• il y a 8 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 180 minutes info ensemble cet après-midi.
00:00:06 Dans un instant, je vous présente les invités.
00:00:08 Miquel Dos Santos sera avec moi aussi pour le journal à suivre, juste après l'éphémérie du jour. On se retrouve tout de suite.
00:00:14 Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une bonne fête aux Justines.
00:00:23 Ce prénom, il faut bien le dire, est bien plus connu par les vices de l'héroïne du Marquis de Sade que par les vertus de celle dont nous allons parler.
00:00:31 Il est donc temps de lui rendre justice.
00:00:33 Sainte Justine, qui a vécu au XIVe siècle, entre à 13 ans chez les bénédictines d'Arezzo, en Italie, là où est né le grand poète Petrarca.
00:00:44 Après 4 ans dans cette abbaye, elle est envoyée dans un autre couvent.
00:00:48 C'est une expérience très difficile car les religieuses y subissent l'assaut permanent de voyous et de voleurs.
00:00:54 Justine obtient finalement la permission de rejoindre dans la forêt une ermite nommée Lucie.
00:01:00 Elle va y vivre dans le silence et la pénitence, tourmentée par de nombreuses apparitions du démon.
00:01:06 Devenue aveugle, elle retourne dans son couvent d'Arezzo où elle meurt saintement le 12 mars 1319.
00:01:15 Dès 1360, on la vénère comme une sainte.
00:01:19 Et voici pour finir un verset du psaume que l'on chante à la messe aujourd'hui.
00:01:24 Dieu est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours au fer.
00:01:31 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:35 Et nous revoici dans un instant, Fantin Berette qui est l'écuté-renaissance de Paris et Yvan-Réau Follestrond à mes côtés pour décrypter l'actualité du jour.
00:01:44 Et ça commence évidemment avec le JT de Miquel Dos Santos. Bonjour Miquel.
00:01:48 Avant le Sénat, demain, c'est l'Assemblée nationale qui débat cet après-midi de la question du soutien de la France à l'Ukraine.
00:01:54 Oui, après l'accord de sécurité conclu en février dernier qui prévoit jusqu'à 3 milliards d'euros d'aides,
00:02:00 les députés vont échanger puis voter. Un vote symbolique puisqu'il est non contraignant.
00:02:06 Les précisions d'Augustin Donnadieu et Adrien Spiteri.
00:02:11 16 février dernier, Volodymyr Zelensky est accueilli dans la cour de l'Elysée par un président français généreux.
00:02:18 Quelques minutes plus tard, sous les ordres de la République, les deux chefs d'État signent un accord bilatéral de sécurité,
00:02:25 autrement dit de l'aide financière et militaire en faveur de l'Ukraine à hauteur de 3 milliards d'euros.
00:02:31 Dans le cadre de cet accord, la France s'est engagée à apporter jusqu'à 3 milliards d'euros d'aides militaires supplémentaires pour l'Ukraine en 2024.
00:02:42 Cette aide a pour objectif de continuer de fournir à l'Ukraine les moyens de défendre dans la durée sa souveraineté et son intégrité territoriale.
00:02:50 Une aide qui n'est pas exceptionnelle. Elle vient s'ajouter aux 2,1 milliards d'euros déjà versés à Kiev en 2023 et aux 1,7 milliards d'euros en 2022.
00:03:00 De l'argent, des fournitures militaires, mais aussi un soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et à l'Union européenne.
00:03:07 Je veux te remercier personnellement, Manuel, pour ce soutien puissant accordé à l'Ukraine sur sa voie vers l'Union européenne.
00:03:18 Les députés aujourd'hui, puis les sénateurs demain débattront de cet accord avant de voter symboliquement.
00:03:24 Et on va justement parler de cette aide à l'Ukraine jusqu'à 3 milliards d'euros, vous l'aurez compris, hasard de calendrier.
00:03:30 Ça tombe au moment où la France est dans le viseur de la cour des comptes. C'est la chronique éco-synérique de Ryl Matten.
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00:03:51 3 milliards d'aides prévues cette année, après 1,7 milliards en 2021, 2,1 milliards en 2023.
00:03:58 Mais la France a-t-elle vraiment les moyens de prévoir un tel engagement financier alors que la cour des comptes sonne l'alerte aujourd'hui ?
00:04:05 La dette explose, la paralysie nous guette, explique le rapport, et la France continue de dépenser sans compter.
00:04:11 Alors la promesse de fournir des équipements militaires tombe aussi à un moment où l'Europe a bien du mal à produire.
00:04:17 Sur 1 million de munitions qui avaient été prévues, seulement la moitié aurait été livrée.
00:04:23 Et selon le président de la commission des affaires étrangères au Sénat, la France produit 20 000 obus par an, de quoi tenir seulement 4 jours de conflit.
00:04:31 Avec aussi la question des poudres et des explosifs qui manquent cruellement à la France puisque nous sommes désormais très dépendants de la Chine sur ce point.
00:04:39 Alors la France se rattrape avec des gros équipements comme les canons César.
00:04:43 L'entreprise Nexter en France qui les produit recrute actuellement et elle prévoit d'augmenter les cadences de production.
00:04:49 La France est également très en pointe sur les moyens d'observation comme les drones.
00:04:53 Elle cartonne avec le rafale qui se vend de plus en plus.
00:04:56 Elle cartonne aussi avec les équipements électroniques embarqués.
00:04:59 Au point que la France est devenue le deuxième exportateur d'équipements militaires après les Etats-Unis.
00:05:05 Sa part de marché est de 11%.
00:05:07 C'est ce qu'explique le CIPRI, l'Institut international de recherche sur la paix.
00:05:11 Mais en revanche quand on parle des armes traditionnelles, ce sont les Etats-Unis qui conservent un quasi-monopole.
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00:05:35 L'actualité c'est aussi ce tout premier pas vers une autonomie de la Corse.
00:05:39 L'Etat et des élus de l'île de beauté ont trouvé un accord sur un projet d'écriture constitutionnelle.
00:05:46 Une annonce faite cette nuit par Gérald Darmanin.
00:05:49 Néanmoins le chemin est encore très très long.
00:05:52 Les détails sur place avec notre correspondante Christina Luzzi.
00:05:56 Ce projet d'accord vient par achever le processus de Beauvau initié par le ministre de l'Intérieur
00:06:01 et va désormais être transmis à l'Assemblée territoriale Corse
00:06:05 pour qu'elle le vote, a précisé Gérald Darmanin à l'issue d'une rencontre de près de 5 heures au ministère.
00:06:10 Gérald Darmanin et les élus insulaires présents ont notamment trouvé un accord
00:06:14 sur le premier alinéa de cette écriture constitutionnelle
00:06:17 qui prévoit la reconnaissance d'un statut d'autonomie pour la Corse au sein même de la République
00:06:22 mais qui tiendra compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne,
00:06:26 à sa communauté historique, linguistique, culturelle,
00:06:30 ayant développé un lien singulier à sa terre.
00:06:33 Gouvernement et élus sont également tombés d'accord sur le fait que les lois et les règlements
00:06:37 pourraient faire l'objet d'adaptations sur l'île.
00:06:40 Gilles Simeoni a estimé qu'un pas décisif avait été franchi à l'issue de cette réunion.
00:06:45 Après consultation de l'Assemblée de Corse,
00:06:47 le président de la République engagera, lorsqu'il le souhaitera, la réforme constitutionnelle,
00:06:52 a indiqué le ministre, en rappelant que le texte devrait être voté par les deux chambres du Parlement
00:06:57 dans les mêmes termes, puis adopté par le Congrès à la majorité des 3/5e.
00:07:03 Un mot à présent des intempéries dans le sud de la France, avec un bilan qui s'alourdit.
00:07:08 Cinq personnes sont décédées, emportées par les eaux, dans le Gard ou encore dans les Roses,
00:07:13 sur la commune de Dion. Deux enfants âgés de 4 et 13 ans sont toujours portés disparus.
00:07:18 Ils se trouvaient à bord du véhicule avec leurs parents.
00:07:21 La famille tentait de traverser un pont submersible.
00:07:24 Le point avec Viviane Hervie.
00:07:26 L'accès au pont de Dion était interdit par des panneaux dès 23h, samedi soir.
00:07:31 En raison du risque de submersion par les eaux du Gardon.
00:07:34 Mais la barrière fermant physiquement le passage sur l'ouvrage n'a été installée qu'à 23h45,
00:07:40 soit un quart d'heure après l'appel de détresse lancé par une famille qui s'était engagée sur le pont.
00:07:46 C'est ce qu'a indiqué ce lundi la préfecture du Gard au cours d'une conférence de presse.
00:07:50 À 23h30 est enregistré au Codice l'appel de détresse des automobilistes.
00:07:59 Et à 23h45 est installée la barrière fermant physiquement la chaussée.
00:08:10 Il existe une soixantaine de ponts submersibles dans la région,
00:08:13 dont la dangerosité en cas de cru est bien connue des riverains.
00:08:16 Dès que je vois que l'eau elle monte, je ne passe pas.
00:08:19 À chaque fois que je me suis promené, quand il y a des épisodes comme ça,
00:08:22 vous vous arrêtez et vous attendez que ça se passe. Il n'y a pas d'autre solution.
00:08:25 Une réflexion sur le protocole de fermeture de ces ponts
00:08:28 devrait être menée à la suite de ces drames, a indiqué la préfecture.
00:08:32 Merci beaucoup, on se retrouve tout à l'heure bien sûr pour un premier rappel des titres.
00:08:35 Puis votre journée la suivre, 14h30 dans un instant.
00:08:37 Le décryptage de l'actu, on partira en Bretagne avec un enfer,
00:08:41 il faut bien l'appeler ainsi, vécu par des riverains d'un quartier,
00:08:44 soumis à la loi des trafiquants de drogue.
00:08:47 Une fusillade qui a duré une heure.
00:08:49 On s'interroge évidemment sur la réponse de la police,
00:08:52 qui a quelque peu tardé, vous allez le voir.
00:08:54 Nous voici pour décrypter l'actualité, dans un tout petit instant,
00:09:01 juste après le rappel des titres de Michael Dos Santos. C'est à vous.
00:09:04 13 membres présumés du gang DZ Mafia interpellés à Marseille.
00:09:08 La DZ Mafia est l'un des principaux gangs impliqués dans le trafic de drogue,
00:09:12 à l'origine d'une cinquantaine d'homicides dans la cité phocéenne.
00:09:15 Ce coup de filet intervient quelques jours après l'interpellation
00:09:18 du chef du clan Yoda, rival de la DZ Mafia.
00:09:21 Une situation préoccupante, voire sérieuse, la Cour des Comptes
00:09:24 étrie le gouvernement sur ses prévisions de finances publiques.
00:09:27 Dans son rapport annuel, la juridiction financière dénonce un scénario improbable pour 2024,
00:09:32 ainsi qu'une trajectoire peu ambitieuse et fragile pour réduire le déficit public.
00:09:35 La Cour des Comptes estime qu'il faudrait au moins 50 milliards d'euros d'économie d'ici à 2027.
00:09:41 Enfin, un nouvel appel à la grève, à la SNCF.
00:09:44 Le syndicat Sud Rail invite les employés du réseau ferré à faire grève demain,
00:09:48 jour de l'ouverture des réservations des billets d'été et des Jeux Olympiques.
00:09:52 Sud Rail réclame des embauches supplémentaires dans les métiers de la relation client
00:09:56 et l'amélioration des conditions de travail.
00:09:59 Merci Michael, à tout à l'heure.
00:10:01 Bonjour Fanta Berrette, merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:10:03 Bonjour Nathalie.
00:10:04 Vous êtes députée Renaissance de Paris.
00:10:06 Bonjour Yvan.
00:10:07 Yvan Rioufol, comme chaque début de semaine,
00:10:09 on va vous raconter l'enfer vécu par des centaines de riverains bretons ces derniers jours.
00:10:15 Une fusillade d'une heure, une dizaine d'individus qui tirent en rafale
00:10:19 pour tenter de reprendre le contrôle d'un point de deal.
00:10:22 Ça s'est passé dans le quartier du Blone, c'est du jamais vu, bien sûr, à Rennes.
00:10:26 Le bilan, heureusement, n'est que de deux blessés.
00:10:30 Entre temps, une enquête a été ouverte par le parquet.
00:10:33 Le RAID, bien sûr, est intervenu,
00:10:35 mais on va évidemment s'interroger sur les conditions de cette intervention.
00:10:38 La CRS 8, entre temps, envoyée, comme à chaque fois, quasiment maintenant,
00:10:41 pour tenter de sécuriser les lieux.
00:10:43 Regardez en image les stigmates que porte ce quartier.
00:10:47 Reportage cinémique, Al Chaillou.
00:10:49 Les impacts de balles sont visibles partout, en nombre,
00:10:54 sur les entrées des immeubles de la place du Bannat.
00:10:57 Les habitants parlent, mais ne veulent pas être filmés.
00:11:00 Tous sont sous le choc.
00:11:02 Je me suis dit de ne pas parler.
00:11:05 D'entendre tous ces coups, là, tous ces...
00:11:08 On n'est pas habitués à ça, quoi.
00:11:10 J'en ai marre, quoi. J'en ai marre d'avoir peur.
00:11:13 Ça a tiré, ça a tiré pendant au moins 30 minutes.
00:11:16 Ça a tiré comme si c'était une guerre, en fait.
00:11:19 Il y avait vraiment des garçons, là, avec des armes.
00:11:22 Oui. Ils disaient "fermez vos volets, fermez vos volets".
00:11:25 Je ne sais pas comment on appelle ça, c'était...
00:11:28 C'était un peu des armes lents.
00:11:30 - Le procureur de Rennes confirme l'emploi d'armes
00:11:33 de type Kalachnikov calibre 7,62.
00:11:35 Deux hommes ont été blessés dans cette fusillade
00:11:38 pour le contrôle d'un point de deal.
00:11:40 Une heure de tir d'une grande intensité, du jamais vu à Rennes.
00:11:43 - C'est la grande délinquance, hein,
00:11:45 quand on utilise des armes longues, des tirs en rafale.
00:11:48 On voit les individus qui sont cagoulés,
00:11:51 porteurs de gilets pare-balles.
00:11:53 Comment voulez-vous appeler ça autrement ?
00:11:56 - Cet homme de 81 ans a retrouvé deux douilles
00:11:59 dans sa cuisine dimanche matin.
00:12:01 - La balle est rentrée par le montant de la fenêtre.
00:12:04 Elle a sectionné le tourniquet pour monter le volet.
00:12:08 Elle a suivi son chemin dans mon micro-ondes.
00:12:11 Et si j'étais venu dans la cuisine, je serais mort actuellement.
00:12:15 - Le couple de retraités ne souhaite qu'une chose maintenant,
00:12:18 déménager, comme la plupart des habitants rencontrés.
00:12:21 - Une heure de tir, donc, pour vous donner la mesure
00:12:27 de ce qu'on peut ressentir, ce qui était aux fenêtres,
00:12:30 aux abords immédiats de cette fusillade.
00:12:32 Regardez cette séquence amateur
00:12:34 qui a été diffusée sur les réseaux sociaux.
00:12:36 - C'est quoi ça ?
00:12:57 - Voilà, et tout cela, évidemment, en toute impunité.
00:13:00 Fanta Béreté, on voit que ces scènes, ces images chocs
00:13:03 ne sont plus réservées à de grandes villes
00:13:06 qu'on dit gangrénées par le trafic de drogue,
00:13:08 à l'instar de Marseille.
00:13:10 On en a beaucoup parlé la semaine dernière.
00:13:12 Qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à maîtriser ces flux,
00:13:16 ces trafics ?
00:13:17 À quel moment ça pêche dans la chaîne de comment on peut
00:13:21 tenter d'éradiquer le trafic de drogue ?
00:13:24 - Je pense que depuis 2019, effectivement,
00:13:27 nous avons ce plan anti-stup.
00:13:29 Et je pense que c'est ça aussi qui remue
00:13:31 un certain nombre de nos quartiers.
00:13:32 Depuis des années, nous avions des gens qui étaient installés
00:13:34 en toute tranquillité, qui trafiquaient,
00:13:37 qui prenaient les populations en otages,
00:13:39 et nos plus jeunes en otages, finalement.
00:13:41 Et donc, avec toutes les actions terrain qui sont menées
00:13:45 à l'heure actuelle, il y a effectivement une guerre
00:13:47 pour récupérer un certain nombre de territoires.
00:13:50 Et je pense que c'est là-dedans qu'on se situe
00:13:52 à l'heure actuelle.
00:13:53 Donc, effectivement, en plus, avec des armes lourdes,
00:13:55 on l'a vu, des gilets pare-balles et des gens
00:13:57 qui sont complètement équipés,
00:13:59 les opérations de démantèlement, on l'a vu
00:14:01 il y a quelques mois à Marseille, font qu'en fait,
00:14:04 ces gens-là n'ont plus peur de rien
00:14:06 et sortent dans la rue pour aller à la conquête
00:14:08 de ces territoires.
00:14:09 Les actions sont là, puisqu'il y a quand même
00:14:11 un bilan depuis 2019.
00:14:13 L'année dernière, c'est 36 000 trafiquants
00:14:15 qui ont été arrêtés, 157 tonnes de drogue
00:14:18 qui ont été également interceptées,
00:14:21 et 1 000 points de deal, donc 4 000 depuis 2019,
00:14:24 qui ont été finalement mis en échec.
00:14:27 Mais la réinstallation continue,
00:14:30 et là, en fait, c'est un combat de tous les jours,
00:14:32 un combat de terrain, et les forces de l'ordre,
00:14:35 que je tiens d'ailleurs à remercier,
00:14:37 et les équipes de CRS8, sont importantes
00:14:40 et sont largement mobilisées à travers le terrain,
00:14:43 mais effectivement sur de plus petites villes
00:14:45 que les grandes métropoles.
00:14:46 - Oui, mais sauf que pour certains,
00:14:47 cette action sera éphémère, on va peut-être en dire un mot.
00:14:50 Alors, c'est un début d'explication, sans doute,
00:14:52 que cette répartition, en tout cas,
00:14:54 ces mouvements de territoires qui entraînent
00:14:57 forcément des conquêtes ou des reconquêtes de territoires,
00:15:00 est-ce la seule explication ?
00:15:03 - L'explication initiale, elle est visible,
00:15:05 elle se voit comme le milieu de la figure,
00:15:07 c'est-à-dire que l'État est désarmé,
00:15:09 l'État est complètement désorienté
00:15:12 par une situation qu'il a lui-même contribué à créer,
00:15:16 c'est-à-dire que tout ce progressisme
00:15:18 dont se réclame aujourd'hui notamment Emmanuel Macron,
00:15:20 qui voulait une société ouverte,
00:15:22 une société multiculturelle, etc.,
00:15:25 a constitué, ça a été dit cent fois,
00:15:27 mais on va le répéter, a constitué des contre-sociétés
00:15:30 qui aujourd'hui sont régnantes vis-à-vis
00:15:33 d'économies parallèles qui sont construites aujourd'hui
00:15:35 sur le trafic de la drogue.
00:15:37 Le trafic de la drogue,
00:15:39 et non pas simplement un trafic de stupéfiants,
00:15:41 c'est un trafic qui remet en cause également l'État de droit,
00:15:45 la fragilité de l'État de droit,
00:15:47 et aujourd'hui vous avez des situations de guerre
00:15:50 face auxquelles l'État n'ose pas répondre,
00:15:53 alors même que le président de la République
00:15:55 se flattait de faire la guerre au Covid,
00:15:57 se flatte maintenant de faire la guerre ailleurs,
00:15:59 en Ukraine ou contre Poutine,
00:16:01 et on voit que face à cette insécurité
00:16:03 qui est aujourd'hui flagrante,
00:16:05 l'État a les bras ballants.
00:16:07 Donc c'est ceci qui est terrible
00:16:09 et qui nous montre la vulnérabilité aujourd'hui
00:16:11 de la République face à une situation,
00:16:13 encore une fois, qu'elle a contribué à créer,
00:16:15 en tout cas par les idées progressistes qui l'habitaient.
