3 échanges légendaires en commission parlementaire - Fonds Marianne, TNT

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Source
Fond Marianne - Karunagaran https://www.youtube.com/watch?v=YzQq-dnH8Jo
TNT - Hanouna https://www.youtube.com/watch?v=qkdok_FCUcU
TNT - Dati https://www.youtube.com/watch?v=g4AzCtvsagc
Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo

Réponses au quiz de fin :

/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
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Est-il acceptable de se demander si Bolloré est impliqué dans la nomination de Dati ?
C'est inacceptable car elle a une légitimité politique qui n'est plus à prouver.

David Guiraud est-il plus intelligent que Cyril Hanouna ?
D'après Hanouna, oui.

Karunagaran a-t-il réussi à défendre son honneur, sa réputation, sa dignité
On peut se poser la question de l'existence de ces derniers.

#commission #hanouna #dati #tnt #parlement #lfi #guiraud #fondsmarianne #franceinsoumise #sénat #assembléenationale #politique #média #RIC #extrait #ethiqueettac
Transcript
00:00 [Musique]
00:10 Et contrairement à ce qui a été dit ici et là, la masse salariale n'a pas été répartie entre Mohamed Sifawi et moi-même,
00:19 mais entre six personnes, quatre sous la forme de salaire et deux sous la forme d'honoraires.
00:24 Beaucoup de contre-vérités ont été dites dans la presse et d'ailleurs, c'est une partie des contre-vérités, monsieur le Président,
00:32 qui ont motivé la naissance de votre commission d'enquête.
00:35 Première contre-vérité, les journalistes ont affirmé que nous n'avions pas le droit de travailler...
00:40 Monsieur le Président, on ne va pas rentrer dans tous les détails, on va y venir tranquillement et par questions.
00:48 Donc on a entendu votre... Voilà. Mais si contre-vérités il y a, au fur et à mesure des questions qui vous seront posées, vous voudrez bien y répondre.
00:57 Voilà. De manière à... C'est une brève introduction, mais vous avez cadré tout à fait le début de cette opération
01:04 et la façon dont vous êtes rentré dans le fond, Marianne, mais maintenant, on va rentrer, si vous le voulez bien, directement dans les questions.
01:11 Monsieur le Président, si vous me le permettez, j'aimerais terminer, pouvoir terminer juste cette partie-là,
01:17 parce que je pense que c'est important, vu le contexte et vu l'expression...
01:22 Non, mais on n'est pas, si vous voulez, on n'est pas dans une vision de... par rapport à la presse et les contre-vérités, etc.
01:29 On va établir... Nous, on ne parle pas de ça, on va juste établir ensemble la vérité, si je puis dire.
01:35 Je le comprends.
01:36 Voilà, c'est ça qui est notre fonction.
01:38 Mais je réitère ma demande, j'aimerais que vous me laissiez terminer, c'est important pour moi.
01:42 En m'excusant, non, parce que vous avez le droit à 4 minutes, je vous en ai laissé 13, vous voyez, donc tout va bien.
01:49 Et très sincèrement, on va revenir dans tous les éléments du dossier, ne vous inquiétez pas.
01:53 Et si jamais il y avait des éléments que nous n'aurions pas eu le temps, ou finalement, nous n'aurions pas eu les bonnes questions,
02:01 pour arriver sur vos sujets, vous seriez amené à la fin et à éventuellement compléter votre propos.
02:06 Je comprends tout ça.
02:07 Merci.
02:08 Non, mais je voulais vous dire, c'est que je joue ici, il faut le comprendre, il y a un timing, je comprends, je joue ici personnellement,
02:16 ma dignité, mon honneur, ma réputation, c'est une affaire qui a été, évidemment, emballée politiquement.
02:24 J'ai besoin de terminer ce livre.
02:26 Non, monsieur, en m'excusant.
02:28 Mais on comprend tout à fait ce que vous nous dites.
