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A la Une ce soir, la triste politique étrangère de la France. Après une visite en Chine affligeante de Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères a accueilli le secrétaire d’Etat américain à Paris. L’occasion de montrer la soumission de Paris à Washington.

Nous nous intéresserons ensuite à la campagne pour les élections européennes où un candidat semble interdit dans les médias du Système : François Asselineau. Il répond à nos questions dans cette édition.

En compagnie de Rémi Tell, nous regarderons de plus près le nouveau projet de réforme de l’assurance chômage. Le 4ème en 7 années de Macronisme !

Et puis nous reviendrons sur la grève des enseignants qui s’est tenue hier mardi. Nommée depuis à peine deux mois, Nicole Belloubet semble avoir du mal à tenir un cap.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18 A la une ce soir, la triste politique étrangère de la France.
00:21 Après une visite en Chine affligeante de Stéphane Séjourné,
00:25 le ministre des Affaires étrangères a accueilli le secrétaire d'État américain
00:28 Anthony Blinken à Paris, l'occasion de montrer la soumission de Paris à Washington.
00:33 Nous nous intéresserons ensuite à la campagne pour les élections européennes
00:36 où un candidat semble interdit dans les médias du système, François Asselineau.
00:41 Il répond à nos questions dans cette édition.
00:44 En compagnie de Rémi Tell, nous regarderons de plus près
00:46 le nouveau projet de réforme de l'assurance chômage,
00:49 le quatrième en cette année de macronisme.
00:51 Et puis nous reviendrons sur la grève des enseignants qui s'est tenue hier mardi.
00:55 Nommé depuis à peine deux mois, Nicole Belloubet semble avoir du mal à tenir le cap.
01:00 La France définitivement dans la roue de Washington.
01:07 Mardi, après une visite chaotique du ministre des Affaires étrangères, Séjourné en Chine,
01:13 la France accueillait le secrétaire d'État américain Anthony Blinken
01:16 pour évoquer les grands sujets internationaux.
01:18 Un véritable sacre atlantiste pour la Macronie.
01:22 Après le mépris chinois, la vassalisation américaine,
01:25 décidément la semaine est rude pour la place de la France sur la scène internationale.
01:30 Mardi, Stéphane Séjourné, à peine de retour de Pékin,
01:34 accueillait le secrétaire d'État américain Anthony Blinken.
01:37 L'occasion pour le locataire du Quai d'Orsay d'organiser une conférence de presse
01:41 pour montrer non pas sa maîtrise de la langue française,
01:44 mais la soumission française à la politique otanienne
01:48 en s'affichant comme souvent plus royaliste que le roi.
01:51 A noter que les services de communication du ministère des Affaires étrangères
01:55 ont visiblement trouvé le moyen d'éviter les impairs langagiers de Stéphane Séjourné.
02:00 Pour affaiblir ce soutien, la Russie recourt...
02:04 Et oui, on n'en risque pas d'entendre des fautes, on n'entend rien.
02:07 C'est pourtant une production du Quai d'Orsay, payée par vos impôts.
02:10 Voici tout de même une version intelligible.
02:13 Pour affaiblir ce soutien, la Russie recourt également,
02:17 et je l'ai dit souvent ici en conférence de presse,
02:20 aux mensonges et à la manipulation de nos opinions publiques.
02:24 Je sais qu'elle finance notamment des ingérences, promeut des faux médias,
02:30 accuse l'Ukraine et l'Europe de crimes commis par d'autres,
02:34 dernièrement Daesh.
02:36 C'est d'ailleurs une manière assez grossière de masquer le fait que la Russie
02:41 s'est trompée d'ennemis en négligeant le risque du terrorisme islamique
02:46 sur son territoire.
02:48 Nous serons d'ailleurs déterminés en Europe à contrer cette propagande.
02:52 Et je vous le dis aujourd'hui, peut-être en guise également d'annonce,
02:56 que la France proposera d'ailleurs prochainement un régime de sanctions dédiée
03:01 à ceux qui soutiennent les entreprises de désinformation et de déstabilisation
03:07 de notre pays et de l'ensemble des Européens.
03:10 C'est une discussion qu'il faut qu'on ait à 27, mais c'est une proposition française.
