• il y a 7 mois
La start-up belge Biolectric, présente en France, espère réduire l’impact environnemental des élevages avec ses micro-méthaniseurs à la ferme. Ils permettent de produire de l’énergie grâce au lisier disponible sur place, le plus frais possible pour un meilleur rendement. À la clé pour les éleveurs : des économies en électricité ou encore la production de digestat qui peut ensuite servir d’engrais.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Smart Ideas avec Sigrid Farvag, bonjour.
00:09 Bonjour.
00:10 Bienvenue, vous êtes responsable commerciale France chez Biolectric,
00:13 entreprise qui a été fondée il y a 15 ans, qui compte 70 collaborateurs aujourd'hui
00:18 et dont le métier est d'installer des méthaniseurs.
00:21 Je veux bien que vous nous les présentiez.
00:23 Quelles sont les caractéristiques de ces méthaniseurs ?
00:25 Alors Biolectric fait de la microméthanisation.
00:27 Elle les conçoit, elle les fabrique, elle les installe et elle les maintient.
00:30 On est vraiment focalisé sur l'agricole, sur l'élevage laitier principalement.
00:34 Et donc un microméthaniseur, c'est en fait un outil qui va être calibré
00:39 à la taille de la ferme, de l'exploitation agricole
00:42 et qui va aller capter le méthane dans l'élysier pour en faire de l'électricité et de la chaleur.
00:48 Alors cette dimension-là, je la trouve très intéressante.
00:50 C'est du sur-mesure en quelque sorte, c'est ça ?
00:53 On peut dire ça. Ce sont vraiment des calibrages qui correspondent à la taille de nos exploitations laitières.
00:58 Uniquement des exploitations laitières, quasiment que des exploitations ?
01:01 Pas uniquement, mais c'est notre marché principal.
01:03 Et quels avantages pour les éleveurs ?
01:05 Pourquoi un éleveur va aller installer un microméthaniseur ?
01:08 Alors il y a plusieurs avantages.
01:09 Le premier, c'est l'indépendance énergétique.
01:11 Ça veut dire qu'il va être en totale autonomie par rapport à son autoconsommation d'électricité.
01:17 Pareil au niveau de l'énergie thermique, il va produire de la chaleur qu'il va pouvoir récupérer.
01:22 Ensuite, il va générer un revenu supplémentaire parce qu'il va, à côté des économies,
01:27 aussi revendre le surplus qu'il va produire et donc venir renforcer le réseau en énergie verte locale.
01:34 Donc pour son image, c'est très bien aussi.
01:36 Ensuite, il va produire un digesta.
01:38 Donc le lisier, pendant le processus de digestion, de méthanisation, va devenir un digesta
01:43 qui a des valeurs agronomiques qui sont très intéressantes et qui permettent de faire des économies...
01:47 C'est de l'engrais notamment ?
01:48 Voilà, ça permet de faire des économies en engrais chimiques derrière.
01:51 Et c'est aussi une démarche écoresponsable.
01:55 C'est déjà beaucoup d'avantages.
01:57 C'est déjà beaucoup d'avantages.
01:58 On parle souvent des projets de méthaniseurs, de grands méthaniseurs, qui sont parfois d'ailleurs un peu décriés.
02:06 Si vous deviez comparer votre solution avec les projets les plus importants, les plus gigantesques.
02:12 Alors il y a le mot méthanisation dedans, mais ça n'a rien à voir pour le reste.
02:15 On est vraiment sur un principe en circuit court.
02:20 On va aller calibrer une machine en fonction des effluents d'élevage qui sont disponibles sur la ferme.
02:24 Donc on ne va rien faire venir de l'extérieur.
02:26 Il n'y aura pas de culture de maïs ou quoi que ce soit pour faire fonctionner la machine.
02:31 C'est vraiment un outil supplémentaire sur la ferme et à la taille de la ferme.
02:34 On ne va pas générer de trafic routier.
02:36 On ne va pas générer d'odeur parce qu'on va stocker des intrants.
02:39 On est sur quelque chose de très responsable et de très circulaire.
02:44 Avec aussi un avantage, si j'ai bien compris, je ne suis pas un spécialiste,
02:48 mais il n'y a pas de transport du lisier.
02:50 Non, pas du tout.
02:51 Donc il est frais. Est-ce qu'il est plus efficace parce qu'il est frais ?
02:55 Exactement. Au moins, le méthane aura eu le temps de s'échapper.
02:59 Au plus, le pouvoir méthanogène du lisier va être important.
03:01 Et donc la production derrière d'électricité et de chaleur le sera.
03:05 Mais en plus, il y a une démarche éco-responsable qui est absolument très importante.
03:11 On dit que dans un élevage laitier, à peu près un tiers des émissions de gaz à effet de serre produites proviennent des lisiers.
03:17 Nous, on est capable en moyenne d'aller capter 82% du méthane de ces lisiers.
03:23 Donc un agriculteur qui s'engage dans une telle démarche a une démarche éco-responsable extrême qui doit vraiment être soutenue.
03:30 Vous avez signé il y a un peu moins de deux ans un partenariat avec Sodial,
03:34 qui est la première coopérative laitière française.
03:37 Qu'est-ce que ça représente pour vous ? Quelles ambitions, quels objectifs avec ce partenariat ?
03:41 Alors en moins de cinq ans, on est censé sortir une centaine d'installations bioélectriques avec Sodial
03:46 chez leurs éleveurs laitiers.
03:48 Ça c'est l'objectif pour 2026.
03:51 Et à ce jour, on vient de démarrer, ça a démarré l'année passée, on en a sorti une bonne dizaine.
03:57 Donc ça veut dire que vous allez pouvoir tenir l'objectif ?
04:00 Ça vous fait changer d'échelle en quelque sorte ?
04:02 Non, pas vraiment. On est prêt.
04:04 Vous êtes prêt à le faire.
04:05 Je voudrais qu'on parle de rentabilité, parce que c'est un investissement évidemment pour les agriculteurs.
04:10 En combien d'années ils peuvent rentabiliser cet investissement ?
04:15 On est en moyenne, dépendamment de la taille du microméthaniseur,
04:19 on est entre quatre et huit ans de retour sur investissement, ce qui en agricole est très correct.
04:25 C'est court ?
04:26 Dans le milieu agricole, c'est tout à fait acceptable, absolument, oui.
04:30 Pourquoi ça ne se développe pas plus vite puisqu'il y a autant d'avantages ?
04:34 Est-ce que c'était un manque de connaissances ? Il y a des a priori de certains éleveurs ?
04:40 Comment vous expliquez ça ?
04:42 On est quand même sur un secteur d'activité qui est relativement en souffrance, économiquement parlant.
04:49 Et le plus gros frein qu'on rencontre, ce sont les financements par les banques de ce type de projet.
04:57 D'accord, ok.
04:58 Malheureusement.
04:59 Malheureusement, ça devrait avancer beaucoup plus vite.
05:02 Merci beaucoup, Sigrid Farvag, d'être venue nous présenter les microméthaniseurs de Biolectric.
05:10 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
05:13 Merci à toutes et à tous de votre fidélité à Bsmart.
05:16 Je voudrais remercier Cyrielle Chazal qui s'occupe de préparer cette émission, à la programmation et à la production,
05:23 la réalisatrice Alice Pitavie et au son, c'était Héloïse Merlin.
05:28 Aujourd'hui, l'équipe 100% féminine, c'est suffisamment rare pour être signalé.
05:32 Salut à toutes et à tous.
05:33 Bravo, Girl Power.
05:34 [Musique]

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