Attentat de Moscou : les délires des complotistes - JT du lundi 25 mars 2024
Et nous commencerons ce soir par revenir sur l’attentat de Moscou survenu vendredi soir. Une attaque terroriste qui a donné lieu à des déclarations médiatico-politiques souvent délirantes…
Nous évoquerons ensuite la dégradation de l’accès aux soins des Français qui s’accentue.
Nous reviendrons également sur le trafic qui explose après le coup de com’ d'Emmanuel Macron à Marseille la semaine dernière.
Et puis nous terminerons par le déplacement présidentiel en Guyane ravagé par la pauvreté et la criminalité.
Nous évoquerons ensuite la dégradation de l’accès aux soins des Français qui s’accentue.
Nous reviendrons également sur le trafic qui explose après le coup de com’ d'Emmanuel Macron à Marseille la semaine dernière.
Et puis nous terminerons par le déplacement présidentiel en Guyane ravagé par la pauvreté et la criminalité.
Transcript
00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:18 Je compte évidemment sur vous pour relayer cette vidéo, inscrire vos commentaires juste en dessous,
00:24 et puis bien sûr, n'oubliez pas le clic sur le pouce en l'air.
00:27 Et nous commencerons ce soir par revenir sur l'attentat de Moscou survenu vendredi soir,
00:32 une attaque terroriste qui a donné lieu à des déclarations médiatico-politiques souvent délirantes.
00:37 Nous évoquerons ensuite la dégradation de l'accès aux soins des Français qui s'accentue.
00:42 Nous reviendrons également sur le trafic de drogue qui explose
00:45 après le coup de com' d'Emmanuel Macron à Marseille la semaine dernière.
00:48 Et puis, nous terminerons par le déplacement présidentiel en Guyane,
00:52 ravagé par la pauvreté et la criminalité.
00:56 [Générique]
01:00 La Russie en deuil après l'attentat terroriste vendredi,
01:03 un drame qui renferme encore beaucoup d'interrogations.
01:06 L'occasion pour nous de faire le point.
01:09 Vendredi en fin de journée, dans le centre commercial Krokus City Hall à Krasnogorsk,
01:14 dans la périphérie de Moscou, quatre terroristes ont pénétré dans la salle de concert
01:18 où le groupe Picnic devait se produire quelques minutes plus tard.
01:22 Dotés d'armes automatiques, les assaillants ont tiré à l'aveugle sur la foule.
01:26 Un carnage qui glace le sang et rappelle par la méthode
01:30 l'attentat des terrasses et du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015.
01:34 Un incendie se déclare également sur le toit du centre commercial
01:38 alors même que des victimes ont tenté de s'y réfugier.
01:41 Il aurait été provoqué par des cocktails Molotov lancés par les terroristes.
01:45 Les services de secours ont évacué les blessés par hélicoptère
01:48 et par ambulance, les pompiers ont fini par maîtriser le feu.
01:52 Vladimir Poutine a pris la parole samedi.
01:54 Je vous rappelle les violents actes terroristes
02:00 qui ont tué des dizaines de personnes qui n'étaient pas des hommes de la paix,
02:05 nos compatriotes, dont des enfants, des adolescents, des femmes.
02:12 Les médecins battent maintenant pour les victimes,
02:14 ceux qui sont en état de grave.
02:18 Je vous exprime mes sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu leurs proches et leurs proches.
02:25 La toute la nation, le tout notre peuple, se moque avec vous.
02:30 Le 24 mars, je déclare le Jour de la Traure Nationale.
02:37 Tous les quatre terroristes, tous ceux qui ont tiré, qui ont tué des gens,
02:44 ont été trouvés et arrêtés.
02:46 Ils ont essayé de se cacher et de se déplacer vers l'Ukraine,
02:50 où, selon les informations précédentes,
02:53 ils ont été préparés à traverser la frontière nationale.
02:59 Dimanche, un jour de deuil national était décrété.
03:03 La population russe, meurtrie, s'est spontanément rassemblée aux alentours des lieux de l'attentat.
03:09 Hier, il y a eu une grande tragédie pour nous tous.
03:12 Nous ne pouvions pas rester indifférents.
03:15 Beaucoup d'entre nous, hier, nous étions amis, de proches.
03:19 Moi, par exemple, je suis bien.
03:22 Ils ont vécu un véritable honte.
03:24 Je suis désolée.
03:26 La toute la nation se moque.
03:28 Pour moi, je n'ai pas pu rester à la maison.
03:32 Ce lundi, le bilan humain de l'attaque fait état de 137 morts et 180 blessés.
03:39 Dans ce cadre, pas de tour Eiffel aux couleurs du drapeau russe.
03:43 Pas de message solennel, pas d'hommage.
03:45 Emmanuel Macron s'est contenté d'une condamnation de l'attaque terroriste
03:49 et d'un vague soutien aux familles de victimes à travers un tweet
03:52 publié entre l'hommage à Frédéric Mitterrand et une publicité pour les préservatifs.
03:58 Une vraie empathie présidentielle.