00:16:17 Alors on va tenter de comprendre
00:16:19 ce qui s'est passé sur le terrain,
00:16:21 y compris évidemment avec le rôle joué par les policiers,
00:16:24 l'intervention de la police.
00:16:25 Bonjour Anthony Grellet, merci d'être avec nous en direct.
00:16:28 Bonjour.
00:16:29 Vous êtes délégué départemental d'Allianz 35,
00:16:32 c'est-à-dire l'île Eveline, si je ne m'abuse.
00:16:35 C'est correct.
00:16:36 Donc on s'interroge quand même,
00:16:38 parce qu'effectivement,
00:16:39 quand on entend qu'une fusillade a duré une heure,
00:16:41 la première chose qui nous vient à l'esprit,
00:16:43 c'est où étaient à ce moment-là les forces de police,
00:16:46 est-ce qu'elles ont été entravées dans leur action,
00:16:48 est-ce que ça a été compliqué de mettre en place pour vous
00:16:51 un système de sécurisation ?
00:16:53 Racontez-nous ce qui a nécessité autant de temps d'intervention
00:16:57 et à l'arrivée, si vous avez pu,
00:16:59 de vous-même sécuriser les lieux.
00:17:02 Il faut remettre dans le contexte de la nuit,
00:17:06 donc c'est plusieurs appels de témoins
00:17:08 qui entendent des tirs d'armes longues
00:17:11 dans le secteur du Blonde.
00:17:13 À partir du moment où on corrobore tous ces témoignages
00:17:16 et on a aussi de la vidéosurveillance,
00:17:18 on s'assure effectivement qu'il y a des échanges de tirs
00:17:21 et on peut constater que les individus sont lourdement armés
00:17:25 et munis de gilets pare-balles.
00:17:27 Donc sur place, dans la nuit,
00:17:30 tous les services ne sont pas forcément spécialisés
00:17:33 à ce type d'intervention.
00:17:35 Donc pour cette nuit-là, il y avait très peu de collègues formés.
00:17:39 Donc le RAID est engagé.
00:17:42 À partir du moment où on sait que le RAID est engagé,
00:17:44 il y a un délai d'intervention qui est, semble-t-il, nécessaire
00:17:49 pour travailler en sécurité.
00:17:51 Donc le RAID et l'Obscig sont engagés.
00:17:53 C'en est suivi, du coup, de mise en sécurisation.
00:17:56 Et puis le calme est retombé.
00:17:58 Mais effectivement, le délai pour certains,
00:18:01 on s'interroge sur le délai,
00:18:03 mais pour nous, il était nécessaire
00:18:04 et le bilan nous donne raison.
00:18:06 Mais est-ce que d'une certaine manière,
00:18:08 et il est fort heureux qu'à l'arrivée,
00:18:09 il n'y ait que deux blessés,
00:18:11 vous ne soulevez pas à travers votre réponse
00:18:13 la question des moyens dont vous manquez.
00:18:15 Parce que le RAID, effectivement, maintenant,
00:18:17 il y a un mâlage territorial qui fait qu'ils peuvent intervenir
00:18:19 relativement vite, mais effectivement,
00:18:20 ils ne sont pas à proximité immédiate,
00:18:22 ils ne peuvent pas être dans tous les quartiers.
00:18:23 Est-ce que si vous aviez eu plus d'effectifs locaux sur place,
00:18:27 on aurait pu songer une intervention plus rapide ?
00:18:29 Alors, c'est certain.
00:18:32 La première alliance plus nationale,
00:18:33 depuis de nombreux mois,
00:18:34 alerte sur les effectifs à Rennes.
00:18:37 Donc on est clairement en sous-effectifs.
00:18:39 Depuis quelques années, on demande à ce que
00:18:41 la ville de Rennes soit répertoriée en zone difficile.
00:18:45 Ça nous permettrait d'avoir beaucoup plus de moyens,
00:18:47 d'équipements, d'effectifs.
00:18:49 Mais encore soit-il, il faut former les effectifs
00:18:51 à intervenir sur ce type d'intervention.
00:18:53 Et ça, pour l'instant, on n'a pas la réponse.
00:18:55 Nous, on demande au moins les effectifs, les équipements,
00:18:58 et après, il faudra évidemment former ces effectifs
00:19:00 pour gérer ce type d'intervention qui est tout nouveau à Rennes.
00:19:04 Et vu l'ampleur que ça prend,
00:19:06 on peut s'inquiéter que ça ne perdure pas.
00:19:09 J'ai une dernière question.
00:19:11 Dans ce type de quartier, ou dans ce quartier même précisément,
00:19:14 d'ordinaire, et lorsqu'il n'y a pas ce genre d'exaction,
00:19:18 est-ce que vous pouvez patrouiller tranquillement ?
00:19:20 Est-ce que votre présence est remarquée, remarquable ?
00:19:23 Racontez-nous un petit peu quelle est votre présence réelle au quotidien.
00:19:28 Alors, il faut saluer le courage des collègues
00:19:30 qui tous les jours, tous les jours, sont sur les points de ville.
00:19:35 On peut dire qu'ils harcèlent tous les jours les dealers.
00:19:39 Après, est-ce que cette présence est suffisante ?
00:19:43 J'en doute, j'en doute personnellement.
00:19:45 Je pense qu'avec une présence plus régulière,
00:19:48 avec des nombres de patrouilles augmentés,
00:19:51 on harcèlera plus les dealers.
00:19:55 Et effectivement, on pourra essayer de diminuer ces points de ville,
00:20:00 mais il faut les effectifs.
00:20:02 Je vous dis, il faut les effectifs, les former,
00:20:05 et être sans cesse sur le terrain.
00:20:07 On y est, on y est tous les jours, les collègues y sont tous les jours,
00:20:09 tous les jours, ils ramènent, mais voilà,
00:20:11 après il faut qu'il y ait aussi le maillage qui s'ensuit derrière,
00:20:13 il faut qu'il y ait la chef judiciaire, il faut que tout ça soit en corrélation.
00:20:16 Là, pour l'instant, on est en effectivement,
00:20:19 on va dire qu'on nettoie la mer à la petite cuillère.
00:20:22 Merci beaucoup, en tout cas, reste avec nous quelques instants,
00:20:24 parce qu'on va quand même faire réagir.
00:20:25 Il met le doigt là où ça fait mal quand même, Fanta Berreté.
00:20:27 Il nous dit, grosso modo, il y a un problème systémique d'effectifs
00:20:30 qu'ils avaient déjà fait remonter pour ce département.
00:20:33 Et c'est la raison pour laquelle nous avons voté un texte important l'année dernière
00:20:38 concernant la loi de programmation du ministère de l'Intérieur
00:20:41 qui a vocation justement à ramener plus de moyens à recruter.
00:20:45 Donc, il l'a dit, il y a le temps de la formation qui est important.
00:20:49 Aujourd'hui, effectivement, les lignes budgétaires ont été ouvertes
00:20:52 pour recruter jusqu'à 10 000 policiers en plus.
00:20:54 Simplement, il faut recruter, donc c'est un métier pour lequel,
00:20:58 en fait, il y a plein de gens qui ne veulent pas y aller.
00:21:00 Il y a des gens qui veulent y aller, ils n'ont pas les capacités physiques.
00:21:03 Ce sont des métiers difficiles de pouvoir aller jusqu'au bout de la formation.
00:21:06 Et après ça, on ne peut pas envoyer aussi des bleus sur des zones comme ça.
00:21:10 Donc, il y a le temps aussi de progression et de montée en compétence des effectifs.
00:21:15 Mais les moyens ont été mis et il y a la question de la justice également,
00:21:19 puisqu'on a aussi voté un projet de loi concernant la loi de programmation de la justice
00:21:24 avec également plus de magistrats, plus de greffiers.
00:21:27 Et donc, la chaîne dont on nous parle, elle est en marche pour l'instant,
00:21:31 mais il va falloir attendre encore un tout petit peu.
00:21:33 Je veux bien comprendre que ce soit difficile quand on vit ça.
00:21:35 Bon, c'est vrai qu'au fond, il faut que ça aille jusqu'au bout.
00:21:38 C'est-à-dire que la logique, c'est que la réponse pénale suive derrière,
00:21:41 sinon tout ça sera vain comme effort.
00:21:42 Oui, mais enfin, cet état de sidération que fin d'avoir aujourd'hui le pouvoir
00:21:48 reflète simplement sa sous-évaluation volontaire de ce qu'est aujourd'hui
00:21:52 l'état de sécession d'une partie du territoire.
00:21:54 Car dans le fond, cet état de désastre-là ne date pas d'hier.
00:21:57 Or, il y a une réticence, encore une fois, de la part, notamment de ce gouvernement actuel,
00:22:02 à vouloir faire le lien entre cette société ouverte,
00:22:05 cette société d'immigration et cette société d'insécurité.
00:22:08 Quand j'entends madame Eyer, quand on l'interroge,
00:22:10 pour savoir s'il faut plus ou moins d'immigration, dire il faut qu'on demande,
00:22:14 il faut que je demande aux acteurs économiques,
00:22:16 on se rend compte qu'il y a donc tout un pan de la société,
00:22:18 tout un pan des causes qui ne sont pas pris en compte et qui vont continuer à perdurer.
00:22:21 Merci beaucoup, merci à tous les trois d'avoir réagi sur ces questions
00:22:24 et merci à Anthony Grelet. On fait une courte pause et puis on revient avec le journal.
00:22:27 L'actualité de retour dans 180 minutes info avec, à la une de votre journal,
00:22:35 Michael, les Républicains qui ont déposé les signatures parlementaires
00:22:39 nécessaires pour lancer leur référendum d'initiative partagée sur l'immigration.
00:22:44 Oui, le fameux RIP, le RIP qui est difficile à déclencher
00:22:47 et qui reprend cette fois-ci plusieurs mesures de la loi immigration censurée
00:22:50 par le Conseil constitutionnel en janvier dernier.
00:22:53 On fait le point tout de suite avec Thomas Bonnet.
00:22:56 Les Républicains ont officiellement déposé ce mardi leur proposition de loi
00:23:01 qu'ils veulent soumettre à un référendum d'initiative partagée sur le sujet de l'immigration.
00:23:06 Ils ont réuni 190 parlementaires pour cette initiative
00:23:10 qui doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel.
00:23:14 Les sages ont un mois à partir d'aujourd'hui pour se prononcer.
00:23:18 Alors les Républicains ont mis en avant des mesures qui concernent le volet social de l'immigration.
00:23:23 Il est par exemple question de la durée de séjour minimum pour les étrangers
00:23:28 avant de recevoir les prestations sociales.
00:23:31 Question aussi de la transformation de l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence.
00:23:36 Si d'aventure le Conseil constitutionnel donnait son feu vert,
00:23:40 alors il faudrait ensuite réunir 4,9 millions de signatures de la part des électeurs français.
00:23:46 Une formalité estime Éric Ciotti qui veut donner la parole aux Français sur ce sujet.
00:23:52 Il estime d'ailleurs qu'il y a une forme de prise d'otage sur les questions migratoires
00:23:56 puisque jamais la question n'a été posée directement aux électeurs français.
00:24:00 On l'a compris c'est aussi une façon de manière assez habile
00:24:04 de remettre le sujet de l'immigration dans le débat
00:24:07 et ce à quelques semaines des élections européennes.
00:24:10 On va partir dans le 13e arrondissement parisien
00:24:13 où plusieurs voitures ont été pillées dans un parking résidentiel.
00:24:16 Aujourd'hui les véhicules volés, tous de grande marque,
00:24:19 ressemblent littéralement à des épaves.
00:24:21 Les riverains sont inquiets, ces vols auraient été commis par une bande organisée.
00:24:25 Reportage d'Aminata Demphal, Noémie Hardy et Laurent Selleri.
00:24:29 À l'entrée du parking, Pierre croise le dépanneur venu récupérer son véhicule
00:24:36 désaussé dans la nuit de dimanche à lundi.
00:24:39 Désabusé, l'octogénaire ne peut que constater les dégâts.
00:24:43 La gardienne m'a prévenu que mon véhicule avait été déshabillé.
00:24:47 C'est très endur parce que c'est une voiture dont j'ai besoin.
00:24:50 J'ai quand même 80 ans, c'est compliqué.
00:24:53 Les voleurs s'attaquent à des voitures de grande marque
00:24:55 et récupèrent des parties facilement démontables,
00:24:58 coûtant cher à la revente, telles que les pare-chocs, les phares
00:25:01 ou encore les capots moteurs.
00:25:03 Des opérations courantes et sur commande qui semblent bien rôdées.
00:25:07 Au moins deux ou trois par semaine.
00:25:10 À Paris ?
00:25:11 Oui, à Paris, non, même dans tous les banlieues.
00:25:13 Au total, sept voitures ont été endommagées dans ce parking privé.
00:25:17 Une situation inquiétante pour cette résidente.
00:25:20 C'est choquant pour nous qui habitons ici.
00:25:23 On a des bips, c'est sécurisé.
00:25:26 Et en fin de compte, on voit qu'il y a des gens qui entrent, qui démolisent.
00:25:31 Pour l'heure, aucun suspect n'a été appréhendé.
00:25:34 L'enquête poursuit son cours.
00:25:37 Sachez que plusieurs ministères et administrations ont été visés
00:25:40 par des attaques informatiques d'une intensité inédite d'ailleurs.
00:25:43 Oui, depuis dimanche soir, une cyberattaque d'ampleur a été lancée
00:25:47 par des hackers réputés pro-russe, sans conséquences majeures.
00:25:51 Parmi les services attaqués, ceux du Premier ministre,
00:25:54 les ministères de l'économie ou encore de la santé.
00:25:57 L'actualité, c'est aussi cette nouvelle mobilisation
00:25:59 des agriculteurs à Strasbourg.
00:26:01 Organisée par la FNSEA, les Jeunes agriculteurs,
00:26:03 cette manifestation se déroule devant le Parlement européen.
00:26:06 Les deux syndicats dénoncent les exportations venues d'Ukraine,
00:26:10 mais aussi un texte voté hier qui limite les polluants
00:26:13 dans des exploitations de porcs et de volailles.
00:26:16 Partons désormais dans la vallée de la Roja,
00:26:18 où un radar provoque la colère des habitants.
00:26:22 Des milliers d'automobilistes ont été flashés, sans le savoir.
00:26:26 Un radar installé en Italie sur la route en direction de Menton.
00:26:29 Au total, plus de 40 000 procès-verbot ont été émis.
00:26:32 Tous majorés.
00:26:34 Reportage de Franck Triviaud, récit de Marine Sabourin.
00:26:37 C'est ce radar qui sème la zizanie sur cette route reliant la France à l'Italie
00:26:43 et où la vitesse est limitée à 50 km/h.
00:26:46 Il ne flashe pas, alors à son installation en mai 2023,
00:26:50 les Français pensent que les Italiens ont installé une caméra.
00:26:53 Mais six mois plus tard, c'est la stupeur.
00:26:55 Près de 40 000 PV pour excès de vitesse ont été envoyés aux habitants.
00:26:59 On a commencé à recevoir les premières contraventions en décembre 2023,
00:27:04 alors par vagues, plusieurs PV en une seule fois,
00:27:08 réglés dans les cinq jours, avec pas de possibilité d'échéancier,
00:27:12 d'étalonnement des PV.
00:27:14 Les Italiens, eux, ont reçu leur contravention dans les 90 jours suivant l'infraction.
00:27:19 A leur côté français, on dénonce une injustice.
00:27:23 Les personnes qui ont reçu l'amende,
00:27:27 quatre à cinq mois plus tard, l'ont reçu majorée.
00:27:30 À cet endroit, la vitesse est limitée à 50 km/h,
00:27:35 et dans le cas de ce radar, c'est vraiment difficile à respecter.
00:27:39 Les usagers verbalisés ont décidé de déposer des recours individuels.
00:27:45 Merci, Michel. On se retrouve à 15h.
00:27:48 Votre grand journal, à ce moment-là, dans un ensemble de nos invités,
00:27:51 pour commenter ces tombes d'un cimetière recouvert de tagues
00:27:55 à caractère islamiste, s'est passé en Dordogne. A tout de suite.
00:27:58 Nous revoici. J'aimerais qu'on reparle de ce qui s'est passé en Dordogne
00:28:05 avec ces tombes d'un cimetière qui ont été profanées,
00:28:09 recouvertes par des tags à caractère islamiste.
00:28:12 Ça s'est passé vraisemblablement dans la nuit de dimanche à lundi.
00:28:16 Vous allez voir ces tags, ces expressions,
00:28:19 qui se passent quasiment de commentaires.
00:28:22 Regardez, le résumé est signé Tony Pitaro avec Adrien Spiteri.
00:28:26 58 tombes de ce cimetière de Dordogne profanées par des tags islamistes.
00:28:32 Des inscriptions appelant à se soumettre à Allah ou encore le mot "gouhir"
00:28:36 inscrit sur cette tombe, qui désigne une personne blanche, occidentale et non musulmane.
00:28:41 Dans ce village de 240 habitants, c'est le choc.
00:28:44 Alexandre Cayet de l'association SOS Calvert s'est directement rendu sur place.
00:28:49 Les gens venaient voir les tombes de leurs aïeux, de leurs anciens,
00:28:53 qui étaient a priori voués au repos éternel et finalement qui se font déranger.
00:28:57 En fait, ce qui est important, c'est le symbole.
00:29:00 Là, on parle du monument aux morts,
00:29:03 des gens qui se sont battus pour que la France soit libre,
00:29:06 pour que la France reste la France.
00:29:08 Les gens sont vraiment outrés, choqués, traumatisés certains.
00:29:11 Donc, notre rôle, c'est vraiment d'apporter de l'espoir là-dedans
00:29:15 et de dire que les monuments qui ont été dégradés vont être restaurés.
00:29:19 À 300 mètres du cimetière, les portes de cette église ont également été taguées
00:29:23 avec l'inscription "Ramadan Moubarak".
00:29:26 La préfecture de la Dordogne a immédiatement réagi.
00:29:29 Le préfet condamne fermement le nouvel acte de vandalisme
00:29:33 commis au cimetière de Clermont-d'Exideuil.
00:29:35 Une enquête de gendarmerie se poursuit sous l'autorité du parquet de Périgueux,
00:29:39 qui a ouvert une enquête pour dégradations aggravées.
00:29:42 Le mois dernier, 5 calvaires avaient été tagués à quelques kilomètres du cimetière.
00:29:47 Yvan, on comprend immédiatement la difficulté de mener l'enquête
00:29:51 dans d'aussi petites localités, parce que parfois, le réseau de vidéosurveillance
00:29:56 n'est pas aussi sophistiqué que dans des grandes villes.
00:30:01 Mais là, ce qui frappe, c'est que l'irrespect va jusqu'à souiller des lieux de mémoire
00:30:05 liés à notre histoire, à la guerre, à ceux qui ont perdu leur vie pour la France.
00:30:09 On voit bien le symbole qui est recherché à travers ces agissements.
00:30:12 Écoutez, par déformation professionnelle, par expérience,
00:30:15 je suis toujours quand même un peu réticent à tout de suite embrayer
00:30:18 sur des slogans que l'on voit tagués sur des murs,
00:30:20 parce qu'il peut toujours y avoir des manipulations, des provocations.
00:30:23 Et là, de mettre la signature islamique immédiatement à travers ces slogans,
00:30:27 naturellement, c'est ce que l'on voit, c'est ce qui apparaît,
00:30:29 c'est ce qui est bouleversant et ce qui attise effectivement des sentiments de revanche.
00:30:33 Mais j'invite tout de même à la prudence, parce qu'on ne sait pas du tout qui a inscrit cela.
00:30:37 On peut très bien imaginer que ce pourrait être un esprit pervers
00:30:40 qui, justement, voulant alimenter des ressentiments contre la communauté musulmane,
00:30:44 - veut trouver un coup d'appel.
