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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, c'est toujours un plaisir de vous retrouver en ce début de semaine pour notre édition 180 minutes info dans un instant.
00:00:06 Nos invités François Calfon sera avec nous ainsi qu'Yvan Riaufoll.
00:00:09 On parlera notamment de cette proposition choc de Gérald Darmanin dans le courant du week-end à Mayotte, la fin du droit du sol.
00:00:15 Mais pour quand au juste ? Nous verrons quel est le calendrier choisi par Emmanuel Macron.
00:00:20 Et puis bien sûr le journal à suivre de Mathieu Devese juste après l'éphémérie du jour. A tout de suite.
00:00:24 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless, des fauteuils, des canapés et des chaises au design norvégien et au confort unique.
00:00:33 Chers amis, bonjour. Nous souhaitons aujourd'hui une très bonne fête à tous les Félix.
00:00:44 Saint Félix, dont je vous parle aujourd'hui, fait partie des innombrables martyrs de l'histoire chrétienne.
00:00:50 Nous sommes en l'an 304 dans l'actuelle Tunisie, sous le règne de l'empereur Dioclétien qui a interdit le culte chrétien sous peine de mort.
00:00:58 Pourtant, 49 fidèles qui habitent dans la petite ville d'Abitène sont surpris un dimanche dans la maison de Félix en train de célébrer la messe.
00:01:07 Ils sont tous conduits à Carthage pour y être jugés.
00:01:10 Devant le proconsul Anouli Ennous qui leur demande pourquoi ils ont enfreint la loi, l'un d'entre eux répond.
00:01:17 « Sans nous réunir le dimanche, nous ne pouvons pas vivre ».
00:01:21 Aucune clémence à attendre, les 49 chrétiens sont affreusement torturés puis exécutés.
00:01:28 C'est à ces martyrs, connus sous le nom de « martyres d'Abitène » que le pape Benoît XVI a consacré l'une de ses premières interventions hors de Rome en mai 2005 à l'occasion du Congrès eucharistique de Bari.
00:01:42 Je vous laisse avec le refrain du psaume qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:47 « Que vienne à moi ta tendresse Seigneur, et je vivrai ».
00:01:51 C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:56 Détendez-vous, confortablement installé. C'était votre programme avec les fauteuils et canapés stressless.
00:02:05 Et nous voici avec Mathieu Devesse pour Le Journal. Bonjour Mathieu.
00:02:09 Bonjour à tous.
00:02:10 Cette statistique fait froid dans le dos. Plus d'un élève par classe est victime de harcèlement scolaire.
00:02:15 Ce sont les résultats d'une grande enquête nationale, des questionnaires à remplir, donnés en novembre dernier aux élèves du CE2 à la Terminale.
00:02:23 Les résultats ont été révélés aujourd'hui par Nicole Belloubet.
00:02:26 On écoute la nouvelle ministre de l'Éducation. C'était lors de son premier déplacement dans un collège de Reims.
00:02:32 Il faut quand même savoir qu'actuellement nous sommes dans une situation où plus d'un élève par classe, en moyenne, subit du harcèlement.
00:02:42 Plus d'un élève par classe. Cela veut dire par exemple à l'école primaire que c'est 5% de nos élèves qui seraient en situation de harcèlement.
00:02:50 Au collège c'est 6%, au lycée 4% selon les chiffres de cette année.
00:02:55 Donc c'est un véritable fléau qu'il nous faut absolument réguler et sur lequel nous devons agir.
00:03:02 Leur colère n'est pas franchement apaisée. D'ailleurs ils mettront la pression à l'occasion du prochain Salon de l'Agriculture.
00:03:08 Et Gabriel Attal, en ce sens, va recevoir dès demain la FNSEA ainsi que les jeunes agriculteurs.
00:03:13 À moins de deux semaines désormais du Salon de l'Agriculture, le Premier ministre est bien sûr sous pression.
00:03:19 Le syndicat majoritaire envisage de nouvelles actions si les annonces de Gabriel Attal ne sont pas suivies d'effets concrets.
00:03:25 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, veut des décisions visibles dans les exploitations avant la tenue du Salon.
00:03:32 Il se tiendra à Paris du 24 février au 3 mars.
00:03:35 Le Réseau d'actualité où l'on reparle d'Anne Hidelgo qui invite maintenant les Parisiens à rester dans la capitale à l'occasion des Jeux Olympiques.
00:03:43 La maire de Paris a inauguré hier l'aréna Porte de la Chapelle. Cette nouvelle salle située au nord de la capitale accueillera cet été des épreuves olympiques.
00:03:52 Et selon Anne Hidalgo, Paris sera magnifique. On l'écoute.
00:03:56 On va vivre ensemble. Paris va être magnifique. Ne partez pas cet été. Ne partez pas. C'est une idée. C'est vrai.
00:04:05 Ça va être absolument incroyable ce que vous allez vivre.
00:04:08 Et puis le trafic de drogue n'épargne pas la ville de Bordeaux.
00:04:12 Les riverains du marché des Capucins sont excédés, excédés de voir des dealers dans leur rue.
00:04:17 Ce week-end, ils ont manifesté pour la première fois devant l'hôtel de ville. Un reportage de Célia Gruyère et Antoine Estève.
00:04:24 Dealer en plein jour, drogués, jeu d'argent et même parfois des agressions.
00:04:30 Le quartier à proximité du marché des Capucins et notamment dans la rue Elige-un-Trac à Bordeaux est considéré comme abandonné des pouvoirs publics.
00:04:39 Une situation qui dure depuis cinq ans. Un collectif de riverains, épuisés, a donc manifesté devant la mairie samedi après-midi.
00:04:47 Il y a des jeux d'argent qui s'opèrent là. Il y a beaucoup de trafic et il y a une insécurité totale.
00:04:57 Les gens, lorsqu'ils rentrent chez eux, ils n'osent même plus rentrer chez eux. On les menace. Les gens pissent partout. Ils boivent, ils se droguent.
00:05:05 Les moyens déployés par la mairie sont jugés largement insuffisants pour répondre aux problèmes.
00:05:10 On nous répond parfois que la mairie est un quartier populaire, l'immobilier est moins cher.
00:05:16 On considère que c'est normal, qu'on doit supporter ça. Et bien, ce n'est pas le cas. Nous, on a acheté. Ce n'était pas comme ça.
00:05:24 Moi, je veux pouvoir garantir à mes locataires qu'ils vont dormir le soir. Je veux pouvoir leur garantir qu'ils vivent tranquillement.
00:05:31 La vidéosurveillance ainsi que les effectifs de policiers municipaux devraient être renforcés.
00:05:36 Fin décembre, plus d'un kilo de cocaïne a été saisi dans ce quartier lors d'une opération des forces de l'ordre.
00:05:42 Un mot de l'actualité internationale à présent avec Israël qui annonce avoir libéré deux otages du Hamas à Rafah dans la bande de Gaza.
00:05:49 Les deux hommes libérés ont 60 et 70 ans. Ils sont israélo-argentins et avaient été enlevés le 7 octobre dans un kiboutz du sud d'Israël.
00:05:57 Plus d'informations avec ce sujet d'Augustin Donadieu.
00:06:01 A gauche, Fernando Simon de Marman, 60 ans. A droite, Louis Haar, 70 ans.
00:06:09 Ils sont les deux visages des otages libérés des mains du Hamas cette nuit par les services de sécurité israéliens.
00:06:15 Transférés à l'hôpital de Shiba, ils ont effectué dans la matinée une batterie de tests médicaux.
00:06:23 Ils ont été accueillis dans notre service des urgences et un premier examen a été effectué par notre personnel.
00:06:28 Leur état est stable et nous avons l'intention de continuer à les suivre dans les jours à venir jusqu'à ce que nous soyons sûrs de leur état de santé.
00:06:36 A l'issue de ces examens, ils ont pu retrouver leur famille.
00:06:41 Ces retrouvailles ont été rendues possibles par les services de renseignement et la police israélienne qui ont mené une opération de sauvetage de grande ampleur.
00:06:51 Il s'agit d'une opération que nous préparons depuis un certain temps.
00:06:55 Tôt le matin, à 1h49, les forces spéciales ont fait irruption dans un immeuble au cœur de Rafah où étaient détenus Louis et Fernando par les terroristes.
00:07:04 Les combattants ont extrait les otages de l'appartement et les ont évacués sous les tirs.
00:07:08 Selon les autorités israéliennes, 134 otages sont toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:07:15 Donald Trump menace de ne plus garantir la protection des pays de l'OTAN face notamment à la Russie.
00:07:23 L'ancien président des États-Unis s'est exprimé lors d'un meeting en Caroline du Sud.
00:07:28 Et sans le nommer, Donald Trump a rapporté une conversation avec un des chefs d'État de l'OTAN.
00:07:33 Il a ciblé les pays en retard de paiement.
00:07:36 Écoutez.
00:08:05 Voilà qui conclut votre premier journal. Mathieu, on se retrouve tout à l'heure, 14h30, pour un nouveau rendez-vous.
00:08:10 Dans un instant, François Calfon sera avec nous, Yvan Rioufolle également, et on parlera de la situation à Mayotte.
00:08:15 Gérald Darmanin qui a eu beaucoup de mal à contenir la colère lors de ce déplacement
00:08:19 et qui annonce désormais la fin du droit du sol sans toutefois préciser de date puisque ça passe par une révision constitutionnelle.
00:08:26 On le sait, c'est de tout cela dont nous allons débattre.
00:08:28 Et puis on parlera de la loi d'urgence qu'il souhaite instaurer avant cela, mais que cela signifie-t-il au juste ?
00:08:33 A tout de suite pour la suite.
00:08:35 180 minutes, info, on entame la partie débat de notre émission.
00:08:41 On va parler évidemment du déplacement de Gérald Darmanin qui a donc fait cette proposition choc à Mayotte
00:08:45 pour tenter de calmer et d'apaiser la colère.
00:08:48 C'est la fin du droit du sol.
00:08:50 Regardons ce qui est en jeu à travers ce reportage et puis on en discute.
00:08:53 La pression est maintenue à Mayotte.
00:08:56 Les barrages, érigés depuis le 22 janvier, paralysent toujours la circulation.
00:09:00 Derrière moi, vous verrez, il y a une rumeur belle de voiture derrière qui attendent,
00:09:05 espérant peut-être passer, mais qui ne vont pas passer aujourd'hui en tout cas.
00:09:10 Et pour demain, nous attendons le document du ministre pour voir ce qu'il en sera.
00:09:18 La visite express de Gérald Darmanin à Mayotte n'a pas pour l'instant débloqué la situation.
00:09:23 Il a annoncé une révision de la constitution destinée à supprimer le droit du sol,
00:09:28 une mesure pour enrayer l'immigration incontrôlée.
00:09:31 Mais les habitants ne sont pas satisfaits.
00:09:33 Ils souhaitent des actions concrètes dès maintenant.
00:09:36 Alors ce matin, en déplacement à Rennes,
00:09:38 le ministre de l'Intérieur a précisé le calendrier de cette révision constitutionnelle.
00:09:42 Nous avons plusieurs moments de réforme constitutionnelle possibles,
00:09:46 avec des convocations des parlementaires à Versailles,
00:09:49 qui se réunissent pour modifier la constitution.
00:09:51 Et là, il appartient au président de la République de choisir son moment
00:09:54 puisqu'il en discute avec les forces politiques.
00:09:56 Donc pour répondre à votre question, c'est avant l'été, dans un projet de loi d'urgence.
00:09:59 Le président de la République recevra aujourd'hui Gérald Darmanin et Marie Guevenoue,
00:10:03 la ministre déléguée aux Outre-mer.
00:10:05 Alors François Calfond, au fond la question ce n'est pas tant quand,
00:10:10 parce qu'on peut gloser à loisir du calendrier,
00:10:12 mais si, parce qu'il ne précise pas les modalités d'adoption d'une révision constitutionnelle.
00:10:17 Or on voit qu'il y a quand même un cadre à respecter.
00:10:21 Ce n'est pas du tout évident que ça passe.
00:10:23 Comme souvent avec Emmanuel Macron, il y a des effets d'annonce qui sont suivis.
00:10:27 On voit bien que, pour reprendre un terme un peu prétentieux,
00:10:31 monsieur Darmanin, face à son échec en matière de sécurité,
00:10:35 utilise la parole performative, comme on dit.
00:10:38 C'est-à-dire que sa parole est censée bouger les lignes.
00:10:41 Et les habitants de Mayotte disent "ben non, il y a toujours autant de gens qui arrivent".
00:10:44 Et en réalité, la solution à Mayotte, je ne dis pas qu'elle est facile à mettre en œuvre.
00:10:49 C'est effectivement une frontière maritime physique, si j'ose dire.
00:10:53 Mais dont on a vu qu'elle est impossible à mettre en place.
00:10:55 Et je sais que ça ne va pas plaire à plein de gens,
00:10:58 parce que le gouvernement des communs agit de manière cynique.
00:11:01 C'est quand même une sorte de coopération régionale entre les différents États.
00:11:05 C'est-à-dire que seule la coercition ne fonctionne pas.
00:11:08 Il faut du co-développement, etc.
00:11:09 Bon, je mets ça de côté, parce qu'en fait, ce n'est pas le débat du jour.
00:11:12 Le débat du jour, c'est quoi ?
00:11:13 On voit bien qu'est-ce qu'il y a un duel entre le Rassemblement national et la Macronie,
00:11:18 ou est-ce qu'il y a un duo pour accaparer le débat politique ?
00:11:21 A l'arrivée, si réforme constitutionnelle, il y a sur un agenda...
00:11:25 Je rappelle que c'est Marine Le Pen elle-même qui a été la première à demander,
00:11:28 à demander par une proposition de loi, cette suspension du droit du sol à Mayotte.
00:11:35 Sur un agenda, s'il passe au Parlement, convoquer le Parlement en congrès à Versailles
00:11:40 pour s'occuper du droit du sol à Mayotte.
00:11:42 C'est absolument délirant.
00:11:44 Et ça ne peut passer que si le Rassemblement national, finalement,
00:11:49 vote cette révision constitutionnelle.
00:11:52 Ça, c'est le premier aspect.
00:11:53 Le deuxième, c'est l'effet Canada dry.
00:11:55 On peut en parler, mais cette boisson n'existe plus.
00:11:57 C'était la publicité.
00:11:58 Ça ressemble à Canada dry, ça a l'odeur.
00:12:00 Mais ça n'est pas Canada dry.
00:12:02 Et bien l'effet Canada dry, il est tout simple.
00:12:04 J'ai déjà vu la fachosphère sur les réseaux sociaux dire
00:12:07 "C'est très sympathique, suspendre le droit du sol à Mayotte",
00:12:12 ou M. Zemmour ce matin, je ne confonds pas, je suis poli,
00:12:15 dire "C'est partout qu'il le faut".
00:12:17 À ce jeu du duo-duel, qui va gagner ?
00:12:20 Pas les Mahorais, très clairement.
00:12:22 Et c'est la validation des thèses, l'hégémonie culturelle,
00:12:25 comme disait Antonio Gramsci, du Rassemblement national, l'extrême droite qui gagne.
00:12:29 Sauf que ce que vous avez qualifié de duel, qui l'instaure aujourd'hui ?
00:12:33 C'était Emmanuel Macron.
00:12:35 Marine Le Pen, elle est...
00:12:37 J'ai même dit duo, j'étais encore plus dur que vous.
00:12:39 Vous avez dit les deux, mais bon, elle, elle est sur ses fondamentaux.
00:12:42 C'est lui qui, finalement, se met à ce niveau aujourd'hui.
00:12:45 Il joue un jeu risqué à reprendre les mots de son adversaire, en effet,
00:12:49 parce que l'exigence d'une suppression du droit du sol
00:12:53 n'est pas simplement une exigence de l'extrême droite.
00:12:55 Donc on pourrait penser à une exigence du Rassemblement national,
00:12:58 puisque c'est ainsi que la gauche nomme maintenant le Rassemblement national.
00:13:01 Mais c'est une exigence également des Mahorais,
00:13:03 qui ne sont pas particulièrement non plus un peuple raciste,
00:13:06 puisque c'est un peuple à majorité noire.
00:13:08 C'est plus compliqué que ça.
00:13:09 Mais enfin, admettons effectivement que la dialectique voudrait
00:13:12 que le président de la République aille sur les plates-bandes du RN,
00:13:17 et il me semble-t-il que ça l'affaiblit plutôt qu'autre chose.
00:13:20 Et surtout, cela montre que le président et son gouvernement
00:13:24 sont désarmés devant cette immigration,
00:13:26 qui est une migration subversive, submersive,
00:13:29 concernant naturellement Mayotte,
00:13:31 puisque Mayotte est également prise d'assaut par les Comores,
00:13:36 qui aimeraient que Mayotte ne redevienne comme rien, si je puis dire.
00:13:39 Et donc il y a là une sorte de révélation de ce qu'est aujourd'hui Mayotte,
00:13:46 et de ce qu'est aujourd'hui l'incapacité du gouvernement
00:13:49 à réduire cette immigration, avec, me semble-t-il, ce jeu de dupes
00:13:57 qui consiste à dire qu'on accepte naturellement de retirer ce droit du sol,
00:14:02 mais qu'on y introduit maintenant la suppression des visas de territorialité,
00:14:07 ce qui veut dire qu'au bout du compte, dès à présent, dès hier,
00:14:10 vous avez eu des maorais qui ont eu des visas d'accueil
00:14:18 qui ont été rapatriés immédiatement dans la Gouane.
00:14:20 - Alors, il n'en fallait pas plus, vous faisiez référence tout à l'heure,
00:14:23 pour faire réagir à droite, au sens large.
00:14:27 Regardez, Jordan Bardet, là, on va commencer avec le président du Rassemblement National,
00:14:33 qui nous dit ceci, alors évidemment, pourquoi pas l'instaurer à tout le territoire,
00:14:38 c'est un bon début, estime-t-il, ça fait 20 ans que nous réclamons
00:14:41 la fin du droit du sol pour l'intégralité du pays, donc lui, il dit les mots,
00:14:45 "on progresse, mais je crains que la situation soit très mal engagée",
00:14:48 et qui poursuit ainsi, on vous a sorti un deuxième carton,
00:14:51 extrait de son compte Twitter, alors ça ralentit un peu le rythme.
00:14:56 Je pense que ce qui est en train de se passer là-bas,
00:14:58 les Français doivent le regarder avec grand intérêt,
00:15:00 c'est le futur de la métropole si on ne reprend pas le contrôle de notre pays.
00:15:04 En effet, ça lui a donné du grain à moudre, mais il n'est pas le seul,
00:15:06 parce que, voilà, dernier carton, et puis après, on passera au LR.
00:15:11 Lui, il est dans le débat, il nous dit, la nationalité française,
00:15:14 aujourd'hui, ça s'hérite, ou ça se mérite, la France qui n'a pas de vocation
00:15:18 à être un guichet social, notre pays précisément, n'a pas vocation
00:15:21 à être le réceptacle de toutes les misères du monde,
00:15:24 et là, il reprend d'ailleurs un terme de gauche,
00:15:26 c'est quand même pas lui qui a inventé l'accueil de la misère du monde,
00:15:29 on ne va pas lui attribuer cette paternité originelle-là.
00:15:32 Éric Ciotti, allez, pour conclure le propos, pour les LR,
00:15:37 que nous dit-il, Éric Ciotti ?
00:15:39 "Ce qui se passe risque de toucher demain la France métropolitaine,
00:15:42 partout sur le territoire national, nous devons supprimer le droit du sol."
00:15:45 Sauf qu'encore une fois, ce n'est pas si simple dans les faits,
00:15:48 c'est-à-dire que c'est toujours ce que vous dites,
00:15:50 il y a des propos incantatoires, et puis il y a la mise en œuvre réelle derrière.
00:15:53 C'est pas infaisable, non ?
00:15:55 Oui, je croyais que c'était une question.
00:15:57 Non mais, je rebondis sur ce qu'on a juste fait.
00:16:00 Je voudrais dire que j'espère que les dépenses du gouvernement
00:16:06 et des Républicains seront impactées au compte de campagne
00:16:09 de M. Bardella aux Européennes, parce qu'il a un directeur de campagne,
00:16:13 M. Bardella, qui s'appelle M. Darmanin,
00:16:15 et un porte-parole qui s'appelle M. Ciotti,
00:16:18 et là, il était pour reprendre ce que disait Antonio Gramsci,
00:16:21 c'est-à-dire que les victoires culturelles,
00:16:23 et là, finalement, les tweets de Jordan Bardella signent
00:16:26 la victoire culturelle du Rassemblement national,
00:16:29 précèdent les victoires politiques.
00:16:31 Eh bien, j'ai envie de vous dire qu'ils mettent du carburant
00:16:35 dans le moteur du Rassemblement national,
00:16:37 alors qu'ils sont à 17% aux Européennes,
00:16:39 et que le Rassemblement national est hors de contrôle,
00:16:42 d'une certaine manière, et je crois que ça n'est pas la solution.
00:16:45 La deuxième chose, quand même, sur le fond,
00:16:48 demain, on va poser la même question, finalement,
00:16:51 avec la Guyane française, qui est voisine d'un certain nombre
00:16:55 de pays, le Brésil, mais aussi l'ancienne colonie,
00:16:59 le Suriname, j'ai oublié son nom,
00:17:01 qui sont confrontées exactement au même type de problème.
00:17:04 La vérité, c'est que la réponse au sujet migratoire
00:17:08 qui existe, moi, je ne fais pas partie de ceux qui disent
00:17:10 "embrassons-nous, fold vise, il n'y a pas de sujet",
00:17:13 ne peut pas être que sécuritaire, ça n'existe pas.
00:17:15 Et vous parliez de submersion dans un sens qui est un sens sécuritaire.
00:17:20 La submersion pour ces îlots, presque au sens finalement écologique
00:17:25 du terme, c'est aussi le changement climatique...
00:17:28 - Il va falloir s'éloigner, pardon, on ne voit pas le sujet.
00:17:31 Là, on vous parle de barrières qui arrivent tous les jours,
00:17:35 qui sont à 10 km maximum, et qui arrivent par centaines.
00:17:39 - Moi, je dis qu'on ne mettra pas que des murs face
00:17:41 au changement climatique.
00:17:42 - D'accord, mais là, en l'occurrence, ce n'est même pas possible
00:17:44 de créer une barrière physique, vu la proximité de cet archipel.
00:17:46 - Mais je crois que la gauche ferait bien tout de même
00:17:48 de regarder les réalités en face et de voir qu'aujourd'hui,
00:17:51 il y a un problème d'intégration qui me paraît être une évidence
00:17:53 que j'imagine que vous n'allez pas nier,
00:17:55 et que ce problème d'intégration, il est dû notamment...
00:17:57 - Ce n'est pas le cas de Mayotte, en fait,
00:17:59 c'est les mêmes populations.
00:18:00 - Non, mais je parle plus généralement déjà,
00:18:02 et ce problème d'intégration, il est dû, en règle générale,
00:18:05 à ce droit du sol qui fait que vous imposez,
00:18:08 parfois comme une sorte de violence identitaire,
00:18:10 une nationalité française à des Français,
00:18:12 donc des Français nés en France...
00:18:14 - Là, vous exagérez.
00:18:15 - Qui ne se reconnaissent pas français.
00:18:16 Non, je n'exagère pas, ce sont eux-mêmes qui le disent,
00:18:18 ils ne se disent pas français, mais ils se disent,
00:18:20 en général, quand ils parlent d'eux,
00:18:22 ils se disent ou marocains ou algériens, etc.,
00:18:24 et ils ont beaucoup de mal à se dire français.
00:18:26 Donc, il y a déjà cette réalité sociologique-là.
00:18:28 Et donc, moi, je suis de ceux, vous allez me dire
00:18:30 que dans ce cas-là, je suis d'extrême droite,
00:18:32 mais parce que c'est ainsi que l'on raisonne,
00:18:34 mais moi, je suis de ceux qui, depuis maintenant 20 ans,
00:18:36 disent qu'effectivement, ce droit du sol doit être réformé
00:18:38 et supprimé en France au profit,
00:18:40 pas simplement du droit du sang, qui est le droit...
00:18:42 - Supprimé ou conditionné ?
00:18:44 - Mais au profit du droit de la volonté,
00:18:46 qui me paraît beaucoup plus intéressant...
00:18:48 - Donc, à 18 ans, on fera la demande.
00:18:50 - Oui, à 18 ans ou plus tard, de faire une démarche volontaire
00:18:52 afin de pouvoir accéder à cette communauté de destin.
00:18:56 J'en termine, je dis que simplement,
00:18:58 ce droit du sol, simplement,
00:19:00 vouloir le réduire à Mayotte, d'abord,
00:19:02 cela est contradictoire avec le principe d'unité
00:19:06 et d'indivisibilité de la nation.
00:19:08 Je pense que le conseiller constitutionnel l'accepterait.
00:19:10 Et ensuite, cela ne me paraît pas répondre, en effet,
00:19:14 aux impératifs d'une immigration qui doit être contrôlée.
00:19:16 - Alors, un dernier mot là-dessus, j'ai un autre thème à vous soumettre.
00:19:18 - Également par ce droit du sol.
00:19:20 - Le dernier mot, et ça a été prononcé
00:19:22 pendant les propos de Renan,
00:19:24 qu'est-ce qu'une nation ?
00:19:26 Une nation, c'est une communauté de destin,
00:19:28 ça, c'est une réalité.
