• il y a 6 mois
Avec Alyse Levasseur, agricultrice à Saint-Ignan en Haute-Garonne.

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Transcription
00:00 Nous avez la parole Félix Mathieu.
00:01 Avec aujourd'hui ces trois lettres qui se transforment en cauchemar pour les éleveurs.
00:05 M.H.E. Maladie Hémorragique Episiotique.
00:08 Concrètement, des vaches qui d'un seul coup maigrissent à vue d'oeil au point d'en devenir cadavérique
00:13 avec des ulcères pleines la bouche.
00:15 Alors forcément dans ces cas les éleveurs se battent pour éviter la contamination à tout le troupeau.
00:19 Pour en parler nous sommes avec une éleveuse particulièrement touchée à Saint-Ignan en Haute-Garonne.
00:23 Bonsoir Alice Levasseur.
00:24 Bonsoir.
00:26 Et merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:28 Vous en êtes à combien de cas sur votre exploitation depuis quoi 6-7 mois vous concernant ?
00:33 Alors ça a commencé le 5 septembre, le 28 septembre.
00:37 Ça a été le pic tout le mois d'octobre.
00:40 Et sur un troupeau d'environ 90 animaux à la reproduction, on a une soixantaine de cas cliniques.
00:47 Une soixantaine de cas. Ça a commencé comment ? Comment vous en êtes rendu compte ?
00:50 C'est des vaches qui en fait ont les muqueuses dénées, enfin chez nous du moins ça s'est caractérisé comme ça.
00:57 Les muqueuses du nez noir.
01:00 Des vaches qui ne mangent plus, qui bavent énormément.
01:04 Et en fait c'est des vaches qui ont eu des ulcères et des plaies très importantes dans le système digestif et dans la bouche.
01:11 Ça les enrichait de manger.
01:13 Il y a eu aussi des vaches qui l'ont manifesté par des gros problèmes locomoteurs, des boîteries, tous ces problèmes-là.
01:20 Et du coup c'est des vaches qu'on a dû aider fortement à manger, qu'on a dû médicaliser.
01:27 Et alors c'est posé la question j'imagine d'éviter la propagation à tout le cheptel.
01:33 Vous dites une soixantaine de cas. Comment vous avez fait pour éviter les contaminations entre vaches ?
01:39 En fait le problème c'est que la maladie se propage par un moucheron, un culicoïde qui pique une vache.
01:46 Et qui en allant piquer une autre, propage la maladie.
01:52 Donc il n'y a pas vraiment de moyens à l'heure actuelle de protéger les vaches et d'éviter la propagation.
02:00 Françoise de Gaulle, question.
02:02 Oui j'ai deux questions. La première c'est est-ce que vous arrivez à sauver les vaches ?
02:07 Ça c'est un sujet.
02:09 Premièrement, à les rétablir suffisamment pour qu'elles continuent leur vie sans trop souffrir ?
02:15 Ne serait-ce que ça, parce que c'est important.
02:17 Et le deuxième point c'est est-ce que le gouvernement a tenu sa promesse ?
02:21 Parce que ça faisait partie des premières mesures pour calmer la colère des agriculteurs.
02:25 C'était vraiment du sonnant et du trébuchant.
02:27 Alors concernant le premier point, c'est là aussi très variable.
02:31 Parce qu'il y a des vaches qui ont manifesté des symptômes comme chez nous.
02:36 En fait des problèmes digestifs, d'alimentation et tout ça.
02:39 D'autres qui ont manifesté des problèmes locomoteurs.
02:41 D'autres qui ont manifesté via des avortements.
02:45 Nous on a des vaches qui n'ont pas survécu. On n'est pas les seules.
02:49 Malgré plusieurs fois des traitements, tout un protocole mis en place.
02:54 Ce sont des vaches qui sont mortes.
02:58 Encore à l'heure actuelle, on a des vaches qui semblaient aller mieux cet hiver
03:03 et jusqu'à il y a encore deux mois.
03:05 Et qui là sont en train de rechuter de manière assez importante.
03:09 Des vaches fortement boiteuses, des vaches qui remégrissent énormément.
03:14 Des vaches qui n'ont plus aucune valeur marchande ni à l'abattoir.
03:19 Il a fallu procéder à des euthanasies dans certains cas ?
03:22 Exactement.
03:23 Nous dans notre cas, oui par exemple, il y en a une malheureusement.
03:26 La seule issue pour elle c'est ça. En plus c'est des animaux qui souffrent énormément.
03:30 Franchement il n'y a aucune autre solution.
03:34 Et sur l'argent de promis par le gouvernement ?
03:37 Concernant le gouvernement, il y a eu un fonds d'urgence MHE qui a été débloqué.
03:44 Les dossiers étaient relativement simples à remplir.
03:47 Ça a été rapidement payé.
03:50 Donc oui, ils ont tenu parole.
03:53 Là il y a les seconds dossiers concernant tout ce qui était très vétérinaire, actes,
03:59 qui sont en train de se peaufiner et en train d'approcher de clôture.
04:05 Pour avoir une seconde vague de paiement ensuite.
04:09 J'ai quand même le sentiment que les agriculteurs aiment leurs animaux.
04:13 Ce que j'entends dans votre voix, c'est qu'au-delà de la valeur marchande,
04:16 ça vous peine vraiment de voir vos vaches dans cet état, sentimentalement même ?
04:22 Quand on est éleveur, c'est un métier qu'on choisit, c'est un métier passion.
04:27 En plus nous on fait de la sélection, de la génétique, des concours.
04:31 On a quand même une approche peut-être un peu différente du simple marchand.
04:35 Mais quand on est éleveur, de toute façon, je pense qu'à la base,
04:38 on aime quand même l'animal en lui-même.
04:41 Et là c'est vraiment des animaux en très mal en point
04:45 et pour qui on ne peut pas faire grand-chose malgré des soins importants.
04:49 Des animaux qui souffrent énormément.
04:52 Donc non, ça ne fait vraiment pas plaisir de voir ça tous les jours
04:55 et de ne rien pouvoir faire, d'être impuissant face à ça.
04:58 - Eh bien bon courage pour votre témoignage Alice Levasseur,
05:02 agricultrice à Saint-Ignorant-Haute-Garonne.

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