À quoi ressemble l'industrie du futur ?

  • il y a 6 mois
Avec Didier Briand, co-fondateur et directeur général de l’entreprise INOUId

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##LA_VIE_EN_VRAI-2024-03-12##

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00:00 - La vie en vrai. - La vie en vrai. A quoi va ressembler notre industrie demain ?
00:05 L'industrie 4.0. Nous en parlons dans le cadre de notre compte à rebours du Salon de l'Industrie,
00:09 Global Industrie, du 25 au 28 mars à Villepeinte.
00:13 Nous sommes avec Didier Briand, qui est cofondateur et directeur général de l'entreprise Inouïde,
00:18 qui est à côté de Lyon, avec son siège à Éculie. Bonjour !
00:22 - Oui bonjour, bonjour à tous. - Vous allez nous parler de ce que vous faites,
00:26 mais juste avant ça, souvent quand on parle d'industrie, on imagine des grosses structures,
00:30 des grandes entreprises avec des centaines de salariés.
00:34 Vous, c'est une petite entreprise familiale, c'est ça ?
00:37 - Oui, on est une toute petite entreprise fondée en 2017.
00:40 Donc là, on rassemble 8 personnes maintenant dans ce domaine justement de l'industrie 4.0.
00:46 - Oui, oui. C'est quoi alors l'industrie 4.0 ?
00:50 - Alors effectivement, c'est très vaste. En gros, ça rassemble tout ce qui est digitalisation de l'industrie.
00:56 C'est-à-dire que c'est une révolution industrielle que nous vivons depuis déjà plusieurs années,
01:02 et qui est absolument incontournable, et va toucher l'ensemble de l'industrie dans le monde entier,
01:08 y compris bien sûr en France. Donc des PME, des TPE jusqu'aux grandes entreprises.
01:12 - Mais alors très concrètement, c'est quoi justement ? Quand on parle d'industrie 4.0,
01:16 on se dit "Ouh là, c'est l'intelligence artificielle, c'est ça qui va intervenir pour fabriquer, pour concevoir ?"
01:23 - Alors en fait, l'intelligence artificielle, on en parle beaucoup, mais c'est une brique d'un ensemble numérique en fait.
01:30 C'est une digitalisation, donc c'est numérique. C'est-à-dire que l'informatique va venir au service de l'opérationnel.
01:35 C'est-à-dire que l'entreprise, au lieu d'être isolée, d'avoir des technologies anciennes,
01:39 va rentrer dans un mouvement où, depuis le client jusqu'au fournisseur,
01:43 l'ensemble des parties prenantes réagit en temps réel aux besoins et va pouvoir remplir ces besoins.
01:50 - D'accord. C'est-à-dire, alors vous, très concrètement, vous fabriquez, je crois, notamment des médailles.
01:58 Vous travaillez d'ailleurs pour les JO, il me semble.
02:01 - Alors en fait, dans notre lancement d'entreprise, le gros challenge qu'on a pris,
02:08 c'est qu'effectivement, on est intervenu pour Global Industries, pour faire un démonstrateur,
02:13 c'est-à-dire faire vivre aux visiteurs de Global Industries ce qu'était vraiment l'industrie 4.0,
02:18 l'industrie du futur, pour remettre du concret dans les yeux.
02:21 Donc en fait, on a fait la digitalisation, la connectivité d'une usine de fabrication de médailles,
02:30 qui était éphémère, mais qui rassemblait 70 industriels.
02:34 Et on a permis aux visiteurs de passer commande, de vivre les robots, la robotique,
02:39 l'ensemble des révolutions de l'industrie, et de récupérer sa médaille personnalisée, gravée,
02:44 telle qu'il l'avait commandée à l'entrée en 15 minutes.
02:47 Donc c'est cette réactivité temps réel de l'industrie qui est vraiment l'avenir de l'industrie.
02:51 - De l'industrie. Didier Brillant, est-ce qu'il veut dire que demain, dans l'industrie,
02:55 il y aura moins de monde, moins de gens qui vont intervenir dans le processus de fabrication,
03:00 et que vous allez davantage utiliser l'ensemble des nouvelles technologies