00:19:30 Simplement, la conception allemande,
00:19:32 qui est celle du droit du sang, d'une certaine manière,
00:19:34 ne répond pas à ce sujet-là.
00:19:36 Le sujet qui est posé, c'est celui de
00:19:38 comment toute une jeunesse a le sentiment d'appartenir
00:19:42 à une communauté nationale.
00:19:44 Et ça, c'est la question de l'intégration,
00:19:46 c'est la question des valeurs communes,
00:19:48 et c'est là où je ne vous suis pas.
00:19:50 Désolé. Je pense que ça se pose à toute une génération.
00:19:52 Quand vous voyez qu'il est plus intéressant d'être influenceur
00:19:56 qu'infirmier, quand vous voyez qu'on rêve plus d'être footballeur
00:19:59 que d'être policier, ce qui ne distingue d'ailleurs pas les origines,
00:20:03 vous avez un problème de communauté de destin.
00:20:05 Et donc là, moi, je pense...
00:20:07 C'est malheureusement beaucoup plus grave.
00:20:09 Ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas passer à côté du sujet
00:20:11 de l'identité nationale ?
00:20:13 Il y a une concurrence de civilisation qui s'installe maintenant
00:20:15 au cœur même de notre République.
00:20:17 Je ne vais quand même pas vous faire un dessin.
00:20:19 Il faut vraiment repartir à zéro et montrer
00:20:21 quel est l'état aujourd'hui des contre-sociétés
00:20:23 qui ne se reconnaissent plus ni dans le destin,
00:20:25 ni dans la culture, ni dans la religion.
00:20:27 Il y a une concurrence de civilisation
00:20:29 entre la civilisation du fric sans valeur
00:20:31 et la civilisation d'une communauté nationale.
00:20:33 Ça ne signe pas les origines de ceux qui ne reconnaissent pas
00:20:36 le fait national.
00:20:38 Vous avez également un problème de culture.
00:20:40 En tout cas, on pourrait s'accorder pour remarquer
00:20:42 que tout ne se passe pas bien dans cette intégration-là.
00:20:44 Ce n'est pas le Caméliote, puisque c'est la même population.
00:20:46 Je ne dis pas Caméliote, je résonne au nom de la science sur le genre.
00:20:48 Mais je sais que nous ne serons pas d'accord.
00:20:50 J'aimerais vous soumettre cette affiche,
00:20:53 enfin, ces affiches, à vrai dire.
00:20:55 LFI, qui veut mobiliser, vous savez, en vue des européennes,
00:20:58 s'en prend aux riches, aux racistes,
00:21:00 jusque là, rien que de très normal pour le parti mélange sonniste,
00:21:02 et aux golfeurs.
00:21:04 Regardez ce triptyque, en fait.
00:21:06 Les racistes votent et vous, et plus surprenant,
00:21:08 les golfeurs votent et vous.
00:21:10 Alors, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:21:12 On est allé interroger le président de la Fédération de golf.
00:21:14 Écoutez.
00:21:16 Cet amalgame qui est fait, c'est évidemment très insultant.
00:21:22 C'est un manque de respect pour les 450 000 licenciés
00:21:25 que compte la Fédération française de golf
00:21:27 et les 600 000 pratiquants.
00:21:29 Quand Mme Pannot attaque le golf,
00:21:31 elle a aussi des électeurs qui jouent au golf,
00:21:34 qui ne comprennent pas et qui m'ont écrit des courriers.
00:21:37 Je les ai invités à faire comme moi,
00:21:39 à écrire à Mme Pannot.
00:21:41 Moi, je l'invite sur un golf,
00:21:43 je l'invite à discuter avec elle,
00:21:45 à lui parler de ce qu'est exactement le golf,
00:21:47 de tous les bienfaits que peut représenter le golf.
00:21:50 Yvan, je vais commencer avec vous cette fois.
00:21:53 Je ne suis pas golfeur.
00:21:55 Effectivement, il y a un amalgame, mais là,
00:21:57 est-ce qu'il ne réagit pas un peu à moitié, ce président de Fédération ?
00:21:59 Moi, je ne sais pas, ça m'aurait fait sortir de mes gonds beaucoup plus.
00:22:02 Écoutez, il a peut-être raison de ne pas prendre ça trop sérieux,
00:22:04 parce que c'est quand même une bêtise abyssale.
00:22:06 Cela démontre à quel point, maintenant,
00:22:08 le discours politique de l'extrême-gauche,
00:22:10 en tout cas de l'extrême-gauche,
00:22:12 on pourrait également, d'ailleurs, le généraliser à d'autres discours politiques,
00:22:14 mais que le discours politique de l'extrême-gauche
00:22:16 est vide de sens, est vide d'idéologie.
00:22:19 Précisément, on retombe dans la stigmatisation,
00:22:22 dans la lutte de classe imbécile,
00:22:24 dans la loi des suspects.
00:22:25 Il désigne un tel parce qu'il fait du golf,
00:22:27 donc il est supposé être de droite ou je ne sais quoi,
00:22:29 ou être raciste.
00:22:31 Enfin voilà, on est dans l'amalgame, on est dans la dénonciation aveugle,
00:22:33 on est dans tout ce que je déteste,
00:22:35 mais cela montre quand même l'abrutissement de cette extrême-gauche-là.
00:22:37 On part du principe que c'est un sport bourgeois,
00:22:39 donc que les électeurs en sont infréquentables.
00:22:41 Déjà, c'est mettre tout le monde dans une espèce de case de niche.
00:22:43 Tu fais du golf ?
00:22:45 Non, mais alors, je vais...
00:22:47 Vous pourriez ?
00:22:49 Je pourrais, je n'aime pas le golf, mais...
00:22:51 Mitterrand faisait du golf.
00:22:53 Ça ne fait pas des golfeurs de genre représentable ?
00:22:55 Non, mais attendez, je vais vous répondre très précisément,
00:22:57 sans à chaque fois me départir.
00:22:59 La secrétaire de ma section du Parti socialiste,
00:23:01 c'est une golfeuse,
00:23:03 elle leur a dit que j'ai même vu sur Twitter,
00:23:05 elle avait mis un mot comme quoi cet amalgame était scandaleux.
00:23:07 Donc ça, c'est pour la partie anecdotique.
00:23:09 Pour la partie fondamentale
00:23:11 de ce que ça dit,
00:23:13 ça dit une certaine chose,
00:23:15 c'est-à-dire c'est l'assignation à résidence politique.
00:23:17 Alors moi, je suis pour une société de citoyens,
00:23:19 avec M. Rouilleau,
00:23:21 M. Youfolle, ne nous opposons,
00:23:23 parfois fortement sur le fond, pas sur la forme,
00:23:25 mais nous sommes dans la même nation,
00:23:27 et je ne présuppose pas,
00:23:29 parce que M. Youfolle est de droite,
00:23:31 qu'est-ce qu'il mange, qu'est-ce qu'il aime manger,
00:23:33 et qu'il aime sortir le soir.
00:23:35 Et je dirais juste une chose à mes amis,
00:23:37 entre guillemets, de l'extrême-gauche et de l'LFI,
00:23:39 que si on va par là,
00:23:41 alors attention, parce que Karl Marx,
00:23:43 Friedrich Engels, étaient des bourgeois,
00:23:45 et n'auraient pas pu apporter
00:23:47 leur contribution au marxisme,
00:23:49 qui porte le nom de Karl Marx,
00:23:51 si les gens de l'LFI les avaient dénoncés
00:23:53 comme des bourgeois.
00:23:55 Et puis de la même façon,
00:23:57 M. Trotsky était de confession juive.
00:23:59 Je vois que ça dérange certains à l'LFI.
00:24:01 Donc vous voyez, si on va dans ce côté-là,
00:24:03 alors il n'y a plus de gauche,
00:24:05 il n'y a plus d'un public, il n'y a plus d'universalisme.
00:24:07 – On est en train de commencer une stigmatisation,
00:24:09 enfin voilà, vous voulez que je vous soumette ces affiches,
00:24:11 parce que ça nous a paru un petit peu lunaires.
00:24:13 Il nous reste 30 secondes.
00:24:15 – Non, non, mais rien que sinon de me rajouter,
00:24:17 de rajouter dans cette réflexion
00:24:19 sur le vide maintenant du discours politique,
00:24:21 plus généralement, parce que ce vide du discours politique,
00:24:23 il n'est pas tant ici, mais il peut également
00:24:25 se généraliser au vide du discours politique,
00:24:27 même en Macronie, où l'on voit que là aussi, nous ne raisonnons pas.
00:24:29 Il raisonne par slogans, il raisonne par des mots creux,
00:24:31 par des mots qu'ils empruntent à la droite,
00:24:33 précisément pour feindre une sorte de proximité
00:24:35 avec la classe moyenne,
00:24:37 qu'ils essaient de subjuguer,
00:24:39 et on voit bien que naturellement,
00:24:41 les gens ne sont pas dupes de tout ça, on est dans le théâtre.
00:24:43 – Petite pause et on revient,
00:24:45 du salon du vin, Vina Expo,
00:24:47 qui est en train de se tenir en ce moment,
00:24:49 avec la présence tout à l'heure de Marc Fesneau.
00:24:51 Évidemment, c'est une manière aussi
00:24:53 de faire monter un peu la pression pour les agriculteurs,
00:24:55 avec cette espèce de clause de revoyure
00:24:57 en attendant le salon de l'agriculture.
00:24:59 Seront-ils entendus ? Est-ce que les promesses émises,
00:25:01 notamment par Gabriel Attal, seront suivies
00:25:03 d'effets réels ?
00:25:05 Vous buvez du vin ? – Ah, j'aime bien le vin.
00:25:07 – Bon. – Avec modération, toujours.
00:25:09 – On espère que LFI ne fera pas des affichettes,
00:25:11 on s'en est ignorant. – Oui, il m'arrive même
00:25:13 de filmer les grands creux, donc je pense que je vais
00:25:15 prendre un coup d'un aigle en fer sur les doigts.
00:25:17 – Allez, on s'interrompt quelques secondes et on revient.
00:25:19 [Musique]
00:25:21 [Musique]
00:25:23 – 14h30, Mathieu Devese est de retour.
00:25:25 Rebonjour Mathieu, on va parler d'Emmanuel Macron
00:25:27 qui reçoit aujourd'hui Gérald Darmanin pour évoquer,
00:25:29 c'était le thème de notre débat à l'instant,
00:25:31 la réforme constitutionnelle censée supprimer
00:25:33 le droit du sol pour Mayotte.
00:25:35 – L'archipel est toujours paralysé par des habitants
00:25:37 en colère contre l'insécurité et l'immigration
00:25:39 incontrôlée en déplacement à Rennes.
00:25:41 Ce matin, le ministre de l'Intérieur a répondu
00:25:43 aux critiques de l'opposition.
00:25:45 Il a également annoncé que le projet de loi
00:25:47 concernant Mayotte serait déposé avant l'été.
00:25:49 On l'écoute.
00:25:51 – Ouvrir le titre de séjour territorialisé,
00:25:54 donc déterritorialisé de séjour tout court,
00:25:57 ce serait un flux continu.
00:25:59 C'est-à-dire que des gens viendraient à Mayotte,
00:26:01 puis ensuite viendraient sur le reste du territoire national
00:26:03 et on créerait nous-mêmes une filière d'immigration
00:26:05 sur laquelle on ne serait pas capable de faire face.
00:26:07 Encore une fois, il ne s'agit pas de quelques milliers de personnes,
00:26:09 mais de millions de personnes possibles en Afrique.
00:26:11 Et donc la décision que nous avons prise,
00:26:14 à l'ordre du président de la République,
00:26:16 c'est d'abord une décision historique,
00:26:18 et évidemment radicale, mais qui se justifie
00:26:21 de ne plus mettre en place le droit du sol à Mayotte
00:26:23 et de ne mettre en place que le droit du sang à Mayotte.
00:26:25 C'est-à-dire le fait de reconnaître français
00:26:27 que des gens qui ont déjà un parent français.
00:26:29 – Plus près de nous, à Paris, c'est désormais la station de métro Stalingrad
00:26:32 qui est envahie par le trafic et la consommation de crack.
00:26:35 – Des dealers et des toxicomanes qui déambulent sur les quais
00:26:38 et dans les couloirs, les policiers et les agents de sûreté
00:26:41 tentent de lutter, mais pour l'instant, le fléau ne cesse pas.
00:26:44 Un reportage de Célia Gruyère et Fabrice Elsner.
00:26:47 – C'est une scène courante ici à Stalingrad.
00:26:52 Un policier poursuit deux hommes qui s'enfuient dans les couloirs du métro.
00:26:59 Un peu plus loin, des agents de sécurité de la RATP
00:27:04 ont réussi à intercepter deux individus.
00:27:08 Après une fouille, aucune trace de crack, hormis une liasse de billets.
00:27:13 – La plupart de ces personnes-là ont le crack dans la bouche.
00:27:16 C'est des cailloux qui sont enroulés dans du cellophane,
00:27:19 qu'ils mettent entre les dents.
00:27:21 S'ils sentent un risque important, que ce soit de nous ou de la police,
00:27:24 ils vont l'avaler.
00:27:25 – Les consommateurs envahissent le quartier,
00:27:28 comme cet homme qui prend sa dose dans les escaliers du métro.
00:27:31 Ou encore cette femme de 45 ans
00:27:34 qui nous emmène avec elle dans les toilettes publiques.
00:27:37 C'est ici qu'elle se cache pour prendre sa dose.
00:27:40 Elle a commencé il y a six ans, elle tente maintenant de lâcher prise.
00:27:44 Mais pour les riverains, c'est un véritable enfer.
00:27:53 – Maintenant je ne sens plus.
00:27:55 Je ne rentre plus à la théâtre, avant j'y allais tout le temps.
00:27:57 C'est pas possible.
00:27:58 – Ça a déjà arrivé, une telle agression dans le quartier,
00:28:01 notamment c'était à l'université de Paris du Quart.
00:28:04 – Selon ses habitants, ces crises viennent par vagues.
00:28:07 Les drogués sont plus ou moins nombreux selon les périodes.
00:28:10 – Un mot à présent de cette violente rixe qui a éclaté hier soir.
00:28:14 Ça s'est passé dans un fast-food tout près de Strasbourg.
00:28:17 – Il était aux alentours de 21h quand un groupe de jeunes hommes cagoulés
00:28:21 est arrivé dans le restaurant.
00:28:22 Ils s'en sont pris à cinq jeunes qui étaient attablés.
00:28:25 Une bagarre a éclaté à coups de battes de baseball, de couteaux
00:28:28 et de bombes lacrymogènes.
00:28:29 Les précisions de Tanguy Hamon.
00:28:31 – Une bande de 15 individus a violemment attaqué un groupe de 5 personnes
00:28:36 qui mangeaient dans un fast-food dimanche soir à Schiltigheim,
00:28:38 en banlieue de Strasbourg.
00:28:40 Le groupe d'agresseurs est arrivé avec des capuches, le visage masqué.
00:28:43 Ils étaient armés de battes de baseball, de couteaux, de bombes lacrymogènes.
00:28:47 La scène a été d'une grande violence et a laissé de nombreuses traces de sang
00:28:51 sur le sol du restaurant.
00:28:52 Deux personnes ont été plus sérieusement blessées.
00:28:55 Elles ont été poignardées pour l'une aux côtes avec suspicion
00:28:58 de perforation d'un poumon.
00:29:00 L'autre a été touchée à la cuisse.
00:29:02 Les agresseurs à l'arrivée de la police se sont enfouis.
00:29:05 Les enquêteurs ont donc interrogé les témoins et regardent les images
00:29:08 de vidéosurveillance du restaurant pour tenter d'identifier
00:29:11 les membres de cette bande.
00:29:13 Ce sont les premiers éléments à notre disposition.
00:29:15 Il se pourrait que cette attaque soit liée à une rivalité
00:29:18 entre deux bandes rivales des quartiers nord-ouest de Strasbourg.
00:29:21 Les salariés du restaurant ont été très choqués.
00:29:24 Une cellule psychologique a été mise en place.
00:29:27 - Je ne vais pas faire de transition, mais on va parler de cette fête
00:29:30 qui a débuté au carnaval de Dunkerque.
00:29:33 - Hier, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé
00:29:36 au temps fort du carnaval.
00:29:38 Le traditionnel lancé de Harran depuis l'hôtel de ville.
00:29:41 Jusqu'à la fin mars, le Dunkerquois bat au rythme du carnaval.
00:29:44 Des balles, des fêtes dansantes en intérieur et des bandes.
00:29:47 Ces carnavals itinérants qui font vibrer les rues.
00:29:50 Ces participants visiblement très heureux d'être là.
00:29:53 - Tout le monde est pareil.
00:29:55 Il n'y a pas d'avocat, il n'y a pas de médecin.
00:29:58 Il n'y a pas de boueheur.
00:30:00 Tout le monde est pareil.
00:30:02 On s'en fout. Il n'y a pas de statut social.
00:30:04 Tout le monde est du même niveau.
00:30:06 - Il n'y a qu'à regarder. C'est la fête. On s'éclate.
00:30:09 On est entre potes. C'est la famille ici.
00:30:11 - C'est une religion en fait. Ici, c'est une communion.
00:30:14 Tout le monde va du même pas.
00:30:16 Tout le monde s'amuse.
00:30:18 C'est ça. C'est tout à fait ça.
00:30:20 Ça se dit pas. Ça se vit. Ça se vit.
00:30:22 - C'est notre patrimoine ça, Dakar.
00:30:25 C'est notre patrimoine.
00:30:27 - Plus vrai que nature. Pour le bien aimer ce dernier.
00:30:29 Merci en tout cas d'avoir fini sur une note positive Mathieu.
00:30:31 On se retrouve tout à l'heure pour votre grand journal de 15h.
00:30:33 Nous on marque une nouvelle courte pause.
00:30:36 Et puis on revient là pour parler des vignerons
00:30:38 qui attendent beaucoup de la venue de Marc Fenault
00:30:40 qui dit qu'il y a de nouvelles annonces prévues
00:30:42 avant le salon de l'agriculture.
00:30:44 Manière de calmer évidemment la colère.
00:30:47 Et qui nous dit aussi Marc Fenault
00:30:49 on a fait plus en un mois que ce qui a été fait en 30 ans.
00:30:52 Je vous laisserai juger. A tout à l'heure.
00:30:54 De retour on va parler de la 5e édition du salon Wine Paris
00:31:02 et Vines Expo Paris. C'est le plus grand événement
00:31:04 qui réunit les vignerons indépendants,
00:31:07 professionnels des vins, spirituels.
00:31:09 Les sommeliers, les restaurateurs.
00:31:11 40 000 personnes, pas moins de 40 000 personnes attendues
00:31:13 au parc des expos Portes de Versailles.
00:31:15 C'est un peu un avant-goût ce qui va se dérouler
00:31:17 avec le salon de l'agriculture
00:31:19 qui sera lui en version XXL.
00:31:21 C'est un salon qui a pour vocation de trouver
00:31:23 des débouchés commerciaux tant en France qu'à l'étranger.
00:31:25 Ça tombe bien parce que c'est un peu ce qui a posé problème
00:31:27 lors de la mobilisation agricole
00:31:29 il y a à peine une semaine.
00:31:31 Surtout c'est le rendez-vous qui est censé donner le ton
00:31:33 de ce qui nous attend dans une dizaine de jours maintenant.
00:31:35 Vous allez l'entendre. Les vignerons qui attendaient
00:31:37 Marc Fesneau, le ministre de l'agriculture de pied ferme
00:31:39 tout à l'heure, a commencé
00:31:41 par cette sorte de mise en garde
00:31:43 d'Arnaud Rousseau pour la FNSEA.
00:31:45 Le président de la FNSEA qui nous dit ceci.
00:31:47 Il prévient l'exécutif
00:31:49 et il estime
00:31:51 qu'il faut des décisions concrètes
00:31:53 qui se voient dans les explications
00:31:55 parce que les belles promesses c'est sympathique
00:31:57 mais il rajoute personne à l'intérêt
00:31:59 à nous balader.
00:32:01 S'il n'y a pas de rendez-vous à la fin, on reviendra.
00:32:03 C'est cette petite musique qui monte et qu'on l'entend
00:32:05 assez souvent. Première réaction
00:32:07 d'un directeur de CAF sur place et puis
00:32:09 la réponse de Marc Fesneau qui a bien senti quand même
00:32:11 que l'heure était un peu grave.
00:32:13 Aujourd'hui
00:32:15 ce qui nous freine énormément c'est
00:32:17 l'égalité
00:32:19 d'atteindre certains marchés par rapport à
00:32:21 d'autres pays, qu'ils soient tant
00:32:23 sur la notion de
00:32:25 je le disais, de transport,
00:32:27 sur la notion de droit à l'alcool,
00:32:29 ou aussi des fois sur la notion de règlement
00:32:31 politique. On voit très bien qu'actuellement
00:32:33 en Chine, il y a
00:32:35 des règlements politiques sur notre filière
00:32:37 agricole et notamment
00:32:39 dans les spiritueux
00:32:41 qui est complètement...
00:32:43 qui n'engage aucune responsabilité
00:32:45 de nos adhérents ou de nos producteurs
00:32:47 et qui puisent. Et ce sont des problèmes
00:32:49 politiques par rapport à des études que l'Europe
00:32:51 aurait demandé en Chine. Je dirais qu'on mélange
00:32:53 un peu tout et ça c'est quand même quelque chose
00:32:55 qui nous embête beaucoup.
00:33:01 On attendait Marc Fesneau, il n'est pas venu.
00:33:03 Bon, il y a deux choses, c'est pas grave, on va le temps
00:33:05 de relancer la machine, le magnéto
00:33:07 vous savez. Il y a la concurrence déloyale,
00:33:09 ça on n'y peut pas grand chose, et il y a l'affaire
00:33:11 des normes, et précisément sur cette question
00:33:13 on sent que Marc Fesneau sait
00:33:15 qu'il dispose d'une marge humaine.
00:33:17 Il y a des normes qui datent de 20 ou 25 ou 30 ans,
00:33:19 on ne va pas se raconter d'histoire, donc on est en train
00:33:21 de refaire un travail de simplification.
00:33:23 La simplification c'est parfois
00:33:25 détricoter ce qui a été écrit dans la loi, c'est parfois
00:33:27 faire de la réglementation, de la
00:33:29 déréglementation, et c'est parfois de retrouver de la cohérence
00:33:31 entre les règlements, ce qu'on est en train de faire
00:33:33 par exemple sur la réglementation
00:33:35 sur l'AE. Donc c'est ce travail qu'on fait,
00:33:37 on s'y est attelé il y a moins de 15 jours,
00:33:39 on a déjà beaucoup avancé
00:33:41 en moins de 15 jours, et je vous assure que dans 15 jours
00:33:43 on aura diablement avancé, en tout cas
00:33:45 on aura fait en un mois ce qui n'a pas été fait peut-être en 30 ans.
00:33:47 Ça mérite la patience peut-être.
00:33:49 On sent bien que c'est une manière de gagner un peu de temps
00:33:53 Yvan Réaufold, parce qu'il sait que là dans 10 jours
00:33:55 ils n'auront pas toutes leurs réponses, ces agriculteurs.
00:33:57 L'erreur que l'on pourrait faire
00:33:59 c'est de croire que la colère agricole
00:34:01 est éteinte, elle n'est naturellement pas éteinte.
00:34:03 Naturellement les agriculteurs ont rangé
00:34:05 pour l'instant leur tracteur
00:34:07 après que la FNSEA, surtout la FNSEA
00:34:09 et également un peu la coordination urale
00:34:11 aient accepté de dialoguer, mais ils sont sortis
00:34:13 vainqueurs de ce bras de fer, et ce sont
00:34:15 eux qui portent une parole novatrice
00:34:17 me semble-t-il. D'abord ils portent une parole novatrice
00:34:19 parce que le monde agricole symbolise aujourd'hui
00:34:21 ce que cherche à atteindre le monde
00:34:23 politique si je peux dire, c'est-à-dire
00:34:25 le racisme, le bon sens, la proximité
00:34:27 la classe moyenne, le protectionnisme
00:34:29 la souveraineté, enfin tous ces mots-là
00:34:31 sont des mots qui ont été prononcés par les leaders
00:34:33 paysans que l'on a vus sur les plateaux
00:34:35 et qui étaient formidables. Moi j'ai été
00:34:37 fasciné par d'abord l'aisance
00:34:39 la clarté des idées qui en comparaison
00:34:41 de ce que l'on pouvait
00:34:43 entendre du monde politique
00:34:45 professionnel si je puis dire. Donc je pense
00:34:47 qu'ils sont portés par
00:34:49 l'histoire me semble-t-il, en tout cas par ce
00:34:51 besoin aujourd'hui que
00:34:53 je m'identifie d'une sorte d'enracinement
00:34:55 et d'identification à un pays
00:34:57 et à des frontières, et ça me paraît
00:34:59 dépasser très largement les frontières de la droite
00:35:01 et en plus ils montrent
00:35:03 à quel point aujourd'hui le monde politique est
00:35:05 défasé. Quand je parlais du vide
00:35:07 qui avait maintenant
00:35:09 accaparé toute la parole politique
00:35:11 elle se voit encore davantage en comparaison avec ce
00:35:13 plein, ce même trop plein
00:35:15 de revendications du monde agricole. Ils jouent leur survie
00:35:17 les agriculteurs, on n'en est plus
00:35:19 à une énième revendication. Là
00:35:21 on a bien senti que l'heure était grave, il y a le
00:35:23 problème de la transmission, dans dix ans
00:35:25 il y aura sans doute, là je crois qu'on est autour de 400 000
00:35:27 exploitations, enfin exploitants
00:35:29 dans dix ans il n'y en aura peut-être plus que 250 000
00:35:31 combien de générations à suivre ?
