ou du corse d'ailleurs.
18:24 Et du corse, ils sont cousins.
18:25 En fait, tous ces porcs du bassin méditerranéen, c'est tous des cousins.
18:29 On a tous de ces races d'origine ibérique dans tout le bassin méditerranéen.
18:33 On les a vus hier, il y avait nos amis, Dice et Riber du porc ibérique,
18:36 qui étaient là à l'introduction.
18:38 Oui, la présidente du Consortium.
18:40 On a l'habitude, nous avons une fédération européenne aussi,
18:43 avec le porc ibérique, le porc alentejano au Portugal,
18:46 la citta senese en Italie, les corses.
18:48 Oui, parce qu'à l'origine, il faut le savoir, dans la région de Parme,
18:51 l'Anghirano, là où on fait ses jambons de Parme, les cochons étaient noirs.
18:55 Avant d'avoir ce large débarquement des populations venues d'Europe du Nord,
19:00 des cochons roses.
19:02 On trouve des traces, les Romains amenaient derrière les armées
19:06 des cochons noirs pour survivre à les armées.
19:09 Pour manger les épluchures et pour nourrir les soldats.
19:12 Aujourd'hui, ce jambon, parce qu'il y a une double AOP,
19:16 sur le porc lui-même et sur le jambon.
19:19 On connaît bien le jambon, ceux qui sont amateurs de jambon.
19:22 En revanche, la viande fraîche, on ne la voit pas souvent,
19:25 la viande de porc noir vendue chez des bouchers ou des charcutiers.
19:28 Non, on ne la voit pas souvent, mais pourtant c'est un produit de qualité.
19:32 Oui, certainement, mais la distribution est quand même assez confidentielle.
19:36 Combien vous faites de cochons dans l'année ?
19:39 Aujourd'hui, sur l'AOP Nord de Bigorre, on a 10 000 cochons sur l'année.
19:43 Ce qui représente environ 200 cochons par semaine.
19:46 Et on a une spécificité sur la viande.
19:49 C'est une viande qui est très rouge et qu'il faut faire cuire rosée.
19:53 Ah oui, qui est colorée, d'ailleurs une magnifique couleur,
19:57 qu'on retrouve d'ailleurs et dans les jambons, et dans les saucissons,
20:00 les salaisons, parce que la couleur de la viande reste.
20:04 Et même à l'affinage, elle va même se foncer encore.
20:07 Tout à fait. Et la particularité, c'est comme nos cochons mangent,
20:10 et la particularité de notre AOP, c'est qu'ils mangent beaucoup d'herbe.
20:13 L'herbe, c'est très riche en vitamine E, il y a beaucoup d'antioxydants.
20:16 C'est ce qui nous permet de faire des affinages très longs sur les jambons.
20:19 Combien de temps ?
20:20 Le minimum du cahier de charge, c'est 20 mois.
20:22 Le produit phare chez nous, c'est le 24 mois, mais nous faisons aussi du 36 mois et du 48 mois.
20:25 Et les jambons gardent ce gras très blanc qui est dû à cette consommation d'herbe.
20:29 Mais en revenant à la viande fraîche, c'est vraiment un produit aussi,
20:32 les gens sont étonnés quand ils mangent des gokote chines ou un carré.
20:36 Parce qu'ils n'ont pas l'habitude d'avoir fait un porc, pour eux c'est cuit, alors qu'il faut le manger rosé.
20:40 Nous on se dit aujourd'hui, on peut se comparer à du bœuf.
20:43 C'est un produit qui est fondant, qui est moelleux, qui a des très riches arômes,
20:48 donc c'est un super produit.
20:50 Mais c'est vrai qu'on va le retrouver plutôt chez des belles boucheries,
20:53 et dans des restaurants, dans les tables, ou des types...
20:56 Bien sûr, il y a des gens qui sont vraiment attentifs à la qualité du produit,
20:59 parce que c'est un peu cher.
21:01 Par rapport au porc, au tout venant, si vous voulez.
21:04 C'est un peu cher, je ne dirais pas que c'est très cher.