00:30:46 - Donc, j'ai toujours cette hypothèse en tête, parce qu'on s'aperçoit souvent,
00:30:49 une fois les enquêtes menées, que les slogans que l'on attribue à un tel
00:30:53 reviennent précisément au camp d'en face.
00:30:56 Mais en tout cas, admettons que cette signature, en tout cas,
00:30:59 vienne de l'islamisme, de l'atmosphère,
00:31:03 et ce que cette signature reflète est une situation que l'on connaît bien,
00:31:08 c'est qu'il y a effectivement maintenant une sorte de choc de culture,
00:31:11 de choc de civilisation, en tout cas, entre l'islam radical et les autres religions,
00:31:17 et singulièrement le catholicisme, mais également la religion juive.
00:31:20 C'est-à-dire que l'antisémitisme que connaissent aujourd'hui
00:31:25 nos compatriotes français de confession juive,
00:31:28 amène également à une sorte de christianophobie,
00:31:33 dont le mot n'est pas accepté pour l'instant,
00:31:35 il n'est même pas revendiqué par les catholiques, dont je fais partie,
00:31:38 mais qui ressemble beaucoup, malgré tout, également à un phénomène de rejet culturel.
00:31:42 Donc, cela revient à dire qu'aujourd'hui, nous savons très bien
00:31:45 que nous sommes dans une société fracturée, religieusement fracturée,
00:31:49 culturellement fracturée, et que dans cette guerre de civilisation,
00:31:53 vous avez un islam conquérant, un islam agressif,
00:31:56 qui veut en effet prendre sa place et se montrer dans tous les espaces publics,
00:32:00 ce qui expliquerait, si cette hypothèse est la bonne,
00:32:02 que cet islam-là s'invite maintenant, y compris dans des cimetières
00:32:05 et auprès des morts catholiques, bien entendu,
00:32:07 mais encore une fois, avec toute la prudence nécessaire.
00:32:09 - Fanta Berrettet, qu'est-ce que ça vous inspire, de la prudence, comme Ivan ?
00:32:14 Il faudra voir, évidemment, si là, on n'est pas en train de jouer précisément
00:32:17 sur cette polarisation, ou tenter de déstabiliser un peu les esprits.
00:32:22 - Déjà, il faudrait dire que je comprends aussi l'indignation, en fait,
00:32:25 se réveiller comme ça le matin et découvrir tout cela,
00:32:28 c'est quand même très bouleversant, surtout qu'on est dans une période particulière,
00:32:32 vous l'avez dit, l'entrée dans le ramadan, il y a le carême aussi.
00:32:35 Donc, effectivement, je suis d'accord avec vous, Ivan,
00:32:38 c'est-à-dire que je pense qu'il faut aller sur la plus grande prudence,
00:32:41 et d'ailleurs, en regardant un petit peu ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
00:32:44 parce qu'on regarde, c'est-à-dire que c'est tellement précis,
00:32:47 et c'est tellement marqué, qu'on se dit que c'est peut-être surjoué,
00:32:51 ou en tout cas, que c'est peut-être manipulé.
00:32:53 Donc, je pense qu'il faut attendre les conclusions de l'enquête,
00:32:56 vous l'avez mentionné, moins de caméras, de surveillance
00:32:59 dans ces plus petites villes, mais je crois que, de toute manière,
00:33:05 que ce soit les attaques contre les chrétiens, les musulmans, ou les juifs,
00:33:10 nous sommes dans une période très particulière où un certain nombre d'individus
00:33:14 démontrent leur haine de l'autre par des méthodes qui sont très peu appropriées.
00:33:20 Donc, moi, je pense qu'il faut attendre les résultats de l'enquête,
00:33:23 ne pas tirer de conclusions, et tenter de garder le calme,
00:33:27 mais je comprends l'indignation.
00:33:29 – On notera, en effet, Yvan, quand même, en tout cas sur les images
00:33:32 qu'on voit à l'écran, qu'il n'y a pas d'inscription en caractère arabe, par exemple.
00:33:37 – Oui, ça pourrait être en effet une indication qui inviterait
00:33:42 à prendre quand même une prudence élémentaire, et on se rejoint donc,
00:33:46 pour malgré tout, bien sûr, condamner ces slogans qui sont tout à son infâme,
00:33:50 quoi qu'il arrive, mais en même temps, en ayant toujours en tête
00:33:53 cette possibilité de se faire instrumentaliser.
00:33:56 Il n'y a rien de plus simple que d'instrumentaliser l'opinion
00:33:58 à travers notamment des faits aussi révoltants, à une telle période,
00:34:02 le ramadan qui inviterait maintenant, naturellement, à se venger des musulmans
00:34:06 dans cette période qui, pour eux-mêmes, est une période qui les interdireait même,
00:34:12 qui les répond à quoi que ce soit.
00:34:14 Et donc, encore une fois, cela révèle malgré tout,
00:34:17 cette fracture identitaire qui maintenant devient un mal absolu,
00:34:21 devant lequel malheureusement, les gouvernements n'ont pas de réponse non plus,
00:34:26 et cautionnent encore, pour avoir beaucoup de réticence à l'admettre,
00:34:31 ces chocs de culture qui ne sont pas résolus.
00:34:35 – Cette fracture identitaire, quoi qu'il en soit,
00:34:37 et où que l'enquête mène aujourd'hui, elle existe selon vous ?
00:34:41 – En tout cas, on a un certain nombre d'éléments qui font qu'on arrive,
00:34:44 on peut arriver à ces conclusions.
00:34:46 Là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'on ne fait pas rien.
00:34:50 Le ministre Gérald Darmanin est très présent sur une autre partie de son portefeuille,
00:34:54 parce qu'il est ministre de l'Intérieur, mais aussi ministre des Cultes.
00:34:57 Il y a de nombreuses rencontres qui sont faites avec les différents responsables,
00:35:02 il y a de nombreuses associations qui travaillent sur le terrain,
00:35:05 je tiens à le souligner puisque j'ai assisté à certaines réunions,
00:35:07 et qui vont à la rencontre d'eux, qui accompagnent nos jeunes,
00:35:10 qui sensibilisent les jeunes dans le respect des différents cultes.
00:35:14 Donc je pense que c'est important que nous sommes en action,
00:35:17 ce n'est pas parfait encore une fois, mais l'idée là, en tout cas,
00:35:21 c'est de véritablement attendre les conclusions,
00:35:23 parce que ça paraît trop net pour être clair.
00:35:26 – Merci beaucoup en tout cas, et on sait que vous allez rejoindre l'Assemblée nationale,
00:35:29 on sera sur place nous aussi pour le début du débat,
00:35:33 avec vote, à caractère symbolique à vrai dire, concernant l'aide à l'Ukraine.
00:35:38 Désolée Yvan, on dispose de très peu de temps,
00:35:40 parce qu'on va retrouver, et merci à tous les deux pour votre présence cet après-midi.
00:35:43 Michael pour le rappel des titres.
00:35:45 – Avant le Sénat, demain, l'Assemblée nationale débat cet après-midi
00:35:48 sur la question du soutien de la France à l'Ukraine,
00:35:51 après l'accord de sécurité conclu en février dernier,
00:35:54 qui prévoit jusqu'à 3 milliards d'euros d'aide,
00:35:56 les députés vont échanger puis voter, un vote symbolique,
00:35:59 puisqu'il est non contraignant.
00:36:01 À Argenteuil, dans le Val d'Oise, un automobiliste a tué un riverain
00:36:05 pour une affaire de bruit, les faits sont survenus ce mardi, vers 1h du matin,
00:36:09 la victime était descendue pour que le conducteur cesse de faire crisser ses pneus.
00:36:14 L'automobiliste, auteur du tir mortel, est toujours activement recherché.
00:36:18 Et puis enfin, la gendarmerie fait un premier bilan de l'opération Placenet.
00:36:22 Depuis septembre dernier, 900 personnes ont été interpellées,
00:36:25 200 ont été incarcérées.
00:36:27 L'opération Placenet a été mise en place fin 2023 pour démanteler des points de deal,
00:36:31 elle comprend des fouilles d'immeubles, des contrôles d'identité,
00:36:34 et bien sûr, la recherche de stupéfiants et d'armes à feu.
00:36:37 Merci beaucoup, à tout à l'heure, on se retrouve d'ici quelques minutes pour le journal.
00:36:40 A tout à l'heure.
00:36:41 C'est la suite de 180 minutes info, bienvenue à vous si vous nous rejoignez à 15h.
00:36:48 On commence avec le journal de Miquel de Santos. Rebonjour Miquel.
00:36:51 Le Sénat a demain, c'est donc l'Assemblée nationale qui va débattre dans l'après-midi
00:36:56 sur la question du soutien de la France à l'Ukraine.
00:36:58 Après l'accord de sécurité conclu en février dernier,
00:37:02 qui prévoit entre autres 3 milliards d'euros d'aide,
00:37:04 les députés vont échanger et voter, un vote symbolique,
00:37:08 puisqu'il y a les noms contraignants, les détails, avec Augustin Donadieu et Adrien Spiteri.
00:37:14 16 février dernier, Volodymyr Zelensky est accueilli dans la cour de l'Elysée
00:37:19 par un président français généreux.
00:37:22 Quelques minutes plus tard, sous les ordres de la République,
00:37:25 les deux chefs d'État signent un accord bilatéral de sécurité,
00:37:29 autrement dit de l'aide financière et militaire en faveur de l'Ukraine,
00:37:33 à hauteur de 3 milliards d'euros.
00:37:35 Dans le cadre de cet accord, la France s'est engagée à apporter
00:37:39 jusqu'à 3 milliards d'euros d'aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine en 2024.
00:37:46 Cette aide a pour objectif de continuer de fournir à l'Ukraine
00:37:49 les moyens de défendre dans la durée sa souveraineté et son intégrité territoriale.
00:37:54 Une aide qui n'est pas exceptionnelle, elle vient s'ajouter aux 2,1 milliards d'euros
00:37:59 déjà versés à Kiev en 2023 et aux 1,7 milliards d'euros en 2022.
00:38:04 De l'argent, des fournitures militaires, mais aussi un soutien
00:38:08 à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et à l'Union européenne.
00:38:11 Je veux te remercier personnellement, Manuel, pour ce soutien puissant
00:38:17 accordé à l'Ukraine sur sa voie vers l'Union européenne.
00:38:22 Les députés aujourd'hui, puis les sénateurs demain, débattront de cet accord
00:38:26 avant de voter symboliquement.
00:38:28 Et puis à retenir aussi ce premier pas vers une autonomie de la Corse.
00:38:32 L'État et les élus de l'île de beauté ont trouvé un accord
00:38:35 sur un projet d'écriture constitutionnelle.
00:38:38 L'annonce a été faite cette nuit par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:38:42 Néanmoins, le chemin est encore très long.
00:38:45 Sujet de Mathieu Dewez et Pierre Emko.
00:38:48 Après cinq heures de discussion, le gouvernement et les élus corse
00:38:51 ont trouvé un accord.
00:38:53 Ils portent sur un projet d'écriture constitutionnelle
00:38:56 pour reconnaître l'autonomie de l'île au sein de la République.
00:38:59 La Corse pourra définir un certain nombre de normes
00:39:01 encadrées par la loi organique.
00:39:03 Et ce pouvoir d'adaptation, ce pouvoir normatif,
00:39:06 il ne crée cependant pas la séparation de la Corse avec la République
00:39:09 puisqu'on n'évoque ni le peuple, ni le statut de résident,
00:39:12 ni la confidentialité de la langue.
00:39:14 L'idée d'un pouvoir normatif satisfait les autonomistes,
00:39:17 qui devraient être validés par l'Assemblée territoriale corse.
00:39:20 Le principe d'un pouvoir de nature législative
00:39:23 soumis à un contrôle du Conseil constitutionnel
00:39:26 est aujourd'hui clairement acté.
00:39:28 Le pas décisif qu'il fallait franchir ce soir est franchi,
00:39:31 donc c'est une avancée très importante.
00:39:33 Mais certains responsables politiques laissent planer le doute
00:39:36 sur leur soutien au texte.
00:39:38 Je suis fondamentalement opposé, farouchement opposé
00:39:41 au pouvoir législatif.
00:39:43 Je pense que la loi doit rester au Parlement,
00:39:46 le Parlement qui fait la loi, ce ne peut pas être la collectivité de Corse
00:39:49 qui va faire la loi.
00:39:50 Invité il y a deux semaines de la grande interview CNews Europe 1,
00:39:53 Manuel Valls accuse même le gouvernement
00:39:55 de mettre en cause l'unité de la nation.
00:39:57 Le pouvoir, l'exécutif, le président, le gouvernement
00:40:00 ouvrent là une brèche dans laquelle peuvent s'engouffrer
00:40:03 des régions ou des communautés,
00:40:05 des formes de communautés dans notre pays.
00:40:08 On est en train de défaire le pays, la France,
00:40:11 ce n'est pas une addition de tribut.
00:40:13 Donc je m'opposerai de toutes mes forces à cette idée
00:40:16 qui me paraît très dangereuse pour notre pays.
00:40:18 Là, on joue avec ce qu'est le pays et l'essentiel de notre identité.
00:40:22 Après consultation de l'Assemblée de Corse,
00:40:25 le texte devra être voté par les deux chambres du Parlement,
00:40:28 puis adopté par le Congrès.
00:40:30 On va partir à Nice à présent,
00:40:32 où les intempéries ont provoqué beaucoup de dégâts,
00:40:34 certains habitants se retrouvent même les pieds dans l'eau.
00:40:36 Dans une résidence du quartier de la Madeleine,
00:40:38 les fortes pluies sont à l'origine de fuites et d'infiltrations.
00:40:41 L'électricité a même été coupée par sécurité.
00:40:44 Les habitants dénoncent une situation qui se répète.
00:40:47 Reportage de Franck Triviaud et Célia Gruyère.
00:40:49 De l'eau, partout dans l'immeuble, à tous les étages.
00:40:55 L'eau s'infiltre sur les côtés en fait.
00:40:57 Au-dessus, au-dessous.
00:40:59 L'isolation aussi des fenêtres, il n'y a pas.
00:41:02 Dès qu'il pleut, l'eau s'infiltre.
00:41:04 Les appartements, les parties communes
00:41:06 et même les compteurs électriques sont touchés.
00:41:08 Résultat, plus d'ascenseurs, plus d'eau chaude
00:41:10 ni d'électricité pendant plusieurs jours.
00:41:12 La toiture n'a pas résisté aux trompes d'eau
00:41:14 qui sont tombées il y a une semaine.
00:41:16 Les habitants de la résidence Les Oranges et Anis sont à bout.
00:41:19 C'est l'enfer. C'est la galère.
00:41:21 On mange dehors, on ne peut plus cuisiner,
00:41:25 on ne peut plus rien faire.
00:41:27 Ce n'est pas une vie.
00:41:29 Voilà des mois, voire même des années pour certains
00:41:31 que les résidents alertent sur la situation.
00:41:34 Alors, le bailleur social CDC Habitat
00:41:36 met en place plusieurs astuces
00:41:38 comme une bâche sur le toit
00:41:40 ou des plaques devant les fenêtres.
00:41:42 Là, la barrière, quand il tombe de l'eau vers le haut,
00:41:44 elle se remplit de là et vers le bas
00:41:46 et ça s'infiltre.
00:41:48 Les habitants excédés réclament maintenant
00:41:50 de vraies solutions.
00:41:52 Sur le toit, l'étanchéité a été mal faite depuis 2012.
00:41:54 Il serait temps en 2024 que les travaux soient faits
00:41:56 à la source et qu'on ne rafistole plus.
00:41:58 De son côté, le bailleur a affirmé avoir fait le nécessaire
00:42:00 après ce désastre.
00:42:02 Nous avons mis en œuvre les actions
00:42:04 qui étaient rendues nécessaires
00:42:06 suite aux sinistres liés aux fortes pluies.
00:42:08 Nos équipes ont été mobilisées sur place.
00:42:10 Nos prestataires sont intervenus en urgence.
00:42:12 Les résidents ont été relogés à l'hôtel
00:42:14 ce week-end au frais du bailleur.
00:42:16 Aujourd'hui, l'électricité, l'eau chaude
00:42:18 et le chauffage ont été rétablis.
00:42:20 Sachez aussi que 13 membres présumés
00:42:22 du gang DZ Mafia ont été interpellés
00:42:24 à Marseille.
00:42:26 La DZ Mafia est l'un des principaux gangs impliqués
00:42:28 dans le trafic de drogue dans la cité fosséenne.
00:42:30 A l'origine notamment d'une cinquantaine d'homicides.
00:42:32 Ce coup de filet intervient quelques jours
00:42:34 après l'interpellation du chef du clan Yoda,
00:42:36 les rivaux des DZ Mafia.
00:42:38 Et puis plusieurs ministères et administrations
00:42:40 ont été visées par des attaques informatiques
00:42:42 d'une intensité inédite.
00:42:44 Depuis dimanche soir, une cyberattaque
00:42:46 d'ampleur a été lancée par des hackers
00:42:48 réputés pro-russes,
00:42:50 les Anonymous Soudan.
00:42:52 Alors qui sont-ils ? Qui se cache derrière ce groupe ?
00:42:54 Réponse avec Corentin Briveau.
00:42:56 Trois ministères,
00:42:58 les services du Premier ministre
00:43:00 ou encore la Direction Générale
00:43:02 de l'Aviation Civile.
00:43:04 Via le service de messagerie Telegram,
00:43:06 le groupe Anonymous Soudan
00:43:08 a revendiqué une cyberattaque
00:43:10 contre l'Etat.
00:43:12 "Nous avons mené une cyberattaque massive
00:43:14 sur l'infrastructure de la direction interministérielle
00:43:16 des affaires numériques françaises.
00:43:18 Son infrastructure comprend
00:43:20 plus de 17 000 adresses IP
00:43:22 et dispositifs, ainsi que
00:43:24 plus de 300 domaines qui ont tous
00:43:26 été fortement touchés."
00:43:28 C'est un relatif de piratage confirmé par
00:43:30 Matignon, qui parle d'une attaque d'une
00:43:32 intensité inédite.
00:43:34 Anonymous Soudan s'est révélé sur la scène
00:43:36 internationale en 2019, en multipliant
00:43:38 les cyberattaques contre le gouvernement
00:43:40 soudanais. Le groupe a commencé
00:43:42 ses attaques sous couvert de luttes contre
00:43:44 les ennemis de l'islam, mais s'est au fil
00:43:46 des mois également positionné
00:43:48 contre les pays soutenant l'Ukraine.
00:43:50 Ces piratages, provenant d'activistes
00:43:52 pro-russes, interpellent donc
00:43:54 les services français.
00:43:56 "Ce mouvement est probablement lié ou du moins
00:43:58 aligné avec les intérêts russes. Il a déjà mené
00:44:00 par le passé des cyberattaques
00:44:02 pro-russes avec le groupe Kilnet.
00:44:04 On sait que certains groupes mènent des actions
00:44:06 dans le cyberespace pour promouvoir un discours
00:44:08 pro-russe. Pour l'instant, ce type d'action a en réalité
00:44:10 un impact limité sur l'opinion publique."
00:44:12 Anonymous Soudan
00:44:14 tire son nom du collectif Anonymous,
00:44:16 un groupe d'activistes
00:44:18 très connu depuis le début des années
00:44:20 2010, dont le patronyme
00:44:22 est devenu un porte-étendard pour
00:44:24 les cybercriminels.
00:44:26 "Tout de suite, le foot, on va parler
00:44:28 de la suite des matchs retour des huitièmes
00:44:30 de finale de la Ligue des Champions."
00:44:32 Que vous soyez le roi du design
00:44:34 ou la reine des animaux,
00:44:36 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:44:38 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:44:40 Votre programme, avec l'adresse.