00:35:33 Personne ne le sait réellement. L'exécutif
00:35:35 doit prendre la mesure de...
00:35:37 La réalité c'est que monsieur Fénon
00:35:39 pardon, c'est le bal des faux culs
00:35:41 il ne vient pas d'être nommé ministre de l'Agriculture
00:35:43 il dit ça fait 15 jours qu'on travaille plus qu'en 30 ans
00:35:45 mais depuis combien de temps il est ministre de l'Agriculture ?
00:35:47 Ça fait quelques années maintenant. Voilà, donc ça c'est la première
00:35:49 petite remarque un peu polémique mais sur le fond
00:35:51 tous ces gens, les amis
00:35:53 de monsieur Fénon au Parlement européen
00:35:55 ne cessent de voter des traités de libre-échange
00:35:57 qui mettent en difficulté nos agriculteurs
00:35:59 ils votent une PAC parce qu'il n'y a pas
00:36:01 un des agriculteurs mais plusieurs
00:36:03 types d'agriculture. Ils votent une PAC
00:36:05 où 80% des aides vont à
00:36:07 20% finalement des agriculteurs
00:36:09 qui sont les céréaliers.
00:36:11 Or ceux qu'on a vus, bien sûr pour éteindre
00:36:13 le mouvement il y avait les dirigeants de la FNSEA
00:36:15 mais ceux qu'on a vus ce ne sont pas les céréaliers
00:36:17 c'est toute l'agriculture paysanne
00:36:19 qui est assise sur beaucoup de main-d'oeuvre
00:36:21 et qui finalement fait vivre le monde rural
00:36:23 vous avez parlé de la ruralité
00:36:25 et qui gagne très peu, qui gagne avec difficulté.
00:36:27 Enfin je dis un point parce que rien n'est simple
00:36:29 à la fois il faut dénoncer
00:36:31 le libre-échange en ce qu'il a
00:36:33 finalement d'inéquitable
00:36:35 d'anti-écologique mais on était
00:36:37 au salon du vin, pardon, ce salon du vin
00:36:39 la vérité c'est que c'est un salon de l'exportation
00:36:41 et d'ailleurs
00:36:43 l'exploitant viticole
00:36:45 qu'on a vu nous parlait
00:36:47 des barrières d'importation de la Chine
00:36:49 donc il n'y a pas d'agriculture française
00:36:51 ou alors on se replie complètement sur nous-mêmes
00:36:53 il n'y a pas d'agriculture
00:36:55 française sans la capacité
00:36:57 d'exporter notre excellence agricole
00:36:59 et c'est là où il faut trouver un chemin
00:37:01 alors typiquement pour terminer sur un point
00:37:03 qui est très polémique, le pacte vert
00:37:05 qui a été beaucoup critiqué avec une pause
00:37:07 et que la gauche a plutôt soutenu
00:37:09 pas de langue de bois ici
00:37:11 il n'y avait pas ces mesures d'accompagnement
00:37:13 parce que bien évidemment que les jachères
00:37:15 bien évidemment que
00:37:17 la suspension des intrants agricoles
00:37:19 sont très difficiles
00:37:21 pour les agriculteurs et il n'y a pas eu
00:37:23 le volet accompagnement nécessaire
00:37:25 et c'est là-dessus qu'on attend les hommes et les femmes politiques
00:37:27 Un dernier mot, le pacte c'est pas le diable
00:37:29 tout le monde convient que certains en bénéficient
00:37:31 le problème c'est, il l'a dit en fait
00:37:33 c'est la redistribution
00:37:35 c'est le problème majeur de l'agriculture aujourd'hui
00:37:37 Je suis libéral et je ne vais certainement pas
00:37:39 enterrer le libre-échange, au prétexte
00:37:41 que le libre-échange produirait du libre-échangisme
00:37:43 c'est-à-dire un excès de libre-échange
00:37:45 Je suis d'accord avec vous pour dire que ce libre-échangisme-là
00:37:47 il faut le réguler, il n'y a rien de plus insupportable
00:37:49 que cette injustice
00:37:51 - Il faut qu'il soit équitable au minimum
00:37:53 - Cette injustice qui fait venir des produits qui ne respectent pas les normes
00:37:55 auxquelles les agriculteurs
00:37:57 ou ceux qui produisent du vin sont astreints naturellement
00:37:59 mais la faute, mais vous ne l'avez pas commise
00:38:01 enfin vous êtes d'accord avec moi, je sais que j'ai bien compris
00:38:03 serait d'enterrer le libre-échange
00:38:05 au prétexte qu'il faudrait que l'on se protège à nouveau
00:38:07 les producteurs de vin, ils ne vivent que par le libre-échange
00:38:09 s'ils veulent vendre leur Bordeaux
00:38:11 - Disons par l'exportation
00:38:13 - S'ils veulent vendre leur Bordeaux aux Américains
00:38:15 - Par l'échange régulier
00:38:17 - Pourtant on en boit pas mal, mais ça suffit
00:38:19 - En parallèle leur produit sur les marchés français
00:38:21 - Merci beaucoup
00:38:23 à tous les deux d'avoir joué le jeu du débat
00:38:25 si vous voulez suivre à nouveau nos émissions
00:38:27 n'oubliez pas le petit QR code là qui s'affiche
00:38:29 à droite de l'écran, vous retrouvez toutes les émissions
00:38:31 sur l'appli CNews
00:38:33 qu'on vous invite à télécharger
00:38:35 petite interruption, l'heure des livres
00:38:37 bien sûr, on n'oublie pas Anne Fulda et son invité du jour
00:38:39 et puis on se retrouve à 15h, nouveau journal et nouveau débat
00:38:41 à suivre tout à l'heure
00:38:43 [Musique]
00:39:05 Lors de la récente crise agricole
00:39:07 parmi elles une aide d'urgence
00:39:09 de 80 millions d'euros pour les vignerons
00:39:11 frappés par des anéas climatiques
00:39:13 on écoute le ministre de l'agriculture
00:39:15 aujourd'hui
00:39:17 - De simplification, ou cette demande
00:39:19 de simplification elle n'est pas nationale
00:39:21 c'est une demande européenne
00:39:23 y'a pas que chez nous qu'il y a des manifestations
00:39:25 et partout j'entends la même chose
00:39:27 c'est qu'est-ce que vous voulez de nous, agriculteurs
00:39:29 et de simplifier nous la vie
00:39:31 je crois comprendre
00:39:33 que la commission européenne aurait compris ce message
00:39:35 figurez-vous que je m'en réjouis
00:39:37 mais comme je m'en réjouis je vais aller pousser le fer
00:39:39 tant qu'il est chaud
00:39:41 frapper le fer tant qu'il est chaud
00:39:43 puisque c'est l'expression française
00:39:45 parce que c'est là qu'on doit pouvoir trouver quelque chose
00:39:47 tout de suite de signaux qui peuvent simplifier
00:39:49 la vie des agriculteurs
00:39:51 à la fois sur les déclarations PAC, à la fois sur la question
00:39:53 des contrôles, à la fois sur la superposition
00:39:55 de réglementations
00:39:57 - Et puis on va parler du trafic de drogue
00:39:59 qui n'épargne pas la ville de Bordeaux
00:40:01 - Les riverains du marché des Capucins sont excédés
00:40:03 excédés de voir des dealers
00:40:05 dans leurs rues. Ce week-end ils ont
00:40:07 manifesté pour la première fois devant l'hôtel de ville
00:40:09 écoutez la réaction aujourd'hui
00:40:11 de l'adjoint au maire de Bordeaux chargé de la sécurité
00:40:13 il demande notamment davantage
00:40:15 de fermeté des forces de l'ordre
00:40:17 - C'est une situation qui dure
00:40:19 depuis de nombreuses années, bien avant que
00:40:21 la mairie devienne écolo
00:40:23 il y a eu une accentuation sur les derniers mois après
00:40:25 le Covid évidemment, qui a constaté
00:40:27 des dégradations un petit peu partout en France
00:40:29 d'ailleurs, on essaie de leur donner
00:40:31 un horizon d'espoir et un horizon
00:40:33 désirable en accentuant fortement
00:40:35 nos moyens, c'est pour ça que nous demandons
00:40:37 aussi à la police nationale d'intervenir
00:40:39 beaucoup plus fort, beaucoup plus vite car c'est
00:40:41 la seule qui pourra garantir dans les prochains
00:40:43 mois un assainissement de la
00:40:45 situation dans cette rue, notamment
00:40:47 au regard du trafic de drogue
00:40:49 - Un mot à présent de cette violente rixe qui a éclaté hier
00:40:51 dans un fast-food près de Strasbourg
00:40:53 - Il était aux alentours de 21h comme
00:40:55 un groupe de jeunes hommes cagoulés
00:40:57 est arrivé dans le restaurant, ils s'en sont pris
00:40:59 à 5 jeunes qui étaient attablés
00:41:01 une bagarre a éclaté à coup de battes de baseball
00:41:03 de couteau et de bombes lacrymogènes
00:41:05 les précisions de Tanguy Hamon
00:41:07 - Une bande de 15 individus
00:41:09 a violemment attaqué un groupe de 5
00:41:11 personnes qui mangeaient dans un fast-food
00:41:13 dimanche soir à Chilty Gaim en banlieue de Strasbourg
00:41:15 le groupe d'agresseurs est
00:41:17 arrivé avec des capuches, le visage masqué
00:41:19 ils étaient armés de battes de baseball
00:41:21 de couteau, de bombes lacrymogènes
00:41:23 la scène a été d'une grande violence
00:41:25 et a laissé de nombreuses traces de sang
00:41:27 sur le sol du restaurant, 2 personnes
00:41:29 ont été plus sérieusement blessées
00:41:31 elles ont été poignardées pour l'une aux côtes
00:41:33 avec suspicion de perforation d'un poumon
00:41:35 l'autre a été touchée à la cuisse
00:41:37 les agresseurs à l'arrivée de la police
00:41:39 se sont enfuis, les enquêteurs
00:41:41 ont donc interrogé les témoins et regardent
00:41:43 les images de vidéosurveillance du restaurant
00:41:45 pour tenter d'identifier
00:41:47 les membres de cette bande
00:41:49 sont les premiers éléments à notre disposition
00:41:51 il se pourrait que cette attaque soit liée à une rivalité
00:41:53 entre deux bandes rivales
00:41:55 des quartiers nord-ouest de Strasbourg
00:41:57 les salariés du restaurant eux
00:41:59 ont été très choqués
00:42:01 une cellule psychologique a été mise en place
00:42:03 et puis plus d'un élève par classe
00:42:07 est en moyenne victime de harcèlement scolaire
00:42:09 ce sont les résultats
00:42:11 d'une grande enquête nationale
00:42:13 des questionnaires à remplir donnés en novembre
00:42:15 dernier aux élèves du CE2 à la Terminale
00:42:17 les résultats ont été révélés
00:42:19 aujourd'hui par Nicole Belloubet
00:42:21 on écoute la nouvelle ministre de l'éducation
00:42:23 lors de son premier déplacement
00:42:25 c'était dans un collège de Reims
00:42:27 on peut quand même savoir qu'actuellement
00:42:29 nous sommes dans une situation
00:42:31 où plus d'un élève par classe
00:42:33 en moyenne subit du harcèlement
00:42:35 plus d'un élève par classe
00:42:37 cela veut dire par exemple
00:42:39 à l'école primaire que c'est 5%
00:42:41 de nos élèves qui seraient en situation
00:42:43 de harcèlement
00:42:45 au collège c'est 6%
00:42:47 au lycée 4% selon les chiffres de cette année
00:42:49 donc c'est un véritable fléau
00:42:51 qu'il nous faut absolument réguler
00:42:53 et sur lequel nous devons agir
00:42:55 un groupe d'Israël qui annonce avoir
00:42:57 libéré deux otages du Hamas à Rafah
00:42:59 dans la bande de Gaza
00:43:01 les deux hommes libérés ont 60 et 70 ans
00:43:03 ils sont israélo-argentins
00:43:05 et avaient été enlevés le 7 octobre
00:43:07 dans un kiboutz du sud d'Israël
00:43:09 plus d'informations avec ce sujet
00:43:11 d'Augustin Donadieu
00:43:13 à gauche, Fernando Simon de Marman
00:43:15 60 ans
00:43:17 à droite, Louis Haar
00:43:19 70 ans
00:43:21 ils sont les deux visages des otages
00:43:23 libérés des mains du Hamas cette nuit
00:43:25 par les services de sécurité israéliens
00:43:27 transférés à l'hôpital de Shiba
00:43:29 ils ont effectué dans la matinée
00:43:31 une batterie de tests médicaux
00:43:33 ils ont été accueillis dans notre service
00:43:37 des urgences et un premier examen a été
00:43:39 effectué par notre personnel
00:43:41 leur état est stable et nous avons l'intention
00:43:43 de continuer à les suivre dans les jours à venir
00:43:45 jusqu'à ce que nous soyons sûrs
00:43:47 de leur état de santé
00:43:49 à l'issue de ces examens, ils ont pu
00:43:51 retrouver leur famille
00:43:53 ces retrouvailles ont été rendues
00:43:55 possibles par les services
00:43:57 de renseignement et la police israélienne
00:43:59 qui ont mené une opération de sauvetage
00:44:01 de grande ampleur
00:44:03 il s'agit d'une opération
00:44:05 que nous préparons depuis un certain temps
00:44:07 tôt le matin à 1h49
00:44:09 les forces spéciales ont fait irruption
00:44:11 dans un immeuble au coeur de Rafah
00:44:13 où étaient détenus Louis et Fernando
00:44:15 par les terroristes
00:44:17 les combattants ont extrait les otages de l'appartement
00:44:19 et les ont évacués sous les tirs
00:44:21 selon les autorités israéliennes
00:44:23 134 otages sont toujours détenus
00:44:25 par le Hamas dans la banque de Gaza
00:44:27 Voilà qui conclut votre journal
00:44:29 merci beaucoup Mathieu, à tout à l'heure
00:44:31 16h, prochain rendez-vous de l'actualité à votre compagnie
00:44:33 on marque une courte pause, on se retrouve pour la suite
00:44:35 de 180 minutes, info à tout de suite
00:44:37 Dans un instant, nos invités
00:44:41 pour le débat politique nous rejoindront
00:44:43 sur ce plateau, mais avant cela, il était
00:44:45 l'invité de la grande interview ce matin avec Sany Amabouk
00:44:47 c'est Manuel Bompard, député LFI
00:44:49 des Bouches du Rhône, dont je vous propose
00:44:51 la rediffusion intégrale de cet entretien
00:44:53 Bienvenue et bonjour à vous Manuel Bompard
00:44:57 Bonjour
00:44:59 Vous êtes le coordinateur national de la France Insoumise
00:45:01 et député de Marseille
00:45:03 à Mayotte, Manuel Bompard, la situation
00:45:05 est quasi insurrectionnelle, depuis 3 semaines
00:45:07 des collectifs citoyens organisent
00:45:09 des barrages routiers pour protester contre l'insécurité
00:45:11 et les migrations à contrôler
00:45:13 hier, Gérald Darmanin a donc annoncé
00:45:15 la fin du droit
00:45:17 du sol, alors via une loi constitutionnelle
00:45:19 pour Mayotte, est-ce que demandez la plupart
00:45:21 des Mahorais, pourquoi vous y opposez ?
00:45:23 Est-ce que ce n'est pas la volonté populaire qui est respectée ?
00:45:25 Je ne crois pas du tout d'abord
00:45:27 que ce que vous dites soit juste, c'est-à-dire
00:45:29 que ce soit la mesure que demande
00:45:31 l'essentiel des Mahorais, vous l'avez dit
00:45:33 il y a un collectif citoyen qui a été mis en place
00:45:35 il a dressé une liste de revendications
00:45:37 et la proposition de monsieur Darmanin
00:45:39 ne figure pas dans la liste des revendications
00:45:41 qui ont été dressées par ce collectif
00:45:43 ce n'est pas la première fois
00:45:45 qu'à Mayotte, il y a des mobilisations
00:45:47 importantes, la situation
00:45:49 est effectivement de plus en plus grave
00:45:51 et malheureusement elle s'est aggravée
00:45:53 parce que les demandes qui ont été faites précédemment
00:45:55 par la population Mahoraise n'ont pas été suivies
00:45:57 d'effet, elles sont de
00:45:59 différentes natures, il y a des demandes
00:46:01 d'investissement massives pour faire
00:46:03 en sorte que par exemple les services publics
00:46:05 à Mayotte soient à l'image et à la hauteur
00:46:07 de ce qu'on attend de la République française
00:46:09 des mesures pour demander que Mayotte
00:46:11 ne soit pas laissée seule face aux difficultés
00:46:13 migratoires parce qu'effectivement
00:46:15 il y a des difficultés migratoires à Mayotte
00:46:17 et il y a des dispositions particulières qui
00:46:19 s'appliquent à Mayotte qui font par exemple
00:46:21 qu'on a inventé un visa territorialisé
00:46:23 qui laisse les Mahorais tout seul pour être
00:46:25 confrontés à cette difficulté
00:46:27 mais moi je crois que pour résoudre les problèmes de Mayotte
00:46:29 on n'a pas besoin de moindre République
00:46:31 on a besoin de plus de République
00:46:33 et donc certainement pas le fait d'entamer
00:46:35 le droit du sol
00:46:37 qui est un des
00:46:39 liens fondamentaux de notre République
00:46:41 Qu'est-ce que vous appelez difficultés migratoires ?
00:46:43 Parce qu'il y a beaucoup de femmes, ce sont des mères de famille
00:46:45 qui poussent leur mari Emmanuel Bompard à aller
00:46:47 sur les points de blocage pour dire non
00:46:49 à l'immigration, les vitres des bus
00:46:51 scolaires sont blindés, le soir
00:46:53 les Mahorais s'auto-confinent
00:46:55 par peur des migrants venus des Comores
00:46:57 ou de la Corne de l'Afrique
00:46:59 La députée de Mayotte Esther Youssoupha dénonce des bandes
00:47:01 criminales de migrants venus pour piller et tuer
00:47:03 c'est ça les difficultés migratoires ?
00:47:05 Il n'y a pas que... il y a 50%
00:47:07 de la population à Mayotte, si on croit
00:47:09 les chiffres qui ne sont pas de nationalité
00:47:11 française, mais il n'y a pas que
00:47:13 des étrangers qui sont responsables
00:47:15 des problèmes
00:47:17 d'insécurité qui sont effectivement
00:47:19 intolérables à Mayotte, donc moi je ne
00:47:21 ne ferai pas de lien entre les deux. Par contre
00:47:23 il y a une situation qui est une situation
00:47:25 extrêmement dégradée, c'est une évidence
00:47:27 et donc qu'est-ce qu'il faut faire ? Parce que la question
00:47:29 c'est pas juste... En quoi...
00:47:31 Mais qui la dégrade ? C'est bien de poser le diagnostic
00:47:33 Je vais y répondre, mais en quoi
00:47:35 la mesure annoncée par M. Darmanin va régler
00:47:37 quelques problèmes que ce soit à Mayotte ?
00:47:39 Ça réduit l'attractivité de l'île ? Je ne crois pas du tout madame, vous savez
00:47:41 on a en 2018
00:47:43 modifié déjà la loi à Mayotte
00:47:45 c'est-à-dire que le droit du sol tel qu'il s'applique
00:47:47 dans l'ensemble des territoires
00:47:49 français s'applique différemment à Mayotte, il y a une
00:47:51 condition supplémentaire. Est-ce qu'à un seul
00:47:53 moment quelqu'un a été capable de dire
00:47:55 que cette mesure a permis de réduire l'attractivité
00:47:57 de l'île ? Certainement pas. Alors qu'est-ce qu'on fait pour rétablir
00:47:59 la paix publique ? Vous avez des gens qui vous disent
00:48:01 qu'ils ne peuvent plus vivre, qu'ils ne peuvent plus aller à l'école ?
00:48:03 Je suis d'accord avec vous. Donc d'abord on ne fait pas ce que M. Darmanin
00:48:05 propose de faire.
00:48:07 Moi j'écoute les revendications
00:48:09 qui sont portées par le collectif citoyen
00:48:11 de Mayotte. Premièrement on met fin
00:48:13 aux visas territorialisées, parce qu'on ne laisse pas les
00:48:15 Mahorais tout seuls face à
00:48:17 ces problèmes d'immigration.
00:48:19 Deuxièmement, on accueille une partie
00:48:21 notamment des mineurs qui traînent
00:48:23 aujourd'hui dans la rue à Mayotte, on les accueille
00:48:25 pour une partie dans l'hexagone, je l'assume
00:48:27 pour ne pas laisser les Mahorais tout seuls face à cette situation.
00:48:29 Troisièmement, Madame, attendez...
00:48:31 Juste sur votre deuxième mesure, ce sont ces mêmes mineurs
00:48:33 que la députée, et d'autres,
00:48:35 je parle d'une députée du centre UDI, décrivent comme
00:48:37 des bandes criminelles à 10-11 ans
00:48:39 qui tuent... Non Madame, l'ensemble des mineurs
00:48:41 qui sont dans la rue ne sont pas
00:48:43 des bandes criminelles. Vous pouvez l'attester ?
00:48:45 Vous, vous pouvez attester l'inverse
00:48:47 de ce que je suis en train de dire. Moi j'écoute une députée
00:48:49 de Mayotte. Mais Madame, s'il y a des criminels,
00:48:51 ces criminels, ils doivent être
00:48:53 arrêtés, ils doivent être jugés,
00:48:55 et ils doivent être condamnés. Voilà
00:48:57 comment on traite la situation de criminels.
00:48:59 Mais que demande le collectif des citoyens de
00:49:01 Mayotte par exemple, avec lequel
00:49:03 je précise que je ne suis pas d'accord avec toutes les revendications.
00:49:05 Mais ils disent qu'il y a un problème de moyens
00:49:07 humains dans le système judiciaire à Mayotte qui fait
00:49:09 que les procédures durent extrêmement longtemps,
00:49:11 et qu'y compris les bandes criminelles dont vous êtes en train
00:49:13 de parler ne soient pas jugées. Ils demandent d'avoir
00:49:15 davantage d'effectifs de gendarmerie pour pouvoir faire en sorte
00:49:17 de garantir la sécurité sur l'île.
00:49:19 Ils demandent un plan de 2 milliards
00:49:21 d'euros sur 10 ans d'investissement dans les services
00:49:23 publics, dans l'éducation, dans la santé.
00:49:25 La France se mise pour réduire l'attractivité
00:49:27 de l'île, ce serait quelle proposition ?
00:49:29 Une majeure. Mais madame,
00:49:31 je vais vous dire, vous pouvez faire ce que vous voulez,
00:49:33 la difficulté c'est que vous avez
00:49:35 à Mayotte un niveau de vie qui est à peu près
00:49:37 10 fois supérieur au niveau de vie que vous allez
00:49:39 avoir de l'autre côté.
00:49:41 Mais là c'est de l'impuissance. Non, c'est pas de l'impuissance.
00:49:43 1. Vous traitez la situation.
00:49:45 2. Vous avez un plan pour aider les
00:49:47 citoyens maorais à vivre pleinement
00:49:49 dans la République et pas avoir un statut qui soit
00:49:51 un statut particulier. Troisièmement, vous
00:49:53 recommencez des négociations
00:49:55 et des discussions avec
00:49:57 les Comores pour faire en sorte que... Pression donc
00:49:59 sur les Comores. Il faut forcément un rapport de
00:50:01 force, mais ce rapport de force il passe par le fait que
00:50:03 les Comores ont une responsabilité pour
00:50:05 maîtriser la fuite de leur population
00:50:07 mais aussi qu'on les aide pour
00:50:09 participer d'un co-développement. La situation
00:50:11 elle sera pas simple, je ne suis pas en train de vous dire qu'elle sera
00:50:13 simple. A mon avis, il faut travailler sur
00:50:15 tous ces sujets en même temps. Sur le plan politique
00:50:17 Manuel Bonpar, le gouvernement est donc finalement au
00:50:19 complet des nouveaux visages que vous qualifiez
00:50:21 entre guillemets de "macroniste fanatisé"
00:50:23 je cite, et de "mercenaire
00:50:25 sans principe et sans conviction
00:50:27 fanatisé". Qu'entendez-vous par là ?
00:50:29 Quand je vois le discours de
00:50:31 politique générale de monsieur Attal
00:50:33 c'est un discours d'une brutalité
00:50:35 libérale extrême.
00:50:37 Quand il s'apprête
00:50:39 à revenir ou à attaquer la question
00:50:41 du SMIC, qui est une question fondamentale
00:50:43 dans le droit social français.
00:50:45 Quand il propose de
00:50:47 en quelque sorte détruire ce qu'on appelle la loi
00:50:49 SRU, vous savez cette loi qui oblige les communes
00:50:51 à construire 25% de logements sociaux.
00:50:53 C'est des mesures d'une violence
00:50:55 que je trouve extrême.
00:50:57 Ce matin, en pleine loi... Et il y a effectivement aussi des
00:50:59 "mercenaires sans principe", excusez-moi de vous le dire.
00:51:01 Il y a des fanatisés dans tous les partis, chacun son gourou.
00:51:03 Mais je ne crois pas que...
