• il y a 7 mois
Léa Salamé reçoit Marine Serre, styliste de mode, fondatrice de la maison "Marine Serre". Elle sera l'invitée de la première édition du Festival "Le Goût de M", les 23 et 24 mars prochains.

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00:00 - Et Léa, ce matin vous recevez une styliste !
00:03 - Bonjour Marine Sir ! - Bonjour Léa !
00:05 - Merci d'être avec nous ce matin. Si vous étiez une ville, un chanteur ou une chanteuse et une couleur, vous seriez qui ? Vous seriez quoi ?
00:12 - Alors la ville je dirais le Hamo dont j'ai grandi. - Le Hamo de Corrèze ?
00:18 - Voilà le Hamo de Corrèze mais je vais garder... - T'as tellement eu de ville !
00:20 - Voilà c'est ma ville à moi ! Mais je vais garder le lieu secret.
00:25 Je vais garder un peu de mystère ce matin. La couleur je pense que je dirais une sorte de rouge orangé, un peu comme le soleil, un truc chaud, un truc qui fait du bien.
00:36 - Et Lotte, t'étais quoi ? Un chanteur ou une chanteuse ? - Un chanteur ou une chanteuse.
00:39 - Je dirais je crois David Bowie parce que je l'adore. - Vous écoutiez David Bowie, enfant avec votre mère, dans votre Hamo de Corrèze.
00:47 - Exactement ! - Voilà, on a fait le tour. Merci, au revoir !
00:51 - A la question, quels sont vos jeunes créateurs préférés ? Karl Lagerfeld, avant de mourir, a répondu "Jacques Musse et Marine Serre, 1m50 mais une volonté de faire".
01:01 C'est pas mal comme adoubement et comme définition. - Comme définition ?
01:06 - 1m50 et une volonté de faire. - Ah oui, c'est incroyable, surtout venant de lui. J'ai pas vraiment de mots en fait.
01:14 - Marine Serre et Jacques Musse, c'est pas mal. C'est marrant, tous les portraits de vous parlent de ce contraste entre votre taille, pas très haute, 1m50, 51, et votre côté bulldozer, volonté de faire.
01:26 Il faut une volonté de faire, il faut ce côté bulldozer pour survivre dans le milieu de la mode avec toute la compétition, avec toute la pression qu'il y a avant chaque défilé.
01:35 Ce milieu de la mode où, comme disait Olivier Rostin, un jour tu es encensée, le lendemain tu es démolie.
01:40 - Je sais pas si je vois ça comme ça. Je pense qu'il faut être un peu un bulldozer dans la vie si vous avez envie de changer les choses.
01:48 Je pense que c'est pas juste lié à notre métier. Je pense qu'il y a des choses plus dures que notre métier aujourd'hui.
01:54 Moi je trouve qu'on a une chance énorme de pouvoir passer notre temps à créer, à aimer, à créer du lien entre les gens.
02:02 Je pense que juste peut-être mon côté bulldozer c'est que je change pas facilement d'avis et surtout que j'aime vraiment donner du sens aux choses et à ce que je fais,
02:12 quitte à prendre des risques, faire des choses qui n'ont pas de sens, faire de l'upcycling.
02:17 - On va en parler, l'upcycling, ça y est, vous avez donné le mot. Je voulais attendre avant de le dire, parce que c'est ça, c'est votre signature, c'est le fameux upcycling.
02:25 Mais quand même, quel chemin vous avez parcouru en si peu de temps de la Corrèze de votre enfance au défilé de mode parisien ?
02:30 Vous avez un parcours fulgurant, accéléré par le nombre hallucinant de stars qui portent vos robes.
02:35 Vous, cette jeune créatrice de mode corrézienne française de 32 ans, vous habillez Rihanna, Beyoncé, Dua Lipa, Angel, Iseult, même Michelle Obama.
02:44 Et aussi les hommes, en février dernier au Superbowl, Justin Bieber portait une chemise Marine Serre.
02:49 Tout le monde raffole de vos vêtements, de ces robes, de ces chemises qui sont upcyclées, puisque c'est ça votre signature.
02:57 Votre signature, c'est que vos vêtements, si moi demain j'achète une chemise, c'est fabriqué, c'est recyclé avec des vieux vêtements, c'est ça ?
