• l’année dernière

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Florence Foresti, humoriste, à l’occasion de la diffusion de son dernier spectacle "Boys Boys Boys" sur Canal + le 29 mars à 21h puis disponible sur MyCanal.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas Hilly, une bonne ambiance et c'est un peu normal
00:05 parce qu'on reçoit la meilleure ce matin, Florence Foresti jusqu'à 11h sur Europe 1 9h30 11h
00:08 Je suis un peu déçu de découvrir que votre mère ne nous écoute pas le matin
00:11 Non, elle vient de m'appeler en FaceTime, il faut peut-être expliquer au long
00:15 Elle savait pas que j'étais là, mais elle va immédiatement changer de station
00:19 J'espère, j'espère
00:21 Alors on va dresser votre portrait sonore, Florence, des petits sons pour mieux vous connaître, voici le premier
00:25 Bon, dans l'intimité, ils vous appellent plutôt Topo
00:28 Ma puce, Nicole, mon ange, mon canard
00:32 Nicole, comment veux-tu qu'ils m'appellent Nicole, je m'appelle Cécile
00:35 Arrête, s'il te plaît, Cécile
00:36 Quoi ?
00:36 Ils ont mis Nicole pour faire l'exemple
00:38 Mais quoi ? Ils ont mis Nicole parce qu'il leur fallait un prénom, ça veut dire qu'ils t'appellent par ton prénom
00:42 Ils ont mis Nicole parce qu'il fallait bien qu'ils choisissent, sinon ils allaient pas mettre tous les fémérides
00:45 C'était peut-être... pas rien, c'était peut-être l'année des haines
00:48 Ils auraient très bien pu mettre Cécile
00:51 Et ben c'est ce que je dis
00:52 Ils auraient pu mettre Céline
00:52 Voilà
00:53 Ils auraient pu mettre connasse, c'était pareil
00:55 Fais un effort, Céline, qu'est-ce que tu prends ?
00:57 Je sais pas, t'as pas du coco ?
00:59 Du quoi ?
01:00 Ah les lyonnaises
01:01 Ça c'est à la fin des années 90, vous formez un trio de lyonnaises, les top models
01:06 Avec Cécile Iannucci et Cé...
01:08 C'est l'inverse
01:09 Céline Iannucci, c'est ça ?
01:11 Et Cécile Giraud, exactement
01:13 Que vous avez invitées lors de votre spectacle Florence Forestian Friends, c'était en 2008
01:18 C'est ce qu'on vient d'entendre là
01:20 À l'époque à Lyon, vous aviez deux vies, je crois, vous travailliez comme web designer à EDF
01:26 Oui, alors web designer en 98, je peux vous dire que c'était pas la même chose qu'aujourd'hui
01:32 Donc quand on faisait clignoter un titre, wow
01:36 Je peux vous dire que wow
01:38 Alors en plus il y avait une ombre portée
01:41 C'était l'extrême
01:43 Ça nous prenait des jeunes codes
01:45 Je tapais du code
01:47 Pour faire des jolis sites web, c'était les premiers sites web, c'était ridicule
01:52 On avait 256 couleurs sur notre palette
01:54 Et le soir, café théâtre
01:57 Exactement, c'était une super période mais au bout d'un moment il a fallu faire un choix
02:01 C'était au nombril du monde à l'époque, votre café théâtre
02:04 Et puis vous finissez justement par quitter votre boulot en 2000 pour vous consacrer à la scène
02:08 Et vous partez en solo à Paris, c'était un gros saut dans le vide, j'imagine
02:13 Oui, non je suis pas partie à Paris, ça s'est pas passé comme ça, c'est à dire que j'ai quitté le trio pour partir en solo
02:17 Déjà ça c'était un saut dans le vide, ça a été un déchirement
02:19 Allons d'abord
02:21 C'était un déchirement parce que je les adore, c'est deux nanas que j'adore
02:25 Et on a passé des moments extraordinaires
02:27 Mais je sais pas, il y avait quelque chose qui me poussait
02:29 À aller seule sur scène
02:31 Contre toute votre volonté, enfin c'est horrible parce que vraiment
02:34 Foncièrement j'étais hyper heureuse avec mes copines
02:38 Et ça marchait beaucoup plus
02:40 Parce que quand j'ai fait par exemple, pour vous donner une échelle de comparaison
02:44 Quand j'ai fait le festival d'Avignon avec elles, on était complète tous les soirs
02:47 Je l'ai fait l'année suivante en solo, j'avais 10 pélos dans la salle
02:50 Donc vraiment je suis repartie de zéro
02:53 Mais c'est pour vous dire à quel point la force qui vous anime quand vous voulez être seule en scène
02:57 C'est pas juste un caprice, c'est une force qui est au-delà de l'entendement
03:01 Allez, extrait suivant
03:03 C'est quoi ça ?
