• l’année dernière
Aragon, Sartre, Matzneff, Dolto, Cohn-Bendit, le père de Raphaël Glucksmann, Sollers, Lang, Kouchner... Des années 1970 au milieu des années 1980, ils ont été des dizaines à militer (et parfois plus...) pour la pédophilie au nom de “l’évolution de la société” et de la “reconnaissance de la sexualité des enfants”. Dans ce nouveau hors-série de Valeurs actuelles, Arnaud Folch et son équipe ont mené une enquête sur ce tabou français. Un secret qui se poursuit jusqu’à nos jours, puisqu’en 2020, on trouve encore une Anne Hidalgo, maire de Paris, honorer à travers une plaque commémorative, un apologiste de la pédocriminalité !
Dans "Histoires interdites 2", le directeur du magazine poursuit son chemin à rebours de l’histoire officielle. Il présente plus d’une trentaine d’enquêtes sur des vérités occultées, des zones d’ombre et des pans de parcours “oubliés”. Trente sujets au total, rarement traités, comme : le “Who’s Who” des décorés de la Francisque, les “listes noires” du PCF, les barbouzes en Algérie, les faces cachées de Jules Ferry et Clemenceau... L’occasion aussi de découvrir la vérité sur les croisades ou le vrai bilan de Louis XVI. Tout un symbole : tandis que celui-ci, condamné par l’Histoire, émancipait les juifs, Voltaire, le “héros” des Lumières, les vouait aux gémonies, comme le feront après lui nombre d’autres icônes de la gauche : Proudhon, Blanqui, mais aussi Jaurès ou Zola.

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00:00 [Générique]
00:06 Après le succès du numéro hors série de Valeurs Actuelles intitulé "L'histoire interdite",
00:11 Arnaud Falk vient nous présenter "L'histoire interdite volume 2".
00:16 Et nous en parlons donc tout de suite avec celui qui est le directeur délégué de la rédaction de Valeurs Actuelles.
00:21 Arnaud Falk, bonjour.
00:22 L'idée est de toujours tracer un chemin à rebours de l'histoire officielle ?
00:27 C'est le but et c'est ce qui a fait la réussite du premier numéro qui a été tout à fait exceptionnelle,
00:35 une grande réussite en kiosque, due en partie effectivement à la gentillesse que vous aviez eue de m'inviter à l'époque.
00:41 Et un certain nombre de sujets avaient effectivement fait un peu polémique,
00:44 puisque nous n'hésitons pas à aborder les sujets les plus tabous.
00:47 On va en parler encore aujourd'hui.
00:49 Oui, dans votre éditorial, vous poussez le bouchon très loin d'ailleurs,
00:53 puisque vous affirmez que c'est notre histoire de France presque toute entière
00:56 qui mériterait d'être réécrite.
00:58 Alors ça, vous savez, c'est Jean Sevilla qui l'avait notamment écrit en préface de l'histoire interdite numéro 1.
01:07 Jean Sevilla avait eu la gentillesse de nous présenter l'intégralité du numéro.
01:12 J'ai recité aussi un certain nombre de ses propos dans mon éditorial de cette fois-ci.
01:16 Et c'est dans cet état d'esprit que nous avons décidé de récidiver,
01:21 suite aussi au nombre considérable de courriers que nous avions reçus,
01:24 qui nous poussaient à refaire un numéro 2.
01:27 Et Jean Sevilla qui écrivait que l'historiquement correct
01:29 correspond à l'addition de couches idéologiques superposées.
01:33 C'est exactement ça.
01:34 On voit bien qu'à travers l'histoire,
01:36 et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous nous abordons des faits historiques qui remontent,
01:41 on parle des croisades jusqu'à François Mitterrand, la gauche pédophile ou autre,
01:46 on va en parler tout à l'heure,
01:47 mais c'est un fait que le politiquement correct a profondément influé
01:53 sur la manière dont on traite l'histoire.
01:56 Et je crois que les Français sont demandeurs d'une histoire vraie.
02:00 Et nous sommes là effectivement pour dire des vérités qui parfois gênent.
02:05 – Dans ce hors-série de Valeurs, vous abordez 30 sujets,
02:08 30 enquêtes, devrions-nous dire, pour contourner cette histoire officielle.
02:12 Ça représente quand même plusieurs semaines de travail, voire plusieurs mois.
