RTL ÉVÉNEMENT - Mort d'Émile : es scientifiques hyper spécialisés de la gendarmerie mobilisés
Les experts de la gendarmerie sont en première ligne au hameau du Haut-Vernet : après que le crane du petit Émile a été retrouvé par une promeneuse, ces scientifiques hyper spécialisés travaillent nuit et jour pour retrouver le reste du corps du garçon et déterminer la cause de sa mort. Parmi les 130 gendarmes mobilisés, il y a d'abord des anthropologues. RTL Evénement signé Maxime Levy et Arthur Pereira pour RTL.
Regardez RTL Evènement du 02 avril 2024 avec Maxime Levy et Arthur Pereira.
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00:02 RTL événements
00:06 Et événements ce matin RTL vous explique comment les experts de la gendarmerie tentent de résoudre le mystère de la disparition du petit Emile.
00:13 Des scientifiques ultra spécialisés qui depuis samedi et la découverte du crâne du petit garçon travaillent jour et nuit.
00:19 Bonjour Maxime Lévy.
00:20 Bonjour.
00:21 130 gendarmes au total sont mobilisés et parmi eux il y a d'abord des anthropologues.
00:26 Oui eux ce sont les spécialistes des ossements humains. Ils vont aider les enquêteurs à identifier les restes du jeune garçon selon ce qui sera retrouvé.
00:33 Une urgence pour Caroline Rambaud, médecin légiste à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches.
00:38 La difficulté ça va être de retrouver tous les os de façon à faire un examen anthropologique approfondi pour essayer de trouver des lésions traumatiques qui pourraient orienter vers la cause de la mort.
00:50 Cela étant, même avec le reste du corps, on n'est pas sûr de pouvoir déterminer les causes de la mort.
00:55 Si c'est un étouffement par exemple, ça ne laisse pas de traces forcément sur les os.
01:00 Les anthropologues sont capables très rapidement de déterminer déjà si ce sont des os humains.
01:05 Puis ensuite l'âge, la taille, le sexe.
01:07 Interviewé il y a quelques mois sur RTL, Franck Nolot, anthropologue à l'IRCGN, la gendarmerie scientifique, nous racontait son métier.
01:14 On va pouvoir retrouver si c'est un crâne d'enfant, d'adulte et donner un âge estimatif du crâne.
01:19 Est-ce que l'enfant a plutôt 5 ans, 10 ans, 15 ans ?
01:22 Nous sur les ossements, la plupart du temps, on n'aura plus ces éléments-là.
01:24 Donc nous on va intervenir sur des éléments qu'on ne va pas retrouver.
01:27 Est-ce que sur ces os morts, on retrouve des anciennes fractures ? Est-ce qu'on a des prothèses ? Est-ce qu'on a des particularités ?
01:31 C'est particulièrement important parce que le secteur est particulièrement sauvage avec peu de passages humains et les enquêteurs pourraient trouver de nombreux os d'animaux.
01:39 Autre type d'experts, les entomologistes, ce sont les spécialistes des insectes.
01:43 Absolument, en l'absence de corps et en présence seulement d'ossements, les entomologistes vont aider à dater le décès du jeune garçon.
01:50 Et ce, grâce en effet aux insectes présents autour des restes humains.
01:54 Selon les stades de décomposition, les insectes se renouvellent, changent.
01:58 Or, si on sait lesquels sont présents au moment de la découverte, on peut dater approximativement la date du décès.
02:04 Et enfin, s'il y a une incohérence entre les insectes retrouvés et l'état d'altération du corps, cela veut dire qu'il a été déplacé.
02:11 Des entomologistes donc, des anthropologues, est-ce qu'il y a d'autres experts, Maxime, qui travaillent sur place ?
02:17 Oui, certains experts vont analyser le biotope, l'environnement naturel où a été retrouvé ce crâne, voir par exemple s'il y a de la terre dessus
02:25 et si cette terre correspond à celle de la scène de découverte.
02:28 Là encore, si c'est non, cela voudra dire qu'il a été déplacé.
02:31 Voilà, donc pour ce dispositif de pointe, c'est la théorie, voyons ce que ça donne dans la pratique.
02:36 Bonjour Arthur Pereira, vous êtes l'un de nos envoyés spéciaux au Auvergné.
02:41 La configuration du terrain, j'imagine, complique les recherches et le travail de ces experts.
02:46 Absolument, puisque c'est en contrebas du hameau du Auvergné, sur ce qu'on appelle le ravin des Auges, qu'ont lieu les fouilles.
02:53 Alors, c'est une zone divisée en deux, une première partie très abrute, à flanc de montagne, avec des sentiers très escarpés.
02:59 Une seconde moins pentue, ce qui ne veut pas dire plus facile d'accès, non, puisque la météo rebat continuellement les cartes.
03:06 Ici, à 1200 mètres d'altitude, se sont succédés des averses de grêle, de neige, sans oublier les forts épisodes de pluie.
03:12 Cette nuit en Corse, qui donne une terre très boueuse, au-dessus, une couche de gel.
03:17 Ce matin, le thermomètre affiche zéro degré.
03:20 Mathilde habite dans le village du Vernet avec ses deux enfants et son mari.
03:24 La nature est sauvage et peu accessible.
03:27 Cet été, quand on a fait les battues, il y avait certains endroits difficiles d'accès, avec des ronces, des trous, des ravins,
03:33 une végétation très abondante ou très pierreuse.
03:36 Ça reste une nature hostile et difficile à explorer de fonte en comble.
03:40 C'est d'ailleurs ce que nous a confirmé Aurélien Hesse.
03:44 Ce lieutenant est pilote de drone.
03:46 Hier, à l'aide de cette technologie de pointe, il a survolé toute la zone.
03:50 Il s'agit d'un terrain de basse montagne qui est très accidenté, avec beaucoup de dénivelé,
03:54 et une végétation qui est très forte, pas forcément facile à traverser.
03:58 Mais Maxime l'évoquait, ce sont les meilleurs des meilleurs qui sont déployés sur place,
04:03 à l'aide de leur caméra thermique, de leur caméra infrarouge.
04:06 Les dronistes de l'IRC Gênes travaillent au centimètre près, avec pour seul et unique objectif,
04:12 retrouver un indice pour remonter le fil.
04:15 Les meilleurs experts de la Gendarmerie nationale à pied d'œuvre,
04:19 donc en ce moment même sur le terrain, au Auvergnet RTL Événement, signé Maxime.
04:23 - Merci.
04:24 [SILENCE]