21:07 Mais c'est un cochon, d'un point de vue du consommateur.
21:10 C'est un produit soigné.
21:12 Pourquoi il a disparu ? Parce qu'il était trop gras.
21:14 C'est un animal qui pousse trois fois moins vite que pour standard.
21:16 Il a 25% de rendement de maigre à moins, et il consomme trois fois plus.
21:21 Donc c'est ce qui fait qu'il est à un prix trois fois plus cher.
21:24 Mais si on aime le gras, le bon gras, là on est servi.
21:27 Surtout que c'est un bon gras, qui est très bon, riche en oméga 3 et oméga 6.
21:31 Donc c'est un produit pharmaceutique.
21:33 Donc il faut consommer, il n'y a pas de problème.
21:36 Si vous nous écoutez, vous l'avez compris.
21:38 Allez directement à la pharmacie, demandez une boîte de cochons noirs de Bigorre.
21:41 Tout à fait, ça se passera bien.
21:43 Et vous serez guéri.
21:44 Merci beaucoup Alexandre, merci Nicolas d'être venu ce matin.
21:47 Bonne dernière journée, je sens que vous allez encore couper du jambon aujourd'hui.
21:50 Ça va, on va finir.
21:52 C'est tout ce qu'on vous souhaite, et merci d'être venu.
21:54 Allez, on se quitte une seconde et on va parler encore de médailles, de récompenses.
21:58 Moi j'adore ça.
21:59 Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
22:03 Voilà, je paie le marché depuis le salon international de l'agriculture.
22:12 Dernière journée aujourd'hui dimanche.
22:13 Vous avez encore le temps, si vous êtes en Île-de-France, de nous rejoindre.
22:16 Parce que je peux vous dire, les caisses et les cageots ne sont pas vides.
22:20 Encore, il y a encore bien de quoi déguster, et dans les bouteilles aussi.
22:23 Donc, avec modération, bien entendu.
22:25 Alors, je suis en compagnie d'Olivier Allemand.
22:28 Bonjour Olivier.
22:29 Bonjour, bonjour Vincent.
22:30 Olivier, vous êtes le commissaire général du concours général agricole.
22:34 La petite feuille, il y avait la petite fleur dans certaines pubs.
22:38 Mais là, c'est la petite feuille, la petite feuille de chêne.
22:40 La petite feuille de chêne qui existe depuis 153 ans et qu'on retrouve effectivement sur beaucoup de produits.
22:45 Dans les étals, à la fois des supermarchés et puis des épiceries.
22:48 Oui, je sais que ça chatouille un petit peu le Sénéca.
22:51 Quand on évoque ça, tout à l'heure, Arnaud sera avec nous.
22:55 Mais bon, on ne va pas l'énerver là-dessus, le directeur du Sénéca.
22:59 Parce que c'est vrai que le salon d'agriculture avait 60 ans cette année.
23:04 Il est bon de rappeler que plus de 150 pour le concours général agricole,
23:08 qui a été en fait l'initiateur du salon d'agriculture.
23:12 Oui, en fait, c'est vrai que les viticulteurs et les éleveurs montaient à Paris à ces 53 ans pour comparer leurs produits.
23:18 Mais c'était un salon pour les agriculteurs, par les agriculteurs.
23:22 Une foire agricole.
23:24 Et c'est vrai que c'est après la seconde guerre mondiale que le ministre Pisani,
23:29 voyant la diversité et l'excellence française qui était représentée,
23:32 dit "mais il faut vraiment l'ouvrir au grand public".
23:34 Et c'est ce qui a donné naissance au salon de l'agriculture dont on fait les 60 ans aujourd'hui.
23:39 Vous ne regrettez pas votre époque Sud Radio ?
23:42 Parce que avant de prendre ses fonctions, vous étiez chez nous, chez nous.
23:46 Oui, on l'avait avec nous.
23:48 Non mais bien sûr, en fait, ce n'est qu'une continuité.
23:50 Parce que je faisais comme vous, découvrir les meilleurs produits du terroir et les meilleurs endroits touristiques.