03:15 Et figurez-vous que ce n'est pas LCI qui est dans le viseur,
03:18 ni les médias qui en pleine attentat de Moscou expliquaient
03:20 qu'il s'agissait d'une manipulation de Vladimir Poutine.
03:23 Non, vous l'avez compris, après une semaine en boucle sur l'économie de guerre
03:28 pour justifier le désastre économique du tandem Macron-Le Maire,
03:31 c'est maintenant le temps de la censure de guerre qui replace à nouveau la France
03:34 dans une situation de co-belligérance face à la Russie,
03:37 en plus de sa soumission vis-à-vis des Etats-Unis.
03:40 Une soumission récompensée par le secrétaire d'Etat américain.
03:44 Ce que l'on constate, c'est qu'il y a une convergence extraordinaire entre la France
03:48 et les Etats-Unis par rapport aux grands défis contemporains.
03:52 Une convergence extraordinaire entre la France et les Etats-Unis.
03:57 Si d'aucuns diront que le général De Gaulle s'est retourné dans sa tombe de Colombais,
04:01 tout porte à croire que Stéphane Séjourné et Emmanuel Macron
04:04 ont quant à eux vécu cette déclaration comme une véritable consécration.
04:09 En effet, depuis les blocages du Congrès américain sur les aides pour la guerre en Ukraine,
04:13 Paris ne rate pas une occasion de coller des rustines au désengagement états-unien.
04:18 Le bon point de Blinken, comme le nomment les médias du système,
04:22 est donc un véritable symbole de l'atlantisme forcené d'Emmanuel Macron et ses exécutants.
04:27 Sans surprise, au fil de cette conférence de presse,
04:30 aux côtés de la plus grande démocratie du monde,
04:33 le mot "paix" n'a évidemment jamais été prononcé dans le contexte de la guerre en Ukraine.
04:38 S'il est désormais de mise de diaboliser ceux qui ont l'audace de l'évoquer,
04:43 ces derniers devraient donc bientôt être censurés et sanctionnés.
04:47 Un peu plus de deux mois des élections européennes,
04:53 l'UPR, l'Union populaire républicaine de François Asselineau,
04:56 espère créer la surprise.
04:57 Une ambition ardue au vu du traitement médiatique infligé au mouvement
05:01 qui plaide pour une sortie de la France de l'Union européenne.
05:03 L'UPR face à l'omerta du système.
05:06 À un peu plus de deux mois des élections européennes,
05:09 le mouvement de François Asselineau est sur la ligne de départ.
05:12 Si les listes des candidats seront définitives le 17 mai prochain,
05:16 les premiers noms sont d'ores et déjà distillés.
05:19 C'est ce que nous explique le président du parti.
05:21 L'ossature générale de la liste, ce sera des responsables
05:25 et des militants méritants de notre mouvement, de l'UPR.
05:28 Mais c'est une liste d'ouverture, je l'avais annoncé.
05:30 Nous avons eu le concours du général Henri Roux, qui est en deuxième section,
05:35 qui sera notre numéro 3 de liste,
05:37 et qui est officier général des troupes de marines,
05:40 qui a été le patron des troupes françaises au Gabon notamment,
05:44 et qui ensuite s'est occupé de stratégie près de l'état-major.
05:49 Donc il y a eu une carrière bien remplie.
05:52 Le général Roux a été plutôt proche de la droite traditionnelle.
05:56 Il a d'ailleurs figuré sur la liste pour les européennes
05:59 de Nicolas Dupont-Aignan en 2019.
06:01 Et puis j'ai annoncé également hier le ralliement
06:07 de Pierre-Yves Colombat, qui a été vice-président
06:14 de l'Association des maires ruraux de France.
06:16 Il est lui-même, il a été maire d'un petit village du Var
06:20 pendant de nombreuses années.
06:22 Il a été successivement sénateur apparenté socialiste,
06:26 puis s'est apparenté au groupe communiste.
06:29 Il s'est rendu compte que malheureusement la situation
06:32 est devenue tellement grave maintenant,
06:33 qu'il ne faut plus faire dans la dentelle,
06:35 il faut faire comme dans les grands moments de l'histoire de France,
06:37 se rassembler provisoirement au-dessus du clivage droite-gauche
06:41 pour essayer de rendre à la France son indépendance
06:43 et sa souveraineté nationale.