00:51:05 Enfin, je ne sais pas à quoi vous faites référence
00:51:07 mais en l'occurrence, je parle de "macroniste
00:51:09 fanatisé" d'un point de vue
00:51:11 idéologique, bien évidemment, c'est-à-dire une dérive
00:51:13 d'un libéralisme ultra et qui
00:51:15 s'accompagne d'une dérive très autoritaire.
00:51:17 Mais il y a aussi effectivement des "mercenaires sans principe",
00:51:19 c'est-à-dire des gens qui disaient, il y a 5 ans,
00:51:21 qu'il ne fallait, par exemple,
00:51:23 pas l'uniforme à l'école et qui
00:51:25 aujourd'hui rentrent dans un gouvernement pour mettre
00:51:27 en place cette mesure. Je parle de Mme Belloubet, en l'occurrence.
00:51:29 Vous avez parlé du logement, c'est très important,
00:51:31 c'est une crise majeure, Emmanuel Lompard.
00:51:33 Ce matin, dans Le Parisien, annonce
00:51:35 du ministre sur la révision du diagnostic
00:51:37 de performance énergétique.
00:51:39 Il y a aussi des mesures de simplification, un choc
00:51:41 de simplification, un nouveau type de crédit
00:51:43 immobilier, ça va dans le bon sens.
00:51:45 C'est-à-dire qu'à chaque fois que le gouvernement...
00:51:47 Non, c'est comme sur la question des agriculteurs, c'est-à-dire qu'à chaque fois
00:51:49 qu'on est confronté à une difficulté,
00:51:51 la variable d'ajustement pour le pouvoir
00:51:53 macroniste, c'est la question écologique.
00:51:55 Excusez-moi, je pense que c'est
00:51:57 une très mauvaise idée de laisser...
00:51:59 Mais quand ça ne va pas dans le bon sens
00:52:01 et même que c'est un non-sens, on ne fait rien ?
00:52:03 On fait l'écologie d'abord et on laisse les propriétaires
00:52:05 se débrouiller ? Non, mais on peut faire les deux, si vous voulez.
00:52:07 Je ne sais pas, là, vous m'interrogez sur le logement.
00:52:09 Sur le logement, aujourd'hui,
00:52:11 par exemple, il ne faut certainement pas
00:52:13 permettre aux communes de contourner les obligations
00:52:15 de construction de logements sociaux. Il faut, au contraire,
00:52:17 renforcer les sanctions pour que ces constructions
00:52:19 de logements sociaux voient le jour. Moi, je suis député
00:52:21 d'une ville à Marseille dans laquelle
00:52:23 il faut quasiment 10 ans pour
00:52:25 avoir accès à un logement social. Il y a des
00:52:27 milliers de personnes qui sont en attente d'un logement
00:52:29 social. Et vous croyez que la priorité, c'est de permettre
00:52:31 aux communes de ne pas respecter la loi ?
00:52:33 Je trouve ça stupéfiant et aberrant. Mais en tout cas,
00:52:35 ce n'est certainement pas la question écologique qui doit
00:52:37 servir de variable d'ajustement.
00:52:39 À l'actualité, Manuel Bompard, la France insoumise a dévoilé
00:52:41 une campagne d'affichage en vue des
00:52:43 européennes où les golfeurs
00:52:45 sont associés, ça vous fait sourire,
00:52:47 aux riches et aux racistes.
00:52:49 Les riches votent, pour les
00:52:51 testificateurs de CNews, pour les auditeurs
00:52:53 d'Europe 1, je vais expliquer. J'étais sûr, c'est marrant, que vous
00:52:55 alliez me poser cette question. Ah bah écoutez, c'est vous
00:52:57 qui choisissez votre campagne d'affichage. Exactement, et je suis
00:52:59 très content que vous en parliez. Puis-je lire juste le slogan
00:53:01 pour nos amis auditeurs ? "Les riches
00:53:03 votent, les racistes et les golfeurs aussi,
00:53:05 et vous", dit Mathilde Pannot, la chef des députés
00:53:07 LFI. La Fédération de Golfe se dit "meurtrie".
00:53:09 Les 600 000 golfeurs de France
00:53:11 sont-ils racistes ? Non, justement, alors d'abord,
00:53:13 le slogan ne dit pas les trois termes
00:53:15 ensemble, il y a différentes séries d'affiches.
00:53:17 Je veux quand même vous dire que le principe
00:53:19 de cette campagne, c'est une campagne
00:53:21 d'inscription. C'est de l'humour ? Oui, bien sûr. C'est de l'humour ?
00:53:23 Il y a une part de provocation. Vous traitez les gens de racistes ?
00:53:25 Non, madame, je parle de l'affiche
00:53:27 sur les golfeurs. Il y a une part
00:53:29 de provocation qui vise
00:53:31 quand même à faire en sorte que les gens
00:53:33 s'inscrivent sur les listes électorales. Donc je pense que
00:53:35 l'objectif, l'état d'esprit, c'est un objectif
00:53:37 civique et je pense qu'il devrait être partagé par tout le monde.
00:53:39 Qu'est-ce que vous répondez à
00:53:41 la Fédération de Golfe ? Il n'y a rien d'infamant
00:53:43 à dire que les golfeurs votent
00:53:45 et à interroger les gens pour savoir
00:53:47 s'ils vont voter ou pas. En les comparant à des riches et des racistes ?
00:53:49 Mais je ne les compare pas, madame. Il y a différentes
00:53:51 séries d'affiches. Je ne vois pas.
00:53:53 Vous ne voyez aucun problème ? Non, strictement
00:53:55 aucun. Il y a une part de provocation et je n'ai
00:53:57 pas l'intention de stigmatiser l'ensemble des golfeurs
00:53:59 même si je suis prêt à discuter avec
00:54:01 la Fédération de Golfe sur
00:54:03 l'impact climatique, écologique
00:54:05 de cette pratique sportive. Je pense que ça c'est une discussion
00:54:07 qu'on peut avoir. Mais je n'ai pas l'intention
00:54:09 de dire que l'ensemble des golfeurs, des racistes
00:54:11 ou je ne sais quoi, certainement pas. Par contre
00:54:13 je pense que quand on est une campagne
00:54:15 d'inscription sur les listes électorales, j'en profite.
00:54:17 Peut-être que par exemple tous les médias
00:54:19 pourraient appeler à s'inscrire sur les listes électorales.
00:54:21 Peut-être que les pouvoirs publics pourraient
00:54:23 faire en sorte qu'on ait une campagne d'inscription sur les listes
00:54:25 électorales puisqu'il va y avoir des élections européennes.
00:54:27 Il y a généralement beaucoup d'abstentions.
00:54:29 Moi personnellement, je ne me résigne pas
00:54:31 à une situation dans laquelle beaucoup de gens
00:54:33 ne sont pas inscrits sur les listes électorales en France.
00:54:35 - Israël a confirmé cette nuit
00:54:37 avoir libéré deux otages du Hamas
00:54:39 et plus largement, la ministre Orberger
00:54:41 chargée de l'égalité femmes-hommes a décidé
00:54:43 dit-elle de passer au cribe les déclarations
00:54:45 de toutes les associations féministes
00:54:47 liées aux attaques,
00:54:49 leurs déclarations liées aux attaques du Hamas le 7 octobre.
00:54:51 Elle menace de suspendre les subventions
00:54:53 à la moindre ambiguïté.
00:54:55 Elle a raison ? - Si madame Berger pense
00:54:57 que la priorité aujourd'hui c'est de faire ça,
00:54:59 franchement je trouve ça pathétique.
00:55:01 Ce qui est à l'ordre du jour ces derniers jours
00:55:03 c'est les déclarations de monsieur Netanyahou.
00:55:05 - Vous pouvez juste nous répondre sur ça ?
00:55:07 Sur le silence des associations féministes
00:55:09 liées aux féministes ?
00:55:11 - Alors soit c'est un silence,
00:55:13 le silence est maintenant une signe d'ambiguïté.
00:55:15 - Ne pas condamner c'est quand même assez clair.
00:55:17 - Madame, je n'ai vu aucune ambiguïté
00:55:19 d'aucune association féministe sur la condamnation
00:55:21 des crimes qui ont été commis par le 7 octobre
00:55:23 et y compris quand des informations
00:55:25 font état de...
00:55:27 - Des crimes sexuels, là on parle de féminicides de masse.
00:55:29 - Y compris quand des informations
00:55:31 font état de crimes sexuels.
00:55:33 Bien évidemment qu'il faut les condamner.
00:55:35 Je n'ai vu aucune association féministe ne pas les condamner.
00:55:37 - Est-ce que vous avez des associations féministes
00:55:39 spécifiquement les condamner ?
00:55:41 - Oui j'ai entendu un certain nombre de personnes dire
00:55:43 qu'ils étaient solidaires des femmes dans le monde
00:55:45 mais dans les appels à manifestations qui ont pu avoir lieu
00:55:47 je crois qu'il y a eu une journée
00:55:49 contre les violences sexistes et sexuelles au mois de novembre.
00:55:51 - Ah c'est cette fameuse journée où lorsqu'un collectif
00:55:53 a décidé de parler de féminicides de masse, il a été mis de côté ?
00:55:55 - Je ne crois pas madame et vous m'interrogez
00:55:57 sur les déclarations qui ont été faites à ce moment-là
00:55:59 et je crois que les associations féministes
00:56:01 ont dit leur solidarité avec les femmes du monde entier
00:56:03 avec les femmes israéliennes si elles sont victimes
00:56:05 de crimes sexuels bien évidemment,
00:56:07 avec les femmes palestiniennes quand elles le sont.
00:56:09 - Pourquoi si, c'est pas avéré ?
00:56:11 - Il y a eu manifestement des crimes sexuels,
00:56:13 je ne dis pas l'inverse.
00:56:15 Je ne sais pas pourquoi vous me dites que ce n'est pas avéré.
00:56:17 - Vous me dites "si" il y a eu,
00:56:19 je vous demande à ce que c'est avéré pour vous.
00:56:21 - Je crois qu'on a des informations précises,
00:56:23 je crois qu'on a des informations qui disent qu'il y a effectivement
00:56:25 eu des crimes sexuels dans les crimes qui ont été commis
00:56:27 par le Hamas le 7 octobre.
00:56:29 - On parle de femmes qui ont été violées, mutilées, massacrées par les hommes israéliens.
00:56:31 - Personne ne les a jamais contestées d'ailleurs.
00:56:33 - Vous avez affirmé Emmanuel Mompad qui serait légitime
00:56:35 de poser la question de sanctions
00:56:37 contre les athlètes israéliens aux Jeux Olympiques
00:56:39 sur le même principe que les athlètes russes
00:56:41 mais est-ce que vous pouvez nous
00:56:43 ôter d'un doute monsieur Mompad,
00:56:45 dans le conflit ukrainien, c'est la Russie l'agresseur
00:56:47 et dans ce cas-là ?
00:56:49 - D'abord je ne sais pas, ce n'est pas parce que
00:56:51 la situation d'un point de vue militaire
00:56:53 n'est pas exactement la même
00:56:55 que la question qui a été posée
00:56:57 serait illégitime.
00:56:59 Moi la question que j'ai posée elle est très simple.
00:57:01 J'ai dit d'ailleurs,
00:57:03 et je veux le préciser ici, que moi de manière générale
00:57:05 je ne suis pas très à l'aise avec les sanctions
00:57:07 contre les athlètes, de manière générale.
00:57:09 Je dis par contre qu'à partir du moment
00:57:11 où on a pris des sanctions contre
00:57:13 les athlètes russes en raison
00:57:15 du fait que l'action militaire
00:57:17 commise par la Russie était en violation
00:57:19 du droit international, je trouve ça légitime
00:57:21 de poser la question d'éventuelles sanctions
00:57:23 contre les athlètes israéliens
00:57:25 puisque l'action commise par le gouvernement israélien
00:57:27 et l'armée israélienne est contraire
00:57:29 au droit international, tout simplement.
00:57:31 - Mais on rappelle que c'est le Hamas qui a agressé Israël.
00:57:33 - Il ne peut pas y avoir de double standard.
00:57:35 Le Hamas a effectivement attaqué Israël le 7 octobre
00:57:37 dans un contexte quand même, madame, je voudrais vous le rappeler
00:57:39 d'un conflit militaire qui dure depuis 70 ans.
00:57:41 - Et donc qu'est-ce que ça change ?
00:57:43 - Ça ne change rien mais ça existe.
00:57:45 - Est-ce que c'est vrai ou pas, madame ?
00:57:47 - Est-ce que c'est une façon de minimiser la paix ?
00:57:49 - Non, je ne minimise rien.
00:57:51 - On peut le rappeler quand il y a une attaque terroriste.
00:57:53 - Mais parce que ça participe de la complexité
00:57:55 de la situation là-bas et parce que si vous voulez faire en sorte
00:57:57 d'avoir une paix qui soit durable,
00:57:59 vous ne pourrez pas faire abstraction du fait
00:58:01 que les actions du 7 octobre se sont inscrites
00:58:03 dans ce contexte. En aucun cas, ça ne les justifie
00:58:05 ou ça ne les excuse, mais se sont inscrites
00:58:07 dans ce contexte. - Et donc on punit les athlètes israéliens ?
00:58:09 - Puisqu'on est en capacité
00:58:11 de punir les...
00:58:13 Puisqu'on a décidé de punir
00:58:15 les athlètes russes en raison de l'action
00:58:17 des autorités... - Parce que l'armée a agressé l'Ukraine.
00:58:19 - Mais que fait aujourd'hui l'armée israélienne,
00:58:21 madame Agaza, si ce n'est agresser la population
00:58:23 civile palestinienne ?
00:58:25 Un crime ne justifie pas
00:58:27 un crime. Un massacre ne peut pas donner
00:58:29 une légitimité à un autre massacre,
00:58:31 madame. Et donc oui, ce qui est mené
00:58:33 aujourd'hui par monsieur Netanyahou,
00:58:35 dont je veux dire quand même ces derniers jours,
00:58:37 que après avoir forcé la population civile
00:58:39 palestinienne à se réfugier au sud de la bande de Gaza,
00:58:41 a pris la décision d'attaquer Rafa,
00:58:43 qui est précisément l'endroit où vous avez
00:58:45 1,3 million de civils palestiniens
00:58:47 qui sont réfugiés. Et ça se fait dans
00:58:49 le silence de la communauté internationale.
00:58:51 - Qu'attendez-vous de la France ? - J'attends que la France,
00:58:53 elle hausse le ton. J'attends que la France,
00:58:55 elle dise au gouvernement israélien que ça doit s'arrêter
00:58:57 immédiatement. J'attends que
00:58:59 la France, elle prenne des sanctions
00:59:01 contre le gouvernement israélien. J'attends que
00:59:03 la France, elle agisse comme elle aurait pu le faire au mois
00:59:05 de janvier, puisqu'elle présidait le Conseil de sécurité
00:59:07 des Nations Unies. - Donc vous allez prendre des sanctions,
00:59:09 puisque le président de la République vient de dénoncer le plus grand
00:59:11 acte antisémite du siècle. - Mais,
00:59:13 Madame, on peut être en émotion
00:59:15 et en partage total du chagrin
00:59:17 des familles, des victimes,
00:59:19 des actions et des actes
00:59:21 horribles et des crimes commis par le Hamas
00:59:23 le 7 octobre, et pour autant ne pas
00:59:25 légitimer la riposte
00:59:27 de l'armée israélienne,
00:59:29 qui est dénuée de toute légitimité
00:59:31 humaine et de toute légitimité en droit
00:59:33 international. - On va conclure, Manuel Lompart, parce qu'il y a eu
00:59:35 la cérémonie d'hommage aux victimes, justement, des
00:59:37 terroristes du Hamas. Une scène a retenu l'attention,
00:59:39 on y a vu le député des Français d'étrangers,
00:59:41 Meyère Habib, vous
00:59:43 parler, vous activer,
00:59:45 puis faire une accolade à Jordan Bardella du RN,
00:59:47 interroger Meyère Habib Assoum et raconter
00:59:49 vous avoir dit que vous n'aviez aucune dignité,
00:59:51 que les familles ne voulaient pas de vous.
00:59:53 Comment vous avez vécu ce moment ? Vous êtes allé
00:59:55 contre la volonté des familles endeuillées ?
00:59:57 Un célèbre journaliste, il y a quelques années, qui avait posé la question,
00:59:59 vous n'avez pas honte ? - Non, Madame. D'abord, je ne suis
01:00:01 pas allé contre la volonté des familles.
01:00:03 Il y a effectivement 5 familles qui ont
01:00:05 écrit un courrier au président de la République
01:00:07 pour lui demander de ne pas nous inviter.
01:00:09 Il se trouve que c'était un hommage national et que nous étions
01:00:11 invités. Il y a d'autres familles, depuis,
01:00:13 qui ont pris la parole pour dire que
01:00:15 notre présence ne leur avait pas posé de difficultés
01:00:17 particulières. Donc je voudrais, s'il vous plaît,
01:00:19 qu'on ne fasse pas parler les familles
01:00:21 d'un même bloc. - Donc il n'y en a plus une famille ?
01:00:23 - Pour le reste... - Avec sa douleur ? - Je la
01:00:25 respecte, mais il ne s'agit pas d'un hommage
01:00:27 privé, Madame. Il s'agit d'un hommage
01:00:29 national. Et dans un hommage national, je pense que c'est
01:00:31 normal que les différentes formations
01:00:33 politiques soient associées. Quant à M. Habib,
01:00:35 j'ai vu que depuis cette scène, il a fait le tour des
01:00:37 plateaux de télévision pour essayer de faire parler de
01:00:39 lui. Moi, il me semble que quand on rend hommage à des victimes,
01:00:41 le sujet n'est pas de parler de M. Habib,
01:00:43 c'est de partager le chagrin, la souffrance.
01:00:45 Et je suis soulagé... - Vous pensez qu'il n'est pas touché,
01:00:47 mais il n'y aura plus de marchand ? - Et je suis soulagé,
01:00:49 je vais vous dire, que les provocations de ce
01:00:51 monsieur n'aient pas entaché... - Qu'est-ce que vous lui avez
01:00:53 répondu, d'ailleurs, en ce moment-là ? - Cette cérémonie n'est pas entachée,
01:00:55 cette cérémonie, qui me semble être
01:00:57 une cérémonie extrêmement touchante, extrêmement émouvante.
01:00:59 - Vous lui avez répondu ? - Je ne lui ai rien répondu,
01:01:01 vous savez, ma grand-mère disait parfois "le silence
01:01:03 est la meilleure réponse aux imbéciles".
01:01:05 - "Imbécile", meilleur Habib ?
01:01:07 - Bah oui, bien sûr, plus que ça,
01:01:09 plus que ça, madame, puisque j'ai déjà
01:01:11 entendu tenir des propos totalement
01:01:13 inacceptables, quand il a comparé
01:01:15 la population palestinienne à un cancer.
01:01:17 - C'est parce que vous tenez des propos aussi
01:01:19 responsables, pas parlant de terrorisme.
01:01:21 - Ça aurait dû vous indigner. Quand M. Habib
01:01:23 dit, je cite sa phrase,
01:01:25 "Qu'un juif ne sera jamais
01:01:27 un colon en Palestine,
01:01:29 c'est en violation totale du droit international".
01:01:31 Donc oui, je pense que ce monsieur
01:01:33 ne mérite pas... - Parce qu'il est une insulte.
01:01:35 - Je pense que ce monsieur ne mérite pas
01:01:37 beaucoup d'attention. Quant aux
01:01:39 insultes, madame, il a passé
01:01:41 son temps, sur l'ensemble des plateaux de télévision,
01:01:43 à me qualifier d'antisémite,
01:01:45 ce qui est une insulte,
01:01:47 un délit, et ce qui est extrêmement infamant.
01:01:49 Donc je n'ai pas l'intention de lui accorder
01:01:51 beaucoup plus d'importance que cela. - Merci, Manuel Bompard.
01:01:53 - Merci à vous. - C'était votre grandité avec vous ce matin
01:01:55 sur CNews Europe 1. A bientôt.
01:01:57 - Et nous voici de retour pour le débat
01:01:59 avec d'autres invités qui m'ont rejoint. On va
01:02:01 changer totalement de sujet. Elodie Huchard est là
01:02:03 pour le service politique. Bonjour Elodie, merci de nous avoir rejoints.
01:02:05 Jean-Claude Dassier, salut Jean-Claude.
01:02:07 - Salut. - Bienvenue sur ce plateau.
01:02:09 On reçoit aussi Denis Demonpio, éditorialiste.
01:02:11 - Bonjour. - Bonjour Denis. Et à vos côtés,
01:02:13 Séverin Sergent. Je rappelle que vous êtes agriculteur, vous êtes membre
01:02:15 des Jeunes Agriculteurs de
01:02:17 Leur et Loire. Mais on va
01:02:19 commencer avec cette proposition choc
01:02:21 de Gérald Darmanin. C'était à l'occasion
01:02:23 d'un nouveau déplacement à Bayot.
01:02:25 Il a fait cette proposition pour tenter
01:02:27 de calmer la colère, c'est-à-dire
01:02:29 annoncer la fin du droit du sol
01:02:31 à venir.
01:02:33 On va s'intéresser d'ailleurs au
01:02:35 calendrier parce que
01:02:37 Elodie, Emmanuel Macron, reçoit
01:02:39 à la fois aujourd'hui Gérald Darmanin, donc de retour,
01:02:41 et Marie Guévenou pour les
01:02:43 Outre-mer, afin de discuter de cette
01:02:45 fameuse réforme constitutionnelle.
01:02:47 Ça suppose une révision constitutionnelle avant de pouvoir
01:02:49 mettre ça en place.
01:02:51 C'est pas si simple. On va s'atteler d'abord
01:02:53 au calendrier, c'est pour quand, et puis
01:02:55 comment ça se passerait,
01:02:57 quelle forme ça prendrait, quel est
01:02:59 le vote attendu en la matière ?
01:03:01 En fait, ce qui est très compliqué, c'est qu'il va falloir
01:03:03 trouver d'abord le bon moment
01:03:05 pour faire ça, et pour l'instant,
01:03:07 au gouvernement, personne n'est en mesure de nous dire
01:03:09 quel est le cadre lendrier le plus idéal. Et puis ensuite,
01:03:11 surtout, comment arriver à
01:03:13 ce que cette mesure soit mise en place ? Il y a l'idée
01:03:15 premièrement d'un référendum, sauf que
01:03:17 au gouvernement, on est un peu gêné avec l'idée de se dire que
01:03:19 tous les Français vont voter pour quelque chose
01:03:21 qui ne concerne qu'un département.
01:03:23 Donc, effectivement, ces révisions de la Constitution
01:03:25 via la convocation des parlementaires
01:03:27 en congrès, il faut la majorité des 3/5ème,
01:03:29 et honnêtement, ça va être très compliqué, parce que
01:03:31 la gauche a déjà dit qu'elle ne veut pas
01:03:33 cette mesure. Donc, il faut aller chercher des voix à droite.
01:03:35 Et si, sur le principe que ce soit
01:03:37 chez les Républicains ou au Rassemblement National,
01:03:39 on est plutôt pour, en fait, les deux parties
01:03:41 vont profiter justement de cette brèche pour se dire
01:03:43 "Attention, on est pour en ce qui concerne Mayotte,
01:03:45 mais allons plus loin, pourquoi pas d'autres départements
01:03:47 et surtout, pourquoi pas le droit du sol qui soit
01:03:49 terminé sur l'intégralité du territoire national ?"
01:03:51 Donc, le gouvernement est un peu
01:03:53 coincé, parce qu'il va falloir s'aider
01:03:55 ou pas aux Républicains, au Rassemblement National.
01:03:57 Et puis, ça fait un moment encore,
01:03:59 nous disait un proche de Darmanin ce matin,
01:04:01 de Gérald Darmanin ce matin, que c'est dans les tuyaux,
01:04:03 mais jusque-là, il n'avait pas encore sorti cette carte,
01:04:05 parce que justement, au-delà de l'effet d'annonce
01:04:07 de se dire "On essaye de régler la solution
01:04:09 à Mayotte", en fait, il voit bien qu'on l'a mise
01:04:11 en application. C'est très compliqué,
01:04:13 voire presque impossible. - Ce qui veut dire,
01:04:15 si je vous suis bien, qu'il pourrait conditionner,
01:04:17 enfin, ces deux formations politiques que vous évoquez,
01:04:19 pourraient conditionner leur vote à l'extension
01:04:21 de la mesure, le droit du sol,
01:04:23 donc, qui ne deviendrait pas automatique,
01:04:25 sur l'ensemble du territoire. - Oui, effectivement,
01:04:27 c'est ce qu'ils commencent à demander, ou en tout cas, à se dire,
01:04:29 et d'ailleurs, quand on voit les réactions, notamment, même de Bruno Rotaio
01:04:31 et Rick Ciotti, ils se disent "Oui, c'est une bonne mesure",
01:04:33 parce que LR, comme Rassemblement National, l'avait déjà
01:04:35 demandé, mais si c'est une mesure
01:04:37 seule, ça ne suffit pas, donc soit
01:04:39 effectivement, c'est l'extension sur le territoire national,
01:04:41 soit il faut trouver d'autres mesures, le problème,
01:04:43 c'est que, après, c'est l'ouverture à tout, et vous refaites
01:04:45 presque une deuxième loi immigration, et ce n'est pas le but,
01:04:47 pour le moment, pour le gouvernement. - Denis de Montpellier, on peut déjà
01:04:49 entrevoir où ça va, c'est-à-dire
01:04:51 nulle part, au fond, parce que les
01:04:53 300e, ça ne va pas être simple à réunir.