02:31 Sachez que nous sommes très respectueux de l'ensemble des personnes que nous auditionnons.
02:38 Nous partons sans préjugés et nous posons des questions et vous allez nous répondre très tranquillement sur ces sujets-là.
02:45 Ne vous inquiétez pas.
02:46 Et je pense qu'au fur et à mesure, cela vous permettra de rétablir ce qui vous paraît être, de votre point de vue, la vérité.
02:53 Mais déjà, vous nous en avez dit beaucoup dès l'introduction.
02:56 Donc je vais demander aux rapporteurs de bien vouloir démarrer parce que c'est ainsi que les choses doivent se faire.
03:01 Je le comprends, mais j'ai besoin de pouvoir terminer ma...
03:06 Merci, monsieur le Président.
03:08 Vous le terminerez tout à l'heure.
03:10 Je vous donne simplement les contre-vérités sur lesquelles...
03:12 Non, mais on a compris et vous allez le dire au fur et à mesure des questions et vous reprendrez les contre-vérités s'il y en a.
03:21 Je comprends ce que vous me dites, mais je réitère.
03:24 Vous réitérez, mais je précise.
03:26 Donc vous ne pouvez pas.
03:28 Voilà. Merci.
03:29 Je le comprends. Je fais le jeu de venir jusqu'ici et de m'exprimer.
03:34 J'ai besoin que vous me laissiez m'exprimer jusqu'au bout.
03:37 Alors, monsieur le Président, on va reprendre les choses dans l'ordre, si vous voulez bien.
03:43 Et je vais m'attacher d'abord à revoir de quelle manière vous avez déposé votre candidature dans le cadre du Fonds Marianne et de quelle manière, après la candidature, la sélection s'est opérée.
03:58 Première question, je voulais savoir, avant le Fonds Marianne, est-ce que vous aviez déjà eu l'occasion de travailler avec le secrétariat général du CIPDR ?
04:11 Et le cas échéant, de quelle manière ?
04:14 Et question complémentaire, est-ce que vous pouvez revenir sur le projet que vous avez présenté par votre association et quels en étaient les objectifs ?
04:29 Puisque vous avez bien expliqué qu'il était très ambitieux.
04:32 Donc l'idée est d'aller un peu plus dans le détail, si vous voulez bien.
04:36 Je vais répondre à votre question. Je vais terminer.
04:40 Non, non, non.
04:42 Alors la première contre-vérité que je voulais vous annoncer...
04:44 Non, si vous voulez bien, Monsieur le Président, Monsieur le Président, le Président de la Commission d'enquête vous a rappelé le fonctionnement.
04:50 Vous êtes ici en audition. Vous allez avoir l'occasion, au fur et à mesure des questions, d'aborder beaucoup de réponses.
04:58 Il serait étonnant que vous n'ayez pas l'occasion de croiser les informations que vous apprêtiez en 4 minutes initialement prévues pour le début de l'audition.
05:09 Mais le président vous l'a dit, vous avez eu 13 minutes.
05:11 Donc on rentre dans le questionnement.
05:14 Et puis si d'aventure il restait des choses à dire, vous pourriez même remettre un document.
05:21 Donc si vous voulez bien, on reprend la question.
05:23 Est-ce que vous aviez déjà eu l'occasion de travailler avec le secrétariat général du CIPDR ?
05:30 Et quel était le contenu ensuite de votre projet ?
05:34 Alors effectivement, nous n'avions pas eu l'occasion auparavant avec l'association de travailler avec le CIPDR.
05:42 C'était nous, disons, le projet que je voulais présenter, je vous l'ai expliqué tout à l'heure, avait été soumis au CIPDR à la demande du cabinet de la ministre.
05:57 Donc c'est moi-même qui ai envoyé l'email.
06:00 Et le contenu du projet, je pense qu'on vous avait fait passer la fiche synthétique et le descriptif détaillé.
06:09 La fiche synthétique, ça on a eu.
06:13 Le contenu détaillé, très sincèrement, non.