04:00 Quelques heures après le début de l'attaque de Moscou,
04:03 un communiqué de l'Etat islamique a semble-t-il revendiqué l'attentat.
04:07 Il s'agirait d'une branche afghane nommée "Etat islamique du Khorasan".
04:12 Si de prime abord on pourrait penser au théâtre syrien où la Russie a combattu Daesh,
04:17 l'Afghanistan se marie fort mal à l'équation.
04:20 Par ailleurs, il est à noter qu'une fois les faits commis,
04:23 n'importe qui peut s'attribuer la paternité de n'importe quoi.
04:27 De plus, exécutants et commanditaires ne vont pas toujours de pair.
04:32 11 personnes auraient été arrêtées par les autorités,
04:36 dont les 4 tireurs qui tentaient de fuir en voiture dans le véhicule des passeports "Tajik".
04:41 A noter que les Tajiks sont à 95% musulmans,
04:45 ce qui ne suffit pas à faire des terroristes islamistes, n'en déplaise à certains.
04:49 Autre précision non négligeable,
04:51 les terroristes ont été arrêtés par une unité de combattants tchétchènes,
04:55 musulmans aussi donc,
04:57 déployés dans la zone depuis les premières incursions terrestres à Belgorod,
05:01 il y a plus d'un an.
05:03 La proximité religieuse n'a visiblement pas influencé la nature des interrogatoires.
05:08 Plusieurs journalistes français, qui ne s'étaient d'ailleurs pas émus au hasard
05:11 que la police pulvérise Mohamed Merah au trancher tout seul dans un appartement,
05:15 se sont cette fois étonnés de voir que les terroristes de Moscou
05:18 comparaissaient dans un état de santé aléatoire.
05:21 Ces derniers étaient effectivement passés par une phase de questions.
05:25 Un d'entre eux aurait expliqué qu'il avait été contacté
05:27 pour commettre une tuerie de masse contre un demi-million de roubles.
05:32 - C'est un demi-million.
05:33 - Demi-million de quoi ?
05:34 - Demi-million de roubles.
05:36 - De qui as-tu reçu ?
05:37 - Je n'ai pas reçu encore la moitié.
05:40 Arrêtés dans le secteur de Bryansk, en direction de l'Ukraine,
05:44 les assaillants auraient été attendus par d'autres personnes à la frontière.
05:48 Il faut toutefois noter que la route sur laquelle ils ont été interpellés
05:51 est certes en direction de l'Ukraine,
05:54 mais aussi celle qui permet de sortir le plus rapidement du territoire russe.
05:58 Loin d'être suffisant pour en tirer des conclusions, donc.
06:01 Il n'en reste pas moins que cet attentat ne se déroule pas dans un contexte normal,
06:05 mais bien dans un contexte de guerre avec l'Ukraine.
06:08 C'est d'ailleurs dans ce cadre que Volodymyr Zelensky a rapidement pris la parole.
06:12 - Évidemment que le Poutine et les autres troupes
06:14 essayent de faire tomber tout cela sur quelqu'un d'autre.
06:18 Ils ont toujours les mêmes méthodes.
06:21 Cela a déjà été fait.
06:22 Il y a eu des bâtiments détruits,
06:24 des tirs, des explosions.
06:25 Ils ont toujours fait la peine à d'autres.
06:28 Ils sont venus en Ukraine,
06:29 ils ont tué nos villes,
06:31 et encore une fois, ils essayent de faire la peine à l'Ukraine.
06:33 Ils tuent, ils assassinent nos gens,
06:35 et ils le font aussi.
06:37 Ils ont amené ici, sur la terre ukrainienne,
06:40 des centaines de milliers de terroristes,
06:42 de leurs proches,
06:43 ils se battent contre nous,
06:45 et ils n'ont pas peur de ce qui se passe dans leur pays.
06:49 Hier, tout cela s'est encore passé,
06:52 et ce n'est rien, absolument rien.
06:56 Le Poutine, au lieu de s'occuper de ses proches,
06:59 des citoyens de la Russie,
07:00 de leur appeler,
07:02 a tout simplement silencé,
07:03 a pensé à comment attirer cela en Ukraine.
07:06 L'attitude de Volodymyr Zelensky peut être considérée comme
07:08 de bonne guerre, sans mauvais jeu de mots.
07:10 Le président ukrainien veut aussi à cet instant
07:13 marquer une distance avec l'attaque,
07:15 puisque Moscou a toutes les raisons dans un premier temps
07:17 de penser que l'attentat a un lien
07:19 avec la guerre,
07:20 et donc, avec l'Ukraine.
07:22 A plus forte raison que des incursions
07:24 ont lieu depuis une dizaine de jours
07:26 sur la ville de Belgorod.
07:28 Plusieurs informations datant du début de la guerre
07:30 ouverte en Ukraine,
07:31 ont d'ores et déjà montré que certains leaders islamistes
07:34 étaient non loin du front,
07:36 sans que l'on sache bien pourquoi.