03:07 - C'est ça. Aujourd'hui, il y a 50% de la collection qui est faite à partir de vêtements qui ont déjà été utilisés ou d'objets déjà utilisés,
03:17 comme ce que je porte aujourd'hui, des vieux porte-clés, des vieilles broches.
03:20 - Alors, décrivez votre... Ce serait bien que les gens aillent voir la vidéo, puisque vous pouvez filmer. Ce collier que vous avez, c'est quoi ?
03:27 - Alors là, il y a des porte-clés, donc c'est vraiment des objets finalement sans vraiment valeur perçue aujourd'hui, et des vieilles broches strassées.
03:37 Et en fait, ce que j'aime bien, c'est quelque part redonner vie à quelque chose qui a perdu son utilité, perdu son sens, on ne le regarde plus trop.
03:45 Les vieux porte-clés de notre grand-père. Et de redonner l'envie de les regarder et aussi de voir en ça quelque part ce...
03:56 Pour moi, c'est ça le luxe, en fait. Le luxe, comme je dis souvent, c'est "care", c'est prendre soin d'eux.
04:02 Et donc, comme on prend soin des draps de lit, des rideaux de notre grand-mère ou des couvertures qu'on a récupérées quand je vais faire des vêtements,
04:09 et bien finalement, voilà, avec ce collier, c'est pareil.
04:12 Alors c'est vrai que je suis allée regarder, moi, sur internet comment vous fabriquez, et donc j'ai vu que le vieux tapis de votre tante devient la veste de l'automne,
04:22 que, ça c'est très impressionnant, les tés d'oreillers, les vieilles tés d'oreillers un peu brodés, blanches, etc.
04:27 Vous en faites des jupons de l'été qui sont absolument magnifiques, donc qui sont utilisés avec la vieille tée d'oreiller qui date de 50 ans de votre grand-mère.
04:34 C'est ça qu'on fait.
04:35 Voilà. Et en fait, ce qui est assez incroyable et dont on ne se rend pas compte peut-être quand on ne travaille pas dans le milieu,
04:39 c'est qu'en fait tous ces savoir-faire-là aujourd'hui n'existent plus.
04:42 Donc en fait, ce type de broderie, ou ce type de tissage, ou même ce type de broche tracée,
04:48 en fait aujourd'hui déjà ça devient hors de prix, parce que ça devient unique et ça n'existe plus.
04:53 Donc mon métier à moi, c'est vraiment de voir ce qui est déjà là, et de le transformer le moins possible pour qu'on puisse le porter.
05:01 Donc vraiment en respect avec la matière que je vais trouver, et c'est presque la matière qui va m'inspirer le vêtement par la suite.
05:08 Donc par exemple, les tées d'oreiller c'est du coton.
05:11 Je vais souvent faire plutôt des chemises ou des robes, quelque chose qui s'y prête.
05:15 Et donc il y a une forme de simplicité et de respect dans la matière que je vais trouver, qu'est-ce qu'elle va devenir.
05:21 Et je vous invite à regarder à mes auditeurs comment, notamment sur la tée d'oreiller,
05:25 parce que comment vous prenez les deux petites tées d'oreiller, vous font les sur les hanches, avec la broderie sur les hanches.
05:30 C'est vrai que c'est magnifique, ça ne coûte pas d'argent, enfin ça coûte de l'argent de le transformer.
05:35 Vous n'achetez pas le tissu puisque vous le chinez.
05:38 Je l'achète quand même.
05:39 Vous l'achetez quand même.
05:40 Aujourd'hui en fait, tout ça a un prix, parce qu'en fait récupérer ces vieilles tées d'oreiller,
05:45 ça veut dire trouver des personnes qui les collectionnent.
05:48 Et ensuite ça veut dire les laver, réparer les trous, enlever les taches, faire une sélection.
05:55 Et aussi mettre finalement les tées d'oreiller sur un patron.
06:00 Et donc tout ça en fait c'est une complexité puisque ça rend toutes les pièces uniques et donc assez compliquées à fabriquer.
06:06 D'accord, donc je suis allée un peu vite, je dis ça ne vous coûte pas d'argent, ça vous coûte de l'argent.
06:10 Et ça vous coûte évidemment de la main d'oeuvre.