00:44:44 Du football de la Ligue des Champions
00:44:50 et l'affiche de ce soir est à suivre
00:44:52 à 21h sur Canal+. C'est Barcelone
00:44:54 qui accueille Naples après le match
00:44:56 nul glané à L'Allée. Cette rencontre
00:44:58 a des airs de finale anticipée
00:45:00 pour les Catalans.
00:45:02 Quatre ans d'attente,
00:45:04 quatre ans que Barcelone n'a plus atteint
00:45:06 les quart de finale de la Ligue des Champions.
00:45:08 Une éternité pour un club toujours présent
00:45:10 à ce stade de la compétition entre 2008
00:45:12 et 2020. Alors ce soir,
00:45:14 face au Napoli...
00:45:16 "C'est une finale et c'est très important pour le club,
00:45:18 pour nous, pour moi,
00:45:20 pour le staff, pour les joueurs,
00:45:22 pour tout le club, c'est très important."
00:45:24 Distancé en championnat,
00:45:26 8 points du Real, éliminé de la Coupe du Roi,
00:45:28 le Barça n'a plus que la Ligue des Champions
00:45:30 pour sauver sa saison, et ça tombe bien.
00:45:32 "La Champions, c'est toujours
00:45:34 la compétition qui fait plus l'illusion
00:45:36 à l'affiche."
00:45:38 Le public, justement, Chavi compte sur lui
00:45:40 pour permettre aux Catalans de confirmer le bon-nul
00:45:42 un par tour ramené de Naples il y a trois semaines.
00:45:44 "Je dirais qu'il n'y a pas de favoris.
00:45:46 Il n'y a pas de favoris.
00:45:48 Il est à 50%.
00:45:50 Le poids de l'affiche,
00:45:52 je dirais,
00:45:54 nous donne un peu plus de favorisme.
00:45:56 Demain, l'affiche doit se mouiller.
00:45:58 Elle doit se mouiller,
00:46:00 elle doit être avec l'équipe.
00:46:02 Nous allons laisser la peau pour passer
00:46:04 aux quartiers de finale.
00:46:06 Elle doit comprendre que demain,
00:46:08 ça doit être une pression."
00:46:10 Barcelone n'a jamais perdu face au Napoli
00:46:12 en cinq rencontres, et même privé de Balde,
00:46:14 Gavi, Pedri, De Jong et Ferran Torres,
00:46:16 devront poursuivre cette série pour retrouver
00:46:18 le top 8 européen.
00:46:20 "Est-ce que vous venez à la réalité ?
00:46:22 C'était votre programme, avec l'Adresse.
00:46:24 C'est un projet avec l'Adresse.
00:46:26 Que vous soyez la reine de la déco
00:46:30 ou le roi du zen,
00:46:32 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:46:34 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois."
00:46:36 - Alors, votre pronostic,
00:46:38 à vous. - Le Barça, parce que je suis un grand fan
00:46:40 du Barça. Mais vous m'avez dit Naples en off, et...
00:46:42 - Si on est réaliste. - Ça me rend triste.
00:46:44 - Deux en un. - Vu de l'émance qu'il me dit Patrick.
00:46:46 - On en reparle demain. Allez, c'est parti pour
00:46:48 une petite pause, et on retrouve nos invités
00:46:50 pour la partie débat. On parlera
00:46:52 évidemment du soutien de la France à l'Ukraine,
00:46:54 soumis à un vote symbolique
00:46:56 à l'Assemblée Nationale cet après-midi
00:46:58 et tout à l'heure.
00:47:00 De retour, on va entamer la partie débat de notre émission,
00:47:06 et sur ce plateau, Karima Bré,
00:47:08 qui est avec nous. Bonjour Karima, ravie de vous
00:47:10 accueillir pour cette partie débat.
00:47:12 - Bonjour. - Je vous remercie, mes gens, et là également.
00:47:14 Bienvenue. Je vous rappelle, vous êtes président des Jeunes avec Macron.
00:47:16 À vos côtés, Vincent Roy, qui est journaliste.
00:47:18 - Bonjour. - Et Florian Tardif,
00:47:20 pour le service politique de CNews.
00:47:22 On va parler évidemment du soutien de la France
00:47:24 à l'Ukraine, qui est en débat aujourd'hui
00:47:26 à l'Assemblée Nationale. Les députés qui vont
00:47:28 donc discuter de ces 3 milliards d'aides
00:47:30 versées à Kiev par Paris.
00:47:32 C'est un vote symbolique
00:47:34 sur un soutien dont on va
00:47:36 tout de suite découvrir les contours
00:47:38 à travers ce sujet d'Augustin Donat-Dieu
00:47:40 et Adrien Spiteri.
00:47:42 - 16 février dernier,
00:47:44 Volodymyr Zelensky
00:47:46 est accueilli dans la cour de l'Elysée
00:47:48 par un président français généreux.
00:47:50 Quelques minutes plus tard,
00:47:52 sous les ors de la République,
00:47:54 les 2 chefs d'Etat signent un accord bilatéral
00:47:56 de sécurité, autrement dit,
00:47:58 de l'aide financière et militaire
00:48:00 en faveur de l'Ukraine,
00:48:02 à hauteur de 3 milliards d'euros.
00:48:04 - Dans le cadre de cet accord, la France
00:48:06 s'est engagée à apporter jusqu'à 3 milliards
00:48:08 d'euros d'aides militaires
00:48:10 supplémentaires pour l'Ukraine
00:48:12 en 2024.
00:48:14 Cette aide a pour objectif
00:48:16 de continuer de fournir à l'Ukraine
00:48:18 les moyens de défendre dans la durée sa souveraineté
00:48:20 et son intégrité territoriale.
00:48:22 - Une aide qui n'est pas exceptionnelle.
00:48:24 Elle vient s'ajouter aux 2,1 milliards d'euros
00:48:26 déjà versés à Kiev
00:48:28 en 2023
00:48:30 et aux 1,7 milliard d'euros en 2022.
00:48:32 De l'argent, des fournitures
00:48:34 militaires, mais aussi un soutien
00:48:36 à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN
00:48:38 et à l'Union européenne.
00:48:40 - Je veux te remercier personnellement,
00:48:42 Manuel, pour ce soutien puissant
00:48:44 accordé à l'Ukraine
00:48:46 sur sa voie
00:48:48 vers l'Union européenne.
00:48:50 - Les députés aujourd'hui,
00:48:52 puis les sénateurs demain débattront de cet accord
00:48:54 avant de voter symboliquement.
00:48:56 - Une première réaction
00:48:58 avant de vous faire réagir.
00:49:00 On l'attendait évidemment sur cette question
00:49:02 ce matin chez nos confrères de France Télévisions.
00:49:04 C'est Jordan Bardella qui nous a dit ceci.
00:49:06 - Je ne souhaite pas qu'Emmanuel Macron
00:49:10 dispose d'un blanc-seing.
00:49:12 Par conséquent, le Rassemblement national
00:49:14 qui encore une fois est favorable
00:49:16 au soutien à l'Ukraine
00:49:18 mais ne souhaite pas entrer en guerre
00:49:20 précisément avec la Russie.
00:49:22 La Russie est une puissance nucléaire et je pense que
00:49:24 l'escalade dans laquelle est engagé
00:49:26 Emmanuel Macron est une voie irresponsable,
00:49:28 dangereuse, qui inquiète les Français.
00:49:30 Par conséquent, nous nous abstiendrons
00:49:32 sur ce texte à l'Assemblée nationale.
00:49:34 Le Rassemblement national, ça tiendra pour une raison très simple.
00:49:36 C'est que sur ce texte
00:49:38 dont nous pouvons soutenir le principe, il y a des lignes rouges.
00:49:40 - Confirmé, si je ne m'abuse,
00:49:42 par Marine Le Pen en réunion de groupe tout à l'heure.
00:49:44 Le RN, Florian Tardif,
00:49:46 qui choisit au fond la voie médiane,
00:49:48 l'a moins risqué pour lui politiquement ?
00:49:50 - Oui, il l'a moins risqué politiquement
00:49:52 tout simplement parce qu'ils ont bien compris
00:49:54 qu'il y avait un piège qui était
00:49:56 tendu par le gouvernement
00:49:58 avec l'organisation
00:50:00 de ce débat
00:50:02 avec vote. En général, on propose
00:50:04 lorsqu'il y a l'activation
00:50:06 de cet article 50-1
00:50:08 de débattre
00:50:10 d'un sujet, mais il n'y a pas
00:50:12 de vote à l'issue tout simplement parce que ce n'est pas
00:50:14 un vote contraignant. C'est uniquement,
00:50:16 vous l'avez dit tout à l'heure, c'est un vote symbolique.
00:50:18 Et donc, ce vote
00:50:20 qui est symbolique,
00:50:22 on l'a très bien compris,
00:50:24 sert à montrer quelle est la position,
00:50:26 c'est entre guillemets une clarification
00:50:28 de la position de chaque
00:50:30 camp, les LR, l'ERN,
00:50:32 la majorité, LFI,
00:50:34 etc.
00:50:36 Et bien évidemment, au sein du gouvernement et même au sein
00:50:38 de la majorité, on souhaite que
00:50:40 les différents camps, dans le cadre des
00:50:42 élections européennes, même peut-être bien au-delà,
00:50:44 se dévoilent.
00:50:46 Et l'ERN l'a bien compris,
00:50:48 donc il choisit, entre guillemets,
00:50:50 un moindre mal, c'est-à-dire ni pour,
00:50:52 ni contre. Voilà, l'argument qui est donné,
00:50:54 c'est qu'on est pour
00:50:56 un soutien à l'Ukraine, mais on met quelques
00:50:58 lignes rouges, donc on ne peut pas donner un soutien
00:51:00 total, etc. Voilà, c'est un moindre
00:51:02 mal, mais on a bien compris qu'ils étaient gênés aux entournures.
00:51:04 On a surtout compris que ce sujet,
00:51:06 en moi ce méchant, allait être
00:51:08 le cœur un peu névralgique de cette campagne
00:51:10 qui, pour l'instant, ne porte pas vraiment son nom,
00:51:12 mais qui a bel et bien commencé.
00:51:14 Ça va être vraiment
00:51:16 là-dessus qu'on va se focaliser
00:51:18 et que l'exécutif et la majorité
00:51:20 au sens large entend jouer, finalement.
00:51:22 Mais au-delà de la campagne électorale, évidemment,
00:51:24 c'est d'abord un sujet européen,
00:51:26 et donc c'est un sujet de la campagne des élections européennes.
00:51:28 C'est important de savoir si, oui ou non, nous soutenons
00:51:30 l'Ukraine. Et là où le Rassemblement
00:51:32 national ne me surprend pas, c'est qu'à chaque fois
00:51:34 qu'il y a eu un vote, que ce soit à l'Assemblée nationale
00:51:36 ou au Parlement européen, ils n'ont jamais voté en faveur
00:51:38 du soutien à l'Ukraine. Ils ont voté contre
00:51:40 les sanctions russes, ils n'ont pas condamné
00:51:42 les traitements infligés à Navel,
00:51:44 ils n'ont jamais soutenu l'Ukraine
00:51:46 ni financièrement, ni d'aucune manière.
00:51:48 Et donc, aujourd'hui, ils sont cohérents avec leur ligne politique
00:51:50 en s'abstenant, en faisant le choix
00:51:52 de l'absence de courage politique. - Mais ils ne votent pas contre,
00:51:54 ils s'abstiennent. - Oui, mais ils disent
00:51:56 "on veut soutenir l'Ukraine, mais on ne vote pas cet accord".
00:51:58 Cet accord, il prévoit quoi ? Il prévoit simplement
00:52:00 un soutien financier et militaire
00:52:02 sur les 10 années à venir, tel que la France
00:52:04 le fournit depuis maintenant
00:52:06 3 années, 2 années plus exactement.
00:52:08 Donc il n'a rien de choquant, cet accord. Et par ailleurs,
00:52:10 nous ne sommes pas les seuls à le faire. Il y a un certain
00:52:12 nombre de pays qui sont engagés. Le président de la République
00:52:14 a réuni une conférence sur la défense
00:52:16 ukrainienne avec 27 pays qui se sont
00:52:18 mis d'accord sur le soutien apporté à l'Ukraine.
00:52:20 Aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que le Rassemblement national
00:52:22 n'a pas de courage sur ce sujet. C'est-à-dire que
00:52:24 pour ne pas vexer
00:52:26 on ne sait qui d'ailleurs, ou alors on préférerait ne pas
00:52:28 savoir, ils font le choix
00:52:30 d'une forme d'abstention qui est un manque
00:52:32 de courage. Je veux dire, demain,
00:52:34 s'ils étaient au pouvoir, peut-être faut-il se poser
00:52:36 la question autrement. Que ferait-il ?
00:52:38 Est-ce qu'ils auraient donné une aide militaire
00:52:40 à l'Ukraine ? Est-ce qu'ils auraient donné une aide financière
00:52:42 à l'Ukraine ? La réponse avec cette abstention,
00:52:44 c'est non, ils n'auraient pas été au rendez-vous
00:52:46 de l'histoire et c'est ça qu'on leur reproche. Et ce n'est pas uniquement
00:52:48 une question européenne, c'est une question plus profonde et plus
00:52:50 fondamentale qui est celle de la défense
00:52:52 des intérêts de la France. Parce que comme l'a
00:52:54 dit Volodymyr Zelensky hier, et ce n'est pas le Président
00:52:56 qui l'a dit, en soutenant l'Ukraine, le Président
00:52:58 ne fait pas que soutenir l'Ukraine, il soutient aussi
00:53:00 l'intérêt de la France. Alors, on reviendra quand même
00:53:02 à cette question importante que vous soulevez,
00:53:04 sachant que d'autres formations politiques,
00:53:06 elles, vont carrément voter contre.
00:53:08 Donc on pourra aussi s'interroger sur ces motivations-là.
00:53:10 Mais, Vincent Roy, j'aimerais qu'on revienne
00:53:12 à la méthode qui a été choisie.
00:53:14 Ce n'est pas la première fois qu'il fait voter symboliquement
00:53:16 sur un sujet sur lequel
00:53:18 il s'est par ailleurs engagé, mais est-ce que ça vous paraît
00:53:20 astucieux, Vincent Roy, de l'avoir fait sur cette question ?
00:53:22 - Les résultats... - Il faut faire sortir du bois
00:53:24 tout le monde, en fait. - Les résultats
00:53:26 de l'élection européenne,
00:53:28 nous le dira. Je ne sais pas, en tous les cas,
00:53:30 c'est une diversion, c'est assez... Alors,
00:53:32 moi, je trouve la ficelle un peu grosse, mais, enfin, après tout,
00:53:34 le combat politique, il est là
00:53:36 aussi, donc on fait diversion.
00:53:38 Vous avez entendu, madame,
00:53:40 lors du premier meeting,
00:53:42 madame Aïer, qui
00:53:44 a comparé, enfin, qui a pris
00:53:46 des comparaisons, Daladier, Munich...
00:53:48 - Oui, Munich. - Bon, alors, il faut un camp du bien,
00:53:50 c'est-à-dire le camp des résistants,
00:53:52 et puis, le camp du mal,
00:53:54 c'est-à-dire celui des collabos. Voilà.
00:53:56 Comment contrer l'ERN ?
00:53:58 Pour l'instant, c'est la solution que
00:54:00 le président de la République a trouvée,
00:54:02 c'est-à-dire, à la fois piège
00:54:04 et diversion, deux manières
00:54:06 de procéder. Le
00:54:08 Rassemblement national, comme le disait très justement
00:54:10 Florian, a
00:54:12 vu qu'il y avait un piège dans lequel, évidemment,
00:54:14 c'était un peu énorme, mais dans lequel
00:54:16 il ne fallait pas tomber, donc, voilà...
00:54:18 - Dans lequel ils sont presque obligés de tomber, c'est-à-dire
00:54:20 qu'au lieu de mettre les deux pieds dedans, ils n'ont mis qu'un pied.
00:54:22 - Ils n'ont mis qu'un pied. Mais le piège,
00:54:24 ce qui signifie que le piège
00:54:26 était très bien tendu. - C'est toujours mieux que rien.
00:54:28 - Le piège était bien tendu, donc, oui,
00:54:30 c'est rusé, c'est malin,
00:54:32 mais on verra le résultat, quand même,
00:54:34 attendons de voir. Parce que ne vous doutez pas que le président de la République
00:54:36 avait quand même dit qu'il allait éradiquer le Front National
00:54:38 lorsqu'il a été élu. Ce n'est pas franchement le résultat
00:54:40 au bout d'un certain âge.
00:54:42 - Vous voulez répondre là-dessus ? Parce qu'en plus, vous êtes...
00:54:44 - C'est lui qui l'a dit, donc pas moi.
00:54:46 - Non, mais il aurait pu, simplement,
00:54:48 le Rassemblement national aurait pu éviter le piège en votant pour,
00:54:50 en soutenant l'Ukraine, tout simplement.
00:54:52 Mais manifestement,
00:54:54 ça n'est pas leur ligne politique. Donc, en fait,
00:54:56 il se dévoile, et au-delà d'un piège, en réalité,
00:54:58 ça permet simplement de clarifier des positions.
00:55:00 - Je veux bien que ce soit un piège politique,
00:55:02 soi-disant, mais à la fin, la question, c'est est-ce que oui ou non,
00:55:04 on soutient l'Ukraine ? Et manifestement, là... - Je vais poser la question autrement.
00:55:06 S'ils avaient voté pour, est-ce que vous auriez crié à l'hypocrisie ?
00:55:08 - Bah, moi, je me serais réjoui
00:55:10 qu'ils échangeaient d'avis. - D'accord.
00:55:12 - Ce serait quand même positif. Enfin, avouez que vous auriez été...
00:55:14 - Donc, chacun a droit à la rédemption. - Ah, oui, évidemment.
00:55:16 Non, mais, pardon, mais en matière de politique internationale,
00:55:18 les choses évoluent.
00:55:20 Et à la rigueur, vous ne m'entendrez jamais dire
00:55:22 que je ne me réjouis pas qu'un parti politique
00:55:24 qui n'a pas fait ce choix-là se mette à soutenir l'Ukraine.
00:55:26 - Surtout qu'on parle de sujets sérieux, hein, bien sûr.
00:55:28 - Oui, non, mais oui, c'est pas simplement électoral,
00:55:30 pour le coup, c'est très sérieux, effectivement.
00:55:32 - Alors, on va parler de ces divisions, quand même,
00:55:34 à gauche, sachant que LFI a confirmé ce matin
00:55:36 qu'ils allaient voter contre.
00:55:38 L'EPS, lui, vote pour.
00:55:40 Voici pourquoi, selon Jérôme Getsch,
00:55:42 qui était sur notre antenne.
00:55:44 - Je ne suis pas favorable à fournir des garanties
00:55:48 de sécurité à Vladimir Poutine.
00:55:50 C'est lui l'agresseur et l'Ukraine est l'agressée.
00:55:52 La paix, dans ce cas particulier,
00:55:54 elle est immédiate,
00:55:56 dès l'instant où Vladimir Poutine
00:55:58 respecte l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
00:56:00 Nous ne pouvons pas accepter
00:56:02 une remise en question des frontières
00:56:04 en Europe, parce que sinon,
00:56:06 c'est un précédent, dont je le redis,
00:56:08 qui nous menace directement. Nous, nous avons l'impression
00:56:10 d'être à distance, mais nos partenaires,
00:56:12 nos amis sur les doigts... - Vous vous dites que la guerre
00:56:14 est sur notre sol ? - La guerre est sur le sol européen.
00:56:16 - Parce que géographique. - Nous sommes sur un test
00:56:18 qui est fait par
00:56:20 Vladimir Poutine pour mesurer
00:56:22 le degré de résistance des Européens.
00:56:24 - Donc là, c'est sans embâche,
00:56:26 évidemment, comme explication. Au fond,
00:56:28 il parle d'une menace directe et il s'appuie
00:56:30 sur la notion de solidarité.