01:04:55 Vous voyez une issue, vous, à cet effet d'annonce ?
01:04:57 - En tout cas, je ne pêcherai pas par
01:04:59 excès d'optimisme, mais
01:05:01 il y a peut-être un biais,
01:05:03 quand même, parce que, en tout cas, on découvre
01:05:05 aujourd'hui que le discours
01:05:07 de M. Darmanin
01:05:09 est totalement contraire à ce qu'il était
01:05:11 il y a 6 ans, dans un débat
01:05:13 face à Jean-Marie Le Pen,
01:05:15 où il avait déclaré qu'il n'était pas question
01:05:17 qu'il y ait deux catégories de citoyens. Donc, déjà,
01:05:19 on peut
01:05:21 acter qu'il a progressé.
01:05:23 - Il a évolué sur ça, oui. - Et d'ailleurs,
01:05:25 il n'est pas le seul, aussi bien à droite
01:05:27 qu'au centre, d'ailleurs, puisque
01:05:29 c'est une question
01:05:31 que François Bayrou avait soulevée, je crois,
01:05:33 dans sa campagne pour les présidentielles,
01:05:35 en 2007, ce qui n'est pas hier,
01:05:37 vous voyez. Et donc,
01:05:39 sa progresse. Maintenant,
01:05:41 juridiquement,
01:05:43 peuvent-ils,
01:05:45 par voie référendaire, par exemple,
01:05:47 ou une réforme constitutionnelle,
01:05:49 modifier le texte ?
01:05:51 On constate
01:05:53 que, pour la loi de migration,
01:05:55 qui a été grandement
01:05:57 modifiée par le Conseil constitutionnel,
01:05:59 le gouvernement
01:06:01 avait trouvé une majorité, même si
01:06:03 tous les députés Renaissance n'avaient pas voté pour ce texte,
01:06:05 avec les voix
01:06:07 du Rassemblement national et les Républicains.
01:06:09 Donc, là,
01:06:11 ils ont quand même une marge de manœuvre
01:06:13 tout à fait possible, et quand on sait qu'au Sénat,
01:06:15 ce sont les Républicains
01:06:17 qui sont majoritaires,
01:06:19 on ne voit pas pourquoi
01:06:21 ce texte ne passerait pas.
01:06:23 Alors, évidemment,
01:06:25 qu'il y ait une surenchère, aujourd'hui,
01:06:27 à droite,
01:06:29 et à la droite de la droite, pour dire,
01:06:31 voilà, on va élargir à tout le territoire,
01:06:33 vous savez, les progrès
01:06:35 en matière d'immigration
01:06:37 sont généralement ténus,
01:06:39 c'est pas à pas que ça se fait,
01:06:41 et ça pourrait être un premier pas
01:06:43 vers une modification.
01:06:45 D'accord, vous dites, leur point de vue, ça pourrait se dire
01:06:47 on ouvre une brèche,
01:06:49 quand même, donc autant y aller,
01:06:51 même dans ces conditions.
01:06:53 Sur la question du référendum, je vous ai vu réagir
01:06:55 quand Elodie a pris la parole sur cette question,
01:06:57 Jean-Claude Lassier, vous sembliez dire qu'en fait,
01:06:59 un référendum parcellaire sur...
01:07:01 Oui, je pense que c'est impraticable,
01:07:03 on va pas faire un référendum national
01:07:05 pour demander une exemption pour le seul
01:07:07 territoire de Mayotte, j'y crois pas trop.
01:07:09 En revanche, je suis de votre avis, je pense
01:07:11 on aura un beau débat,
01:07:13 parce que la droite va demander
01:07:15 évidemment l'extension du droit du solde,
01:07:17 l'accumulation du solde...
01:07:19 C'est ce qu'ils ont déjà fait, via Twitter, on va peut-être regarder les tweets.
01:07:21 ...le droit du solde, on va le demander pour l'ensemble du territoire national,
01:07:23 d'ailleurs, sauf ailleurs de ma part, il y a eu des
01:07:25 propositions de loi déposées,
01:07:27 aussi bien du côté du
01:07:29 Rassemblement National que du côté
01:07:31 de M. Chetty, le Républicain.
01:07:33 Donc, bon, on a une situation qui est
01:07:35 assez exceptionnelle, dans le mauvais sens
01:07:37 du terme, à Mayotte,
01:07:39 qui est plus que préoccupante, il s'y passe des choses
01:07:41 qui sont totalement inacceptables dans un département
01:07:43 français.
01:07:45 Ça justifie sans doute ce
01:07:47 projet de loi, mais néanmoins, je pense
01:07:49 que le débat va se justifier tout autant,
01:07:51 parce que franchement, quand on se souvient
01:07:53 un peu, je sais bien que la mémoire nous
01:07:55 fait souvent des faux, mais quand on se
01:07:57 souvient de ce qui s'est passé en France au mois de
01:07:59 juin, on était dans
01:08:01 un océan d'incivilité,
01:08:03 et
01:08:05 je ne parle pas des incidents quasi-
01:08:07 quotidiens dont on parle, notamment sur
01:08:09 cette chaîne, dans tous les domaines.
01:08:11 La situation en France, sur le territoire,
01:08:13 pardon, métropole,
01:08:15 sur le territoire métropolitain, est plus
01:08:17 que préoccupante. Donc,
01:08:19 qu'on ait une extension,
01:08:21 face à une immigration qui est hors de contrôle,
01:08:23 qu'on ait une extension
01:08:25 de cette suppression du droit du sol
01:08:27 à l'ensemble du territoire français,
01:08:29 me paraît pas complètement inopportun.
01:08:31 - Oui. - On verra. On aura
01:08:33 droit au débat. - On attend de voir,
01:08:35 parce que bon... - Après, je suis de votre avis, je pense
01:08:37 qu'il y aurait une majorité, par
01:08:39 défaut, il y aurait une majorité pour le sol.
01:08:41 Le territoire de Mayotte, c'est pas acceptable.
01:08:43 - Hélodie est moins sûre que vous, mais la loi immigration,
01:08:45 on a vu à quel point elle a été désossée, vous le rappeliez
01:08:47 à juste titre. Moi, j'ai juste une petite
01:08:49 question, parce que Gérald Darmanin,
01:08:51 il a dit beaucoup de choses, mais il m'a un petit peu perdu en route.
01:08:53 Il dit, voilà, le calendrier,
01:08:55 ce serait normalement avant l'été, mais
01:08:57 à côté de ça, il parle d'une loi d'urgence
01:08:59 qui interviendrait avant
01:09:01 de se pencher sur la question
01:09:03 de la refonte du droit du sol, à proprement
01:09:05 parler. Ça veut dire quoi, la loi d'urgence ?
01:09:07 - Oui, parce qu'en fait, il va y avoir deux choses qu'il faut séparer.
01:09:09 C'est-à-dire que ce projet de loi avant l'été,
01:09:11 il l'annonce, pour l'instant, soyons prudents,
01:09:13 on n'a aucune certitude que ce soit avant l'été,
01:09:15 c'est toutes les autres mesures qui concernent
01:09:17 Mayotte. Pour ce qui est le droit du sol,
01:09:19 effectivement, là, c'est plus compliqué, parce qu'il faut
01:09:21 changer la constitution. Le seul problème,
01:09:23 c'est que, avant l'été, est-ce qu'on peut faire passer
01:09:25 des mesures d'urgence pour Mayotte ? C'est possible, le calendrier
01:09:27 législatif est relativement vide,
01:09:29 il y aurait la place. - Légèrement. - En revanche,
01:09:31 c'est toujours pareil, ce sont des sujets, là, normalement,
01:09:33 avec les européennes et les JO,
01:09:35 on avait des textes plutôt consensuels, honnêtement,
01:09:37 on n'allait pas voir de grandes batailles à l'Assemblée.
01:09:39 Remettre un texte comme celui-ci, même si on ne parle pas
01:09:41 du droit du sol, on va parler forcément de l'insécurité,
01:09:43 on va parler aussi de tous
01:09:45 les sujets liés à l'éducation, etc.,
01:09:47 ou en boucle, qui n'a pas forcément fonctionné,
01:09:49 c'est dangereux, au moment des européennes,
01:09:51 et le gouvernement le sait très bien, de mettre ça,
01:09:53 voilà, maintenant, alors qu'ils ont pris soin
01:09:55 de ne pas mettre de texte trop polémique, pour l'instant,
01:09:57 à l'agenda. - Il ne faudrait pas trop attiser le feu avant
01:09:59 des échéances cruciales, en gros ? - Non, c'est
01:10:01 justement le contraire, c'est qu'on voit bien
01:10:03 que Gérald Darmanin a le feu aux fesses,
01:10:05 et il est un peu contraint
01:10:07 de faire en sorte
01:10:09 qu'il y ait un peu un projet
01:10:11 de loi qui roule, que peut-être il y ait
01:10:13 des mesures d'urgence qui soient prises,
01:10:15 puisque tous les sondages sont très mauvais
01:10:17 pour la majorité actuelle,
01:10:19 en ce qui concerne les élections européennes du 9 juin.
01:10:21 - Alors, j'aimerais qu'il nous reste une dizaine
01:10:23 de minutes, qu'on change de thème, ça va vous permettre
01:10:25 évidemment de vous exprimer, c'est vrai, Sergent.
01:10:27 La cinquième édition du salon
01:10:29 Wine Paris et Vines Expo Paris,
01:10:31 c'est le plus grand événement pour
01:10:33 les professionnels
01:10:35 de vin et spiritueux à l'exportation,
01:10:37 c'est ce qu'on comprend, quand même, et
01:10:39 or, aujourd'hui, c'est bien réellement là
01:10:41 qu'est le problème, pour la plupart des
01:10:43 viticulteurs, il y a quand même 40 000 personnes
01:10:45 qui sont attendues au port de Versailles dans les
01:10:47 tous prochains jours, et surtout, ça va donner
01:10:49 le ton du rendez-vous qui nous attend un petit peu
01:10:51 plus tard, avec tous les agriculteurs réunis au sens
01:10:53 large, c'est-à-dire le 24 février, salon
01:10:55 de l'agriculture, vous allez voir, les vignerons
01:10:57 eux aussi attendaient Marc Fesneau
01:10:59 de pied ferme tout à l'heure, à l'image
01:11:01 d'un Arnaud Rousseau, qui, pour
01:11:03 la FNSE a dit "continuez à mettre la
01:11:05 pression, attention, on sera là".
01:11:07 Si le gouvernement n'est pas au rendez-vous
01:11:09 des promesses émises,
01:11:11 eh bien, vous le verrez,
01:11:13 on sera encore là avec une autre forme,
01:11:15 on reviendra, personne n'a intérêt
01:11:17 à nous balader, nous dit-il en substance.
01:11:19 Écoutez aussi ce directeur de CAV
01:11:21 suivi de la réaction de Marc Fesneau,
01:11:23 précisément sur tout le travail
01:11:25 selon lui qui a été accompli dans la quinzaine
01:11:27 passées.
01:11:29 Ce qui nous freine énormément, c'est
01:11:31 l'égalité
01:11:33 d'atteindre cet extrémité par rapport à
01:11:35 d'autres pays, qu'ils soient tant
01:11:37 sur la notion de
01:11:39 transport, sur la notion
01:11:41 de droit à l'alcool, ou
01:11:43 aussi des fois sur la notion de règlement
01:11:45 politique. On voit très bien qu'actuellement
01:11:47 en Chine, il y a
01:11:49 des règlements politiques sur notre filière
01:11:51 agricole, et notamment
01:11:53 dans les spiritueux,
01:11:55 qui n'engagent
01:11:57 aucune responsabilité de
01:11:59 nos adhérents, ou de nos producteurs,
01:12:01 et qui puisent, ce sont des problèmes
01:12:03 politiques par rapport à des études que l'Europe
01:12:05 aurait demandé en Chine. Je dirais qu'on mélange
01:12:07 un peu tout, et ça c'est quand même quelque chose
01:12:09 qui nous embête beaucoup. On est parfois sur des normes
01:12:11 qui datent de 20 ou 25 ou 30 ans, on ne va pas se raconter
01:12:13 d'histoire, donc on est en train de refaire un travail
01:12:15 de simplification. La simplification
01:12:17 c'est parfois détricoter ce qui a été
01:12:19 écrit dans la loi, c'est parfois faire de la réglementation
01:12:21 de la déréglementation, et c'est
01:12:23 parfois de retrouver de la cohérence entre les règlements
01:12:25 ce qu'on est en train de faire par exemple
01:12:27 sur la réglementation, sur la haie. Donc c'est
01:12:29 ce travail qu'on fait, on s'y est
01:12:31 attelé il y a moins de 15 jours, on a déjà
01:12:33 beaucoup avancé en moins de 15 jours,
01:12:35 et je vous assure que dans 15 jours on aura diablement
01:12:37 avancé, en tout cas on aura fait en un mois ce qui n'a pas
01:12:39 été fait peut-être en 30 ans.
01:12:41 Ça mérite la patience peut-être.
01:12:43 C'est vrai Sergent, il nous
01:12:45 dit les normes ça date de 20 à 25
01:12:47 ou 30 ans, en gros c'est pas nous, c'est ça qu'il faut
01:12:49 comprendre, donc à charge pour nous
01:12:51 de détricoter tout ce travail et de remettre
01:12:53 tout ça à plat, est-ce que ça avance assez vite
01:12:55 selon vous, depuis les annonces d'il y a
01:12:57 une dizaine, quinzaine de jours ?
01:12:59 Ce qui est dramatique c'est qu'on a envie de sourire quand on entend
01:13:01 le ministre, parce qu'il est très drôle.
01:13:03 Il nous annonce quelque chose
01:13:05 qui n'existe pas. Moi je suis agriculteur,
01:13:07 on est sur le terrain. Les revendications,
01:13:09 la seule chose qui aujourd'hui est mise
01:13:11 en place et qui fonctionne c'est que les préfets dans les départements
01:13:13 ont reçu les délégations
01:13:15 syndicales, même les gens, je vois dans mon département
01:13:17 même les gens qui n'étaient pas tous syndiqués,
01:13:19 avec des tableaux pour amener les revendications.
01:13:21 Elles ont été rendues jeudi.
01:13:23 Donc il ne faut pas nous dire que le ministre il a déjà commencé
01:13:25 à travailler. Il nous dit depuis 30 ans.
01:13:27 Mais il était déjà là il y a 20 ans.
01:13:29 Et puis on le voit bien dans le gouvernement,
01:13:31 ils ont repris...
01:13:33 Emmanuel Macron était là sous François Hollande, donc ça date pas de...
01:13:35 Bon ça fait pas 20 ans non plus, mais bon
01:13:37 ça fait quelques années déjà, c'est vrai.
01:13:39 À la fin de son quinquennat ça fera 15 ans.
01:13:41 Donc c'est pas rien. Quand on reprend
01:13:43 Roselyne Bachelot, Rachida Dati, je pense que c'est
01:13:45 ce qui reprend l'héritage des gouvernements d'avant.
01:13:47 Donc il s'en met un peu héritier.
01:13:49 Et non, c'est faux. Et depuis
01:13:51 30 ans de toute façon ça ne peut pas avoir existé
01:13:53 la déréglementation. On n'a jamais
01:13:55 déréglementé. On n'a fait que d'accumuler,
01:13:57 accumuler, accumuler. Je le dis, je prends souvent
01:13:59 l'exemple d'une paire de volets dans une maison,
01:14:01 elles ont changé 20 fois de couleur.
01:14:03 À chaque fois on remet une couche de peinture par-dessus.
01:14:05 Et aujourd'hui il est en train de nous dire, on sait très bien
01:14:07 dans les annonces qui ont été faites par le Quatuor
01:14:09 l'après-midi, il n'y a
01:14:11 quasiment rien dans la déréglementation.
01:14:13 Ils nous disent "nous allons réformer
01:14:15 et nous allons voir en l'état".
01:14:17 Et c'est toujours comme le Mercosur, en l'état.
01:14:19 - Donc, pour reprendre le terme de
01:14:21 Arnaud Rousseau qu'on a vu là sur Twitter, il est en train
01:14:23 de vous balader précisément, en deux mots.
01:14:25 - Alors, je sais pas si c'est
01:14:27 le fait qu'Arnaud Rousseau ait dit que ce soit pas
01:14:29 le bon tempo ou qu'il nous balade.
01:14:31 Je pense qu'ils ont énormément de
01:14:33 choses qu'ils peuvent faire, qui est dans leurs mains.
01:14:35 Des réformes environnementales,
01:14:37 des réformes fiscales, des réformes sociales.
01:14:39 Mais on sait très bien aussi que l'autre côté,
01:14:41 ils ne veulent pas lâcher, parce qu'il y a quand même des
01:14:43 écologistes qui font pression. Or il y a des choses
01:14:45 qui sont complètement désuètes et idiotes, qui sont
01:14:47 vues dans des bureaux mais pas sur le terrain.
01:14:49 Et puis l'autre point, c'est que l'agriculture est depuis plus de 50 ans
01:14:51 dans les mains de l'Union Européenne, et la réponse
01:14:53 d'Emmanuel Macron a été, on peut le dire,
01:14:55 absolument pas à la hauteur
01:14:57 de l'enjeu, voilà, quand on est dans
01:14:59 150 millions d'euros pour 147 000 éleveurs.
01:15:01 C'est 1 000 euros par éleveur.
01:15:03 Est-ce que vous croyez que ça va les sauver ?
01:15:05 - Bien sûr. Jean-Claude Dossier, vous la voyez revenir,
01:15:07 la mobilisation ? - Question toute simple et toute bête.
01:15:09 Est-ce qu'au fond, vous faites
01:15:11 confiance au gouvernement,
01:15:13 confiance aux institutions européennes,
01:15:15 parce qu'elles sont partie prenante, on l'a dit,
01:15:17 pour sortir de l'enfer,
01:15:19 entre autres,
01:15:21 que vous vivez chaque jour,
01:15:23 ou est-ce qu'au fond,
01:15:25 vous ne les prenez pas au sérieux ? Dites-nous simplement,
01:15:27 parce que dans 15 jours, on a le salon
01:15:29 de l'agriculture, si vous allez recevoir,
01:15:31 comme il convient le président de la République,
01:15:33 le Premier ministre et les ministres.
01:15:35 - Alors moi, je vous réponds toujours de la même façon,
01:15:37 les agriculteurs ont des valeurs.
01:15:39 Vous parliez tout à l'heure des émeutes,
01:15:41 vous avez vu, les tracteurs étaient arrêtés
01:15:43 par des blindés, il n'y a pas eu une bosse sur un blindé.
01:15:45 Il y a eu quelques débordements,
01:15:47 mais les mobilisations ont été propres, encadrées.
01:15:49 Les agriculteurs, ils font partie de la société française,
01:15:51 mais qui, aujourd'hui,
01:15:53 respectent les institutions.
01:15:55 Le président de la République, c'est le président de la République de tout le monde,
01:15:57 de tous les Français. Donc, on doit, aujourd'hui,
01:15:59 lui faire confiance, mais
01:16:01 on n'est pas très dupes sur les promesses.
01:16:03 Et après, au niveau de l'Union Européenne,
01:16:05 on voit très bien que, je le disais,
01:16:07 on a perdu une part de souveraineté politique.
01:16:09 On est le premier pays agricole en Europe.
01:16:11 Et Emmanuel Macron, je l'ai dit
01:16:13 plusieurs fois ici, et même sur d'autres plateaux,
01:16:15 Emmanuel Macron aurait dû faire de l'agriculture
01:16:17 une vraie cause nationale européenne,
01:16:19 et la réponse n'est pas de nous faire
01:16:21 des clauses de libre-échange ou pas.
01:16:23 Alors, on ne sait pas si le gouvernement
01:16:25 prend au sérieux les revendications.
01:16:27 En toutes les autres causes, il y a quand même une réunion prévue avec la FNSO
01:16:29 demain, il le dit.
01:16:31 Oui, la FNSO et les jeunes agriculteurs, demain, à 16h30,
01:16:33 parce que le gouvernement a conscience de ce que vous venez de dire,
01:16:35 c'est-à-dire que le mouvement
01:16:37 a été mis en suspens. En revanche, le mouvement
01:16:39 n'est pas terminé. Vous l'avez toujours dit,
01:16:41 ils peuvent revenir. Et il y a évidemment cette échéance
01:16:43 du Salon de l'Agriculture, parce que le président de la République n'a pas
01:16:45 envie d'arriver au Salon de l'Agriculture
01:16:47 pour passer la journée comme il veut le faire.
01:16:49 S'il est sans cesse hué, etc., d'autant plus qu'on a
01:16:51 à priori Jordan Berzella qui sera le premier jour,
01:16:53 il ne faudrait pas que les images soient
01:16:55 trop négatives pour l'un et positives pour l'autre.
01:16:57 En revanche, vous le disiez aussi, le problème, c'est que le gouvernement
01:16:59 a cédé sur une partie
01:17:01 des revendications, ce qu'il gère lui-même.
01:17:03 Il a encore des marges de manœuvre, bien sûr, sur des choses
01:17:05 qui sont franco-françaises. Après, ce sont des décisions
01:17:07 qui viennent de l'Union Européenne, et donc
01:17:09 Emmanuel Macron, Marc Fesneau, Gabriel Attal
01:17:11 ne peuvent pas eux-mêmes accorder certaines choses,
01:17:13 parce qu'ils sont tenus par l'Europe et que ce sont des négociations
01:17:15 qui vont durer longtemps, et au sein de l'Union Européenne,
01:17:17 la date du Salon de l'Agriculture,
01:17:19 ce n'est pas vraiment pour eux une priorité.
01:17:21 - D'accord, mais sur les normes et la
01:17:23 surtransposition qu'on a
01:17:25 découvert à l'occasion de la mobilisation,
01:17:27 là, ils peuvent quand même agir,
01:17:29 Denis de Monpion, ou alors on n'a vraiment rien compris.
01:17:31 Sur le fait d'avouer
01:17:33 eux-mêmes qu'on était plus royalistes
01:17:35 que le roi. - En tout cas, c'est l'engagement qu'avait pris
01:17:37 Gabriel Attal après les manifestations,
01:17:39 puisque c'est à ce prix-là
01:17:41 et grâce à cet engagement
01:17:43 que les agriculteurs
01:17:45 avaient levé les barrages
01:17:47 momentanément, ils avaient prévenu.
01:17:49 Maintenant,
01:17:51 est-ce que Gabriel Attal
01:17:53 et Emmanuel Macron ont
01:17:55 assez de poids à Bruxelles pour se faire entendre ?
01:17:57 Vous savez bien qu'il y a
01:17:59 des manifestations,
01:18:01 il y a eu en tout cas en Allemagne,
01:18:03 en Italie en ce moment, il y en a eu au Pays-Bas,
01:18:05 partout, mais
01:18:07 à chaque fois,
01:18:09 les agriculteurs
01:18:11 de ces pays n'ont pas les mêmes revendications.
01:18:13 En Allemagne,
01:18:15 par exemple, c'est,
01:18:17 je crois,
01:18:19 une question de fuel
01:18:21 et de gazole et de taxes aussi
01:18:23 qui sont leurs premières préoccupations.
01:18:25 - Mais pas la concurrence de l'Oyal, pas forcément.
01:18:27 - Non, pas du tout, alors qu'en France,
01:18:29 oui, parce que l'Allemagne
01:18:31 exporte beaucoup,
01:18:33 et puisqu'elle a devancé la France
01:18:35 au titre des exportations,
01:18:37 évidemment,
01:18:39 chacun protège son précaré, au fond.
01:18:41 - C'est vrai.
01:18:43 - Oui. - Non, mais sur
01:18:45 les normes, c'est là que vous attendez le gouvernement ?
01:18:47 Sur le déblocage, parce que vous dites, les préfets sont contentés
01:18:49 de dresser des tableaux, on parlait
01:18:51 de déblocage de trésorerie, c'est-à-dire les aides de la PAC
01:18:53 qui étaient bloquées depuis Belle-Lurette, est-ce que ça s'est arrivé ?
01:18:55 - On nous les a promis fin mars,
01:18:57 donc pour l'instant, non. - Donc vous êtes obligés d'attendre
01:18:59 jusque-là, d'une certaine manière ? - Oui, et puis vous avez,
01:19:01 on nous avait, les aides
01:19:03 compensatoires sont conditionnées à
01:19:05 l'écologie, et on a un barème à points,
01:19:07 je dis comme à l'école primaire,
01:19:09 moi j'ai les 5 points, donc je devrais avoir
01:19:11 la totalité, donc on m'avait promis que par rapport
01:19:13 à la réforme précédente, je toucherais 6 euros de plus
01:19:15 de l'hectare, c'est 1200 euros sur mon exploitation,
01:19:17 c'est pas la fin du monde.
01:19:19 Mais, quand j'ai eu mon décompte,
01:19:21 en fait, il m'en manque 25.
01:19:23 Parce qu'on nous a dit qu'il y avait de plus en plus
01:19:25 de demandeurs sur les aides compensatoires.
01:19:27 Je dis aux Français, allez sur Internet,
01:19:29 regardez à qui vont les aides compensatoires.
01:19:31 On touchait 14 milliards pour les agriculteurs,
01:19:33 aujourd'hui on n'en touche plus que 9,
01:19:35 5 milliards vont en collectivité, pour le développement rural.
01:19:37 Donc on a décalé
01:19:39 les enveloppes. Aujourd'hui, le gouvernement
01:19:41 a la main sur certaines choses, il ne veut
01:19:43 pas toucher sur les leviers, il ne veut pas
01:19:45 faire de recul écologique, on l'a vu sur ce plateau,
01:19:47 notamment avec une parlementaire, qui a dit
01:19:49 "on ne reculera sur aucune norme déjà existante".