03:05 Ah Burger Quiz
03:07 C'est le générique de Burger Quiz
03:09 Parce que votre toute première télé en 2001, c'était pas en tant qu'humoriste
03:14 Mais comme candidate de ce jeu Burger Quiz
03:16 Non mais ça c'est un hasard, je vais vous expliquer
03:19 Oui c'est un traumatisme parce que j'avais rien à faire, non en fait
03:22 A l'époque, on dirait que je suis née au temps des dinosaures
03:25 A l'époque, au siècle dernier
03:29 En fait c'était une toute nouvelle émission d'Arien Chabat
03:32 Et pour trouver des candidats, ils faisaient une espèce de démarchage téléphonique
03:36 Ah oui oui, c'est vieux
03:38 Ils sont tombés sur vous ? 2001 ?
03:40 Non mais alors, quand t'avais quelqu'un, il conseillait 5 personnes, qui conseillait 5 personnes, qui conseillait 5 personnes
03:46 C'était un espèce de système pyramidal
03:48 C'est tombé sur moi, je sais pas quoi
03:50 D'ailleurs j'ai failli pas le faire parce qu'ils ont appris que j'étais apprentie comédienne
03:54 Donc ils ont dit "non on prend pas des comédiennes"
03:56 Après ils ont dit "mais on vous veut quand même"
03:58 J'ai rien compris ce qui m'est arrivé
04:00 Crise d'angoisse
04:02 "Mais qu'est-ce que je fous là ?"
04:04 Mais bon voilà, c'est arrivé et puis on a quand même gagné 1000 francs
04:08 Vous avez gagné ?
04:10 Oui, à l'époque, le petit burger de la mort qui était 1000 francs je crois
04:14 Ou 500 francs, je sais plus
04:16 C'était ça ou la grosse bagnole ?
04:18 La grosse bagnole, mais j'ai eu un stress infini parce que je me sentais pas à ma place, j'étais pas du tout à ma place
04:24 Et puis après vous commencez votre carrière à la télé dans 20h dispétante d'abord avec Stéphane Bern
04:28 Et puis vous êtes engagée dans l'émission de Laurent Ruquier
04:30 On a tout essayé, vous rejoignez sa bande en 2004 avec une galerie de personnages que vous jouez deux fois par semaine
04:38 Ça a vraiment lancé votre carrière, c'est là que vous avez rencontré Franck Dubosc aussi
04:42 Qui vous a filé un coup de main pour votre spectacle
04:44 Et puis vous ferez aussi des sketchs mémorables dont on n'est pas couché le samedi soir
04:48 Ça cartonnait, mais alors j'ai appris que là aussi il y avait un stress pas possible
04:52 Et que souvent vous sortiez pas du tout content de vos prestations
04:54 Est-ce que c'est vrai ça ?
04:56 Non c'est pas vrai
04:58 Ça arrivait, oui mais parfois j'ai été nulle
05:00 Vous étiez fabuleuse
05:02 Mais parfois c'était bien, parfois c'était pas bien
05:04 Mais c'est le lot de tous les humoristes, de tous les chroniqueurs aussi
05:08 D'avoir des journées avec, des journées sans
05:10 Hein Jo-Humain ?
05:12 J'ai pas encore fait ma chronique !
05:14 Justement, c'est pour ça que je dis ça
05:16 Je trouve ça assez touchant de montrer à quel point vous êtes exigeante avec vous-même quand même
05:22 Parce que c'est des sketchs qui restent un peu cultes
05:24 Et pour vous c'était pas ouf quoi
05:26 On avait envie que ce soit, enfin vous voyez comme dans tous les métiers on a envie que ce soit le mieux possible
05:32 Et parfois c'était pas ouf en effet
05:34 Et puis parfois ça nous dépassait
05:36 Mais c'était par exemple le sketch d'Adjani
05:38 Le Isabelle Adjani, je ne suis pas folle vous savez
05:40 Pour nous, je dis nous parce que j'avais également un co-auteur à l'époque
05:44 Il s'appelle Jérôme Darand
05:46 Et on était pas supra content de ce sketch
05:48 On avait pas grand chose à dire en fait, on était emmerdé
05:50 Parce qu'on avait pas envie de la parodier à Adjani
05:54 Parce qu'on l'aimait beaucoup
05:56 Et on avait pas envie d'aller dans les poncifs dans lesquels on était déjà allés
06:00 Alors donc on avait cherché des idées
06:02 Et pour nous c'était un sketch un peu moyen
06:04 Et en fait on a été dépassé par le succès de ce sketch
06:06 Qui tenait beaucoup à sa folie, à sa non-structure, à son interprétation
06:10 Voilà donc parfois on ne mesure pas l'impact que va avoir un sketch positif ou négatif
06:16 Allez dans un instant on va parler de sport avec Sacha Nocovitch
06:20 On parle de quoi ce matin ?
06:22 qui va nous mettre un petit coup de vie à tous.