06:11 Et ensuite, je la paye combien ? C'est quoi vos prix puisque vous parlez d'argent ?
06:17 Je précise que 95% de votre chiffre d'affaires pour une marque française se fait à l'étranger.
06:22 Vous êtes vraiment une star, et notamment une star aux Etats-Unis.
06:25 Combien ça coûte une robe ? Donnez-nous l'échelle des prix.
06:28 Faut-il vendre un rein pour acheter une robe chez vous ?
06:31 Love Cycling, les pièces vraiment recyclées, ça coûte cher.
06:35 Donc comme je disais, ça prend du temps.
06:37 Ça veut dire trouver les pièces, les transformer, les laver.
06:40 Et aussi il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui la mode c'est quand même majoritairement la fast fashion.
06:45 On a l'habitude d'avoir des prix ultra bas et très compétitifs.
06:49 Et voilà, un vêtement c'est fait à partir d'un rouleau, c'est coupé en mille layers.
06:56 Et puis ça va vite. Et puis il faut que ça soit fait vite, parce que le temps c'est de l'argent aujourd'hui.
07:01 Donc en fait Love Cycling, quand j'ai commencé, tout le monde me disait "Non mais Marine, c'est voué à l'échec économiquement, tu vas te planter."
07:08 Parce que clairement c'est une perte de temps et donc d'argent.
07:13 Mais je pense que les gens et ma communauté et quelque part cette vision-là,
07:18 elle a parlé à d'autres personnes et cette envie quelque part de prendre soin de ce qu'on a pu trouver.
07:25 De la transmission.
07:26 De la transmission, de tout ce qu'on a pu créer.
07:29 Et donc ça forcément c'est un prix pour revenir à votre question.
07:34 Et donc on va dire que peut-être les premiers prix je vais être à 300 euros environ.
07:39 Et ça peut aller jusqu'à 20 000 euros une robe couture où on aura passé trois mois dessus à récupérer des vêtements.
07:49 Mais on peut trouver certaines pièces à quelques centaines d'euros, ce qui est rare je précise.
07:54 Dans le prêt-à-porter de luxe que vous faites.
07:59 En fait c'est très important pour moi et par exemple j'ai essayé d'établir certaines pièces comme quand je recycle des t-shirts imprimés.
08:06 De justement rendre certaines pièces upcycled, accessibles en fait tous les jours.
08:12 Parce que pour moi c'est important de le porter, vous savez du coup d'où je viens.
08:15 C'est important que l'upcycling soit accessible à tous.
08:18 Donc oui je peux faire des pièces pour les musées mais j'ai aussi envie d'habiller la rue.
08:23 On peut aussi s'habiller quand on ne gagne pas beaucoup d'argent.
08:26 Après que Rihanna dépense 1000 euros pour une robe, c'est son problème, elle a les moyens.
08:30 Vous avez créé votre marque Marinser en 2018 après avoir emporté le prix LVMH qui récompense les jeunes créateurs et qui donne 300 000 euros pour monter votre boîte.
08:39 Petite vous piquez déjà les vêtements dans les armoires de votre mère et de votre grand-mère.
08:43 Vous fouiniez dans les collections de votre grand-père qui était brocanteur pour dénicher la perle rare.
08:49 Et aujourd'hui c'est vraiment devenu une tendance chez les ados, c'est-à-dire sur TikTok, les vidéos qui cartonnent.
08:54 C'est les jeunes de 15 ans qui vont piquer les fringues de leur mère ou de leur grand-mère et elles le repimpent.
09:01 Enfin comme on dit, elles le mettent à la mode.
09:03 Je vais me faire gronder par les auditeurs qui n'aiment pas les anglicismes.
09:06 Elles les glamourisent et elles se filment en vidéo en disant "Regardez, ça c'est la robe de ma grand-mère que j'ai remise au goût du jour".
09:16 Je trouve ça super, c'est ce que j'avais aussi envie de faire.
09:21 La mode ce n'est pas juste faire un vêtement, mais c'est aussi tout ce que ça raconte, toute l'histoire que ce vêtement va transporter.
09:30 Même l'upcycling dont on parlait, si vous pouvez le faire à la maison, c'est encore le mieux.