02:16 – Écoutez, en ce qui concerne par exemple le sujet,
02:19 les 8 pages que nous consacrons à l'activisme de la gauche pro-pédophile
02:24 dans les années 1970-1980,
02:27 ça a été quasiment une année d'enquête.
02:31 Je crois que jamais un article n'aura été aussi fouillé,
02:36 une enquête n'aura été aussi fouillée sur la question.
02:39 On va évidemment y revenir.
02:40 – Oui, parce que vous commencez par cette charge sur tes intellectuels de gauche
02:44 qui défendait la pédophilie, et vous attaquez vraiment un tabou français,
02:49 un secret tellement caché qu'on apprend qu'en 2020 encore,
02:54 Anne Hidalgo, maire de Paris, au Nord, avec une plaque commémorative,
02:57 un apologiste de la pédocriminalité.
03:00 – Oui, Guillaume Quenheim n'était autre que celui qui avait créé,
03:03 d'ailleurs dans Libération, un front de libération des pédophiles.
03:08 Il faut savoir que le journal Libération, qui est aujourd'hui encore tout à fait encensé,
03:12 a été pendant 20 ans le journal de propagande de la pédophilie,
03:17 à la fois au niveau, je dirais, idéologique, mais aussi au niveau législatif.
03:22 Nous en donnons de multiples exemples.
03:25 Alors, vos auditeurs me pardonneront de ne pas citer à l'antenne
03:29 tous les propos assez stupéfiants et orduriers
03:33 qui ont été prononcés par les uns et par les autres,
03:36 comme les textes des pétitions fort nombreuses qui ont eu lieu au cours de ces années.
03:42 Mais on sera très étonné de voir le nombre de personnes
03:46 qui ont effectivement soutenu la pédophilie,
03:50 la légalisation de la pédophilie au nom du fameux "interdit d'interdire" des années 60.
03:57 Lorsque Bernard Kouchner a été rattrapé par ses propos,
04:00 Bernard Kouchner, signataire de ces pétitions à l'époque,
04:03 a été rattrapé par ses propos en 2020,
04:05 lorsque on a découvert que son propre fils avait été violé par le politologue
04:12 et ancien eurodéputé PS Olivier Duhamel, on l'oublie souvent,
04:17 Bernard Kouchner a expliqué que c'était il y a 40 ans qu'il avait signé ça
04:23 parce que Jacques Langue lui avait demandé,
04:25 un petit peu comme si c'était la faute d'une époque,
04:28 en oubliant que cette époque, c'était eux qui avaient contribué à la façonner.
04:32 – Vous citez par exemple Daniel Cohn-Bendit avec cette phrase maintenant "devenue célèbre",
04:38 "la sexualité d'un gosse c'est absolument fantastique, faut être honnête",
04:42 est-ce que c'est nécessaire de revenir sur ce dossier-là ?
04:45 – Écoutez, je crois que c'est plus que jamais nécessaire, pourquoi ?
04:48 Parce que ce sont les mêmes,
04:51 on va dire que c'est la nouvelle génération des donneurs de leçons
04:55 qui sont les héritiers de cette époque.
04:57 Et quand vous regardez bien tous ces signataires,
05:01 les Sartre, les Aragon, les Glucksmann, les Solaire, les François Châtelet, Jacques Langue…
05:08 – Glucksmann, André Glucksmann.
05:09 – André Glucksmann, absolument, André Glucksmann, le père de Raphaël Glucksmann.
05:14 Alors effectivement, on n'est pas responsable des propos de ses parents,
05:17 on notera qu'au passage Marine Le Pen,
05:19 40 ans après la création du Front National par son père,
05:22 doit encore répondre des propos de son père,
05:24 ce qui veut dire qu'il y a un vrai deux poids deux mesures
05:26 et que cette intelligentsia de gauche dirige toujours quelque part les esprits
05:31 et nombre de médias.
05:36 – Des anciens ministres sont cités,
05:40 on pense à Bernard Kouchner, on pense à Jacques Langue,
05:43 en fait ils n'ont jamais répondu de leurs actes
05:44 et Jacques Langue, il y a 84 ans,
05:46 il vient d'être renommé à la tête de l'Institut du Monde Arabe
05:48 jusqu'à 87, 88, 89 ans.