23:58 Et c'est vrai que la continuité au concours général agricole, c'est bien ça.
24:02 C'est de valoriser la diversité de nos produits, donc la diversité de nos territoires.
24:07 Et quelque part, de mettre à l'honneur toutes ces femmes et ces hommes qui au quotidien produisent l'excellence française.
24:14 Ça me fait plaisir Olivier, parce que vous venez de dire "je faisais comme vous" et aujourd'hui vous êtes commissaire général.
24:18 Donc j'ai un avenir, peut-être, un avenir sérieux.
24:20 Vous avez encore un avenir.
24:22 Tant mieux.
24:24 Alors ce concours général agricole, je parlais tout à l'heure d'un petit sondage que j'ai fait parmi les jeunes,
24:30 c'est-à-dire mes neveux et nièces dans la famille, sur la bigorre.
24:34 La géographie pour les jeunes c'est terrible, c'est très difficile.
24:38 Maintenant qu'on a des GPS, on part ne né au vent et on ne s'enquière pas de l'endroit où on se rend.
24:43 Voilà le résultat.
24:45 Et j'ai fait un petit test sur le concours général agricole chez les jeunes.
24:49 Et je vais être cache avec vous.
24:53 Ah bon, ce truc-là qu'on voit sur les bouteilles, on m'a dit que c'était de l'arnaque, que ce n'était pas sérieux,
24:59 que c'était jugé parti, les jurés.
25:02 Racontez-nous comment ça se passe, le jury.
25:05 Alors évidemment, on est le seul concours au monde qui est cadré par le ministère de l'Agriculture.
25:11 Ça veut dire que tous les cahiers des charges, dans toutes les catégories de produits et de vins,
25:16 sont définis par l'INAO, l'Institut National de l'Origine et de la Qualité.
25:22 On a évidemment tous les cahiers des charges AOP, AOC, IGP, que vous connaissez par cœur.
25:28 Et l'organisation même des présélections et des finales ici à Paris
25:33 sont organisées par le ministère avec des tables de jurés.
25:37 Moitié des professionnels de la catégorie, moitié des consommateurs, comme tous les auditeurs de Sud Radio,
25:43 qui se sont inscrits dès septembre sur le site du concours général de l'école,
25:46 et à qui on a payé une formation d'une journée dans la catégorie qu'ils ont choisie.
25:50 On forme pour décomplexer le juré, parce qu'on a tous des ressentis dès qu'on goûte un produit.
25:58 Mais justement en fonction des produits, pour les sensibiliser aux cahiers des charges de dégustation.
26:04 Et être objectif, enfin le plus possible.
26:06 C'est quelque chose qui est très cadré pendant les jurés et l'attribution des médailles.
26:13 Et derrière, c'est aussi cadré dans les points de vente,
26:17 puisqu'on contrôle qu'il n'y ait pas d'usurpation de la médaille.
26:22 Parce que comme une médaille rapporte entre 18 et 40% de chiffre d'affaires en plus pour un producteur médaillé,
26:28 forcément il y a certains fraudeurs qui abusent.
26:34 Et donc du coup on contrôle.
26:36 C'est très bien de contrôler, on en a besoin.
26:39 On le voit sur tout ce monde agricole, les contrôles sont devenus un vrai sujet,
26:45 et notamment pour le concours Général Agricole.
26:47 Mais dites-moi Olivier, j'essaye de comprendre, on parle là du salon international de l'agriculture,
26:53 évidemment les remises des médailles, la finale, c'est vraiment la face émergée de l'iceberg.
26:58 Parce que le concours Général Agricole c'est toute l'année et en région si j'ai bien compris.
27:02 Le concours Général Agricole, comme je vous le dis, c'est comme l'élection de Miss France,
27:06 il y a des présélections dans les départements et il y a les finales pendant 10 jours à Paris.
27:10 On parle beaucoup des finales parce que c'est le moment où on attribue les médailles.
27:14 Donc effectivement toute la presse en parle à ce moment-là.