06:45 Des objectifs qui ne semblent pas faire l'unanimité
06:47 dans la presse du système.
06:48 En effet, malgré la période électorale,
06:50 l'UPR est invisibilisée par les médias dominants.
06:54 Vous touchez du doigt un véritable problème
06:56 et un véritable scandale.
06:57 Je viens d'écrire à l'Arkom,
06:59 j'ai demandé de nouveau une audience au président de l'Arkom,
07:03 c'était l'ancien CSA,
07:05 parce qu'on est face à une situation
07:06 qui est absolument inadmissible.
07:08 Nous, on peut compter sur qui pour pouvoir s'exprimer ?
07:12 Sur notre chaîne de télévision, UPR TV,
07:15 sur des médias qui font leur travail
07:17 au premier rang desquels le vote,
07:19 c'est VLiberté que je remercie encore une fois.
07:22 Il y a aussi Radio Courtoisie,
07:24 Omerta, enfin quelques-uns comme ça
07:26 qui donnent la parole,
07:27 mais sur les médias du système,
07:28 nous sommes totalement interdits.
07:30 C'est pas quasiment jamais,
07:31 c'est totalement interdit.
07:33 Il y a eu un débat avec Public Sénat,
07:35 là il va y avoir un nouveau débat
07:36 qui est organisé avec France 24, je ne sais pas quoi.
07:39 Il y a huit personnes qui sont invitées,
07:41 les huit prétendus principales têtes de liste,
07:44 ils sont tous pour l'Union Européenne,
07:47 tous pour l'euro, tous pour l'OTAN,
07:49 peut-être un bémol du côté de Mme Manon Aubry,
07:52 mais enfin pour rester dans l'UE et dans l'euro,
07:55 et ils soutiennent tous l'Ukraine contre la Russie, etc.
07:59 Et ça veut dire que dans le débat public aujourd'hui,
08:02 d'après les sondages qui ont circulé récemment,
08:05 il y aura entre 30 et 40% des Français
08:07 qui seraient favorables au Frexit
08:09 et à sortir de l'UE,
08:10 et bien ces 30 à 40% de Français n'ont pas,
08:13 n'ont pas le droit à avoir quelqu'un
08:14 qui parle en leur nom dans des débats.
08:16 Malgré son absence dans les médias nationaux,
08:18 François Asselineau entend faire la surprise
08:20 au scrutin de juin prochain
08:22 pour envoyer des députés à Bruxelles,
08:24 un objectif que le président de l'UPR poursuit
08:26 avec une vision claire des enjeux.
08:28 Ce sont des élections qui ont à la fois
08:31 pas beaucoup d'enjeux,
08:32 puisque le pouvoir des députés européens
08:34 est un pouvoir résiduel,
08:36 de telle sorte d'ailleurs que
08:38 tous les gens qui promettent une Europe des nations,
08:40 une Europe écolo, une Europe sociale,
08:42 une Europe des travailleurs, etc.
08:45 En fait, ça mouille dans le vide,
08:47 puisqu'ils n'ont pas le pouvoir de changer l'Europe.
08:49 Les traités européens se changent
08:51 par l'unanimité de 27 gouvernements,
08:54 puis de 27 parlements nationaux.
08:56 Donc les députés européens, de toute façon,
08:58 ne peuvent strictement rien changer.
09:00 Mais ce que nous, nous apporterons,
09:02 c'est qu'on forcera que le débat ait lieu.
09:04 Et c'est ça qui est important,
09:06 c'est que si je ne suis pas invité dans les grands médias,
09:08 c'est parce que, à la fois l'État
09:10 qui possède les métiers du service public
09:12 et les grandes fortunes
09:14 qui possèdent les grands médias privés
09:16 ne veulent surtout pas
09:18 qu'un débat sérieux et approfondi ait lieu
09:21 sur l'appartenance de la France à l'Union européenne,
09:24 à l'euro et à l'OTAN.
09:26 Il est là le verrou à faire sauter.
09:28 Pas sûr que les débats permettent de faire sauter le verrou
09:30 avant les élections européennes du 9 juin prochain.