05:50 – Mais tout à fait, vous savez, ce sont les mêmes, cette génération,
05:54 c'est aussi la génération qui a été, pour certains, stalinien,
05:58 pour certains maoïste, soutien à Pol Pot,
06:02 ce sont ceux qui ont fait l'idéologie dominante de ces 40 dernières années.
06:08 Et c'est pour ça qu'il était intéressant,
06:10 à travers cette enquête extraordinairement fouillée,
06:12 dans laquelle nous avons retrouvé des documents,
06:15 des pétitions absolument stupéfiantes,
06:18 qui au nom de, qui prônant la liberté totale
06:23 et pour tous, et donc pour les enfants, de vivre une sexualité, etc.
06:28 étaient simplement la résultante d'une cohorte de pervers
06:33 souhaitant vivre eux-mêmes leur propre perversité
06:37 et la faire accepter par la société.
06:40 – Comment vous expliquez Daniel Cohn-Bendit et encore micro-ouvert ?
06:44 – Précisément à cause de ça, parce que c'est une icône
06:47 et qu'on ne touche pas aux icônes,
06:49 on sait très bien, vous Martial, comme moi-même,
06:52 après nos années d'engagement, à quel point il y a le camp des méchants,
06:56 il y a le camp des gentils, le camp des gentils,
06:58 on oublie, on excuse les choses,
07:02 le camp des méchants, entre guillemets, on n'oublie rien,
07:05 on n'excuse rien, y compris quand on n'a rien à se reprocher en particulier.
07:10 – Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Philippe Solers,
07:14 ce sont des noms que vous citez, qui sont impliqués.
07:16 – Mais tout à fait, et qui ont signé des pétitions absolument,
07:20 encore une fois, ahurissantes, non seulement pour le droit,
07:23 pour les enfants de vivre une sexualité avec des personnes de leur choix,
07:28 qui ont défendu aussi des pédos criminels emprisonnés,
07:33 emprisonnés, dans Libération, il y a eu plusieurs tribunes,
07:37 signées notamment d'un certain Duguay, qui avait été en prison pour avoir violé,
07:42 puisque c'est bien de viol, dont il s'agit des enfants de 5, 7 ans,
07:46 et tous ces intellectuels ont soutenu de tout leur poids médiatique,
07:52 ces effarantes propositions.
07:56 – Avec des journalistes de Libération qui venaient dans les locaux de Libération,
08:01 avec leurs esclaves mineurs à côté. – Tout à fait, tout à fait.
08:04 – C'est dans cette espèce-là que ça se passe. – Absolument.
08:06 – Autre tabou soulevé concernant cette gauche française dans son histoire,
08:10 c'est que celle-ci a multiplié, ça aussi, ça ne va pas de soi,
08:14 les propos antisémites de Voltaire à Zola, en passant par Proudhon, Blanqui,
08:20 et Jaurès, parlant de bande d'écumeurs juifs qui avancent sournoise et avide.
08:25 – Jaurès, l'icône de la gauche, l'icône absolue de la gauche.
08:30 Alors, on sait vaguement, effectivement, que Proudhon, que Blanqui,
08:34 qui ont multiples rues à Paris et partout en France,
08:40 on connaît un peu leurs dérives antisémites,
08:43 mais en ce qui concerne Jaurès, il faut savoir, par exemple,
08:46 que Jaurès, même après le j'accuse de Zola,
08:51 a continué à avoir des propos extraordinairement antisémites.
08:56 Effectivement, ce n'était pas le même antisémitisme,
08:59 on va dire, que celui d'Edouard Drumond, par exemple, de la France juive.
09:03 L'antisémitisme d'extrême droite, entre guillemets,
09:06 était un antisémitisme parfois à caractère religieux.
09:10 On accusait, effectivement, les juifs d'avoir tué le Christ.
09:13 Là, c'était vraiment un antisémitisme à caractère social.
09:16 Le juif = riche = profiteur.
09:24 Et c'est cela, effectivement, qui est la genèse de cet antisémitisme de gauche,
09:29 dont on voit aujourd'hui, chez l'FI ou à l'extrême gauche,
09:33 qu'ils s'inscrivent tout à fait dans cette suite logique, dans ces gènes-là.
09:38 Et c'est la raison pour laquelle il est très intéressant,
09:41 pour éclairer le présent et l'avenir, d'éclairer aussi le passé,
09:45 sous la forme de ce qui s'est réellement passé.