07:37 Toujours est-il que dans son allocution,
07:39 Vladimir Poutine a volontairement éludé
07:42 la question de l'implication de l'Etat islamique,
07:44 et ce qui sent même que cette thèse
07:46 visait à diviser son pays multiconfessionnel.
07:49 Un point de vue partagé par beaucoup de Russes.
07:51 C'est fait pour détruire l'intérieur.
07:56 Pour que les gens ne se sentent plus mal
07:58 face aux migrants.
08:00 Pour détruire l'intérieur de la société.
08:04 C'est difficile de comprendre qui est derrière tout ça.
08:08 Les ennemis de la Russie,
08:09 les ennemis de Poutine,
08:10 pour faire tomber le système,
08:12 la guerre,
08:14 pour que les gens se demandent
08:16 si ils sont bien protégés par leur pays.
08:19 Pendant l'attaque, les commentaires des médias français
08:22 tels que BFM TV et LCI se sont quant à eux, surpassés.
08:26 Alors même que des victimes étaient encore
08:28 sous le feu des terroristes,
08:30 certains évoquaient qu'il pouvait s'agir
08:32 d'une opération sous faux drapeau.
08:34 Comprendre un attentat contre des Russes,
08:37 organisé en Russie, par le pouvoir russe,
08:40 par Vladimir Poutine.
08:42 Imaginez une seule seconde,
08:44 un journaliste étranger,
08:46 regarder les images terribles
08:48 des victimes françaises du 13 novembre 2015
08:50 et expliquer devant la caméra
08:53 que c'est une manipulation de François Hollande
08:55 pour asseoir son pouvoir.
08:57 Eh bien non, vous ne l'imaginez pas.
08:59 Bah oui, parce qu'il fallait que les victimes soient russes
09:01 pour que les médias du système s'autorisent
09:03 à ce genre de commentaires,
09:05 entre deux condamnations de complotisme.
09:07 Des élucubrations qui ne tiennent pas
09:09 dans la mesure où en plus,
09:11 Vladimir Poutine, tout juste réélu
09:13 avec près de 88%,
09:15 semble fort loin de la crise de légitimité,
09:17 même si l'Occident a également décrété
09:19 que cette élection-là n'était pas aussi régulière
09:21 que celle de Joe Biden, par exemple.
09:23 Dans cette confusion,
09:25 s'ajoutent des éléments qui interpellent,
09:27 parmi ceux-ci le communiqué des Etats-Unis
09:29 par le biais de l'ambassade en Russie
09:31 qui prévenait du risque d'attaque
09:33 de ce type le 8 mars dernier.
09:35 La menace sur les concerts
09:37 était même particulièrement spécifiée.
09:39 John Kirby, le porte-parole du département
09:41 de la Défense américain, a d'ailleurs été questionné
09:43 à ce sujet pendant une conférence de presse
09:45 après l'attaque de Moscou.
09:47 D'autres commentateurs se sont aussi souvenus
10:01 de la sortie de l'ancien secrétaire d'Etat
10:03 Victoria Nuland en déplacement à Kiev
10:05 qui expliquait que Vladimir Poutine
10:07 devait s'attendre à des surprises.
10:09 Des signaux faibles
10:11 qu'il convient de ne pas extrapoler
10:13 pour l'heure. En effet, trois jours
10:15 après ce terrible attentat à Moscou,
10:17 les affirmations, quelles qu'elles soient,
10:19 semblent bien prématurées
10:21 et malgré l'arrestation des auteurs,
10:23 l'identification précise
10:25 des commanditaires,
10:27 elle, sera plus complexe
10:29 et probablement plus nuancée
10:31 et moins simpliste que les sorties
10:33 des commentateurs en tout genre qui retentissent.
10:35 Depuis les faits.
10:37 Retour en France
10:41 avec une institution en piteux état,
10:43 la santé.
10:45 Une nouvelle étude vient de mettre en lumière
10:47 la dégradation de l'accès aux soins des Français.
10:49 Une tendance pas prête d'être inversée.
10:51 Élément d'explication avec Rémi Tell.
10:53 Des chiffres chocs.
10:55 Lundi 17 mars, la Fédération
10:57 hospitalière de France a révélé son
10:59 premier baromètre sur l'accès aux soins.
11:01 Si le niveau d'activité à l'hôpital
11:03 est redevenu en fin d'année dernière,
11:05 comparable à celui de
11:07 l'avant-Covid, la situation
11:09 est encore loin d'être satisfaisante.
11:11 En cause, les effets des pathologies
11:13 non traitées durant les 5 dernières
11:15 années. A ce titre, la
11:17 Fondation hospitalière de France, FHF,
11:19 évoque même une dette de santé
11:21 publique des Français.
11:23 Comprendre, je cite, l'activité à rattraper
11:25 ou les conséquences durables
11:27 sur la santé du fait de l'absence
11:29 de prise en charge médicale.
11:31 Entre 2019 et fin 2023,
11:33 3,5 millions d'actes
11:35 médicaux auraient ainsi été reportés
11:37 voire tout simplement annulés.