06:16 A moins qu'on ait eu un document mais qui ne nous a pas paru très détaillé.
06:23 Voilà ce que je veux dire.
06:24 [Musique]
06:32 Je donne la parole à M. David Guiraud.
06:35 Bonjour Cyril Hanouna.
06:38 Vous avez, lors de cette audition à deux reprises, révélé des échanges, des correspondances entre vous et M. Boyard.
06:47 À deux reprises. Je vous rappelle que la diffusion de la correspondance privée entre deux personnes sans le consentement d'une des deux personnes est interdite par le code pénal.
06:56 Je profite donc du fait que vous soyez sous serment aujourd'hui, donc possible de poursuite en cas de parjure.
07:02 Avez-vous obtenu le consentement de M. Boyard pour diffuser ces échanges de correspondance privée ?
07:07 Ça sera ma première question et j'en ferai une juste après.
07:10 Non, donc j'attends son procès.
07:14 Merci M. Hanouna. Je crois que ça rejoint la discussion qu'on a depuis quelque temps.
07:22 Vous avez par exemple parlé de lutte contre le harcèlement à l'école dans vos émissions.
07:26 Je crois que c'est difficile de faire des émissions sur la lutte contre le harcèlement à l'école lorsqu'on emploie des méthodes qui sont typiquement celles de harceleurs de l'école, telles que la correspondance de messages privés.
07:37 J'en viens à la loi parce que c'est précisément ce qui nous intéresse.
07:41 Vous avez déclaré en début d'intervention que vous n'étiez à la botte de personne.
07:46 Les bottes des gens, je ne sais pas. Les mains, par contre, c'est moins clair.
07:49 Parce que vous avez déclaré lors de votre altercation avec M. Boyard que vous ne crachiez pas dans la main qui vous nourrissait, en parlant de M. Bolloré, c'est-à-dire votre actionnaire.
07:57 Ce qui est justement dérangeant là-dedans, c'est que vous avez signé une convention avec l'Arcum qui garantit, qui est censée garantir votre indépendance vis-à-vis de votre actionnaire, c'est-à-dire Vincent Bolloré.
08:11 Ma question est donc la suivante. Les intérêts de M. Bolloré sont-ils supérieurs à votre obligation de respect de la loi ?
08:18 Ensuite, en termes de pluralité dans votre émission, il y a un sujet.
08:23 Vous avez parlé des temps d'antenne des invités, de l'extrême-droite, de la France insoumise, de certains invités qui ne souhaitaient pas se rendre. C'est possible.
08:33 Mais il y a quand même un questionnement qui reste sur vos invités, notamment, qui ne sont pas encartés politiquement.
08:39 Par exemple, quand vous donnez la parole à Jules Torres de CNews-JDD le 21 décembre, Geoffrey Lejeune le 19 décembre, Sarah Salman le 8 décembre, Stanislas Rigaud de Reconquête,
08:51 Pierre Gentil et de CNews le 16 novembre, on a tout de même l'impression qu'il y a une forme de monogamie dans vos invités.
09:00 Et c'est sur ça qu'on souhaite vous entendre aussi, pas que sur vos invités politiques, mais sur le fait qu'en réalité,
09:06 beaucoup de personnalités de type éditorialiste, de type journaliste, sont quand même très marquées dans l'univers, la galaxie de Vincent Bolloré, qui est celle de CNews et compagnie.
09:16 Et donc, en ce sens-là, en quoi est-ce que vous respectez là aussi vos obligations, qui sont des obligations vis-à-vis de la loi, monsieur Hanouna, pas vis-à-vis de la morale ou autre,
09:26 vis-à-vis de la loi, en quoi vous respectez vos obligations de pluralisme ?
09:30 Alors déjà, quand j'ai lu les SMS et les correspondances avec Louis Boyard, sachez que je répondais à la députée qui remettait en cause mes échanges et mon amitié avec lui.