09:50 – Allez, autre épisode, je trace la route toujours sur cette gauche française.
09:54 Concernant, cette fois-ci, le Parti communiste français, il y a beaucoup de choses à dire.
09:57 Mais là, vous passez sur la fin des années 80.
10:01 À cette époque, le Parti communiste chasse les immigrés à coups de bulldozers
10:05 pour stopper, je cite, "l'immigration officielle et clandestine".
10:09 Yann Brossat ne va pas se remettre de la lecture de ce hors-série.
10:12 – Ah non, non, ni Yann Brossat, ni Roussel, l'actuel secrétaire général du PC,
10:19 qui pourtant a adhéré au Parti communiste à l'époque où Georges Marchais tenait ses propos-là.
10:24 Alors, nous avons reproduit à l'intérieur l'intégralité,
10:27 notamment d'une déclaration de Georges Marchais qui date de début 1981,
10:33 suite à cette affaire de Vitry dans laquelle…
10:36 – Il est le secrétaire général du Parti communiste, le patron du Parti communiste français.
10:39 – Tout à fait, il est le patron du Parti communiste.
10:41 À l'époque, le Parti communiste avait en fait un discours sur l'immigration
10:45 qui était assez proche de celui du Front national des années 80,
10:49 sauf que le Front national dans ces années-là n'existait pas,
10:53 ou n'existait pour ainsi dire pas.
10:55 Et il défendait, il s'attaquait à l'immigration
10:59 parce qu'il considérait que c'était une…
11:03 que les immigrés empêchaient, risquaient d'amener les travailleurs français au chômage,
11:08 c'est-à-dire le discours que par la suite tiendra Jean-Marie Le Pen.
11:12 On notera qu'en 1981, finalement, une partie de la droite
11:16 qui était assez pro-immigrés pour des raisons économiques,
11:19 a commencé à évoluer, grâce aussi à Jean-Marie Le Pen,
11:24 vers un discours plus anti-immigrés,
11:26 tandis que la gauche, le Parti communiste en particulier,
11:29 qui était très anti-immigrés, est devenu, lui, très pro-immigrés aujourd'hui.
11:34 – Quand vous dites que Georges Marchais, à ce moment-là,
11:36 chasse les immigrés à coups de bulldozer, c'est pas qu'une image,
11:39 c'est pas une image de réalité.
11:41 – Bien sûr, ça s'est passé à la fin des années 80,
11:44 j'étais d'ailleurs très étonné parce que j'en ai parlé un peu à mes enfants, à des amis.
11:48 Plus personne ne se souvient de cette histoire,
11:51 qui avait pourtant à l'époque fait quand même grand bruit,
11:53 le Parti communiste ayant été attaqué par le Monde, par Libération.
11:57 On y revient en expliquant qu'effectivement,
12:00 le Parti communiste était un parti raciste,
12:03 il avait été attaqué de toutes parts dans l'échiquier politique,
12:07 y compris par la droite classique à l'époque.
12:10 Mais le maire de Vitry avait cautionné l'attaque au bulldozer
12:15 d'un foyer de Malien dans sa ville, pour en chasser les travailleurs maliens,
12:20 considérant que sa ville ne devait pas être un ghetto d'immigrés
12:23 et que les immigrés coûtaient trop cher à la commune.
12:28 – Voilà, on est au début des années 80.
12:30 – Tout à fait.
12:31 – Et donc on poursuit, on poursuit, parce qu'il n'y a pas indicé
12:34 une rue dans une ville qui ne porte le nom de Jules Ferry,
12:37 et pourtant, là aussi, vous dites, il est l'inventeur de l'idéologie républicaine colonialiste.
12:43 Les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures.
12:47 Jules Ferry.
12:48 – Bien sûr, alors, pour des personnes qui s'intéressent à l'histoire,
12:51 évidemment, nous le savons, mais qui le sait parmi les nouvelles générations ?
12:57 Encore une fois, il s'agit de remettre en perspective la réalité des faits
13:02 pour comprendre un peu comment les choses ont pu évoluer par la suite,
13:07 et aussi, je dois dire, si on peut se dire qu'il y a eu un camp
13:13 qui pendant des années a eu raison et a été visionnaire.
13:17 Alors que le camp d'en face n'a pas été visionnaire, s'est trompé,
13:22 ou en tout cas a considérablement évolué.