01:19:51 - Mais ça veut dire qu'ils sont prêts
01:19:53 à aller aux clashes alors, parce que dans ces conditions,
01:19:55 personne ne va réfléchir. - À 3 semaines des Européens,
01:19:57 3 mois des Européens, vous m'étonnez.
01:19:59 - Aujourd'hui, honnêtement,
01:20:01 on n'a pas de signaux qui nous montrent.
01:20:03 - Aujourd'hui, franchement,
01:20:05 aller aux élections européennes,
01:20:07 alors qu'ils sont déjà 10 points derrière
01:20:09 la liste de M. Bardella,
01:20:11 si véritablement,
01:20:13 ils ne font pas le minimum
01:20:15 en faveur des agriculteurs, alors que
01:20:17 la révolte en plus, elle touche
01:20:19 pratiquement tous les milieux européens,
01:20:21 de l'agriculture, là franchement,
01:20:23 j'aurais du mal à suivre, j'aurais du mal à comprendre.
01:20:25 - Eh bien, vous regardez la politique européenne qui est faite,
01:20:27 notamment... - Ah mais c'est un ratage total, je suis d'accord.
01:20:29 - Regardez qui la pilote.
01:20:31 - Je suis d'accord. - C'est des gens qui en France ont 4,5%
01:20:33 aux élections présidentielles. - Oui, oui.
01:20:35 - C'est le genre d'un élu qui fait n'importe quoi,
01:20:37 comme sur l'énergie. - Et aujourd'hui,
01:20:39 je le dis toujours, les agriculteurs sont libres de voter
01:20:41 pour ce qu'ils veulent, ils tireront
01:20:43 sans doute leur conclusion personnelle, mais vous avez,
01:20:45 aujourd'hui, on le voit bien, moi je le dis,
01:20:47 sur les barrages, certains ont été déçus
01:20:49 que le président de la République ait pris la parole
01:20:51 pour des grands sujets nationaux, le Covid,
01:20:53 les émeutes... - Et pas sur ça. - Et pas sur ça.
01:20:55 - Non, non, c'est bien. - En réalité, la marge de manœuvre
01:20:57 est très faible, enfin, on le comprend,
01:20:59 y compris sur l'épluchage des fameuses normes.
01:21:01 On était censé avoir des normes
01:21:03 qu'on pouvait éliminer rapidement,
01:21:05 il n'en est rien. C'est presque un aveu d'échec.
01:21:07 - Oui, il y a une volonté de simplification
01:21:09 dans la loi qui doit être présentée en Conseil des ministres
01:21:11 qui a été repoussée sur notamment les futures générations,
01:21:13 etc., on dit, il y aura des simplifications.
01:21:15 Le problème, comme vous le disiez aussi, c'est que ça fait
01:21:17 des dizaines d'années qu'on empile des normes, donc quand bien même
01:21:19 ils en enlèvent, par exemple, deux ou trois, je sais pas dans quelle
01:21:21 mesure concrètement sur le terrain, les choses vont se voir.
01:21:23 Et puis là, le gouvernement commence à se dire aussi
01:21:25 que l'enveloppe d'aide qui a été accordée
01:21:27 aux agriculteurs, on n'est pas sur une somme énorme,
01:21:29 donc les cordons de la bourse sont à peu près
01:21:31 bien gérés, mais ils disent aussi que l'utilisation,
01:21:33 par exemple, du GNR dans le BTP, on commence
01:21:35 à dire "attention, nous aussi on l'utilise", et là,
01:21:37 si vous commencez à céder de trop aux agriculteurs,
01:21:39 ils se disent après "il va falloir céder à d'autres".
01:21:41 Et donc, il y a un équilibre à trouver entre
01:21:43 calmer la colère des agriculteurs
01:21:45 qui leur semblent plutôt légitimes,
01:21:47 mais ne pas non plus avoir cette contagion de se dire
01:21:49 "il y a beaucoup de secteurs, malheureusement,
01:21:51 qui souffrent en France, et on ne pourra pas aider tout le monde".
01:21:53 Et c'est aussi pour ça que l'équilibre est dur à trouver.
01:21:55 - C'est vrai qu'on a ouvert le chéquier, mais pas de manière irrationnelle,
01:21:57 Denis de Monpion. 150 millions
01:21:59 d'aides,
01:22:01 400 millions au total.
01:22:03 - Oui, mais les agriculteurs qui ont 80 + 50...
01:22:05 - Le gouvernement peut-il
01:22:07 débloquer
01:22:09 des millions sur des montères qu'il n'a pas ?
01:22:11 - Oui, Bruno Le Maire, il a une phrase
01:22:13 de favorite, ça s'appelle "le quoi qu'il en coûte".
01:22:15 - Ah bah non, il a dit que c'était la fin,
01:22:17 il nous a annoncé la fin,
01:22:19 il y a deux mois.
01:22:21 - Pendant la crise du Covid, on a sauvé des vies.
01:22:23 L'alimentation française... - Et des entreprises.
01:22:25 - Et des entreprises. L'alimentation française,
01:22:27 la sécurité et la souveraineté
01:22:29 alimentaire de notre pays,
01:22:31 c'est comme la santé, c'est comme l'habillement,
01:22:33 et d'une part le logement. C'est la décence
01:22:35 de l'humanité. Manger, c'est la décence.
01:22:37 On produit en France,
01:22:39 et dans certains pays d'Europe, des diamants
01:22:41 alimentaires. Et on les met dans des bateaux
01:22:43 avec des traités de libre-échange, et on fait revenir
01:22:45 du toc en contrepartie.
01:22:47 Il y a un moment, si on veut avoir
01:22:49 une "Rolfe", je cite pas de marque,
01:22:51 mais vous comprenez ce que je veux dire. - Il faut avoir des priorités.
01:22:53 - Et quoi qu'il en coûte.
01:22:55 - Merci. Voilà, c'est tout le temps
01:22:57 qui nous restait pour ce premier débat.
01:22:59 On reviendra évidemment sur les questions agricoles avec vous,
01:23:01 notamment Séverin Sergent. Je vous propose
01:23:03 de marquer une petite pause, et puis le journal
01:23:05 de Mathieu Devese à suivre. Et puis n'oubliez pas,
01:23:07 regardez le QR code, toutes nos émissions sont en replay,
01:23:09 à commencer par 180 minutes d'info,
01:23:11 via l'appli, vous pouvez scanner
01:23:13 ce QR code, et vous serez directement
01:23:15 sur l'appli CNews.
01:23:17 A tout à l'heure.
01:23:19 - Ça sent un peu. - 16h sur CNews,
01:23:23 on retrouve Mathieu Devese,
01:23:25 c'est l'heure du journal. Rebonjour Mathieu.
01:23:27 Emmanuel Macron reçoit donc Gérard Darmanin
01:23:29 pour évoquer la réforme constitutionnelle censée
01:23:31 supprimer le droit du sol à Mayotte.
01:23:33 - L'archipel est toujours paralysé
01:23:35 par des habitants en colère contre l'insécurité
01:23:37 et l'immigration incontrôlée
01:23:39 en déplacement à Rennes. Ce matin,
01:23:41 le ministre de l'Intérieur a répondu
01:23:43 aux critiques de l'opposition. Il a également annoncé
01:23:45 que le projet de loi concernant
01:23:47 Mayotte serait déposé avant l'été.
01:23:49 On fait le point avec ce sujet de Yael Benhamou.
01:23:51 - La pression est maintenue
01:23:53 à Mayotte. Les barrages
01:23:55 érigés depuis le 22 janvier
01:23:57 paralysent toujours la circulation.
01:23:59 - Derrière moi, vous verrez,
01:24:01 il y a une rumeur belle de voitures
01:24:03 qui attendent, espérant peut-être
01:24:05 passer, mais qui ne vont pas
01:24:07 passer aujourd'hui en tout cas,
01:24:09 et pour demain. Nous attendons
01:24:11 le gouvernement du ministre
01:24:13 pour voir
01:24:15 ce qu'il en fera.
01:24:17 - La visite express de Gérald Darmanin
01:24:19 à Mayotte n'a pas pour l'instant débloqué
01:24:21 la situation. Il a annoncé
01:24:23 une révision de la Constitution destinée
01:24:25 à supprimer le droit du sol,
01:24:27 une mesure pour enrayer l'immigration incontrôlée.
01:24:29 Mais les habitants ne sont pas satisfaits.
01:24:31 Ils souhaitent des actions concrètes
01:24:33 dès maintenant. Alors ce matin,
01:24:35 en déplacement à Rennes, le ministre de l'Intérieur
01:24:37 a précisé le calendrier
01:24:39 de cette révision constitutionnelle.
01:24:41 - Nous avons plusieurs moments
01:24:43 de réformes constitutionnelles possibles,
01:24:45 avec des convocations des parlementaires
01:24:47 à Versailles, qui se réunissent pour modifier
01:24:49 la Constitution. Il appartient au président de la République
01:24:51 de choisir son moment, puisqu'il en discute
01:24:53 avec les forces politiques.
01:24:55 Pour répondre à votre question, c'est avant l'été,
01:24:57 dans un projet de loi d'urgence. - Le président de la République
01:24:59 recevra aujourd'hui Gérald Darmanin
01:25:01 et Marie Guevenou, la ministre déléguée
01:25:03 aux Outre-mer.
01:25:05 - Et puis on va reparler
01:25:07 de ce sujet dans quelques minutes.
01:25:09 L'agriculture, et Gabriel Attal va recevoir
01:25:11 d'ailleurs dès demain après-midi,
01:25:13 à la fois la FNSEA et les jeunes agriculteurs.
01:25:15 - À moins de deux semaines désormais du début
01:25:17 du Salon de l'agriculture, le Premier ministre
01:25:19 est sous pression. Le syndicat majoritaire
01:25:21 envisage de nouvelles actions
01:25:23 si les annonces de Gabriel Attal ne sont pas
01:25:25 suivies d'effets concrets.
01:25:27 Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
01:25:29 veut des décisions visibles dans les exploitations.
01:25:31 Avant la tenue du Salon,
01:25:33 il se tiendra à Paris du 24 février
01:25:35 au 3 mars.
01:25:37 - Le reste de l'actualité à présent, à noter ce terrible
01:25:39 accident de la route qui a eu lieu ce matin dans le Nord.
01:25:41 - Quatre piétons ont été fauchés
01:25:43 par une voiture à Stambeck.
01:25:45 Le bilan est très lourd, trois sont morts.
01:25:47 Le pronostic vital du quatrième est engagé.
01:25:49 Le conducteur a été placé en garde à vue
01:25:51 et selon ses premières déclarations,
01:25:53 il se serait endormi au volant.
01:25:55 Écoutez les premières réactions des habitants.
01:25:57 Certains témoignent de l'ampleur de l'accident.
01:25:59 - La voiture était garée,
01:26:01 elle était bien démolie devant.
01:26:03 Il n'était pas à 30.
01:26:05 Le gars, sereinement, posé,
01:26:07 était au téléphone.
01:26:09 Je me disais "Qu'est-ce qui s'est passé ?"
01:26:11 Il m'a répondu calmement "Je me suis endormie,
01:26:13 j'ai pris la poubelle."
01:26:15 Je disais "C'est pas possible, sa version,
01:26:17 elle ne tient pas à la jardin-murie."
01:26:19 - Ma voisine, j'espère qu'elle va pouvoir s'en sortir.
01:26:21 C'est horrible.
01:26:23 Moi je trouve que c'est de la tristesse
01:26:25 et je suis outrée, en colère.
01:26:27 - C'est une autoroute.
01:26:29 Le matin, moi je sors le chien,
01:26:31 c'est une autoroute.
01:26:33 C'est pas de leur faute.
01:26:35 Je comprends très bien.
01:26:37 Dans le village précédent, il y a eu un accident,
01:26:39 il y a eu un mort.
01:26:41 Ils se détournent tous par ici.
01:26:43 J'ai vu la circulation augmenter.
01:26:45 - Nous sommes à Paris,
01:26:47 où c'est désormais la station de métro Stalingrad
01:26:49 qui est envahie par le trafic et la consommation de craques.
01:26:51 - Des dealers et des toxicomanes
01:26:53 qui déambulent sur les quais et dans les couloirs.
01:26:55 Les policiers et les agents de sûreté
01:26:57 tentent de lutter,
01:26:59 mais pour l'instant, le fléau ne cesse pas.
01:27:01 Un reportage de Célia Gruyère et Fabrice Elsner.
01:27:03 - C'est une scène courante ici à Stalingrad.
01:27:09 Un policier poursuit deux hommes
01:27:15 qui s'enfuient dans les couloirs du métro.
01:27:17 Un peu plus loin, des agents de sécurité
01:27:21 de la RATP ont réussi à intercepter
01:27:23 deux individus.
01:27:27 Aucune trace de craque,
01:27:29 hormis une liasse de billets.
01:27:31 - La plupart de ces personnes-là
01:27:33 ont le craque dans la bouche.
01:27:35 C'est des cailloux qui sont enroulés dans du cellophane
01:27:37 et qui s'émettent entre les dents.
01:27:39 S'ils sentent un risque important
01:27:41 de la police, ils vont l'avaler.
01:27:43 - Les consommateurs envahissent le quartier,
01:27:45 comme cet homme qui prend sa dose
01:27:47 dans les escaliers du métro.
01:27:49 Ou encore cette femme de 45 ans
01:27:51 qui nous emmène avec elle
01:27:53 dans les toilettes publiques.
01:27:55 C'est ici qu'elle se cache
01:27:57 pour prendre sa dose.
01:27:59 Elle a commencé il y a 6 ans.
01:28:01 Elle tente maintenant de lâcher prise.
01:28:03 - J'essaye d'arrêter.
01:28:05 Je suis venu presque tous les week-ends.
01:28:07 - Mais pour les riverains,
01:28:09 c'est un véritable enfer.
01:28:11 - Je ne rentre plus après le théâtre.
01:28:13 Avant, j'y allais tout le temps.
01:28:15 C'est impossible.
01:28:17 - Selon ses habitants,
01:28:23 ces crises viennent par vagues.
01:28:25 Les drogués sont plus ou moins nombreux
01:28:27 selon les périodes.
01:28:29 - Vous allez voir Annie Dalgo.
01:28:31 Elle s'enorgueille d'avoir changé les choses
01:28:33 au point de faire redevenir ce quartier
01:28:35 une sorte de Champs-Elysées bis.
01:28:37 Mais parlons encore du trafic de drogue
01:28:39 qui n'épargne pas la ville de Bordeaux.
01:28:41 - Les riverains du marché des Capucins
01:28:43 sont excédés de voir des dealers
01:28:45 dans leurs rues ce week-end.
01:28:47 Ils ont donc manifesté pour la première fois
01:28:49 devant l'hôtel de ville
01:28:51 de la région de Bordeaux.
01:28:53 Écoutez la réaction de l'adjoint
01:28:55 au maire de Bordeaux chargé de la sécurité.
01:28:57 Il demande notamment davantage de fermeté
01:28:59 des forces de l'ordre.
01:29:01 - C'est une situation qui dure
01:29:03 depuis de nombreuses années,
01:29:05 bien avant que la mairie devienne écolo.
01:29:07 Il y a eu une accentuation sur les derniers mois
01:29:09 après le Covid, qui a constaté des dégradations
01:29:11 un peu partout en France.
01:29:13 On essaie de leur donner un horizon d'espoir
01:29:15 et un horizon désirable
01:29:17 en accentuant fortement nos moyens.
01:29:19 C'est pour ça que nous demandons aussi
01:29:21 à la police nationale d'intervenir
01:29:23 beaucoup plus fort, beaucoup plus vite,
01:29:25 car c'est la seule qui pourra garantir
01:29:27 dans les prochains mois un assainissement
01:29:29 de la situation dans cette rue,
01:29:31 notamment au regard du trafic de drogue.
01:29:33 - Merci beaucoup Mathieu.
01:29:35 - Merci à vous.
01:29:37 - Je vous présente les invités
01:29:39 qui vont m'accompagner pour le débat à suivre.
01:29:41 Jean-Claude Dacier est resté,
01:29:43 à vos côtés Jordan Florentin pour Boulevard Voltaire.
01:29:45 Bonjour Jordan.
01:29:47 - Bonjour.
01:29:49 - Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration politique.
01:29:51 - Bonjour.
01:29:53 - Et Séverin Sergent, agriculteur
01:29:55 et membre des Jeunes Agriculteurs de l'Eure-et-Loire.
01:29:57 Et on retrouve Harold Diman.
01:29:59 Bonjour Harold. - Bonjour.
01:30:01 - On va parler d'Israël, qui a annoncé ce lundi
01:30:03 avoir libéré deux otages à Rafah,
01:30:05 dernière cible affichée de son offensive
01:30:07 dans le sud de la bande de Gaza.
01:30:09 C'est une opération d'ampleur qui a été planifiée
01:30:11 de longue date.
01:30:13 Qu'est-ce qu'on peut en dire,
01:30:15 sur la parole de cette opération de sauvetage
01:30:17 et plus largement,
01:30:19 de ce que vise cette opération d'envergure
01:30:21 que souhaite l'armée israélienne maintenant à Rafah ?
01:30:23 - Alors il y a deux opérations,
01:30:25 celle de la libération
01:30:27 et l'offensive sur Rafah.
01:30:29 - Approprement parlé, oui.
01:30:31 - Et l'un dans l'autre, ce qui s'est passé.
01:30:33 Donc ont été libérés Fernando Marman,
01:30:35 60 ans, et Louis Haar,
01:30:37 70 ans.
01:30:39 Et l'un est le beau-frère de l'autre.
01:30:41 Et je rappelle que les familles
01:30:43 de Marman
01:30:45 et la famille
01:30:47 Lemberg,
01:30:49 qui sont aussi dans cette espèce de cellule
01:30:51 familiale, étaient libérés
01:30:53 le 28 novembre. Il ne restait que ces deux-là.
01:30:55 Donc il y a une espèce de
01:30:57 suite là, qu'on n'a pas encore décryptée.
01:30:59 Il s'agit vraiment de trois noms
01:31:01 de famille, et ils se connaissent tous,
01:31:03 et sont tous d'origine argentine, sauf les très jeunes.
01:31:05 - D'accord. - Voilà.
01:31:07 - Sur l'autre opération et l'offensive,
01:31:09 qui elle, fait des dégâts aussi au sein de la population,
01:31:11 on aura l'occasion de voir aussi le tweet
01:31:13 de Jean-Luc Mélenchon dans un instant.
01:31:15 - L'opération, c'est
01:31:17 l'offensive.
01:31:19 Ce que Netanyahou avait
01:31:21 annoncé depuis longtemps,
01:31:23 il va entrer dans Rafa
01:31:25 et
01:31:27 mettre fin, éliminer,
01:31:29 arrêter, toute
01:31:31 la direction du Hamas,
01:31:33 qui est donc en bas
01:31:35 de la zone verte à Rafa.
01:31:37 Rafa, qui est
01:31:39 une zone, une ville
01:31:41 qui déborde un peu sur
01:31:43 l'Egypte. - Oui, c'est le point de passage.
01:31:45 - Un point de passage, et aussi une zone
01:31:47 où maintenant vivent 1,3 million
01:31:49 de personnes, dont au moins
01:31:51 un million sont descendues
01:31:53 du nord, quand Israël
01:31:55 les a encouragées à fuir.
01:31:57 Et maintenant, où est-ce qu'ils iraient ?
01:31:59 Donc, dans cette offensive,
01:32:01 Biden,
01:32:03 président américain, ne veut pas
01:32:05 que cela se produise.
01:32:07 David Cameron, ministre des Affaires étrangères
01:32:09 britannique, ne veut pas que cela se produise.
01:32:11 La France ne veut pas. Voilà, ça se multiplie.
01:32:13 Pourtant, Israël le fait, même
01:32:15 après une conversation entre Biden
01:32:17 et Netanyahou hier soir.
01:32:19 Donc, Netanyahou, il dit
01:32:21 qu'il va faire son opération,
01:32:23 mais de manière chirurgicale.
01:32:25 Ça ne sera pas
01:32:27 du gros bombardement.
01:32:29 Déjà, il y a beaucoup de morts ce matin.
01:32:31 Mais ça ne sera pas du gros bombardement.
01:32:33 Et la population sera redirigée
01:32:35 vers le nord.
01:32:37 - Donc, on les fait changer à nouveau de direction.
01:32:39 Regardez la réaction que ça suscite
01:32:41 chez Jean-Luc Mélenchon. Il a tweeté ça cet après-midi.
01:32:43 Et c'est là-dessus, en somme, que je vais vous faire
01:32:45 réagir, pas sur la libération
01:32:47 des otages à proprement parler, bien sûr.
01:32:49 On va parler de la suite. Il nous dit que les images
01:32:51 de Rafa sont effroyables.
01:32:53 Les criminels de guerre bombardent 1,4 million
01:32:55 de personnes et assassinent
01:32:57 à tour de bras. Je ne sais pas s'il y a la suite
01:32:59 peut-être de ce tweet,
01:33:01 parce qu'il a tweeté de manière un peu plus
01:33:03 longue. "Les lâches se taisent,
01:33:05 les amis des criminels de guerre font des diversions."
01:33:07 Et voilà, ce qui nous intéresse aussi, c'est cette dernière
01:33:09 phrase. "La France doit décréter, dit-il, l'embargo
01:33:11 sur les ventes d'armes et refuser
01:33:13 la complicité de meurtre."
01:33:15 Frédéric Durand,
01:33:17 réaction à ces mouvements
01:33:19 de populations inversées aussi
01:33:21 qui sont en train de se produire. - Oui, parce que comme le rappelait...
01:33:23 - Qu'est-ce qu'on cherche, là ? - Oui.
01:33:25 Harold, c'est qu'à un moment donné, effectivement,
01:33:27 on a demandé à toute la population de se déplacer
01:33:29 pour fuir le nord et pour aller vers le sud
01:33:31 de la bande de Gaza, pour être protégés.
01:33:33 Aujourd'hui,
01:33:35 l'ensemble de la communauté internationale
01:33:37 est contre les attaques
01:33:39 que est en train de préparer Israël
01:33:41 à Rafa. C'est une évidence,
01:33:43 parce qu'ils disent "oui, nous leur laisserons
01:33:45 le loisir de partir", mais ils ne disent pas où. On ne sait pas où.
01:33:47 Donc, évidemment, il y a eu...
01:33:49 Qu'est-ce qui s'est passé ? En fait, c'est une réponse
01:33:51 aux atrocités
01:33:53 commises le 7 octobre,
01:33:55 mais une réponse qui est de moins
01:33:57 en moins comprise à cette échelle-là.
01:33:59 Parce qu'on est à plus de 20 000 morts,
01:34:01 même si les chiffres ne sont pas extrêmement précis.
01:34:03 En tout cas, on a dépassé les 20 000 morts,
01:34:05 des milliers d'enfants morts, des milliers
01:34:07 d'innocents qui meurent, et on s'attendait
01:34:09 peut-être, depuis le début,
01:34:11 à des frappes plus chirurgicales,
01:34:13 évidemment qu'on comprend qu'ils veuillent combattre
01:34:15 le Hamas. Mais on nous dit "non, il n'y a pas
01:34:17 d'autre solution, il n'y a pas d'autre moyen de faire".
01:34:19 Je crois que ce matin, pour libérer les deux étages, il y a eu une centaine de morts.
01:34:21 Je ne veux pas dire de bêtises, Harold.
01:34:23 - Des bombardements préalables.
01:34:25 - Préparatoires. - Un peu enveloppés.
01:34:27 - Et de civils.
01:34:29 Donc là, effectivement, la communauté internationale
01:34:31 n'arrive plus à cautionner.
01:34:33 Elle comprend qu'il faille une réponse,
01:34:35 elle ne comprend pas que la réponse ne soit pas plus ciblée.
01:34:37 Vous disiez que ça allait être
01:34:39 des frappes chirurgicales,
01:34:41 et s'ils le précisent, c'est bien parce qu'ils sentent bien
01:34:43 que la communauté internationale se retourne.
01:34:45 - Jordan Florentin, et puis il y a des accusations aussi
01:34:47 multiples, on pourrait en dire un mot,
01:34:49 notamment le siège de l'UNRWA,
01:34:51 c'est l'agence qui s'occupe de gérer
01:34:53 les réfugiés palestiniens, qui est accusée
01:34:55 de servir de base aussi au Hamas,
01:34:57 parce qu'on aurait découvert
01:34:59 un tunnel en son sein
01:35:01 et proche d'une école.
01:35:03 Donc là, on est en train de passer un nouveau cap,
01:35:05 un nouveau degré quand même, dans cette offensive militaire
01:35:07 aujourd'hui. - Oui, elle a été annoncée
01:35:09 par Netanyahou, moi ce qui me chatte davantage,
01:35:11 là je découvrais le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
01:35:13 c'est qu'il manque quand même un mot dans son tweet,
01:35:15 c'est les otages. Il n'a pas un mot pour les otages
01:35:17 qui ont été libérés, comme il n'a jamais eu
01:35:19 un seul mot sur
01:35:21 les atrocités commises par le Hamas
01:35:23 le 7 octobre. C'est toujours la faute d'Israël
01:35:25 pour Jean-Luc Mélenchon, jamais
01:35:27 un mot sur ce qui a été commis.