09:36 Vous prenez la nappe de votre grand-mère et vous vous faites une jupe cool pour l'été.
09:40 C'est aussi ça pour moi le monde de demain.
09:42 On n'a pas besoin de faire du neuf pour faire du beau. On peut prendre ce qu'on a et transformer.
09:48 Je vais aller regarder mes nappes.
09:50 C'est quoi une prise de conscience écologique qui est en train de se passer dans la mode ?
09:55 On a parlé de la fast fashion, donc c'est Shein par exemple, le chinois pour ne pas le citer.
10:01 Ou vous trouvez des t-shirts à 2 euros, des jeans à 10 euros.
10:04 Je rappelle quand même que l'industrie du textile aujourd'hui, c'est 10% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
10:09 C'est vraiment une industrie extrêmement polluante. L'empreinte carbone est dramatique.
10:13 On le dit, on le répète. On dit que c'est pas bien.
10:16 On dit qu'il y a une prise de conscience écologique. On dit que les jeunes fabriquent de plus en plus.
10:19 Et en même temps, pardon de vous dire, le chiffre d'affaires de Chine cartonne.
10:23 Donc oui, il y a un mouvement écolo.
10:26 Mais le mouvement de masse, c'est on n'a pas d'argent et on achète un t-shirt à 2 euros.
10:31 Parce que c'est aussi une question de pouvoir d'achat.
10:33 Exactement, c'est ça. Donc on est un peu bloqué.
10:36 Donc d'où ma persévérance et ma main de fer, comme vous disiez au début.
10:41 Je pense que, après, moi c'est quelque chose qui me tient à cœur, surtout de donner du sens à ce que je fais.
10:46 Sinon, je ne me lèverais pas tous les matins, clairement, pour faire de la mode.
10:49 J'aurais changé de métier.
10:51 Et donc je pense que c'est important de donner du sens à ce qu'on fait.
10:56 Et dans ce cas-là, vous continuez malgré le fait qu'en face, il y a forcément des t-shirts à 2 euros.
11:03 Et il y aura forcément un pourcentage de la population qui va aussi chercher ce sens-là.
11:09 Vous avez grandi en Corrèze, donc, dans ce hameau accroché à la colline,
11:12 fille d'un contrôleur SNCF et d'une fonctionnaire départementale.
11:15 L'enfance Karl Lagerfeld parlait de son enfance allemande, puisqu'on y revient toujours à Karl,
11:20 en disant qu'il n'aimait que dessiner et surtout pas, mais alors surtout pas, jouer avec les autres enfants.
11:25 Mes parents n'étaient presque jamais là, personne ne m'emmerdait.
11:28 Et j'ai passé ma vie à lire, à apprendre la langue et à dessiner.
11:32 Donc, mon temps était entièrement rempli, mais à ma façon.
11:37 Je détestais les enfants, je jouais pas avec les enfants.
11:40 Je n'ai jamais eu de jouets, je ne voulais que des blocs, des crayons et des livres.
11:45 Je n'ai jamais voulu autre chose dans la vie et ça n'a pas changé, c'est pareil aujourd'hui.
11:48 Je détestais les enfants.
11:50 Vous non, vous jouiez avec vos copines, vous faisiez d'ailleurs, vous dites, la cour de récré, c'était un catwalk fashion déjà, vous les habillez.
11:56 Oui, non, c'est vrai que je pense que la mode, c'est une manière de raconter des histoires,
12:02 de se protéger aussi des fois, de se créer des personnages, d'être une héroïne de film et de se faire rêver aussi.
12:11 Adolescente, et ça j'ai découvert, Marine Serre, vous étiez très sportive, vous avez même été un espoir du tennis français.
12:17 Vous avez failli être une grande championne du tennis.
12:19 Oui, vite fait.
12:21 Vous avez échoué aux qualifications de Roland-Garros, mais vous êtes allée jusque-là.
12:25 Oui, oui, non, non, je jouais presque tous les jours et tous les week-ends, tout le temps.
12:31 Donc ça fait partie de ma vie et ça m'a appris à perdre.
12:36 Comment on apprend à perdre ? Dites-nous, ça m'intéresse.
12:40 Je pense que quand on est très très jeune et qu'on est face à la défaite, surtout tout seul, le tennis c'est un sport individuel hyper dur quand on est enfant.