13:25 Mais Jules Ferry, évidemment, c'est, je crois, la deuxième personne
13:29 qui est au fronton des écoles aujourd'hui, ça deviendra l'idée de personne,
13:33 ne réclamons surtout pas qu'on retire ces plaques de rue ou d'école
13:39 au nom de Jules Ferry, simplement cela devrait, à minima,
13:44 faire un peu taire ces belles consciences qui, encore une fois,
13:48 de 1945 à aujourd'hui, ne cessent de nous donner des leçons de morale.
13:53 J'ajoute un mot, il y a eu un film récent, vous savez, sur l'affaire Goldman par exemple.
13:58 Je pense que vous connaissez le fameux dicton,
14:02 "Lorsque le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt",
14:05 lorsqu'on parle de Goldman, c'est toujours sa mort mystérieuse en 1979
14:09 qui provoque des débats, etc.
14:13 On oublie de s'intéresser à ce qu'a été vraiment l'affaire Goldman.
14:16 Goldman a été accusé de deux assassinats,
14:19 le procès Goldman recelait énormément, énormément de zones d'ombre,
14:24 et s'il n'avait pas été soutenu, là encore, par cette même gauche bien pensante,
14:29 Simone Signoret, Yves Montand, Sartre, Beauvoir,
14:32 on retrouve toujours les mêmes partout, il n'y aurait pas eu de deuxième procès.
14:36 Et il n'aurait pas été acquitté de ces deux assassinats.
14:39 - Arnaud Falk, heureusement que vous ne demandez pas de déboulonner les noms de rue
14:43 ou les noms de lycée, parce que sinon ça va faire du travail,
14:46 parce que dégomment à nouveau cette gauche et ses oripeaux,
14:50 vous n'hésitez pas à déboulonner au moins les statues de certaines icônes
14:54 à l'image de Louise Michel, la célèbre vierge rouge,
14:58 statuifiée, sacralisée par la gauche,
15:01 et elle est pour vous la construction d'un mythe.
15:04 - Louise Michel, un certain nombre d'historiens l'ont dit,
15:08 l'ont écrit, la gauche avait besoin, si vous voulez, d'un mythe féminin.
15:12 Elle n'a pas été particulièrement active sous la Commune,
15:15 lorsqu'elle a été déportée, elle a pu continuer à faire son travail de professeure.
15:19 Elle avait par ailleurs des amitiés dans la droite nationaliste antisémite réelle.
15:27 On est encore une fois toujours très très loin de la vérité officielle.
15:33 Et nous, ce qui nous intéresse, c'est de dire, voilà quels sont les faits.
15:37 Nous ne portons pas de jugement, je crois qu'effectivement l'histoire elle est complexe.
15:41 On a le droit de se tromper, on a le droit de faire des erreurs,
15:45 on a le droit à beaucoup de choses.
15:47 Mais ce qu'on n'a pas le droit, lorsqu'on s'est autant trompé,
15:51 qu'on a fait autant d'erreurs, c'est de donner autant de leçons de morale
15:55 depuis des années aux personnes qui, bon en mal en, se sont battues
15:59 pour la patrie, pour la défense d'un certain nombre de valeurs
16:02 et d'un certain nombre de vérités.
16:04 Voilà la fausse icône rouge.
16:07 A contrario quand même, tout au long de ce numéro de hors-série,
16:12 vous avez aussi la volonté, toujours peut-être à rebours de l'histoire officielle,
16:17 de réhabiliter de nombreuses figures que cette histoire officielle-là
16:22 a soit salie, soit oubliée.
16:25 Je pense par exemple à deux personnes éthiques qui n'ont rien à voir,
16:28 en l'occurrence une assez connue, Louis XVI,
16:31 et aussi connue, mais bien différente, le maréchal Lyotet.
16:34 Alors Louis XVI, qu'est-ce qu'il y a à réhabiliter ?
16:36 Écoutez, Louis XVI, aujourd'hui, vous le savez fort bien,
16:40 Louis XVI, il passe, on parlait tout à l'heure du camp des gentils, du camp des méchants.
16:44 Louis XVI, c'est l'incarnation du camp des méchants, si l'on peut dire,
16:48 si l'on peut caricaturer ainsi.