01:35:29 - Si, il dit que ce sont des crimes de guerre, il ne dit pas que ce sont
01:35:31 des terroristes.
01:35:33 - Si, il disait depuis le début.
01:35:35 - C'est le terme de crime de guerre qui, là aussi, pose question.
01:35:37 - C'était là qu'était le débat. - Il a changé de discours,
01:35:39 écoutez aussi les témoignages
01:35:41 des otages qui ont été sortis
01:35:43 de cette ornière, qui racontent les atrocités
01:35:45 qu'ils ont subies, même
01:35:47 après et pendant des longs mois, c'est une atrocité
01:35:49 sans fin, et le Hamas commet encore
01:35:51 ces barbaries, et ça, il ne faut pas l'ignorer.
01:35:53 Je trouve que, en tout cas,
01:35:55 pour moi, la position de la France
01:35:57 depuis le départ, elle aurait dû être beaucoup plus indépendante
01:35:59 et on s'est enfermés dans un
01:36:01 bourbier terrible où nous sommes
01:36:03 de prendre part, soit pour les uns, soit pour les autres.
01:36:05 Si vous ne parlez pas des civils palestiniens, vous êtes un affreux
01:36:07 soutien de Netanyahou.
01:36:09 Si vous défendez la légitimité
01:36:11 de Netanyahou à réagir,
01:36:13 à répondre aux atrocités commises par le Hamas,
01:36:15 c'est pareil, vous êtes des straights de droite,
01:36:17 vous êtes vraiment qualifiés de nazis,
01:36:19 donc moi, tout ça me gêne un peu, je pense que la France aurait dû prendre
01:36:21 beaucoup plus de hauteur là-dedans, mais par contre,
01:36:23 il faut évidemment toujours soutenir
01:36:25 la libération des otages.
01:36:27 C'est atroce, ceux qui le vivent.
01:36:29 - Alberto Toscano, est-ce que vous voyez une cohérence dans la manière de faire
01:36:31 de Benjamin Netanyahou aujourd'hui ?
01:36:33 - Non, mais le point faible de la stratégie
01:36:35 de Netanyahou et d'Israël
01:36:37 est ne pas parler
01:36:39 d'une solution de paix.
01:36:41 Demain, auprès demain. C'est-à-dire
01:36:43 ne pas admettre l'idée
01:36:45 de deux États.
01:36:47 Une fois qu'on a dit ça, il n'y a aucun
01:36:49 État au monde qui, après
01:36:51 ce qui s'est passé, le crime terroriste
01:36:53 de cet octobre, n'aurait pas
01:36:55 agi d'une façon
01:36:57 draconienne pour garantir sa propre
01:36:59 sécurité. Et l'hypocrisie
01:37:01 est ne pas admettre à Israël,
01:37:03 ne pas reconnaître à Israël
01:37:05 le droit de garantir
01:37:07 sa propre sécurité.
01:37:09 Quant aux expressions de
01:37:11 M. Mélenchon, qui a refusé
01:37:13 d'utiliser le mot "terroriste"
01:37:15 pour un acte horrible de terrorisme
01:37:17 du 7 octobre,
01:37:19 ses propos se qualifient
01:37:21 à eux tous seuls,
01:37:23 c'est indécent. Tout simplement
01:37:25 indécent d'accuser
01:37:27 un État qui est en train
01:37:29 d'essayer de garantir sa propre sécurité
01:37:31 de crime de guerre.
01:37:33 Le crime de guerre a été le 7 octobre.
01:37:35 Le crime terroriste
01:37:37 a été le 7 octobre.
01:37:39 - Ce qui pose question au fond, aux détracteurs de Netanyahou,
01:37:41 c'est la durée et la force
01:37:43 de l'intervention. - Je suis absolument en désaccord avec M. Mélenchon
01:37:45 et avec son interprétation de ce qui s'est passé
01:37:47 le 7 octobre. Mais on peut être en désaccord
01:37:49 avec ce que dit M. Mélenchon sur le 7 octobre
01:37:51 et pouvoir critiquer la politique
01:37:53 aujourd'hui de Netanyahou. C'est bien ça.
01:37:55 On est quand même assez
01:37:57 intelligents pour se dire à la fois
01:37:59 effectivement la position de M. Mélenchon,
01:38:01 tout le monde le sait, moi, qu'aux demeurants
01:38:03 en Israël. Je veux dire, c'est pas la question.
01:38:05 La question aujourd'hui, c'est de savoir
01:38:07 et là je partage avec vous, c'est que plus
01:38:09 personne ne parle de la solution à deux États.
01:38:11 On a le sentiment que se font face des gens
01:38:13 d'une part qui ne veulent plus d'Israël
01:38:15 et rayer Israël de la carte
01:38:17 aujourd'hui
01:38:19 et de notre côté des gens qui voudraient
01:38:21 qu'il n'y ait plus d'État palestinien.
01:38:23 Donc là, là,
01:38:25 on est dans l'impasse et effectivement
01:38:27 on n'entend jamais, mais que ça va être quoi
01:38:29 la suite ? C'est quoi demain ? Il sera fait
01:38:31 de quoi ? Parce qu'aujourd'hui même si on élimine
01:38:33 le Hamas, d'abord on l'éliminera jamais
01:38:35 complètement malheureusement,
01:38:37 mais quand bien même, que va-t-il se passer
01:38:39 demain ? - Jean-Claude Dassier, vous êtes
01:38:41 d'accord ? Vous avez dit qu'il n'y a pas beaucoup de perspectives d'avenir
01:38:43 qui nous sont laissées ? - Pourtant il faudrait en trouver
01:38:45 une qui ne peut être qu'une solution
01:38:47 à deux États, mais c'est vrai
01:38:49 que sur ce chemin, les obstacles
01:38:51 sont tellement énormes
01:38:53 et profonds qu'on ne sait pas
01:38:55 si on y parviendra.
01:38:57 Netanyahou à mon avis menace
01:38:59 l'avenir même
01:39:01 du pays qu'il représente aujourd'hui. Je pense que
01:39:03 la situation d'Israël dans le monde
01:39:05 recule de manière très forte.
01:39:07 Je disais l'autre jour
01:39:09 que ça ne se compare même pas avec ce qui
01:39:11 se passait dans les années 70.
01:39:13 À ce moment-là, le monde entier soutenait
01:39:15 Israël et son droit à la sécurité. Aujourd'hui,
01:39:17 à tort ou à raison,
01:39:19 la réponse au 7 octobre,
01:39:21 qui est une tragédie insupportable,
01:39:23 fait que
01:39:25 l'opinion
01:39:27 moyenne des Américains
01:39:29 et des Européens est que
01:39:31 Israël en fait trop
01:39:33 et qu'on ne peut pas accepter
01:39:35 la mort de milliers de gens
01:39:37 dans la situation actuelle.
01:39:39 Les Gazaouis et le Hamas,
01:39:41 c'est un peu la même chose, quelque part,
01:39:43 qu'on le veuille ou non. Il n'y a pas de manifestation
01:39:45 dans les rues de Gazaouis qui proteste
01:39:47 contre le sort que leur fait
01:39:49 quelque part le Hamas ou que leur fait
01:39:51 quelque part Israël. Parce que ?
01:39:53 Parce que le Hamas les tue s'il manifeste contre eux.
01:39:55 Oui, enfin, ce n'est pas aussi simple que ça.
01:39:57 Non, ce n'est pas aussi simple que ça.
01:39:59 Mais honnêtement, Netanyahou a besoin
01:40:01 d'une victoire pour sauver
01:40:03 ce qu'il peut encore sauver de son pouvoir.
01:40:05 Mais si on ne ramène pas des modérés
01:40:07 à sa place,
01:40:09 un jour, si on ne ramène
01:40:11 pas des modérés en Israël,
01:40:13 avec la situation qui a évolué aussi aux Etats-Unis,
01:40:15 l'Amérique est contre maintenant
01:40:17 cette politique de Netanyahou,
01:40:19 honnêtement c'est inquiétant.
01:40:21 Je voulais juste vous poser une petite question
01:40:23 Harold, sur le calendrier. Il n'a même pas
01:40:25 défini le calendrier sur la fin d'une intervention armée
01:40:27 Benyamin Netanyahou.
01:40:29 Il n'y a même pas d'acte daté
01:40:31 qui est posé.
01:40:33 Daté dans un calendrier, non, mais on commence
01:40:35 à dire la fin
01:40:37 commence à se rapprocher.
01:40:39 D'accord, il y a des perspectives
01:40:41 de fin d'intervention à proprement parler.
01:40:43 À Gaza, mais ensuite on va
01:40:45 transférer les troupes vers la frontière libanaise.
01:40:47 Parce que c'est le deuxième
01:40:49 volet. Là, ce serait une autre paire de manches.
01:40:51 L'Union est là.
01:40:53 Elle a encore plus de munitions.
01:40:55 J'aimerais juste qu'on parle aussi des agriculteurs.
01:40:57 Est-ce qu'ils ont donné rendez-vous
01:40:59 déjà à Marc Fesneau aujourd'hui ?
01:41:01 Ce sont les viticulteurs. Ils sont
01:41:03 réunis pour un grand salon.
01:41:05 Mais dans 12 jours, ils seront réunis
01:41:07 au sens large à l'occasion du
01:41:09 salon de l'agriculture à Porte de Versailles.
01:41:11 Pour l'instant, Séverin Sergent,
01:41:13 c'est aussi pour ça qu'on vous a fait venir,
01:41:15 ils n'ont pas du tout les réponses
01:41:17 adéquates aux questions qu'on leur a posées.
01:41:19 Vous nous dites, il n'y a rien depuis 12 jours qu'il s'est débloqué.
01:41:21 Racontez-nous un petit peu
01:41:23 ce que vous attendiez et ce qu'on vous a donné réellement.
01:41:25 On ne nous a rien donné.
01:41:27 Pour l'instant, on nous a dit qu'on n'allait
01:41:29 pas nous taxer le GNR.
01:41:31 On nous a dit qu'on ne va pas vous mettre une clague.
01:41:33 C'est un peu plus que ça.
01:41:35 À terme, ils voulaient l'amener au même prix
01:41:37 que le gazole blanc, donc ça aurait coûté très cher.
01:41:39 En gros, 6 000 euros pour une ferme
01:41:41 d'une centaine d'hectares.
01:41:43 Pour les agriculteurs biologiques, encore pire,
01:41:45 parce qu'ils n'ont pas de moyens phytosanitaires,
01:41:47 ils utilisent les tracteurs pour le faire.
01:41:49 On nous a donné des aides
01:41:51 pour l'élevage, notamment pour les personnes
01:41:53 qui ont la grippe bovine dans le sud de la France,
01:41:55 et un plan d'arrachage
01:41:57 pour la viticulture.
01:41:59 Mais après, le reste, les autres aides de l'État,
01:42:01 ce sont des aides remboursables.
01:42:03 Donc ça ne s'appelle pas ça une aide, c'est un décalage de trous.
01:42:05 Au lieu de l'avoir au mois de septembre,
01:42:07 vous l'avez au mois de septembre, l'année d'après, mais à un moment,
01:42:09 vous paierez quand même. Après, toute la dénormalisation
01:42:11 qu'on a demandée au gouvernement, rien.
01:42:13 Et puis, venant de l'Union Européenne,
01:42:15 rien. Aujourd'hui, on n'entend pas
01:42:17 Mme van der Leyen, et pourtant.
01:42:19 Moi, j'ai toujours, même dans les pays du nord de l'Europe,
01:42:21 eu des manifestations en Lettonie, en Lituanie,
01:42:23 qui sont pourtant des pays qui bougent rarement.
01:42:25 Ils ne sont pas la culture un peu plus
01:42:27 chaude du sud de l'Europe.
01:42:29 Il y a eu des manifs en Italie, en Espagne. Moi, j'ai été en contact
01:42:31 avec des Belges. Toute l'Union Européenne
01:42:33 aujourd'hui dit qu'il y a une vraie
01:42:35 question à se poser sur l'avenir
01:42:37 de l'agriculture européenne. Pas un mot.
01:42:39 Rien. - Alberto Toscano,
01:42:41 à titre de comparaison, comment ça se passe, vous, qui êtes
01:42:43 italien ? Est-ce qu'on est rentré dans les
01:42:45 exploitations ? Ils ont obtenu ce qu'ils voulaient ou pas du tout ?
01:42:47 - Ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils voulaient, mais
01:42:49 le mouvement des agriculteurs en Italie est divisé,
01:42:51 fort divisé, dont certains disent
01:42:53 que le gouvernement a fait de gros pas
01:42:55 en avant, d'autres disent qu'il faut faire
01:42:57 plus, et cette division se repercute
01:42:59 un peu sur les résultats
01:43:01 de ce mouvement. Ceci dit,
01:43:03 en Italie, on a cette dimension
01:43:05 européenne. On a envie de manifester
01:43:07 avec les Français, avec les autres. D'ailleurs,
01:43:09 je me permets de suggérer aux amis agriculteurs
01:43:11 français de faire venir des vaches
01:43:13 de l'Europe entière au Salon de l'Agriculture
01:43:15 de Paris, et de faire une
01:43:17 fraternité des
01:43:19 élèves de l'Europe entière,
01:43:21 parce qu'on est ensemble.
01:43:23 Les agriculteurs
01:43:25 de différents pays européens, pour
01:43:27 certains buts, par exemple
01:43:29 les importations d'Ukraine, qui sont
01:43:31 une menace générale, par exemple
01:43:33 une exagération des normes
01:43:35 de respect écologique
01:43:37 qui vont au-delà de l'environnement,
01:43:39 et qui sont quelque part
01:43:41 une manifestation idéologique
01:43:43 plus que pratique. Donc là,
01:43:45 il y a un terrain d'intérêt.
01:43:47 - Jordan Florentin, en tout cas,
01:43:49 on a bien compris que pour l'instant, vu qu'ils n'avaient
01:43:51 pas obtenu grand-chose, ça allait
01:43:53 se corser à l'approche du Salon.
01:43:55 L'image serait désastreuse aussi pour Emmanuel Macron.
01:43:57 - Alors honnêtement, moi je n'ai jamais pensé que le mouvement
01:43:59 allait s'arrêter. Je pense que c'est un petit peu comme
01:44:01 ce qui se passe à Mayotte, c'est qu'on fait des promesses,
01:44:03 donc en fait on va calmer, on va dégonfler pendant
01:44:05 quelques instants, pendant quelques temps, quelques semaines
01:44:07 le mouvement, mais en fait ça va ressauter
01:44:09 à la figure du gouvernement. Pourquoi ? Parce que sur les
01:44:11 agriculteurs, honnêtement je le crois, les promesses ne pourront
01:44:13 pas être tenues. Pourquoi ? Parce que c'est européen.
01:44:15 Il faut bien, il faut vraiment
01:44:17 prendre conscience du fait que Wunderland ne va pas
01:44:19 changer de logiciel. On est en train d'essayer
01:44:21 de faire rentrer l'Ukraine dans l'Union Européenne, c'est la même qui
01:44:23 cause les problèmes des agriculteurs. Et juste,
01:44:25 il y en a qui ont continué de manifester, les apiculteurs.
01:44:27 80% du miel qui est consommé
01:44:29 en France vient de l'étranger, et pire,
01:44:31 le fait de remettre
01:44:33 des phytosanitaires et des produits
01:44:35 non écologiques, entre guillemets,
01:44:37 dans l'agriculture française, tue les abeilles.
01:44:39 Donc en fait, eux, ils vont être lésés
01:44:41 par les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement.
01:44:43 Il va y avoir à nouveau une guerre entre
01:44:45 écologistes et agriculteurs, dont en fait
01:44:47 ça ne va pas s'arrêter. Et n'oubliez pas
01:44:49 que les Gilets jaunes ont fait des promesses aussi, et elles n'ont pas
01:44:51 été tenues. - Voilà, éclairons. - Non, parce que moi, je pense
01:44:53 que c'est pas impossible
01:44:55 parce qu'il y a l'Europe. Parce que l'Europe, c'est qui ?
01:44:57 Par exemple, l'Europe, c'est quoi sans la France et l'Allemagne ?
01:44:59 - Je suis d'accord. - Ça n'existe plus, l'Europe. - Bien sûr.
01:45:01 - Il est d'accord avec Wunderland, il y a un Macron, il y a un Macron.
01:45:03 - Non, non, non. - On a souvent des...
01:45:05 Les États ont très souvent délégué
01:45:07 les mauvaises mesures à prendre à l'Europe
01:45:09 en disant "C'est pas notre faute, c'est la faute de l'Europe".
01:45:11 Tous ont fait ça. Tous ont fait ça et ont dit
01:45:13 "C'est la faute de l'Europe". Alors, on peut discuter avec
01:45:15 l'Europe aujourd'hui. S'il y a une inflation de normes
01:45:17 qui tue la paysannerie, on peut discuter.
01:45:19 Là où je suis à peu près d'accord,
01:45:21 c'est qu'en réalité, il y a un logiciel
01:45:23 qui a voulu à un moment donné que
01:45:25 l'agriculture, l'industrie ne soient
01:45:27 plus faites pour nos contrées, parce que
01:45:29 nos contrées étaient si modernes qu'on n'avait
01:45:31 plus trop besoin de ce genre de métier-là.
01:45:33 Or, on se rend compte que
01:45:35 à la moindre crise,
01:45:37 on se rend compte qu'on n'a plus de souveraineté
01:45:39 alimentaire, qu'on n'a plus de souveraineté en termes
01:45:41 pharmaceutiques ou de santé.
01:45:43 Et là, ça recommence à inquiéter, à se dire "Mais nous,
01:45:45 demain, dans ce monde hyper
01:45:47 connecté, intraconnecté,
01:45:49 si demain, il y a une crise où tout le monde
01:45:51 se replie sur lui-même, ça a été le cas au début
01:45:53 du Covid, rappelez-vous,
01:45:55 comment on fait, nous, si on ne sait plus faire du Doliprane ?
01:45:57 - Jean-Claude, ça veut dire qu'il faut réformer l'Europe
01:45:59 parce que sinon, ça va cacher ? - Il faudra effectivement
01:46:01 réformer l'Europe, mais je pense que
01:46:03 c'est un peu sévère quand même, parce que
01:46:05 Mme Van der Leyen sait quand même entendre
01:46:07 écouter ce qui se passe
01:46:09 en Europe, elle voit la révolte de quasiment
01:46:11 tout ! - Elle n'est pas proposée, elle n'est pas élue.
01:46:13 - Mais attendez, elle n'a pas été élue,
01:46:15 elle a déjà... - Elle n'a pas besoin de la proposition populaire.
01:46:17 - Elle va être réélue. - Elle n'a pas compris.
01:46:19 - Elle va peut-être être réélue avant les élections.
01:46:21 - Elle n'a pas compris.
01:46:23 - Nous verrons. - Non, non, elle n'a pas compris.
01:46:25 - On va lui laisser finir cette question.
01:46:27 - Regardez la crise...
01:46:29 - Merci Jean-François, on n'en parle plus.
01:46:31 - La crise laitière
01:46:33 aux Pays-Bas, il y a presque un an,
01:46:35 où on a annoncé un tiers
01:46:37 d'élevage laitier aux Pays-Bas
01:46:39 en moins, ça a été... Regardez les résultats
01:46:41 politiques qu'il en est sortis,
01:46:43 et ils ne se sont pas rendus compte du tout de ce qui
01:46:45 se passait. - Oui, mais... - Moi je pense qu'elle a parfaitement
01:46:47 compris. - Je crois qu'elle est en train de s'en rendre compte. - Moi je pense qu'elle a
01:46:49 parfaitement compris. C'est une autre question, c'est pas une question
01:46:51 de... - Elle ne changera pas de... - C'est pas parce que vous...
01:46:53 - On est en 2022, on a un instant.
01:46:55 - Simplement, c'est pas parce que vous n'avez pas été assez
01:46:57 pédagogique à son égard, c'est parce qu'elle est
01:46:59 dans un logiciel qui veut que,
01:47:01 au bois des délégués à d'autres pays, c'est le métier
01:47:03 qu'ils vous fassent. - C'est comme ça. - C'est comme ça.
01:47:05 - Donc elle a parfaitement compris. - L'opinion publique, elle en a...
01:47:07 - On verra bien, on verra bien. Non, allez, on lui donne en deux,
01:47:09 on en donne en trois semaines. - Je voudrais quand même dire une chose. - Non, non, mais c'est fini,
01:47:11 elle va être sociale. - François Laffont-Lerline est élu par le Parlement
01:47:13 européen, qui a été élu. - Mais oui, c'est un fonctionnaire.
01:47:15 Merci beaucoup. Oui, elle a été élue, mais enfin,
01:47:17 ça reste une autre fonctionnaire. - Elle doit être réélue,
01:47:19 ce qui n'est pas gagné d'avance. - Absolument.
01:47:21 Merci beaucoup à tous ceux qui nous ont...
01:47:23 Enfin, c'est vrai, un sergent pour
01:47:25 cette partie de débat. On revient dans un instant
01:47:27 pour parler des rixes qui se sont
01:47:29 produits en Alsace. Vous avez vu cette agression
01:47:31 impressionnante
01:47:33 d'une bande rivale dans un
01:47:35 restaurant de restauration
01:47:37 rapide. C'est assez impressionnant.
01:47:39 C'est Tanguy Hamon qui viendra les commenter. Puis on parlera
01:47:41 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. On va parler de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:43 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:45 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:47 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:49 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:51 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:53 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:55 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:57 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:47:59 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:21 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:31 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:33 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:35 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:37 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:39 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:41 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:43 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:45 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:47 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:49 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:51 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:53 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:55 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:57 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:48:59 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:49:01 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:49:03 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:49:05 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:49:07 de Jean-Yves Le Pen et de Jean-Yves Le Pen. Puis on va parler
01:49:09 de ce calendrier, de cette révision constitutionnelle.
01:49:11 de ce calendrier, de cette révision constitutionnelle.
01:49:13 Nous avons plusieurs moments de réformes constitutionnelles possibles
01:49:15 Nous avons plusieurs moments de réformes constitutionnelles possibles
01:49:17 avec des convocations des parlementaires à Versailles
01:49:19 qui se réunissent pour modifier la constitution.
01:49:21 Il appartient au président de la République de choisir son moment
01:49:23 puisqu'il en discute avec les forces politiques.
01:49:25 Donc pour répondre à votre question, c'est avant l'été,
01:49:27 dans un projet de loi d'urgence.
01:49:29 Le président de la République recevra aujourd'hui
01:49:31 Gérald Darmanin et Marie Guevenoue,
01:49:33 la ministre déléguée aux Outre-mer.
01:49:37 Écoutez à présent la réaction de Manuel Bompard,
01:49:39 le coordinateur national de la France Insoumise.
01:49:41 le coordinateur national de la France Insoumise.
01:49:43 C'est l'invité ce matin de la grande interview C-News Europe 1.
01:49:45 C'est l'invité ce matin de la grande interview C-News Europe 1.
01:49:47 Moi j'écoute les revendications qui sont portées par le collectif
01:49:49 citoyen de Mayotte.
01:49:51 Premièrement, on met fin aux visas territorialisées
01:49:53 parce qu'on ne laisse pas les Mahorais tout seuls
01:49:55 face à ces problèmes d'immigration.
01:49:57 Deuxièmement, on accueille une partie,
01:49:59 notamment des mineurs,
01:50:01 qui traînent aujourd'hui dans la rue à Mayotte.
01:50:03 On les accueille pour une partie dans l'hexagone,
01:50:05 je l'assume, pour ne pas laisser les Mahorais tout seuls.
01:50:07 On parle d'un fléau à l'école.
01:50:09 Plus d'un élève par classe est en moyenne victime de harcèlement.
01:50:11 Plus d'un élève par classe est en moyenne victime de harcèlement.
01:50:13 Ce sont les résultats d'une grande enquête
01:50:15 à l'échelle nationale,
01:50:17 des questionnaires à remplir donnés en novembre dernier
01:50:19 aux élèves du CE2 à la Terminale.
01:50:21 Les résultats ont été révélés aujourd'hui par Nicole Belloubet.
01:50:23 Les résultats ont été révélés aujourd'hui par Nicole Belloubet.
01:50:25 On écoute la nouvelle ministre de l'Éducation.
01:50:27 C'était lors de son premier déplacement
01:50:29 dans un collège à Reims.
01:50:31 Il faut quand même savoir qu'actuellement,
01:50:33 nous sommes dans une situation
01:50:35 où plus d'un élève par classe,
01:50:37 en moyenne,
01:50:39 subit du harcèlement.
01:50:41 Plus d'un élève par classe.
01:50:43 Cela veut dire, par exemple, à l'école primaire,
01:50:45 que c'est 5% de nos élèves
01:50:47 qui seraient en situation de harcèlement.
01:50:49 Au collège, c'est 6%.
01:50:51 Au lycée, 4%, selon les chiffres
01:50:53 de cette année.
01:50:55 C'est un véritable fléau
01:50:57 qu'il nous faut absolument réguler
01:50:59 et sur lequel nous devons agir.
01:51:01 On va partir à Sens, après Angou.
01:51:03 Depuis octobre dernier,
01:51:05 le gymnase à proximité d'un collège
01:51:07 a subi plusieurs intrusions avec dégradation mobilière.
01:51:09 Et des tags "Free Palestine"
01:51:11 ont été découverts sur les murs
01:51:13 de l'établissement dès fin janvier.
01:51:15 Deux mineurs interpellés mercredi dernier
01:51:17 ont été présentés le même jour à la justice.
01:51:19 Les explications de Célia Gruyère
01:51:21 avec Axel Rebo et Jules Bedot.