11:39 Sur la période, les consultations
11:41 en cardiologie ont par exemple diminué de
11:43 13%. Pour les maladies digestives,
11:45 la baisse est de 11%.
11:47 600.000 opérations de
11:49 chirurgie lourde n'auraient, elles,
11:51 tout simplement pas été réalisées.
11:53 Avec des effets notables sur l'état des
11:55 personnes non soignées, qu'il s'agisse de
11:57 l'aggravation de leur pathologie préexistante
11:59 comme le diabète chez les plus de 35 ans
12:01 ou de l'absence de détection de
12:03 nouveaux troubles, la FHF s'est
12:05 ainsi émue du retard dans
12:07 la détection de certains cancers.
12:09 Sur les 60% de Français
12:11 qui déclarent avoir été contraints de renoncer
12:13 à des soins au cours des 5 dernières années,
12:15 40% justifient ce choix
12:17 pour des raisons économiques et
12:19 50% des personnes interrogées par la FHF
12:21 indiquent avoir fait l'impasse
12:23 sur un acte médical en raison
12:25 du trop long délai d'attente pour obtenir
12:27 un rendez-vous. Un délai d'attente multiplié
12:29 par deux en cinq ans, selon la
12:31 FHF, concernant les délais
12:33 pour un rendez-vous chez le médecin généraliste,
12:35 ils sont par exemple passés de 4 à 10 jours.
12:37 Plusieurs facteurs
12:39 expliquent l'explosion des délais
12:41 d'attente. Premièrement, les privations
12:43 de soins durant la période du Covid,
12:45 qu'il s'agisse des actes ajournés donc,
12:47 mais aussi de l'interdiction d'accès
12:49 des personnes non vaccinées à l'hôpital
12:51 hors urgence. Les fermetures
12:53 de lits et le manque de personnel soignant
12:55 rendent également compte de ce phénomène.
12:57 Ainsi, 70% des établissements
12:59 interrogés dans le cadre du baromètre
13:01 de la FHF déclarent avoir
13:03 fermé des lits en 2023 en médecine,
13:05 29% en chirurgie,
13:07 25% en soins critiques
13:09 et 17% aux urgences.
13:11 Et le mal s'auto-alimente,
13:13 faute de pouvoir accéder à des soins
13:15 rapides. 54%
13:17 des Français s'étant rendus aux urgences
13:19 en 2024, précisent s'y être
13:21 déplacés pour un motif non essentiel
13:23 contre 42% en 2019.
13:25 Une problématique d'autant plus
13:27 marquée dans les territoires ruraux,
13:29 où il faut en moyenne moitié plus de temps qu'en ville
13:31 pour se rendre dans un lieu de soins.
13:33 Et l'engorgement des services de santé
13:35 n'est pas près de se résorber.
13:37 Arnaud Robinet, président de la FHF,
13:39 l'a déploré. Rien
13:41 n'a été purgé sur les actes
13:43 non réalisés depuis 2019.
13:45 La France, dont le modèle de soins
13:47 inspirait bien au-delà de ses frontières,
13:49 le voit donc être tiers mondisé,
13:51 conséquence de choix de courte vue,
13:53 de la gestion sanitaire et peut-être aussi
13:55 d'une intention délibérée
13:57 d'affaiblir le système public de santé.
13:59 Un vrai problème dans une société
14:01 qui vieillit et verra donc à l'avenir
14:03 se multiplier les pathologies chroniques
14:05 impliquant une prise en charge sur le long
14:07 cours. Un retour de bâton pourrait
14:09 néanmoins survenir face
14:11 à l'effondrement de leurs services publics.
14:13 Le consentement des Français à l'impôt
14:15 est lui aussi davantage mis à l'épreuve.
14:17 Trafic de drogue et coups de com',
14:23 l'exécutif tente de montrer les muscles
14:25 mais tombe sur un os.
14:27 Après Marseille, d'autres agglomérations
14:29 ont été l'objet de coups de filet
14:31 importants. Explication
14:33 d'Olivier Frèrejac.
14:35 187 interpellations dans la matinée.
14:37 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
14:39 de retour à ses premiers amours
14:41 à Roubaix dans le nord, a fait état
14:43 d'une opération dans plusieurs banlieues
14:45 de France. A Chenouve,
14:47 au sud de Dijon, dans l'agglomération
14:49 lilloise, à Lille, ville neuve d'Asque
14:51 et donc Roubaix, mais aussi dans
14:53 l'agglomération lyonnaise, à Villeurbanne
14:55 ainsi que dans le nord
14:57 de Paris et dans la Seine-Saint-Denis.
14:59 Une opération lancée six jours
15:01 après celle de Marseille,
15:03 dans ce qui a pris pour nom
15:05 Place Net XXL. Pour l'occasion,
15:07 le 19 mars, le président Macron
15:09 s'était rendu lui-même à Marseille
15:11 pour assurer le spectacle.
15:13 Une fois reparti, le trafic reprenait
15:15 et dans certains halls d'immeubles,
15:17 des dealers affichaient des papiers
15:19 sur lesquels les réseaux avertissaient
15:21 les habitants qu'ils devront
15:23 assumer les conséquences s'ils venaient
15:25 à collaborer avec la police.