16:51 Il faut savoir, nous on s'est intéressé au bilan,
16:53 c'est notre ami Éric Lety qui a fait cet article,
16:56 on s'est intéressé au vrai bilan de Louis XVI à la veille de la Révolution.
17:00 Il faut savoir que la France était le pays le plus riche du monde,
17:03 devant la Grande-Bretagne à l'époque,
17:05 que 90% des paysans étaient propriétaires de leurs terres,
17:09 ce qui était un chiffre inouï pour l'époque.
17:12 Donc, voilà pour Louis XVI, on cite encore de très nombreux exemples,
17:18 l'histoire de l'armoire de fer, inventée de A jusqu'à Z,
17:23 pour servir effectivement la cause des gentils, Robespierre et autres d'Anton.
17:27 Quant à Lyotet, une seule chose, il est encore aujourd'hui vénéré au Maroc.
17:32 On peut avoir au centre de Casablanca,
17:35 une magnifique statue du maréchal Lyotet,
17:39 dans toute sa splendeur, sur son cheval.
17:43 Voilà, les Marocains, eux, savent que ce n'est pas ce que l'on raconte.
17:48 Encore une fois, celui qui a été sans doute le plus colonialiste dans le sens dur,
17:54 c'était Jules Ferry.
17:55 Lyotet, lui, ayant une attitude beaucoup plus humaine que reconnaissent,
17:59 notamment le Maroc, où il était gouverneur général.
18:03 Voilà, s'il y a encore une vieille ville à Marrakech que les touristes peuvent visiter,
18:07 c'est grâce à lui.
18:08 Tout à fait, absolument.
18:09 Même le fameux hôtel La Mamounia,
18:11 qu'on cite comme le plus bel hôtel du monde,
18:13 est une création du maréchal Lyotet.
18:15 Est-ce que vous pensez quand même qu'il est nécessaire de réhabiter ces gens-là ?
18:18 Alors, je me dis, j'entends par exemple un député de l'Essonne,
18:21 les filles qui passent son temps à encenser Robespierre,
18:24 je me dis, après tout, pourquoi pas réhabiliter Louis XVI ?
18:26 Ou est-ce que vous pensez que c'est bon ?
18:28 Il faut que les jeunes générations le sachent.
18:30 Écoutez, je crois que c'est important quand même de connaître la vérité.
18:35 Encore une fois, comment peut-on porter un jugement sur les situations actuelles
18:42 si on ne sait pas ce qui s'est réellement passé ?
18:46 Mais je tiens à préciser que ça demande aujourd'hui un effort
18:50 et des travails d'enquête extrêmement difficiles
18:53 car beaucoup de traces ont disparu.
18:55 Quand vous voulez lire des choses sur…
18:58 Vous parliez de Louis XVI, mais c'est vrai, à l'inverse, sur d'autres personnalités,
19:03 on ne trouve plus ces informations-là.
19:06 Il faut lire de gros livres, d'historiens sérieux.
19:10 Mais si vous interrogez aujourd'hui les Français
19:13 et notamment les jeunes générations sur Louis XVI,
19:16 on va vous dire, voilà, le gros serrurier,
19:19 un culte qui n'a rien compris,
19:23 qui était une espèce de tortionnaire mou, on va dire.
19:27 Et Robespierre, on trouvera chez lui une certaine forme de romantisme,
19:33 de jusqu'au-boutiste moral.
19:37 Or, tout cela est faux, archi-faux,
19:40 et c'est cela, je crois, qu'il faut répéter sans cesse.
19:43 Un peuple sans mémoire, c'est un peuple qui cesse d'exister.
19:47 – Eh bien, on va retrouver ce valeur hors série.
19:49 Dites-moi, on va le retrouver où d'ailleurs ?
19:51 – Eh bien, écoutez, dans tous les kiosques et sur la boutique du journal,
19:55 où on peut se le procurer aisément.
19:58 Le journal sort aujourd'hui dans les kiosques
20:01 avec un tirage exceptionnel de 45 000 exemplaires,
20:04 parce que la réussite du premier nous avait vraiment engagés
20:09 à publier cette suite qui, encore une fois,
20:12 fourmille de révélations, d'anecdotes et de documents,
20:15 pour la plupart inédits.
20:17 – Voilà, le tout pour 11,90 €.
20:20 Merci beaucoup Arnaud Falk. – Merci Martial.
20:24 [Générique]

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