27:17 Mais il n'empêche que dès septembre on sélectionne les animaux dans les différents foraux bestiaux,
27:22 les animaux qui sont en finale.
27:24 Et ensuite on commence les présélections des produits et des vins dès octobre.
27:28 - Ça veut dire que dès demain vous êtes à nouveau sur la route pour préparer l'an prochain ?
27:34 - On prend une semaine de vacances mais dès le 15 mars on repart effectivement,
27:39 si on est tous les départements de France.
27:41 - Et vous le répétez, tout un chacun peut s'inscrire pour être juré au concours Général Agricole.
27:49 On choisit sa catégorie si on préfère le fromage, le vin ou les confitures ?
27:52 - Oui quand on s'inscrit on choisit sa catégorie, on propose la formation.
27:55 Et ensuite évidemment on a plus d'inscrits que de demandes de jurés.
28:01 Il nous a fallu cette année 7200 jurés, toutes catégories confondues.
28:06 - Ah c'est énorme !
28:07 - Et on a eu plus de 28 000 inscrits.
28:09 Donc du coup on a des critères de sélection.
28:12 Priorité à ceux qui ont fait la formation, parce qu'évidemment ils sont un peu plus formés,
28:16 les plus qualifiés pour pouvoir le faire.
28:18 Et ensuite, vous le disiez tout à l'heure, intergénération.
28:21 Donc les jeunes, post-Covid, on a beaucoup de jeunes qui se sont inscrits pour être jurés.
28:27 Et puis parité, parce que là aussi il faut tendre vers la parité.
28:30 Tout simplement parce que grâce à ces jurés consommateurs, on suit l'évolution sociétale.
28:36 Donc l'évolution du goût des consommateurs.
28:38 On le voit cette année on a ouvert de nouvelles catégories.
28:40 La catégorie bière sans alcool notamment, la catégorie caramel beurre salé.
28:44 Et puis on a ouvert des concours expérimentaux, qui sont plus là aussi vers le végétal.
28:50 - Ah bah il faut suivre les tendances de consommation bien sûr.
28:53 - Il faut suivre les tendances, donc on a ouvert le chou de la choucroute.
28:56 Et puis la catégorie pain de campagne, pour la figure céréale.
28:59 - Formidable, moi j'adore.
29:01 Alors on est bien d'accord, là aussi il faut préciser, ce sont des biens de consommation qui sont jugés.
29:07 On ne fait pas les animaux vivants, ça ce sont d'autres concours.
29:10 Parce qu'on a souvent cette vision des rings avec des présentations de bêtes de fermes, quels qu'elles soient.
29:16 Non, là ça ne touche pas le concours général agricole.
29:18 - Alors, produits et vins, effectivement c'est produits bruts ou de première transformation.
29:24 Et après le concours des animaux, parce que c'est le concours de Paris.
29:27 Le concours des animaux est rattaché évidemment au concours général agricole, mais ce n'est pas du tout la même organisation.
29:32 Parce que là, comme on teste, j'allais dire, les aptitudes génétiques de chacune des races, il faut des pros.
29:39 Et ça on ne peut pas y déroger.
29:41 - Bon, mais c'est intéressant parce que vous voyez, quand j'entends dire "ah c'est pas sérieux",
29:44 enfin, ça a une image de... voilà, non, ça n'est pas acheté par les domaines ou les producteurs pour faire du chiffre en grande distribution.
29:53 Et j'aime bien l'idée que la moitié sont des gens venus de la société civile, sans aptitudes particulières,
30:00 sauf celles que vous leur donnez au moment du concours.
30:02 - Oui, c'est ça, c'est vraiment ouvert à tous et encore une fois, on est les seuls à avoir cette organisation là.
30:06 - D'accord. Alors, cette année, combien de catégories dans le concours général agricole de produits ?
30:13 - Alors, il y a 8 grosses catégories de produits, évidemment, il y a la catégorie aussi des vins,
30:19 mais il faut savoir que ça fait 480 sous-catégories, parce que ne serait-ce que sur les fromages,
30:23 avec tous les types de fromages que nous avons, c'est une sous-catégorie.