09:45 Donc c'est dans ce cadre-là que j'ai répondu à madame la députée.
09:50 Concernant les différentes questions, déjà, monsieur David Guiraud, je voudrais vous remercier d'être venu aussi souvent dans mes émissions
09:58 et de m'avoir fait l'honneur d'être sur mon plateau de nombreuses fois, parce qu'on a passé des très bons moments ensemble et des moments de débat incroyables.
10:05 Donc merci à vous, vous êtes vraiment un excellent intervenant en télévision.
10:10 On espère que vous reviendrez. On espère qu'il reviendra bientôt.
10:18 Merci. Sur la main qui nous nourrissait, on va revenir encore sur cette altercation avec Louis Boyard, puisqu'on a fait les trois quarts de cette audition là-dessus.
10:30 Donc on va continuer. Sachez, monsieur Guiraud, que moi, quand je suis invité chez quelqu'un, eh bien je ne viens pas cracher dans sa nourriture.
10:43 Excusez-moi, je ne sais pas, moi j'ai des principes. Après, Louis Boyard n'a peut-être pas les mêmes que moi.
10:48 Sur l'indépendance, sachez que Vincent Bolloré ne m'a jamais demandé ni d'inviter quelqu'un, ni de parler d'un sujet.
10:57 Et alors là, et je suis sous serment, donc je peux vous le dire, je ne mentirai pas, ni de traiter tel ou tel sujet.
11:03 Il ne s'est jamais mêlé de mes émissions, jamais, vraiment, Vincent Bolloré.
11:08 Il me laisse une liberté totale à moi et bien sûr aux personnes de la chaîne qui travaillent avec moi et mes équipes d'Âge de dos sur l'émission.
11:16 Donc vraiment, jamais, il ne s'est immiscé dans mes émissions.
11:22 Sur les intérêts, oui, dites-moi, allez-y. Donc voilà, sur Vincent Bolloré et les intérêts supérieurs, je n'ai pas compris la question.
11:35 C'était peut-être un peu trop compliqué pour moi, donc je n'ai pas compris la question. Si vous pouviez... C'est quoi la question, monsieur Guiraud ?
11:44 Très rapidement, j'imagine que c'est sur le projet idéologique et politique de Vincent Bolloré. On a eu le débat hier. Allez-y, rapidement.
11:50 C'est pourtant simple et ce n'est pas si dur à comprendre. C'est sur vos obligations signées avec l'Arc-com en termes de pluralité et en termes d'indépendance.
11:58 Apparemment, vous êtes plus intelligent que moi, monsieur Guiraud. Oui, c'est pour ça que vous êtes à votre place et moi à ma place.
12:06 Non, je voulais vous dire, sur Vincent Bolloré, sachez que je vous l'ai dit, j'ai une totale liberté. Et sur le pluralisme, j'essaie d'inviter des gens de tous les horizons.
12:17 Je vous ai invité de nombreuses fois, monsieur Guiraud, comme j'ai invité de nombreuses personnes de la France insoumise.
12:21 Ils ne veulent plus venir depuis l'affaire Bollard. Je ne vais pas aller les chercher chez eux et les faire venir de force sur mon plateau.
12:27 Merci. Ce sont des éléments que vous nous avez donnés. D'ailleurs, on peut retrouver après tous ces chiffres et les vérifier par trimestre sur le site de l'Arc-com.
12:32 Je vais donner la parole. Je ne peux pas aller chercher tout le monde. Et sur les intervenants... Je vais donner... Monsieur Hanouna, il va falloir que j'avance.
12:37 (Musique)
12:44 Je voudrais que vous pouviez me définir le wokisme, s'il vous plaît.
12:47 Je n'en connais pas la définition précise. Mais moi, je vous dis que quelqu'un qui empêche rien ne justifie aucune idéologie, aucune action, aucune cause, ne justifie d'empêcher la projection d'un film, la tenue d'une conférence, la tenue d'une pièce de théâtre ou la lecture d'un livre.