15:27 Le journal La Provence avait évoqué
15:29 la difficulté de l'exécutif
15:31 à peser contre le trafic de drogue
15:33 avec une une choc jeudi.
15:35 Résultat, son rédacteur
15:37 en chef a été mis à pied
15:39 en vue d'un entretien de licenciement
15:41 avant que la direction ne fasse marche arrière
15:43 ce lundi. Le problème de la
15:45 drogue en banlieue semble échapper
15:47 à une majorité qui n'a pas vraiment
15:49 été très à l'aise avec les questions de sécurité
15:51 depuis 7 ans. Le bilan
15:53 de l'opération marseillaise est d'ailleurs
15:55 assez famélique. Outre les 71
15:57 gardes à vue, le ministre de l'Intérieur
15:59 s'est vanté de la saisie de 22 kilos
16:01 de stupéfiants de 385 000 euros
16:03 en liquide saisie
16:05 ainsi que de 4 armes.
16:07 Pas de quoi arrêter la pègre
16:09 qui est d'ailleurs en partie pilotée depuis
16:11 les maisons d'arrêt, comme l'a illustré le témoignage
16:13 donné à France Info par
16:15 un détenu qui dit avoir bien rigolé avec
16:17 ses corréligionnaires lors de la descente
16:19 marseillaise du président. Lundi
16:21 matin, Gérald Darmanin a lui déclaré
16:23 avoir un objectif de 850
16:25 interpellations et qu'en tout
16:27 un quart a déjà été fait.
16:29 Une logique de chiffre très médiatique
16:31 mais qui ne trompe personne.
16:33 Les têtes de réseau sont encore en place,
16:35 le marché est foisonnant et
16:37 l'impunité est totale. Faire face
16:39 au trafic implique une politique qui
16:41 ne se limite pas à attraper des centaines
16:43 de dealers mais exige de s'en prendre
16:45 aux trafiquants qui pilotent une partie
16:47 du marché depuis les prisons,
16:49 de sévir avec les consommateurs mais aussi de contrôler
16:51 les flux de marchandises et enfin
16:53 de proposer une alternative professionnelle au trafic
16:55 à des populations déclassées
16:57 et donc de leur proposer un autre avenir ici
16:59 ou ailleurs. En février,
17:01 un rapport de 80 pages de l'office
17:03 antistupéfiants faisait état de
17:05 chiffres terribles en matière de trafic de drogue
17:07 avec notamment l'augmentation de
17:09 24% de la production
17:11 dans les champs de coca en Colombie
17:13 ainsi qu'une poussée de la consommation
17:15 de tous les stupéfiants,
17:17 cannabis, héroïne et autres substances de synthèse
17:19 fabriquées en Europe.
17:21 Une tendance de fond qui ne sera
17:23 pas contenue avec les coups de com' du
17:25 gouvernement et dont héritera
17:27 le successeur d'Emmanuel Macron.
17:29 Emmanuel Macron retourne
17:35 en Guyane. C'est la deuxième fois
17:37 que le chef de l'État se rend dans le département
17:39 d'Outre-mer qu'il prenait pour une île.
17:41 Malgré un classique
17:43 satisfait site présidentiel, la population
17:45 est loin d'être convaincue.
17:47 Le point de Renaud de Bourleuf.
17:49 Emmanuel Macron quitte la capitale
17:51 et se rend en Outre-mer. Ce lundi
17:53 et jusqu'à mardi, le président est en déplacement
17:55 en Guyane. Il est ascendu de pied ferme dans
17:57 un territoire où il s'était illustré lors de sa
17:59 première visite en 2017. Alors franchement
18:01 élu président de la République, il avait répondu
18:03 à une demande de création d'hôpital
18:05 en déclarant qu'il n'était pas le Père Noël.
18:07 De quoi susciter la colère au sein des populations locales.
18:09 Ce qui n'empêche pas de revenir avec un sentiment
18:11 de satisfaction pour sa deuxième visite en tant
18:13 que chef d'État. Je viens en effet après
18:15 ce voyage de l'automne
18:17 2017 qui s'était déroulé dans un contexte
18:19 très différent. On s'en souvient après une
18:21 crise très forte au printemps qui avait
18:23 précédé les élections présidentielles.
18:25 D'abord, je regarde
18:27 les engagements qui avaient été pris et que
18:29 j'avais endossés. Ils ont été
18:31 à quasi totalité tenus. Certains
18:33 sont encore en train de se décliner.
18:35 Je pense à la prison, quelques investissements
18:37 de long terme.
18:39 En sept ans, des moyens supplémentaires
18:41 dans tous les domaines ont été
18:43 octroyés au territoire.
18:45 Des investissements massifs
18:47 ont été décidés.
18:49 Et des actions qui d'ailleurs
18:51 avaient été convenues ont été engagées.