30:28 Et il y en a 27 sous-catégories pour le vin.
30:31 - 27 sous-catégories pour le vin ? Ah oui, mais dites donc !
30:34 - Toutes les appellations, toutes les régions viticoles, donc du coup, on leur concourt.
30:39 - Vient de nous rejoindre autour de cette table Arnaud Lemoyne, le directeur du Sénéca,
30:45 qui organise ce salon de l'agriculture. Bonjour Arnaud !
30:50 - Bonjour Vincent !
30:51 - Je vous trouve bien plus reposé ce dimanche matin que dimanche dernier. C'est marrant, il y a un côté paisible.
30:57 - Ou alors complètement terminé.
30:59 - Ah c'est ça, achevé !
31:01 - Achevé !
31:02 - Non, il faut tout vous dire, Arnaud était un peu fatigué, mais c'est pas grave.
31:06 - C'est normal, vous venez de faire plus qu'une semaine complète, c'est le dernier jour,
31:12 vous avez le droit de vous relâcher un petit peu quand même. Enfin on ne relâche pas la pression, cela dit, jusqu'à la fin.
31:17 - Jusqu'au bout il faut tenir, parce qu'on doit surveiller que tout se passe bien,
31:21 parce qu'il ne manquerait plus qu'un salon se passe mal à la fin, et ça on n'en veut pas.
31:25 - Non, c'est marrant ça, on va en parler dans le quart d'heure qui suivra.
31:29 - Juste un mot Arnaud, pour dire, ce concours général agricole, c'est un peu le cœur de la fleur,
31:35 ici au Salon International de l'Agriculture, beaucoup de choses s'articulent autour de l'idée de ce concours.
31:41 - On a toujours dit que le salon sans le concours général agricole, c'était pas grand chose,
31:46 et que le concours général agricole sans le salon, c'était pas grand chose non plus.
31:50 - Bon ben voilà, c'est l'image d'un couple.
31:53 - C'est un peu ça, on est un peu le pipo et le chicot de l'organisation.
31:57 - Non Olivier, un peu mieux que ça j'espère.
32:00 Cette année, beaucoup de médailles, mais moins en proportion que l'année dernière par exemple.
32:06 Vous avez été plus dur dans le jugement des produits qui vous étaient présentés ?
32:11 - En fait ce qui est remarquable, c'est que plus on forme les jurés amateurs,
32:16 - Plus ils sont difficiles.
32:18 - Et plus ils sont exigeants, quasiment autant, différemment, mais autant que les professionnels.
32:22 - Et donc du coup on donne un taux de médailles moindre d'année en année,
32:26 - Plus on professionnalise nos jurés amateurs.
32:28 - Donc moi ça me va parfaitement, parce que ça crédibilise encore plus l'idée du concours.
32:33 - Pour vous donner les chiffres 2024, on a eu 20 307 producteurs qui ont inscrit leurs produits au concours.
32:42 - Et dans la catégorie des produits, on n'a eu que 649 médaillés d'or.
32:46 - Et pour les 20, on a eu que 1538 médaillés d'or.
32:49 - Ouais, sur plus de 20 000 c'est effectivement...
32:51 - On voit que c'est serré.
32:54 - Je vous dis encore, l'excellence elle est aussi à ce prix là, c'est vraiment l'illustration de l'exigence.
33:00 - Est-ce qu'aujourd'hui il y a encore une prééminence de la viticulture et des produits autour du vin dans le concours général agricole ?
33:06 - Oui c'est deux tiers des médailles et c'est deux tiers des inscrits.
33:10 - D'accord, c'est à peu près en proportion ?
33:12 - Exactement.
33:14 - Autant pour les médailles que pour les inscrits.
33:16 - Vous, Arnaud Lemoyne, vous voyez ce concours comme un petit peu une cité au milieu de la cité du salon
33:27 - parce que c'est contingenté, c'est très organisé par les équipes d'Olivier Allemand, ça roule tout seul.
33:34 - Pour vous c'est plutôt du bonus ?
