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00:00 René Rovelle, vous l'avez dit, vous avez hérité d'une mission lourde et difficile.
00:04 Est-ce que cette mission des déchets sera vraiment difficile ?
00:07 Oui, mais il ne faut pas s'étonner, les maires ont le sens de la responsabilité.
00:13 Quand vous êtes élu et que vous êtes face à un problème grave,
00:17 vous ne pouvez pas démissionner, vous êtes obligé de faire face.
00:19 Et là, la métropole est face à un mur écologique et financier considérable,
00:25 et on ne peut pas reculer, il faut y aller. Donc c'est tout.
00:28 Donc moi, je ne m'insère pas dans les polémiques qui sont essentiellement internes aux oppositions de Montpellier.
00:33 Je raisonne en termes général pour la métropole, on doit régler ce problème de déchets.
00:38 Alors justement, l'homme politique que vous êtes a donné quelques pistes,
00:42 notamment celle de faire des tirages au sort de citoyens, pour faire une espèce de convention citoyen,
00:48 c'est-à-dire de renchérir le débat, alors que c'est quand même un lancement d'appel à projet d'une certaine façon.
00:54 Est-ce que ce sera possible ?
00:55 Tout à fait. Ce qu'on a délibéré aujourd'hui, c'est l'ouverture du processus de délégation de services publics.
01:01 C'était irresponsable de le reporter, parce que d'abord, ça finance l'entreprise privée sans rien en échange,
01:07 et il fallait l'ouvrir.
01:09 Nous avons, grâce au préfet qui nous a donné quelques mois supplémentaires, nous avons 15 mois devant nous.
01:14 Dans ces 15 mois, il faut qu'on élabore le cahier des charges,
01:18 qu'on s'informe de toutes les modalités que représente le traitement de ces déchets,
01:22 y compris sous la forme CSR, et à la fin, il y aura la mise en concurrence,
01:26 où là, naturellement, la réglementation industrielle fait que nous ne pouvons pas rendre publique cette mise en concurrence,
01:32 mais d'ici là, nous pouvons parfaitement mettre en place un comité de suivi, c'est ce que j'ai proposé,
01:37 et que les élus qui veulent en faire partie en fasse partie,
01:40 les associations environnementales qui veulent en faire partie viennent,
01:43 les citoyens y compris qui sont candidats pour être tirés au sort,
01:46 tout ça, on va le mettre au point pour que ce travail soit fait dans les semaines et les mois qui viennent.
01:52 Vous l'avez dit, c'est une mise en concurrence, ça veut dire qu'on n'explore pas d'autres pistes alternatives à cette DSP de la filière de l'usine CSR ?
01:59 Dans le premier débat, on les explorera, mais je voudrais vous dire qu'il n'y en a pas.
02:04 Il n'y en a pas. On nous dit que l'alternative au CSR, c'est zéro déchet.
02:10 Mais zéro déchet, c'est une opération de tri, et le maximum qu'on peut obtenir, c'est réduire de 115 à 50 000 tonnes.
02:19 Donc de toute manière, il faudra gérer ces 50 000 tonnes à la fin.
02:22 Donc on est bien obligé de trouver une solution.
02:25 À ce moment-là, il y a la solution alternative.
02:29 Une fois qu'on a fait le tri sélectif, ce que nous allons faire est développé.
02:32 À nouveau, je ne vois pas pourquoi on l'arrêterait, on va le développer, on va se donner les moyens de le développer.
02:37 Une fois qu'on a ces 50 000 tonnes, nous préférons les utiliser dans un système d'économie circulaire
02:44 qui produit de l'énergie et qui nous rend indépendant du gaz russe ou américain.
02:50 À partir de là, on a vraiment quelque chose de vertueux.
02:53 Maintenant, il faut voir les possibilités.
02:57 Les autres collectivités qui ont des incinérateurs, la seule chose qu'elles peuvent faire, c'est améliorer le filtre de leurs incinérateurs.
03:03 Nous, on démarre, on n'en a pas. On est la seule collectivité qui, dans le secteur, n'en a pas.
03:07 Donc on est bien obligé de commencer par là et on va choisir le plus vertueux de ces incinérateurs.
03:12 Ça veut dire qu'on ne pourra pas voter contre, comme vous l'avez dit, en juillet 2025 ?
03:16 L'Assemblée délibérante est libre. Donc lorsqu'on proposera une DSP en juillet, d'ici là, le débat va avoir lieu.
03:22 Tout ne va pas se régler dans deux votes.
03:25 Mais si l'Assemblée délibérante, de manière majoritaire, considère qu'il ne faut pas attribuer, elle est libre.
03:29 Elle votera contre si elle le souhaite.
03:31 — Mais vous avez dit qu'il n'y avait pas d'autres solutions. — Comment ?
03:33 — Vous avez dit qu'il n'y avait pas d'autres solutions.
03:35 — Mais je dis qu'il n'y a pas d'autres solutions parce que c'est mon point de vue. Mais quelqu'un peut défendre un point de vue inverse.
03:39 J'ai le sens du dialogue. Donc dans le comité de suivi, on va voir les autres propositions qui sont faites.
03:45 J'ai écouté attentivement ce matin ce qui a été dit. La seule solution alternative qui est présentée, c'est l'enfouissement chez les autres.
03:52 C'est ça qu'il nous est proposé. Rien d'autre. Donc cette solution n'est pas une solution alternative.
03:58 L'autre solution, c'est de le faire brûler chez les autres, mais dans des incinérateurs qui sont même moins vertueux que les nôtres.
04:04 Donc ça fait rien qu'on crée des cancers chez les autres. Ah non, c'est pas possible. On peut pas raisonner comme ça.
04:10 [Musique]