• il y a 8 mois
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Transcription
00:00 SUD RADIO BERKOV DANS TOUS SES ÉTATS
00:03 Sommes-nous à Rennes ou dans le Far West ?
00:06 On peut vraiment vraiment vraiment se poser la question.
00:10 Pourquoi à Rennes ? Rennes, France 2024 !
00:15 Une fusillade sur fond de trafic de drogue fait deux blessés, la CRS mobilisée.
00:23 Et c'est quand même assez incroyable.
00:27 Je vais vous dire, Rennes, en Ile-et-Vilaine, c'est pas à Paris, c'est pas à Marseille.
00:32 Fusillade sur fond de trafic de drogue a fait deux blessés dans la nuit de samedi au dimanche 10 mars.
00:38 Entre 2 et 3 heures du matin, pendant une heure, des tirs à l'arme automatique ont éclaté au corps du quartier Lublon à Rennes, Ile-et-Vilaine.
00:46 Échange de coups de feu pendant plus d'une heure, deux hommes de 23 et 29 ans ont été blessés.
00:53 Voilà, des individus cagoulés, gilets pare-balles s'il vous plaît, gilets pare-balles, sont arrivés.
00:58 Voilà, alors la police a dû faire appel aux raids avant de prendre position.
01:03 Voilà, Frédéric Gallet explique.
01:06 Écoutez, Frédéric Gallet, qui est secrétaire départemental du syndicat de police Allianz.
01:10 Écoutez, il raconte et franchement, c'est tellement significatif et ça parle tellement de ce qui se passe en ce moment.
01:17 Écoutez.
01:18 Éventuellement, oui, des dealers ou des hommes armés, puissamment armés, comme cagoulés et porteurs de gilets pare-balles.
01:27 On a pu le voir dans la nuit de dimanche, Séville.
01:30 La particularité de cet épisode sur Rennes, qui est une ville moyenne, où on est habitué malheureusement à l'utilisation des armes sur ces points de deal.
01:42 Ce n'est pas la première fois ni dans ce secteur, ni dans d'autres secteurs où le deal sévit.
01:47 C'est la longueur des échanges qui ont duré plus d'une heure.
01:52 Donc là, c'est vraiment une nouveauté sur Rennes, qui est, je le répète, une ville moyenne, qui est censée être une ville plutôt tranquille de province.
02:01 Voilà, voilà, constat, constat, nouveauté, oui, oui, Rennes, tiens, c'est la nouveauté, oui, voilà.
02:09 Narcotrafiquants, bataille rangée, armés.
02:13 Parce que, attention, nous, on n'a pas le droit d'avoir des armes, bien sûr, mais c'est normal.
02:17 La violence légitime.
02:19 Alors, qui a la violence légitime aujourd'hui ?
02:21 Les policiers, l'armée et les dealers.
02:24 Il faut le dire, il y a trois puissances en France, et non pas deux, qui ont l'usage de la violence légitime.
02:30 Quand je dis légitime, vous comprenez, entre guillemets.
02:32 Enfin, qui ont des armes, qui portent des armes et qu'on n'arrive pas à désarmer.
02:37 C'est quoi ? C'est les narcotrafiquants.
02:40 Formidable, hein ? Jeunes, vieux, etc.
02:42 Et on en est en France, et alors on entend les déclarations, effectivement, de tel ou tel ministre.
02:48 La justice, sentiments d'insécurité, l'intérieur.
02:53 Mais nous, on va faire tout ce qu'il faut.
02:55 Attendez, en attendant, aujourd'hui Rennes, hier Paris, Marseille, demain quoi ?
03:02 Demain quoi ?
03:03 Ça veut dire simplement que voilà, ça s'est installé, c'est là,
03:06 et encore une fois, tant qu'il y aura une troisième partie de la population au milieu qui a les armes,
03:13 et qui a les armes, qui n'a pas la violence, qui a la violence illégale, la violence illégitime,
03:18 mais ça ne les empêche absolument pas d'avoir gilets pare-balles,
03:21 d'avoir des kalachikovs ou des AK-47 ou autres armes au goût étrange venu d'ailleurs, notamment d'Ukraine,
03:27 et qui, elles, continuent leur trafic, leurs échanges de coups de feu, leur fusillade,
03:33 et puis s'il y a des innocents qui meurent, eh ben écoutez, voilà, ça fait partie,
03:37 il faut s'habituer, comme disent les autres, à la violence, non ?
03:39 Il ne faut pas s'habituer, nous ne nous habiterons jamais.

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