00:56:32 Parce que même en disant "il n'y a pas de menace
00:56:34 directe sur le sol français", en tout cas,
00:56:36 en tout état de cause et dans les circonstances
00:56:38 actuelles, pour l'instant,
00:56:40 le fait que nos partenaires
00:56:42 européens puissent l'être, nous force
00:56:44 à cette notion de solidarité. C'est un peu
00:56:46 le coeur même de l'ambition
00:56:48 et de la logique européenne, au fond.
00:56:50 - Oui, et il y a un vrai enjeu en ce moment.
00:56:52 Et d'ailleurs, c'est pour ça que,
00:56:54 si on regarde même la stratégie d'Emmanuel Macron,
00:56:56 ça se fait sur deux plans. Il y a sur le plan national,
00:56:58 c'est-à-dire, bon, quel est le rôle de la France
00:57:00 et où on se positionne, et sur le plan
00:57:02 international, notamment aussi
00:57:04 avec les Européennes, quel est le rôle
00:57:06 de l'Europe globalement, en sachant
00:57:08 en fait que, pour assurer
00:57:10 la sécurité de l'Europe, on ne peut pas simplement
00:57:12 se fier sur les États-Unis,
00:57:14 qui sont des leaders en ce moment. Alors,
00:57:16 l'Europe, ça, c'est un vrai enjeu
00:57:18 aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on assume
00:57:20 aussi pour notre protection en Europe?
00:57:22 On parle, par exemple, des budgets
00:57:24 de l'OTAN, on parle d'économie de guerre,
00:57:26 mais globalement, les pays ont du mal
00:57:28 à dépasser, par exemple, les fameux
00:57:30 2 % de budget
00:57:32 qu'on attribue à l'OTAN.
00:57:34 Et ça, c'est pour entendre de paix,
00:57:36 en général. Donc, maintenant qu'on a basculé,
00:57:38 jusqu'où on va aller? Et c'est la grande question
00:57:40 aussi, parce que oui, les différents partis politiques
00:57:42 essaient de se positionner en se disant...
00:57:44 Certains vont dire, on appuie l'Ukraine,
00:57:46 évidemment, nous sommes
00:57:48 les alliés, mais jusqu'où?
00:57:50 Et ça, c'est la grande question, parce que
00:57:52 dans la bouche d'Emmanuel Macron,
00:57:54 même s'il a dit, on ne veut pas...
00:57:56 Non, c'est pas pour demain qu'on va envoyer
00:57:58 des troupes au sol, mais juste de l'évoquer,
00:58:00 ça fait partie quand même de son
00:58:02 langage, de son arsenal, si vous voulez,
00:58:04 d'arguments. Et d'autres se disent,
00:58:06 oui, on appuie l'Ukraine,
00:58:08 mais pas question qu'on
00:58:10 mette en jeu aussi des vies
00:58:12 françaises. Quel est l'état
00:58:14 aussi? Ça pose aussi la question de
00:58:16 l'état de l'armée française aujourd'hui,
00:58:18 parce que sur le front...
00:58:20 - Oui, en termes de capacité d'action,
00:58:22 notamment. - Donc, oui, c'est ça.
00:58:24 Chacun se révèle aussi,
00:58:26 mais il y a un vrai sujet. Donc, jusqu'où?
00:58:28 Qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui soutenir
00:58:30 l'Ukraine après deux ans?
00:58:32 Et quand on voit justement
00:58:34 les lignes de front qui ne bougent pas beaucoup,
00:58:36 je pense que ça va être un vrai sujet. Et peut-être
00:58:38 en terminant sur la question des alliés, on voit
00:58:40 quand même Emmanuel Macron veut se positionner
00:58:42 en leader de l'Europe, mais en même temps,
00:58:44 il n'a pas l'appui
00:58:46 de tout le monde quand on regarde l'Allemagne,
00:58:48 comment l'Allemagne s'est positionnée. Donc, il faut faire attention
00:58:50 aussi. - C'est une question qui revient quand même beaucoup dans le débat
00:58:52 public, en effet. C'est un soutien, mais jusqu'où
00:58:54 sur le plan financier, sachant que
00:58:56 bien sûr, il y a eu
00:58:58 des avancées, mais pas tant que ça.
00:59:00 Et même le fait d'augmenter les budgets n'a pas
00:59:02 permis de juguler l'action
00:59:04 militaire de la Russie jusqu'ici.
00:59:06 - L'enjeu qui a été résumé d'ailleurs précédemment
00:59:08 très justement, c'est celui de se dire qu'est-ce que fait l'Europe
00:59:10 si jamais demain, les États-Unis se
00:59:12 désengagent ? D'ailleurs, ils sont déjà partiellement en train de se
00:59:14 désengager, puisque le
00:59:16 congrès américain bloque l'aide. Et donc, la question, c'est
00:59:18 comment l'Europe est capable de s'organiser.
00:59:20 Et là-dessus, le président de la République, ce qu'il a fait, c'est cette conférence
00:59:22 de défense, de soutien à l'Ukraine
00:59:24 qui a été réunie le 26 février dernier,
00:59:26 dans laquelle on est quand même parvenu à un accord
00:59:28 global sur tout un tas de sujets, notamment sur
00:59:30 la partie du financement, sur la lutte
00:59:32 contre les cyberattaques, sur tous ces sujets-là,
00:59:34 il y a un accord entre ces pays. Là où il y a des divergences,
00:59:36 ça a été dit, c'est sur le sujet des troupes.
00:59:38 Encore une fois, pas des troupes combattantes,
00:59:40 mais des troupes en soutien, notamment pour la formation.
00:59:42 Et là, vous voyez qu'il y a effectivement des divergences,
00:59:44 mais c'est pas l'enjeu essentiel. L'enjeu essentiel, c'est
00:59:46 d'abord le soutien financier, c'est d'abord le soutien en
00:59:48 termes de logistique militaire, et là-dessus,
00:59:50 les pays européens sont d'accord.
00:59:52 L'Allemagne participe financièrement,
00:59:54 elle envoie aussi des armes, alors on voit qu'il y a des débats
00:59:56 sur quel type d'armes, mais la question, c'est quand même
00:59:58 qu'est-ce qu'on est capable d'apporter ? Donc ça, c'est le premier point.
01:00:00 Et ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que
01:00:02 quand on dit qu'on est menacé, on est menacé
01:00:04 évidemment, pas directement
01:00:06 militairement par la Russie, mais on est menacé parce que
01:00:08 si jamais l'Ukraine venait à tomber
01:00:10 aux mains de la Russie, telle que le cherche
01:00:12 Vladimir Poutine, il contrôlerait demain
01:00:14 80% des stocks de blé mondiaux.
01:00:16 Et rien que ça, quand vous voyez ce qu'il s'est passé
01:00:18 avec l'énergie, avec le gaz, notamment sur
01:00:20 la facture énergétique des Français, c'est une menace
01:00:22 extrêmement directe sur nos concitoyens.
01:00:24 Moi, j'ai pas envie que la baguette de pain soit multipliée
01:00:26 par cinq demain, parce que
01:00:28 Vladimir Poutine a envahi l'Ukraine.
01:00:30 Et donc, il y a aussi un enjeu très français
01:00:32 et européen de manière plus large sur le pouvoir
01:00:34 d'achat et sur notre société européenne.
01:00:36 - Et puis, il y a ceux qui votent contre.
01:00:38 On ne les a pas encore évoqués, enfin, je l'ai dit
01:00:40 à demi-mot, avec d'autres raisons, d'autres
01:00:42 excuses. Par exemple, le LFI
01:00:44 auquel je faisais référence,
01:00:46 dit, pour nous, la ligne rouge,
01:00:48 c'est qu'on ne veut pas d'Ukraine dans l'OTAN, on ne veut pas d'Ukraine
01:00:50 dans l'Union européenne. Et puis, on va
01:00:52 écouter Sébastien Jumel pour le PCF,
01:00:54 qui lui dit
01:00:56 "On n'a pas consulté le Parlement". C'est ça, son
01:00:58 explication. Écoutez.
01:01:00 - Nous allons voter contre le
01:01:02 traité, l'accord
01:01:04 conclu entre le président de la République
01:01:06 et le président
01:01:08 Zelensky, sans
01:01:10 consultation du Parlement.
01:01:12 Mais c'est un vote contre qui réaffirme, dans le
01:01:14 même temps, la condamnation de la
01:01:16 posture de la Russie
01:01:18 et la réaffirmation d'un soutien
01:01:20 matériel,
01:01:22 humain,
01:01:24 à l'Ukraine.
01:01:26 Il y a dans ce conflit
01:01:28 un agresseur, la Russie,
01:01:30 et une victime, l'Ukraine.
01:01:32 - Oui, c'est ça. - C'est intéressant
01:01:34 de noter quand même, Florian, comment chaque
01:01:36 formation politique amène sur la table
01:01:38 une raison différente pour s'opposer
01:01:40 à ce...
01:01:42 Pour contester ce débat, au fond.
01:01:44 - Oui, c'est l'éclaircissement souhaité par le gouvernement.
01:01:46 C'est ça qui est assez intéressant
01:01:48 d'écouter, d'ailleurs, la
01:01:50 justification des différents
01:01:52 camps et les différences
01:01:54 notables, notamment au sein de la gauche.
01:01:56 On les a pointées à l'instant,
01:01:58 mais on pouvait s'attendre
01:02:00 à ce qu'il y ait ces différences-là
01:02:02 qui éclatent, entre guillemets,
01:02:04 au grand jour. Si on les avait
01:02:06 oubliées, tout de même, la France insoumise,
01:02:08 lorsque l'on regarde le programme de Jean-Luc Mélenchon,
01:02:10 je vous le résume, celui de
01:02:12 2022, il pose
01:02:14 tout de même la question
01:02:16 des différents blocages
01:02:18 européens
01:02:20 qu'il faudrait absolument
01:02:22 dépasser si jamais
01:02:24 il venait à être à la
01:02:26 tête de l'État. C'est-à-dire qu'il estimait
01:02:28 que pour appliquer le programme qui
01:02:30 était le sien, l'Union européenne
01:02:32 était un système
01:02:34 qui avait été mis en place pour bloquer
01:02:36 les différents
01:02:38 programmes qui peuvent être portés, justement,
01:02:40 par des partis politiques
01:02:42 dits d'extrême-gauche. Donc, voilà,
01:02:44 pour lui, l'Union européenne
01:02:46 est un organisme
01:02:48 qui bloque potentiellement
01:02:50 le pouvoir des éditionnaires dans chacun
01:02:52 des pays concernés. - Il y a un autre point que j'aimerais
01:02:54 soulever, quand même, sur la manière dont ça va se dérouler,
01:02:56 c'est qu'il n'y a a priori donc pas de
01:02:58 consignes de vote.
01:03:00 Chacun...
01:03:02 - Après, ça dépend des camps, mais par exemple,
01:03:04 pour la majorité, il n'y a pas de consignes de vote.
01:03:06 - Est-ce qu'on peut imaginer, dans ces conditions,
01:03:08 l'issue du scrutin,
01:03:10 même si on rappelle qu'il n'est pas engageant
01:03:12 en soi ? - Lorsque l'on souhaite...
01:03:14 Alors, il n'y a pas de consignes de vote, mais lorsque l'on
01:03:16 souhaite, et vous l'avez compris, quasiment
01:03:18 tous les camps souhaitent donner une
01:03:20 position assez claire sur la question,
01:03:22 vous avez très bien compris que s'il n'y a pas de consignes
01:03:24 de vote, on donne néanmoins
01:03:26 la consigne en filigrame
01:03:28 qu'il n'y ait pas de
01:03:30 "frondeur". - Vous avez fait un petit calcul,
01:03:32 quand même, pour savoir à peu près ? Vous êtes projeté ?
01:03:34 - Ah, ben, je pense que oui, ça va
01:03:36 passer, compte tenu
01:03:38 des différents camps qui sont
01:03:40 organisés, ont pointé du doigt le fait que
01:03:42 le RN va s'abstenir, que les LR vont voter
01:03:44 pour, que le PS va voter pour,
01:03:46 que LFI et PC vont
01:03:48 voter contre, la majorité
01:03:50 va voter pour dans son
01:03:52 ensemble, donc oui, ça va passer, mais c'est un vote
01:03:54 symbolique, donc que ça passe, que ça ne passe pas,
01:03:56 qu'il y ait une majorité d'abstention, so what ?
01:03:58 Et d'ailleurs, c'est ce qui est dénoncé par
01:04:00 le PC. On peut
01:04:02 le comprendre, pour le coup, le parti communiste qui dit
01:04:04 "le Parlement, certes, on le
01:04:06 "consulte", entre guillemets, mais on le
01:04:08 "consulte" après avoir négocié
01:04:10 ce qui est présenté aujourd'hui
01:04:12 à l'Assemblée nationale et ce qui sera présenté
01:04:14 demain au Sénat, et ce qui a été déjà signé.
01:04:16 Donc c'est bien de passer par le Parlement,
01:04:18 mais on aurait pu faire ça, peut-être, avant.
01:04:20 - Après, c'est pas la première fois qu'ils se plaignent de ça, hein.
01:04:22 - Oui, oui, non, mais c'est... - De l'aspect purement consultatif.
01:04:24 - Et puis, c'est le côté chambre d'enregistrement. - Et puis, la question qu'on est en
01:04:26 droit de se poser aussi, le vote n'étant
01:04:28 que consultatif, c'est que
01:04:30 M. Macron engage
01:04:32 l'argent des Français sur cette
01:04:34 histoire ukrainienne pour 10 ans.
01:04:36 - Là où son mandat aura expiré.
01:04:38 - Son mandat aura expiré, donc on peut aussi
01:04:40 se demander si ça n'aurait pas pu
01:04:42 faire l'objet d'une consultation plus large.
01:04:44 En l'espèce, aujourd'hui,
01:04:46 la question qui se pose, c'est le vote des LR.
01:04:48 Est-ce que tous les LR, je parle de ceux qui sont
01:04:50 le plus à droite, si j'ose dire,
01:04:52 est-ce que tous les LR vont voter ?
01:04:54 - Peut-être plus chez eux que, effectivement... - Comme un seul homme.
01:04:56 - Mais oui, c'est chez eux. - Ce serait pas la première fois
01:04:58 non plus, hein, vous l'avez dit sur la question des LR. - Non, non, non, non, non, non.
01:05:00 - Bon, j'aimerais qu'on l'avance un petit peu.
01:05:02 On va parler de l'État et des élus corses
01:05:04 qui ont donc trouvé un accord
01:05:06 sur un projet d'écriture constitutionnelle
01:05:08 afin de reconnaître l'autonomie de l'île.
01:05:10 Vous allez le voir, il y a beaucoup de réactions
01:05:12 dans la foulée de cette annonce.
01:05:14 C'est un projet qui devra être validé
01:05:16 par l'Assemblée territoriale corse,
01:05:18 puis par l'Assemblée, par le Sénat,
01:05:20 enfin voilà, ça va suivre quand même la voie législative
01:05:22 normale, ce qui est en jeu
01:05:24 avec notre correspondante à Ajaccio, Cristina Luzzi.
01:05:26 - Ce projet d'accord
01:05:28 vient par achever le processus de Beauvau
01:05:30 initié par le ministre de l'Intérieur
01:05:32 et va désormais être transmis
01:05:34 à l'Assemblée territoriale corse
01:05:36 pour qu'elle le vote, a précisé Gérald Darmanin
01:05:38 à l'issue d'une rencontre de près de 5 heures
01:05:40 au ministère. Gérald Darmanin
01:05:42 et les élus insulaires présents ont notamment
01:05:44 trouvé un accord sur le premier alinéa
01:05:46 de cette écriture constitutionnelle
01:05:48 qui prévoit la reconnaissance
01:05:50 d'un statut d'autonomie pour la Corse au sein même
01:05:52 de la République, mais qui tiendra compte
01:05:54 de ses intérêts propres liés à son insularité
01:05:56 méditerranéenne, à sa communauté
01:05:58 historique, linguistique, culturelle
01:06:00 ayant développé un lien
01:06:02 singulier à sa terre.
01:06:04 Gouvernement et élus sont également tombés d'accord
01:06:06 sur le fait que les lois et les règlements
01:06:08 pourraient faire l'objet d'adaptations sur l'île.
01:06:10 Gilles Siméon a estimé
01:06:12 qu'un pas décisif avait été franchi
01:06:14 à l'issue de cette réunion. Après
01:06:16 consultation de l'Assemblée de Corse,
01:06:18 le président de la République engagera,
01:06:20 lorsqu'il le souhaitera, la réforme
01:06:22 constitutionnelle, a indiqué le ministre
01:06:24 en rappelant que le texte devrait être
01:06:26 adopté par les deux chambres du Parlement
01:06:28 dans les mêmes termes, puis adopté
01:06:30 par le Congrès à la majorité des 3/5.
01:06:32 Alors, c'était intéressant de noter
01:06:34 la réaction de Manuel Valls
01:06:36 un peu plus tôt aujourd'hui,
01:06:38 qui nous dit, l'ancien Premier ministre, alors lui il est
01:06:40 radicalement contre ce genre d'accord,
01:06:42 il dit que ça ouvre une brèche,
01:06:44 qu'on va défaire le pays, et que la France
01:06:46 aujourd'hui ça n'est pas une addition de
01:06:48 "tribus", ce sont ses mots,
01:06:50 donc à ce titre ça lui paraissait
01:06:52 dangereux. Et ce qui est intéressant
01:06:54 c'est que, de fait, dans la foulée,
01:06:56 le président de la région Bretagne a dit
01:06:58 "bon, ce serait bien de reconnaître
01:07:00 la diversité des territoires
01:07:02 dans un cadre commun"
01:07:04 puisqu'il est les MNR,
01:07:06 Manuel Valls, puis les Alsaciens.
01:07:08 Mais après, est-ce que c'est pas un peu un lieu commun ?
01:07:10 On a de cesse de dire ça depuis
01:07:12 20 ans, que tout ce qui a trait
01:07:14 à la Corse peut entraîner après
01:07:16 une casserole de correction.
01:07:18 Tout dépend d'où on met le curseur.
01:07:20 On peut comprendre les propos tenus aujourd'hui par
01:07:22 Manuel Valls, mais la Constitution le prévoit
01:07:24 déjà, qu'il y ait potentiellement
01:07:26 des lois qui soient
01:07:28 adaptées et différentes en fonction
01:07:30 du contexte. Et j'allais
01:07:32 expliquer ce qui s'est passé récemment
01:07:34 et d'ailleurs c'est peut-être l'exemple le plus
01:07:36 qui nous parle le plus en ce moment
01:07:38 tout simplement parce qu'on en a
01:07:40 beaucoup parlé ces dernières semaines, c'est-à-dire
01:07:42 que la loi est différente
01:07:44 à Mayotte.
01:07:46 C'est tout simplement parce que le contexte
01:07:48 sur place est différent, on va pas revenir
01:07:50 sur cette immigration massive
01:07:52 mais voilà, la loi peut s'adapter,
01:07:54 la Constitution le prévoit. Là,
01:07:56 vraisemblablement, on modifierait la Constitution,
01:07:58 ça veut dire qu'on modifie le
01:08:00 placement du curseur,
01:08:02 voir où est-ce qu'on le place,
01:08:04 est-ce qu'il est placé de telle manière
01:08:06 à ce que ça peut donner le sentiment
01:08:08 qu'il y ait une addition de tribus, je ne crois pas.
01:08:10 En tout cas, il fait migne de s'en émouvoir
01:08:12 Manuel Valls, alors que ça fait quand même un certain temps
01:08:14 que c'est dans les tuyaux, il n'y a rien de très révolutionnaire,
01:08:16 ça fait déjà plusieurs années qu'on négocie
01:08:18 ce statut. - Il y a une formule pour tout comprendre,
01:08:20 très simple, c'est la République
01:08:22 est une et indivisible
01:08:24 mais pas tout le temps.
01:08:26 - Bravo, merci.
