• il y a 6 mois
Avec Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Chatillon

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Transcription
00:00 Mais rappelez-nous ce qui s'est passé à Vierichâtillon.
00:03 C'était hier en fin d'après-midi vers 16h30.
00:06 - Oui, avec un collégien qui, précisons-le, est toujours entre la vie et la mort.
00:11 Son pronostic vital reste engagé.
00:14 Que s'est-il passé ?
00:14 Bien, hier après-midi aux alentours de 16h-17h,
00:17 le collégien sortait de son cours pour rentrer chez lui, son cours de musique.
00:21 Il a été pris à partie au moins par trois jeunes,
00:24 tous cagoulés à une centaine de mètres de l'établissement.
00:27 Ils l'ont roué de coups.
00:28 Une enquête judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat à violences volontaires en Réunion.
00:32 - Bien, nous avons en ligne, et je le remercie, le maire de Vierichâtillon, Jean-Marie Villain.
00:37 Bonjour Jean-Marie Villain.
00:38 - Bonjour.
00:39 - Merci d'être avec nous.
00:40 Est-ce que vous avez des nouvelles sur l'état de santé de ce jeune agressé ?
00:46 - Alors, non, tout simplement parce que depuis ce matin,
00:50 j'imagine que sa maman a beaucoup plus de choses à faire
00:54 que de répondre au téléphone au maire de Vierichâtillon.
00:58 Et il me semble plus important pour un moment de la laisser tranquille
01:01 pour avoir, j'imagine, des nouvelles soit par la préfecture, soit par elle-même.
01:05 Je l'ai rencontré hier, juste avant le départ de son fils à l'hôpital.
01:10 Je lui ai donné mes coordonnées, mais elle pouvait me contacter déjà,
01:13 elle avait d'autres possibilités de le faire.
01:15 J'attends de ses nouvelles.
01:17 Ce que je sais, c'est qu'au moment où il est parti,
01:19 il était déjà dans un état très très compliqué.
01:23 Les pompiers, les médecins du SAMI ont beaucoup de temps pour le stabiliser
01:28 afin de pouvoir le transporter dans de bonnes conditions jusqu'à l'hôpital Necker.
01:33 - Oui, il était à l'hôpital Necker à Paris.
01:35 Sa vie est en danger, hein ?
01:39 Que les choses soient claires, Jean-Marie Villard.
01:42 - C'est exactement ça.
01:44 Il a très certainement une hémorragie cérébrale,
01:46 peut-être au niveau des poumons aussi, l'infusion d'alcachloracique.
01:48 En fait, c'est très très important.
01:50 C'était à confirmer, bien sûr, par les radios et autres scanners.
01:53 - Vous connaissez bien sa famille ?
01:55 - Non, je ne connais pas sa famille.
01:57 Vous savez, il y a 31 000 habitants à Vierrich-et-Lyon.
01:59 J'ai essayé d'en connaître beaucoup.
02:00 Je suis né à Vierrich-et-Lyon, donc j'en connais bien sûr beaucoup.
02:03 Mais il y a beaucoup de monde.
02:05 Alors forcément, là, j'ai pu la croiser.
02:09 C'est une maman qui était bien sûr effondrée,
02:13 qui maintenant doit se battre pour que son fils se sorte de cette situation.
02:19 C'est dramatique, c'est une famille comme tout le monde, tout simplement.
02:24 - 15 ans, élève de collège, le collège des Sablons, quartier des Coteaux, à Vierrich-et-Lyon.
02:31 15 ans, qui sort d'un cours de musique, il est 16h30,
02:35 et qui tout à coup tombe.
02:39 Enfin tombe, parce que c'était prémédité.
02:41 La bande de jeunes qui est venue le frapper, c'était prémédité.
02:45 - Je ne sais pas si c'est prémédité, mais enfin, quelles que soient les raisons, de toute façon,
02:48 quelle que soit la forme, tout ce qu'on veut, il n'y a rien,
02:52 jamais rien n'existe de concret pour justifier une telle violence, pour justifier tout ça.