09:33 Et ouvrons à présent une page d'économie avec vous, Rémi Tell, bonjour.
09:40 Bonjour Alice.
09:41 Alors, on a vu une révision de la croissance,
09:44 on a vu également le déficit du budget
09:46 qui désormais s'élève à 5,5% du PIB.
09:49 Donc évidemment, le gouvernement chasse les économies.
09:52 Dans le même temps, on annonce à présent
09:54 une éventuelle réforme de l'assurance chômage.
09:57 Que doit-on en penser ?
09:59 Oui, le Premier ministre Gabriel Attal
10:01 l'a annoncé mercredi 27 mars au JT de TF1.
10:05 Une nouvelle réforme de l'assurance chômage
10:08 sera présentée en Conseil des ministres avant l'été
10:11 pour une entrée en vigueur d'ici l'automne prochain.
10:14 Si elle était adoptée par le Parlement, Alice,
10:16 il s'agirait de la quatrième réforme de l'assurance chômage
10:19 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir.
10:22 Alors, 4 ans, 7 ans, on a le sentiment
10:24 que l'assurance chômage finalement,
10:25 c'est un terrain de jeu très affectionné par la Macronie.
10:28 Qu'est-ce que le gouvernement entend faire ?
10:31 Quelles sont les pistes envisagées aujourd'hui ?
10:33 Officiellement, Gabriel Attal va demander aux partenaires sociaux,
10:36 les patronats et les syndicats,
10:38 de se pencher sur cette question,
10:41 avec un objectif, remettre selon ses propres termes,
10:44 le plus grand nombre de Français dans l'emploi.
10:47 Mais en réalité, au-delà de cette mise en scène de concertation,
10:50 3 leviers devraient être mobilisés par le gouvernement
10:54 avec des ajustements sur les conditions d'affiliation au chômage,
10:58 la durée et le montant d'unémunisation
11:01 concernant les conditions d'affiliation,
11:03 c'est-à-dire les conditions pour avoir le droit,
11:05 tout simplement, à une assurance chômage.
11:07 La durée de travail nécessaire pour accéder aux allocations
11:11 pourrait être augmentée.
11:13 Elle est aujourd'hui de 6 mois de travail
11:15 sur les deux dernières années.
11:17 Autre possibilité, raccourcir l'intervalle de temps pris en compte,
11:21 par exemple, passer de 6 mois sur les deux dernières années
11:25 à 6 mois sur les 18 derniers mois.
11:28 Concernant le volet durée d'indemnisation,
11:30 cette dernière pourrait être abaissée à 12 mois.
11:33 Aujourd'hui, elle est de 18 mois pour les moins de 53 ans.
11:36 Les plus de 53 ans bénéficiant d'un régime de dérogation de 27 mois,
11:41 même si des négociations sont actuellement en cours.
11:44 Pour changer cela, enfin, le niveau d'indemnisation pourrait diminuer,
11:48 même si Gabriel Attal a indiqué que cette option avait moins sa préférence
11:52 que les deux premières.
11:54 En moyenne, le taux de remplacement journalier des personnes indemnisables
11:58 est actuellement compris entre 57 et 75 % de leur ancien salaire brut.
12:03 Alors, on a compris les objectifs.
12:05 Un temps d'indemnisation raccourci,
12:07 une indemnisation revue à la baisse, évidemment,
12:11 avec des contraintes plus importantes.
12:13 Est-ce que quelqu'un a chiffré cette mesure ?
12:15 Parce qu'on sait que le gouvernement a un peu de mal avec ça.
12:17 Officiellement, Élise, il ne s'agit surtout pas d'une affaire d'économie budgétaire.
12:21 Le gouvernement, notamment par la voix de son ministre de l'Économie et des Finances,
12:25 Bruno Le Maire, l'a martelé tout au long de ces derniers jours.
12:29 Mais dans la réalité, cette opération vise bien sûr
12:32 à ramener de l'argent dans les caisses de l'État.
12:35 Certains économistes évoquent la somme de 1 milliard d'euros à récupérer.
12:40 C'est quand même bien maigre.
12:41 On regarde les 900 milliards d'euros de dette créés par Emmanuel Macron.