01:08:28 Carima, alors ces histoires
01:08:30 d'autonomie, de souveraineté,
01:08:32 ce sont des choses que vous avez aussi
01:08:34 vécues, testées pour nous
01:08:36 au Québec,
01:08:38 pour ne pas le citer,
01:08:40 il y a quand même
01:08:42 cette notion que les
01:08:44 peuples ont un fort sentiment
01:08:46 d'appartenance régionale, que vous
01:08:48 comprenez dans le cas de la Corse?
01:08:50 - Oui, je pense qu'il faut quand même faire attention
01:08:52 de ne pas nécessairement tout
01:08:54 plaquer les mêmes grilles d'analyse
01:08:56 parce que, je vous dirais, chaque région,
01:08:58 chaque pays a vraiment des particularités,
01:09:00 une histoire qui est complètement différente.
01:09:02 Donc des fois, on veut plaquer par exemple
01:09:04 ce qui se passe en Catalogne, avec ce qui se passe
01:09:06 en Corse, avec ce qui se passe
01:09:08 avec les Bretons, et je
01:09:10 trouve que ça peut perturber un peu
01:09:12 la grille d'analyse.
01:09:14 Pour ce qui est de la Corse,
01:09:16 je pense que ça s'est reconnu, même
01:09:18 à tous les Français d'un peu partout,
01:09:20 que des Français qui
01:09:22 sont originaires de la Corse, ou même des Français
01:09:24 du continent ou ailleurs
01:09:26 reconnaissent que certaines, quand même,
01:09:28 particularités culturelles ou quoi que ce soit,
01:09:30 je pense que, et on l'a dit ici, je pense que
01:09:32 la Constitution permet quand même
01:09:34 d'adapter un peu, sans remettre en question
01:09:36 le fait que tout le monde est Français,
01:09:38 il y a cette notion
01:09:40 d'indivisibilité
01:09:42 du territoire et tout ça, mais je pense qu'on peut
01:09:44 quand même accorder une certaine
01:09:46 autonomie dans ce
01:09:48 respect-là. Alors, je pense que ça fait des années
01:09:50 qu'on en parle. Peut-être aussi ce qui a fait
01:09:52 réagir, je vous dirais, au cours des dernières années,
01:09:54 certains se disaient, est-ce que l'accélération
01:09:56 de tout ça est venue aussi...
01:09:58 Bon, il y a eu la mort de M.
01:10:00 Colonna, donc il y a eu des violences.
01:10:02 Donc de réagir en fonction des violences
01:10:04 et non en fonction
01:10:06 véritablement de certaines demandes qui peuvent
01:10:08 être légitimes, ça vient peut-être
01:10:10 un petit peu perturber les choses, justement,
01:10:12 de se dire, est-ce que le gouvernement réagit toujours
01:10:14 seulement en fonction de cette
01:10:16 menace et de cette violence? On peut
01:10:18 se poser quand même la question. - La réponse
01:10:20 envoie ce message. Est-ce qu'on est dans la surréaction, de toute
01:10:22 manière? - Je ne pense pas. Le processus de Beauvau qui a été
01:10:24 engagé par Gérald Darmanin il y a maintenant deux ans,
01:10:26 c'est un processus qui s'est fait à la demande des élus
01:10:28 corse, qui a permis d'avoir des discussions
01:10:30 avec les élus corse, et aujourd'hui on a abouti
01:10:32 à quelque chose qui ressemble à une forme de compromis,
01:10:34 parce que tout le monde n'avait pas l'air entièrement
01:10:36 satisfait, mais la majorité des participants ont soutenu
01:10:38 l'accord. Moi, ça ne me paraît pas choquant.
01:10:40 Il y avait des lignes rouges qui avaient été posées par le président
01:10:42 de la République sur le fait qu'il n'y avait pas deux catégories
01:10:44 de citoyens dans la République et sur le fait que la Corse
01:10:46 restait dans la République. À la fin, ces lignes rouges
01:10:48 sont respectées, les élus corse sont plutôt
01:10:50 satisfaits. Moi, je considère que dès lors que les
01:10:52 acteurs sont d'accord entre eux,
01:10:54 et que tout ça peut avancer tranquillement, avec le soutien,
01:10:56 il faut le rappeler, parce qu'on s'est engagé à ce que les
01:10:58 corse soient consultés, mais aussi, évidemment, à ce que
01:11:00 l'Assemblée nationale et le Sénat soient consultés
01:11:02 et votent, surtout. Et là, ce n'est pas forcément une partie
01:11:04 de plaisir, parce qu'il y a des élus qui s'y opposeront
01:11:06 et c'est leur droit. Je crois que ce
01:11:08 processus, il se fait de manière calme
01:11:10 et apaisée, et c'est tant mieux.
01:11:12 Il suit un chemin démocratique, et c'est
01:11:14 ce qu'on attend d'une République.
01:11:16 Il y en a un qui est franchement hostile, c'est Nicolas Dupont-Aignan
01:11:18 que je vous propose d'écouter.
01:11:20 Moi, je suis totalement hostile
01:11:24 à la destruction
01:11:26 de l'unité nationale.
01:11:28 Cet accord, ou ce projet
01:11:30 d'accord qui semble se
01:11:32 dessiner, va mettre
01:11:34 un terme à l'unité, l'indivisibilité
01:11:36 de la République. C'est une
01:11:38 folie que
01:11:40 la collectivité territoriale
01:11:42 de Corse, déjà,
01:11:44 assume les compétences
01:11:46 extraordinaires
01:11:48 dont elle a la responsabilité.
01:11:50 Elle a déjà
01:11:52 beaucoup de travail. Qui aurait parié ici, qui serait
01:11:54 d'accord avec Manuel Valls ? Florian Tardif.
01:11:56 Et qui l'invoquerait les mêmes arguments, d'ailleurs.
01:11:58 Ce qui est intéressant, on en discutait
01:12:00 d'ailleurs, durant la diffusion de ce
01:12:02 sonore, c'est que, très certainement,
01:12:04 si on lui avait posé la question sur
01:12:06 Mayotte, il aurait eu
01:12:08 une position tout à fait différente.
01:12:10 C'est-à-dire qu'il aurait plaidé pour la différenciation, tout simplement
01:12:12 parce que la situation sur place
01:12:14 est ce qu'elle est,
01:12:16 et que, bien évidemment, il faut peut-être
01:12:18 adapter la législation en fonction
01:12:20 des difficultés
01:12:22 de certains territoires.
01:12:24 À Mayotte, on faisait l'état de l'immigration.
01:12:26 Donc voilà.
01:12:28 Il faut rester quand même, effectivement,
01:12:30 pragmatique aussi sur ces questions ?
01:12:32 Il ne faut pas être dupe. Lorsqu'on
01:12:34 a hargué d'un choix particulier,
01:12:36 par exemple pour Mayotte, qui était la suppression
01:12:38 du droit du sol, il est bien évident
01:12:40 que M. Dupont-Aignan aurait dit "mais oui,
01:12:42 il faut le faire".
01:12:44 Donc c'est sa géométrie variable, alors ?
01:12:46 C'est sa géométrie politique variable.
01:12:48 Quelques minutes.
01:12:50 Après, il aurait pu nous opposer. Il faut étendre cela
01:12:52 à l'ensemble du territoire, comme on l'a entendu
01:12:54 aussi durant les débats.
01:12:56 Revenons à la mort de Thomas,
01:12:58 16 ans, qui avait provoqué un vif émoi
01:13:00 évidemment dans toute la France.
01:13:02 Ça s'est passé à Crépole. Vous vous en souvenez,
01:13:04 il avait été mortellement poignardé à l'occasion d'une fête
01:13:06 de village. Et quasiment 4 mois après
01:13:08 l'effet, alors qu'il y avait eu déjà un certain nombre d'interpellations,
01:13:10 une dizaine de personnes ont été arrêtées
01:13:12 par la police, à nouveau,
01:13:14 avec une implication qui reste
01:13:16 encore à démontrer.
01:13:18 Regardons le résumé
01:13:20 des derniers faits avec Maxime Lavandier.
01:13:22 Un coup de filet
01:13:24 qui apportera peut-être
01:13:26 des réponses. Ce lundi matin,
01:13:28 une dizaine de personnes ont été interpellées
01:13:30 par les gendarmes dans le cadre
01:13:32 de l'enquête sur la mort de Thomas Perraulteau.
01:13:34 Ce jeune rugbyman, âgé de 16 ans,
01:13:36 avait été mortellement blessé
01:13:38 par un coup de couteau dans la nuit du 18 novembre
01:13:40 au dernier, alors qu'il participait
01:13:42 avec des amis à un bal organisé
01:13:44 dans le village de Crépole.
01:13:46 D'après nos informations, ces nouveaux suspects,
01:13:48 dont l'un est mineur, sont originaires de romances
01:13:50 sur Isère ou à proximité immédiate.
01:13:52 De nationalité française,
01:13:54 ils sont connus des forces de l'ordre
01:13:56 pour des délits mineurs. Ils sont actuellement
01:13:58 en garde à vue dans le but d'éclaircir leur rôle
01:14:00 précis dans cette affaire où les arrestations
01:14:02 se multiplient. Quelques jours
01:14:04 après le drame, 9 individus, dont 3 mineurs,
01:14:06 avaient été interpellés et mis en examen
01:14:08 pour meurtre en bande organisée,
01:14:10 tentative de meurtre ou violence volontaire
01:14:12 commise en réunion. L'auteur du coup
01:14:14 mortel reste toujours inconnu.
01:14:16 Quelques précisions
01:14:18 supplémentaires à travers cette communication
01:14:20 d'un responsable de la gendarmerie.
01:14:22 - Ces personnes sont
01:14:26 soupçonnées d'avoir été
01:14:28 présentes lors de ce drame
01:14:30 avec un niveau
01:14:32 de responsabilité qui restera
01:14:34 déterminé, mais elles ont été présentes
01:14:36 et dans cette enquête, l'intérêt c'est d'avoir
01:14:38 le regard
01:14:40 de chacun pour que tout le monde nous dise ce qu'il a vu
01:14:42 ou ne nous dise pas
01:14:44 et pour qu'on puisse confronter en fait les propos
01:14:46 des uns et des autres pour mieux y voir
01:14:48 dans cette affaire et savoir quelles sont
01:14:50 les vraies responsabilités.
01:14:52 - Alors, Karima,
01:14:54 ces personnes étaient présentes, ça s'est avéré.
01:14:56 10 + 9 à l'époque,
01:14:58 ce qui fait qu'il y avait quand même un certain nombre,
01:15:00 ça commence à faire du monde, qui était sur place, sans qu'on sache réellement d'ailleurs
01:15:02 s'ils étaient invités, s'ils avaient
01:15:04 la possibilité d'entrer. Voilà, on n'a pas
01:15:06 encore le scénario de la soirée qui se dessine, mais on a un petit peu
01:15:08 le rapport de force qui a pu
01:15:10 s'établir quand même et qui
01:15:12 sème un peu le trouble, il faut le dire.
01:15:14 - Tout à fait, mais moi je vois quand même que
01:15:16 l'enquête, les informations,
01:15:18 ça filtre vraiment au compte-gouttes.
01:15:20 On sent qu'on prend énormément
01:15:22 de précautions et c'est normal aussi parce que
01:15:24 le sujet peut être... - Matière inflammable.
01:15:26 - Voilà, exactement, ça peut être explosif et ça donne
01:15:28 je trouve une idée du contexte social
01:15:30 aussi français en ce moment.
01:15:32 C'est ça qui est quand même révélateur
01:15:34 de ce climat d'aujourd'hui
01:15:36 et à ce moment-là aussi,
01:15:38 des choses qu'on avait entendues initialement,
01:15:40 par exemple des phrases, comme "on va aller planter
01:15:42 du blanc". Moi j'ai hâte de savoir
01:15:44 est-ce que oui ou non, il y aura ces choses-là.
01:15:46 - Il y a eu du témoignage
01:15:48 contradictoire sur ça. - Oui, c'est ça, exactement,
01:15:50 parce que ça va être très très important. Donc cette enquête,
01:15:52 oui, elle est fondamentale, non seulement
01:15:54 pour la justice, pour Thomas,
01:15:56 il va falloir qu'on ait ces fameuses réponses,
01:15:58 et aussi pour comprendre
01:16:00 effectivement ce qui s'est passé, pour comprendre
01:16:02 est-ce qu'il y a des motifs,
01:16:04 certains motifs, c'est ça,
01:16:06 quels étaient en fait les motifs
01:16:08 de ces jeunes-là et on voit la complexité
01:16:10 aussi de l'enquête, parce que quand on est
01:16:12 dans un contexte de fêtes
01:16:14 comme ça, il y a beaucoup de gens,
01:16:16 parce qu'on voit aussi en ce moment,
01:16:18 la personne, le suspect
01:16:20 ou l'aspect présumé
01:16:22 dans la mort de Thomas,
01:16:24 en ce moment on n'a pas vraiment d'informations là-dessus,
01:16:26 il n'y a toujours pas d'identification possible.
01:16:28 Donc à voir, c'est une longue enquête.
01:16:30 - On ne sait pas à coup sûr qui aurait porté
01:16:32 le coup fatal en effet.
01:16:34 - Mais ça pose quand même la question aussi de ces jeunes
01:16:36 aujourd'hui qui se promènent avec des couteaux,
01:16:38 ces fameuses tensions, donc ça reste à voir.
01:16:40 - J'aimerais, avant de finir,
01:16:42 vous partager quand même ce tweet
01:16:44 de Marie-Hélène Thoraval
01:16:46 qui va peut-être vous faire réagir.
01:16:48 On se souvient qu'elle avait été menacée
01:16:50 elle-même, la mère de Romain Surizer,
01:16:52 pour avoir tenu des propos
01:16:54 sans embâche. Regardez ce qu'elle a
01:16:56 écrit à la suite
01:16:58 de ces interpellations. Elle salue le travail
01:17:00 des enquêteurs et elle reste,
01:17:02 et c'est surtout cette deuxième phrase en fait
01:17:04 que j'aimerais vous faire commenter, elle reste inquiète sur la situation exposée
01:17:06 dans les quartiers des agissements d'une minorité d'ensauvagés
01:17:08 hermétiques aux valeurs
01:17:10 de la République.
01:17:12 - Elle veut dire que rien n'est réglé.
01:17:14 Juste une remarque à propos
01:17:16 de ce qu'elle... - Oui, mais même ça
01:17:18 dénote un certain courage parce qu'elle a été
01:17:20 vraiment la cible elle-même de toutes
01:17:22 ces intimidations. - Écoutez, pour le courage, on ne peut pas
01:17:24 reprocher à cette mère
01:17:26 d'être extrêmement
01:17:28 courageuse, oui, ça c'est le moins que l'on puisse dire.
01:17:30 Courage d'ailleurs qui
01:17:32 n'est pas le lot commun de
01:17:34 tous nos politiques, mais qu'importe.
01:17:36 En tous les cas, pour la remarque du gendarme,
01:17:38 moi je suis assez surpris puisqu'on nous dit, au bout de 4
01:17:40 mois, on a retrouvé 11 personnes
01:17:42 qui assistaient, 4 mois pour retrouver
01:17:44 simplement des... Donc on ne nous dit pas tout
01:17:46 clairement, enfin je crois.
01:17:48 Et effectivement ça filtre vraiment au compte-goutte parce que
01:17:50 4 mois pour retrouver simplement
01:17:52 des gens au seul motif,
01:17:54 nous dit-on, qu'ils ont eux-mêmes
01:17:56 assisté à la soirée, c'est beaucoup.
01:17:58 Non, je pense qu'il y a d'autres motifs pour les interpeller.
01:18:00 C'est pas simplement parce qu'ils ont assisté à la soirée,
01:18:02 or c'est très exactement ce que vient de nous dire
01:18:04 le gendarme.
01:18:06 Je dirais pas que son propos était limitant. Il a pas dit
01:18:08 "ils étaient juste à la soirée", il a dit "pour l'instant
01:18:10 ce qu'on sait, c'est qu'ils étaient là".
01:18:12 On est pas à l'abri dans les heures qui viennent,
01:18:14 on nous parle de faits
01:18:16 avérés dont il se serait rendu responsable.
01:18:18 Pour l'instant il nous dit que
01:18:20 la seule chose c'est qu'on ne peut pas établir
01:18:22 de responsabilité, ce qu'on sait c'est qu'ils
01:18:24 étaient juste, ils assistaient à la soirée.
01:18:26 Enfin, si on met 4 mois
01:18:28 pour ça, je pense que c'est beaucoup.
01:18:30 - Un dernier commentaire sur cette affaire
01:18:32 qui a beaucoup échaudé
01:18:34 les esprits de part et d'autre d'ailleurs.
01:18:36 - C'est compréhensible, moi j'ai grandi
01:18:38 dans un petit village d'Ardèche qui s'appelle Glin
01:18:40 qui est à 30 minutes en voiture de Crépole.
01:18:42 Je vois assez bien quel type
01:18:44 de village c'est, on est sur quelque chose
01:18:46 d'assez tranquille et effectivement je comprends
01:18:48 l'émotion qui a été suscitée au-delà même du drame
01:18:50 parce que c'est ça qui est perturbant.
01:18:52 Moi je veux saluer aussi
01:18:54 le courage de la maire au-delà des propos
01:18:56 qu'elle tient sur le fait qu'elle a tenu
01:18:58 je crois dans ces moments difficiles
01:19:00 et que les menaces qu'elle a reçues
01:19:02 sont absolument inacceptables et condamnables
01:19:04 et je pense qu'il faut aussi respecter le travail des enquêteurs
01:19:06 et de la justice parce que
01:19:08 s'ils prennent leur temps, c'est aussi et sûrement
01:19:10 parce que tous les éléments ne sont pas
01:19:12 à leur disposition. - Donc les 4 mois c'est pas suspect pour vous ?
01:19:14 - Non je ne pense pas, en tout cas je ne présuppose pas que la gendarmerie
01:19:16 et que la justice ne fassent pas le travail correctement
01:19:18 surtout dans le cadre de cette enquête
01:19:20 et je pense qu'il faut leur laisser le temps de travailler
01:19:22 efficacement et qu'ensuite il faudra en tirer toutes les conséquences
01:19:24 et notamment judiciaires et ça c'est à la justice de le faire
01:19:26 pour que les sanctions soient prises
01:19:28 et évidemment que le meurtrier s'il y en a un soit condamné.
01:19:30 - Merci à tous d'avoir répondu présents cet après-midi
01:19:32 on se retrouve tout à l'heure pour la préchauffe du débat
01:19:34 à l'Assemblée autour de l'aide à l'Ukraine
01:19:36 il nous reste une minute pour vous retrouver
01:19:38 Miquel Dos Santos
01:19:40 avec votre rappel des titres
01:19:42 qui conclura cette tranche.
01:19:44 - Avant le Sénat demain, l'Assemblée nationale débat cet après-midi
01:19:46 à 16h sur la question du soutien de la France à l'Ukraine
01:19:48 après l'accord de sécurité conclu en février dernier
01:19:50 qui prévoit jusqu'à la fin de l'année
01:19:52 et qui est en cours de débat
01:19:54 qui conclut en février dernier
01:19:56 qui prévoit jusqu'à 3 milliards d'euros d'aide
01:19:58 les députés vont échanger puis voter
01:20:00 un vote symbolique puisqu'il est non contraignant.
01:20:02 À Argenteuil dans le Val d'Oise
01:20:04 un automobiliste a tué un riverain
01:20:06 pour une affaire de bruit
01:20:08 les faits sont survenus ce mardi
01:20:10 vers 1h du matin la victime était descendue
01:20:12 pour que le conducteur cesse de faire crisser ses pneus
01:20:14 l'automobiliste, auteur du tir mortel
01:20:16 est toujours activement recherché.