13:05 Je note néanmoins que vous avez affirmé que le wokisme était devenu ou était en train de devenir, je ne sais plus exactement, une politique de censure et que, ce faisant, vous abondiez dans le sens de Mme Mabrouk, qui s'est fait une spécialité d'évoquer le wokisme.
13:22 Malheureusement, cette notion, dans le débat public, ne fait l'objet d'aucune définition sérieuse. Et donc, je me demande si vous ne vous êtes pas prêté à cette occasion, à une croisade quasiment politique.
13:36 Monsieur le rapporteur, on vient de débuter, là, depuis même pas 30 minutes l'audition. Je pense qu'il faut... Je comprends... Attendez, Mme la ministre, juste pour rappeler à M. le rapporteur, je pense que c'est effectivement important que vous posiez des questions, que vous ayez une logique dans les questions, qu'elles respectent le cadre de la commission d'enquête.
13:52 Mais on voit bien que lorsqu'on sème dans les questions à la fois une forme d'accusation, de soupçon ou d'idée, comme vous le faites, ça crée qu'un climat négatif. Ça n'aide pas, Mme la ministre, à apporter les réponses concrètes au vrai sujet de cette commission.
14:07 Et, effectivement, là, depuis 27 minutes, on part vraiment dans une édition qui, pour le moment, n'aura apporté vraiment aucune utilité à nos débats, aucune utilité à nos travaux, mais qui vont juste créer une forme de crispation commune, collective, qui est vraiment propice à rien du tout.
14:20 Donc là, pour le coup, c'est une accusation, donc vous n'allez pas y répondre, Mme la ministre. L'accusation de croisade, objectivement, ça n'a aucun sens.
14:27 Cette accusation, M. le Président, si vous me permettez, est grave. Ce sont des propos graves. Soit vous me soupçonnez, soit vous m'accusez, M. le rapporteur.
14:36 Ce n'est pas digne d'un député, je vous le dis, comme quand on s'attaque à une journaliste qui n'a jamais été prise en défaut, aujourd'hui.
14:44 Je vous le dis, ça, c'est ma conviction personnelle, parce que parfois, ça va trop loin, je vous le dis. Comme vous disiez, je réponds avec beaucoup de franchise, je vous dis avec beaucoup de franchise que vos propos vont trop loin.
14:55 Soit en accusant, soit en soupçonnant. Ça ne relève pas. Là, vous dépassez votre mission de député. Là, on n'est plus dans un cadre républicain.
15:05 M. le Président, vous m'autorisez à apprécier, en réalité, l'opportunité des questions et, en fait, de définir si elles apportent quelque chose ou non à la commission d'enquête.
15:21 Le fait est que, si vous avez besoin que je l'explicite, la question que je me pose, c'est de savoir s'il existe une forme d'affinité intellectuelle particulière entre la ministre et les chaînes ou les médias du groupe Bolloré, en l'occurrence le JDD, qui est un média d'opinion.
15:43 Ce n'est pas dans notre commission d'enquête de se prononcer sur l'opportunité que le JDD soit un média d'opinion. En revanche, il est dans le périmètre de notre commission d'enquête de se demander si la chaîne télévisée de M. Bolloré d'Informations C-News est bien devenue une chaîne d'opinion.
15:59 Et à cet égard, il est normal que je m'interroge sur la cohérence des prises de position dans le groupe Bolloré et des personnes qui souhaitent y répondre.
16:07 Donc il n'y a pas d'insinuation. Simplement, je pose des questions et je cherche à avoir des faits. Mais je poursuis pour vous demander des faits, Mme la ministre. Et encore une fois, je suis, à mon avis, seul juge de l'opportunité de ces questions.
16:20 Avez-vous échangé avec M. Bolloré ou avec M. Bolloré, V. Bolloré, Y. Bolloré ou Arnaud Puyfontaine au sujet des chaînes du groupe Canal+ avant ou après votre nomination en rue de Valois ?