18:53 Dans le territoire qui reste le deuxième département
18:55 le plus pauvre de France après Mayotte,
18:57 et le premier en termes de criminalité, il a cette fois-ci
18:59 un programme chargé avec les questions de la pêche
19:01 et de l'agriculture, de la lutte contre l'orpahiage
19:03 illégale, mais aussi la question de la sécurité
19:05 du trafic de drogue.
19:07 59 homicides ont été recensés en 2023.
19:09 Rapporté la population, c'est 13 fois plus que la moyenne nationale.
19:11 Le nombre des vols à main armée
19:13 représente 10% de ceux enregistrés
19:15 dans toute la France, alors que la Guyane ne compte
19:17 que 0,5% de la population française.
19:19 Enfin, par sa proximité avec le Suriname,
19:21 la Guyane est une plaque tournante du trafic de cocaïne.
19:23 Selon un rapport sénatorial de 2020,
19:25 15 à 20% de la cocaïne arrivant
19:27 dans l'Hexagone transiterait par la Guyane.
19:29 D'où le dispositif 100% contrôle installé
19:31 à l'aéroport de Cayenne. Un dispositif
19:33 qui fait l'impasse sur le fret, alors que la voie maritime
19:35 est la principale porte d'entrée de la cocaïne en France
19:37 avec 75% des quantités
19:39 saisies, soit autour de 16 tonnes
19:41 par an. Un autre sujet de criminalité
19:43 est l'orpahiage illégal. Emmanuel Macron
19:45 s'est rendu à la place des Palmises pour un hommage
19:47 rendu au Major Arnaud Blanc, tué le
19:49 25 mars 2023 dans le cadre de l'opération
19:51 ARPI. Rappelons qu'entre 2006
19:53 et 2023, 10 militaires et 2 pirouguiers
19:55 travaillant pour l'armée sont morts dans le cadre
19:57 de la lutte contre l'orpahiage clandestin en Guyane.
19:59 En 2023, on comptait
20:01 406 sites clandestins sur le département.
20:03 7,5 tonnes d'or
20:05 ont été extraits, selon une estimation.
20:07 Emmanuel Macron s'est ensuite tourné vers la filière
20:09 pêche. José Achille, pêcheur et cofondateur
20:11 du collectif des 500 frères, a longtemps
20:13 interpellé le président en affirmant que les chiffres
20:15 de la pêche illicite n'ont pas diminué.
20:17 Quoiqu'en pense le chef d'État sur son autosatisfaction,
20:19 le représentant des pêcheurs a rappelé que le
20:21 renouvellement de la flotte a été annoncé à plusieurs reprises
20:23 sans que les engagements ne soient tenus.
20:25 D'autres sujets attendent Emmanuel Macron
20:27 pour la suite de sa visite, notamment le désenclavement,
20:29 alors que ce territoire grand comme le Portugal
20:31 n'est doté que de 400 km
20:33 de routes nationales, rendant certaines zones
20:35 particulièrement isolées et affectant l'emploi.
20:37 Le projet d'une route inscrite au schéma
20:39 d'aménagement régional depuis 2016
20:41 est devant relier Maripasoula
20:43 à l'extrémité sud, au littoral et au
20:45 Point Mort, faute d'argent public. Le problème
20:47 est pourtant majeur pour les Guyanais qui se trouvent ainsi
20:49 dans la difficulté pour se déplacer.
20:51 Enfin, un sujet qui va être mis sur la table
20:53 ce lundi soir est la question de
20:55 l'autonomie. Emmanuel Macron doit en effet
20:57 rencontrer des élus pour cette question brûlante alors que
20:59 Gabriel Serville, président de la collectivité
21:01 territoriale de Guyane, avait menacé de
21:03 boycotter la visite. Alors que des décisions
21:05 étaient en cours en Corse, l'élu guyanais
21:07 avait fut siégé un deux poids deux mesures.
21:09 Les élus locaux ont élaboré en mai 2023
21:11 un avant-projet définissant les compétences
21:13 qui seraient transférées par l'État
21:15 à la future collectivité territoriale autonome
21:17 impliquant un pouvoir normatif autonome
21:19 avec des lois pays.
21:21 Aménagement du territoire, transport,
21:23 agriculture, pêche, forêt,
21:25 politique de l'énergie, exploration
21:27 et exploitation des ressources naturelles, enseignement du premier
21:29 degré, tandis que d'autres compétences
21:31 comme la réglementation et le contrôle de l'immigration,
21:33 l'enseignement du second degré supérieur,
21:35 la sécurité publique seraient partagées
21:37 avec l'État. Les élus y voient une évolution
21:39 permettant d'accéder aux ressources, aux fonciers
21:41 et à l'énergie pour produire de la richesse
21:43 localement alors que sans le lémo du député
21:45 Jean-Victor Castor du mouvement de décolonisation
21:47 et démincipation sociale, les normes
21:49 européennes sont absurdes en Guyane.
21:51 Après l'accord signé le 11 mars sur l'autonomie de la Corse,
21:53 il sera difficile pour nos gouvernants
21:55 de faire l'impasse sur le cadre de la Guyane.