01:20:18 Et puis enfin la gendarmerie
01:20:20 fait un premier bilan de l'opération
01:20:22 Place Nette depuis septembre dernier
01:20:24 900 personnes ont été interpellées
01:20:26 200 ont été incarcérées
01:20:28 l'opération Place Nette a été mise en place
01:20:30 fin 2023 pour démanteler
01:20:32 des points de deal, elle comprend des fouilles
01:20:34 d'immeubles, des contrôles d'identité
01:20:36 ou encore la recherche de drogue et d'armes à feu.
01:20:38 Merci Michael, on vous retrouve
01:20:40 d'ici quelques minutes pour un nouveau journal
01:20:42 et puis bien sûr retenez cet horaire
01:20:44 16h30, lancement du débat
01:20:46 à l'Assemblée Nationale par Gabriel Attal
01:20:48 que vous entendrez d'ailleurs en direction de l'ententaine
01:20:50 où on vous parlera de tout ce qui est en jeu
01:20:52 avec de prochains invités dès 16h.
01:20:54 A tout à l'heure.
01:20:56 Nous revoici à quasiment 16h avec vous
01:21:00 Michael Dos Santos, on va parler de l'Assemblée Nationale
01:21:02 qui débat à compter de
01:21:04 16h30 de la question du soutien de la France à l'Ukraine.
01:21:06 Après l'accord de sécurité conclu
01:21:08 en février dernier qui prévoit
01:21:10 jusqu'à 3 milliards d'euros d'aide
01:21:12 les députés vont échanger puis voter
01:21:14 un vote symbolique puisqu'il est
01:21:16 non contraignant. Les précisions d'Augustin Donatieu
01:21:18 et Adrien Spiteri.
01:21:20 16 février dernier
01:21:22 Volodymyr Zelensky est
01:21:24 accueilli dans la cour de l'Elysée par un
01:21:26 président français généreux.
01:21:28 Quelques minutes plus tard, sous
01:21:30 les ordres de la République, les deux
01:21:32 chefs d'Etat signent un accord bilatéral
01:21:34 de sécurité, autrement dit
01:21:36 de l'aide financière et militaire en
01:21:38 faveur de l'Ukraine à hauteur
01:21:40 de 3 milliards d'euros. Dans le cadre
01:21:42 de cet accord, la France s'est engagée
01:21:44 à apporter jusqu'à 3 milliards d'euros
01:21:46 d'aide militaire supplémentaire
01:21:48 pour l'Ukraine
01:21:50 en 2024.
01:21:52 Cette aide a pour objectif de continuer
01:21:54 de fournir à l'Ukraine les moyens de défendre
01:21:56 dans la durée sa souveraineté
01:21:58 et son intégrité territoriale.
01:22:00 Une aide qui n'est pas exceptionnelle,
01:22:02 elle vient s'ajouter aux 2,1
01:22:04 milliards d'euros déjà versés à Kiev
01:22:06 en 2023 et aux
01:22:08 1,7 milliards d'euros en 2022.
01:22:10 De l'argent, des fournitures
01:22:12 militaires mais aussi un soutien
01:22:14 à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN
01:22:16 et à l'Union Européenne.
01:22:18 Je veux te remercier personnellement, Manuel,
01:22:20 pour ce soutien puissant
01:22:22 accordé à l'Ukraine
01:22:24 sur sa voie
01:22:26 vers l'Union Européenne.
01:22:28 Les députés aujourd'hui, puis les sénateurs
01:22:30 demain débattront de cet accord
01:22:32 avant de voter symboliquement.
01:22:34 L'actualité, c'est aussi ce premier
01:22:36 pas vers une autonomie de la Corse.
01:22:38 L'Etat et des élus de l'île de Beauté
01:22:40 ont trouvé un accord sur un projet
01:22:42 d'écriture constitutionnelle. L'annonce a été
01:22:44 faite cette nuit par Gérald Darmanin.
01:22:46 Néanmoins, le chemin est encore
01:22:48 très long. Sujet de Mathieu Deveze et
01:22:50 Pierre Emko.
01:22:52 Après cinq heures de discussion, le gouvernement
01:22:54 et les élus corses ont trouvé un accord.
01:22:56 Ils portent sur un projet d'écriture
01:22:58 constitutionnelle pour reconnaître
01:23:00 l'autonomie de l'île au sein de la République.
01:23:02 La Corse pourra définir un certain
01:23:04 nombre de normes encadrées par la loi organique
01:23:06 et ce pouvoir d'adaptation, ce pouvoir
01:23:08 normatif, il ne crée cependant
01:23:10 pas la séparation de la Corse
01:23:12 avec la République puisqu'on évoque ni le peuple
01:23:14 ni le statut de résident, ni la confidentialité
01:23:16 de la langue. L'idée d'un pouvoir normatif
01:23:18 satisfait les autonomistes
01:23:20 mais devra être validée par l'Assemblée
01:23:22 territoriale corse. Le principe
01:23:24 d'un pouvoir de nature
01:23:26 législative soumis
01:23:28 à un contrôle du conseil constitutionnel est
01:23:30 aujourd'hui clairement acté. Le pas
01:23:32 décisif qu'il fallait franchir ce soir
01:23:34 est franchi donc c'est une avancée
01:23:36 très importante. Mais certains responsables
01:23:38 politiques laissent planer le doute
01:23:40 sur leur soutien au texte. Je suis
01:23:42 fondamentalement opposé, farouchement
01:23:44 opposé au pouvoir législatif.
01:23:46 Je pense que la loi
01:23:48 doit rester au Parlement, que c'est le Parlement
01:23:50 qui fait la loi, ça ne peut pas être la collectivité
01:23:52 de Corse qui va faire la loi. Invité
01:23:54 il y a deux semaines de la grande interview
01:23:56 CNews Europe 1, Manuel Valls
01:23:58 accuse même le gouvernement de mettre en
01:24:00 cause l'unité de la nation. Le pouvoir,
01:24:02 l'exécutif, le président, le gouvernement
01:24:04 ouvre là une brèche dans laquelle
01:24:06 peuvent s'engouffrer des régions
01:24:08 ou des communautés,
01:24:10 des formes de communautés dans notre pays. On est en train
01:24:12 de défaire le pays
01:24:14 et la France, ça n'est pas une addition
01:24:16 de tribut. Donc je m'opposerai de toutes
01:24:18 mes forces à cette idée qui me paraît
01:24:20 très dangereuse pour notre pays. Là,
01:24:22 on joue avec ce qu'est
01:24:24 le pays et l'essentiel de notre identité.
01:24:26 Après consultation de l'Assemblée
01:24:28 de Corse, le texte devra
01:24:30 être voté par les deux chambres du Parlement
01:24:32 puis adopté par le Congrès.
01:24:34 Un mois présents des intempéries
01:24:36 qui ont provoqué d'importants dégâts à Nice
01:24:38 au point que de nombreux habitants se retrouvent
01:24:40 désormais les pieds dans l'eau. Dans une résidence du
01:24:42 quartier de la Madeleine, les fortes puces sont à l'origine
01:24:44 de fuites et d'infiltrations.
01:24:46 L'électricité a même été coupée pour des raisons
01:24:48 de sécurité. Les habitants dénoncent
01:24:50 une situation qui se répète.
01:24:52 Reportage de Franck Triviaud et Célia Gruyère.
01:24:54 De l'eau partout dans
01:24:58 l'immeuble à tous les étages.
01:25:00 L'eau s'infiltre sur les côtés en fait.
01:25:02 C'est au-dessus, au-dessous.
01:25:04 L'isolation aussi des fenêtres, il n'y a pas.
01:25:06 Donc dès qu'il pleut, l'eau s'infiltre.
01:25:08 Les appartements, les parties communes
01:25:10 et même les compteurs électriques sont touchés.
01:25:12 Résultat, plus d'ascenseurs,
01:25:14 plus d'eau chaude ni d'électricité pendant
01:25:16 plusieurs jours. La toiture n'a pas
01:25:18 résisté aux trompes d'eau qui sont tombées il y a une semaine.
01:25:20 Les habitants de la résidence Les Oranges
01:25:22 et Anne y sont à bout. C'est l'enfer.
01:25:24 C'est la galère quoi.
01:25:26 On mange dehors,
01:25:28 on ne peut plus cuisiner,
01:25:30 on ne peut rien faire.
01:25:32 Ce n'est pas une vie.
01:25:34 Voilà des mois, voire même des années pour certains
01:25:36 que les résidents alertent sur la situation.
01:25:38 Alors, le bailleur social
01:25:40 CDC Habitat met en place
01:25:42 plusieurs astuces comme une bâche sur le toit
01:25:44 ou des plaques devant les fenêtres.
01:25:46 Là, la barrière, quand il tombe de l'eau vers le haut,
01:25:48 elle se remplit de là
01:25:50 et vers le bas et ça s'infiltre.
01:25:52 Les habitants excédés
01:25:54 réclament maintenant de vraies solutions.
01:25:56 Sur le toit, l'étanchéité a été mal faite depuis
01:25:58 2012. Il serait temps en 2024
01:26:00 que les travaux soient faits à la source
01:26:02 et qu'on ne rafistole plus.
01:26:04 De son côté, le bailleur a affirmé
01:26:06 avoir fait le nécessaire après ce désastre.
01:26:08 Nous avons mis en œuvre les actions qui étaient
01:26:10 rendues nécessaires suite aux sinistres liés aux
01:26:12 fortes pluies. Nos équipes ont été
01:26:14 mobilisées sur place. Nos prestataires sont
01:26:16 intervenus en urgence. Les résidents ont
01:26:18 été relogés à l'hôtel ce week-end au frais du bailleur.
01:26:20 Aujourd'hui, l'électricité,
01:26:22 l'eau chaude et le chauffage ont été rétablis.
01:26:24 Enfin, 13 membres
01:26:26 présumés du gang DZ Mafia ont été
01:26:28 interpellés à Marseille. La DZ Mafia
01:26:30 est l'un des principaux gangs
01:26:32 impliqués dans le trafic de drogue.
01:26:34 A l'origine d'une cinquantaine d'homicides
01:26:36 dans la cité phocéenne, ce coup de filet
01:26:38 intervient quelques jours après l'interpellation
01:26:40 du chef du clan Yoda,
01:26:42 les rivaux de la DZ Mafia. Merci beaucoup
01:26:44 Michael. On se retrouve peut-être tout à l'heure,
01:26:46 16h30 pour un journal
01:26:48 juste avant le discours de
01:26:50 Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale.
01:26:52 C'est ce dont nous allons parler dans un instant, bien sûr, avec nos invités
01:26:54 que je vous présente sans plus tarder.
01:26:56 Karima Brekker est restée, Florian Tardif nous a rejoint
01:26:58 à nouveau pour le service politique, Vincent Roy,
01:27:00 et on accueille Guillaume Perrault. Bonjour,
01:27:02 Guillaume. Je rappelle que vous êtes journaliste.
01:27:04 Le soutien de la France à l'Ukraine,
01:27:06 c'est donc en débat, à compter de 16h30 aujourd'hui
01:27:08 à l'Assemblée nationale. Débat
01:27:10 suivi d'un vote, vote symbolique
01:27:12 des députés qui doivent discuter
01:27:14 des 3 milliards d'aides versées par
01:27:16 Paris à Kiev, qui ont déjà été
01:27:18 actées, mais on va demander évidemment
01:27:20 à chacun de se positionner.
01:27:22 Quel est l'enjeu, au fond,
01:27:24 de cette séance,
01:27:26 Florian Tardif,
01:27:28 dans ce contexte préélectoral,
01:27:30 on va dire ? Oui, voilà, il n'y a pas beaucoup d'enjeux,
01:27:32 tout simplement parce que c'est un débat
01:27:34 suivi d'un vote, vote symbolique
01:27:36 qui n'est pas contraignant. C'est-à-dire que
01:27:38 peu importe le vote tout à l'heure
01:27:40 des députés, vraisemblablement,
01:27:42 selon les informations dont nous disposons,
01:27:44 les députés devraient voter en majorité
01:27:46 pour, effectivement, cette aide
01:27:48 apportée à l'Ukraine,
01:27:50 mais il n'y aura pas d'incidence
01:27:52 sur cette aide apportée.
01:27:54 Par contre, en termes
01:27:56 de politique,
01:27:58 et on en a parlé tout à l'heure, une sorte de piège
01:28:00 qui est tendu aux adversaires
01:28:02 du camp présidentiel, tout simplement parce que,
01:28:04 et d'ailleurs, on ne s'en cache pas, au sein
01:28:06 de la majorité, c'est un exercice
01:28:08 de clarification.
01:28:10 Ça permet de voir
01:28:12 qui soutient
01:28:14 réellement l'Ukraine et qui ne soutient pas
01:28:16 l'Ukraine. Voici comment c'est présenté,
01:28:18 je vous la fais courte, entre guillemets,
01:28:20 au sein du camp
01:28:22 de la majorité.
01:28:24 Donc voilà, ça permet cet exercice
01:28:26 de clarification. L'ERN,
01:28:28 conscient qu'il y avait un piège qui était en train d'être
01:28:30 tendu devant lui,
01:28:32 choisit de ne pas se prononcer.
01:28:34 Certains adversaires politiques au camp
01:28:36 présidentiel, eux, ont choisi, justement, soit
01:28:38 d'apporter leur soutien, soit,
01:28:40 au contraire, de voter contre.
01:28:42 Les LR vont voter pour,
01:28:44 l'EPC ou encore
01:28:46 les FI vont voter contre tout à l'heure.
01:28:48 Guillaume Perrot, c'est ça vraiment joué, d'une certaine manière,
01:28:50 de faire sortir du bois
01:28:52 les adversaires, ou la ficelle est un peu
01:28:54 grosse, là ?
01:28:56 C'est les deux à la fois. C'est-à-dire qu'il y a un débat à l'Assemblée,
01:28:58 c'est tout à fait normal, c'est comme l'Assemblée qui vote
01:29:00 le budget d'abord, et donc
01:29:02 qui doit normalement avoir un droit de regard sur les dépenses
01:29:04 après-coût.
01:29:06 Alors, ex-poste, en effet,
01:29:08 et puis une fois que des dépenses militaires,
01:29:10 qu'un engrenage de soutien financier
01:29:12 et militaire, ou disons
01:29:14 un contrat militaire est engagé,
01:29:16 c'est très dur pour un Parlement de faire marche-hine-arrière.
01:29:18 Ça donne l'impression de désavouer.
01:29:20 Il y a toujours l'accord de patriotique
01:29:22 qui est invoqué. Ça met les députés
01:29:24 et les parlementaires dans des situations difficiles.
01:29:26 Ce qui me frappe, plus largement,
01:29:28 c'est que ça serait un exercice très souhaitable
01:29:30 s'il était sincère
01:29:32 et dépassionné,
01:29:34 ou si on pouvait sérieusement
01:29:36 discuter de la situation en Ukraine
01:29:38 et faire un peu de place à la nuance.
01:29:40 Or, le camp présidentiel a décidé
01:29:42 de faire un grand spectacle
01:29:44 autour de cette question de l'Ukraine, aux Européennes,
01:29:46 en disant "Qui n'est pas avec nous
01:29:48 est contre nous". C'est très binaire,
01:29:50 très simpliste, très manichéen,
01:29:52 et je trouve ça inquiétant sur un sujet qui est quand même
01:29:54 une guerre, où chacun
01:29:56 devrait pouvoir conserver sa liberté
01:29:58 de penser et d'être
01:30:00 nuance. Et c'est pas blanc ou noir,
01:30:02 il devrait y avoir une place pour le gris.
01:30:04 Je ne sais plus quel commentateur de la presse quotidienne ce matin
01:30:06 disait, en effet, il n'y a plus de place pour le
01:30:08 8 mai, Karima Brick.
01:30:10 On demande, effectivement,
01:30:12 de compter les siens, et il y a cette vision,
01:30:14 en effet, un peu
01:30:16 blanc ou noir
01:30:18 de la vision de la politique internationale
01:30:20 aujourd'hui. - Oui, parce qu'il faut envoyer
01:30:22 un message, finalement, assez clair, assez simple,
01:30:24 et le message, finalement, dans un
01:30:26 contexte où il va y avoir des Européennes,
01:30:28 c'est de dire "Emmanuel Macron,
01:30:30 sont partis, renaissance",
01:30:32 et c'est vraiment la question de...
01:30:34 En fait, c'est le rôle
01:30:36 de protecteur, finalement.
01:30:38 - Oui, protecteur de la France, protecteur de l'Europe,
01:30:40 donc ça envoie véritablement ce message.
01:30:42 Protection de l'Ukraine aussi, en disant
01:30:44 "Les autres, vous voyez, il y a peut-être
01:30:46 certaines accointances avec la Russie,
01:30:48 peut-être qu'on ne veut pas avouer
01:30:50 certaines choses, mais au fond,
01:30:52 si vous décidez de voter,
01:30:54 par exemple, pour le RN ou pour l'opposition,
01:30:56 vous vous retrouvez, en fait, c'est un peu
01:30:58 à vos risques et périls, alors que moi, je suis...
01:31:00 - Même le seul épouvantail agité
01:31:02 par Valérie Ayer depuis le début
01:31:04 de sa campagne. - Oui, exactement.
01:31:06 Donc, ça fait en sorte de dire
01:31:08 le parti de la majorité, c'est le parti
01:31:10 de la stabilité, c'est le parti de la sécurité,
01:31:12 c'est le parti, finalement, de la défense
01:31:14 de l'Occident, et on se place
01:31:16 un peu dans ce positionnement-là
01:31:18 et, effectivement, on met de l'autre côté
01:31:20 des menaces, finalement,
01:31:22 à cette unité, des menaces à la sécurité
01:31:24 de la France et de l'Europe.
01:31:26 - Alors, on va entrer dans le détail des votes,
01:31:28 en tout cas, des consignes globales de vote,
01:31:30 à commencer par le RN,
01:31:32 que vous avez déjà un petit peu évoqué, Florian.
01:31:34 Il choisit donc la voix,
01:31:36 sans doute la moins hasardeuse
01:31:38 pour lui, politiquement,
01:31:40 puisqu'il est un peu cornerisé
01:31:42 dans son soutien supposé
01:31:44 à la réussite de Vladimir Poutine.
01:31:46 Écoutons à ce sujet Jordan Bardella.
01:31:48 C'était ce matin.
01:31:50 - Je ne souhaite pas
01:31:52 qu'Emmanuel Macron
01:31:54 dispose d'un blanc-seing.
01:31:56 Par conséquent, le Rassemblement national,
01:31:58 qui, encore une fois, est favorable
01:32:00 au soutien à l'Ukraine,
01:32:02 ne souhaite pas entrer en guerre, précisément,
01:32:04 avec la Russie. La Russie est une puissance nucléaire.
01:32:06 Je pense que l'escalade
01:32:08 dans laquelle est engagé Emmanuel Macron
01:32:10 est une voie irresponsable, dangereuse,
01:32:12 qui inquiète les Français. Par conséquent,
01:32:14 nous nous abstiendrons sur ce texte
01:32:16 à l'Assemblée nationale. Le Rassemblement national
01:32:18 s'abstiendra pour une raison très simple.
01:32:20 C'est que, sur ce texte, dont nous pouvons soutenir le principe,
01:32:22 il y a des lignes rouges.
01:32:24 - En gros, il lui dit qu'on a peur de la guerre nucléaire,
01:32:26 d'une certaine manière. C'est ça ?
01:32:28 - Tout ça, en même temps, est un jeu.
01:32:30 C'est... Soyons simples.
01:32:32 Actuellement, les sondages
01:32:34 donnent 10 points d'avance
01:32:36 aux hérènes sur
01:32:38 la majorité présidentielle.
01:32:40 - Certains vont jusqu'à 13.
01:32:42 - Certains vont jusqu'à 13.
01:32:44 Toute la question
01:32:46 est celle-ci. Comment
01:32:48 faire baisser cet écart ?
01:32:50 Emmanuel Macron a
01:32:52 trouvé un truc. Est-ce que le
01:32:54 truc va marcher ?