12:45 Pour rappel quand même, Élise, le régime de l'assurance chômage reste excédentaire.
12:50 L'Unédic table sur un excédent de 20,6 milliards d'euros,
12:53 rien que sur la période 2024-2027.
12:56 Mais on sait que la conjoncture est de plus en plus compliquée,
12:58 donc on est obligé de faire le lien avec les économies.
13:01 Finalement, on n'est pas surpris.
13:03 Oui, et encore que parce que la réforme,
13:07 la précédente réforme de l'assurance chômage en 2023,
13:10 avait inscrit dans le marbre le principe de contracyclicité des aides.
13:15 Bravo, belle performance.
13:16 Voilà, ça y est, c'est dit.
13:18 Alors le concept est un peu obscur, vous me l'accorderez,
13:22 mais nous avons trouvé, Élise, un expert pour vous l'expliquer
13:26 et l'expliquer à nos téléspectateurs en des termes simples.
13:29 Écoutez, on regarde.
13:30 À chaque fois que la conjoncture s'améliore,
13:33 on doit avoir des règles qui réincitent encore davantage au retour à l'emploi.
13:36 À chaque fois que la conjoncture se dégrade,
13:38 on doit mieux protéger celles et ceux qui tombent dans une situation de chômage.
13:41 Et donc si on se réfère à la logique du président de la République,
13:45 toute nouvelle réforme de l'assurance chômage devrait être proscrite,
13:48 car le chômage augmente, Élise, au dire même des chiffres officiels
13:52 qui sont pourtant à prendre avec des pincettes.
13:55 Le chômage frappe aujourd'hui 7,5% de la population active
13:59 contre 7,1% en mars 2023, date de la précédente réforme.
14:04 Une situation qui ne devrait pas s'améliorer
14:07 puisque la prévision de croissance pour 2024 a été ramenée à 1%
14:11 et que la plupart des experts considèrent qu'une économie crée des emplois
14:15 à partir d'une croissance de 1,5% par an.
14:18 Et alors selon vous, doit-on s'attendre à une réaction forte face à ces propositions ?
14:22 Oui, c'est probable.
14:23 Les oppositions durcissent déjà le ton.
14:26 Chez nos confrères de Sud Radio,
14:27 le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy
14:29 a dénoncé une escroquerie gouvernementale
14:32 au sujet de cette possible réforme de l'assurance chômage.
14:35 Et la contestation, c'est une surprise,
14:37 gagne même les rangs de la majorité, notamment sur l'aile gauche.
14:41 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet
14:44 et le président de la Commission des lois, Sacha Houllier,
14:47 tempêtent ainsi publiquement contre toute nouvelle réforme de l'assurance chômage.
14:52 Décidément, les trois dernières années du quinquennat vont être très longues pour Emmanuel Macron.
14:57 Et pour nous aussi. Merci beaucoup Rémi.
14:59 Pas de vacances, deux Pâques pour la rue de Grenelle.
15:02 Confronté aux grèves d'enseignants, le ministère de l'Éducation nationale
15:05 est tiraillé entre une ligne difficile à mettre en œuvre.
15:08 Et bien sûr, la pression des syndicats, les explications de Renaud de Bourleuf.
15:12 Nicole Belloubet, mauvaise élève des syndicats.
15:15 Le ministre de l'Éducation nationale a beau s'aligner sur les représentants des professeurs,
15:19 ceci juge que son détricotage du choc des savoirs
15:22 initié par Gabriel Attal ne va pas assez loin.
15:25 Hier mardi, les syndicats d'enseignants sont descendus dans la rue
15:27 en tête de leur envendication, davantage de moyens,
15:30 mais aussi l'abandon des groupes de niveau au collège.
15:33 Si la grève a été moins importante que celle du 19 mars,
15:35 je dois dire que 7% des enseignants, tous niveaux confondus, étaient en grève.
15:39 Dont 15% des professeurs de collège.
15:41 L'idée des groupes de niveau en 6ème et en 5ème à partir de septembre prochain
15:44 a été lancée à partir du constat suivant.
15:46 26% des élèves arrivant en 6ème n'ont pas le niveau en français,
15:49 41% en mathématiques.
15:51 Mais cette mesure suffit des controverses chez les enseignants.