21:57 [Musique]
21:59 [Musique]
22:01 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref avec Rémi Baud.
22:03 [Musique]
22:05 [Musique]
22:07 Un cessez-le-feu états-unien bloqué par la Chine
22:09 et la Russie. Comme nous l'évoquions dans notre
22:11 édition de jeudi, Washington a déposé
22:13 un projet de résolution devant l'ONU
22:15 pour mettre fin au combat en Palestine.
22:17 Sans surprise, Moscou et Pékin, qui avaient aussi
22:19 proposé des cessez-le-feu au cours des semaines passées,
22:21 ont rejeté ces propositions de la Maison Blanche
22:23 vendredi. Alors que la guerre a fait des dizaines
22:25 de milliers de victimes civiles et qu'une famine menace,
22:27 les grandes puissances ne parviennent pas à s'entendre,
22:29 chacune voulant tirer le bénéfice d'un hypothétique
22:31 cessez-le-feu.
22:33 Chemin de croix judiciaire pour Donald Trump.
22:35 Ce lundi, l'ancien président des
22:37 États-Unis et candidat à un retour à la
22:39 Maison Blanche est confronté à deux échéances devant
22:41 les juges. D'abord, il est convoqué par
22:43 un tribunal pénal de New York pour fixer une nouvelle
22:45 date pour son procès dans l'affaire Stormy Daniels.
22:47 Il est accusé d'avoir acheté le silence d'une actrice
22:49 pornographique avec qui il aurait eu une liaison
22:51 par le passé. Le procès devait initialement se tenir
22:53 ce lundi, mais est suspendu par une décision
22:55 de la Cour suprême prévue le 25 avril.
22:57 La haute cour doit se prononcer sur l'immunité présidentielle
22:59 de Donald Trump, à savoir si elle le
23:01 protège ou non d'un tel procès. Ensuite,
23:03 il est confronté ce lundi à la date butoir
23:05 de son paiement de 464 millions de dollars
23:07 d'amende et d'intérêt pour fraude. Il a en effet
23:09 été condamné au civil pour avoir menti sur la valeur
23:11 des actifs de son patrimoine immobilier
23:13 pour obtenir des prêts bancaires. De quoi se
23:15 demander si la célèbre Trump Tower à New York
23:17 ne pourrait pas être saisie. Autant de
23:19 déconvenues judiciaires et financières qui s'accumulent
23:21 pour Donald Trump, mais qui paradoxalement
23:23 le renforcent politiquement, alors que ses partisans
23:25 crient à la persécution par des juges de tendance démocrate.
23:27 Le Sénégal à la croisée des chemins.
23:31 Dimanche, le candidat d'opposition Basirou
23:33 Dimeïfeï a été donné en tête du premier
23:35 tour selon les estimations et pourrait même
23:37 atteindre la majorité absolue face au candidat au pouvoir
23:39 Ahmadouba. Une surprise électorale
23:41 puisque Basirou était encore méconnu du grand public
23:43 il y a un an, et avait même été incarcéré
23:45 avant d'être libéré le 15 mars
23:47 grâce à une amnistie. Son élection constituerait
23:49 un bouleversement politique au Sénégal, Basirou
23:51 se présentant comme un candidat anti-système
23:53 partisan du panafricanisme de gauche
23:55 et de la souveraineté nationale. Les résultats officiels
23:57 seront publiés dans la semaine.
23:59 Les LGBT assimilés à du terrorisme.
24:01 Selon une note consultée par l'AFP
24:03 vendredi, le mouvement international LGBT
24:05 a été ajouté par Moscou
24:07 à la liste des terroristes et extrémistes.
24:09 Plus tôt, dans la semaine, les autorités ont annoncé
24:11 avoir placé en détention provisoire les gérants d'un
24:13 bar dans l'oral, qui risquent jusqu'à 10 ans de prison
24:15 pour extrémisme LGBT.
24:17 Déjà, en novembre 2023,
24:19 la Cour suprême avait considéré le mouvement
24:21 international LGBT comme extrémiste.
24:23 Vladimir Poutine se pose ainsi en défenseur de la famille
24:25 et fustige ce qu'il nomme un "occident décadent"
24:27 dans une surenchère de communication.
24:29 Les mouvances LGBT étant tout de même
24:31 difficilement assimilables à du terrorisme.
24:33 Crépage de chignon à gauche.
24:35 Emma Rafovics, présidente
24:37 des jeunes socialistes et candidate aux européennes
24:39 sur la liste de Raphaël Glucksmann,
24:41 se dit victime d'antisémitisme.
24:43 Elle a affirmé, ce vendredi 22 mars,
24:45 être victime d'une vague d'insultes parmi lesquelles
24:47 "Punaise de l'I", ou "Ta mère aurait mieux fait d'avorter"
24:49 sur son compte X. Ces injures proviendraient
24:51 majoritairement de sympathisants de la France insoumise,
24:53 identifiables par leur pseudo ou par les symboles
24:55 qu'ils affichent sur les réseaux sociaux.