03:00 Je rappelle, moi quand j'avais 15 ans, j'étais au collège,
03:04 quand on se faisait accrocher, on se faisait punir par les enseignants,
03:10 et pour nous c'était déjà de l'ultra-violence.
03:12 Maintenant, on n'en est plus là, on en est à tuer, à essayer de tuer quelqu'un.
03:17 Il n'y a rien qui justifie.
03:20 Je suis un farouche opposant à la peine de mort,
03:23 mais franchement, eux s'accordent cette peine de mort.
03:29 Ils ont droit de vivre de mort sous prétexte, et sous n'importe quel prétexte.
03:33 Ce n'est même pas des animaux, les animaux sont encore plus intelligents que ces fous furieux.
03:38 On n'a pas le droit d'avoir ça, on n'a pas le droit de vivre de mort sur qui que ce soit.
03:42 Et là, ils s'autorisent ça, ces gens ne méritent même plus notre espèce, ils ne méritent plus rien.
03:48 - En plus, qu'elles l'achetaient, ils l'ont frappé à plusieurs.
03:50 - C'est tellement facile, je crois.
03:52 - Oui, c'est tellement facile, ils l'ont agressé et frappé à plusieurs,
03:54 c'était des jeunes apparemment encagoulés, un groupe de jeunes encagoulés.
03:59 Vous avez beaucoup de caméras de surveillance, ça va aider.
04:01 Avirich Attillon, Jean-Marie Vélin, ça va aider l'enquête, évidemment.
04:05 - Vous savez, on se bat, ça fait 10 ans, aujourd'hui, que je suis mère.
04:11 - Oui.
04:13 - C'est horrible, quoi.
04:15 - Je comprends, je comprends.
04:19 - C'est difficile parce qu'on essaye de trouver des moyens,
04:23 on se bat pour avoir des moyens en permanence.
04:26 C'est vrai que ce n'est pas toujours très facile parce que quand on entend
04:30 le gouvernement qui nous dit qu'il va encore diminuer les dotations de 10 milliards
04:35 pour les collectivités territoriales, alors qu'on fait de notre possible pour...
04:38 Vous savez qu'on est obligé, nous, d'avoir un budget qui est en équilibre.
04:41 On n'a pas le droit d'avoir de déficit, sinon c'est le préfet qui prend la main.
04:44 Donc on fait attention, tous les services sont attentions pour trouver quand même des solutions.
04:49 J'ai 30 caméras depuis 10 ans, maintenant je vais en avoir 30 de plus
04:52 dans les 2-3 ans qui viennent, mais il y a un moment donné,
04:55 on va finir par baisser les bras parce qu'on ne pourra pas.
04:58 Et il nous faut pourtant ces caméras, il nous faut ces besoins.
05:01 Il faut que le commissariat du visier des effectifs pour pouvoir patrouiller
05:04 et être présent suffisamment sur le terrain à la sortie des collèges,
05:07 pas pour se battre, mais pour juste être présent,
05:10 pour montrer que la force publique elle est là, dans tous les quartiers.
05:14 Et ce n'est pas un quartier difficile, il y a des problèmes,
05:18 ça arrive qu'il y ait des brodeos, c'est partout comme ça.
05:21 Mais ce n'est pas une raison, on ne peut pas avoir des gens qui sont fracassés comme ça.
05:27 Mais comment on peut accepter ça ?
05:29 - Je comprends votre émotion, Jean-Marie Villain.
05:32 Je comprends votre émotion quand on a la charge comme cela de la vie de 30 000 personnes,
05:37 de 31 000 personnes à Viry-Châtillon,
05:40 et qu'on est confronté à cette violence sur le trottoir, dans la rue,
05:43 cette violence aveugle, qui naît peut-être comme ça sur une rivalité,
05:47 ou sur des réseaux sociaux, et qui se transforme tout de suite en violence totale.
05:54 C'est-à-dire que la mort, on ne respecte plus la vie humaine.
05:59 - Vous savez, quand on voit ces jeux vidéo,
06:04 pour gagner, il faut avancer, et plus vous avancez, plus vous gagnez,
06:08 plus vous avez des armes plus importantes.