15:53 Ségrégation, tri-sociale, entre autres.
15:56 En clair, distinguer des élèves bons, moyens et mauvais est choquant selon certains.
16:00 Dans ce cadre, Nicole Belloubet a détricoté cette mesure
16:02 pour passer du groupe de niveau au groupe de besoin.
16:05 Au lieu de remise en clause du collège unique,
16:07 mais des groupes ponctuels correspondant aux besoins des élèves.
16:10 Une formule considérée comme plus acceptable,
16:12 mais le changement n'est pas que sémantique,
16:13 les classes sont inchangées et les groupes en trois catégories
16:15 n'auront lieu que quelques semaines par an.
16:17 Reste toujours que les plaintes quant à un tri-social
16:20 demeurent dans les arguments des syndicats tels que le SNES et FSU.
16:24 Un autre sujet d'insatisfaction demeure chez les enseignants,
16:26 le manque de moyens, notamment humain,
16:28 alors que les professionnels manquent à l'appel.
16:30 Le métier de moins en moins considéré et dangereux dans certaines zones
16:33 n'est plus très attractif.
16:34 Précisément, les mathématiques et les lettres,
16:36 c'est-à-dire les deux matières concernées par les groupes de besoin,
16:38 sont deux disciplines déficitaires depuis des années.
16:40 En 2023, seuls 606 sur 755 postes ouverts en lettres modernes
16:44 ont été pourvus.
16:45 47 et 134 postes ouverts en lettres classiques, soit à peine plus d'un tiers.
16:49 Un problème pour les mathématiques,
16:50 avec seulement 790 enseignants recrutés sur les 1040 postes.
16:54 Si le ministère a annoncé la création de 3200 postes supplémentaires
16:57 avec cette réforme, l'interrogation contre un nombre suffisant de candidats
17:00 est loin d'être apaisée.
17:01 D'ailleurs, certains parlent d'un potentiel recours aux professeurs des écoles
17:03 pour intervenir au collège.
17:04 Un problème qui affecte de très nombreux territoires,
17:07 la plus mauvaise note étant probablement pour la Seine-Saint-Denis,
17:09 où la mobilisation était particulièrement active.
17:11 Samedi, 500 enseignants s'étaient rassemblés devant le stade de France,
17:14 à Saint-Denis, réclamant un plan d'urgence,
17:16 notamment pour les moyens humains.
17:18 L'inter-syndical estime ce plan à 358 millions d'euros,
17:21 ce qui correspond à 5000 enseignants, 2200 compagnons d'élèves en situation de handicap,
17:26 ainsi que 175 conseillers principaux d'éducation.
17:29 La veille, Nicole Belloubet rencontrait les députés du département
17:31 et assurait que beaucoup d'efforts étaient faits.
17:33 Mardi, 12 communes du département,
17:35 parmi lesquelles Montreuil, Bobigny et la Courneuve,
17:38 ont attaqué l'État en raison du manque de professeurs sur leur territoire.
17:41 L'État est mise en demeure pour lancer dans les plus brefs délais
17:43 un plan d'urgence pour l'éducation en Seine-Saint-Denis.
17:46 Les Arrêtés pourraient bien être cassés par la justice administrative,
17:48 mais l'enjeu pour les élus locaux est de lancer l'alerte sur la situation.
17:51 Une situation extrême pour le département francilien,
17:53 qui menace l'ensemble de la France,
17:55 alors que Gabriel Attal avait assuré qu'il avait les moyens de mettre en œuvre sa politique.
17:58 La réalité le rattrape, ou plutôt rattrape son successeur,
18:00 alors qu'il est parti à Matignon.
18:02 Et partons à présent en compagnie de Rémi Baud pour le tour de l'actualité.
18:09 Les Verts sautent sur l'occasion de légaliser le cannabis en France,
18:15 alors que l'Allemagne a franchi le pas lundi en légalisant sa consommation sous certaines conditions.
18:19 Le maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Bartheguin,
18:22 a proposé mardi sur France Info une expérimentation locale par, je cite, "pragmatisme".
18:27 À l'heure où Gérald Darmanin a entrepris de lutter contre le trafic de cannabis en France,
18:30 les deals suggèrent de légaliser, d'abord à Strasbourg,
18:33 puis dans tout le pays si l'expérience est concluante.