01:32:56 C'est toute la question qu'on peut se poser, mais c'est une affaire
01:32:58 de trucs. Il a trouvé un truc,
01:33:00 un machin, et le machin, c'est d'agiter
01:33:02 le chiffon d'une
01:33:04 guerre possible. C'est d'autant plus étonnant, d'ailleurs, que
01:33:06 lorsqu'il a lancé cette idée
01:33:08 que peut-être il y aurait...
01:33:10 Il n'était pas exclu
01:33:12 que l'on envoie des troupes au sol. Il n'a consulté
01:33:14 personne, je veux dire, personne de ces
01:33:16 homologues européens. On a vu en cela
01:33:18 la réaction de l'Allemagne. Et maintenant,
01:33:20 eh bien, il faut se positionner en
01:33:22 deux camps. Celui du bien, celui
01:33:24 du mal. Les références de Mme Ayer
01:33:26 lors du premier meeting ont été
01:33:28 très claires. On allait chercher
01:33:30 Daladier, on allait chercher les années 30,
01:33:32 enfin, Munich, tout ce que vous voulez.
01:33:34 Donc, d'un côté,
01:33:36 vous avez la majorité présidentielle,
01:33:38 c'est le camp des résistants,
01:33:40 ceux qui vont défendre notre pays,
01:33:42 et puis vous avez le côté
01:33:44 d'Ecole Labo, c'est-à-dire
01:33:46 le Rassemblement National. Maintenant,
01:33:48 mesdames, messieurs, faites votre choix
01:33:50 dans les urnes. Oui, c'est
01:33:52 Manichéen. Oui, la ficelle est grosse.
01:33:54 Attendons de voir. Ça peut peut-être
01:33:56 marcher. Le but, c'est de réduire cet écart.
01:33:58 Quant à l'Europe, eh bien, écoutez,
01:34:00 pour l'instant, nous dit-on
01:34:02 en quelque sorte, regardons ailleurs
01:34:04 puisque le vrai sujet, la bête noire,
01:34:06 c'est le Rassemblement
01:34:08 National. C'est la bête à abattre.
01:34:10 - Et pourtant, on ne
01:34:12 dit pas ça de LFI, qui va voter
01:34:14 contre, vraiment, cet après-midi.
01:34:16 Écoutons à ce sujet Éric Coquerel.
01:34:18 - Le sujet du jour,
01:34:20 c'est le texte qui est proposé
01:34:22 d'accord de défense avec l'Ukraine
01:34:24 qui contient quasiment l'entrée
01:34:26 dans l'OTAN, regardez les termes,
01:34:28 et qui contient un certain nombre
01:34:30 de principes qui
01:34:32 nous placent au rang de belligérant.
01:34:34 Je refuse le fait que la France
01:34:36 soit
01:34:38 quelque part fauteur d'une
01:34:40 guerre généralisée. Je pense que c'est pas notre
01:34:42 intérêt. Je pense que la France doit défendre à la fois
01:34:44 le droit international et la paix. La paix,
01:34:46 ça veut dire qu'on ne met pas le doigt
01:34:48 dans quelque chose qui pourrait se développer, une guerre généralisée.
01:34:50 - Florian Tardif,
01:34:52 là encore, on rappelle, les consignes de vote, c'est dans les
01:34:54 grandes lignes. Après, chacun peut voter librement,
01:34:56 mais bon, il n'y aura pas de grosses surprises.
01:34:58 - Non, il n'y aura pas de grosses surprises, sauf peut-être,
01:35:00 effectivement, chez les LR,
01:35:02 qui sont divisées sur un certain nombre de
01:35:04 sujets. On verra ça
01:35:06 tout à l'heure,
01:35:08 cet après-midi.
01:35:10 Oui, en fin d'après-midi,
01:35:12 disons-le, puisqu'on se dirige
01:35:14 vers quasiment trois heures
01:35:16 de débat avec une expression du Premier ministre
01:35:18 et ensuite, prise de parole
01:35:20 des différents présidents de groupes.
01:35:22 Pas uniquement, puisque par exemple, au sein de la majorité,
01:35:24 on a fait le choix
01:35:26 à ce qu'il y ait cinq orateurs différents.
01:35:28 Donc, il y aura cinq orateurs
01:35:30 pour cinq, six minutes chacun.
01:35:32 Chaque groupe a un temps
01:35:34 qui lui est disposé en fonction
01:35:36 du nombre de députés.
01:35:38 C'est grosso modo proportionnel.
01:35:40 Donc, voilà.
01:35:42 - Parmi les contres, également,
01:35:44 notons le PCF.
01:35:46 Sébastien Jumel, je vous propose de l'écouter.
01:35:48 Il est député de Seine-Maritime,
01:35:50 mais il invoque des arguments un peu différents
01:35:52 que ceux de LFI.
01:35:54 - Nous allons voter
01:35:56 contre le traité,
01:35:58 l'accord conclu
01:36:00 entre le président de la République
01:36:02 et le président Zelensky
01:36:04 sans consultation du Parlement.
01:36:06 Mais c'est un vote contre
01:36:08 qui réaffirme dans le même temps
01:36:10 la condamnation de la posture
01:36:12 de la Russie et la réaffirmation
01:36:14 d'un soutien matériel,
01:36:18 humain à l'Ukraine.
01:36:22 Il y a dans ce conflit un agresseur,
01:36:24 la Russie,
01:36:26 et une victime, l'Ukraine.
01:36:28 - Tous les arguments pour vous les pour,
01:36:30 mais pour le principe, quand même...
01:36:32 - Un opposant, ça s'oppose.
01:36:34 - Voilà. C'est sur la forme, en fait,
01:36:36 qu'il s'oppose. Carim Abric...
01:36:38 Bon, après, tout cela est cohérent,
01:36:40 quand même, le fait de ne pas avoir consulté
01:36:42 les députés, il y a ce côté,
01:36:44 comme vous le disiez tout à l'heure,
01:36:46 ras-le-bol un peu de certains députés
01:36:48 d'être considérés comme une caisse
01:36:50 d'enregistrement...
01:36:52 - Le problème ici, c'est tout de même
01:36:54 qu'on consulte le Parlement,
01:36:56 mais après avoir pris la décision.
01:36:58 Imaginez, si vous voulez acheter une voiture,
01:37:00 on vous dit "bon, quelle voiture voulez-vous ?
01:37:02 On vous a réservé celle-là".
01:37:04 - Ça reste une question là où le coeur du problème
01:37:06 est quand même éminemment important, Carima.
01:37:08 - Oui, mais ce qu'on voit quand même,
01:37:10 on verra dans les prochaines heures,
01:37:12 mais on va quand même entendre,
01:37:14 je l'espère, peut-être ouvrir un peu
01:37:16 la discussion aussi sur
01:37:18 qu'est-ce que ça veut dire, par exemple,
01:37:20 de remettre une discussion sur la paix.
01:37:22 Est-ce que c'est possible dans le contexte d'aujourd'hui ?
01:37:24 Qu'est-ce que ça pourrait vouloir dire ?
01:37:26 Je l'entendais sur ce plateau, il y avait quelqu'un
01:37:28 de l'Élyphie qui disait ça, il faut peut-être essayer
01:37:30 de voir une autre voie, qu'est-ce que ça va être ?
01:37:32 Je ne sais pas, mais il y a quand même
01:37:34 ces discussions-là aussi.
01:37:36 Et quand on parle aussi de la défense,
01:37:38 si on se dit que, par exemple,
01:37:40 l'envoi des troupes au sol,
01:37:42 ce n'est pas à exclure.
01:37:44 Mais concrètement, ça voudrait dire quoi,
01:37:46 les arguments pour aller...
01:37:48 Parce que si on ne l'exclut pas,
01:37:50 c'est-à-dire que ça prend quand même certains critères,
01:37:52 parce qu'il y a des critères qui seront débattus à ce moment-là,
01:37:54 vous voyez ce que je veux dire ?
01:37:56 Donc, ça permettra quand même peut-être de préciser,
01:37:58 selon les différents partis,
01:38:00 quels sont les problèmes, quels sont les malaises
01:38:02 envers la politique du gouvernement d'Emmanuel Macron.
01:38:04 - Vous parlez de paix.
01:38:06 Avant d'établir ou en tout cas de s'en relater
01:38:08 vers une quelconque paix, Guillaume Perrault,
01:38:10 encore faut-il que les partis adverses,
01:38:12 c'est-à-dire les belligérants,
01:38:14 puissent s'entendre sur une partie des territoires.
01:38:16 Or là, quand on voit
01:38:18 le Donbass, la Crimée annexée depuis 2014,
01:38:20 ça supposerait
01:38:22 que la Russie veuille bien les rendre,
01:38:24 ce que l'Ukraine veut absolument récupérer.
01:38:26 On voit mal comment ça va être possible
01:38:28 de faire une nouvelle partition
01:38:30 de ces régions-là, quoi.
01:38:32 - On est dans une guerre d'attrition,
01:38:34 une guerre d'usure. Aucun des deux belligérants
01:38:36 n'est disposé à négocier pour le moment.
01:38:38 Et le tragique
01:38:40 de cette affaire, c'est qu'on va
01:38:42 vers une victoire à la pyrus
01:38:44 un jour, dans une des deux
01:38:46 parties qui sera presque aussi
01:38:48 épuisée que le vaincu.
01:38:50 Il n'y aura, à mon avis, que des perdants.
01:38:52 C'est le drame, la tragédie
01:38:54 même de cette affaire.
01:38:56 Et ça, c'est sûr, là, vous nous amenez
01:38:58 vers le fond du sujet, c'est-à-dire vraiment
01:39:00 l'Ukraine et la guerre, est-ce qu'on peut en sortir ?
01:39:02 Et pour le moment, évidemment
01:39:04 Poutine ne connaît pas le mot
01:39:06 "compromis", c'est un mot qui n'appartient pas
01:39:08 à sa vision du monde,
01:39:10 ça c'est tout à fait évident.
01:39:12 Néanmoins, comme ils ont
01:39:14 fait preuve, les Russes ont fait preuve d'une
01:39:16 résistance qui a déjoué les pronostics
01:39:18 de beaucoup de commentateurs
01:39:20 depuis plusieurs mois, on ne voit
01:39:22 aucune issue, et c'est pour ça,
01:39:24 à court terme, j'entends, et on peut
01:39:26 il n'est pas sûr du tout que ce soit souhaitable
01:39:28 d'afficher la volonté de défaire
01:39:30 militairement la Russie, comme Macron
01:39:32 a cru devoir le dire explicitement
01:39:34 qu'il le pense, c'est une chose, mais il l'a
01:39:36 dit, ce qui est tout différent.
01:39:38 Moi, si vous voulez, ce qui me frappe,
01:39:40 on peut discuter longuement, personne ne sait
01:39:42 vraiment ce qui va se passer. Ce qui
01:39:44 moi me heurte, si vous voulez, en tant que citoyen
01:39:46 dans une question aussi grave que
01:39:48 la guerre, c'est la prétention
01:39:50 d'un camp politique à dire
01:39:52 "nous sommes le bien, et ceux qui ne
01:39:54 sont pas d'accord avec nous sont des imbéciles"
01:39:56 ça, c'est les plus aimables
01:39:58 ou des dangereux. - Ou des vendus aux Russes
01:40:00 qui sont corrompus
01:40:02 ou ils sont fascinés par la force et les régimes
01:40:04 autoritaires, donc ils n'aiment pas la démocratie
01:40:06 libérale, ou ce sont des lâches. Vous avez le choix
01:40:08 entre ces quatre hypothèses
01:40:10 mais ils n'envisagent pas
01:40:12 la possibilité d'un désaccord
01:40:14 avec des gens qui restent
01:40:16 respectables. Et de la part de gens qui
01:40:18 se veulent modérés, qui se pensent
01:40:20 comme modérés, qui se pensent comme le camp de la raison
01:40:22 ça me paraît une contradiction dans les termes.
01:40:24 - Et puis il y a la réalité de l'aide sur le terrain
01:40:26 comment les
01:40:28 3 milliards qui seront octroyés cette année
01:40:30 qui s'ajoutent à 2 + 1,7
01:40:32 l'année précédente
01:40:34 vont pouvoir pallier
01:40:36 l'argent bloqué au Congrès américain
01:40:38 de 20 milliards. Est-ce que ça va suffire
01:40:40 à créer une sorte de
01:40:42 point de bascule ? - Non mais ce qu'on voit surtout
01:40:44 ce qui me paraît impressionnant lorsque
01:40:46 le président Macron a
01:40:48 annoncé ça, c'est qu'on voit
01:40:50 qu'il est très isolé lui-même en Europe
01:40:52 et donc ça pose aussi
01:40:54 très clairement la question de l'Europe
01:40:56 c'est qu'on voit bien que sur ces questions et sur la question
01:40:58 d'une possible intervention de troupes
01:41:00 au sol, etc. Il est quasi
01:41:02 tout seul. Et donc
01:41:04 où est l'Europe ?
01:41:06 Où est-elle ?
01:41:08 Je parle de sa cohésion
01:41:10 où est-elle à ce moment-là ?
01:41:12 Alors d'abord il s'est
01:41:14 évidemment par... Il a voulu
01:41:16 jouer le chef de guerre
01:41:18 enfin il aime beaucoup ça, montrer que c'est lui le patron
01:41:20 bon tellement lui le patron
01:41:22 il est le patron de lui-même puisque personne
01:41:24 ne le suit. Donc
01:41:26 encore une fois on peut s'interroger
01:41:28 sur une union
01:41:30 européenne qui sur cette question
01:41:32 en tous les cas me paraît... C'est plutôt la
01:41:34 désunion européenne. Elle me paraît désunie cette Europe.
01:41:36 - Est-ce que vous... - C'est intéressant de voir
01:41:38 que... Et d'ailleurs on l'a vu ces
01:41:40 derniers temps durant les crises. On compte
01:41:42 les siens. C'est-à-dire que ce soit la crise
01:41:44 financière, la crise sanitaire, etc.
01:41:46 On voit si en européen
01:41:48 on est capable d'agir ensemble.
01:41:50 On l'a vu sur différents sujets. On est capable
01:41:52 d'agir globalement ensemble malgré
01:41:54 parfois certaines difficultés
01:41:56 tout simplement parce qu'on
01:41:58 n'a pas les mêmes intérêts. - Oui, en fonction des vaccins
01:42:00 on agissait ensemble et chacun
01:42:02 faisait les vaccins dans son coin quand même.
01:42:04 - On a quand même... Voilà, il y a eu...
01:42:06 Ça a été compliqué au démarrage mais
01:42:08 tout de même il y a un moment où il y a eu
01:42:10 raison gardée par la part
01:42:12 de plusieurs
01:42:14 acteurs européens pour tout de même agir
01:42:16 ensemble pour tenter justement de ne pas être
01:42:18 en retard et de ne pas commencer
01:42:20 à faire ce qui a été fait finalement
01:42:22 avec les masques, c'est-à-dire
01:42:24 se piquer entre états
01:42:26 des lots
01:42:28 de masques sur les tarmacs.
01:42:30 - Bon, je vous propose de marquer une petite
01:42:32 pause. On se retrouvera bien sûr avec le début
01:42:34 normalement, s'il ne prend pas
01:42:36 trop de retard, Gabriel Attal,
01:42:38 de ce débat qui est censé être lancé
01:42:40 autour de 16h30. Il faut toujours compter
01:42:42 un petit peu le temps des questions au gouvernement
01:42:44 qui précèdent. Donc voilà, on a peut-être pris un petit peu
01:42:46 de retard de ce point de vue mais on retrouvera aussi
01:42:48 Michael pour un journal à tout à l'heure.
01:42:50 (musique)
01:42:52 - De retour
01:42:54 sur ce plateau
01:42:56 Vincent Roy avec Guillaume
01:42:58 Perrault, vous avez toujours des choses à vous dire, je n'en doute
01:43:00 pas, et Karim Abrik.
01:43:02 On va évidemment attendre ensemble
01:43:04 le début de ce débat à l'Assemblée nationale
01:43:06 autour du soutien de la France
01:43:08 à l'Ukraine avec ses 3 milliards d'aides
01:43:10 qui ont été décidées
01:43:12 par l'exécutif. Le Parlement
01:43:14 est amené à s'exprimer
01:43:16 sur ces questions, à commencer par les députés
01:43:18 et ce vote, somme toute
01:43:20 symbolique, puisque certes, ça permettra
01:43:22 aux uns et aux autres
01:43:24 de se compter, surtout à l'exécutif
01:43:26 de compter ses soutiens
01:43:28 et ses adversaires sur la question
01:43:30 mais ce n'est pas un vote engageant
01:43:32 puisque l'enveloppe, l'accord a déjà été
01:43:34 signé.
01:43:36 Avant de retourner dans l'hémicycle
01:43:38 parce qu'il y a eu les questions au gouvernement et puis maintenant
01:43:40 on va écouter Gabriel Attal qui devrait
01:43:42 parler autour de 30-40 minutes
01:43:44 ensuite ce sera les présidents de groupe
01:43:46 Est-ce qu'il y a un enjeu réel autour de cette question
01:43:48 Guillaume Perrault ou est-ce qu'on est dans la
01:43:50 politique pure et là
01:43:52 on sent qu'aujourd'hui la campagne
01:43:54 est vraiment lancée pour les européennes ?
01:43:56 Je crains qu'on soit dans la politique pure
01:43:58 Oui, il y a un enjeu sur le fond parce que
01:44:00 Mais tout le monde le perd un peu l'enjeu là
01:44:02 L'enjeu sur le fond c'est en effet de savoir
01:44:04 s'il est judicieux que l'Ukraine
01:44:06 rejoigne l'OTAN ou l'Union européenne
01:44:08 et ça devrait donner lieu à
01:44:10 des débats très rigoureux et pondérés
01:44:12 Maintenant la politique
01:44:14 aérie va reprendre le dessus puisque tout le monde
01:44:16 parle et pense
01:44:18 aux élections européennes et j'espère
01:44:20 que l'on va cesser
01:44:22 d'invoquer le précédent de
01:44:24 Munich et du pauvre Edouard Daladier
01:44:26 comme ça a été fait il y a quelques jours
01:44:28 à tout bout de champ, il faut se méfier de l'abus
01:44:30 des comparaisons historiques
01:44:32 en général ça obscurcit le jugement
01:44:34 plus que ça n'éclaire une situation
01:44:36 Je rappellerai simplement que
01:44:38 quand il y a eu l'affaire de Suez
01:44:40 en 1956 et que les
01:44:42 Français et les Anglais très inconsidérément
01:44:44 ont débarqué, ont envoyé leur troupe au canal de Suez
01:44:46 on a parlé de Munich
01:44:48 on a parlé du précédent de Munich
01:44:50 on a dit "Nasser c'est Hitler"
01:44:52 et il faut éviter un nouveau Munich
01:44:54 et donc qui n'est pas d'accord avec cet argument
01:44:56 est un capitulaire
01:44:58 C'est ça qu'on a dit, absolument
01:45:00 sur la nationalisation de la compagnie du canal de Suez
01:45:02 effectivement
01:45:04 c'est l'argument
01:45:06 que vous retrouvez chez les
01:45:08 présidents du conseil français
01:45:10 et chez le Premier ministre britannique de l'époque
01:45:12 et dans la presse des deux pays
01:45:14 ça a été un fiasco complet
01:45:16 Il y avait un intérêt économique
01:45:18 qui était majeur aussi
01:45:20 qui motivait les Etats potentiellement
01:45:22 Ce que je dis c'est qu'il y a eu un artifice
01:45:24 rhétorique qui est inusable
01:45:26 depuis 80 ans, quand vous voulez
01:45:28 paralyser un contradicteur, vous le traitez
01:45:30 de municois. Alors je vous propose
01:45:32 d'aller vers l'Assemblée Nationale
01:45:34 et de faire un travail de réconciliation
01:45:36 et de réconciliation, c'est ce que je veux dire
01:45:38 Je vous propose de faire un travail de réconciliation
01:45:40 et de réconciliation, c'est ce que je veux dire
01:45:42 - La parole est à monsieur le Premier ministre
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