33:37 - Oui, c'est un peu la cerise sur le gâteau.
33:39 - Ce salon a été compliqué, il a été difficile.
33:43 - Je trouve que le concours général agricole à un moment donné c'est le retour aux sources.
33:47 - Quand on a l'impression que tout nous échappe et que c'est compliqué, on revient à l'essentiel, les produits, les producteurs, l'excellence, la qualité.
33:54 - Donc c'est la cerise sur le gâteau et en même temps, j'allais dire, le repos du guerrier.
34:01 - Si je peux me permettre, on parle positivement de ces métiers qui en ont terriblement besoin.
34:07 - Ah, ça c'est important, toute la semaine on a essayé de le faire.
34:10 - Restez avec nous, dernier quart d'heure de cette émission, juste dans une minute et demie.
34:15 - Et on va faire un petit bilan avec le directeur de ce salon.
34:19 - Allez, à tout de suite.
34:20 - Toujours depuis le studio de Sud Radio sur la coopération agricole dans le hall 4 du Salon International de l'Agriculture.
34:38 - International, on l'a mis un petit peu en veilleuse cette année, j'ai l'impression, avec nos événements paysans d'il y a une semaine et d'il y a plus d'un mois maintenant.
34:48 - On n'a pas trop forcé sur le international, on avait envie que le salon soit bien français, Arnaud Lemoyne.
34:53 - Ou alors on en a moins parlé parce qu'il y a 80 ministres des pays de l'OCDE qui sont venus.
34:57 - On a 6 pavillons étrangers en plus, mais c'est vrai, la situation agricole, syndicale et politique a pris le dessus sur pas mal de choses et sur l'EI de CIA.
35:07 - Arnaud Lemoyne, le directeur du Sénéca, avec moi Olivier Allemand qui était avec nous. Je vois qu'on vient vous chercher, Olivier, je vais vous libérer, ne vous inquiétez pas.
35:16 - Mais je vais vous dire pourquoi, parce que dimanche c'est vraiment les finales du Trophée International du lycée agricole.
35:21 - D'accord, d'accord. C'est important.
35:23 - Et ça aussi, ça fait partie effectivement de la transmission et Dieu sait si ce salon, grâce à son égérie, a été sous le saut de la transition et la transmission.
35:31 - Et donc du coup on va aller fêter l'excellence de la formation agricole française avec plus de 83 lycées qui sont en compétition cet après-midi.
35:40 - Et puis le concours général agricole, ça n'est que du bonheur, mais avec Arnaud Lemoyne on doit faire le bilan et il n'y a pas que du bonheur dans le bilan.
35:46 - Merci Olivier.
35:47 - Merci à vous, à bientôt.
35:49 - Oui, à très bientôt. Je me tourne vers vous, Arnaud. Évidemment, il faut revenir 9 jours en arrière à cette ouverture du samedi matin et même la veille.
36:00 - Ça brûlissait déjà. C'était un, comme on peut dire trivialement, c'était un salon qui était assez mal emmanché.
36:06 - Oui, et on n'avait jamais vu ça. Honnêtement, on n'avait jamais vu un samedi pareil. Le hall 1 qui est dédié aux animaux, on l'a ouvert à 15h. Du jamais vu dans un salon.
36:17 - Parce que le matin, il y avait certes des vaches, mais beaucoup de poulets aussi.
36:21 - Il y avait beaucoup de poulets pour protéger les vaches. C'est un peu ça. Non, très sérieusement, évidemment, je reprends votre expression, c'était mal emmanché.
36:33 Le premier jour, d'ailleurs, en termes de visiteurs en abulatas, il faut le dire, une fois pour toutes. Et depuis, alors on aura les derniers chiffres ce soir, tard, mais ça a été en hausse continue.
36:46 - Oui, jour après jour. Il faut le dire simplement. Alors pour les Parisiens et les Franciliens, pas trop grave. Mais pour ceux qui viennent de loin, l'image qui a été donnée vendredi soir, samedi par les médias,
37:00 eh bien ça pouvait refroidir si on venait de loin, qu'on devait se payer le voyage et de se dire je vais avoir les barrières fermées ou risquer la bousculade. Personne n'avait très envie.