03:06 que vous venez d'évoquer là, en fait, à l'instant, pour pouvoir fabriquer et aller plus loin ?
03:11 - Alors en fait, on se rend compte que c'est souvent un mauvais calcul.
03:15 En fait, le challenge de l'industrie française, c'est réindustrialiser la France,
03:19 c'est-à-dire ramener de l'industrie en France, c'est-à-dire emmener de l'emploi industriel en France.
03:23 Mais pour ça, il faut être performant. Donc si on n'a pas les bons outils,
03:26 si on n'est pas à la pointe au niveau international et au niveau compétitif,
03:31 on va perdre des emplois, on perd de l'industrie, et c'est ce qui s'est passé depuis 30 ans.
03:35 On n'a pas assez investi dans la robotique, justement parce qu'on avait cet esprit que
03:40 l'emploi, l'emploi, l'emploi, mais en fait, c'est un mauvais calcul.
03:43 - Oui, d'accord.
03:44 - Il est prouvé, d'ailleurs, en Allemagne, que l'industrie industrielle,
03:48 qui a fortement augmenté, a toujours besoin de plus d'emplois, malgré la digitalisation.
03:53 Donc en fait, on a vu aussi en France, notamment dans le Ouais,
03:57 que des usines qui se seraient implantées et se robotisaient,
04:00 en fait, reprenaient de l'emploi et grandissaient,
04:02 et en plus, amenaient en France des emplois mieux payés,
04:06 et aussi une balance commerciale positive.
04:09 - Bien sûr, c'est essentiel, c'est ce que vous développerez lors de Global Industrie,
04:13 nous serons partenaires, Sud Radio sera sur place, ce sera du 25 au 28 mars.
04:17 Ce qui est intéressant aussi, un dernier mot, il y a deux choses,
04:20 c'est que vous vous êtes, je crois, votre femme travaille avec vous, chimiste,
04:25 vous, vous êtes ingénieur aéronautique, finalement, on fait de l'industrie en famille, quoi, maintenant.
04:29 - C'est ça, et en fait, nous, on représente un peu ce challenge.
04:32 De l'industrie 4.0, qui est le rapprochement de l'informatique,
04:35 parce que, en fait, madame a fait toute sa carrière dans l'informatique,
04:38 et surtout de l'opérationnel.
04:40 En fait, pour une fois, l'informatique est vraiment au service de l'opérationnel.
04:44 On va faire des outils de décision métier, d'aide à la décision métier,
04:48 c'est-à-dire qu'on va s'approcher des gens, on va s'approcher de l'opérationnel,
04:51 on va collecter des données des machines,
04:53 et transformer ces données en outils d'aide à la décision
04:57 pour les hommes et femmes qui travaillent dans l'industrie.
04:59 - Et puis, Didier Briand, je le disais, vous vous êtes installé à Éculie,
05:03 c'est-à-dire près de Lyon, dans cette région Rhône-Alpes,
05:07 Auvergne-Rhône-Alpes, et notamment lyonnaise,
05:09 où il y a un bassin, en fait, d'entreprises, créatrices d'emplois,
05:13 assez exceptionnel. Je crois que c'est l'un des bassins les plus "riches" à ce niveau-là,
05:17 en Europe.
05:18 D'ailleurs, nous y serons, puisque je parlais de Global Industries,
05:21 du 25 au 28 mars,
05:23 et le 28 mars, nous serons à Lyon, au salon Made in PME,
05:27 pour montrer tout le dynamisme lyonnais,
05:30 évidemment, qu'il y a dans ce monde de demain.
05:33 Merci Didier Briand d'avoir été avec nous ce matin,
05:36 et on se retrouve à Global Industries,
05:38 - Merci à vous !
05:39 - au salon de Villepinte. Il est 6h43,
05:42 dans un instant légantide de l'actualité.
05:44 Ensuite, nous allons voir qu'on marche parfois, ou on roule sur la tête,
05:48 au niveau européen, et puis,
05:50 les taxis qui se mobilisent. Vous êtes chauffeur de taxi,
05:53 tiens, ça va vous intéresser aussi. Comment on s'organise pour les JO qui arrivent ?
05:56 Des millions de personnes à Paris 6h43. Bon réveil !

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