24:57 Elle a notamment ciblé son oncle Olivier Rafovics,
24:59 porte-parole de Tzahal, l'armée israélienne,
25:01 bien que la militante de gauche n'ait jamais cessé
25:03 de dénoncer la politique israélienne contre Gaza.
25:05 Elle avait déjà porté plainte, le 6 mars,
25:07 contre X pour harcèlement en ligne.
25:09 Instagramisation de la vie politique.
25:11 Mathieu Mocore, délégué interministériel
25:13 à la Jeunesse, a publié une vidéo ridicule
25:15 sur les réseaux sociaux pour apporter
25:17 sa pierre à l'édifice de la polémique
25:19 autour de la chanteuse Ayana Camora.
25:21 "T'as des ennemis mais j'y connais même pas"
25:23 "Tu veux dougui dougui dougui dougui dougui douguiner"
25:25 Une petite pépite parue en début de semaine
25:27 mais qui nous avait échappé,
25:29 alors que le ministre des Sports,
25:31 fraîchement évincé de l'éducation nationale Amélie Oudea Castera,
25:33 demeure la plus gênante en la matière.
25:35 Sortie des beaux quartiers parisiens,
25:37 cette dernière avait tenté de faire croire qu'elle appréciait la chanteuse
25:39 avec des approximations dans la présentation des paroles.
25:41 "Hum ja ja, hum ja ja"
25:43 "J'aime bien ja ja, j'aime bien doudou"
25:45 "J'aime bien SMS, j'aime bien hyper"
25:47 "Voilà, y a du rythme, y a de la vitalité"
25:49 Mais les contenus affligeants
25:51 ne se cantonnent pas au gouvernement.
25:53 Ainsi, le candidat de la liste socialiste aux européennes,
25:55 Raphaël Glucksmann, s'est offert une performance
25:57 à la Pécresse samedi pour son lancement de campagne.
25:59 "Pour l'écologie, pour la démocratie,
26:01 pour la France,
26:03 pour la France,
26:05 et pour, et pour l'Europe"
26:07 La famille des éléphants en deuil, Laurent de Bruneuf,
26:17 le fils des créateurs de Babart, Jean et Cécile de Bruneuf,
26:19 avait repris le flambeau des dessins
26:21 racontant les histoires du célèbre mammifère roi.
26:23 C'est en Floride que Laurent de Bruneuf s'est éteint
26:25 à l'âge de 98 ans,
26:27 après des complications liées à un accident vasculaire cérébral.
26:29 Cet homme, réputé doux,
26:31 ne sera pas centenaire et ne connaîtra pas
26:33 les cent ans de son éléphant Babart, créé en 1931
26:35 par ses parents. Son père avait réalisé
26:37 cet album et lui 10 pour un dessin pionnier,
26:39 alors que la littérature pour enfants était rare.
26:41 La saga avait été déclinée en dessins animés
26:43 et en de multiples produits dérivés
26:45 partout dans le monde, notamment aux Etats-Unis.
26:47 Aujourd'hui encore, les enfants sont bercés
26:49 par les histoires de Babart, Céleste,
26:51 la Vieille Dame ou encore ce coquin d'Arthur.
26:53 [Générique]
27:03 Et voilà, nous approchons déjà de la fin
27:05 de cette édition, dans un instant le zoom du jour.
27:07 Le philosophe Antoine Dress
27:09 présente son ouvrage
27:11 "Le réalisme politique, principe et présupposé".
27:14 L'ennemi politique n'est pas un ennemi moral.
27:17 Un ennemi politique peut très bien avoir
27:19 des raisons tout à fait morales
27:21 de vous faire à la guerre, de son propre point de vue.
27:23 Ce n'est pas non plus le concurrent économique.
27:26 On pourrait très bien aussi faire des affaires
27:28 avec une puissance ennemie.
27:29 Ce n'est pas du tout inconcevable.
27:31 Donc justement, en ne moralisant pas
27:33 le politique et ce rapport d'inimitié,
27:35 et bien effectivement, l'ennemi d'un jour
27:38 peut devenir l'ami du lendemain.
27:40 La France et l'Angleterre se sont faits la guerre
27:43 pendant des siècles et aujourd'hui,
27:44 ce sont plutôt des pays amis,
27:46 mais amis au sens politique,
27:47 c'est-à-dire dans une même alliance.
27:48 Également au programme ce soir,
27:51 Politique Éco, Pierre Bergeron reçoit
27:53 l'économiste Olivier Delamarche
27:55 pour évoquer les résultats économiques
27:57 d'Emmanuel Macron et Bruno Le Maire
27:59 face à ceux de Vladimir Poutine.
28:02 À présent, pour sa chronique "Les Affranchis",
28:04 Philippe Béchat dénonce la situation
28:06 des PME françaises.
28:08 C'est à présent la fin de cette édition.
28:10 Merci à tous pour votre fidélité.
28:12 On se retrouve demain, même mieux,
28:13 même heure en attendant.
28:14 Portez-vous bien. Bonsoir.
28:16 (Générique)