06:10 Donc au lieu de tuer une personne, c'est 10, c'est 1000, c'est 100, c'est des millions.
06:14 Et en fait, on érige ça en jeu.
06:17 Forcément, il y a un moment donné,
06:20 pourquoi ça ne devient pas un jeu aussi quand il y a un gamin qui passe et qu'on lui tape dessus ?
06:25 Parce qu'on dit "Pourquoi pas ?"
06:27 Mais ce n'est pas ça la vie. La vie, elle n'est pas comme ça.
06:29 La vie, elle est justement d'apprendre, de s'ouvrir sur le monde des choses positives.
06:35 - Et vous, les maires, vous êtes en première ligne.
06:38 Vous êtes là les premiers pour essayer...
06:41 - Les enseignants aussi sont confrontés à ça.
06:43 - Vous avez eu les enseignants du collège ?
06:46 - Bien sûr, puisque la principale du collège était sur place avec moi d'hier soir.
06:51 Et c'est vrai qu'il y a une cellule psychologique qui a été mise en place ce matin par l'Éducation nationale.
06:57 Et c'est important parce que...
06:59 Mais je sais que les enseignants sont déjà eux-mêmes confrontés à cette violence.
07:03 Ils subissent, je vais pas revenir sur Sam El-Paty et tous ses collègues qui ont payé de leur vie,
07:10 cet engagement qu'ils ont pour justement ouvrir au monde tous les élèves.
07:16 Alors forcément que c'est encore plus parce qu'ils le vivent au quotidien.
07:22 Donc là c'est horrible, c'est vraiment horrible.
07:25 - Oui, cet élève, un élève dont il n'y avait rien à dire.
07:31 - Alors, je ne le connaissais pas plus que ça.
07:38 Ce que je sais c'est qu'il n'y avait pas de choses particulières.
07:41 Alors maintenant l'enquête va nous montrer quand même.
07:43 J'ai compris dans le collège qu'il va y avoir quelque chose.
07:46 Je pense que sa maman est entendue, je pense que tous les profs, ses copains, ses copines vont être entendus.
07:51 Et c'est de là qu'on saura exactement ce qu'il en est.
07:54 Moi je ne veux pas écarter quoi que ce soit.
07:56 - Et l'enquête avance ?
07:58 - Pour l'instant je n'ai absolument aucune nouvelle.
08:01 Ce que je sais c'est que la préfecture, Mme la Préfète a mis vraiment des moyens avec le procureur pour que ça puisse avancer.
08:08 J'espère qu'on va pouvoir vraiment mettre le paquet.
08:11 Parce que c'est vrai que c'est souvent très rapidement qu'il faut agir pour avoir une chance de trouver des solutions.
08:16 Je croise les doigts pour que vraiment on fasse le nécessaire en tout cas.
08:22 - Merci Jean-Marie Villain pour votre humanité.
08:25 Merci beaucoup.
08:26 Il est 9h15, Jean-Marie Villain, le maire de Vieux-Richelieu, marqué.
08:30 Marqué par ce qui s'est passé dans sa commune.
08:33 Et on le comprend quand on défend sa commune,
08:36 quand on travaille au quotidien pour essayer d'améliorer la qualité de vie des habitants de sa commune.
08:41 Et qu'on est confronté à cette violence aveugle.
08:44 16h30, il sortait de son collège.
08:47 Et tout à coup un groupe de jeunes dans une impasse
08:50 qui lui tombe dessus et qui le frappe à coups de pieds, à coups de poings.
08:56 Jusqu'à le conduire à l'hôpital.
08:58 Il est entre la vie et la mort à l'hôpital Necker à Paris.
09:02 Et deux jours avant, il y avait Samara, à Montpellier,
09:07 frappé à la sortie de son collège de la même manière.
09:12 Pourquoi là encore ? L'enquête nous dira pourquoi.
09:15 Pourquoi est-ce qu'elle a été prise à partie ?
09:17 Là aussi, alors sur ces violences, vous avez des réactions à nous apporter,
09:21 vous n'hésitez pas, vous voulez en parler.
09:23 0826 300 300, vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite.

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