18:35 Une nouvelle démonstration des obsessions vertes assez éloignées des priorités des Français.
18:39 Et en parlant des Verts, le sketch Julien Bayou n'est pas terminé.
18:43 Mardi, le député écologiste de Paris a démissionné de son parti et de son groupe parlementaire.
18:47 Un mois plus tôt, son ancienne compagne, la militante féministe Anaïs Leleu,
18:51 a déposé plainte contre lui pour harcèlement moral et abus de faiblesse.
18:54 L'affaire est connue depuis septembre 2022, après que le député écologiste Sandrine Rousseau
18:58 avait parlé publiquement d'un comportement moralement violent de Julien Bayou lors de sa rupture.
19:03 Celui-ci avait alors démissionné de sa fonction de secrétaire nationale du parti et de président du groupe parlementaire.
19:08 Une cellule d'enquête interne au parti Europe Écologie Les Verts
19:11 avait été saisie avant de blanchir Julien Bayou, faute de preuve,
19:14 puisque la présumée victime avait refusé l'idée d'une confrontation avec son ancien compagnon.
19:18 Avec le dépôt de plaintes faisant état de violence psychologique,
19:21 on est assuré d'avoir bientôt un nouvel épisode.
19:23 General Electric écrit une nouvelle page de son histoire.
19:27 Mardi, sa filiale dédiée aux énergies renouvelables, GE Vernova,
19:30 a été introduite à la bourse de Wall Street,
19:33 avec l'espoir de donner un nouvel élan au groupe qui a vu sa valorisation boursière divisée par quatre en 20 ans.
19:37 Fondée en 1892 par le célèbre inventeur Thomas Edison,
19:40 General Electric s'était illustré dans des activités aussi diverses que l'informatique ou les chaudières nucléaires,
19:45 avant de recentrer sa production sur les moteurs d'avion.
19:47 Mais depuis 2021, l'entreprise avait réengagé un processus de diversification
19:51 avec l'introduction en bourse d'une filiale dédiée à la santé.
19:54 On n'arrête pas le progrès.
19:57 Ce mardi, à Saclay, dans l'Essonne,
19:59 l'appareil DRM, le plus puissant du monde, a dévoilé ses premières images du cerveau humain.
20:03 L'engin, nommé ISE, est un aimant de 132 tonnes abrité dans un cylindre de 5 mètres de long et autant de haut,
20:09 composé d'une bobine où circule un courant de 1500 ampères,
20:12 présente une ouverture de 90 centimètres.
20:14 De quoi accueillir un corps humain.
20:15 L'idée de cette avancée est de permettre une meilleure étude des maladies neurologiques.
20:18 Le président Emmanuel Macron s'est félicité de la prouesse technique sur Twitter,
20:21 une publication qui lui a valu de nombreux commentaires
20:24 quant à une possible tentation présidentielle de revendre rapidement la technologie aux Etats-Unis.
20:28 Un chatelain retrouvé dans une grotte.
20:31 Disparu depuis dimanche, Guillaume de Passemart, âgé de 51 ans,
20:34 a été retrouvé lundi, après qu'un ami a donné l'alerte.
20:37 Il se cachait dans une grotte pour échapper à l'expulsion dont il a été menacé.
20:40 Héritier du château de Sanxette à Pompore, en Dordogne,
20:43 il avait été jugé sans droit ni titre sur sa propriété, en novembre dernier,
20:46 par la cour d'appel de Bordeaux, à cause d'un conflit d'héritage avec ses sœurs.
20:49 Avec la fin de la trêve hivernale, il était expulsable à partir de lundi.
20:53 Sa disparition était d'autant plus inquiétante que l'homme avait laissé une lettre de suicide avant de prendre la fuite.
20:57 Il a finalement été retrouvé par les gendarmes grâce à un chien pisteur et pris en charge par un médecin.
21:02 Hausse du nombre d'ours bruns dans les Pyrénées.
21:05 L'Office français de la biodiversité a annoncé, mardi,
21:08 que 83 ours bruns et 16 oursons avaient été recensés en 2023,
21:11 une première depuis 1990, date à laquelle ils avaient été réintroduits dans les montagnes pour empêcher leur extinction.