37:10 - C'est un salon convivial et populaire et je pense que les images du début étaient à l'inverse de ça. Donc évidemment, des gens qui sont devant leur télé ou qui écoutent la radio et qui entendent ce qui s'est passé à ce moment-là,
37:21 oui, ils hésitent. Donc ils n'ont pas hésité longtemps, mais ils ont quand même hésité. - Oui, ils ont un peu traîné des pieds, c'est bien naturel. J'entendais le président de salon, Jean-Luc Poulin,
37:31 il y a plus d'une semaine dire "on espère qu'on va être autour des 600 000", qui est un chiffre à peu près moyen pour la fréquentation. On va arriver à peu près à ça ?
37:42 - On ne va pas être loin. Je ne pense pas qu'on batte ce soir le record de l'année dernière, un des records, mais on sera, je pense, dans la moyenne.
37:51 - Alors après cette journée compliquée, il faut rappeler quand même que non seulement le visiteurat a été en constante croissance, mais aussi le bon esprit est revenu vite,
38:04 parce qu'ici c'est la fête avant tout. - En fait, je le dis moi-même aux politiques, c'est un salon privé. C'est un salon privé, ce n'est pas un salon public.
38:15 Venez comme vous êtes, mais repartez avec un peu de ce que nous sommes quand même. J'ai milité pendant très longtemps pour que les politiques viennent au salon,
38:25 parce que pour moi c'était la reconnaissance, la fierté nationale et une forme d'attachement. Simplement, il ne faudrait pas inverser la tendance et que ce soit le salon des politiques
38:34 et plus des agriculteurs, des paysans, des producteurs, des exposants. Donc on fait quand même très attention à ça. La bonne ambiance est revenue, mais pour une raison très simple,
38:42 qui me dépasse est de loin. Le salon est plus fort que le salon. Toujours. Il y a un moment donné, quel que soit l'événement du jour, vous avez des marqueurs de convivialité,
38:51 des marqueurs qui disent "tout ça, oui, ok, mais c'est nous les plus importants". - Mais moi je sais pourquoi les politiques viennent sur le salon, pardon le moine,
39:01 c'est parce qu'ils ne vont pas voir les agriculteurs le reste de l'année. Donc ils ont l'impression d'avoir fait leur due diligence en venant ici rencontrer des gens
39:09 qui ne voient pas forcément le reste du temps. - Alors moi j'ai une autre explication, mais qui n'est pas loin de celle-là. Il y a deux types de politiques au salon.
39:16 Il y a ceux qui ont un terroir et un territoire, ils viennent le retrouver, et ceux qui n'en ont pas, ils viennent s'en créer un. Mais pourquoi pas ?
39:24 - D'ailleurs, c'est intéressant ce que vous dites, excusez-moi, je rebondis là-dessus. Est-ce que ici, c'est du multirégionalisme ou est-ce que tout le monde est, grosso modo,
39:36 fait partie de cette nation française agricole ? Est-ce qu'on sent quand même des tiraillements régionaux ?
39:43 - Oui, bien sûr, pour avoir les plus beaux stands, le plus de mètres carrés par rapport à la région. Mais j'ai une anecdote en fait.
39:50 Le fameux Hall 5-2 qui est pour les ultramarins. - Ah ouais, on en parlait tout à l'heure avec la filière Rome de la Réunion.
40:00 - Eh bien, c'est un peu la zone franche du salon. C'est-à-dire, en clair, toutes les régions s'y retrouvent et vous pouvez trouver un Lorrain avec un Occitan,
40:10 et ça ne pose problème à personne. - Oui, c'est-à-dire tout le monde se sent ultramarin, surtout quand on a goûté les magnifiques robes qui sont arrangées.
40:19 - Je trouve que c'est sur ce hall-là que tout le monde s'est réuni, sans penser de là où il vient.
40:25 - Alors, encore faut-il pouvoir y passer, parce que c'est à touche-touche le Hall 5 en général. C'est un peu le carnaval des îles.