16:30 Je n'ai pas échangé avec M. Bolloré.
16:34 Ni avec M. Puyfontaine ?
16:39 Ni avec M. Puyfontaine. Mais je peux vous dire que je reçois l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel public et privé. Les rendez-vous se poursuivent les uns après les autres.
16:50 J'ai reçu des patrons de chaîne. J'ai reçu des producteurs. Je reçois des artistes. Et ça continue. Et d'ailleurs, demain, je reçois les dirigeants de l'audiovisuel public.
16:57 Et la semaine prochaine, je reçois des dirigeants de l'audiovisuel privé. C'est mon rôle. C'est ma mission. Je suis ministre de tous les Français.
17:04 Et encore une fois, je n'opposerai pas les médias privés et les médias publics. J'assume totalement de rencontrer l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel.
17:13 Merci. Pour ma part, je n'oppose rien non plus. Je pose des questions.
17:18 Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré en septembre dernier ? J'entends par d'autres canaux, par d'autres moyens que l'article du Monde qui a pu être consacré.
17:31 Je n'étais pas ministre de la Culture. Ce n'était pas ma question. Veuillez répondre à ma question, s'il vous plaît.
17:38 Je n'étais pas ministre de la Culture. Donc je n'étais pas dans l'ajadin ni présidentiel ni ministériel. Voilà.
17:45 Je vais me permettre de vous rappeler que vous avez prêté serment. Et je vous ai posé une question précise.
17:50 Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré en septembre dernier par d'autres moyens que l'existence d'un article de presse du Monde sur le sujet ?
18:00 Je n'ai aucune connaissance des rencontres du président de la République avec les personnes qu'il souhaite rencontrer.
18:07 Estimez-vous qu'il existerait un lien entre cette rencontre et votre nomination ?
18:15 Là, ça devient très personnel. Non, mais ça devient très personnel, monsieur le rapporteur. Je prends aussi à témoin les députés. Moi, je veux bien.
18:29 Mais là, vous allez trop loin, monsieur le rapporteur. Je vous le dis. Voilà. Non, ce sont des questions qui soupçonnent des choses. Voilà.
18:39 Donc moi, j'ai prêté serment. Je réponds clairement. Vous m'auditionnez comme ministre de la Culture. Je réponds à ces questions.
18:45 Là, je vais vous dire, la croisade, les attaques, les collusions ou autres, je ne suis pas là pour répondre à ça. Voilà. Parce que là, c'est du soupçon.
18:53 Donc vous mettez en cause ma légitimité, monsieur le rapporteur. Vous mettez en cause ma capacité. Vous mettez en cause ma compétence.
19:01 Je ne pourrais pas être nommé uniquement simplement. Je serais l'objet d'un contrat entre deux hommes pour que je puisse exercer une fonction.
19:11 Non, mais je vous pose la question et je prends à témoin les parlementaires. Est-ce que j'ai besoin que quelqu'un se rencontre en disant il faut l'apprendre ou pas ?
19:20 Non, non, non, monsieur le rapporteur. Moi, je suis une responsable politique, engagée politiquement. J'ai fait mes preuves politiquement. J'ai une légitimité.
19:29 Vous souhaitez la mettre en cause depuis le début de cette audition. Je n'accepte pas. À chaque fois, ça va trop loin. Voilà.
19:36 Donc moi aussi, j'ai le droit d'avoir... d'être absolument pas contente de ce type de questions. Parce que le soupçon n'est pas acceptable.
19:44 Dites-moi pourquoi il suffirait que deux hommes parlent de moi pour pouvoir me nommer. Pourquoi ? Quelle est votre idée derrière la tête, monsieur le rapporteur ?
19:52 Ça serait quoi ? Qu'ils auraient quelque chose, qu'ils auraient conclu ensemble et que je serais le prix de ce contrat ?
19:58 Non, écoutez, ça va...
20:00 Ce n'est pas acceptable. Je vous réponds...
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