12:47 Et donc je pense d'être confrontée à ça très très jeune, ça m'a appris à relativiser et à prendre une balle après l'autre.
12:55 Et aujourd'hui vous relativisez quand vous avez parfois des obstacles ou des échecs ?
13:01 Oui, complètement.
13:03 La étudiante en BTS au lycée professionnel de Marseille, ensuite la célèbre école des arts visuels de la Cambre à Bruxelles.
13:11 La première collection, vous allez déjà, gamine à 20 ans, vous allez trouver des bâches de jardin pour faire votre collection.
13:19 Déjà il y a cette idée de recycler.
13:21 Ensuite, vous faites vos armes chez les plus grands créateurs, Dior, Margiela, Balenciaga.
13:26 Et il y a un truc qui est clair chez vous, vous faites défiler, alors ça c'est beaucoup de créateurs qui font ça de plus en plus,
13:32 mais vous faites défiler des mannequins de toutes les tailles, de tous les âges, des enfants, des personnes âgées.
13:36 C'est fini l'image du mannequin taille 34 de 22 ans.
13:41 Complètement. Pour moi ça a toujours été important.
13:43 Pour moi le fashion show c'est la rue.
13:45 Je dis souvent, c'est comme quand j'attends le bus.
13:47 J'ai envie que ça soit la vie, j'ai envie que ça soit joyeux, j'ai envie que ça soit tout le monde,
13:50 toutes les cultures, toutes les formes, toutes les tailles.
13:53 Et je pense que c'est même rien que ça déjà dans le milieu de la mode, ça a révolutionné plein de choses,
14:00 parce qu'on le sait tous, une mannequin c'est une fille qui fait la gueule, qui marche droit et qui est bien gaulée.
14:04 Et vous vous échangez tout ça ?
14:06 Non, je pense que la vie c'est pas ça.
14:08 C'est pas de faire la gueule et de faire du 34.
14:10 Allez, les impromptus, question de fin, vous répondez comme ça sans trop réfléchir.
14:14 Agnès Bé disait à ce micro il y a quelques jours "la mode ça se démode, je déteste ça".
14:18 Pas vous ?
14:20 Ah non, moi j'adore me transformer.
14:22 Paris ou Bruxelles ?
14:24 Ah, Paris-Bruxelles les deux, je ne peux pas choisir.
14:29 La ville ou la campagne ?
14:31 C'est pareil, je suis trop hybride.
14:33 Je peux choisir quand même.
14:34 Talons hauts ou baskets ?
14:35 Baskets.
14:36 Karl Lagerfeld ou Yves Saint Laurent ?
14:37 Karl Lagerfeld.
14:38 Chanel ou Dior ?
14:40 Chanel.
14:41 Stella McCartney ou Victoria Beckham ?
14:43 Stella.
14:44 Martin Margiela ou Alexander McQueen ?
14:46 Oh là, ça c'est très dur, les deux.
14:49 David Bowie ou Phil Collins ?
14:50 David Bowie.
14:51 Matrix ou Dune ?
14:53 Matrix.
14:54 Rose ou rouge ?
14:56 Rouge.
14:57 Noir ou blanc ?
15:00 Noir.
15:01 Pantalon ou jupe ?
15:03 Pantalon.
15:04 Si vous deviez prendre une seule fringue sur une île déserte, ce serait quoi ?
15:08 Une veste en cuir.
15:10 Que vous portez aujourd'hui.
15:13 Vous votez Marine Serre ?
15:15 Oui.
15:16 Sexe, drogue, alcool, quels sont vos vices ?
15:18 Pas ceux-là.
15:20 Et l'amour dans tout ça ?
15:21 Tout le temps.
15:22 Et Dieu dans tout ça ?
15:24 Aussi tout le temps.
15:25 C'est vrai ?
15:26 Oui.
15:27 Vous êtes croyante ?
15:28 Oui.
15:29 Après les 23 et 24 mars prochains à l'école Dupérez à Paris, au Goût de M Festival,
15:34 organisé par M le magazine du monde, un nouveau festival dédié à la mode et au design.
15:38 Marine Serre, merci beaucoup d'être passée par le Sud-Ouest Inter.
15:41 Très belle journée à vous.

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