40:34 - Je crois que les gens dansent aussi au bout d'un moment. - Moi je suis content parce que c'est vrai qu'on a vu les choses se détendre.
40:43 On parle souvent d'un autre problème qui est le visitorat des étudiants qui viennent au Hall 3 pour boire de la bière toute la journée,
40:51 chanter fort dehors, etc. Bon, ça met une ambiance aussi, il faut le reconnaître. Il n'y a pas eu de débordement de ce point de vue-là.
40:58 - Moins cette année, c'était les vacances. - Ah, ils sont mal, au Sénégal.
41:02 - Non, non, non, ça a été moins cette année. Ce qu'on a appelé la "cia-attitude", ce concept pour que l'on puisse bien vivre ensemble au salon,
41:11 a été plutôt bien appliqué et je trouve que ça va mieux. - Bon, quels ont été les moments forts ?
41:18 Parce qu'il faut bien le dire, vous dites "bon, c'est quand même le salon des agriculteurs, pas celui des hommes politiques".
41:25 Pourtant, il y a énormément de tractations, beaucoup de discussions qui se font dans la coulisse, sur les stands institutionnels.
41:31 Il n'y a pas que les bestiaux dans la paille. Tout ce monde agricole et l'agroalimentaire viennent quand même se parler ici.
41:38 - On était à 82 visites officielles, protocolaires, politiques l'an passé. On va être à 83 cette année, donc égal.
41:46 Sachant que deux années avant, on était à moins de 50. Donc on voit une évolution majeure et on voit bien que le salon,
41:52 ce n'est pas qu'une visite, comme vous le dites. C'est aussi un endroit où on fait du business, on fait de la politique,
41:58 on fait des tractations, on discute, on échange et on voit bien que les stands sont pleins et pleins d'hommes politiques et de femmes.
42:06 - Est-ce que vous arrivez à savoir quels sont les pavillons qui sont les plus fréquentés ?
42:14 Parce qu'il y a un comptage à l'entrée et à la sortie pour savoir le nombre de visiteurs.
42:19 Mais vous arrivez à faire de l'analytique sur la fréquentation ?
42:24 - Les trois grands halls qui sont les plus visités, il n'y en a rien qui va vous surprendre.
42:28 Le hall le plus visité, c'est le hall 1, le hall des moutons, des cochons, des vaches, des chèvres.
42:33 Souvent, les familles commencent par celui-là. - Et les scolaires ?
42:37 - Et les scolaires, absolument. Le second, on y retourne, c'est le hall ultramarin.
42:43 - Ah oui, c'est le deuxième, le hall 5, le long du boulevard.
42:47 - Et le troisième, dont on ne parle jamais, mais qui est un des plus visités, c'est le hall des chevaux et des ânes.
42:52 - Ah, ça c'est le hall 6. - Le hall 6, exactement.
42:55 - Un peu en hauteur. - Il y a un monde fou.
42:57 Et pour la première fois, vous savez, pour le coup, les hommes et les femmes politiques ne passent jamais au hall 6.
43:02 Pourquoi ? Je ne peux pas vous l'expliquer.
43:04 Pour la première fois, ils ont eu l'avis d'un Premier ministre, c'était une première au salon.
43:08 - Ah oui, il a été voir les chevaux.
43:10 - Et le Premier ministre, le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:14 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:16 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:18 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:20 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:22 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:24 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:26 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:28 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:52 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
43:58 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:00 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:02 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:04 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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44:08 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:10 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:12 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:14 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:20 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:22 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:24 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:26 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:28 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:30 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:32 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:34 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:36 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:42 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:44 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:46 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:48 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
44:50 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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44:58 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:04 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:06 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:08 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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45:12 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:14 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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45:18 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:20 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:26 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:28 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:30 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:32 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:34 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:36 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:38 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:40 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:42 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:48 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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45:52 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:54 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
45:56 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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46:02 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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46:20 le Premier ministre de l'Assemblée, le Premier ministre de l'Assemblée,
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