21:17 Mais selon le rapport, on enregistre également une hausse des attaques passant de 331 à 349 sur l'année 2023.
21:23 De plus, les spécialistes constatent un risque de consanguinité,
21:26 les naissances proviendraient majoritairement de deux femelles et d'un seul mâle.
21:29 Enfin, entre 2020 et 2021, 4 ours auraient été tués illégalement.
21:34 Israël tente de se justifier après la frappe qui a tué 7 travailleurs humanitaires de l'ONG World Central Kitchen.
21:40 Devant la condamnation de Joe Biden et de l'Organisation des Nations Unies,
21:43 le président de l'État hébreu, Isaac Herzog, a présenté, mardi soir, je cite, "ces excuses sincères".
21:49 Plus tôt, le premier ministre Benyamin Netanyahou avait admis une frappe non intentionnelle aux conséquences ragiques.
21:55 D'après les éléments communiqués par Sahal,
21:57 le drame pourrait avoir été causé par une erreur d'identification à cause d'un bombardement nocturne.
22:01 Les familles des victimes, britanniques, américaines ou canadiennes, polonaises, israéliennes et palestiniennes,
22:07 ne se satisferont sans doute pas d'une telle explication.
22:09 Fait rarissime, les États-Unis ont demandé une enquête rapide et impartiale sur ce crime commis par leurs alliés historiques.
22:15 Catastrophe naturelle en Extrême-Orient.
22:18 Ce mercredi, Taïwan a été frappé par un séisme de magnitude 7,2, le plus violent depuis 25 ans.
22:23 Le bilan est de moins 7 morts et plus de 700 blessés.
22:26 Une trentaine d'immeubles s'est effondré.
22:28 Le foyer du tremblement de terre était à l'est du territoire, mais l'ensemble de l'île a été affecté.
22:32 Les secousses ont même été ressenties jusqu'à Hong Kong et aux provinces côtières de Chine,
22:35 c'est-à-dire à environ 350 km de l'épicentre.
22:39 Et nous arrivons déjà à la fin de cette édition.
22:45 Ce soir, à partir de 21h, retrouvez un nouveau numéro de Bistro Liberté.
22:49 Eric Morillo reçoit Nicolas Dupont-Aignan, Caroline Galacteros, Yves Potso-Diborgo et le général Didier Thauzin
22:57 pour évoquer l'état de la politique étrangère française.
23:00 Qu'est-ce que demandent les Russes ?
23:02 Ils demandent une zone neutre, ce qu'avaient proposé Chirac et De Villepin,
23:07 une zone démilitarisée neutre, que l'OTAN revienne aux frontières actuelles.
23:11 Ils ne demandent pas la Lune.
23:13 Est-ce que la puissance du continent européen ne vaut pas ça ?
23:17 Comme Kennedy demandait qu'il n'y ait pas de missiles à Cuba.
23:20 Bon, c'était quand même pas la Lune.
23:22 Est-ce qu'on accepterait qu'il y ait des missiles à Monaco ou en Wallonie ?
23:25 Ce qui peut se produire, c'est un engrenage qu'on n'arrive plus à maîtriser.
23:30 Je ne suis pas persuadé, comme on n'existe plus vraiment, qu'on ait des adversaires ou des alliés.
23:35 Non, je crois que c'est le problème.
23:38 On a tous nos think tanks, qui sont complètement dans le narratif OTAN, aux Etats-Unis.
23:45 Dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, multipolaire, je dirais qu'il faut être plus basique que ça.
23:49 Et il faut déjà apporter au peuple avec lequel on prétend avoir des relations aussi bien commerciales que politiques.
23:56 Ce qu'il faut leur apporter, c'est de la considération, du respect, des accords un tout petit peu plus équilibrés.
24:05 Et ça, si vous regardez ces principes, je suis désolée,
24:10 mais ce sont ceux sur lesquels se fonde le succès indiscutable de la diplomatie russe.
24:18 – Bien sûr.
24:20 – Et c'est à présent la fin de cette édition.
24:22 Merci à tous pour votre fidélité.
24:24 On se retrouve demain. En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.
24:27 [Générique]

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