01:51:23 Tags, dégradation, vol.
01:51:25 Deux mineurs ont été interpellés
01:51:27 mercredi dernier.
01:51:29 Ils sont soupçonnés d'avoir
01:51:31 vandalisé à Sens, le gymnase
01:51:33 Cosec situé à proximité du collège
01:51:35 des Champlaisans.
01:51:37 Les enquêteurs les soupçonnent de s'y être
01:51:39 introduits le week-end des 27 et 28 janvier.
01:51:41 Parmi les tags,
01:51:43 des inscriptions comme "Free Palestine"
01:51:45 ou encore des revendications religieuses
01:51:47 menaçantes.
01:51:49 "Si vous remettez pas le voile, je brûlerai le collège
01:51:51 Champlaisans. Ceci n'est pas une blague. Dernier avertissement."
01:51:53 L'un d'eux a reconnu
01:51:55 11 faits et présente un profil
01:51:57 plutôt inquiétant.
01:51:59 "L'un d'eux s'est déclaré être
01:52:01 converti à l'islam et pratiquer
01:52:03 les 5 prières quotidiennes.
01:52:05 Alors,
01:52:07 dans son téléphone, on est également retrouvé
01:52:09 des vidéos, des vidéos
01:52:11 pro Gaza
01:52:13 et également des vidéos de décapitation
01:52:15 notamment lors de
01:52:17 l'attaque du Hamas le 7 octobre
01:52:19 en Israël."
01:52:21 Cet ancien élève du collège des Champlaisans
01:52:23 sera convoqué devant un juge des enfants
01:52:25 le 13 mai prochain.
01:52:27 "Et puis sachez que 11 personnes
01:52:29 ont été interpellées finalement hier sur les Champs-Elysées
01:52:31 à l'issue de la victoire de la Côte d'Ivoire à la Coupe d'Afrique des Nations."
01:52:33 Des centaines de supporters
01:52:35 de la Côte d'Ivoire donc ont fêté la victoire
01:52:37 de leur équipe. En finale, c'était contre le Nigeria
01:52:39 et aux alentours de 23h,
01:52:41 des tensions ont éclaté avec les forces de l'ordre
01:52:43 selon la préfecture de police de Paris.
01:52:45 Des supporters ont tenté
01:52:47 à plusieurs reprises d'envahir la chaussée
01:52:49 en faisant exploser des pétards
01:52:51 et en tirant des feux d'artifice.
01:52:53 Cela a rendu, on l'imagine, la circulation automobile difficile.
01:52:55 Une dernière image en votre compagnie Mathieu.
01:52:57 Ce parc d'attractions qui a brûlé ce matin
01:52:59 en Suède à Göteborg.
01:53:01 "12 personnes ont été blessées légèrement
01:53:03 selon les autorités. L'incendie a ravagé
01:53:05 un nouvel espace aquatique.
01:53:07 Plusieurs explosions ont détruit un toboggan
01:53:09 et un nuage de fumée noire
01:53:11 s'est élevé au-dessus de la ville.
01:53:13 L'espace aquatique fait partie d'un projet
01:53:15 d'expansion du parc d'attractions
01:53:17 et il devait ouvrir plus tard cette année."
01:53:19 Merci, à demain.
01:53:21 "Exactement, c'est bon."
01:53:23 Nos invités, toujours autour de la table.
01:53:25 On reçoit Tanguy Hamon à présent.
01:53:27 Bonjour Tanguy, on vous fait venir
01:53:29 du service Polyjustice parce que vous avez parlé
01:53:31 de cette agression impressionnante qui a eu lieu
01:53:33 à Schiltigheim, en Alsace.
01:53:35 "Oui, c'est ça, Schiltigheim, en Orient-de-Strasbourg."
01:53:37 Des clients d'un fast-food
01:53:39 ont été attaqués par une bande
01:53:41 qui, semble-t-il, voulait en découdre,
01:53:43 semble-t-il, trouver des personnes en particulier.
01:53:45 Mais deux personnes ne se sont pas énervées.
01:53:47 "Exactement, c'était dimanche soir
01:53:49 aux alentours de 21h,
01:53:51 dans un fast-food de Schiltigheim,
01:53:53 en banlieue nord de Strasbourg.
01:53:55 Un groupe d'une quinzaine de personnes,
01:53:57 on le voit sur les images, est entré dans ce fast-food
01:53:59 et il a ciblé, il a attaqué directement
01:54:01 cinq personnes qui se restauraient.
01:54:03 Les agresseurs étaient équipés
01:54:05 de masques pour dissimiler leur visage,
01:54:07 ils avaient des capuches, ils étaient armés
01:54:09 de bas de baseball, de couteaux,
01:54:11 de bombes lacrymogènes.
01:54:13 La scène a été d'une grande violence.
01:54:15 Elle a d'ailleurs choqué plusieurs employés
01:54:17 du fast-food. Les policiers nous ont
01:54:19 indiqué que de nombreuses traces de sang
01:54:21 étaient présentes sur le sol de ce restaurant.
01:54:23 Parce que deux personnes
01:54:25 ont été blessées à coups de couteau.
01:54:27 Un a reçu un coup de couteau au niveau des côtes,
01:54:29 son poumon pourrait être perforé.
01:54:31 Une autre a reçu un coup de couteau
01:54:33 à la cuisse. Les agresseurs se sont
01:54:35 ensuite enfuis à l'arrivée de la police.
01:54:37 Les agresseurs, pardon, se sont
01:54:39 enfuis. Et les enquêteurs, eux, travaillent
01:54:41 en interrogeant les témoins et en regardant
01:54:43 les images de vidéosurveillance pour les
01:54:45 identifier. Et selon les premiers
01:54:47 éléments de l'enquête,
01:54:49 cette attaque pourrait être liée
01:54:51 à une rivalité entre deux bandes rivales
01:54:53 de deux quartiers du nord-ouest
01:54:55 de Strasbourg, le quartier Cronenbourg
01:54:57 et le quartier Haute-Pierre.
01:54:59 L'enquête a été ouverte.
01:55:01 Des prélèvements ADN ont eu lieu sur
01:55:03 les lieux de cette attaque. - Mais pour l'instant,
01:55:05 aucune interpellation ? - Aucune interpellation.
01:55:07 Les agresseurs sont toujours en fuite.
01:55:09 - Donc on peut compter aussi, j'imagine, sur des témoignages.
01:55:11 C'est choquant. Vous disiez que les employés étaient
01:55:13 pas bien.
01:55:15 Donc il y a une cellule psychologique, Jordanine Florentin,
01:55:17 qui a été mise en scène. Imaginez l'enfer et l'horreur
01:55:19 de voir des gens comme ça. - Vous imaginez bien,
01:55:21 c'est ce qu'il y a de mieux en France. Vous êtes tranquillement
01:55:23 en train de dîner dans un restaurant et vous avez
01:55:25 des barbares, tout simplement, qui rentrent
01:55:27 et qui viennent commettre des choses.
01:55:29 C'est d'ailleurs des guerres de gangs
01:55:31 qui n'ont rien à faire sur notre sol
01:55:33 et qui viennent ici
01:55:35 perturber le simple quotidien
01:55:37 tranquille des Français. Il y a un vrai sujet aussi
01:55:39 sur l'intégrité physique. C'est-à-dire qu'on ne peut plus
01:55:41 partir en paix. On est obligé de se méfier de tout,
01:55:43 de tout le monde, de regarder autour de soi. Même
01:55:45 dans un quartier de Strasbourg,
01:55:47 qui est quand même un joyau
01:55:49 de la France et qui est en train
01:55:51 aussi d'être tout simplement colonisé
01:55:53 par la sauvagerie, une sauvagerie comme ça, débordante,
01:55:55 sauvage à toute heure, à tout moment, et pour laquelle
01:55:57 on ne peut rien faire parce que c'est
01:55:59 de l'inattendu en fait. C'est de l'inattendu. On ne peut pas
01:56:01 prévoir ce type d'événement. - Imaginez, vous êtes avec vos enfants
01:56:03 dans un restaurant. Qu'est-ce que vous faites ? - Je suis arrivé
01:56:05 en France il y a 37 ans et
01:56:07 déjà il y avait des informations de cette nature.
01:56:09 - Non mais ça c'est... Enfin je veux dire,
01:56:11 la haute de la délinquance est d'abord agée. - Je ne sais pas si...
01:56:13 Il y a 37 ans, il y avait des
01:56:15 hordes comme ça qui... - Est-ce qu'on connaît des
01:56:17 conflits ? - Il y avait des
01:56:19 accrochages entre bandes rivales. - Des accrochages ?
01:56:21 Je vous appelle ça ? - Oui. - Non mais là, il y a...
01:56:23 - Là, c'est des règlements de comptes. Souvent, c'est lié avec...
01:56:25 - Règlements de comptes entre bandes rivales. - Non mais le problème
01:56:27 maintenant, c'est qu'il y a des collatérales
01:56:29 souvent qui peuvent... Si vous êtes
01:56:31 au milieu, je pense qu'ils ne vont pas chercher à vous épargner en fait.
01:56:33 - Je ne dis pas qu'ils sont gentils. Je dis que ça...
01:56:35 - Non mais il faut... - Je te jure. - Parce que là,
01:56:37 parfois on a tendance à entendre dans les discours une sorte de
01:56:39 minimisation de ce qui est en train de se passer réellement.
01:56:41 - C'est horrible. - On veut juste remettre quand même une chose dans le contexte.
01:56:43 - C'est pas nouveau. - Frédéric, qu'est-ce qu'il faut faire face à ça ?
01:56:45 C'est ça, c'est l'ensauvagement. - Peut-être qu'il faut ni minimiser
01:56:47 ni maximaliser. Je ne sais pas comment on dit.
01:56:49 Mais
01:56:51 effectivement, c'est de plus...
01:56:53 Le problème, c'est que ça existe depuis longtemps
01:56:55 et vous avez raison, mais que c'est de plus en plus fréquent.
01:56:57 - Ah ben voilà. Enfin vous le dites. - Et que c'est à certains égards
01:56:59 de plus en plus violent
01:57:01 et que ça prend en partie le reste de la population.
01:57:03 - Vous pouvez ôter à certains égards.
01:57:05 Ce n'est pas la peine de mettre des pincettes en permanence.
01:57:07 - Non mais j'essaie de traduire ma pensée.
01:57:09 - À certains égards. D'accord. - J'essaie de traduire ma pensée.
01:57:11 - Donc effectivement,
01:57:13 c'est souvent, des règlements
01:57:15 de comptes sont souvent reliés à des
01:57:17 trafics de drogue, lesquels infestent
01:57:19 aujourd'hui beaucoup de banlieues de grands centres urbains.
01:57:21 Voilà, c'est comme ça, c'est la réalité.
01:57:23 Et on vient régler ses comptes un peu partout.
01:57:25 Moi j'ai vécu à Saint-Ouen où on se tirait dessus
01:57:27 à 4h de l'après-midi dans des cités
01:57:29 où il y avait des enfants qui sortaient. Donc c'est une sorte de réalité
01:57:31 qui, de cette nature-là, n'existait pas
01:57:33 il y a 30 ans. Ça, on en est à peu près certain.
01:57:35 - Jean-Claude. - Mais non, parce que
01:57:37 on n'est pas d'accord pour une fois
01:57:39 avec mon camarade Alberto.
01:57:41 Ça n'existait pas il y a 30, 35 ou 40 ans.
01:57:43 On faisait le coup de poing
01:57:45 à la sortie des balles. Il y avait souvent,
01:57:47 avec un verre de trop ou deux, il y avait effectivement
01:57:49 des bagarres. Mais là,
01:57:51 qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui est nouveau depuis quelques années ?
01:57:53 C'est qu'ils sortent au couteau.
01:57:55 Ils n'y vont pas les mains dans les poches.
01:57:57 Ils y vont avec une batte de baseball.
01:57:59 Ils y vont avec des couteaux. Et au mois de juin,
01:58:01 qu'est-ce qui s'est passé, Alberto, dans ce pays au mois de juin ?
01:58:03 - Je ne sais pas.
01:58:05 - Hein ? Ça ne s'était jamais produit.
01:58:07 - Oui. - On n'a jamais vu
01:58:09 on n'a jamais vu une telle violence
01:58:11 dans ce pays. - Il y a eu des meutes.
01:58:13 - Les meutes sans motif apparent.
01:58:15 - Enfin, écoutez, allons, allons.
01:58:17 - Non mais vous êtes trop regardant les...
01:58:19 - Mais non, mais non, ce n'est pas vrai.
01:58:21 - C'est trop de romantisme à West Side Story, quoi.
01:58:23 - Non, non, mais... - Pardon, mais...
01:58:25 - Disons qu'il y a peut-être... - Les gants de New York, c'est loin.
01:58:27 - Il y a une gravité majeure
01:58:29 par rapport à une autre marque,
01:58:31 peut-être, mais... - Mais c'est pas tout sûr.
01:58:33 - C'est pas tout sûr.
01:58:35 Disons que les...
01:58:37 les éléments de compte ne sont pas nouveaux.
01:58:39 - Moi, je serais ravi que ça n'apporte
01:58:41 pas d'éléments nouveaux dans la sécurité
01:58:43 par rapport à il y a 30 ans. J'en serais
01:58:45 le plus heureux des hommes. Hélas, ce n'est pas le cas.
01:58:47 - Alors, vous parlez de drogue.
01:58:49 Vous parliez de mille pieds à l'étrier. On va parler de ces riverains
01:58:51 qui supportent tous les jours
01:58:53 à la fois les trafiquants, les consommateurs.
01:58:55 Vous allez voir, le quartier Stalingrad, à Paris, c'est quand même quelque chose.
01:58:57 La situation est devenue
01:58:59 incontrôlable pour certains d'entre eux.
01:59:01 Le métro, là aussi,
01:59:03 est pratiquement
01:59:05 impraticable. Fabrice Elsner,
01:59:07 Célia Gruyère pour le reportage.
01:59:09 - À Stalingrad, les drogués sont partout.
01:59:13 Comme cette femme de 45 ans
01:59:15 qui va se cacher dans les toilettes
01:59:17 publiques pour prendre du krach.
01:59:19 Elle a commencé il y a 6 ans
01:59:21 et tente maintenant de lâcher prise.
01:59:23 - J'essaie d'arrêter. Déjà, l'autre fois, pendant 3 semaines,
01:59:25 je ne suis pas venue. Après, pendant un mois, je suis venue
01:59:27 presque tous les week-ends.
01:59:29 Sur un mois, je suis venue 3 week-ends.
01:59:31 Et puis là, pendant 2 semaines, je ne suis pas revenue.
01:59:33 Et la semaine dernière, j'étais là la semaine dernière,
01:59:35 le week-end, le vendredi. - Le quartier
01:59:37 est gangréné par la drogue.
01:59:39 Et pour les riverains, c'est un
01:59:41 véritable enfer. - Maintenant, je ne sens
01:59:43 plus. Je ne rentre plus
01:59:45 dans le théâtre. Avant, j'allais tout le temps.
01:59:47 C'est plus possible. C'est plus possible
01:59:49 parce qu'ils sont en bas de l'immeuble.
01:59:51 Et puis, ils demandent toujours de l'argent, de l'argent.
01:59:53 Quelque chose... C'est des zombies.
01:59:55 C'est des zombies. - J'évite de passer seule
01:59:57 ou j'essaie d'être accompagnée par des collègues
01:59:59 parce que ça m'est déjà arrivé
02:00:01 de me faire agresser dans le quartier.
02:00:03 Notamment, c'était un garçon qui prenait du krach.
02:00:05 - Selon ses habitantes,
02:00:07 ces crises viennent par vagues.
02:00:09 Les drogués sont plus ou moins nombreux
02:00:11 selon les périodes.
02:00:13 Et Anne Hidalgo,
02:00:15 elle estime que le travail
02:00:17 est fait et même bien fait.
02:00:19 Cet extrait, c'est hallucinant.
02:00:21 - Vous vous souvenez,
02:00:23 on parlait de ce quartier comme d'une no-go-zone.
02:00:25 Ça nous avait amené d'ailleurs
02:00:27 à réagir assez violemment parce que
02:00:29 tout ça n'était pas non plus
02:00:31 très juste
02:00:33 vis-à-vis des habitants.
02:00:35 Mais nous nous sommes engagés
02:00:37 à faire changer les choses.
02:00:39 Et aujourd'hui, nous avons la démonstration
02:00:41 que le changement est possible.
02:00:43 Les gens nous ont pris un peu pour des fous
02:00:45 quand on a, avec Eric,
02:00:47 dit "la Porte de la Chapelle,
02:00:49 la rue de la Porte de la Chapelle,
02:00:51 ça sera comme les Champs-Elysées,
02:00:53 ça doit être très très beau".
02:00:55 Certains n'y croyaient pas du tout.
02:00:57 On s'est beaucoup fait moquer aussi
02:00:59 sur ces expressions.
02:01:01 Et en fait, aujourd'hui, moi je suis tellement heureuse
02:01:03 quand j'entends les habitants eux-mêmes le dire
02:01:05 il y a quelques jours sur une chaîne
02:01:07 publique de radio.
02:01:09 Une habitante de la Porte de la Chapelle
02:01:11 disait "ça y est, on va avoir
02:01:13 nos Champs-Elysées nous aussi".
02:01:15 Ça m'a fait, je vous assure, une émotion
02:01:17 le matin en me réveillant et en entendant
02:01:19 ça dans ma radio
02:01:21 qui est finalement
02:01:23 qu'on est en train d'y arriver.
02:01:25 Franchement, on pourrait en rire s'il ne fallait pas
02:01:27 en pleurer quand même parce que la situation est assez grave.
02:01:29 Écoutez la réponse des riverains, parce que c'est par eux
02:01:31 que ça passe.
02:01:33 En sécurité, pas forcément.
02:01:37 C'est pour ça qu'il y a encore des dealers, je ne vous cache pas.
02:01:39 Il y a moins qu'avant,
02:01:41 on peut le dire.
02:01:43 Pour l'instant, vous arrivez le soir, vous posez avec le tram,
02:01:45 moi je travaille. Non, c'est pas
02:01:47 plus de sécurité. À l'avenir,
02:01:49 on ne sait pas où seront tous ces petits bonhommes, on ne sait pas.
02:01:51 À voir.
02:01:53 Jordan, elle vit dans quel monde en fait ?
02:01:55 En tout cas, c'est la première fois que j'ai mis les pieds à
02:01:57 Stalingrad. C'est comme ça qu'on devrait appeler
02:01:59 ce quartier.
02:02:01 On est à combien de jours là des JO olympiques ?
02:02:03 Je ne sais pas, je peux compter sur les quatre mois.
02:02:05 On est à combien de jours ? À peu près.
02:02:07 Et on paie 2,15€ le métro pour vivre ça, pour vivre ce quotidien.
02:02:09 Non, la réalité, c'est que le terrain nous dit tout.
02:02:11 De la situation à Paris, les riverains sont
02:02:13 étudiés, ils sont à bout.
02:02:15 Il y a cette situation épouvantable.
02:02:17 Pourquoi Ilde-el-Glo est-elle encore là ? Parce qu'il y a cette problématique
02:02:19 aussi de la loi électorale à Paris,
02:02:21 Paris-Lyon-Marseille, qui fait qu'elle est encore élue.
02:02:23 En réalité, en 2026, si on arrive enfin à changer la loi,
02:02:25 elle pourra enfin sauter.
02:02:27 La situation est juste épouvantable.
02:02:29 Sur cette question de la drogue, il y aurait des mesures très simples à mettre en place.
02:02:31 On n'en parle pas assez, mais c'est notamment
02:02:33 la prise des véhicules, que ce soit des deux-roues
02:02:35 ou des voitures. Le problème, vous savez quoi ?
02:02:37 On a essayé de le faire dans le 17ème arrondissement de Paris.
02:02:39 C'est que les fourrières autour de Paris sont toutes
02:02:41 complètes. En fait, c'est des sujets aussi simples
02:02:43 que ça. Mais il y a un vrai tabou aussi, c'est que
02:02:45 alors, peut-être moins sur le traitement,
02:02:47 sur certaines drogues, c'est pas consommé que par cette population-là.
02:02:49 Donc, il y a un vrai sujet, et c'est un sujet général
02:02:51 économique, pour lutter contre la drogue,
02:02:53 sécuritaire, et puis de lever
02:02:55 de ces tabous-là. Mais enfin,
02:02:57 c'est sûr qu'en étant dans des hélicoptères à Tahiti,
02:02:59 je suis pas sûr qu'elle connaisse bien la situation du terrain,
02:03:01 Anne Hidalgo. - Aïe, elle est rhabillée pour l'hiver.
02:03:03 Merci beaucoup, Jordan Florentin, pour cette contribution.
02:03:05 Frédéric Durand, non mais franchement,
02:03:07 elle est un peu hors sol, elle n'est pas obligée de s'avancer autant
02:03:09 en faisant, comment dire,
02:03:11 une sorte de satisfaite si globale
02:03:13 de son action, alors que derrière, elle est dédite
02:03:15 immédiatement par ses riverains.
02:03:17 - Oui, bon, je vais pas tirer sur l'ambulance,
02:03:19 mais le fait est que...
02:03:21 Non mais le fait est... - C'est pas une ambulance,
02:03:23 de son point de vue à elle.
02:03:25 - Le fait est, en tout cas, que
02:03:27 elle a été élue, effectivement,
02:03:29 un système électoral qui existe depuis
02:03:31 très longtemps à Paris,
02:03:33 à l'époque où on élisait la droite, etc.
02:03:35 Moi, je vais pas défendre ni Anfonse Anne Hidalgo.
02:03:37 Ce que je sais, c'est que lorsqu'on veut nettoyer
02:03:39 un quartier, on est capable de le faire, mais ça veut pas dire qu'on ne nettoie,
02:03:41 ça veut dire qu'on repousse vers la banlieue.
02:03:43 On a nettoyé le 19e, le 17e,
02:03:45 le 18e arrondissement,
02:03:47 en poussant tous les trafics vers
02:03:49 la banlieue parisienne.
02:03:51 Donc oui, si on veut nettoyer pour les Jeux olympiques,
02:03:53 on saura le faire.
02:03:55 - Ça peut devenir très beau, Porte de la Chapelle.
02:03:57 - Pour le temps, c'est pas le cas.
02:03:59 - Je connais un petit peu.
02:04:01 On a eu un reportage sur Stalingrad,
02:04:03 Porte de la Chapelle, c'est un peu plus loin.
02:04:05 C'est pas tout à fait d'ailleurs au bon endroit.
02:04:07 - Il nous disait la même chose.
02:04:09 - Les deux témoignages que vous avez recueillis,
02:04:11 il y en a un qui a dit "c'est moins qu'avant",
02:04:13 et l'autre qui a dit "bon, c'est pas encore ça".
02:04:15 OK, mais moi je peux vous dire que
02:04:17 si on se donne les moyens, on peut faire.
02:04:19 Ça voudra pas dire qu'on aura poussé vers les plus pauvres.
02:04:21 - Dernier tour de table. Une minute pour conclure,
02:04:23 Jacques Ouscano.
02:04:25 - Je suis tout à fait d'accord. Il est évident que
02:04:27 pour les Jeux Olympiques, il y aura un effort
02:04:29 de présenter Paris comme une vitrine
02:04:31 de la France, mais en même temps,
02:04:33 on va déplacer vers le bon lieu
02:04:35 des situations critiques qui vont
02:04:37 mettre ces localités de bon lieu
02:04:39 en grave difficulté.
02:04:41 - Jean-Claude, le dernier coup de gueule de la journée, il est à vous.
02:04:43 - Je n'ai même plus la force
02:04:45 de pousser, comme vous dites,
02:04:47 un coup de gueule contre Mme Hidalgo
02:04:49 qui s'est ridiculisée la semaine dernière
02:04:51 avec son espèce de référendum.
02:04:53 Je n'ose appeler ça un référendum.
02:04:55 - C'est bien. - Son voyage en Tahiti,
02:04:57 vous l'avez rappelé, je ne vais pas insister.
02:04:59 Il y a des gens qui ont le talent
02:05:01 de se raconter et de raconter des histoires.
02:05:03 Mais ne vous y trompez pas,
02:05:05 elle a appris au Parti Socialiste,
02:05:07 elle n'a jamais travaillé de sa vie,
02:05:09 mais elle a appris au Parti Socialiste
02:05:11 à faire vraiment de la politique.
02:05:13 On ne va voir qu'elle,
02:05:15 parce que toutes les inaugurations
02:05:17 des différents Jeux Olympiques, il va y en avoir tous les jours.
02:05:19 Croyez-moi, la maire de Paris,
02:05:21 on va la voir souvent.
02:05:23 - C'est l'auto-promo permanente.
02:05:25 - Oui, c'est Paris qui a eu les Jeux Olympiques.
02:05:27 - Elle dansait avec des jeunes cet après-midi
02:05:29 ou ce matin dans l'ouverture
02:05:31 d'un magasin à Didas.
02:05:33 - C'est ce qu'elle veut.
02:05:35 - Elle est ridicule.
02:05:37 - Merci à tous.
02:05:39 L'appli, n'oubliez pas, c'est News...
02:05:41 Le petit QR code, voilà.
02:05:43 C'est la dernière fois que je vous le dis aujourd'hui.
02:05:45 Je vous le redirai demain si vous avez oublié.
02:05:47 À suivre, Sunshine.
02:05:49 Merci, excellente soirée. À demain.
02:05:51 ...

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